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Glaces Florian Fortârome

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   Répondre au sujet   Forum >> Chemin de Traverse
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Miss RP

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MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 14:25  Répondre en citant

Glaces Florian Fortârome



    // Une boutique en particulier attire les regards sur le chemin de Traverse et surtout ne se vide jamais, c'est l'ancienne boutique de Florian Fortarôme. De l'avis de nombreux sorciers, l'un des lieux les plus chaleureux de la célèbre rue de Londres. Nombre d'entre eux, s'arrêtent volontiers savourer une petite glace après ses achats.

    La sorcière qui a repris la boutique à la disparition du gentil glacier a souhaité lui rendre hommage et n'a pas modifié le décor. Elle a seulement rajouté une plaque commémorative en l'honneur de Florian. Millie Kirkland est une irlandaise, à fort caractère, elle ne se laisse pas faire mais on peut l'attendrir, et derrière son côté bourru, se cache une femme attentionnée et généreuse.

    Alors, où allez-vous vous installer, sur la terrasse, au rez de chaussée ou au premier étage dans le salon un peu plus intime ? Et attention à ne rien abîmer si vous ne voulez pas fâcher l'Irlandaise qui tient autant au mobilier qu'à la prunelle de ses yeux. //


Lieu de Isara


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Cassiopee

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 27 Juin 2014, 12:47  Répondre en citant

[Rp unique Loreliese Laners PJS Cassiopée]


// Loreliese rassembla ses cheveux en un chignon lâche. Devant la petite boutique, il y avait une file immense qui attendait de manger les délicieuses glaces. C'était bien sa veine. Le jour même où il lui prenait l'envie de gouter à une douceur glacée...

Elle avança d'un pas tandis qu'une petite famille s'éloignait pour rejoindre la foule dense sur le chemin de traverse.

Encore un autre pas, un peu plus grand. Enfin, elle voyait l'étalage.

**Alors, ça...**

Il y avait facilement sept ou huit nouveautés ce mois-ci. Et pas des moindres. Il y avait un petit parfum d'exotisme... Une crème glacée à la corne de gazelle. Pire encore, ils avaient osé l'impensable ! Des crèmes salées. Loreliese voyait foie gras, basilic et fraise qu'ils avaient poétiquement intitulé 'le venin du Basilic'... Loreliese était stupéfaite. Ils avaient même au saumon ! Ils étaient fous.

Malgré un certain a priori, l'ancienne Gryffondor se surprit à vouloir tenter sa chance... C'était bien là la faculté principale que lui conférait sa maison. //

- Je vais vous prendre un cornet avec foie gras et...

// Il fallait compenser le salé par quelque chose de fruité mais un peu exotique. Oh oui, une mangue un peu poivrée serait parfaite. //

- Et de la mangue.

// La serveuse lui fit un sourire et lui tendit le cornet. Loreliese la paya. Soudain, elle sentit un tapotement sur son épaule. Un peu surprise, elle se retourna sur sa sœur. Sœur qui devait être normalement au fin fond de la Palestine pour étudier les sortilèges primitifs utilisés pour contrôler les léviathans. //

- Anne ! Qu'est-ce que tu fiches ici ?

- Cache ta joie, Lory. Oh, j'étais juste en train... je t'expliquerai après. Mais j'aurais reconnu cette jolie rouquine n'importe où dans le monde.

// Anne, comme à son habitude, avait une peau bronzée. Juste assez pour avoir bonne mine mais sans risquer un problème de peau. Loreliese, elle, tranchait avec sa peau toujours aussi blanche et parsemée de taches de rousseur. Les deux sœurs étaient si différentes l'une de l'autre...

L'ainée attrapa une cuillère sur le comptoir pour gouter l'achat de Loreliese. Et grimaça.//

- Vas-y, moque toi donc de ta charmante soeur rousse de son état.

- Jamais de la vie. Mais tu as pris quoi ?
Demanda Anne toujours choquée par le gout étrange.

- Foie gras et mangue.


- T'es pas nette.


- Merci du compliment. Alors, tu fais quoi en Angleterre ?

- Disons que suis interdite de boulot. Pour un moment. Et comme j'ai appris par les parents que tu comptais officialiser ta pâtisserie... Il fallait bien que je sois là pour la pendaison de crémaillère.


T'es enceinte, non ? Affirma Loreliese.

// Anne rougit un instant mais ne confirma rien. //

- Félicitations. A nous deux. Allez, viens, on va te relooker de la tête au pied !


// Anne râla pour la forme mais elle suivit sa sœur en souriant de suite. C'était bon d'être à la maison. //

- Je vais être tata !

[Fin Rp]


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Joueuse


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MessageDate du message: Sam. 28 Juin 2014, 17:20  Répondre en citant

//Dire qu’Amarel était de mauvaise humeur n’était pas très informatif, ce garçon ne respirait pas vraiment la joie de vivre habituellement, mais ce jour là c’était particulièrement visible. Agaçant. Et surtout imposé. Déjà que supporter quotidiennement une foule d’élèves au sang plus ou moins pur, plus ou moins bruyant, nuls, stupides, pathétiques, énervants, horripilant, la liste pouvait se poursuivre sur de nombreux adjectifs, mais lorsqu’il se retrouvait à devoir quitter Poudlard pour devenir le cobaye de Médicomages qui semblaient trouver son cas de fragilité particulièrement exaltant, sa mauvaise humeur croissaient tant qu’elle frôle l’hyperactivité. Et il en découlait, bien évidemment, que l’héritier des Prince était d’une humeur exécrable, à l'image d'une manticore que l'on aurait vexée. . Et l’imposait à son entourage. Parce que oui, sortir seul de Poudlard eut été idyllique : sa tutrice savait pertinemment que si elle lâchait du regard son fils adoptif une seule seconde hors de l’enceinte du château, cela revenait à le perdre définitivement de vue. Il était clair que malgré l’attachement du garçon envers la jeune Andrews, il saisirait aussitôt aperçue la moindre chance de fuir et de disparaitre dans la nature. Sans compter sa nature d’animagus, qui si elle n’était pas publique, était au moins connue des autorités et des Aurors.

Lorsque le Serpentard sortit enfin de l’hôpital, un parchemin dans sa besace recensant son état lamentable et les potions qu’il allait devoir encore ingurgiter quelques mois pour lui faire reprendre le poids qu’il perdait inlassablement, le faire dormir plus que les quelques heures qu’il grappillait lorsque le sommeil l’emportait sur ses terreurs nocturnes, et le nourrir de force pour remplacer les nombreux repas qu’il sautait sans le moindre scrupule ; quand le Serpentard sortit enfin de l’hôpital, donc, il avait encore quelques heures devant lui. Et quelques heures, accompagné d’une élève de Poudlard qui avait eu la chance de se voir octroyer une journée gratuite à Londres, à perdre dans le Chemin de Traverse qu’il brûlait de quitter, de fuir, tout en se sachant prisonnier sa faiblesse physique et de sa petite amie qu’il ne voulait quitter comme un voleur. Si fugue il y aurait, il ne voulait pas perdre July dans l’opération.

Il avait donc récupéré Amber dans la salle d’attente de Sainte Mangouste, et ne savait pas trop à quoi s’attendre. Pendant l’aller, qui n’avait duré que le temps d’un transplanage d’escorte de la part de sa Directrice de Maison, ils n’avaient pas vraiment eu le temps de parler, et dire qu’ils se connaissaient de Poudlard était bien présomptueux. Déjà, elle n’était ni dans la même maison que lui, ni dans la même année, ce qui ne lui offrait que peu de raison de s’intéresser à elle. Ensuite… et bien ensuite, Amarel n’était pas vraiment du genre à s’intéresser à d’autres personnes que lui et il ne voyait pas de raison de le faire. Il s’occupait déjà des Serpentard dont il était responsable de part son poste de Préfet, il n’allait pas non plus faire d’avantage d’effort pour s’intéresser à des élèves dont il n’avait que faire.

La lumière du soleil le fit aussitôt froncer les sourcils, malgré ses verres teintés qui le protégeaient de la cécité. Encore une faiblesse qui l’exaspérait, encore un défaut qui compensait ses capacités en métamorphose qui frôlaient – ou dépassaient selon Amarel – le génie. Le Serpentard chercha un coin d’ombre, et fit quelques pas vers le chemin de Traverse, sans surveiller si Amber était en train de le suivre. La chaleur, la lumière… ce qu’il pouvait se languir de sa Norvège natale en de telles situations ! Sa peau pâle, ses cheveux noirs, ses lunettes de soleil… il devait réellement avoir l’apparence d’un vampire, et sa quête de l’obscurité ne devait en rien démentir cette impression. Finalement, il se tourna vers la Serdaigle. « Je vais me prendre une glace en attendant l’heure, j’espère que t’as des gallions sur toi parce que je te payerai rien. » Amarel était un exemple en termes d’amabilité et de politesse, et il n’avait pas envie de faire le moindre effort dans le domaine, surtout pas lorsqu’il venait de se faire sermonner par une demi douzaine d’adultes persuadés que c’était par choix qu’il était dans un état aussi lamentable. Sans attendre de réponse, ce n’était guère dans son caractère habitué à être obéi, il traversa la rue, s’esquiva entre deux magasins, s'adaptant au labyrinthe de rues pour faire face le plus rapidement possible au Minotaure glacé qui n'était rien de moins que son objectif, et se laissa choir sur une chaise du Glacier, à l’ombre la plus ombragée, avec la grâce du félin qu’il hébergeait. En s'apercevant qu'Amber était toujours là, il eut un petit rictus agacé. « Zut alors, tu ne t'es pas perdue. Pourquoi tu es là au fait ? » Il le savait pertinemment, ou du moins pensait le savoir, mais bon... il pouvait toujours tenter d'engager la conversation. //


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Ambrozia

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 29 Juin 2014, 21:16  Répondre en citant

// Assise dans la salle d’attente de Sainte Mangouste, Amber était perdue dans ses pensées. Penchée en avant sur sa chaise, la tête dans les mains, elle récapitulait les récents évènements qui l’avaient amenée là.

D’abord son hibou, Esquirol. Rentré blessé quelques jours auparavant. Elle avait tenté de le soigner, mais rien à faire. Et plutôt que de demander de l’aide à son professeur de soins aux créatures magiques, elle s’était obstinée, et n’était parvenue à rien. Ensuite, le dernier cours de potion avait été encore plus catastrophique qu’habituellement. Amber était un désastre en potion. En plus d’être maladroite et étourdie, elle provoquait souvent divers incidents, et se trompait presque toujours dans les dosages des ingrédients et leur ordre d’insertion dans la préparation. Toutes à ses réflexions sur Esquirol et le moyen de le soigner, elle avait été très distraite et avait réussi à provoquer une gigantesque explosion en ajoutant le sang de salamandre trop tôt. Pour ne rien arranger, le professeur Hy, moitié désespéré, moitié ravi, lui avait annoncé à la fin du cours, qu’elle n’assisterait pas au cours suivant : le professeur Lyvia avait besoin d’un élève de confiance et ils pensaient qu’elle ferait l’affaire. Les deux professeurs en avaient parlé ensemble. « Vous raterez mon prochain cours, mais je vous donnerai un cours particulier pour le remplacer. Vous en avez bien besoin. Je suis sure que j’arriverai à vous transmettre un peu de la rigueur et de la folie nécessaire pour préparer de belles potions. Ce n’est pourtant pas bien compliqué. Vous verrez »

Autant Amber, était ravie de la mission que lui donna plus tard le professeur Lyvia, autant elle vécue très mal l’idée d’un cours particulier en potion. Rien que d’y penser, elle se sentait mal. La directrice des Serpentard lui avait demandé d’accompagner son protégé pour sa sortie à l’Hôpital. Une journée de liberté ! Loin de Poudlard et des cours ! Et surtout proche d’Amarel ! Cet élève légendaire, qu’elle admirait en secret, et pour lequel elle réalisait des missions pour le compte de l’Amafia. Quelle aubaine ! Cela tombait bien. Il aurait de toute façon fallu qu’un membre de l’Amafia s’occupe de veiller sur le préfet des Serpentard, lors de sa visite médicale. Et c’était toujours un véritable casse-tête pour les amafieux de réussir à sortir de l’enceinte de l’école pendant les cours. Pour une fois, Ann n’aurait pas à le résoudre, puisqu’Amber avait la bénédiction de Siméon Garm, qui avait validé sans se poser de questions, le projet de ses collègues.

La porte de la salle d’examen s’ouvrit, et Amber se redressa. Amarel en sortit, arborant un air à la fois blasé et furieux. Sans plus se préoccuper des médecins, et sans même lui adresser une parole, il se dirigea vers la sortie. Amber lui emboita le pas. Une fois à l’air libre, il accéléra le rythme de son pas, zigzaguant entre les passants et bifurquant soudainement pour emprunter d’autres rues. La jeune serdaigle peinait pour se maintenir à sa hauteur et ne surtout pas le perdre de vue. Il faisait comme si elle n’existait pas. Ce comportement commençait à agacer Amber. Elle connaissait Amarel de réputation, évidement, comme la plupart des élèves. Et en qualité de membre de l’Amafia, elle l’avait longuement observé avec sa sœur, et obtenu quelques informations sur lui, inconnu des élèves lambda. Avec Angel, elles l’avaient aussi suivi pour le plaisir, mais toujours de loin. Il aurait été très malvenu, qu’elles se fassent prendre en train d’espionner le jeune homme. Elle lui avait adressé la parole à plusieurs reprises, pour des banalités auxquelles il avait répondu froidement. Cependant, Amber doutait fortement qu’il s’en souvienne. Il suscitait en elle des sentiments contraires : entre l’admiration et l’énervement. Comment pouvait-il être à ce point méprisant et distant ? Parfois, il inspirait à Amber un étrange sentiment de mélancolie. Elle avait l’impression qu’il était cassé et elle aurait voulu le réparer. Mais elle se sentait impuissante.

Il finit par se retourner et lui adressa enfin la parole : //

« - Je vais me prendre une glace en attendant l’heure, j’espère que t’as des gallions sur toi parce que je te payerai rien. »

** ça m’aurait étonné… **

// Elle ne répondit rien. De toute façon, il n’attendait pas de réponse de sa part et se dirigeait déjà vers le glacier. Heureusement, le professeur Lyvia connaissait bien Amarel et avait prévu la situation en confiant quelques gallions à la jeune fille. Elle le suivi tant bien que mal, puis s’installa à ses côtés à l’ombre de la terrasse. Il s’adressa alors à elle, exaspéré : //

« - Zut alors, tu ne t'es pas perdue. Pourquoi tu es là au fait ? »

// Amber ne savait pas quoi répondre. Elle aurait voulu se faire toute petite comme une souris. Qu’il s’adresse à elle directement, c’était assez impressionnant pour la jeune Serdaigle. Elle avait attendu qu’il lui parle et prenne enfin en compte sa présence. Mais là… Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait espéré. Pour se laisser le temps de réfléchir avant de répondre, elle commanda un double sorbet framboise-citron au vendeur, qui était baraqué comme un hippogriffe. //

** je lui dis quoi ? Bon déjà pas de bêtises… ne pas trahir l’Amafia. Pff… J’ai bien envie de lui en mettre une ! Il m’a bien fait courir !!! Mais c’est hors de question et je n’aurai pas le courage. Et puis, ce n’est pas sa faute s’il est comme ça. Il a ses raisons. Je me demande bien pourquoi le professeur Lyvia et le professeur Hy m’ont choisi pour l’accompagner… Surement qu’il me pensait capable de subir son sale caractère. Ils n’avaient pas torts. Mais quand même… Me laisser faire sans rien dire. Bon passons. Si je suis là… à la base, c’est à cause de mes piètres compétences en potions. Il va me mépriser encore plus. Mais tant pis. C’est la vérité. Alors…**

// Amber pris une grande inspiration et pria pour que sa voix ne trahisse pas son malaise.

« - Ah tiens : je ne suis pas totalement transparente ?! je commençais à en douter. »

// Dit-elle sur le ton de la plaisanterie et sans laisser transparaitre son agacement. //

« - Eh bien, non, je ne suis pas perdue, puisque je suis là. Mais tu as bien failli me semer, c’est vrai ! »


// Elle continua en se parlant autant à elle-même qu’au jeune homme. Tout en parlant, elle ne le regardait pas, donnant des coups de cuillères pensifs dans son sorbet. //

« - Pour tout dire… Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici. Je mange une glace sur le chemin de traverse, avec le préfet des Serpentard que j’étais censée accompagné à Sainte Mangouste à la demande d’Ulicia Lyvia. Mais pourquoi est-ce que c’est tombé sur moi… ? Je me le demande. Si c’est parce que je suis un désastre en potion, alors, il s’agit bel et bien d’une retenue. Et dire qu’en plus d’avoir à te supporter, je vais devoir rattraper le cours de potion avec le professeur Hy… Quel cauchemar ! »

Au fur et à mesure qu’elle parlait, elle ne savait plus si elle plaisantait, ou se confiait sincèrement à son interlocuteur.

** Mais qu’est-ce que je raconte… ?! Je suis en train de m'égarer. Que va-t-il penser de moi ? **


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Joueuse


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MessageDate du message: Lun. 30 Juin 2014, 23:22  Répondre en citant

// En posant cette question, Amarel n’attendait pas une réponse : il quêtait une réaction et un sourcillement révélateur. Certes, il n’était pas exceptionnellement doué dans la lecture des émotions, que ce soient les siennes ou celles des autres, mais il cherchait à comprendre pourquoi cette élève et pas un autre avait été désignée pour l’accompagner à Sainte Mangouste, patienter dans la salle d’attente, poireauter et perdre son temps sur le Chemin de Traverse en attendant qu’un professeur daigne les ramener à Poudlard. Un fin rictus se dessina sur ses lèvres lorsqu’il s’imagina faire face à une fan éperdue d’admiration pour lui ne vivant que pour avoir un autographe du plus grand Maître en Métamorphose que le monde de la Magie ait connu. Son rictus s’accentua sombrement. Comment pouvait-il même juste concevoir des bêtises aussi énormes ? La fatigue, très certainement. L’agacement, aussi. Dans tous les cas, il écarta cette possibilité comme un géant écrase un cafard, et lui fit remarquer avec morgue que si elle comptait sur sa générosité pour manger, elle risquait d’attendre un certain temps, et mourir ainsi de faim, avant qu’il s’abaisse à ça. D’un pas vif, pour compléter ses propos et simuler d’une certaine manière sa bonne santé, il partit en quête d’un glacier, autant pour éviter le statisme imposé par l’attente que pour fuir le plus loin possible du bâtiment aseptisé qu’il détestait. Lorsqu’il se posa sur une chaise le plus à l’ombre possible, en l’attendant puis lui faisant remarquer qu’il aurait préféré qu’elle se perde, il fut surprit pas son absence de réaction négative. Elle commanda même une glace, avec un aplomb dont il ne se doutait pas. D’une voix faible, mais pas moins autoritaire, il passa à son tour sa commande, chocolat-vanille, des plus classiques. « - Ah tiens : je ne suis pas totalement transparente ?! je commençais à en douter. » Il arqua un sourcil sous son intervention. « J’aurai préféré que tu le restes, à dire vrai… » C’était naturel pour Amarel de rétorquer sur le ton de l’animosité. Il n’essayait même pas d’être sympathique, de toute manière. « - Eh bien, non, je ne suis pas perdue, puisque je suis là. Mais tu as bien failli me semer, c’est vrai ! » Il leva les yeux au ciel : réaction la plus adéquate devant tant de déceptions avouées. Réaction accentuée, d’ailleurs, par le fait que la gamine continue de parler. « - Pour tout dire… Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici. Je mange une glace sur le chemin de traverse, avec le préfet des Serpentard que j’étais censée accompagné à Sainte Mangouste à la demande d’Ulicia Lyvia. Mais pourquoi est-ce que c’est tombé sur moi… ? Je me le demande. Si c’est parce que je suis un désastre en potion, alors, il s’agit bel et bien d’une retenue. Et dire qu’en plus d’avoir à te supporter, je vais devoir rattraper le cours de potion avec le professeur Hy… Quel cauchemar ! »

Amarel la toisait le plus froidement possible. Quel babillage… quelle gamine inintéressante… quelle garde du corps insupportable… Son regard masqué par ses verres teintés dériva vers la rue où une foule se pressait. Il détestait la foule. Il détestait les gens. Il détestait la plupart des choses qui le forçaient à être sociable, et ce n’était pas sans raison. Malgré tous les efforts de July, malgré tous ceux de Lyvia et du corps enseignant, Amarel avait toujours peur des contacts humains et réagissait naturellement par l’agressivité et l’intimidation. Avec succès. Mais là, même le regard noir ne semblait pas faire effet. Désastre en potion, retenue, c’était un cancre, c’était une idiote. C’était beaucoup de chose mais ça ne semblait pas être quelqu’un qu’il fallait impérativement connaître. Cruelles pensées ? Certes… « Je sais pourquoi tu es là, tu sais… » Une esquisse de sourire fit son retour sur les lèvres du Serpentard. Un sourire moqueur. « Parce que personne ne peut supporter ton flot incessant de stupidités. » Oui, Amarel n’avait pas l’intention de concéder une once de gentillesse. « Et parce que me surveiller constitue en quelque sorte la pire des retenues que l’on puisse t’infliger. Hormis celle consistant à m’avoir en professeur de potion, bien sûr. » Etait-ce une illusion ou sur ses derniers mots, une once d’amusement s’était infiltrée ? La main d’Amarel se perdit dans ses cheveux qu’il ébouriffa soigneusement, remettant au passage ses lunettes en place. « J’espère que tu es consciente que… » Amarel laissa une fraction de silence s’intercaler entre ses mots, avant de poursuivre. « Si je décide de partir, tu ne pourras pas m’arrêter. Et c’est parce que tu en es toute aussi consciente que moi, que je ne comprends pas pourquoi Lyvia t’a collée à mes basques. » Le temps que le serveur pose les glaces devant les deux élèves, Amarel avait sorti sa baguette, la faisant tourner avec une certaine maîtrise entre ses doigts. Une fois l’adulte éloigné, il baissa d’un ton. « Et j’espère aussi que tu sais que je ne suis pas du genre à hésiter. Si je veux te transformer en lama je le ferais. » Jeu d’intimidation ? Amarel avait décidé de passer le temps comme il le pouvait ; Et allez savoir pourquoi, il était d’humeur assez… bavarde. Une évolution de sa mauvaise humeur ? Certainement. //


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Ambrozia

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 02 Juil 2014, 22:38  Répondre en citant

« - Pour tout dire… Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici. Je mange une glace sur le chemin de traverse, avec le préfet des Serpentard que j’étais censée accompagner à Sainte Mangouste à la demande d’Ulicia Lyvia. Mais pourquoi est-ce que c’est tombé sur moi… ? Je me le demande. Si c’est parce que je suis un désastre en potion, alors, il s’agit bel et bien d’une retenue. Et dire qu’en plus d’avoir à te supporter, je vais devoir rattraper le cours de potion avec le professeur Hy… Quel cauchemar »

** Mais qu’est-ce que je raconte… Je suis ridicule. Que va-t-il penser de moi ? **

// Amber leva les yeux, et rencontra le regard glacé de son camarade qui la jaugeait. Visiblement, son discours l’avait ennuyé, et il aurait préféré qu’elle reste silencieuse. Il l’avait probablement classé parmi les indésirables et les inutiles, et s’était détournée d’elle, afin de ne plus la voir. Il observait à présent les passants. La serdaigle commençait à ressentir du malaise devant le mépris qui émanait du jeune homme.

Comme chaque fois qu’elle se trouvait dans ce genre de situation, où elle avait peur de perdre pied, elle éprouvait le besoin de se rassembler. Elle changea alors de position sur sa chaise, en remontant un genou contre sa poitrine et en glissant son autre jambe sous elle. Ainsi, elle n’était plus face à lui, mais de trois quart et sa jambe lui faisait comme un rempart, lui donnant l’illusion d’être protégée. Cette nouvelle posture, lui permit de retrouver en partie sa confiance en elle, que l’attitude d’Amarel lui avait ôtée. Désormais, elle se pensait capable d’affronter même les pires remarques de son compagnon, et pourquoi pas, d’y répondre. Elle avait bien fait d’adopter cette position défensive, car il enchaina, un fin sourire aux lèvres : //

« Je sais pourquoi tu es là, tu sais..."

** Tiens… qu’est ce qui lui prend ? Voilà qu’il me parle ! Ça n’est probablement pas pour me faire des compliments. Il faut s’attendre au pire. Mais je suis curieuse de voir ce qu’il va me sortir…**

// Amber poussa un soupir et attendit la suite. Elle était vaguement inquiète, mais savait que quoi qu’il dise, tout irait bien. Le professeur censé les ramener à l’école arriverait bientôt et elle s’était blindée pour recevoir ses commentaires les plus désagréables. Il ne la connaissait pas. Quoi qu’il pense d’elle, ce n’était pas la réalité. Tant pis pour lui, s’il se faisait une fausse image d’elle. Et tant pis pour elle aussi. Amber devait bien se l’avouer, elle aurait quand même préféré qu’il la voit autrement que comme une fille puérile et mauvaise élève. Il poursuivit : //

« - Parce que personne ne peut supporter ton flot incessant de stupidités. Et parce que me surveiller constitue en quelque sorte la pire des retenues que l’on puisse t’infliger. Hormis celle consistant à m’avoir en professeur de potion, bien sûr.»

** Dans le mille ! Mais qu’est ce qui m’a pris de penser tout haut ?! Ça m’apprendra. Mais c’est trop tard. Qu’est ce qu’il est énervant. Bon… Restons calme. Il me sous-estime, ça pourra toujours servir. C’est sûr que ce n’est pas une partie de plaisir d’être là. Lui en professeur de potion ? Il me fait bien rire. Certes il en serait capable, mais l’affirmer ainsi. Quelle prétention ! Pour qui il se prend ? Non là il dépasse les limites… **

« - Attend ! Tu crois vraiment que tu pourrais réussir là où le professeur Hy a échoué ? Sérieusement ? » Lança-t-elle à Amarel sur un ton de défis, mi agacée, mi amusée. Elle haussa les sourcils et afficha un grand sourire incrédule. « Je sais bien que tu es très fort en potion… Mais comment pourrais-tu rivaliser avec notre professeur ? »

// Puis, elle répéta son erreur précédente… en poursuivant ses réflexions à haute voix, le regard dans le vide. Elle avait trop facilement tendance à se confier et à se montrer sous son vrai jour. //

« - Cela dit…pour moi, ça serait du pareil au même... Vous êtes totalement opposés toi et le professeur Hy, mais aussi insupportables l’un que l’autre ! Serais-je plus efficace si l’enseignant changeait ? Ça vaudrait peut être le coup d’essayer. Et puis au moins, toi tu n’es pas enthousiaste, c’est le moins qu’on puisse dire. Le professeur Hy s’imagine toujours que je vais finir par réaliser une potion correcte, et à chaque cours, il est déçu. »

// La voix d’Amarel la fit revenir à la réalité. Elle s’en voulut d’avoir encore trop parlé. Mais n’eut pas le temps de se le reprocher trop longtemps. //

« J’espère que tu es consciente que…

// Il marqua un temps de pause pendant lequel Amber sentit éclore en elle une pointe d’inquiétude. //

« … si je décide de partir, tu ne pourras pas m’arrêter. Et c’est parce que tu en es toute aussi consciente que moi, que je ne comprends pas pourquoi Lyvia t’a collée à mes basques. »

** alors là mon cher Amarel… je me pose la même question. Mais pour ce qui est de fuguer et de me laisser en plan… Je sais parfaitement que tu ne le feras pas. De 1 : tu n’es pas en état. J’ai bien vu comme tu étais fatigué et que tu fuyais le moindre rayon de soleil. Et en plus, tes examens de ce matin t’ont épuisé. De 2 : tu ne laisseras jamais ta petite amie sans prévenir ! Et oui, je suis au courant de plus de chose que tu ne le pense. Donc tu ne me fais pas peur. Désolé de te décevoir. **


// Sans plus réfléchir, elle rétorqua, peut-être trop vite et trop directement, sans doute poussée par la fierté et l’énervement. Elle regretta par la suite son manque de tact. //

- « de toutes façons, tu ne partiras pas. La journée est bien entamée et tu à l’air épuisé. D’ailleurs, pourquoi tiens-tu tant à partir ? »

« Et j’espère aussi que tu sais que je ne suis pas du genre à hésiter. Si je veux te transformer en lama je le ferais. »


// Au lieu de prendre peur, Amber étouffa un rire en entendant ses paroles, et cela eu pour effet de déstabiliser le serpentard. Les jeux de mots sur le prénom d’Amarel étaient courants au QG de l’Amafia, où il était souvent désigné sous le diminutif d’Ama. Il aurait choisi un autre animal, elle aurait réagi différemment. Cependant, dans ce cas précis, elle ne pouvait s’empêcher de penser au moment où elle raconterait cette blague aux Amafieux. //


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Mer. 02 Juil 2014, 22:39) ; édité 1 fois

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Joueuse


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Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Jeu. 03 Juil 2014, 23:34  Répondre en citant

Ce qu’elle pouvait parler, celle là ! Amarel avait beau être extrêmement patient lorsqu’il le fallait, la Serdaigle commençait à être un peu trop insolente à son goût. Déjà, qu’elle lui parle sans son autorisation, c’était un peu limite selon le Serpentard. Mais qu’en plus elle se permette de le couper de cette manière… il avait la baguette et les sortilèges qui le démangeaient à cette simple pensée. Tout l’horripilait chez cette jeune fille, absolument tout. Du fait qu’elle n’ait pas encore fondu en larmes au calme et à sa repartie, en passant par sa présence. Et pourtant… et pourtant, elle l’intriguait. Qui était-elle pour préférer garder un œil sur un Serpentard aussi insupportable que lui à subir une simple retenue avec un professeur incompétent comme l’était Hy ? Sincèrement ? C’était inimaginable d’être aussi… Pour qui se prenait-elle ? La cinquième merveille du monde ? Elle était une quiche en potion et elle se permettait de remettre les talents de professeurs d’Amarel en cause ? Oui, le Serpentard était vexé. Il n’avait guère l’habitude qu’une élève aussi jeune qu’elle lui tienne tête de cette manière. Et malgré son air désintéressé, bien qu’il ait survolé l’intervention de la Serdaigle avec un mépris affiché et un sourire naissant, il n’en était pas moins vexé. Et s’il poursuivit ses pensées le plus détaché possible, son agacement allait croissant.

Lorsqu’elle le coupa une deuxième fois, alors qu’il voulait lui faire comprendre qu’elle ne servait à rien, strictement à rien, même si ce n’était rien de moins qu’un mensonge, il faillit perdre totalement le contrôle de sa colère, et il dut mettre à profit tout ce qu’il restait de l’éducation offerte par son père pour ne pas mettre directement ses menaces à exécution, mais simplement les formuler à voix haute. Ce qui n’eut d’ailleurs pas l’effet escompté, vu le rire maladroitement étouffé de la Serdaigle. Si Amarel se contenait depuis le début, ce fut la goutte qui fit déborder le vase, et il se leva brutalement, repoussant la table avec une force à son image : pitoyable. Mais ce n’était pas grave : sa colère obscurcissait le jugement du Serpentard et d’un mouvement de poignet, et un informulé, il assista à la transformation partielle de la jeune fille en lama. Elle avait la langue bien pendue ? Et bien il n’allait pas lui offrir la joie de pouvoir lui cracher au visage allègrement, et interrompit la métamorphose lorsqu’elle eut totalement transformé les jambes et les pattes de la Serdaigle, lui laissant torse et tête humaines. Après tout, valait mieux que les passants ne s’en aperçoivent pas immédiatement. « Et là, tu ris toujours autant ? » Les pupilles du Serpentard s’affinèrent, masquées par les verres teintées. Ses tremblements, eux, furent cependant bien apparents malgré tous ses efforts. Elle n’avait malheureusement pas tort : son état de faiblesse actuel, couplé aux examens de la matinée, et à son contrôle partiel sur le lynx qu’il hébergeait, le rendait partiellement incapable de mener à terme une fugue envisagée. Mais elle ne pouvait pas avoir la prétention de tout savoir de lui. Ce n’était pas seulement son physique lamentable qui le maintenait à Londres, il y avait aussi July. July qui, d’ailleurs, n’appréciera pas le pelage qui recouvrait désormais les bras et jambes de la petite Serdaigle. Ni la colère du Serpentard. Qui poursuivit : « Tu te crois drôle, à faire la fière, à prétendre savoir ce que je vais faire, ou ne pas faire d’ailleurs. Mais tu n’es rien d’autre qu’une petite gamine qui tente de se rassurer en attaquant là où elle croit nécessaire de se défendre. C’est… » Amarel laissa planer une fraction de silence, avant de cracher, lesté de tout le mépris qu’il pouvait avoir pour tous ceux qui avaient conscience que malgré sa morgue, il n’était pas capable de monter des escaliers sans finir essoufflé, un « pitoyable… » concluant son intervention. Sans attendre de réaction, il fit volte face, voulant voir si elle allait le suivre, et ainsi trébucher et embrasser le sol en oubliant qu’elle n’avait plus apparence humaine. Mais lorsqu’il atteignit la rue commerçante, s’éloignant du glacier où le serveur leur apportait leur glace – tant pis pour lui, sa concentration pour la métamorphose s’effilocha, conséquence immédiate du vertige qui le prit. Comme une extension de son corps, il sentit son sortilège, voulu temporaire, se volatiliser, alors qu’il titubait sous le soleil accablant d’Angleterre. Bon sang, ce n’était pas la mer à boire que de disparaitre dans une foule ! Il avait fait cela des dizaines de fois lorsqu’il avait fugué, des mois plutôt, en Grèce ; pourquoi cela lui semblait il à présent hors de portée ? Parce que tu es malade, Amarel. Malade… non, pas du tout. Parce que tu souffres d’être aussi éloigné de ta Norvège natale, parce que le lynx empiète de plus en plus sur ta vie, parce que tu es partagé entre ton envie de changer pour July et ta volonté de marcher sur les traces de ton père en t’enfonçant toujours plus loin dans les méandres de la Magie Noire. Amarel s’appuya contre un mur, fermant les yeux, cherchant à respirer, en colère contre lui-même. En suivant l’impulsion du lynx il venait de prouver à Amber à quel point elle avait raison. S’il en avait été capable, il aurait fondu en larmes d’être aussi… pathétique. Mais ses yeux noirs restaient incroyablement secs, et ses poings serrés jugulaient ses tremblements sporadiques. « Je suis ridicule, presque autant que toi… » //


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Ambrozia

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 31 Juil 2014, 21:20  Répondre en citant

// Dès l’instant où le rire lui avait échappé, Amber su qu’elle avait dépassé une limite invisible. La limite à ne pas franchir. Elle le voyait dans les yeux d’Amarel. Un bref éclair y était passé, et elle avait cru voir un prédateur en colère. Mais c’était trop tard, et de toute façon, elle n’aurait pas pu se retenir. Toute cette tension depuis le début de la journée, face au Serpentard, et à ses remarques, l’avait rendue nerveuse. Et voilà ! Elle n’eut pas le temps de s’appesantir plus longtemps sur les erreurs qu’elle avait commises et sur leurs raisons. Tout se passa en un éclair, si bien qu’Amber ne su pas exactement ce qui se passa. Mais elle perçue une drôle de sensation envahir ses jambes, jusqu’à ses pieds, comme si un liquide à la fois chaud et froid coulait le long de ses membres inférieurs.

Amarel était désormais debout et la toisait froidement : //

« Et là, tu ris toujours autant ? »

// Non, Amber ne riait plus. Les yeux fixés sur ses jambes, elle était sous le choc. Comment en étaient-ils arrivés là ? Et comment avait-elle pu ne rien voir venir ? Et pire, bien pire : ses nouvelles jambes ne convenaient pas du tout à Amber ! Elle releva la tête, pour regarder le responsable de sa transformation et exiger qu’il lui rende ses jambes humaines. Bien qu’elle soit désormais inquiète de sa réaction, elle ne pouvait pas imaginer qu’il la laisse comme cela.

Mais au moment où elle allait prendre la parole, il s’adressa à elle : //

« Tu te crois drôle, à faire la fière, à prétendre savoir ce que je vais faire, ou ne pas faire d’ailleurs. Mais tu n’es rien d’autre qu’une petite gamine qui tente de se rassurer en attaquant là où elle croit nécessaire de se défendre. C’est… pitoyable.»


// Le ton méprisant, lui porta un coup au cœur. Elle se rappela alors à quel point le préfet des Serpentard était fragile et qu’il se protégeait comme il pouvait. Elle se reprocha de l’avoir blessé encore plus, en manquant à ce point de tact, bien qu’il l’avait cherché. Mais que pouvait-elle dire pour l’apaiser maintenant ? Il était hors de lui. Et Amber était certaine que quoi qu’elle dise, elle envenimerait la situation. Elle avait fait assez de bêtises pour aujourd’hui. Il avait raison, elle était pitoyable. Sa principale mission était de le protéger. Au lieu de cela, elle l’avait affaibli et blessé.

Elle commençait à s’apitoyer sur son sort, les larmes lui montaient aux yeux et elle luttait pour les retenir. C’est alors qu’il lui tourna le dos et parti. L’adrénaline fit place au chagrin immédiatement. Le stress coulait dans ses veines. Elle ne pouvait pas le laisser partir seul. Elle voulut se lever mais ne sut comment elle se débrouillerait pour marcher. Le cerveau de la jeune serdaigle fonctionnait à vive allure. Elle ne quittait pas Amarel du regard tout en réfléchissant à une solution, mais déjà elle commençait à le perdre de vue dans la foule du Chemin de Traverse. Elle prit la décision de se lever pour le suivre, advienne que pourra, et ses jambes reprirent instantanément leur forme originelle, à son grand soulagement.
Mais le soulagement d’Amber ne dura pas. Trois pas plus loin, Amber avait retrouvé son compagnon tyrannique, cependant il se tenait appuyé contre un mur, encore plus pale que d’habitude. Tremblant, il lui parut très mal en point. Amber oublia toute rancune et s’inquiéta en balbutiant un maladroit et inutile : //

"Ça… ça va ?"

// Il ne répondit pas, continuant d’haleter. Amber s’obligea à respirer à fond et régulièrement pour ne pas céder à la panique. Elle devait faire quelque chose. Rapidement. Appeler du secours ? Elle choisit de repousser cette solution à plus tard, et commença par l’inciter à respirer calmement, en calquant son souffle sur le sien, qu’elle avait amplifié pour l’aider à trouver le rythme. //


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Joueuse


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Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Ven. 19 Sep 2014, 22:49  Répondre en citant



Misérable il l’était, et bien trop à son goût. Misérable, pathétique, pitoyable. La sueur – de la fièvre ? – l’épuisement soudain qui l’avait surpris, ces vertiges… il était pitoyable, vraiment. Oh, bien évidemment, les sorciers passaient toujours d’eux sans s’arrêter, sans même les apercevoir, sans faire attention à deux ados devant un glacier alors que les cours à Poudlard n’avaient pu que commencer, mais si les sorciers – surtout les sang-mêlés et nés-moldus – étaient intelligents, ça se saurait. Vraiment. Oui, Amarel méprisait la plupart des gens et était convaincu que personne au monde ne méritait son intérêt – personne qui ne s’appelât autrement que July du moins -, et oui il n’avait que peu d’estime pour les rares qui attiraient son attention. Mais il s’en fichait ouvertement, préférant se concentrer sur le seul être au monde à ne l’avoir jamais trahi et en qui il avait toute confiance : lui-même. Ses actes n’étaient pas toujours louables – comme la semi-transformation en Lama qu’il venait d’imposer à la Serdaigle – et franchissaient le plus souvent la ligne invisible qui séparait la magie blanche de la noire, mais c’était justifié. Et les Arts Sombres étaient si beaux et si puissants, il n’y avait vraiment aucune raison valable selon le Serpentard pour les interdire et les fuir. Aucune raison autre qu’une certaine forme de lâcheté et de couardise qu’il ne pouvait pas supporter et qui n’avait aucun lien avec cette même lâcheté qui le poussait à présent à s’effondrer contre un mur, dégoûté par lui-même et sa faiblesse subite. Subite ? Ne venait-il pas de sortir de Sainte-Mangouste pour des examens poussés ? Amarel étouffa un soupir, dans des tremblements qu’il tenta de contrôler par ses poings serrés. Je suis ridicule, presqu’autant que toi murmura-t-il à destination de la Serdaigle qui ne devait certainement pas être capable de l’entendre. Appuyé contre le mur, Amarel hésita un instant à se laisser glisser au sol pour ne plus sentir ses jambes flageoler sous son sous-poids. Perdu dans cette réflexion, il manqua presque le "Ça… ça va ?" de la Serdaigle qu’il hésita à qualifier de timide. Amarel se concentra plus sur sa respiration et son cœur qui s’emballait que sur une éventuelle réponse, ce qui, nota-t-il du coin de l’œil, sembla angoisser profondément l’autre élève de Poudlard. Et bien tant pis pour elle, elle n’avait qu’à ne pas s’être portée volontaire pour le… le surveiller ?

Inconsciemment, le souffle du Serpentard se calqua sur celui bien trop sonore d'Amber. Et lentement, il retrouva un rythme normal. L’Héritier Prince se laissa finalement glisser le long du mur pour s’asseoir sur une feuille négligemment transformée en coussin pour l’occasion, car oui, même dans son état, le Serpentard restait capable d’effectuer des métamorphes de ce genre, le génie familial présent dans ses veines en profitant pour s’épanouir. Une poignée de minutes passa et Amarel finit par se prendre la tête entre les mains, glissant ses doigts sous ses lunettes et sur ses paupières fermées, pour dissiper la migraine qui commençait à poindre. Dans une première tentative, il murmura à destination de la Serdaigle dont il sentait encore la présence à proximité. « Pourquoi tu es encore là ? Tu es censée me détester, me lancer un sort, me laisser et partir pour dire à Lyvia que tu n’as rien pu faire et que j’ai à nouveau fugué. » Il secoua la tête, comme pour chasser la douleur qui commençait doucement à s’installer. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale, réduisant à néant ce qu’il restait de ses murailles habituelles. « Pourquoi as-tu accepté de venir, Amber ? Tu es supposée ne pas m’aimer, et je dois t’avouer que ça m’arrangerait que tu me détestes vraiment. Pourquoi es-tu là, dis moi la vérité. » S’il était pitoyable, Amarel n’était pas moins un Prince. La morgue, l’autorité, l’assurance, ces caractéristiques étaient sa nature et il n’avait jamais eu besoin de se forcer pour les afficher et les assumer. C’était sa manière d’être, il ne pouvait – ni ne voulait – aller contre. Et il avait besoin de réponse.



Dernière édition effectuée par Marelle (Ven. 03 Oct 2014, 11:39) ; édité 2 fois

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Ambrozia

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 26 Déc 2014, 22:42  Répondre en citant

« Ça, ça va ? »

La jeune fille attendait une réponse, au minimum un hochement de tête ou un regard. N’importe quoi qui la rassurerait sur l’état de son camarade. Amber commençait à en avoir assez de cette situation. Elle avait à présent de sérieux doutes quant à sa légitimité dans cette mission. Comment pouvait-elle protéger Amarel, cet élève associable de 6ème année, qui n’en faisait qu’à sa tête et qui aurait surtout eu besoin d’être protégé contre lui-même ? Déjà, elle était plus jeune que lui, ensuite elle était actuellement à la limite de sa patience. Elle se retenait avec difficultés pour ne pas tomber dans le précipice de la colère ou de la panique. Lequel des deux l’emporterait, elle ne voulait pas le savoir. Mais arriverait-elle à se contenir ?

Elle se sentait déjà énervée, et profondément épuisée. Elle aurait souhaité s’écrouler au côté d’Amarel, qui était assis, la tête entre les mains, sur une sorte de coussin qu’Amber n’avait pas vu apparaître. La force qui la maintenait debout, concentrée sur sa respiration, ne survivrait peut-être pas à l’absence de réponse du Serpentard.

La jeune amafieuse remarqua enfin un changement chez Amarel. Il avait calqué sa respiration sur la sienne et elle le vit plus qu’elle ne l’entendit marmonner. Il parlait tellement bas qu’elle aurait pu ne pas saisir ses paroles si elle n’avait pas eu l’ouïe extraordinairement fine :

« Je suis ridicule, presque autant que toi » avait-il soufflé, d’un ton navré.

Il avait été tellement méprisant depuis le début de l’après-midi, que cette dernière sortie n’atteignit même pas Amber pour elle-même. Non. Elle se sentit plutôt terriblement triste pour lui. Il devait se sentir très mal de se trouver dans une telle posture. Lui qui passait son temps à rabaisser les autres, qui semblait s’estimer d’un rang supérieur aux autres, était à terre, affaibli, à ses pieds.

Cette prise de conscience donna envie de vomir à Amber. Elle aurait voulu fuir. Comment pouvait-elle avoir pitié de lui ? Comment pouvait-elle encore chercher à faire de son mieux pour lui, alors qu’il avait été insupportable et lui faisait passer une des pires après-midi de sa vie par son comportement ? Il l’avait ignoré et dédaigné. Elle aurait pu partir chercher un professeur. Mal en point comme il était, Amarel n’irait pas loin.

Mais l’idée rendait Amber malade. Elle ferma les yeux et imagina les conséquences. La tête lui tourna. Même si tout se passait bien, elle ne se pardonnerait jamais à elle-même de laisser Amarel, et cela n’avait pas grand-chose à voir avec son devoir envers l’Amafia.

** Finalement, qu’est ce qui me rattache à Amarel ? Pourquoi je le laisse me parler comme ça ? Pourquoi il me fait autant de peine alors qu’il ne mérite même pas mon attention, qu’il ne fait aucuns efforts ? Pourquoi je reste là ?** s’interrogea Amber en se mettant à la même hauteur que son interlocuteur qui reprenait déjà :

- « Pourquoi tu es encore là ? Tu es censée me détester, me lancer un sort, me laisser et dire à Lyvia que tu n’as rien pu faire et que j’ai encore fugué. »

La 4ème année reçue ses paroles comme une gifle. C’était comme s’il avait lu dans ses pensées…

« Pourquoi tu as accepté de venir Amber ? Tu es supposée ne pas m’aimer et je dois avouer que ça m’arrangerait que tu me détestes vraiment. Pourquoi es-tu là, dis-moi la vérité ? »

Il était exaspérant. Amber sentait l’énervement grandir en elle. S’en était trop. Elle n’avait pas les réponses à ses questions. Finalement, puisqu’il avait tellement envie qu’elle parte, et bien c’est ce qu’elle allait faire ! Il avait réussi à la mettre en colère, tant pis pour lui.

- « Pourquoi j’ai accepté de venir ? Parce que je suis ridicule et stupide voilà pourquoi ! Tu le sais très bien, tu l’as dit ! En tous cas, ce n’était surement pas pour ton agréable compagnie et ta gentillesse ! Amarel tu te rends compte que tu es insupportable ? C’est à toi de te poser des questions ! Pourquoi tu tiens tellement à fuir tout le monde ? Pourquoi tu voudrais que tout le monde te déteste ? Et pourquoi tu t’appliques à détester tout le monde ? Tu fais tout pour, et à force tu vas finir par y arriver ! Tout le monde te détestera et tu seras tout seul. Mais dans la vie, on ne vit pas tout seul, on a besoin des autres ! Regarde-toi ! Tu es ridicule oui ! Et si je n’étais pas venu avec toi, tu aurais fait quoi tout seul, dans ton état, sur le Chemin de Traverse ? Hein ? Maintenant que tu t’es rendue malade en voulant faire le fier et que je vais te laisser tout seul, tu vas faire quoi ? »

Sans attendre de réponse, Amber tourna les talons dès la fin de sa tirade et disparu habilement dans la foule.

Mais elle ne s’éloigna pas. Il était temps de se servir de ces qualités qui faisaient d’elle une bonne amafieuse. Après tout, les dirigeants de l’Amafia ne l’avaient pas intégré à leur organisation pour rien. Elle se dissimula dans un renfoncement et attendit de voir ce que le jeune homme allait faire. Elle avait enfin retrouvé sérénité et confiance en elle. Se mettre en colère lui avait fait beaucoup de bien. Et elle était enfin dans son élément : espionner Amarel de loin, sans se faire prendre. C’était une activité qu’elle avait longuement pratiqué dans les couloirs de Poudlard.


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Ven. 26 Déc 2014, 23:03) ; édité 1 fois

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