[Privé] Le Bazar de Tikazar

[Miss RP]

[Privé] Le Bazar de Tikazar

// De l’extérieur, le Bazar de Tikazar ne détonne pas parmi les autres magasins de la rue commerçante de Dashtikazar : il s’agit d’un bâtiment à un étage, dont la façade, au rez-de-chaussée, est occupée par une large vitrine où se côtoient des objets hétéroclites et étranges. Juste au-dessus, le nom du magasin est écrit en grandes lettres vertes sur une enseigne noire :

On peut rentrer dans le magasin par une petite porte vitrée sur le côté droit de la façade. A l’intérieur de la petite boutique, on découvre des marchandises encore plus intriguantes que celles qui se trouvaient dans la vitrine. A première vue, on pourrait croire qu’elles sont en désordre : mais elles sont en fait classées sur les étagères en fonction de leur monde d’origine, de leur type, de leur prix… A chaque produit est accroché une petite étiquette en faisant la description.
Au fond de la boutique se trouve un petit comptoir en bois d’ébène, derrière lequel se trouve le plus souvent Tikazar Kermat, la propriétaire du magasin. Celle-ci accueille les clients avec le sourire et, lorsqu’ils font un achat, l’inscrit à l’aide d’une plume élégante dans un registre relié en peau d’agneau et range en sûreté les myrins qu’on lui tend dans un coffre placé sous son comptoir. Derrière elle se trouve une étagère particulière, qui contient les objets les plus rares et les plus délicats, qu’ils soient fragiles ou dangereux, ainsi qu’une porte peinte en noir.
En franchissant cette dernière, on se retrouve dans la petite-arrière boutique, qui sert de réserve. Quelques cartons attendent qu’on les vide, et commencent à être recouverts par une fine couche de poussière. La pièce est assez lumineuse, étant percée de fenêtres sur trois côtés. Collé à un des murs, un escalier de bois clair, dont les marches craquent à la plus légère pression, permet de monter à l’étage supérieur.
Ce dernier est le logement actuel de Tikazar lorsqu’elle n’est pas en voyage pour approvisionner son magasin. Il n’y a que peu de pièces : deux chambres, un grand salon dans lequel se trouve également la cuisine, et une salle de bains. Un peu partout, on trouve des livres et des souvenirs que la propriétaire a ramenés de ses voyages et a préféré garder pour elle plutôt que de les vendre…
Peu de gens ont accès à ce jardin secret de Tikazar ; mais quiconque se rend au Bazar en tant que client y est bien reçu : n’hésitez pas à le visiter si vous souhaitez être étonnés par les merveilles inhabituelles qui naissent au quatre coins du multivers ! //

Lieu de Versipellis

[Versipellis]

[RP avec Cassiopée O'Neill]

// La fin de matinée était le moment où Tikazar aimait le plus se trouver dans son magasin. Une lumière claire et douce pénétrait dans la boutique par la vitrine et éclairait chacun des objets, créant des reflets variables et des éclats de lumière intriguants. De plus, c’était le moment où les gens commençaient à quitter les rues commerçantes de Dashtikazar pour aller manger, et il y avait donc peu de visiteurs au Bazar : l’instant était propice à la méditation et Tikazar ratait rarement cette occasion de se plonger dans ses pensées.
On était à la mi-juillet et elle accueillait donc beaucoup de touristes dans son magasin, à la recherche de souvenirs du Pays d’Ys à ramener chez eux. Ce n’était pas le public qu’elle préférait : elle aimait mieux qu’on vienne franchement la voir pour lui confier une mission de recherche d’un objet particulièrement rare. Mais au moins, cela renflouait les caisses…
Elle était aidée par Aglaé, présente chez elle depuis deux mois environ. Elle avait attrapé une dragoncelle à la mi-mai et était venue chez Tikazar pour se reposer. Et la pauvre jeune fille en avait bien besoin : sa maladie l’avait secouée. Tikazar lui avait fait attendre cinq semaines avant de lui permettre de donner un coup de main au magasin, ne serait-ce que pour éviter de contaminer les clients. Même encore maintenant, elle lui interdisait de travailler le matin : elle insistait pour qu’elle reste dans sa chambre et dorme. La jeune fille tenait le plus souvent la boutique entre treize et seize heures, afin de permettre à Tikazar de se reposer à son tour. //

** Heureusement, elle va chaque jour de mieux en mieux… On se remet vite, à son âge… Quand j’ai eu ma propre dragoncelle, j’ai mis beaucoup plus longtemps à me rétablir… **

// Tikazar se souvint avec un pincement au cœur de sa maladie. Elle errait encore dans le Monde Incertain en bannie, à l’époque. Elle avait été soignée dans un hospice miteux au sud de Yénibohor. Une horreur. Les médecins n’étaient pas très compétents, la maladie étant beaucoup moins répandue dans le Monde Incertain que dans le Monde Certain, et elle avait mis quasiment six mois avant de pouvoir quitter son lit. Heureusement, Aglaé était prise en charge dans de bien meilleures conditions, l’apothicaire de Dashtikazar lui fournissant tous les jours un remède : elle pourrait faire normalement sa rentrée en sixième année à Poudlard en septembre prochain… Si elle avait ses BUSE, bien sûr. La jeune fille les avait passés lors d’une session spéciale à Ys, alors qu’elle était encore à moitié malade, et les résultats n’étaient pas encore arrivés… Tikazar se faisait presque plus de soucis à ce propos qu’Aglaé elle-même… //

** C’est une fille brillante, qui a vraiment beaucoup travaillé, elle ne mérite pas de redoubler ! **

// Mais les notes étaient ce qu’elles étaient, et un hibou devrait bientôt arriver avec le verdict…
Soudain, un tintement de clochettes qui signalait l’entrée de quelqu’un dans le magasin tira Tikazar de ses pensées. Un client ! Elle se redressa, prête à accueillir ce dernier avec le sourire. //

[Cassiopee]

// Cassiopée avait acheté une carte de Dashtikazar avant de quitter sa Cornouaille. Son bagage était bien encombrant et attirait tous les regards. Un gros sac vert pomme avec un écusson de Crave à bec rouge, symbole de sa région natale que son père avait trouvé hilarant. Qu'une aiglonne de sergaigle finisse avec un oiseau sur son sac était le comble du drôle pour un gryffondor pur et dur. Il avait tout de même ajouté une poche violine avec un gros chat qui ronronnait si on le touchait. Et puis, sa sœur avait ajouté un écusson du 'petit sorcier', un livre qu'elle adorait. Sa mère avait rajouté sa patte en dessinant un immense gloriosa sur le sac. Quelques paillettes disposées ci et là représentaient la constellation de Cassiopée.

Son sac était si... reconnaissable et voyant que personne ne prêtait attention au fait que la jeune fille était perdue et fouillait du regard sa carte. Le bazar de Tikazar...

Quand même, ça ne devait pas être si loin que ça ! //


- Bravo, ça c'est de l'organisation Cassiopée. Extra. Heureusement qu'Aglaé ne t'attend pas. Elle aura sa surprise. Mais quand...


// Et elle soliloquait désormais. Merveilleux. Il n'y avait donc pas de cavaliers, écuyers et autres de ce monde pour venir à son secours ? Sur un cheval blanc, avec une épée... Non, un graphème flamboyant dans le ciel par exemple. Au-dessus de cette enseigne si jolie qui...

**Ça, c'est le pompon !** Pensa la jeune O'Neill en déchiffrant 'Bazar de Tikazar' sur la fameuse enseigne.

Elle replia prestement sa carte, la planqua dans la petite poche violette de son sac et se dirigea (enfin) vers le but de son voyage.

Elle ouvrit la porte, entra en faisant bien attention à ne rien renverser. La boutique était juste charmante. C'était à la fois organisé et le plus gros bordel du monde à la fois. Merveilleux. Et ça brillait dans tous les coins.

En se refermant, la porte tintinnabula joyeusement, annonçant son arrivée.

Cassiopée fit deux pas et remarqua une personne. Probablement Tikazar, la gérante et amie d'Aglaé. La gryffondor avait la dragoncelle et avait été envoyée au loin. Pas chez ses parents - chose qui perturbait un peu la serdaigle qui commençait à se poser des question - mais bien au Pays d'Ys. //


- Bonjour, madame. " La dame en question était tout sourire. Cassiopée espérait que ce n'était pas son sac qui provoquait la crispation de ses zygomatiques. " Je suis une amie d'Aglaé de Vanille Bourbon truc bidule...


//La poisse... Elle n'était toujours pas fichue de se rappeler du nom de famille à coucher dehors de son amie. //


- D'Aglaé donc. Et j'ai voulu lui faire la surprise en venant lui rendre visite quelques jours. Elle n'est au courant de rien. Je me disais donc que vous pourriez peut-être m'indiquer l'hôtel le plus proche pour que je puisse déposer mes affaires et venir la voir quand elle sera disponible. Et si vous êtes d'accord bien entendu. Je ne veux en aucun cas m'imposer.


//Cassiopée était nerveuse. Elle se rendait compte qu'il était très impoli de débarquer ainsi à l'improviste. Et puis, Aglaé était peut-être encore contagieuse. Ou retournée chez ses parents. Dieu qu'il était difficile d'être impulsive. //


- Désolée. Je... Je me présente. Cassiopée O'Neill. Impulsive et bavarde. Je suis enchantée de faire votre connaissance.


//La serdaigle tendit la main à Tikazar en lui faisant un sourire qu'elle espérait détendu.//

[Versipellis]

// Le client qui venait d’entrer dans son magasin était en réalité… Une cliente ! Il s’agissait d’une jeune fille brune qui devait avoir dix-sept ou dix-huit ans, et qui était chargée d’un énorme sac vert. Tikazar vit dans le miroir qu’elle avait installé au dessus de la porte, système pratique pour vérifier que des visiteurs mal intentionnés ne tentaient pas de dérober des marchandises derrière leur dos, que ce sac était couvert de décourations les plus diverses… //

** Sûrement une randonneuse qui fait le tour du Pays d’Ys à pied ! **

// Tikazar vérifia que la jeune fille faisait bien attention à ce que son sac ne heurte pas l’une des étagères, mais tout allait bien : elle semblait maîtriser ses mouvements. Sans prêter attention aux différents produits, la visiteuse la salua tout de go : //

- Bonjour, madame ! Je suis une amie d’Aglaé de Vanille Bourbon truc bidule… D’Aglaé, donc.

// Tikazar sourit : une amie d’Aglaé, et qui avait le sens de l’humour ! C’était fantastique ! Sa petite malade serait sûrement très heureuse de la voir, après tant de temps passé loin de ses camarades ! Elle salua donc chaleureusement la nouvelle arrivante : //

- Bonjour ! Tu es bien tombée, Aglaé est effectivement chez moi. Je suis Tikazar Kermat, c’est moi qui gère ce magasin. Mais bon, je suppose que puisque tu es là, c’est qu’Aglaé t’a sûrement déjà parlé de moi ! Tu viens la voir, j’imagine ?

// La jeune fille lui répondit : //

- J’ai voulu lui faire la surprise en venant lui rendre visite quelques jours. Elle n’est au courant de rien.

// Enthousiasmée, Tikazar répondit aussitôt : //

- Mais c’est mirifique ! Aglaé a beaucoup de chance !

// La jeune fille lui demanda d’un air gêné : //

- Je me disais donc que vous pourriez peut-être m'indiquer l'hôtel le plus proche pour que je puisse déposer mes affaires et venir la voir quand elle sera disponible. Et si vous êtes d'accord bien entendu. Je ne veux en aucun cas m'imposer. Désolée. Je... Je me présente. Cassiopée O'Neill. Impulsive et bavarde. Je suis enchantée de faire votre connaissance.

// Et Cassiopée lui tendit la main, que Tikazar serra avec gentillesse. Elle fronça les sourcils : puisque cette jeune fille avait pris la peine de faire le voyage d’un monde à l’autre rien que pour voir son amie, il était hors de question qu’elle la laisse dormir à l’hôtel ! Ce serait un manquement aux lois fondamentales de l’hospitalité ! Et lors de son errance dans le Monde Incertain, Tikazar avait suffisamment profité de la sympathie des fermiers qu’elle trouvait sur son chemin pour ne pas rendre la pareille à tout voyageur en manque de toit, surtout quand ce dernier avait un lien avec Aglaé. Elle dit donc à Cassiopée : //

- Je suis également enchantée, Cassiopée. Il y a bien un hôtel pas très loin, mais si tu veux, tu peux aussi dormir ici : il suffira de déplier le canapé. Je t’aurais bien proposé de dormir dans la chambre d’Aglaé, mais je préfère éviter tout risque de contagion, même si normalement, elle est guérie. Elle a été pas mal secouée, tu sais…

// Tikazar se reprit. Même si elle avait des instincts de mère poule sur les bords, elle ne devait pas inquiéter Cassiopée : Aglaé était bien guérie, c’est ce que lui avait assuré l’apothicaire. Elle ajouta donc sur un ton enjoué : //

- Et tu ne t’imposes pas du tout, je suis sûre qu’Aglaé sera ravie de ta présence, tu peux rester tout le temps que tu le souhaites !

[Cassiopee]

//Tendis que madame Kermat lui serrait la main, Cassiopée la vit froncer les sourcils. Mince, elle lui avait broyé la main! Ou elle trouvait que Cassiopée O'Neill était une faible demoiselle en détresse. Si cette femme était une écuyère ou... Enfin, un truc du Pays d'Ys, il y avait fort à parier qu'elle allait se moquer d'elle. Ou la faire s'entraîner... Dieu du ciel, ses vacances étaient en train de partir en fumée.//

- Je suis également enchantée, Cassiopée. Il y a bien un hôtel pas très loin, mais si tu veux, tu peux aussi dormir ici : il suffira de déplier le canapé. Je t’aurais bien proposé de dormir dans la chambre d’Aglaé, mais je préfère éviter tout risque de contagion, même si normalement, elle est guérie. Elle a été pas mal secouée, tu sais…

// Dire que Cassiopée était touchée était un euphémisme. Cette dame ne la connaissait pas cinq minutes auparavant et elle lui ouvrait en grand son canapé. C'était tout simplement la gentillesse incarnée. //

- Merci. Vraiment. C'est... Merci.

- Et tu ne t’imposes pas du tout, je suis sûre qu’Aglaé sera ravie de ta présence, tu peux rester tout le temps que tu le souhaites !

- Je comprends vraiment mieux pourquoi elle avait tant hâte de vous revoir. Elle semblait paniquée à l'idée d'avoir la dragoncelle. Ce que je comprends parfaitement, soyons bien d'accord là dessus. Rajouta précipitamment la serdaigle pour ne pas passer pour une insensible. Même mes parents ont piqué une crise quand ils ont appris que j'avais fait quelques câlins à Aglaé pour la rassurer.

//Cassiopée se mordilla les lèvres nerveusement. Elle ne savait jamais comment parler de manière neutre à un adulte. Et à bien y réfléchir, elle s'en fichait quand même un peu, non? Elle déposa son sac délicatement près du comptoir, pour ne rien casser d'une maladresse et surtout pour ouvrir une petite poche sur le devant de son sac.//

- Je ne savais pas trop quoi vous apporter. Pour Aglaé, je lui ai pris des livres en quantité, quelques mots de gryffondor qui me prennent pour un aigle voyageur, quelques bonbons et un énorme gâteau pudding. Mais comme j'ignorais vos goûts et que votre profession vous permet d'avoir accès à un nombre considérable de merveilles... Cassiopée indiqua du bras l’environnement proche du comptoir. J'ai pensé que ça vous plairait de découvrir ceci.

//La jeune O'Neill déposa trois petites fioles sur le comptoir. Les trois fioles, d'un aspect simple, hyalin, étaient colorées par les liquides qu'elles contenaient. //

- C'est une production familiale. La verte est un engrais très puissant pour vos plantes vertes... En espérant que vous aimez les plantes en fait. Mais une goutte suffit pour avoir des tas de fleurs. une goutte de trop et vous serez dans une vraie jungle par contre. La violette est un soin pour les cheveux. Assez puissant aussi. Ne versez pas la bouteille directement, juste une goutte ou deux. C'est peut-être préférable. Quoique, je saurai enfin si ça transforme les gens en des Raiponce de conte de fée. Mon père refuse de le tester, il a peur de finir avec une crinière de lion. Et la dernière, couleur caramel... C'est une potion de métamorphose animale. C'est un animagus en potion. Expérimental mais je me suis dit que vous pourriez trouver ça amusant.

// Cassiopée finit sa tirade par un 'Tadaaaaa'. C'était ridicule. Mais au moins, elle montrait directement à l'amie d'Aglaé qui elle acceptait d'avoir sous son toit. //

[Versipellis]

// En entendant sa proposition, Cassiopée se détendit, et confia à Tikazar : //

- Je comprends vraiment mieux pourquoi elle avait tant hâte de vous revoir. Elle semblait paniquée à l'idée d'avoir la dragoncelle. Ce que je comprends parfaitement, soyons bien d'accord là dessus.

// Cela, Tikazar l’avait bien vu quand Aglaé était arrivée chez elle. Il lui avait bien fallu trois jours pour se calmer et accepter l’idée que non, elle ne pourrait pas passer ses examens normalement. Mais l’air du Pays d’Ys lui avait fait beaucoup de bien et elle avait fini par prendre les choses avec philosophie. Cassiopée poursuivit : //

- Même mes parents ont piqué une crise quand ils ont appris que j'avais fait quelques câlins à Aglaé pour la rassurer.

** Ca ne m’étonne pas, on parle quand même d’une des maladies les plus fatiguantes du multivers… **

// Mais Tikazar n’exprima pas cette pensée à voix haute : cette imprudence montrait le dévouement de l’amie d’Aglaé. Elle lui sourit bien plutôt. Cassiopée, elle, retira son sac, qui devait sûrement peser un bon poids, et le posa sur le comptoir. Tikazar nota que la jeune fille faisait attention à ne rien casser, et cela la toucha : décidément, Aglaé savait choisir ses accointances ! La commerçante s’interrogea cependant quand Cassiopée se mit à fouiller dans la poche avant de son bagage. //

** Mais que cherche-t-elle donc ? **

// Tout en poursuivant ses recherches, la jeune fille expliqua : //

- Je ne savais pas trop quoi vous apporter. Pour Aglaé, je lui ai pris des livres en quantité, quelques mots de Gryffondors qui me prennent pour un aigle voyageur, quelques bonbons et un énorme gâteau pudding. Mais comme j'ignorais vos goûts et que votre profession vous permet d'avoir accès à un nombre considérable de merveilles... J'ai pensé que ça vous plairait de découvrir ceci.

- Un cadeau, pour moi ? C’est tellement gentil, il ne fallait pas !

// Tikazar commençait à apprécier de plus en plus cette Cassiopée, avec son enthousiasme et sa politesse. Aglaé avait de la chance de l’avoir pour amie, et elle, elle en avait aussi de l’accueillir sous son toit. Avec curiosité, elle regarda la jeune fille poser trois fioles sur le comptoir : des potions ! Cela, c’était une spécificité du Monde Certain. Ni les habitants d’Ys ni ceux des contrées incertaines n’étaient de grands spécialistes de la préparation de breuvages magiques. Et elle-même n’en était donc que peu familière : elle avait étudié les propriétés des plantes lorsqu’elle étudiait encore à Gifdu, mais pas l’art de les mélanger. Elle prit note intérieurement de consulter les manuels d’Aglaé sur le sujet. Cela manquait à ses connaissances. En tout cas, elle se demandait bien quel était l’effet de celles que Cassiopée lui avait ramenées. Heureusement, sa curiosité ne la tourmenta pas longtemps, car la jeune fille expliqua : //

- C'est une production familiale. La verte est un engrais très puissant pour vos plantes vertes... En espérant que vous aimez les plantes en fait. Mais une goutte suffit pour avoir des tas de fleurs. Une goutte de trop et vous serez dans une vraie jungle par contre.

** Intéressant… Pas forcément pour faire pousser des fleurs mais pour obtenir plus vite les plantes qu’on me demande en magasin. Cela pourrait permettre d’acclimater des végétaux venus d’autres mondes, qui sait ? **

// Elle laissa Cassiopée poursuivre son explication sans l’interrompre : //

- La violette est un soin pour les cheveux. Assez puissant aussi. Ne versez pas la bouteille directement, juste une goutte ou deux. C'est peut-être préférable. Quoique, je saurai enfin si ça transforme les gens en des Raiponce de conte de fée. Mon père refuse de le tester, il a peur de finir avec une crinière de lion.

// Tikazar rit : //

- Ce serait fâcheux, en effet !

// Intérieurement, elle réfléchissait. Si seulement elle avait connu l’existence de cette potion à l’époque où elle se faisait passer pour un garçon pour poursuivre ses études… Elle aurait pu transformer son apparence à volonté et ne pas attirer l’attention de ses parents sur son soudain changement de coiffure. Depuis qu’elle avait été chassée de Gifdu, elle avait laissé repousser ses cheveux : jamais plus elle ne cacherait son véritable sexe. Elle était une femme et elle avait la prétention de devenir l’égale des hommes en tout ce qu’elle entreprendrait sans devenir elle-même un homme. Mais bien sûr, elle ne pouvait pas partager ces pensées avec Cassiopée : elle préférait taire son passé. Même à Aglaé, elle n’en avait encore jamais parlé…
Cassiopée montra la dernière potion : //

- Et la dernière, couleur caramel... C'est une potion de métamorphose animale. C'est un animagus en potion. Expérimental mais je me suis dit que vous pourriez trouver ça amusant.

** Amusant ? Ou est-ce un test ? **

// Tikazar savait qu’Aglaé était une Animagus, mais aussi que la jeune fille gardait précieusement son secret. A sa connaissance, elle était la seule au courant. Ou l’une des seules en tout cas. Il lui semblait vaguement qu’Aglaé lui avait dit quelques mois auparavant qu’une autre élève avait découvert par hasard son secret. S’agissait-il de Cassiopée ? Offrir une telle potion pouvait être un simple hasard. Mais cela semblait étonnant. Elle dévisagea la jeune fille avec intensité, tentant de lire dans l’expression de son visage quelles étaient ses véritables intentions. Mais Cassiopée n’avait pas l’air d’attendre une quelconque réaction particulière de la part de Tikazar, si ce n’est de l’enthousiasme face à ses cadeaux. Elle s’exclama en effet : //

- Tadaaa !

// Cela finit de convaincre Tikazar. Cassiopée n’était probablement au courant de rien. Et si elle l’était, mieux valait qu’elle-même se taise de peur de faire un faux pas et de révéler par erreur le secret d’Aglaé. Si cette dernière voulait parler de son pouvoir, elle aurait tout le temps de le faire pendant que Cassiopée serait à Ys. Tikazar remercia donc la jeune fille de manière à peu près neutre : //

- Merci beaucoup pour ces potions, elles m’intriguent beaucoup. Surtout la dernière. Je suis sûre que j’en aurai l’utilité ! Je vais les mettre en lieu sûr dès maintenant !

// Tikazar se saisit précautionneusement des trois fioles. Elle ne pouvait pas les laisser dans le magasin : elle ne voulait pas qu’un client les emporte ou les abîme par mégarde ! Elle allait les monter dans son appartement. Elle proposa donc à Cassiopée : //

- Veux-tu que je te montre la chambre d’Aglaé ? Je sais bien que ce n’est pas pour moi que tu es venue, et tu dois être impatiente de la voir !

// Sans attendre sa réponse, elle se saisit d’un petit écriteau posé sous le comptoir et alla l’accrocher à la porte du magasin : « Momentanément fermé ». Puis elle donna un tour de clés, pour éviter que quiconque rentre tant qu’elle n’était pas là pour surveiller la boutique. Puis, revenant au fond du magasin, elle ouvrit la porte de l’arrière-boutique, lançant gaiement à Cassiopée : //

- Viens, suis-moi !

[Cassiopee]

// Cassiopée avait remarqué que Tikazar Kermat semblait plongée dans ses pensées. Peut-être avait-elle fait un faux pas en lui donnant la dernière potion. Serait-ce possible que les animagus soient interdit en Pays d'Ys ? Mince... Elle aurait dû acheter le livre des us et coutumes qui allaient avec la carte du pays ! //

- Merci beaucoup pour ces potions, elles m’intriguent beaucoup. Surtout la dernière. Je suis sûre que j’en aurai l’utilité ! Je vais les mettre en lieu sûr dès maintenant !

// Cassiopée fut rassurée en voyant la femme emporter ses cadeaux avec précaution. //

- Veux-tu que je te montre la chambre d’Aglaé ? Je sais bien que ce n’est pas pour moi que tu es venue, et tu dois être impatiente de la voir !

- Je suis tout de même ravie de faire votre connaissance, vous savez. Même si Aglaé était quand même le but initial de mon voyage, se faire de nouveaux amis est toujours un plaisir sans nom.

// Tandis qu'elle fermait le magasin, Cassiopée observa les lieux. C'était d'une beauté sans égal. Il y avait des miroirs tavelés, des fioles, des plantes et même des livres. Des bijoux aussi, si la serdaigle voyait bien.

C'était une véritable caverne d'Ali Baba. Les quarante voleurs en moins bien entendu. Aglaé était au paradis ici. Elle devait tellement s'amuser à déambuler ci et là, à parler à tous les visiteurs...

Non, vraiment, son voyage promettait d'être sans égal. Elle allait apprendre tellement de choses et retrouver son amie. //

- Viens, suis-moi !

// Avec un sourire, Cassiopée hocha la tête positivement. Elle attrapa son sac, toujours avec délicatesse et le replaça sur son épaule. Elle avait déjà envie de tout acheter, de tout découvrir. Elle voulait ramener quelque chose d'unique pour sa mère. //

- Je vous suis. C'est vraiment une boutique charmante que vous avez là. Je pense que mon sac aura triplé de volume une fois que vous m'aurez dit l'utilité de tous ces objets. Et puis, je voulais vous remercier. Vous avez été d'une grande aide pour Aglaé et je suis certaine que vous l'avez bien gâtée. Je pense sérieusement la trouver avec quelques kilos en plus et une mine rayonnante.

// Oh oui, elle imaginait parfaitement Aglaé comme un coq en pâte ici. Elle devait avoir une quantité éléphantesque de potions et de nourritures pour la remettre sur pieds. //

- J'ai vraiment hâte de voir sa tête quand elle me découvrira sur le pas de sa porte.

// Cassiopée ricana en imaginant la gryffondor tomber en pâmoison. Un petit 'Oh ciel, ma Cassiopée' ne serait pas superflu à son sens. Bien qu'elle suivait madame Kermat, elle ne put s’empêcher de pouffer de rire. Oh oui, Aglaé n'allait pas s'en remettre de sitôt. //

[Versipellis]

// Lui emboîtant le pas, Cassiopée lui dit : //

- Je vous suis. C'est vraiment une boutique charmante que vous avez là.

// Tikazar rosit sous le compliment. Elle n’avait ouvert sa boutique que depuis une petite année et elle appréciait les retours positifs sur son travail, qui la confortaient dans son projet : //

- Merci beaucoup ! Si tu veux, je t’expliquerai d’où viennent les objets qui s’y trouvent ! Ou tu pourras le demander à Aglaé : vu tout le temps qu’elle a passé dans le magasin, elle en sait presque autant que moi !

- Je pense que mon sac aura triplé de volume une fois que vous m'aurez dit l'utilité de tous ces objets. Et puis, je voulais vous remercier. Vous avez été d'une grande aide pour Aglaé et je suis certaine que vous l'avez bien gâtée. Je pense sérieusement la trouver avec quelques kilos en plus et une mine rayonnante.

- La mine rayonnante, oui, les kilos en plus, pas vraiment… Elle n’avait pas beaucoup d’appétit quand elle était malade et elle a donc pas mal maigri… Effectivement, je tente de la remettre d’aplomb, mais je ne veux pas non plus la gaver, donc cela prend du temps.

// Tikazar commença à gravir les marches de l’escalier, qui grincèrent malgré son pas léger. Cassiopée la suivit en disant : //

- J'ai vraiment hâte de voir sa tête quand elle me découvrira sur le pas de sa porte.

// L’alacrité de la jeune fille faisait plaisir à voir… Tikazar se prit au jeu et chuchota : //

- Alors, ne fais pas trop de bruit si tu veux vraiment lui faire la surprise ! De sa chambre, elle pourrait reconnaître ta voix avant même de te voir !

// Sur ces mots, elle arriva en haut de l’escalier. Voyant Cassiopée peiner sous son lourd sac de voyage, elle poussa la porte du salon et lui proposa, de la voix la plus basse qu’elle put : //

- Tu peux aller déposer ton sac à côté du canapé, si tu ne veux pas t’en encombrer. Je te le déplierai tout à l’heure pour que tu puisses dormir dedans, mais tu peux déjà prendre tes quartiers !

// Elle désigna ensuite la porte qui se trouvait immédiatement à gauche de l’escalier et indiqua à Cassiopée : //

- La chambre d’Aglaé est ici ! Je te laisse entrer en premier, vas-y !

// Et elle regarda Cassiopée, excitée comme une petite fille à l’idée de la joie qu’Aglaé allait subitement avoir. //

[Cassiopee]

// Quand madame Kermat commença à chuchoter, Cassiopée fut tout de suite dans l'ambiance d'un complot. La pauvre Aglaé était bien tombée d'avoir des amies aussi... farfelues. //

- Alors, ne fais pas trop de bruit si tu veux vraiment lui faire la surprise ! De sa chambre, elle pourrait reconnaître ta voix avant même de te voir !

// L'escalier qui menait à l'étage était étroit et un peu raide. Le pays d'Ys n'aimait pas les visiteurs ou les grands pieds. Fort heureusement, la serdaigle montait toujours les escaliers en demi-pointe depuis qu'elle savait que cela renforçait les muscles des jambes. Elle était une jeune femme peu sportive mais qui voulait mettre en valeur ses longues jambettes.

L'Ysienne n'avait pas tord. Elle devait être discrète pour que la surprise soit totale. Une porte fut ouverte et Cassiopée fut surprise en constatant que ce n'était pas une chambre. //

- Tu peux aller déposer ton sac à côté du canapé, si tu ne veux pas t’en encombrer. Je te le déplierai tout à l’heure pour que tu puisses dormir dedans, mais tu peux déjà prendre tes quartiers !

// La serdaigle fit un grand sourire à son ainée pour lui signifier qu'elle avait compris. Ses nouveaux appartements de voyage étaient juste extra. C'était calme et cosy, juste comme elle les aimait. Et puis, une fenêtre semblait offrir une jolie vue sur la ville. Cassiopée se promit de faire des photos.

Avec délicatesse, elle posa son sac sur le canapé en vérifiant que celui-ci ne faisait pas de bruit. Satisfaite, elle se retourna vers son hôtequi lui désigna une porte sur le palier de l'escalier. Située à côté de l'escalier, la porte devait être l'accès aux pénates de la gryffondor. //

- La chambre d’Aglaé est ici ! Je te laisse entrer en premier, vas-y !

// Cassiopée était surexcitée à l'idée de surprendre Aglaé. Elle fit un ou deux pas, essayant de trouver une formule adéquate.

Il fallait faire fort. Et étonnant.

Elle était si contente d'être ici !

Pour gagner quelques secondes, Cassiopée se retourna sur l'Ysienne et lui fit un bisou sur la joue. //

- Merci pour me permettre ce moment.

// Contente de l'avoir dit, elle se retourna sur la porte, attrapa la poignée et la tourna délicatement avant d'ouvrir en grand la porte. De sa plus belle voix - un peu de fausset, pour donner plus de tragédie grecque et de suspens tendu - elle s'exclama : //

- Brave damoiselle, il est temps pour vous de sortir de votre tour d'ivoire et d'or et de venir ripailler pour fêter l'arrivée de votre preux chevalier, ou plutôt votre preuse chevalière qui a garé son poney nain à l'entrée de cette jolie maisonnette !

// Cassiopée semblait au bord du fou rire mais elle tint son discours jusqu'au bout. Elle enleva son pull pour dévoiler un T-shirt qui proclamait 'Service de sa majesté - pirate d'eau douce et sauveuse de gryffondor en détresse. Par chance, le dos n'était visible encore que par madame Kermat. Un énorme chaton tout ébouriffé était pris dans les bras d'une version cartoon de Cassiopée et un petit texte proclamait 'Un gryffon tout doux, le bébé de Cassou'. //

- Ou est-ce une valeureuse pirate qui a abordé votre lit pour vous piller tous les câlins que vous avez en stock ! A l'abordage ! Hurla-t-elle avant de se jeter sur Aglaé.

- Coucou ma poule! Fit-elle à Aglaé en souriant de toutes ses dents.

[Versipellis]

// Aglaé était allongée sur son lit dans sa position de lecture favorite : à plat ventre, la couverture enroulée autour du corps pour lui tenir chaud, la tête en appui sur une main, l’autre lui servant à tourner les pages du livre posé sur son oreiller. C’était un de ceux que Cassiopée O’Neill lui avait prêtés : un roman d’aventures dont le héros voyageait de contrée en contrée. Elle se sentait bien, là, confortablement installée dans son petit cocon de draps. Elle s’était levée vers neuf heures, avait pris son petit-déjeuner et sa douche, et profitait de la fin de matinée pour prendre du temps pour elle : une évasion vers des pays lointain sans quitter le confort de son lit.
Même si elle n’était officiellement plus malade, elle était toujours fatiguée et était soulagée de ne pas avoir à commencer ses journées sur les chapeaux de roue. Elle avait pourtant dû le faire quelques semaines auparavant, quand elle avait passé ses BUSE. Cela avait été un moment étrange. Elle n’avait pas pu réviser autant qu’elle l’avait voulu, et avait donc dû se reposer sur ses acquis. De plus, comme elle était en convalescence, une session spéciale avait été organisée : elle avait passé toutes ses épreuves seule dans une petite salle du Palais du Prêvot. Les examinateurs pour les parties pratiques avaient été récupérés sur place : elle avait eu un chevalier de Bromotul retraité pour l’Art du combat et un Sorcier de Gifdu pour les Graphèmes. Cette dernière épreuve avait d’ailleurs été la plus dure : le Sorcier s’était montré méchant et d’après Tikazar, il avait autant attendu d’elle que des Apprentis du monastère qui se consacraient exclusivement à l’étude du Wyrd. Aglaé espérait qu’elle obtiendrait tout de même des notes suffisantes pour passer en sixième année.
Elle entendit soudain l’escalier craquer, et des bruits de voix. //

** Etrange… Tikazar parlerait-elle toute seule ? **

// Cela l’étonnait un peu, d’autant que son amie ne montait généralement pas dans son appartement dans la matinée, durant laquelle elle tenait son magasin. Et puis, en faisant attention, elle entendait clairement deux pas distincts. //

** Mais qui donc est là ? **

// Elle haussa les épaules. Une amie de Tikazar, sûrement. Aglaé ne connaissait pas tout de la vie de celle qui l’hébergeait. Elle se replongea donc dans son livre, se disant que si Tikazar voulait lui présenter la personne qui venait d’arriver, elle toquerait à sa porte. De plus, elle n’entendait plus rien. Peut-être avait-elle rêvé ? Elle avait eu quelques hallucinations pendant sa dragoncelle, peut-être s’agissait-il d’une permanence des symptômes ?
Soudain, elle entendit derrière elle la porte s’ouvrir dans un grand bruit. Elle sursauta alors qu’une voix féminine proclamait : //

- Brave damoiselle, il est temps pour vous de sortir de votre tour d'ivoire et d'or et de venir ripailler pour fêter l'arrivée de votre preux chevalier, ou plutôt votre preuse chevalière qui a garé son poney nain à l'entrée de cette jolie maisonnette !

// Aglaé se retourna, et découvrit le visage souriant de… Cassiopée O’Neill ! Elle n’en croyait pas ses yeux. Sa féale amie avait donc fait le voyage jusqu’à Ys pour aller la voir ? C’était… incroyable. Elle devait rêver. Elle ne s’y attendait absolument pas. Bien sûr, Cassiopée et elle avait communiqué pendant sa maladie par l’intermédiaire du marque-page enchanté que son amie lui avait donné juste avant son départ de Poudlard. D’ailleurs, ce dernier n’avait pas fonctionné aussi bien qu’escompté : depuis qu’elle était à Ys, il transformait chaque lettre de l‘alphabet en le graphème qui lui correspondait ! Aglaé avait donc du décoder patiemment chacun de messages de son amie : au moins, cela avait constitué pour elle une révision agréable à l’épreuve d’étude des graphèmes…
Ebahie, elle vit Cassiopée retirer son pull. En dessous, la jeune fille avait un t-shirt délirant qui parlait de pirate et de majesté. Pleurant de joie et de surprise, Aglaé fut incapable de comprendre le sens de la phrase qui y était inscrite. Elle était bien trop excitée. Tout ce qu’elle put parvenir à faire fut d’émettre un vague balbutiement : //

- Quoi… Que ?

// Elle fut aussitôt interrompue par Cassiopée qui poursuivit : //

- Ou est-ce une valeureuse pirate qui a abordé votre lit pour vous piller tous les câlins que vous avez en stock ! A l'abordage !

// Avant qu’Aglaé ne puisse dire quoi que ce soit, Cassiopée lui sauta dessus pour lui faire des câlins. Elle se laissa faire, encore sous le choc. Heureusement, son amie reprit un ton plus calme pour la saluer : //

- Coucou ma poule !

// Aglaé répondit en souriant : //

- Salut Cassy !

// Elle se tut, ne sachant plus vraiment quoi dire. Elle n’avait pas eu le temps de préparer un long discours, elle. Finalement, elle choisit quelques mots simples : //

- Je suis tellement contente que tu sois là !

// Et elle lui tapota l’épaule. Du fond de la pièce, elle entendit la voix de Tikazar qui disait : //

- Je vous laisse vous retrouver, si vous avez besoin de moi, je suis en bas !

// Aglaé répondit d’une voix distraite : //

- Oui oui, d’accord…

// Même si elle appréciait énormément Tikazar, toute son attention était en ce moment accaparée par Cassiopée. Les questions tournaient dans sa tête. Elle en laissa finalement quelques unes s’échapper de ses lèvres : //

- Qu’est-ce que tu fais ici ? Je croyais que tu devais passer tes vacances dans ta famille ! Et combien de temps restes-tu ?

// Elle fixa son amie avec des yeux brillants, impatiente de découvrir tous les tenants et les aboutissants de son arrivée soudaine. //