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Personnage Non Joueur
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Date du message: Mer. 17 Fév 2010, 23:12
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Cuisines
// Les cuisines se trouvaient dans les sous-sols de Poudlard juste en dessous de la grande salle à manger de celui-ci en fait. Pour rentrer dans cette salle, il fallait déjà que les élèves descendent dans les sous-sols. Bien sûr, les Gryffondor et Serdaigle se faisaient facilement voir étant donné que la seule raison de venir dans les sous-sols était soit d'appartenir à la maison Pouffsoufle, soit à la maison Serpentard. Bref, cette zone passée, il convenait à présent de trouver la porte d'accès aux cuisines !! Dur, dur... Il n'y avait pas de porte en fait, juste un passage activé par le frottement de la poire dans un tableau de coupe de fruit. Et, là après être rentré c'est le paradis ! De la nourriture à en avoir par dessus la tête et une grande diversité de plats qui occupaient des armoires ensorcelées pour ne pas que la nourriture ne s'abîme.
Il y avait aussi des dizaines d'elfes de maison qui s'occupaient de la cuisine et étaient constamment en train de travailler. Certaines de ces créatures astiquaient les armoires, d'autres l'argenterie, d'autres encore faisaient la cuisine pour le dîner du soir, et d'autres lavaient le sol. Elles avaient tous une occupation, et ce beau petit monde avait l'air très bien organisé. Vous, vous demanderez sûrement pourquoi ils n'utilisaient pas la magie pour nettoyer le sol ou autres. Et bien tout simplement car ils adoraient le travail manuel qui leur donnait la sensation d'être vivant, de faire du bon travail, de servir à leur maison Poudlard. Oh pour cuisiner pour aller plus vite, ils utilisaient quelque sort ou deux... Comme la lévitation un de leurs sorts favoris !
Une fois les élèves rentrés, tous les elfes très accueillants se précipitaient sur leurs invités, sur leurs hôtes ! Ils pouvaient alors leur demandait tout ce qu'ils voulaient. N'importe quelle douceur qui leur passait par la tête. Les élèves venaient ainsi préparer des réserves pour leurs fêtes cachées dans leur salle commune. Les plus chanceux qui accédaient aux cuisines pouvaient offrir à leur maison une fête de la coupe des quatre maison, une fête lors d'un match de Quidditch gagné etc... Malheureusement, il n'y avait pas de Bièreaubeurre alors pour les boissons un peu festives, il vous faudra chercher ailleurs ! D'autres, plus solitaires cherchaient juste la compagnie de personnes gentilles compréhensives qui écoutaient les problèmes de tout le monde et pouvaient devenir de bons amis très loyaux et serviables. Alors, ils venaient partager leurs repas avec eux et il paraît qu'un jour un directeur de maison compatissant ait laissé faire mais lequel ? Ce ne sont encore bien sûr que des rumeurs...
Les cuisines s'offrent vous, tenterez vous l'aventure pour être le roi ou la reine de la prochaine fête de votre salle co' ? Attention, le concierge rôde. //
Dernière édition effectuée par Jade Ogreaney (Sam. 08 Juin 2019, 10:42) ; édité 4 fois |
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Ancien(ne)
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Date du message: Sam. 30 Oct 2010, 18:13
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// Weyna ne s'était jamais aventurée dans les cuisines du château, elle ne s'aventurait jamais nul part d'ailleurs, de peur de se perdre. Itarille lui en avait fait tellement d'éloges ; à propos de ses camarades toujours esclaves, de délicieux mets qu'ils préparaient ainsi que la grandeur des lieux. //
- On pourrait facilement y mettre tous les elfes de maison de la terre, Miss, sans aucun problème !
-Tu es sûre que tu n’exagères pas un tout petit peu ! répondit Weyna en rigolant.
- Non Miss Edwards, Itarille est très sérieuse aussi sérieuse que vous quand vous écrivez à votre père !
// A l'annonce de cette phrase Weyna se sentit submerger par une vague d'émotion. C'était affreux comme il lui manquait, elle n'avait que lui sur qui elle pouvait vraiment compter. Toutes les années c'était la même chose : elle se faisait insulter par les Serpentards, se perdait dans le château mais surtout était désespérément seule. //
- Miss, Itarille aurait-elle dit quelque chose qui...
- Non non ma petite Itarille tu n'as rien dit de grave ne t'en fais pas, je vais bien, dit-elle la voix sanglotante en tentant de sourire malgré ses larmes.
// Weyna et Itarille marchèrent en silence jusqu'aux cuisines. //
- Voila Miss c'est derrière cette porte.
// Itarille ouvra la porte et laissa découvrir un endroit extraordinaire du à sa grandeur, sa hauteur mais surtout du au nombre incroyable d'elfes de maison s’affairant à leurs tâches. //
- Waouh ! Eh bien Itarille j'ai eu tort de ne pas te croire !
- Ce n'est rien Miss Edwards. Avant d'être employée ici je ne pensais pas qu'un tel lieu puisse exister dans tout ce monde !
// Tous les elfes de maisons se mettaient en quatre pour satisfaire Weyna, certains même se bousculaient pour lui offrir quelques délices. Itarille rayonnait de bonheur elle avait retrouvé ses amis et sa maitresse adorée semblait vraiment heureuse. Weyna s'amusait tellement qu'elle ne voyait pas le temps passer. //
- Oh nom d'un Scroutt à Pétard ! Il est déjà 22h et je n'ai même pas fait mes devoirs !
// Weyna se rhabilla et prit ses affaires à la volée. //
- C'était parfait vraiment mais je suis désolée je dois partir ; je reviendrai, c'est promis !
// Alors qu'elle se dirigeait vers la porte, tous les elfes de maison la suivirent pour lui donner des gâteaux à emporter, elle en accepta quelques uns et s'en alla. //
- Alors Miss Edwards, ça vous a plu ?
- C'était absolument parfait Itarille, ça faisait longtemps que je n'avais pas autant ri !
// Weyna rentra donc dans son dortoir essoufflée mais remplie de gaieté. //
** Cette année se passera peut être bien, qui sait ? **
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Ancien(ne)
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Date du message: Dim. 26 Déc 2010, 17:52
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// En revenant de la Volière, Zougui s'était soudainement souvenu d'une tâche importante qu'elle devait accomplir et s'était dirigée vers les Cuisines. L'air frais (glacé plutôt) du Parc l'avait galvanisée. C'est donc d'un pas aérien et en enlevant machinalement son écharpe bleu & bronze qu'elle descendait aux Sous-sols. L'avantage d'être préfète, c'était qu'elle pouvait descendre dans ce lieu de rêve sans être puni. Sauf si on abusait de la gentillesse des elfes bien sûr. Mais elle n'était pas venue là dans ce but.
La jeune fille n'était jamais descendue dans les cuisines mais elle trouva facilement le tableau qui permettait d'y accéder selon la description qu'on lui en avait faite. Après avoir chatouillé la poire (et s'être sentie passablement ridicule), elle pénétra dans la gigantesque pièce aux dimensions de la Grande Salle où une multitude d'elfes s'affairait.
Sur la table gisait des énormes quantités de viande (l'animal, quel qu'il fut, avait dû être aussi imposant qu'un hippopotame) et une kyrielle de casseroles chauffaient, une légère écume commençant à se former sur la surface de l'eau bouillante.
Tandis qu'elle avançait dans l'allée, sa venue ne passa pas inaperçue car trois elfes vinrent aussitôt à sa rencontre et, après avoir remarqué son insigne de préfète, lui adressèrent la parole. //
- Bonjour Miss ! Que pouvons-nous faire pour vous ?
// Zougui n'était certes pas pour l'esclavage des elfes de maison mais il était vain de trouver une trace de compassion chez elle à propos de ça. Elle n'éprouvait pas particulièrement d'attachement envers eux et trouvait leur servilité parfois assez stupide. Pourtant, maintenant qu'elle était face à eux alors qu'elle avait avait besoin d'eux, elle avait du mal à ne pas éprouver de gratitude. S'efforçant donc de garder son visage neutre, elle leur annonça le but de sa visite. //
- Bonjour... j'ai une retenue à donner et j'aimerais que vous pensiez à me préparer pour ce jour des produits d'entretien... moldus évidemment...
// Après avoir communiqué la date et l'heure aux elfes, ceux-ci s'inclinèrent et lui promirent de préparer le matériel demandé, tout en plaignant intérieurement l'élève qui devrait passer sa soirée à faire le ménage façon moldue sous l’œil de la préfète. Cette dernière tourna d'ailleurs les talons et se dirigea vers la sortie. //
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Dim. 26 Déc 2010, 19:41
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// Amarel était sorti depuis peu de l'infirmerie. Un imposant bandage entourait encore son ventre et son teint, blafard, signalait à tous qu'il avait été gravement blessé, mais il était sur pied et là était le principal à ses yeux. Certes, il n'aimait pas afficher sa faiblesse mais lorsqu'il s'était jeté un sortilège de glamour pour cacher ses cernes et ses traits fatigués, il s'était fait sévèrement réprimandé par l'infirmière qui lui avait promis un séjour d'un mois à l'infirmerie en cas de récidive. Menace très claire qui l'avait dissuadé de recommencer.
Ainsi donc, après moult perfusions moldues, potions de soin très allégées et sorts réparateurs, le plus gros du travail avait été fait et Amarel avait eu le droit de sortir. Vingt minutes plus tôt. Le Préfet de Serpentard, très à cheval sur le règlement, était donc à présent devant le tableau des cuisines, hors de son lit après le couvre-feu, transgressant un ordre direct de l'infirmière, la bouche en cœur. Il avait faim, pardi !
L'image suivie aussitôt de l'odeur d'un bon plat norvégien fit saliver Amarel qui conservait pourtant un visage impassible. Malheureusement, le souvenir de ses parents remonta aussitôt, brisant la magie qui s'était créée.
En même temps la porte s'ouvrit et Amarel fit un bond en arrière pour éviter de se faire refaire le portrait, réflexe du à ses longues années d'apprentissage des arts martiaux. //
- Akane ? Tiens donc... un petit creux ?
// Le sourire narquois mais néanmoins fatigué que tous abhorraient s'étira sur les lèvres fines d'Amarel qui fut pris d'un excès de faiblesse. Titubant, il recula jusqu'à s'adosser aux murs glacés de Poudlard. Il avait la tête qui tournait et très mal au ventre. Avec la volonté qui le caractérisait, il plissa les sourcils, pinça les lèvres mais se retint de s'écrouler par terre de douleur. Il avait des principes surtout depuis... depuis sa mésaventure à son arrivée en Angleterre. Quelques jurons typiquement norvégiens lui échappèrent néanmoins lorsqu'il sentit un liquide chaud commencer à suinter de sa blessure. Cet satané animal l'avait bien amoché. S'il avait eu des parents pour se soucier de lui, ils auraient porté plainte contre l'école qui, malgré des antécédents (regardez Drago Malefoy au siècle dernier...), conservaient dans l'enceinte de Poudlard des bêtes sauvages. Surtout qu'Amarel n'avait (presque) pas transgressé le Règlement. Pour une fois.
Amarel fixa son regard sur son homologue de Serdaigle. Fixer quelque chose ou quelqu'un lui avait toujours permis de maintenir sa volonté, il l'avait prouvé voilà six ans. Se concentrant pour parler sans hachures, il reprit : //
- Que fais-tu ici ? A cette heure là ?
Couleurs utilisées dans ce message : blue, #808000 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Dim. 26 Déc 2010, 21:14
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// Alors qu'elle enjambait gracieusement l'ouverture du portrait pour sortir des Cuisines, elle failli se heurter à un autre élève qui lui, visiblement, avait l'ambition d'y entrer. Distraitement, elle posa son regard sur lui et retint un soupir. Un élève ? Non. Amarel Prince. //
** Dans la famille des Serpentard je vous demande le préfet... **
// Ces derniers temps elle s'était frottée à pas mal de Serpents et cela lui avait amplement suffit. Ces gens étaient vraiment fatigants. Elle n'avait croisé qu'une ou deux fois le jeune homme et n'avait rien de spécial contre lui (mis à part son antipathie et son sarcasme un peu trop virulent) mais ses instincts lui criaient qu'il était dangereux. Instincts que son père avait soigneusement entraîné en lui enseignant à se battre. Et même si elle n'avait pas pratiqué depuis une éternité, elle leur faisait confiance et se méfiait du garçon. Même si celui-ci avait une mine de déterré et semblait bien mal en point. //
** Ne jamais baisser sa garde. **
// Un fin sourire ironique, que son interlocuteur devait commencer à connaitre, étira les lèvres de la jeune fille sans que cela ne change l'expression impassible de son visage ou de ses yeux. //
- Je pourrais te retourner la question mais étant donné que tu n'y répondrais pas, ou du moins pas sincèrement, je n'ai aucune obligation de te répondre.
// Soudain, Amarel tituba et se recula jusqu'au mur où il s'adossa, arborant une grimace de douleur qu'il essayait en vain de cacher. //
** Merde, il me fait quoi là ? **
// Il fixa sur elle un regard hargneux, empreint d'une volonté de fer. Regard qui fit tressaillir imperceptiblement la Serdaigloise. Car elle avait bien reconnu la volonté qui brillait au fond des yeux du préfet. C'était la même qui lui permettait, à elle, de survivre à chacun des jours qui passaient. A ne pas paraître vulnérable. A sembler intouchable. Aussi ne fut-elle pas surprise lorsque malgré tout, il reprit la parole. //
- Que fais-tu ici ? A cette heure-là ?
// Zougui savait très bien qu'il n'accepterait jamais son aide. Son sourire rempli d'ironie revint vite sur ses lèvres. //
- Ne te mêle pas de mes affaires si tu ne veux pas que je me mêle des tiennes. Elle baissa son regard émeraude vers le bandage autour de son ventre. A toujours vouloir jouer au plus malin on dirait que tu as trouvé plus fort que toi.
// A cette dernière réplique, son sourire avait disparu, remplacé à nouveau par ce maque de neutralité sur son visage. Son ton n'exprimait même pas la moquerie. Il avait juste l'indifférence d'un simple constat. //
Couleurs utilisées dans ce message : indigo, #4B0082, #808000 |
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Dim. 26 Déc 2010, 21:51
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// Amarel n'aimait certes personne hormis lui-même, il ne pouvait qu'apprécier avec humilité (ou pas), la maîtrise qu'Akane semblait avoir sur ses émotions. La volonté de fer d'Amarel se renforça et le garçon ne se sépara pas de son sourire narquois. Affermissant sa volonté, il intima à son bras l'ordre de ne pas trembler.
La neutralité qu'il lut sur le visage d'Akane conforta la première impression qu'il avait eu lorsqu'il l'avait rencontré pour la première fois. La Serdaigle et lui avaient quelque chose en commun. La souffrance. La solitude même. Un élan inconnu à Amarel le poussa à demander de l'aide. Une fraction de seconde, son hésitation troubla l'impassibilité de son visage, mais Amarel repoussa bien vite l'idée. La dernière fois qu'il avait demandé de l'aide à quelqu'un, ça avait mal tourné. Très mal tourné. Trop. Amarel frémit un instant. Bon sang ! Ça remontait à six ans !!! Pourquoi ne pouvait il toujours pas tourner la page ?
D'une voix traînante, atone, Amarel consentit à répondre, plus blanc que linge mais semblant mettre ce détail de côté. //
- Peut-être que oui, peut être que non. Ne te mêle pas toi non plus de mes aff...
// Amarel eut un vertige soudain qui le força à s'interrompre. Lentement, il perdit l'équilibre et s'écroula par terre. Trop faible, sa sortie prématurée associée à l'exercice physique pourtant interdit avait vaincue la résistance, pourtant grande, du Préfet de Serpentard. Amarel voyait flou, et se sentait incapable de faire le moindre geste pour se relever. Une peur terrible s'empara de lui. Il ne fallait pas... Il ne fallait pas que...
Amarel commençait à faire une crise de panique, remontant six ans en arrière. La neige. Le froid. Londres.
Flash Back
Il était perdu, avait quitté l'orphelinat après une énième dispute avec celle qui devait s'occuper de lui. Non, jamais, jamais il ne lâcherait la statuette de cristal que sa mère lui avait donné. Mais maintenant, il errait dans des rues inconnues, les gens lui parlant dans une langue qu'il ne comprenait pas. Le petit Amarel quêtait du regard une aide, un secours, baragouinait dans un norvégien haché, des "aidez moi" qui restaient sans réponse. Jusqu'au moment ou un homme s'approcha de lui. Dans un norvégien parfait, il lui demanda:
"Tu es perdu mon petit ? Tu es bien le fils de Gaétan, Gaétan Prince ?"
Amarel ouvrit grand les yeux. L'homme le connaissait ?
Il avait saisi la main de l'homme qui l'avait emmené dans un endroit sombre. Très sombre. Car Amarel, loin de tomber sur un ami de la famille, était tombé sur un ancien associé de Gaétan Prince, associé devenu ennemi. Car dans le Monde de la Magie Noire, quiconque n'est plus ton ami devient ton ennemi à vie.
Un mois. Amarel avait passé un mois, séquestré, violé, battu. Un mois avant que les Aurors ne le retrouvent, plus mort que vif. Un mois.
Fin du Flash Back.
// Amarel respirait par à coup. Vite, très vite, revenu dans l'enfer qu'il avait connu il y a six ans. Hagard, il vit sa vision se troubler un instant. Amarel était conscient qu'Akane était à côté de lui, mais il n'y prêtait pas attention. Il ne fallait pas qu'il soit faible. Il ne le fallait pas. IL risquait d'en profiter. //
- Non ! Non !
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Ancien(ne)
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Date du message: Lun. 27 Déc 2010, 11:12
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// Zougui scrutait attentivement Amarel de son regard inexpressif. Il paraissait de plus en plus mal, avec son teint blême et ses vertiges apparents. Il s'efforça pourtant de garder son habituel ton sarcastique pour lui répondre mais il ne termina pas sa phrase. Il chancela et s'écroula à terre avant que la jeune fille ne put faire quoi que ce soit. Celle-ci ouvrit de grands yeux et s'agenouilla immédiatement à son côté, tout en employant la méthode favorite de Gabbranth pour garder son calme : lâcher quelques jurons bien choisis qu'elle ne se serait pas permis de répéter devant sa tante. Avec un sang-froid incomparable, elle posa sa main fraîche sur le front en sueur du préfet qui se révéla être bouillant. //
** De la fièvre... **
// Le jeune homme semblait en proie à la douleur, se battant contre des démons que lui seul pouvait voir. Zougui se mordit la lèvre inférieure et commença à réfléchir à toute vitesse, ce qui était sa spécialité après tout.
L'emmener à l'infirmerie ? C'était de loin la solution la plus raisonnable et la plus sensée. Elle était presque sûre de pouvoir le porter jusque là-bas, mais en chemin elle croiserait sûrement des gens qui se poseraient des questions et répéteraient tout de la scène à leurs amis. Et elle était persuadée que le Serpentard ne voulait pas qu'on le voit dans cet état là.
Les cuisines ? Les elfes s'occuperaient bien de lui, c'était certain, mais était-ce une bonne idée de l'emmener dans ce lieu surchauffé et fourmillant d'activité et de bruit ? De plus, ils insisteraient probablement pour l'emmener à l'infirmerie, où des élèves pourraient également s'apercevoir de son état. On revenait à la case départ.
Pestant contre cette maudite fierté qui leur était commune à tous deux, la préfète avisa un couloir inutilisé jouxtant les cuisines. Autant ne pas rester au milieu du passage qui servait aux Serpents et aux Blaireaux à se rendre dans leurs dortoirs. Elle passa le bras d'Amarel sur son épaule tout en soutenant sa taille, et grimaça en se rendant compte à quel point il était maigre. //
- Allez, accroche-toi, juste un petit effort...
// Parlant autant pour lui que pour elle, Zougui le traîna plus qu'elle ne le porta jusqu'au couloir désert. Là, elle l'allongea à terre et défit habilement sa cape qu'elle posa en-dessous de lui afin qu'il ne soit pas directement en contact avec le sol de pierre gelé. Enfin, elle s'accroupit au niveau de sa tête et posa celle-ci sur ses genoux. //
** Ça, c'est fait. **
// Toujours sans se départir de ce sang-froid impressionnant, elle attrapa son sac et fouilla dedans tandis qu'Amarel continuait de s'agiter et prononçait des mots dans une langue étrange (sûrement nordique vu la sonorité). Mais il avait de la chance. Parce que MacGyver, c'était rien en comparaison de Zougui Akane. Cette dernière sortit de son sac une bouteille d'eau, qui ne la quittait jamais, et un mouchoir en tissu. Elle en avait tout une pile car c'était assez pratique en cas de débordement de potion. Elle humecta donc le tissu qu'elle plia ensuite en quatre avant de se pencher vers la tête du jeune homme sur ses genoux. //
- Non ! Non !
- Oh si.
// D'une main elle plaqua au sol les deux bras d'Amarel qui tentait de se débattre contre une réminiscence du passé (comme quoi les arts martiaux lui servaient enfin à quelque chose), et de l'autre main elle appliqua le mouchoir mouillé sur son front. Au bout d'un moment, il se calma quelque peu, ce qui permit à la jeune fille de le lâcher et de jeter un coup d’œil à son bandage. Elle défit les derniers boutons de sa chemise et contempla l'étendue du désastre en grimaçant. La plaie, quelle qu'elle fut, s'était ré-ouverte et nimbait de rouge les bandages. Zougui reprit deux mouchoirs dans son sac (son stock commençait à s'épuiser rapidement) et fermement, les apposa sur la blessure en appuyant légèrement. Elle espérait sincèrement que cela contiendrait l'hémorragie le temps qu'elle trouve une autre solution. Le jeune homme, bien que souffrant toujours, avait l'air déjà un peu plus calme. //
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Lun. 27 Déc 2010, 13:12
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// Amarel sentit qu'on le touchait. Pire : qu'on le maintenait, qu'on le portait, qu'on le traînait plutôt. Sa panique s'amplifia jusqu'à culminer lorsqu'il fut pris de tremblements incontrôlables, puis décrût lentement. Akane le maintenait d'une main de fer dont il ne l'aurait jamais cru capable, et il ne put faire un geste lorsqu'elle lui passe un mouchoir mouillé sur le front. Amarel reprenait peu à peu conscience. Son rythme cardiaque qui s'était affolé se calma lentement. La douleur due à sa blessure le fit grimacer mais le pire de sa panique était passé.
Amarel ferma les yeux pour ne plus voir le plafond tourner. Sa force de caractère lui permettait, maintenant qu'il s'était un peu calmer, d'ignorer la douleur et de garder l'esprit clair. Il avait peur mais avait repris le contrôle de son corps. Amarel s'évertua à retrouver une respiration calme, chaque inspiration lui tirait un grimace.
La voix d'Akane lui parvenait comme si elle traversait un brouillard qui touchait les sons. //
- Adosse moi Akane.
// Amarel eut un sourire crispé. Elle avait intérêt à lui obéir, la position horizontale lui rappelait beaucoup trop de mauvais souvenir. Même lorsqu'il dormait, Amarel n'était pas totalement couché. La voix plus ferme, Amarel exigea, sa volonté de fer ressortant à cet instant : //
- Adosse moi au mur, je peux me débrouiller
// Car en plus de la compassion, Amarel détestait la dépendance. Il était autonome bon sang ! Depuis ses dix ans. Depuis longtemps. Depuis six ans. Il avait toujours agis seul, et ce devait être la cause du désert affectif qui l'entourait. Amarel n'avait ni amis, ni famille, et cela lui convenait très bien. Il avait juste des camarades qui l'ignoraient ou ne l'aimaient pas, et des tuteurs qui l'aimaient bien... lorsqu'il était loin d'eux.
Amarel déglutit un instant et, s'étant adossé au mur le plus proche, tenta d'éloigner la main d'Akane. Il détestait qu'on le touche à main nue. A vrai dire, il était plus facile de faire la liste de ce qu'il aimait, vu qu'il détestait beaucoup de choses. Mais bon.
Le ridicule de sa situation le frappa d'un coup. Il était pathétique et s'enfonçait à chaque minute. Pire: il ne savait pas quoi faire. Sa éternelle confiance en lui, à défaut de faire confiance aux autres, il avait confiance en lui, l'avait lâché pour l'occasion. Dans un rire jaune, Amarel ricana : //
- Je suis ridicule Akane n'est ce pas ? A me traîner par terre... Je ne vaux rien.
// Amarel regarda droit devant lui, prenant conscience de ce qu'il venait de dire. Rien. Strictement rien. S'il mourrait, là, maintenant, personne ne s'en apercevrait. Personne.
Convaincu de ce qu'il disait, lentement, Amarel articula pour lui même : //
- Je ne vaux strictement rien. Pour personne.
Kaos. teknisk hjelpemiddel.
(pardonnez si le norvégien ne veut pas vraiment dire ce que je souhaitais... dans tous les cas, Amarel est en train de proférer des jurons peu... soutenus)
Couleurs utilisées dans ce message : #808000 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Lun. 27 Déc 2010, 15:16
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// La tête du jeune homme sur ses genoux, Zougui fixait distraitement le mur en face d'elle. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle avait pu faire à l'esprit de Salazar Serpentard pour que toutes les rencontres qu'elle avait faites avec les Serpents en ce jour se soient mal terminées. //
** Pourquoi ça m'arrive à moi... **
// Elle reporta son regard vers Amarel qui semblait avoir plus ou moins repris conscience. //
- Adosse moi Akane.
// La jeune fille leva les yeux au ciel. Même dans son état il donnait encore des ordres. Pour un peu elle l'aurait giflé. D'ailleurs la tentation était très grande. Néanmoins, quand il réitéra sa demande, elle sonnait plus comme un besoin d'indépendance. Elle l'aida donc à s'adosser, omettant de lui signaler au passage qu'il risquait d'aggraver sa blessure dans cette position. Ceci fait, il éloigna sa main, faisant arquer un sourcil à la préfète. Non mais il croyait quoi ? Qu'elle allait laisser sa main sur lui ? Ce n'était pas comme si elle appréciait réellement les contacts physiques. Elle s'adossa également au mur, en laissant cependant une distance respectable entre eux.
Pourquoi avait-elle décidé d'aider ce type ? Elle ne le savait même pas. Peut-être à cause de cet air suppliant qu'il avait eu pendant une brève seconde avant de s'écrouler ? Peut-être à cause de cette solitude, cette douleur et cette volonté dans ces yeux qui l'avait faite sentir proche de lui ? Peut-être tout simplement parce qu'il n'avait pas demandé d'aide... //
- Je suis ridicule Akane n'est ce pas ? A me traîner par terre... Je ne vaux rien.
** Faut vraiment que je réponde à ça ? **
// Zougui n'en croyait même pas ses oreilles. Amarel Prince était bien la dernière personne de laquelle elle s'imaginait entendre ces mots. Elle l'entendit murmurer plus bas : //
- Je ne vaux strictement rien. Pour personne.
// Cette phrase fut suivie de mots dans une langue incompréhensible pour la jeune fille. Celle-ci ferma les yeux, tentant de se contenir. Ce fut peine perdue, après tous les évènements de la journée. Lorsqu'elle rouvrit ses paupières, ses iris étaient d'un bleu polaire. Dans ce visage impassible, c'était le seul signe visible de sa colère. //
- Et alors ? Tu vas abandonner pour ça ?
// Sa voix avait claqué comme un fouet. Glaciale. //
- Déjà on n'en serait pas là si tu n'avais pas bêtement quitté l'infirmerie en voulant jouer les plus forts. Tu ne vaux rien pour personne tu dis ? A qui la faute ? Il n'y a que toi qui puisse remédier à ça alors arrête de te plaindre et agis !
// Certes au début elle voulait lui remonter le moral mais elle avait finit par lui sortir tout ce qu'elle avait sur le cœur. //
- Alors la prochaine fois que tu veux mourir balade toi à poil dans la forêt interdite sans baguette si ça te chante ! Mais crève pas pendant que tu es à côté de moi sinon ça va être de ma faute et je n'ai pas envie d'avoir encore un mort de plus sur la conscience !
** Nan mais quelle co..e ! **
// Pour un peu elle se serait tapé la tête contre un mur. Le "encore un mort de plus" lui avait échappé. Cela la calma légèrement et ses yeux reprirent leur teinte émeraude habituelle. Ainsi que son visage un masque impassible. //
- Si tu ne veux pas aller maintenant à l'infirmerie, je te jure que je t'assome pour t'y emmener s'il le faut.
// En effet, le rafistolage qu'elle avait effectué n'allait pas durer longtemps. //
Couleurs utilisées dans ce message : indigo, #808000, #4B0082 |
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Lun. 27 Déc 2010, 20:53
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// Amarel garda un visage impassible lorsque Akane lui balança ses quatre vérités à la figure. Ouch ! Elle n'avait pas tout à fait tort, et c'était cela qui faisait le plus mal. Alors que le Préfet de Serpentard avait envie de jeter un sortilège bien noir à la tête de celle qui osait le remettre en cause, un mot le calma instantanément. Mort.
Zougui Akane et lui se ressemblaient bien plus que ce qu'il pensait au début. Mauvais point. Amarel détestait qu'on lui ressemble de près ou de loin. D'un geste de la main, il fit venir à lui sa baguette. Il la métamorphosa en appui pour se relever. De sa main gauche, il tint les bandages qu'Akane lui avait mis sur sa plaie ré-ouverte tandis que de la droite, il s'appuyait sur le mur le plus proche pour se redresser. Amarel puisait une fois de plus dans sa volonté de fer. Il était déterminé à ne pas être à la merci d'Akane plus longtemps.
Une fois debout et à peu près stable, Amarel se mordilla la lèvre, réfléchissant à ce qu'il allait bien pouvoir faire. Il ne voulait pas être accompagné par Akane jusqu'à l'infirmerie, ca, il en était sur. Maintenant, que pouvait il bien faire ? Y aller seul ? Pourquoi pas. Rejoindre sa salle commune et s'y terrer ? Intéressante idée. Se ridiculiser davantage en se laissant aider par Akane ? Surement pas.
D'une voix glaciale, coupante et voulue blessante, technique qu'Amarel avait trouvé très jeune pour se protéger, Amarel répliqua : //
- Un mort de plus ? Et bien je vois que je ne suis pas le seul à avoir un passé... à voir les sombrals. Et pas besoin de m'assommer pour m'emmener à l'infirmerie je connais le chemin.
// Tous ses gestes étant contrôlés, avec la même maîtrise qu'avait son père lorsqu'il "questionnait" quelqu'un dans les cachots du Manoir familial, Amarel fit volte face et d'un pas assuré, le préfet se mordait la lèvre pour ne pas hurler de douleur, la chemise refermée à la hâte pour cacher le bandage rouge foncé, il laissa en plan la Serdaigle. La rencontre n'avait que trop duré au goût de l'associable Serpentard. D'autant plus qu'il avait parlé. Un peu trop. //
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