Hiboux Nomade Notes
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  Sujet : Le courrier de Poudlard
Izaac Reagan

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MessageForum: La Volière   Date du message: Mer. 27 Jan 2021, 00:43
[Lettre de Félix Lewis (Izaac Reagan) à Sasha VanBergh (Mycroft)]

// Félix s’affairait depuis le début de la matinée. Le lundi matin, il avait l’habitude de faire le point sur les commandes, les envois, un peu les stocks, ça l’occupait bien. Des fois, il trouvait aussi le temps de faire quelques petites bricoles, comme péguer la reliure d’un vieux livre qui s’était décollée.

Il était maintenant assis à son bureau, Marguerite somnolait avant de bientôt devoir se secouer les plumes. Penché sur du parchemin, Félix s’activait, une plume à la main. //

Citation :
Cher Monsieur VanBergh,

Tout d’abord, laissez moi vous souhaiter une joyeuse et belle année, que 2021 vous réserve de mémorables lectures.

Je vous écris pour vous faire parvenir le bon que Madame Docker vous offre dans ma librairie « Chez Gertrude ». Si vous ne nous connaissez pas, nous sommes une librairie moldue-magique où vous trouverez aussi bien des livres du monde moldu que du monde sorcier. Je peux aussi prendre des commandes. Néanmoins, bien que nous n’ayons pas d’incunables, nous avons un stock assez fourni et très varié.

Je crois que nous avons aussi acquis la réputation de « ménagerie », mais n’ayez crainte, nos livres sont garantis sans trace de morsures de chèvre.

Vous pouvez sans soucis passer commande par hibou, si ledit hibou peut rester jusqu’à la réalisation de la commande pour vous être renvoyé avec vos ouvrages, cela ne vous coûtera rien.

Bien à vous,

Félix Lewis,
Libraire de « Chez Gertrude ».

Ci-joint : Bon d’achat d’une valeur de 40 Gallions, la durée de validité de ce bon est égale à la durée de vie son propriétaire.

P.S. : Pouvez-vous donnez la noise également jointe à cette missive à Marguerite, le hibou qui vous l’a délivrée ? C’est un ancien hibou de la Gazette du Sorcier, et bien qu’à la retraite, il n’a su se défaire de ses vieilles habitudes.


// Il réveilla Marguerite, lui confia la lettre, l’enjoignit de prendre soin de lui et le laissa partir. Il l’observa jusqu’à ce qu’il disparaisse au loin. C’était si majestueux le vol d’un hibou. //
  Sujet : [EVENT] Un Noël surprise
Izaac Reagan

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MessageForum: Events du passé   Date du message: Sam. 02 Jan 2021, 02:07
Premier RP avec Kat (Caleb) posté ici : https://www.manawyrd.fr/viewtopic.php?p=600494#600494 :oie:
  Sujet : [Privé] La ferme de Félix Lewis [Pays de Galle]
Izaac Reagan

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MessageForum: À l'étranger   Date du message: Sam. 02 Jan 2021, 02:06
[Début de RP entre Félix Lewis (Izaac Reagan) et Caleb Wilmery (Katleen Makerley)]




// Félix avait fermé la librairie plus tôt ce soir là. Il avait bien prévenu sa clientèle en amont, avec de nombreux écriteaux. C’est-à-dire que ce soir là, c’était le réveillon de Noël, et habiter au milieu de Nulle-Part, Pays de Galle, ne l’empêchait pas de toujours avoir ces quelques retardataires qui n’imaginaient pas faire leurs cadeaux de Noël un autre jour que la veille ou le jour même. Alors Félix ouvrait généralement pour le réveillon, mais seulement jusqu’à midi et demi. Et il fermait pour le 25.

Mais cette année, c’était différent. Félix avait fermé à dix heures tapantes. Il avait même poussé un moldu un peu agaçant vers la sortie. Un tour de clef, et il avait enfin été seul. C’est qu’il avait des préparatifs à finir. Pour une fois, il avait un invité.

Félix n’avait pas de famille. Il ne connaissait pas sa famille biologique, et la seule figure parentale qui ait jamais compté à ses yeux n’était plus. Il passait donc la plupart des fêtes « familiales » avec Gertrude, Hector et Marguerite. Et il n’était jamais vraiment malheureux. Pour Noël, il offrait des cadeaux à chacun d’entre eux, et s’offrait quelques bricoles. Quelques amis de France lui envoyaient parfois quelque chose. Il cuisinait un bon plat, et passait la soirée devant un ou plusieurs films et la finissait généralement le nez dans un livre.

Mais cette année, ce serait différent. Cette année, un jeune homme viendrait passer Noël chez lui. Il ne le connaissait pas et lui non plus ne connaissait pas Félix. En tout cas, il ne le pensait pas. Il ne savait que trois choses sur cet inconnu : il s’appelait Jacob, il avait 20 ans, et il habitait Londres. Cela faisait une petite trotte que de venir jusque chez Félix, mais il avait reçu une réponse positive lorsque l’arrangement s’était fait.

L’arrangement, parlons-en. C’était un dimanche, Félix petit-déjeunait en rattrapant son retard dans les éditions de la Gazette du Sorcier qu’il recevait parfois de manière assez aléatoire. Il ne savait pas pourquoi, mais la Gazette semblait avoir du mal à reconnaître que Nulle-Part était bien un lieu qui existait, et qu’il se trouvait dans le Pays de Galle. Félix, donc, feuilletait le journal, et il tomba sur un étrange encart : « Des hôtes pour Noël ». Pour faire court, un journaliste avait eu vent que cette année encore, un peu partout, des sorciers passeraient Noël seuls, pas forcément par choix. Et alors, partout, des initiatives avaient été lancées pour coupler des invités à des hôtes. Et la Gazette avait même passé un avis. Et Félix s’était dit « pourquoi pas ».

Il avait écrit à la Gazette – par chance, il n’avait pas loupé la deadline, mais cela s’était joué à un jour près – et la Gazette lui avait répondu. Il avait dû remplir un formulaire pour vérifier ses motivations et sûrement pour vérifier qu’il n’était pas un affreux psychopathe prêt à désosser le jeune Caleb et à la renvoyer chez lui en pièces détachées. Et c’est ainsi qu’on avait envoyé sa proposition à Caleb, et Félix avait plus tard reçu un avis de confirmation, d’ailleurs très succin. Il disait simplement « Caleb Wilmery (20 ans, Londres) a accepté votre proposition d’hôte, il arrivera le 24 décembre, soyez prêt. ». Et c’était tout.

Félix s’était longuement gratté la tête. Gertrude s’était moquée de lui. Il n’avait aucune autre précision sur son invité. Et s’il avait de graves allergies ? Félix espérait que si cela avait été le cas, il aurait été prévenu. Et que donc, s’il n’y avait aucune indication, c’est qu’il n’y avait rien. Oui ? Non ? Peut-être.

De toute façon, Félix avait précisé qu’il vivait avec une chèvre, une poule, et un hibou. Soudainement, il se demanda s’il avait bien précisé que la chèvre parlait. Il ne s’en souvenait plus, et c’était trop tard pour corriger son erreur. Le jeune homme allait arriver d’ici une demi-douzaine d’heures.

Félix n’avait pas perdu une minute. La dépendance était prête à le recevoir, tout était propre et rangé, le linge de lit et de maison frais, le repas pratiquement prêt, Gertrude briefée [« Attends que je sois certain qu’il sache avant de l’apostropher, s’il te plaît, et tiens toi convenablement, il ne s’agit pas de lui faire peur. », malheureusement, elle n’avait rien répondu et était partie la tête haute en lui montrant ostensiblement son derrière, Félix l’avait vraisemblablement achalée], Hector prévenue [« Quelqu’un va venir, je suis sûr qu’il sera gentil, ça va aller, d’accord ? », bien évidemment, Hector ne parlait pas, donc il n’avait rien répondu, mais Félix espérait qu’il ne stresserait pas trop], et Bill avait été rangé dans le bureau. Pas de squelette ce soir.

Il avait aussi fallu trouver des cadeaux au jeune Caleb dont il ne savait pratiquement rien. Félix s’était longtemps trituré les mains en faisant les cent pas, mais finalement, il avait trouvé. Mais il gardait la surprise pour plus tard. Les cadeaux étaient au pied du sapin artificiel décoré en bleu et violet et magiquement parfumé à la senteur du vrai sapin. Félix repensa à ses sessions de brainstorming dans la librairie. Il se souvint s’être perdu au milieu de piles de livres, les éliminant les uns après les autres. Au bout d’un moment, il avait même fini avec, entre les mains, un essai sur la téléonomie. Enfin, un essai, ce n’était pas le mot. Il s’agissait plutôt d’une critique acerbe faite par de fervents Darwinistes et disons simplement que les notes de bas de page étaient particulièrement hautes en couleur. Celui-là aussi, Félix l’avait écarté.

La poêle en fonte retentit dans toute la maisonnée, tirant Félix de ses rêveries dans un sursaut. C’était sûrement Caleb. Félix descendit les escaliers en trombes, Gertrude était déjà en train de braire, cela promettait. Au moins, elle ne le suivit pas jusqu’en bas. Il arriva dans la librairie et trébucha dans la pénombre en cherchant l’interrupteur. //

- Un instant ! cria-t-il.

// Il alluma la lumière, se tourna vers la porte et réalisa que la silhouette qui l’attendait dehors était bien grande. Peut-être était-ce un jeu d’ombres. Il tourna la clef dans la serrure et ouvrit. *Oufti, qu’est ce qu’il est grand !* fut le première pensée qu’eut Félix en voyant Caleb. Heureusement, ce ne fut pas ses premières paroles. //

- Bienvenue ! J’espère que tu as trouvé sans peine ! Et que tu as fait bon voyage, ce n’était pas trop long ? Il fait un peu froid dehors, nous aurons sûrement de la neige dans la nuit, mais il fait chaud à l’intérieur, viens, entre. Les cheminées sont allumées en haut. Nous allons monter. Ici, c’est la libraire. Il avait un pied sur la première marche de l’escalier, des claquements de sabots sur le plancher se firent entendre. Tu pourras dormir dans le gite à côté, on ira y déposer tes affaires plus tard si ça te va. Il se retourna vers Caleb. Je suis Félix, au fait. Tu es bien au bon endroit.

// Bon d’accord, Félix était peut-être légèrement stressé, juste un peu. Et quand il était stressé, il parlait beaucoup. Pourtant, Félix avait tendance à garder son sang-froid en toutes circonstances, à l’exception de celles-ci. Les gens pouvaient parfois l’angoisser. Surtout dans un contexte pareil, avec une personne qu’il rencontrait pour la première fois et qui était son invité. Avec les clients, ce n’était pas pareil, la situation était claire. Alors qu’ici, rien n’était écrit. //

- Mais laisse-le donc arriver, triple buse !

// Gertrude, qui avait passé sa tête dans l’embrasure des escaliers, le ramena à la réalité. Félix eut un temps d’arrêt lorsqu’il réalisa ce qu’il venait de se passer. Il regarda Gertrude, puis Caleb, et d’un ton un poil désabusé, il déclara : //

- Ah oui, et j’ai une chèvre. Enfin, j’habite avec une chèvre, techniquement, elle ne m’appartient pas. Et elle parle.

// Si avec tout ça Caleb ne partait pas en courant, c’est qu’il survivrait sûrement à ce Noël particulier. //
  Sujet : [Privé] La ferme de Félix Lewis [Pays de Galle]
Izaac Reagan

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MessageForum: À l'étranger   Date du message: Jeu. 31 Déc 2020, 02:47
[RP unique de Félix Lewis, event Manalloween 2020]




Chers lecteurs, en cette période d’épouvante, je vais vous conter une petite fable. Celle-ci s’intitule « Tel maître… telle chèvre ». Prenez place, asseyez-vous bien, l’horreur sera au rendez-vous.

// Félix s’était réveillé un matin en se sentant… différent. Il avait du mal à cerner d’où venait cette légère différence qu’il ressentait, mais elle était là, bien présente. C’était un sentiment curieux, comme un léger creux, juste là, en son sein. Outre cette étrange sensation, il se sentait bien, en forme. Il avait bien dormi, Gertrude ne l’avait pas réveillé dans un boucan infernal encore une fois, et il y avait du soleil. Une belle journée s’annonçait.

C’était la dernière semaine avant Halloween, sa fête préférée. Pour l’occasion, il avait décoré la librairie avec soin, de façon holistique. De magnifiques cucurbitacées – qu’il avait passés des soirées entières à sculpter – ornaient chaque recoin de son antre, pas moins de quatre bols de bonbons avaient trouvé un promontoire de choix, un squelette – qu’il avait baptisé Bill – saluait les clients d’un tonitruant « Joyeux Halloween ! Ha ! Ha ! Ha ! », un dentier avait remplacé la cloche et il claquait à chaque ouverture de la porte, et bien évidemment, une multitude de chauve-souris s’était glissée un peu partout.

Il se prépara un gourmand petit-déjeuner avec entrain. Un bon bol de chicorée, de généreuses tartines beurrées et tartinées, une banane, et même deux œufs d’Hector. Il était tellement de bonne humeur qu’il accepta de partager une tartine avec Gertrude malgré son manque d’amabilité habituel. Il passa le reste de la semaine dans ce frétillement de joie incontrôlable. Toute la semaine, il proposa cupcakes et cookies faits maison sur le thème d’Halloween à ses clients, ravis.

Il avait sa petite routine bien en place maintenant. Après le petit-déjeuner, il descendait avec la dernière fournée de pâtisseries, passait nourrir sa ménagerie, branchait l’enceinte de Bill, allumait les bougies de ses citrouilles, une par une, puis il gérait ses stocks, répondait aux mails et aux commandes sur l’ordinateur de la boutique et bien sûr, il accueillait ses clients, les conseillait, papotait avec eux.

Le soir d’Halloween, son excitation était à son paroxysme. Il avait tellement hâte de voir défiler les enfants, les petits comme les grands, dans leurs costumes, de leur distribuer des bonbons avec Gertrude. Il avait même réussi à la convaincre de se déguiser pour l’occasion ! La bataille avait été rude, elle n’avait fini par céder qu’après que Félix ne lui ait promis deux carottes, un céleri et une courgette pour son malheur. C’est ainsi que Gertrude avait fini en chèvre zombie et que lui-même s’était transformé en terrifiant lapin garou.

Cette soirée avait été une réussite. Les enfants adoraient passer chez lui, Gertrude avait fait sensation et aucune morsure ne fut à déplorer. Pour clore en beauté cette merveilleuse saison, Félix alla regarder l’épisode spécial Halloween de NCIS qu’il avait pensé à enregistrer. Il s’installa devant sa télévision avec un verre de jus de citrouille bien mérité. Hector était même venu se blottir sur ses genoux pour profiter de la chaleur du feu qui ronronnait dans l’âtre derrière lui.

Exténué mais heureux, Félix se mit au lit après un dernier au revoir au beau Leroy Jethro Gibbs. //

- Sweet dreams…

// Comme après chaque Halloween, il se réveilla un peu hagard et un tantinet tristoune. Il descendit tout ensommeillé pour relever le courrier en robe de chambre. Il fit le tri devant une grande tasse de thé et remarqua qu’il avait reçu son édition de la Gazette du Sorcier pour la première fois depuis au moins une semaine. C’était étrange, mais pas inhabituel.

Il se souvint de la fois où Gertrude avait volé son journal pendant deux semaines après une dispute, et de cette autre fois où elle s’était mise en tête d’effrayer le moindre être qui s’approcherait de sa boîte aux lettres. Il avait mis des jours et des jours avant de recevoir son courrier à nouveau.

Il déplia le périodique et lu le premier article : « Panique dans le monde magique ! Quand la magie disparaît. » Il en recracha sa gorgée de thé. Comment ça, ‘quand la magie disparaît’ ? Il parcourut les lignes suivantes : « Partout dans le monde, sorciers et sorcières disent s’être sentis perdus, déboussolés face à l’absence complète de magie dans leur vie, dans leur être. « Ces sept jours ont été une véritable torture pour moi ! » s’exclame Helga qui raconte la terrible épreuve qu’elle a vécue alors qu’elle était privée de sa magie pendant une semaine entière. »

Félix se sentit pâlir, il vérifia la date du journal. La sentence tomba : 1er novembre. Aucun doute, les nouvelles étaient fraîches. Et si, et si… ?

Il courut jusqu’à sa chambre, se rua sur sa baguette magique qui était… malheur ! Oh malheur ! Elle était toute poussiéreuse. Avec appréhension, il s’en saisit, se retourna et lança un reparo sur le carreau fêlé de sa fenêtre. Miracle, le verre se répara tout seul… comme par enchantement.

Mais alors… La réalisation le frappa. L’horreur le prit à la gorge. Il s’était moldusifié ! Lui ! Il ne s’était rendu compte de rien ! Pendant une semaine entière ! Rien du tout !

Il avait tout fait comme un moldu ! Tout ! Chacune de ses citrouilles avait été creusée à la main, le message de Bill était enregistré dans une enceinte avec un détecteur de mouvements relié au dentier… mécanique. Rien n’était magique ! Il s’était comporté comme un moldu. Sa magie avait disparu et il ne s’était rendu compte de rien ! Quelle horreur !

Il couvrit sa baguette de baisers. //

- Pardon, pardon ! Plus jamais je ne t’abandonnerai, promis, juré, craché, si je mens, je deviens un moldu pour de bon, et ça, jamais !


// Attirée par le bruit, Gertrude l’observait, complètement dépitée. Un jour, Félix finirait par la rendre chèvre, foi de… //

- Bêêêêêêêêêêêêêêêêêêh !

// Quelle horreur ! Elle venait de se prendre pour un humain ! //

Ainsi, mes chers lecteurs, l’horreur, la vraie, c’est d’oublier l’essence même de ce qui compose notre être. Et joyeux Halloween !


[Fin RP]
  Sujet : [EVENT] Un Noël surprise
Izaac Reagan

Réponses : 30
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MessageForum: Events du passé   Date du message: Dim. 20 Déc 2020, 01:24
Je veux bien m'inscrire avec Félix qui pourra recevoir très bientôt si je me bouge les fesses
  Sujet : [EVENT Manalloween] Blackout total
Izaac Reagan

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Vus : 6957

MessageForum: Events du passé   Date du message: Lun. 02 Nov 2020, 02:56
Très heureux d'avoir finalement participé, je me suis amusé ! Merci la Team RP
  Sujet : [EVENT Manaversaire] Île déserte
Izaac Reagan

Réponses : 12
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MessageForum: Events du passé   Date du message: Sam. 27 Juin 2020, 04:46
[RP unique de Félix Lewis (Izaac Reagan)]




// Un type étrange se tenait au dessus de Félix.

Félix n’avait pas bougé depuis un moment. Il restait là, échoué sur le sable, sans bouger, sans même émettre un son. Cela faisait des heures que l’homme attendait, mais rien ne se passait. L’autre était trop profondément ancré dans les bras de Morphée pour se rendre compte de quoique ce soit.

D’impatience, le type leva les bras en l’air, se dirigea vers son tas d’objets, prit le premier qu’il vit et le planta résolument dans la main de Félix avant de disparaître à l’horizon.

Félix avait chaud. La granulosité du sable contre sa joue le picotait. Il porta une main à son visage pour se gratter, mais celle-ci n’était pas vide, et une ventouse entra en collision avec son menton. Il laissa échapper un jappement de douleur et se retourna sur le dos en ouvrant les yeux.

Le soleil l’aveugla. Il dut papillonner des yeux jusqu’à s’habituer à sa lumière éclatante. Sa peau iodée le tiraillait et il pouvait sentir que ses pieds étaient fripés dans ses chaussures trempées. S’il en croyait ses vêtements secs, elles auraient probablement pu sécher s’il ne s’était pas trouvé si près de l’eau. Les vagues venaient lécher ses semelles par intermittence.

Il se redressa et regarda autour de lui. La ventouse gisait à ses côtés. Au-delà, l’océan et le sable s’étendaient à perte de vue, et derrière, de la végétation plus ou moins dense. Où était-il ? Certainement pas dans son coin perdu du Pays de Galles. Il devait être sur une île, mais comment s’y était-il échoué ? Mystère. Il ne se souvenait de rien.

Il enleva ses chaussures une par une, noua les lacets, les jeta par-dessus son épaule et se retourna en se levant pour faire face à l’île.

Le soleil était haut dans le ciel et il ne se coucherait pas avant un moment. Il ignorait où il se trouvait, mais il devait penser pragmatiquement. Pour l’instant, il était question de trouver un abri, de la nourriture et de faire du feu. Mais avant tout cela, il lui était impératif de trouver de l’eau potable. Il se saisit de sa ventouse et se mit en route.

Il marcha quelques temps sans changer de direction, droit devant. Il cherchait du regard des traces d’humidité, mais tout lui paraissait sec. Il continua à marcher au petit bonheur la chance et remercia des années de marche assidue pour la corne sous ses pieds qui le protégeait du sol inégal.

Il s’arrêta au pied d’un arbre aux gigantesques racines sur lesquelles il s’assit. Il avait soif. S’il ne trouvait pas d’eau potable, il mourrait sans aucun doute. Il regarda autour de lui, mais rien ne semblait indiquer la présence d’eau douce ni même saumâtre. Dépité, il faisait des dessins dans la terre avec le manche de sa ventouse. Soudainement, il eut une idée.

Il se releva et brandit sa ventouse devant lui, le manche pointant vers l’intérieur de l’île, le caoutchouc entre ses mains. Avec une ventouse, on débouchait des éviers bouchés… ou des toilettes. Peu importait en réalité. Le fait est qu’il y avait de l’eau dans les deux. Et si la ventouse était reliée à l’eau… alors peut-être qu’elle pouvait la sentir, et l’indiquer. Comme une baguette de sourcier.

Immédiatement, le bois se mit à vibrer, comme mué par une volonté qui lui était propre. Félix sourit. Après tout, entre sorcier et sourcier, il n’y avait bien qu’une lettre de différence. Ce n’était pas si étrange que ça.

Bientôt, la ventouse se mit à le guider, exigeant de lui qu’il se penche en dessous de branches et de lianes, voire rampe entre les racines, mais il restait confiant. Et il eut raison. Après une petite demi-heure de ce manège, il déboucha enfin dans une clairière au fond de laquelle se trouvait un amas rocheux. Un mince filet d’eau serpentait déjà entre ses pieds. Il remonta jusqu’à sa source qui se trouvait entre deux rochers et but goulument.

L’eau était fraiche et lui fit le plus grand bien. Il s’aspergea également le visage, puis il s’adossa à la pierre humide. Son ventre grondait, mais il devait d’abord réfléchir à la question de l’abri, et du feu. L’homme pouvait survivre plusieurs semaines sans manger, mais il n’allait pas faire long-feu – il rit à son propre jeu de mots – s’il se faisait croquer par des animaux sauvages durant la nuit.

Il ne voulait pas trop s’éloigner de la source, mais il ne voulait pas non plus dormir juste à côté pour éviter de côtoyer des bêtes sauvages de trop près. Il commença donc par longer les rochers.

La chance lui sourit. Quelques centaines de mètres plus loin, il trouva un avancement dans la roche. Cela lui fournissait un abri naturel, à condition de se pencher un peu. Il tâta la terre de ses orteils. Elle était meuble. S’il creusait, il pouvait se faire un véritable palace. Il pouvait même construire un auvent pour prolonger la protection que lui offrait la roche. C’était parfait.

Tout excité à cette idée, il se mit immédiatement au travail. Cela lui rappelait ses voyages, ses treks et ses nuits passées dehors. Il se sentait bien. Il ignorait où il se trouvait et pourquoi, mais pour lui, cela avait tout d’une nouvelle aventure joyeuse et il s’en réjouissait.

Petit à petit, son abri prit forme. Il avait dégagé un bon demi-cube de terre et en avait profité pour construire des rigoles pour éviter les inondations, puis il avait tassé le sol pour le rendre bien ferme. Plus tard, il s’occuperait de trouver de quoi l’isoler.

Pour l’instant, il avait faim, et il craignait ce qu’il devrait faire pour calmer son estomac. Il savait que les asticots étaient plus nutritifs qu’il n’y paraissait et que les larves grillées, ce n’était pas mauvais au fond, mais tout de même, cela restait peu ragoûtant comme perspective.

Il passa quelques temps dans la forêt environnante à chasser divers insectes qu’il ramena à son campement. Il était temps de faire du feu. Armé d’un bout de bois bien plat, d’un bâton et d’une fine liane sèche, il se mit au travail. Il avait longtemps eu une fascination pour la survie en milieu naturel et n’avait pas fait que lire des livres… l’arrière cour de sa librairie en avait vu passer des belles.

Avec suffisamment de patience et d’ardeur, le feu finit par prendre. Il glissa la planche fumante sous le tipi qu’il avait fait dans le foyer entouré de grosses pierres juste à côté du tas de terre qu’il avait dégagé et regarda avec joie un début de feu de camp se former.

Il effectua une petite danse de célébration. La seconde d’après, il avait le nez dans son tas de terre, les jambes battant en l’air. Il s’était pris les pieds dans ses chaussures qu’il avait oubliées et il se sentait bien bête. Il se sentit encore plus bête lors qu’il voulu se relever et qu’il sentit alors la terre meuble rouler sous ses avant-bras et glisser en avalanche vers son feu. La terre eut vite fait d’éteindre son feu naissant. Il en resta comme deux ronds de flan.

Félix se reprit, s’épousseta comme pour se remettre les idées en place et recommença tout le processus encore une fois : refaire son tipi, réutiliser la liane, le bâton et la planche, redémarrer son feu, et surtout, surtout, ne pas danser. Ou du moins pas aussi près du feu, et loin de ses chaussures.

Il n’avait bien évidemment aucun récipient, aucune casserole, mais ses mois passés sur la route et ses années en tant que chef scout lors de ses études l’avaient formé et il n’en était pas à son premier coup d’essai. Il avait cueilli d’épaisses feuilles qu’il avait trempées dans l’eau puis roulées de manière à former de petites poches qu’il avait remplies d’asticots et autres insectes. Il plaça le tout au dessus de son feu à l’aide de bâtons plus longs et attendit. La cuisson vapeur de l’homme de Cro-Magnon.

Il se brûla les mains en décrochant son repas, mais son estomac décida que cela en valait le coup. Ce n’était pas si horrible que ça des asticots au final. Ils étaient presque tendres et au moins ça nourrissait. La prochaine fois, il espérait trouver des champignons pour aller avec.

Le soleil venait de se coucher et la fatigue de cette journée remplie d’émotions rattrapait Félix. Il bailla à s’en décrocher la mâchoire et décida que c’était l’heure d’aller dormir. Il se désaltéra une dernière fois à la source, remit du bois sur son feu, en prenant garde à ne pas l’étouffer, et alla se lover dans son douillet trou sous-roche. Il s’endormit en un rien de temps.

Il se réveilla au milieu de la nuit, désorienté, la bouche pâteuse et la vue embrouillée. Il lui sembla voir une forme derrière son feu. Pourtant, rien en lui ne lui disait d’être inquiet. Il cligna des paupières. La forme gagna en netteté. //

- …Gertrude ?!

// Mais que pouvait bien faire Gertrude ici ? Elle ne pouvait pas être ici. C’était impossible. Il était perdu sur une île, peut-être bien à des kilomètres et des kilomètres du Pays de Galles. À moins que… était-il mort ? Peut-être qu’il était mort. Peut-être qu’il était coincé dans les limbes et que Gertrude lui apparaissait comme un ange de la mort.

Cette pensée cénesthésique lui était fort inconfortable. Il était à la fois très heureux de voir Gertrude qui lui manquait, mais en même temps, il savait que ce ne pouvait être elle, et cela chassait tout sentiment de plénitude qu’il pouvait ressentir. Il chercha à la chasser de son esprit, mais ce n’était pas aisé. Surtout que la Gertrude qu’il voyait en face de lui le fixait d’un œil mort. Il se leva et tituba. //

- Va-t-en ! Tu n’es pas ma Gertrude ! Va-t-en ! Laisse-moi en paix !

// Il cria à s’en époumoner. La chèvre ne vacilla pas. Il fit plusieurs pas instables en avant, mais il s’affala au sol. Il se mit en position fœtal et laissa des sanglots s’échapper de son être. Il ne comprenait pas pourquoi, mais il se sentait soudainement très malheureux. Il sanglota un moment en gémissant. //

- Va-t-en, va-t-en, va-t-en, va-t-en, va-t-en…

// Exténué, il finit par se rendormir et ses rêves furent peuplés de vilaines créatures et de chèvres fantômes.

Le réveil fut douloureux. Il était ankylosé, déshydraté et sa tête le lançait. Il rampa jusqu’à la source, but tout son saoul et se sentit un peu mieux. Il ne se souvenait que très vaguement de sa nuit mouvementée. Bien entendu, toute trace d’une quelconque chèvre avait disparu.

Il fixa le ciel bleu en méditant sur ce qui s’était passé. Il ne voyait qu’une seule explication : il avait halluciné. Il eut un pincement au cœur. Il ne voulait pas vraiment que Gertrude fut là, il voulait la savoir en sécurité, loin d’ici, mais en même temps, en même temps… en cet instant… il n’aurait pas dit non à un visage familier, fut-ce une chèvre acariâtre. Elle restait sa chèvre.

Il revint à son campement toujours pensif. Il décida de maintenir le feu allumé, cela valait mieux. Son ventre gronda et il alla pour se refaire un panier d’asticots vapeurs quand il s’arrêta net. Il avait un mauvais pressentiment doublé d’une hypothèse. Il pensait avoir identifié le coupable qui avait déclenché son hallucination.

Il repêcha avec prudence les feuilles qui avaient servi à cuire son repas d’hier et les renifla. Elles avaient une odeur très forte et très spécifique. Des psychotropes. Il se rendit compte qu’il avait eu de la chance. Il ne lui en fallut pas plus pour décider de s’en débarrasser manu-militari et de ne pas renouveler l’expérience.

Il s’en fut donc poser divers pièges dans la forêt. D’ordinaire, Félix était végétarien, mais la faim le tiraillait de plus en plus et il ne voyait pas comment s’en sortir autrement. C’est donc le cœur lourd qu’il se mit au travail.

Il construisit un piège primaire en fabriquant une sorte de boîte rectangulaire qui se refermerait automatiquement lorsqu’un animal y entrerait. Il accrocha également un collet quelques pas devant, au cas où. Puis il grimpa dans un arbre d’où il pouvait surveiller le piège.

Il avait pris avec lui sa fidèle ventouse, seule semblant d’arme qu’il possédait. L’attente ne fut pas passionnante. Un lapin finit tout de même par montrer le bout de son nez. Il bondissait en reniflant ce qui se trouvait sur son passage. Sa petite queue se trémoussait dans le vent. Il était beaucoup trop adorable. Félix en eut un pincement au cœur. Il voulut même l’avertir, lui faire peur pour qu’il s’éloigne de ses pièges, mais c’était trop tard.

La cage se referma derrière le lapin impuissant qui, curieux, avait voulu en renifler l’intérieur. Félix se laissa glisser le long de l’arbre. Il regardait le lapin qui paniquait et essayait de sortir de la cage. Il pensa à ce qu’il allait devoir en faire. À comment, une fois revenu à son campement, il allait devoir prendre une pierre tranchante et lui trancher la jugulaire aussi proprement qu’il le pourrait.

Il ne pourrait pas. Non, il ne pourrait pas. Il avait faim, mais il ne pouvait se résoudre à prendre la vie d’un animal pour se nourrir. Il préférait encore mourir. Il posa sa ventouse sur le sol en s’accroupissant à hauteur de la cage. Il allait libérer le lapin. Il recula d’un pas pour avoir l’espace nécessaire pour relever la porte de la cage et…

**SWOOSH**

En un instant, Félix se retrouva la tête en bas, les pieds en l’air et les bras pendouillant misérablement vers le sol. En reculant, il avait mis son pied dans le collet et s’était retrouvé coincé dans son propre piège. Il en aurait presque ri tant c’était grotesque et mérité.

Heureusement pour lui, il s’était servi de plusieurs lianes nouées ensemble pour faire son collet et à force de gesticulations, il réussit à défaire un nœud et à tomber lourdement au sol, libéré. Il était maintenant à la même hauteur que le lapin qui le regardait avec ostentation.

Félix se releva, prit sa ventouse, coinça le manche entre l’ouverture et un coin de la cage et fit levier. La cage s’ouvrit et le lapin, au lieu de s’échapper, fonça droit vers Félix en poussant des grognements énervés.

Félix ne demanda pas son reste et déguerpit sans réfléchir tout en poussant des hurlements qui se répercutèrent dans toute la forêt. Il tenait sa ventouse serrée contre lui, s’imaginant poursuivit par une horde de lapins mécontents.

Quand il fut convaincu que plus aucun lapin ne le poursuivait, Félix s’arrêta. Il haletait et son cœur s’était transformé en montagnes russes. Il regarda autour de lui et ne reconnut rien. Il n’avait pas regardé dans quelle direction il avait couru et n’avait pas la moindre idée de où se trouvait son campement par rapport à sa position. Il était perdu.

Il se doutait bien qu’en marchant suffisamment longtemps dans une direction, il finirait par retomber sur la plage, mais cela risquait de l’éloigner encore plus de son camp de base. Il réfléchit un instant : risquer de se perdre définitivement dans la forêt ou retrouver son chemin éventuellement en faisant le tour de l’île par le sable ?

Il tendit le nez et opta pour la direction où l’odeur de l’iode se faisait la plus forte.

En chemin, il trouva des fruits tout à fait comestibles et s’en reput. Au moins, il avait un peu de chance dans son malheur et cela le réconforta dans son choix de ne pas avoir tué le lapin.

Il continua à marcher et se mit bientôt à cueillir de jolies fleurs qu’il enfilait au fur et à mesure sur une liane fine mais robuste. Il déboucha sur la plage au même moment où il enfilait la dernière fleur. Il respira l’air marin à pleins poumons. Il avisa un rocher et alla s’y asseoir.

Il s’affaira sur sa longue tige de fleurs pour la nouer et la passer autour de son front. Il se laissa ensuite glisser le long du rocher jusqu’à avoir les fesses dans le sable et ferma les yeux. Il était à moitié à l’ombre, encore à l’orée de la forêt et une légère brise soufflait. C’était agréable et il décida de faire une sieste pour se remettre de ses émotions.

L’après-midi touchait à sa fin quand il se réveilla. Il avait dormi d’un sommeil paisible bercé par le ressac de la mer. Il ne voulait pas tenter de retrouver son campement de nuit, et ne sachant pas s’il en était encore loin, il prit la décision de rester là où il se trouvait jusqu’au matin.

Il se leva, s’étira, puis alla se dégourdir les jambes le long du rivage. Arrivé au niveau des premières vaguelettes, il retroussa son pantalon jusqu’au dessus du genou et se mit en marche. Il y avait tant de jolis coquillages. Certains étaient même nacrés et les couleurs étaient exquises. Il ramassa ceux qui parlaient le plus à son cœur et d’autres qui avaient un petit trou et les plaça dans sa ventouse.

Une fois revenu à son rocher, il s’installa tranquillement et se mit à faire un collier avec application. Il avait trié ses coquillages percés pour faire un joli dégradé de couleur. Il était très fier du résultat et il se dit que cela complimentait vraiment bien sa couronne de fleurs. Fort de cette réussite, il repartit brièvement dans la forêt pour trouver des fruits et de quoi faire du feu.

Il était en train de se régaler d’une paire de bananes devant le doux crépitement de son feu quand il aperçut au loin ce qui ressemblait à un groupe de gens. Ainsi, il n’était donc pas seul. Il hésita quant à l’attitude à adopter. Ils ne semblaient pas hostiles et Félix ne voulait pas préjuger du pire. Il se contenta donc de les observer de loin.

Ils avançaient dans sa direction sans pour autant avoir l’air de venir vers lui précisément. Ils semblaient joyeux et chahutaient dans la bonne humeur. Arrivés à sa hauteur, ils s’arrêtèrent, indécis. Pour leur défense, Félix l’était aussi. Il décida de tenter un sourire timide et de faire un petit geste de la main. Cela sembla les décider.

Ils s’avancèrent jusqu’à ce qu’à peine deux mètres ne les séparent. L’un d’eux fit le signe de se taire, puis il pointa du doigt les poissons qu’un autre portait dans un filet et le feu de Félix. Perplexe, Félix se demanda s’ils voulaient faire cuire leurs poissons sur le feu. N’y voyant pas d’inconvénient, il haussa les épaules et hocha la tête pour faire comprendre qu’il était sûrement d’accord avec leur requête.

Ils se mirent immédiatement au travail, qui évidait et préparait le poisson, qui taillait en pointe des bâtons. Ils formaient une machine bien huilée, aussi, Félix se chargea de ramener plus de bois et de fruits et bientôt le poisson cuisait et une bonne odeur se dégageait dans l’air.

Ce fut l’un des repas les plus étranges de la vie de Félix, mais il fut loin d’être déplaisant. Ses invités semblaient parler majoritairement par des signes et ne produisaient guère de sons, mais leur langage avait l’air riche et très communicatif. En tant que libraire, Félix en fut subjugué et admiratif.

À la fin du repas, alors qu’ils s’apprêtaient à repartir, l’un d’entre eux se tourna vers Félix. Il désigna son harpon, puis le collier de coquillages de Félix. Il déposa ensuite son harpon devant Félix. Ce dernier réfléchit. S’il avait bien compris, il s’agissait d’un échange, mais il ne le trouvait pas suffisamment juste.

Un harpon, à ses yeux, était quelque chose de précieux. Or son collier lui paraissait presque aussi utile qu’un collier de nouilles. Il déposa tout de même son collier au sol, à côté du harpon, mais il tendit un doigt en l’air comme pour dire ‘un instant’. Il enleva également sa couronne de fleurs et l’ajouta à l’échange en compagnie de deux des plus jolis coquillages qu’il avait ramassés plus tôt.

La couronne ne durerait pas longtemps, mais il ne possédait rien d’autre à part sa ventouse. Cela ne dissuada pas son interlocuteur qui se montra satisfait, prit les deux ornements de Félix et les deux coquillages, lui sourit, le salua et s’en alla rejoindre les autres qui l’attendaient.

Félix se considéra chanceux. Après l’épisode du lapin, il n’avait aucune envie de retenter l’expérience de la chasse, mais il n’avait rien contre pêcher un peu. Content, il regarda ses nouvelles connaissances poursuivre leur route et disparaître au loin.

Après leur départ et l’estomac plein, il se trouva d’humeur joyeuse et eut la soudaine envie de faire des châteaux de sable. Il prit sa ventouse remplie de coquillages, s’éloigna de son rocher et trouva un bel endroit pour construire tout une forteresse s’il le voulait. Il vida sa ventouse suffisamment loin de l’eau et se mit au travail.

Sa ventouse était multifonction. Elle faisait aussi bien office de seau que de pelle ou de pioche. Bientôt, des tours et des murailles s’élevèrent. Félix s’amusait comme un petit fou. Il décora son œuvre avec application et entrain. Il trouvait son œuvre bien jolie avec tous ses coquillages, mais un château n’était pas un château fort sans douves, décida-t-il.

Il creusa de profondes tranchées tout autour en espérant que la marrée monterait suffisamment haut pour pouvoir les remplir. Il peaufinait la tranchée nord quand sa ventouse rencontra un obstacle. Félix fronça les sourcils.

Il élargit précautionneusement la zone et devina le contour d’un coffre. Pour une surprise, c’était une surprise. Il s’apprêtait à continuer l’excavation quand il sentit une chose écailleuse le frôler. Il fit un bond en l’air et se retrouva le cul par terre. Il se pencha au dessus du trou et… horreur ! Il était à présent rempli de serpents. Ils crachaient et s’agitaient dans tous les sens. Ils avaient l’air venimeux et en colère. Paniqué, Félix reboucha le trou aussi vite qu’il le put grâce à sa fidèle ventouse et fila en courant.

Arrivé à son rocher, il se sentit plus en sécurité. Il se promit d’éviter cette zone à l’avenir. Il ne savait pas ce que pouvait contenir le coffre, mais il ne tenait pas à mourir pour le savoir.

Le soleil se couchait à l’horizon et Félix l’imita. Demain, il devrait marcher.

L’aube le cueillit encore engourdi de sommeil. Il se frotta les yeux pour chasser la nuit de son visage. Il éteignit son feu, avala quelques fruits pout étancher sa soif et se mit en route avec détermination.

Heureusement pour lui, la chance lui sourit à nouveau. Il avait marché tout au plus quatre kilomètres quand il reconnut l’endroit où il s’était échoué. De là, il finit par retrouver la source, puis son campement.

Il passa les jours suivants à organiser sa vie sur l’île. Il finit son abri et, pour le moderniser, il ajouta un auvent intégré trois-en-un qui le protègerait de la pluie, du vent et du soleil. Il dota ensuite son campement d’une table, d’une chaise, d’un hamac en liane tressée et de vaisselle sculptée grossièrement dans du bois. Il se fit même un chapeau à grands bords.

Il prit la dimension hygiènique le plus au sérieux possible et construisit des feuillets et un trou à eaux grasses à l’écart. Il identifia également des saponaires officinales qu’il utilisa pour se laver lui et ses vêtements et en décoction comme vermifuge préventif.

Il passait le reste de son temps à pêcher, à cueillir divers plantes et fruits, à observer la faune locale avec laquelle il avait fait la paix, et à développer ses compétences en châteaux de sable à la ventouse.

La vie sur cette île était donc paisible pour Félix et il s’y plaisait, mais il savait que cela ne pouvait pas durer pour toujours. Déjà parce que Gertrude, Marguerite et Hector attendaient sûrement son retour – même s’il ne doutait pas qu’un de ses amis dans le village devait s’en occuper diligemment – ensuite, parce qu’il ne pouvait pas laisser sa clientèle abandonnée aussi longtemps, et enfin, parce qu’il était parti sans avoir fini son livre et qu’il voulait savoir la suite, par Merlin !

C’est donc pour ces raisons qu’environ un mois après son arrivée, il déclara : //

- Bien, finies les vacances, il est grand temps de rentrer au poulailler !

// Et c’est ce qu’il s’attelât à faire. Piochant dans sa mémoire, il confectionna un radeau aussi solide qu’il put avec des perches robustes et de la liane qu’il avait patiemment tressée en corde. Il combla les trous avec de la mousse pour l’étanchéité et quand il fut fin prêt, il poussa la bête à l’eau, étape par étape.

La bête flottait. Le moment du grand départ était venu. La larme à l’œil, Félix se tourna vers l’île et lui fit ses adieux. Il grimpa à bord, s’arrima avec de la corde et se mit à pagayer à l’aide de sa ventouse reconvertie. Celle-là, il la ramènerait jusque chez lui et il l’exposerait au dessus de sa cheminée, parole de scout !

Bientôt, il ne fut plus qu’un point au milieu de l’eau, mais Félix n’était pas inquiet. Il savait qu’il trouverait son chemin et qu’il finirait par arriver à bon port. Et il eut raison.

D’en haut, Thomas avait veillé sur lui. //


[Fin du RP]

______________________
Objet sélectionné : ventouse.

Actions réalisées, dans l'ordre :
  • Réussir à allumer un feu mais l'éteindre sans faire exprès pour une raison improbable
  • Devoir manger des insectes pour survivre
  • Avoir une hallucination
  • Se prendre les pieds dans un piège que vous avez vous même posé et créé
  • Se faire pourchasser par les animaux locaux
  • Se perdre sur l'île
  • Faire la collection de fleurs, coquillages que vous pourrez trouver sur l'île
  • Rencontrer des autochtones
  • Trouver un trésor enterré, mais entouré de serpents très venimeux
  • Se prendre au jeu de la vie sur une île déserte et s'y acclimater de manière remarquable
  • Tenter de construire un radeau
  Sujet : Cimetière de Little Hangleton
Izaac Reagan

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MessageForum: Autres lieux   Date du message: Ven. 19 Juin 2020, 04:02
// Félix écouta avec attention la jeune fille, mais il se laissa temporairement distraire par son tatouage. Il ne l’avait pas immédiatement remarqué, mais il était bien là, et de bonne facture en plus. Il en avait lui-même toute une collection et avait commencé à les accumuler lorsqu’il avait son âge et même avant. Il n’allait certainement pas la juger sur ce point.

Il portait une chemise - dont il avait retroussé les manches - et le veston d’un costume trois pièces. Les tatouages visibles sur ses avant-bras ne représentaient qu’une petite portion de tous ceux qui recouvraient son corps. On lui avait parfois fait remarquer que cela lui donnait un air de voyou. Il trouvait cela stupide. Des tatouages ne font pas de vous un voyou. Pour lui, c’était une forme d’art, d’expression. Et ses tatouages lui avaient justement donné la force de ne pas se tourner vers des activités peu recommandables. //

- C’est bien triste d’être séparé de ses livres. J’en ai toujours quelques uns sur moi, au cas où. J’aurais bien envie de dire « déformation professionnelle », mais la vérité, c’est que j’ai toujours été comme ça. Une boussole, des allumettes, un couteau, et un livre… attirail parfait du petit pyromane. Je plaisante, bien sûr.

// Ou pas, se dit-il, mais ça, il le garda pour lui. Il avait encore en mémoire d’atroces souvenirs d’enfance. Ses pouvoirs magiques s’étaient très tôt manifestés par le feu et il en avait gardé une certaine fascination pour la chose, mais il n’avait jamais eu envie de mettre le feu aux choses. Non, jamais. Et c’est bien ce qui le distinguait d’un pyromane.

Malgré tout, cela ne l’avait pas empêché de passer une bonne partie de ladite enfance dans un état hypnopompique, mêlant le rêve à la réalité et le submergeant d’émotions qu’il avait désespérément cherché et réussi à refouler. Cela avait fini par lui revenir en pleine figure, et il s’était barré parcourir l’Allemagne pour se faire face, pour faire face à son passé, son histoire.

En parlant d’histoire, il se demanda s’il avait pris son petite guide sur le cimetière de Little Hangleton avec lui. Il lui arrivait de l’emporter pour voir de ses propres yeux le livre concorder avec la réalité. Il farfouilla un moment dans sa besace, mais dut se rendre à l’évidence qu’il était resté chez lui. Néanmoins, il sentit du bout de ses doigts la texture lisse et rugueuse d’une carotte. Il jeta un œil à l’intérieur du sac pour s’en assurer. Son visage s’illumina. Entre un exemplaire du Songe d’une nuit d’été et un précis de mathématiques se trouvait une petite botte de carottes. //

- J’ai une excellente édition d’un guide qui a été écrit par un comité de fantômes sur le cimetière de Little Hangleton. Je ne l’ai malheureusement pas prise avec moi, mais je pourrais vous le prêter à l’occasion si cela vous intéresse.

// Sur ces paroles, il fourra son anthologie de poésie dans sa besace, la passa en bandoulière, se redressa pour se relever, s’épousseta, et mit la main sur les fanes de la botte de carottes, mais elle était maintenant coincée par l’anthologie. C’était malin. //

- Je ne crois pas m’être présenté. Si Gertrude était là, elle me remonterait les bretelles. Je suis Félix, libraire au Pays de Galles. Et vous ? Vous faites autre chose dans la vie ? À part errer dans les cimetières, j’entends. Bien qu’il n’y ait rien de mal à errer dans les cimetières. J’ai souvent erré dans des cimetières. Je les trouve fascinants.

// Il finit enfin par réussir à extirper ce légume-racine à la couleur chatoyante. Les carottes avaient l’avantage certain de pouvoir se manger crues, de bien se conserver, d’être goûtues et d’être aisément transportables. //

- Au fait, vous voulez une carotte ? Lui demanda-t-il en lui en brandissant une sous le nez.

// De son autre main, il en sortit une seconde et croqua dedans à pleines dents. Il était midi passé et il avait à peine déjeuné. //
  Sujet : Cimetière de Little Hangleton
Izaac Reagan

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MessageForum: Autres lieux   Date du message: Ven. 12 Juin 2020, 04:48
// Félix était pleinement absorbé dans sa lecture quand il remarqua des bruits de pas dans sa périphérie. Les gravillons roulaient sous des chaussures bien réelles. Il ne s’agissait donc pas d’un fantôme. Curieux, se dit-il, mais après tout, lui aussi était là, bien réel, bien non-fantomatique. //

- Mais pourquoi je suis venue ici moi… ?

// La seconde personne vivante présente dans ce cimetière semblait affectionner de se parler à soi-même. Ou alors, c’était une question qu’elle lui avait adressée. C’était, ma foi, peu probable, mais c’était également impossible à vérifier. Félix aurait été bien incapable de trancher sur la question. Avait-elle essayé d’entamer une conversation avec lui ? Peut-être. Il ne l’aurait pas remarqué, absorbé comme il était par sa lecture. Il décida néanmoins qu’il aurait été impoli de ne pas répondre, juste au cas où. //

- Ah ! En voilà une bonne question ! s’exclama-t-il. Il y a tant de raisons pour venir dans un cimetière… rendre visite à quelqu’un, converser, lire, se promener, piquer un somme, étudier, profiter du calme, quoique, ça peut être bruyant un cimetière, parfois.

// Il allait ajouter quelque chose quand la jeune fille se remit à parler. Il remarqua par la même occasion qu’il s’agissait d’un bien étrange oiseau. Ses longs cheveux étaient d’un bleu surnaturel, électrique. Surprenant. Il se demanda si Gertrude apprécierait de passer du blanc au bleu. Il pouffa à cette idée. //

- Sérieusement tête de mule, t’aurais pu étudier tout ça dans les livres, mais non ! Il a fallu que tu viennes ici… !

// À la vue de la surprise qui se peignit sur son visage lorsque son regard se posa sur Félix, il comprit que ses premiers propos ne lui avaient pas été destinés. Les suivants ne semblaient guère être pour lui non plus. Mais au diable les convenances ! Il n’y a guère que dans ses enupnions que Félix se montrait convenable, et encore, ça restait à voir. Même dans les plus classiques de ses rêves, il gardait une part d’excentricité. //

- Je n’ai rien contre les livres - ce serait un comble pour un libraire - mais parfois, la vie vous pousse à marcher alors que vous souhaiteriez lire. Et il alors inévitable ou presque de suivre ses jambes plutôt que sa tête. À votre place, je serais clément envers cette dernière. De toutes les parties de notre corps, c’est bien celle qui se repose le moins.

// En effet, même la nuit, la tête est occupée à rêver. Que l’on s’en souvienne ou non – n’en déplaise à Sigmund Freud – elle rêve. Il n’y a bien que durant le sommeil profond qu’elle se repose comme il se doit. Le reste du temps, on doit pouvoir compter sur elle. C’est une lourde tâche que d’être une tête.

D’une main agile, il extrayit le poème de Debruynne et s’en servit de marque-page. Il n’aimait ni corner les livres, ni arracher des pages, mais puisqu’il s’agissait déjà d’une page volante, il avait tout intérêt à lui attribuer cette nouvelle fonction.

Il passa sa main sur la couverture abîmée de l’ouvrage. Cet exemplaire avait vécu. Il l’avait récupéré dans une boîte à lire, il y avait des années de cela, au cours d’un voyage. L’anthologie avait vécu avec lui, avait connu la poussière, la pluie, la sueur, les pleurs… Oh oui, la vie l’avait déjà poussé à marcher, plus d’une fois même. //

- Qui sait, il se pourrait qu’un jour vos jambes vous portent bien plus loin que vous ne l’auriez jamais imaginé.
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Izaac Reagan

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MessageForum: Autres lieux   Date du message: Mar. 09 Juin 2020, 03:06
[Début RP entre Félix Lewis (Izaac Reagan) et Syla Solheim (Yasashi)]




// Félix se promenait dans les allées ombragées du cimetière. Il était tout juste une heure de l’après-midi et le soleil brillait encore haut dans le ciel. Les cimetières sont bien souvent dépeints dans les films comme glauques, sombres, lugubres, humides, délabrés, effrayants et accompagnés d’un Nocturne, mais la réalité est bien autre.

Déjà, le soleil n’est pas discriminant. La journée, s’il brille ailleurs, il brille aussi dans les cimetières. Ensuite, ils ne sont pas tous déserts et peu invitants, loin de là.

Généralement, ils sont des havres de paix pour la faune qui trouve refuge dans les branches des arbres qui les peuplent, mais aussi au fond des cryptes, ou bien derrière les monolithes ou encore dans les endroits en attente d’habitants. Et si les corbeaux ont mauvaise réputation, ce sont en fait de braves bêtes très intelligentes et très sociables. En somme, les cimetières n’ont vraiment rien de bien méchant.

Tout du moins, c’est ce qu’en pensait Félix, et peut-être que cela faisait de lui un songe-creux, mais il pensait que, pour le coup, il n’y avait pas de mal à cela.

Félix avait donc toujours aimé les cimetières. Il aimait la proximité avec les morts. Toutes ces histoires, toutes ces vies, chacune d’entre elles avait compté. Chacune de ces âmes était passée sur cette terre, en bien comme en mal, et y avait laissé sa trace, son empreinte, aussi infime fut-elle. C’était… vertigineux.

Il tendit les bras, déployant son envergure comme un oiseau, et tourna sur lui-même jusqu’à ce que les tombes autour de lui se troublent pour ne plus former qu’un tout, un condensé de toutes ces histoires, toutes ses vies. Cette vision le rendit ivre d’émotions qu’il était incapable de nommer.

Il s’effondra au pied d’un arbre, respira un bon coup jusqu’à retrouver une vision nette et s’installa confortablement entre des racines. De son sac, il sortit un livre. C’était une version poche d’un vieux recueil de poésie.

Il avait avec lui d’autres livres que celui-ci, notamment quelques romans, une pièce de théâtre et un mémoire, mais il voulait lire un peu de poésie. Il aimait lire et déclamer dans les cimetières, pour un public fantomatique.

Il se rendit compte qu’il tenait l’ouvrage à l’envers et en le retournant, une feuille volante se libéra et tomba à terre. Félix s’en saisit. C’était un poème de Jean Debruynne. Je ne partirai pas seulement en voyage… Poussé par une flamme au creux de sa poitrine, il lut. //

- Je marcherai, je marcherai sous le soleil trop lourd, Sous la pluie à verse et dans la tourmente. En marchant le soleil réchauffera mon cœur de pierre, La pluie fera de mes désirs un jardin.

// Il se tut. Cœur de pierre. Stèle. Jardin. Cimetière. La pluie avait-elle fait un cimetière des désirs des morts ? Il regarda autour du lui, aucun fantôme en vue. Dommage. Il en aurait bien discuté avec un habitant de ces lieux. Il se conforta dans l’idée que le jour était encore jeune et qu’il en aurait peut-être l’occasion ultérieurement. //
 
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