Le courrier de Poudlard

Elerinna Calaelen · **Ancien(ne)**

[Lettres d'Elerinna Calaelen à Travis Akombe, Zlatz Roux, Katleen Makerley, Thalia Sandway et Alexia Taulmont]

// La nuit avait été longue et le manque de sommeil se lisait sur le visage d'Elerinna. Depuis son retour, elle ne dormait plus, cauchemardait sans cesse, tremblait sans raison. Elle se surprenait même à être effrayée de son propre reflet dans le miroir. Elle n'avait vu personne et ressassait inlassablement chaque instant de son calvaire, chaque mot prononcé. "Désolé de t’avoir entraîné dans tout ça", résonnait la voix de Zlatz dans sa tête. "Tu as tenu bon jusqu'au bout. Tu m'impressionnes vraiment en fait" lui répétait Thalia. Le "bien dit" de Katleen, son baiser avec Isaac, la folie de Hell, les ordres de l'auror. Elle se souvenait de tout, malheureusement trop bien.

Alors elle n'avait pas trouvé d'autre solution que de coucher sur le papier son ressenti. L'écriture comme exutoire, comme seule porte de sortie, unique moyen de se déculpabiliser peut-être, de répondre aux paroles restées bloquées dans son crâne. Certainement pas d'oublier, mais d'aller de l'avant.

Elle y avait passé la nuit, usant tout un pot d'encre noire et des rouleaux entiers de parchemin. Et elle s'était dirigée vers la volière dès qu'elle eut posé le dernier point de la dernière phrase de sa dernière lettre.

En traversant le château, la vie avait semblé reprendre son cours, tant bien que mal. Elle avait subit les regards interrogateurs de ses camarades sans trop broncher, et répondu aux questions qu'on lui posait. Elle se surprit même à sourire un instant. Elle s'en fit la promesse : il lui fallait être heureuse, et chaque heure de chaque jour, mesurer plus encore la chance qu'elle avait d'être en vie et sans blessure. Elle ne s'en rendait peut-être pas encore compte, mais quelque chose avait changé en elle. Quelque chose de perceptible dans son visage, dans ses traits. Oui, l'écriture avait ce pouvoir sur elle. Depuis qu'elle avait gravé Isaz sur ce bracelet maléfique au fin fond des cachots de Frank Wakefield, elle s'était trouvée subtilement transformée, mais seule l'écriture de ces lettres lui avait permis d'asseoir ce changement. Sans parler de miracle, son expression de la veille n'avait tout de même rien de comparable avec celle d'aujourd'hui.

Le cri des chouettes marqua son arrivée dans la pièce, et la sortit de ses réflexions. Elle en choisit une au hasard. Avant de lui confier son parchemin, elle le rouvrit et le relut à toute vitesse.

Spoiler :

Elle hésita un instant, s'apprêta à sortir sa baguette de son sac pour effacer la dernière phrase, puis haussa les épaules et donna la lettre telle qu'elle à la chouette, qui s'envola aussitôt. Elle la regarda partir au loin avec l'impression étrange qu'elle avait à la fois tout et rien dit. Mais il était trop tard pour revenir en arrière.

Elle passa à la seconde lettre. Plus formelle cette fois.

Spoiler :

A nouveau, elle hésita à effacer l'avant-dernier mot, mais n'en fit rien. Elle savait que le jeune brun n'était pas vraiment apte ni à recevoir ni à offrir de grandes déclarations. C'est pourquoi elle avait essayé de rester le plus formelle possible. Il était étrange, dérangé peut-être, profondément solitaire, et Elerinna respectait ça. Mais elle devait lui dire ce qui devait être dit, et sa lettre partit entre les pattes d'un hibou aussi vite que la première.

La pile n'était pas terminée, mais la rousse n'avait rien contre passer sa matinée dans la volière si nécessaire.

Spoiler :

De cette lettre, elle ne regrettait rien. Thalia était la gentillesse incarnée, aucun risque de mauvaise interprétation, aucune ambiguïté, seulement une profonde admiration et une belle amitié.

Les parchemins suivant étaient plus courts, mais l'avaient aidé tout autant à faire sa nuit de l'expiation.

Spoiler :

Un nouveau hibou s'envola au loin. Il ne lui restait plus qu'une lettre.

Spoiler :

Alexia avait été une rencontre improbable lors de son échange à Durmstrang, elle l'avait épaulée d'une manière dont elle ne s'y attendait pas. Elle pouvait se montrer dure et moqueuse parfois, mais Elerinna savait que c'était à elle qu'elle avait envie de parler, maintenant, et à elle seulement.

Le dernier hibou s'envola et elle resta un instant immobile au milieu de la volière, un poids en moins sur les épaules. Elle pouvait retourner dans sa salle commune, l'esprit plus tranquille. //

Liara · **Ancien(ne)**

[Lettre de Calypso Tremblay à Thalia Sandway, & de Charlen Di Marzio à Elizabeth Waldorf]

// Miss Tremblay et Miss Di Marzio étaient toutes les deux assises par terre, rédigeant chacune de leur côté une lettre. L'une en tailleur, l'autre les jambes repliées. Ce n'était que le matin mais déjà le soleil était haut, une promesse d'hiver déjà plus doux et clément. Deux chats, le premier gris et le second tacheté de blanc et de noir, jouaient allègrement avec une pauvre chauve-souris bleue comme la nuit qui se débattait ailes et âme, sous le regard amusé de sa maîtresse, sortie quelque secondes de l'écriture de son parchemin. //

- Tu ne penses pas que Batman va finir par mourir un de ces jours ? demanda Charlen, sceptique. Tu adoptes tout animal qui se présente devant toi, ça va te mener à ta perte. C'est quoi le prochain, un boursouflet ?

- Occupe-toi de ton crabe, Charlie, répondit nonchalamment Calypso.

// Un boursouflet, la belle affaire ! Bien sûr que si elle en trouvait un, paumé dans le parc, elle allait le prendre. C'était tellement mignon, après tout. Oui, Calypso était faible quand on s'en prenait à son talon d'Achille. Cela dit, il y avait pire comme moyen de la soudoyer, comme un panier rempli de brownies. Mais là n'était pas la question, la Gryffondor avait d'autres chats à fouetter. Enfin, façon de parler. C'était probablement le dernier jour qu'elle passait avec Pumpkin, le chat de Thalia Sandway. Elle était bien heureuse de pouvoir le rendre à sa propriétaire qui était revenue à Poudlard il y a peu de temps. D'autant plus heureuse de fait qu'elle allait pouvoir la revoir, la-dite propriétaire.

Elle tourna la tête vers Charlen. La vile Serpentard lui cachait quelque chose, c'était certain. Elle était revenue un soir, l'esprit aussi trouble qu'il était possible, baragouinant des mots incompréhensibles et faisant quelques allusions pas nettes sur le fait qu'elle avait réussi à se transformer en son Animagus. Bien évidemment, le lendemain elle ne se souvenait de rien et elle avait une migraine monstre. Puis là, aujourd'hui, elle était d'une telle bonne humeur que cela en devenait indécent. Bon, en même temps, elle avait une bonne raison, et elle ne pouvait pas le nier. Demain était l'anniversaire d'une de ses amies les plus proches - si ce n'était la plus proche - et elle était en joie. //

- Et voilà, fini pour moi !

// Aussitôt dit, elle recouvrit sa lettre de paillettes d'un coup de baguette et la confit à Jasmine, la chouette de Calypso. //

Citation :

A ma déjantée Liz,
A l'heure où tu recevras cette lettre, ce sera ton anniversaire, et c'est pour cela que je te souhaite le plus beau, le plus fou, le plus excentrique et le plus chouette des anniversaires que tu puisses avoir pour tes dix-huit ans. Tu me manques. J'ai envie de débarquer à Durmstrang pour faire la fête avec toi mais je penses qu'ils me vireront au moment où je poserait le pied sur le sol du château. Ce pourquoi je veux t'inviter à Lugano durant les vacances de février ! Que dis-je, tu es déjà invitée, et la bienvenue, passe quand tu veux en fait, je rappliquerais.
Bises,
Charlie.
PS : Tu recevras un cadeau digne de ce nom quand tu viendras à la maison, c'est beaucoup trop lourd pour qu'un hibou le transporte en Bulgarie.

// Pendant ce temps, Calypso avait terminé de rédiger la sienne, et signait de son nom pendant que sa cousine - enfin, sa demi-cousine mais c'était long et contraignant à dire - lui faisait une remarque. //

- Au fait, je ne te l'ai pas dit mais j'aime bien ce que tu as fait à tes cheveux, en brun comme ça c'est joli. C'est pour quelqu'un ?

// La Gryffondor leva les yeux au ciel. Que nenni, jamais, au grand jamais elle ne changerait pour quelqu'un. La chirurgie, merci, mais non merci, Calypso était beaucoup trop fidèle à elle-même. Si la couleur de sa chevelure avait viré du blond platine à une teinte brune, beaucoup plus foncée, c'est parce qu'elle avait envie de changement. Pour ne pas faire les choses à moitié, elle les avait même coupé. Maintenant, elle se sentait bien, elle se sentait elle. Elle attacha sa missive à Jasmine qui l'attendait patiemment. //

- C'est pour moi déjà, dit-elle en riant, et merci.

Citation :

Chère Thalia,
Te demander si tu vas bien est certes une formalité, mais j'aimerai que tu répondes honnêtement à la question, et que tu saches que tu peux voir en moi un soutien, et, qui sait, une amie. Je suis très heureuse que tu sois à nouveau parmi nous, et j'admire ton courage et ta persévérance, à toi et aux autres ex-captifs.
Durant ces derniers mois, j'ai pris la liberté de m'occuper de Pumpkin, pour ne pas qu'il se sente trop déboussolé et qu'il finisse par errer je-ne-sais-où. Tout ça pour dire, qu'il aimerait bien revoir sa vraie maîtresse. Est-ce que l'on pourrait en profiter pour se voir ? J'aimerai bien discuter avec toi, nous n'avions pas terminé notre conversation sur la Lac Noir, l'autre fois. Enfin, si tu le veux bien.
Amicalement,
Calypso.

// La chouette s'envola dans les airs sous le regard pensif des deux jeunes femmes. Elles restèrent longtemps dans la volière suite à cela, parlant de beaucoup de choses. Chacune d'entre elle avait clairement ressenti le besoin de se confier. //

Thalia Gilsayan · **Joueuse**

[Lettres de Thalia Sandway à Elerinna Calaelen et Calypso Tremblay]

// Ça faisait environ une semaine que Thalia hibernait depuis sa sortie des cachots, se remettant petit à petit, en se réhabituant peu à peu à manger, en remettant ses idées en ordre, en tentant de rattraper son sommeil quand celui-ci n'était pas troublé de cauchemars. Plusieurs fois elle s'était réveillée dans son lit en sueur, et n'avait plus réussi à fermer l’œil.

Mais malgré ses difficultés à se rétablir parfaitement de son mois d'emprisonnement, il était temps qu'elle retrouve un rythme de vie normal, où elle allait finir par confondre repos post-traumatique et flemmingite aiguë, et passerait le reste de l'année roulée en boule sous ses couvertures. Pour commencer, renouer un peu avec la société, ou du moins avec les spécimens les plus sympathiques de son entourage. Elle avait deux hiboux en attente, et ferait mieux de se dépêcher d'y répondre, avant que les expéditrices ne décident d'aller voir ailleurs. Avec le dynamisme d'un hippopotame, elle avait donc fini par rédiger deux lettres depuis son dortoir.

Citation de Lettre Elerinna :

Chère Ele',

Je m'excuse tout d'abord du temps que j'ai mis à te répondre. J'aimerais te dire que c'est parce que le hibou s'est perdu en chemin, mais en vérité j'ai surtout passé la semaine à piteusement ne rien faire.

Ce serait avec plaisir que je te retrouverais sur le Terrain de Quidditch. Je dois être un peu rouillée maintenant, pour le coup ce sera plus une remise en forme qu'un véritable entrainement, mais dans tous les cas ça ne peut nous faire que du bien ! Samedi prochain, en début de matinée, ça t'irait ?

J'espère que tu profites aussi bien que possible de notre retour à Poudlard.
A bientôt ! Je t'embrasse,

Thalia.

// C'était court, mais elle ne trouvait pas vraiment quoi dire d'autre. Il lui semblait plus sain de discuter de vive voix avec la rouquine lors de leur prochaine entrevue.

Maintenant, l'autre lettre. Thalia avait été touchée de recevoir cette lettre de la part de Calypso, alors qu'elle n'avait discuté avec la Gryffondor que peu de temps, avant... d'être kidnappée. La blonde ne l'avait donc pas oubliée. Mieux que ça, elle avait pris soin de Pumpkin pendant toute sa période de captivité. C'était inestimablement gentil de sa part. //

Citation :

Chère Calypso,

Je tiens à te remercier sincèrement. Pas seulement pour t'être occupée de Pumpkin, même je t'en suis fortement reconnaissante, mais j'ai aussi appris que tu avais fait partie du groupe qui est allé affronter Frank Wakefield dans son repaire. J'en conclus que tu dois être complètement dingue, mais c'était surtout admirablement courageux.

Pour tout dire, je n'arrive pas vraiment à me faire une idée de comment je vais. Ce serait mentir que de dire que je vais bien, mais je ne vais pas spécialement mal non plus. En fait, je crois surtout que j'ai du mal à réaliser que la vie a repris son cours normal, mais ça reviendra sûrement dans peu de temps. J'espère.

Ça me ferait également très plaisir de te revoir, étant donné que notre discussion a été sauvagement... interrompue. On n'a que se retrouver demain après-midi dans le Grand Escalier ?

Peut-être à demain,
Thalia.

// Il lui avait fallu pas mal de temps avant de parvenir à décrire vaguement ses sentiments sur papier, mais cela lui avait fait du bien. Enfin, il semblerait. Elle l'avait ressenti un peu comme un soulagement.

Deux sorties, la semaine s'annonçait fatigante. Après avoir envoyé ses lettres, Thalia retourna s'affaler sur son lit pour un petit siècle. Elle éteignit sa lampe de chevet, et espéra ne pas être brutalement réveillée par un mauvais rêve. //

Stormy · **Préfète**

[Lettre de Lasbelin Jones à Aristophane Huxley]

// Après avoir passé des jours et des jours à s'angoisser, à craindre pour la vie de Thalia, elle avait été libérée. Libérée du ver puant qu'était Frank Wakefield, et même si Lasbelin n'avait aucune confiance dans les Aurors chargés de sa surveillance, elle ne pouvait qu'attendre les événements à venir, qui promettaient d'être mouvementés, malgré l'insouciance des étudiants béotiens de Poudlard.

Un problème étant réglé, Lasbelin avait décidé de s'attaquer au reste, comme elle se l'était promis. Elle n'avait pas faire traîner les choses, et c'était pour le mieux que son amie soit de retour au château. Après en avoir discuté ensembles, la blonde avait décidé d'arrêter de tourner autour du pot et de se comporter en stupide adolescente prépubère, et avait donc entrepris de faire un nouveau pas dans sa vie : la mise au point de ses sentiments pour Aristophane. Le charmant jeune homme la troublait au plus haut point, et elle ne savait pas quoi en faire. Les affaires de cœur n'étaient pas du tout son point fort, malgré le coup de main qu'elle avait donné à Aglaé d'Aspinge – d'accord, c'était principalement pour gagner de l'argent, certes – et elle avait eu besoin de se confier à son amie connaissant la vérité.

Les confessions n'avaient pas été faciles, loin de là. Dire qu'un médecin devant arracher une dent à un patient récalcitrant aurait été plus chanceux... était la vérité pure. Lasbelin avait toujours eu du mal à parler de ses sentiments, mais Thalia avait trouvé la bonne dose de douceur et de fermeté pour extorquer les informations nécessaires à la blonde. Et la solution avait été trouvée bien plus rapidement en revanche ! Une rencontre, causée par une lettre. La solution de la brune avait d'abord paru absurde à Lasbelin, mais au final... elle s'y était résigné.

Et elle se trouvait à présent dans la Volière, le morceau de parchemin plié à la main, hésitante, devant un des hiboux postaux mis à la disposition de tous. //

** For Satan's sake, Queen, poste cette fichue lettre, avant que Thalia ne revienne à la charge ! Ça ne peut que te faire du bien. Haut les cœurs ! **

Citation :

ello

risto !
Tu seras sans doute ravi d'apprendre que Thalia va bien, elle est en sécurité. Cette pourriture de Wakefield ne lui a pas fait trop de mal. Malheureusement, ces satanés Aurors ont refusé de m'accorder une entrevue avec Franky pour lui faire payer... dommage. C'est à charge de revanche.
Avant que tu ne te fasses des nœuds au cerveau : oui, j'ai décidé de m'engager dans l'équipe de sauvetage pour aller aider Thalia. Tu pourras me hurler dessus plus tard. Tout s'est bien passé, nous sommes toutes les deux entières, et personne n'a été tué. Même si j'avoue que j'aurais bien volontiers laissé dans ces stupides cachots le mec de notre équipe de trois, Machin Roux. Et blablabla par ci, et blablabla par là... insupportable. A croire qu'il se pensait en pique-nique et non pas en mission dangereuse. Ce crétin. Anyway. L'épreuve que nous a fait subir Rohan Turner... je crois qu'elle était différente pour chacun d'entre nous. J'ai été confrontée à mes pires peurs, mais aussi à mes rêves... et ça fait mal, Aristo. Ça fait affreusement mal. Thalia ne le sait pas, d'ailleurs. Il vaut mieux que ça reste ainsi. Elle n'a pas besoin de savoir ce que j'ai affronté, elle a suffisamment sur les épaules comme ça.
Pourquoi ne pas nous revoir dans les prochaines semaines, selon tes disponibilités ? Je serai ravie de te voir. Poudlard t'accueillerait à bras ouverts, surtout si tu dis être là pour Thalia... c'est assez incroyable le nombre de passe-droits qu'octroie le Directeur Lawford à ceux ayant été enlevés.
Nous devons parler, Aristo. Sérieusement.
Réponds-moi vite.

asbelin

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ones

// Se mordant les lèvres, la Serdaigle envoya valser ses doutes et ses craintes, et attacha la lettre à la patte d'un hibou, le câlinant quelques instants pour lui faire accepter l'idée du long voyage l'attendant. La machine était en route, désormais... //

Elerinna Calaelen · **Ancien(ne)**

[Lettre d'Elerinna Calaelen à Thalia Sandway]

// Elerinna avait un peu rit en lisant la lettre de Thalia. Elle ? Rouillée pour le Quidditch ? Comme si les grands médecins moldus étaient rouillés pour la chirurgie, les éminents stylistes rouillés pour la couture. Comme si les héllénotames d'Athènes étaient rouillés pour la compatibilité ou les sportifs de haut niveau rouillés pour un footing. Comme si Mélédia serait un jour rouillée pour la métamorphose ! Nul besoin de continuer les métaphores pendant des heures pour comprendre que Thalia avait le balai dans le sang, et que lorsqu'elle se disait "un peu rouillée", Elerinna ne la croyait pas le moins du monde.

Quoi qu'il en soit, elle était globalement heureuse d'avoir de ses nouvelles, de constater qu'elle sortait de sa semaine de coma volontaire pour voir du monde. Elle ne jugeait absolument pas le fait qu'elle soit restée au lit une semaine. Fut-ce par choix ou par désespoir. Après ce qu'ils avaient endurés, une semaine à ne rien faire était un grand minimum pour se remettre sur pied. Chacun avait ses méthodes pour renouer avec son environnement, et c'était bien normal. Chacun trouvait son chemin, tant bien que mal, chacun survivait avec ses souvenirs, chacun cauchemardait, chacun endurait. Et chacun était libre d'oublier. //

Citation :

Chère Thalia,

J'ai été ravie de lire ta lettre et de voir que tu renoues avec le monde extérieur. Ne t'en fais, ce n'est pas moi qui vais te juger sur un retard de réponse, ou une inactivité chronique durant cette semaine. On essaye de profiter du retour comme on peut, chacun à notre manière, en prenant le temps nécessaire.

Je viendrai avec plaisir samedi matin pour un petit entraînement. Par contre, je n'ai toujours pas de balai, mais j'espère que ça ne posera pas de soucis ? Je pourrais toujours en emprunter un, n'est-ce-pas ?

A samedi,
Affectueusement,

Elerinna

PS: toi rouillée pour le Quidditch ? Laisse moi rire !

// Elle donna sa lettre à une chouette qu'elle regarda s'envoler au loin en souriant. Revoir ses amis après ce temps d'enfermement la rendait plus heureuse chaque jour, et les soucis du quotidien lui semblait désormais si futiles. Pourquoi lui avait-il fallu vivre en captivité pendant des mois pour réaliser cela ? //

[Fin de RP]

Katleen Makerley · **Team RP**

[Lettre de Katleen Makerley à Isaac Tremblay]

// Katleen s'était réveillée avec la sensation que aujourd'hui était un jour spécial. Pourtant, elle n'avait pas d'évaluations, pas de devoirs à rendre, pas d'entrainement de quidditch - car oui, elle les reprenait, progressivement.

En regardant sa montre, elle eut un déclic. Aujourd'hui était le premier mars. Aujourd'hui était l'anniversaire d'Isaac. Enfin, c'était plus précisément le 29 février. Mais cette année, il n'y en avait pas. Alors, c'était aujourd'hui.

Elle s'habilla et saisit son sac. Elle fit tomber un parchemin à cause de la précipitation mais n'en tint pas rigueur. Elle irait le rechercher avant de se rendre en cours puisqu'elle ne commençait qu'à dix heures.

Elle courut jusqu'à la volière. Elle ne savait pas si elle allait voir son petit ami aujourd'hui et ne voulait pas manquer de lui souhaiter son anniversaire.

Arrivée à destination, elle se laissa tomber au sol tout en reprenant sa respiration. Elle était essouflée et un peu sonnée car elle n'avait rien mangé du tout. Elle s'arma d'un parchemin, d'une plume et de son encrier et commença à rédiger.

Citation :

Cher Zaac,

Je te souhaite un joyeux anniversaire !

Je te propose de le fêter communément avec le mien à Pré-au-Lard dans deux semaines. Dans la rue la plus longue perpendiculaire à la rue principale, tu trouveras au fond à gauche une trappe. N'aie pas peur et saute. Tu ne te feras pas mal, je te le promets.

Je crois que j'ai encore besoin de leçons d'humour pour m'améliorer...

Je t'aime,

Une inconnue

La Poufsouffle avait essayé de ne pas paraitre trop niaise. Elle n'aimait pas les couples qui l'étaient et même si elle avait conscience qu'ils pouvaient parfois se montrer ainsi, elle essayait de faire des efforts. Et puis rien n'était pareil que des mots prononcés tout haut. //

Liara · **Ancien(ne)**

[Lettre de Isaac Tremblay à Katleen Makerley]

// Assis sur l'une des marches de la volière, la tête brune d'Isaac réfléchissait à toute vitesse. S'il terminait sa lettre en moins de sept minutes très exactement, il aurait le temps de faire un saut dans la Grande Salle, histoire d'au moins se mettre quelque chose sous la dent. Il était midi et trente-trois minutes, le jeune Tremblay n'avait toujours pas déjeuné et il avait cours dans moins d'une demi-heure.
Que de mathématiques ! Il aurait pu tout simplement abandonner la rédaction de son billet... mais hors de question. Le sujet de la missive devait absolument être communiqué dans les temps, et la personne à qui elle était destinée était encore plus importante. Alors, le Gryffondor essayait d'écrire rapidement sans que ce ne soit totalement illisible. Bon. Sans ratures non plus, du coup.

Isaac se fit la réflexion que l'on pouvait faire beaucoup de choses, en sept minutes, très exactement.

C'était à peu près le laps de temps qu'il avait eu pour se disputer violemment avec Charlen, la farouche Charlen. Au sujet d'un certain second mariage. Le garçon voulait absolument accompagnée sa chère cousine à l'autre bout du globe pour rencontrer l'heureuse mariée. Ce à quoi la Serpentard s'était contre toute attente opposée. Elle voulait y aller avec Calypso. Ou alors un autre ami avec qui elle se sentait en confiance. Mais surtout, pas avec Isaac. Bien évidemment ce dernier en avait prit une gifle magistrale dans son ego, et c'était peu dire. Il avait littéralement pété les plombs.

Sept minutes, très exactement, c'était aussi ce qu'il lui avait fallu pour trouver l'endroit où Katleen l'attendait, il y avait de cela quelques jours. Ils avaient fêté leur anniversaire de la plus belle façon qu'il soit, tous les deux, entre des coussins moelleux, de la musique en fond, des fous rires et d'appétissants gâteaux. Isaac était inconditionnellement reconnaissant envers sa jolie Poufsousffle d'avoir organisé une fête si réussie.

En sept minutes, très exactement, tous les deux avaient également réussi l'exploit de mettre sans dessus-dessous la salle de Mélédia De Tourmente. A l'origine, ce n'était qu'une petite bataille de plumes d'oie, qui avait rapidement dégénéré. Isaac se souvenait que c'était une expérience bien amusante, et pour cause ! Il avait tellement ri ! Un peu moins quand la harpie avait débarqué, aussi en colère qu'une furie. Katleen et lui n'avaient bien évidemment écopé d'une retenue, mais cela valait presque le coup de s'être tant amusés.

Citation :

A la plus belle des Poufsouffle,
Au cas où tu aurais royalement oublié que notre retenue pour avoir saccagé le QG de l'autre harpie se déroulait demain après-midi, je te le rappelle. Je crois que c'est dans une clairière que nous avons rendez-vous, non ? Je ne sais toujours pas ce que nous allons faire, mais si c'est dans la forêt, ce sera sûrement drôle. La dernière fois que nous y sommes allés, on avait fait une étrange rencontre, tu te souviens de Rita ? Il faudra que l'on enquête un peu plus la prochaine fois, cette histoire est louche quand même.
Au fait, je voulais te remercier pour notre anniversaire commun, la semaine dernière. C'était vraiment génial de ta part, j'ai adoré. On devrait presque faire ça plus souvent !

Plein d'amour venant d'un crétin.

Isaac plia sa lettre en quatre et se releva. Il n'y avait pas beaucoup d'hiboux de libres ce jour-là, et seul celui de Calypso semblait motivé pour faire une balade. Le Gryffondor hésita : pouvait-il l'utiliser ? Après tout, c'était sa sœur, et elle ne le saura certainement jamais. //

- Salut Jasmine, apporte ça à Katleen Makerley, sixième année chez les Jaune-et-Noir s'il te plaît ! Et chut, pas un mot à ta maîtresse.

// Espiègle, et lui offrit un miamhibou et regarda la chouette blanche déployer ses ailes. A présent, il pouvait aller se rassasier. Mission accomplie, en sept minutes, très exactement. //

[Fin de RP]

Katleen Makerley · **Team RP**

[Lettre de Jacob Nahald (moi) à Calypso Tremblay (Liara)]

// Jacob avait longuement réfléchi à l'idée que son amie Calypso avait eu à propos de la construction d'une cabane. Il était parti fouiller les alentours du lac noir à la recherche de l'endroit idéal, facile à cacher aux autres. Bien sûr, ils assureraient ce secret grâce à quelques petits sortilèges de protection et d'invisibilité bien lancés.

Après une bonne heure, il avait enfin trouvé l'endroit parfait. Plusieurs arbres formaient un petit bosquet aux abords du lac et ils avaient de nombreuses branches qui semblaient très solides. Ce serait idéal pour construire leur repère.

Jacob avait couru en direction de la volière après sa découverte pour annoncer la nouvelle à la rouge et or. Ils devaient se revoir le lendemain mais il n'avait pas la patience d'attendre de lui dire. Il relisait maintenant la lettre écrite à la va-vite dans une écriture assez brouillon et italique.

Citation :

Caly !
Je viens de trouver l'endroit parfait pour notre petite cachette !! J'espère qu'on aura bientôt du temps libre pour la construire !
J'ai trop hâte !!
A demain,
Jake

C'était bref mais clair. Ils devraient trouver un moment pour mettre leur plan à exécution.

Le Poufsouffle choisit un hibou aléatoirement, attacha l'enveloppe à sa patte et le regarda s'envoler, rêveur. Une chouette serait peut-être l'animal domestique le plus adéquat. Elle aurait sa liberté et il pourrait l'utiliser s'il avait besoin de faire passer des messages sans qu'il se sente coupable d'exploiter un animal. Après tout, dans tous les cas, elles volaient. //

Katleen Makerley · **Team RP**

[Lettre de Katleen Makerley à Isaac Tremblay]

// Katleen arriva essoufflée à la volière. Elle avait couru sur le chemin, comme si son petit ami allait lire la lettre dès qu'il la recevrait. Elle devait sûrement être la seule du château à ne pas dormir, à cette heure tardive de la nuit. Elle s'inquiétait pour lui. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas parlé d'eux, qu'ils ne faisaient que s'occuper l'esprit autrement. Isaac ne se doutait sûrement pas de la réaction que la jeune fille avait eu lorsqu'elle avait entendu l'annonce de Cooper Lawford. Pourtant, elle ne voulait pas discuter d'elle. Elle n'avait pas parcouru ce chemin pour ça. Elle venait ici pour lui. Elle n'avait jamais su ce qu'il voulait faire dans la vie. Elle savait qu'on lui avait conseillé de devenir professeur mais elle ne pensait pas que c'était le métier qui lui irait le mieux. Elle trouvait plutôt qu'il était créateur. Jouer de la guitare, faire des bêtises à longueur de journée, enquêter, expérimenter, c'était le quotidien du rouge et or. Le quidditch, le sport, étudier c'était le sien. Ils étaient tellement différents. Elle se trouvait parfois ennuyeuse quand elle passait du temps avec lui parce qu'il avait toujours quelque chose à lui apprendre tandis qu'elle ne faisait que l'écouter. Elle avait peur qu'il se lasse, qu'il finisse par se rendre compte que, non, elle n'avait rien d'extraordinaire à part une vie banale et une tragédie familiale. Dont elle ne lui avait toujours pas parlé d'ailleurs. Bref, ça n'était pas pour ça que Katleen était venue ici. Elle s'arma de sa plume qu'elle noya d'encre et déplia son rouleau de parchemin.

Citation :

Zaac,
Ca y est, je me suis inscrite sur la liste. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Jamais je n'aurais pensé le faire mais bon.
La raison de cette lettre... ? Je voulais savoir si tu comptais venir à cette journée ? Je ne sais pas si tu redoubles finalement l'année prochaine et je... m'inquiète pour toi. J'aimerais savoir comment tu vas, vraiment. Pas le discours positif où tu me dis qu'on doit faire avec et qu'on doit passer au-dessus de ce qui nous est arrivé. Non, vraiment, TOI, comment tu vas. Tes soucis, ta soeur, les cachots, l'avenir, tout. Parle-moi s'il te plait.
Je pense fort à toi,
Je t'embrasse,
Kat
P.S. : si tu es réveillé (on ne sait jamais), je suis dans le parc.

C'était la première fois que Katleen prenait une telle initiative. Elle ne savait toujours pas comment se comporter à l'égard de son petit ami mais elle n'avait pas l'impression de faire de faux pas. Enfin, du moins, elle l'espérait.

Elle choisit une chouette aux teintes blanches et lui tendit un miam hibou que le volatile dévora en quelques secondes. Puis elle lui confia la missive en murmurant : //

- Va porter ça à Isaac Tremblay s'il te plait.

Nighty · **Ancien(ne)**

[Lettre de Diaval Handerson à Katleen Makerley]

Quelques mois plus tôt...

//Il était pressé. Très pressé. Haletant, pouvant à peine respirer, le jeune homme entra en trombe dans la volière. Il s'appuya un moment d'une main sur le mur, reprenant son souffle, l'autre main sur le cœur.

Juste quelques secondes, le temps de reprendre sa respiration.

Puis, il se dirigea vers un des hiboux de l'école. Il ne prit pas le temps d'en choisir un, et tendit le bras. Le premier qui s'y posa fut un des plus vieux hiboux de l'école. Tellement vieux qu'il tremblait sur le bras de Diaval. Pourtant, il avait été le plus rapide.

Le jeune homme soupira, mais il n'avait pas le temps d'en choisir un autre. Oh non, il n'avait pas le temps.

Il sortit de sa poche un bout de parchemin froissé, attrapa une plume à réservoir d'encre plein dans son autre poche et commença à écrire, de son écriture fine et penchée, à toute vitesse.

Citation :

Katleen,

Ethan a sauté. Je viens de le laisser avec l'infirmière, le temps de venir t'envoyer ce hibou, mais il est transféré sur le champ à l'hôpital Sainte Mangouste. Je vais l'accompagner. Il a besoin de moi. Presque tous les os brisés. Et son âme également. Vais m'occuper de lui. Passe le voir si tu peux, coma ou non ça lui fera sûrement du bien.

Amicalement,
Diaval

PS : Ce hibou à l'air vraiment vieux, j'espère qu'il ne se perdra pas en chemin.

Diaval enroula le morceau de parchemin sur lui-même, puis, sans prendre la peine de le sceller, l'attacha à la patte du hibou et le laissa s'envoler, en lui ayant seulement donné le nom de la jeune fille.

Puis il sortit de la Volière, et on entendit plus que le bruit de ses pas précipités le long de l'escalier.//