Ancien(ne)
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Date du message: Sam. 07 Nov 2015, 15:07
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Avant tout, on voulait vous remercier pour ces 7 participations. Ça nous a vraiment fait plaisir de vous voir si inspirés.
Et sans plus attendre, les résultats :
Ѽ A la première place, avec une moyenne de plus de 18, se trouve... If Strike ! Il gagne 3 citrouilles et 30 pdm !
Ѽ Sur la deuxième marche du podium, avec seulement 0.05 points de moins que le premier, on retrouve Thalia Gilsayan ! Elle repart avec 2 citrouilles et 20 pdm !
Ѽ Arrive en troisième position Lia Gweels. Elle reçoit 1 citrouille et 10 pdm !
Ensuite nous retrouvons, dans l'ordre, Lucia Kelington, Ambre, Hell et Lyn Black ! Elles gagnent 300 myrins pour leur participation !
Félicitations à tous, c'était très serré !
Pour les mots imposés, Cassiopee avait choisi roman, Selly sublime, Lunilo touillette et nuit venait donc de moi. Personne n'a réussi à associer correctement tous les mots aux éditos. Le maximum a été de deux. Par contre vos explications nous ont souvent fait rire.
Les textes maintenant :
Participation de Hell, alias Briesmonis :
Spoiler : | Je me présente Briesmonis, pour vous faire cauchemarder.
Je suis un monstre tout ce qu'il y a de plus normal, je fais peur et donne des frissons, je suis méchante et cruelle mais il m'arrive de changer.
Vous connaissez Dr Jekyll et Mr Hyde ? Et bien mon Mr Hyde a moi se manifeste lorsqu'on est ... gentil avec moi. Ce qui se passe lors de cette transformation est fort étrange :
Une nuit je suis rentrée dans la chambre d'une petite fille pour la terroriser comme à mon habitude mais lorsqu'elle m'a vu, au lieux de crier et d’appeler ses parents comme tout enfant normal, cette petite brune m'a demander si je voulais faire un câlin à son doudou, à son doudou !
J'étais tellement sous le choc que je n'ai pas tout de suite sentis sa petite main se glisser dans ma patte poilue et m'attirer sur son lit. En me rendant compte que j'étais assise sur une couverture de La reine des Neiges et qu'une enfant de six ans me tendait sa peluche Olaf pour que je la prenne dans mes bras mon cœur c'est accéléré et un sourire c'est dessiné involontairement sur mes lèvres, pas uns des sourires que j'utilise pour effrayer les gens non, un sourire chaleureux, sincère, sublime même ; comme celui de la petite fille en face de moi. J'ai donc pris ce petit bonhomme de neige dans mes mains, il était mâchouillé de partout et ne sentait pas très bon, mais plus je le regardait plus j'avais envie de le serrer contre ma poitrine. Je finis par céder et là, se fut comme si un poids s'envolait de mes épaules, la brunette en face de moi semblait ravie de mon action. Je vis mes griffes se transformèrent en sabots violets sous mes yeux et je sentis une étrange chaleur partir de mon front et se répandre dans tout mon corps me faisant me sentir étrangement bien, pour un monstre j'entend. La petite fille en face de moi me regardait avec des yeux émerveillés puis il y eu un je ne sais quoi dans son regard, tout de suite après elle déclara :
“Je me demande comment les licornes font pour tenir des touillettes...” Intriguée je lui demandais de s'expliquer elle obtempéra en prenant un air très sérieux qui me fit des picotements dans les joues comme si j'avais envie de lui sourire.
“Et bien, maintenant que tu es devenue une jolie licorne rose, comment tu vas faire pour mélanger ton café avec tes sabots ?”
Je n'en revenais pas, moi Briesmonis, un monstre Letton permis les plus célèbres, qui était recouverte de poils noirs drus avec des griffes vertes, un œil jaune et un autre rouge, je me faisais insulter par une enfant qui me comparais à une licorne, s'en été trop je ne savais pas se qui m'avais pris de m'attarder dans cette demeure mais il était temps pour moi d'aller terroriser d'autres personnes. Je me levais donc avec l'intention de partir quand une petite voix se fit entendre. C'était encore la gamine insolente qui me parlait :
“Tu voudrais pas me lire une histoire avant de partir ?” dit-elle en désignant le roman posé sur sa table de chevet. “S'il te plaiiiit” reprit-elle en voyant mon hésitation. Devant ses grands yeux verts toute ma détermination à aller effrayer ses voisins disparut et je me surpris à lui répondre d'une voix douce que je ne me connaissais pas :
“Pas plus d'un chapitre alors, parce qu'après tu vas être fatiguée demain.”
Après plusieurs minutes de lecture j'avais l'impression d'être sur un petit nuage à la barba-papa. C'était donc ça que l'on ressentait lorsque l'on faisait une bonne action, cette sensation d'avoir rendue service, d'avoir embellit un peu la vie de quelqu'un qui nous donnait des ailes. Et ce sourire niais qui se dessinait contre ma volonté sur mes lèvres, devait être un autre symptôme de la gentillesse. Si je ne m'étais pas vu devant le miroir et coupé une mèche de crins, qui attestait du fait que j'étais bien devenu une licorne rose, j'aurais put croire à un cauchemar éveillé. En fait non, pas un cauchemar, mais plutôt un aperçut des sensations extraordinaires que l'on peut avoir lorsque quelqu'un est gentil avec nous. Malgré ma transformation en licorne j'ai passé un moment incroyable, mon ventre a fait des looping et mon cœur des percutions. Des picotements se sont fait ressentir le long de mon échine et mes membres ont même été secoué par des tremblements pourtant malgré tous ces désagréments physique une douce torpeur m'avait envahie et je me sentais bien. Et ce sourire débile qui ne voulais pas disparaître de mon visage, cela aurait du m'énerver mais au contraire j'avais encore plus envie de continuer en quittant la brunette endormis. Elle avait été gentille, avec moi, un monstre, elle ne devait pas être normale...
Enfin j'ai écrit au journal pour savoir si d'autres monstres avait vécu une transformation dans le même genre et si oui, qu'est-ce que vous avez fait après ?
Personnellement cette histoire m'avait donnée envie de devenir une gentille monstre, mais ma famille m'a rapidement remise sur le monstrueux chemin. Pourtant il m'arrive des fois d'essayer de retrouver les même sensations que cette nuit là, où un cocon de bien-être m'avait entouré.
Avec mes cauchemardesques salutations
Briesmonis |
Participation de Lia Gweels, alias Monstre poétique :
Spoiler : | Cher Journaliste inconnu,
Je ne te connais pas, je ne sais pas qui tu es. Je ne vais pas t'écrire un roman, rassure toi, mais j'ai besoin d'écrire. D'extérioriser cette sensation inédite.
Je suis ce que l'on appelle créature effrayante
La nuit, je rode autour du monde
J'essaye de troubler mes envies horrifiantes
Mais mon attirance pour le sang gronde
Car, monstre que je suis, homme que je veux être
Je suis habitué aux insultes,
Aux hurlements lors de ma venue
Mon humiliation exulte
Me voilà mis à nu
Car, monstre que je suis, homme que je veux être
Mais à l'aube Calypso, petite fée
A planté son regard doux dans mes yeux fatigués
Elle a murmuré :
" Pourquoi tuer? Pourquoi hanter?"
J'ai répondu, "C'est mon métier"
Car, monstre que je suis, homme que je veux être
Calypso a sourit
Ses petites dents alignées étaient si jolies
Elle a dit:
"Halloween, c'est aujourd'hui
Ton sublime costume, ici
Car monstre que tu es, homme que tu veux être."
Elle s'est exclamé:
"Tu es ce que tu veux,
Et je souhaite que tu sois aimé
Tu le mérite, tu es courageux
Car homme tu es, monstre tu étais."
Elle est repartit telle une fauvette
Elle m'a planté ici, dans mon renouveau
Mon avenir dans la main, dans l'autre la touillette
Me voici éberlué, sorti du caniveau
Suis-je un monstre ou un homme ?
Ce que j'ai ressenti cette nuit là dépasse l'enchantement
Le soleil coulait dans mes veines, mon cœur chantait
J'étais heureux, évidemment
Car monstre j'étais, monstre je suis.
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Participation de If Strike, alias Jacques Surfond De Neige, dit Jacky :
Spoiler : | Mise en pagechemin par ici.
Jacques Surfond De Neige.
Eglise des Labrée, Inverness-shire
A la Gazette du monstre enchaîné
Le courrier des lecteurs
Le premier Novembre 2015
Cher journal,
Je t’écris aujourd’hui à propos de quelque chose qui me pèse sur le cœur. Cette nuit comme d’habitude - sauf lors les nuits fériées bien entendu - j’étais au travail. J’adore mon travail : Fantôme hanteur-en-chef d’une église du XVIe siècle dans les Highlands, en Ecosse, à trente kilomètres de la plus proche maison, c’est un boulot rêvé pour tout Membre Opérationnellement Nullissime de la Société Terriblement et Résolument Effrayante. Ils auraient pu me mettre au placard. Alors je ne me plains pas. Comme il n’y a personne à effrayer (normal, ils ne vont pas mettre un As de la Société Terriblement et Résolument Effrayante pour faire un boulot de MONSTRE, ce serait gâcher du potentiel), et que je suis tout seul sur le coup, j’ai mes petites habitudes pour passer le temps. Par exemple j’adore me dissimuler dans la statue de saint Thomas, et m’imaginer que quelqu’un s’avance à ce moment là dans la travée principale de l’église. J’attends patiemment dans un silence de cathédrale que cette personne arrive à ma hauteur, et tout à coup, avec une expression terrible et résolument effrayante, je sors de ma boîte – en l’occurrence de ma statue – en poussant un râle abominable ! Qu’est-ce que je m’amuse en visualisant leurs têtes apeurées ! Malheureusement, je m’égare. Si je t’écris aujourd’hui cher journal, c’est à cause de ce qui s’est passé cette nuit. Figure-toi que mon rêve le plus cher s’est réalisé : une personne est venue visiter mon église, vers 22h00 à peu près. Je ne savais pas encore qu’en lieu et place de rêve, c’était un cauchemar qui venait de frapper à ma porte – sublime porte d’époque rehaussée de fer forgé, soit dit en passant.
C’était un petit garçon, qui tenait une chandelle. Il a sorti un briquet de sa poche et l’a allumée. Moi j’étais posté sur la chaire délabrée, un autre de mes lieux favoris : on y a une bonne vue de toute l’église. Il avait l’air de loin plutôt pâle et effrayé, alors je ne me suis pas inquiété – j’avoue m’être même fait la réflexion que cela allait être un peu trop facile. J’ai d’abord voulu préparer le terrain : je me suis glissé derrière lui et j’ai soufflé sur sa bougie. Le coup classique, comme dans les romans. Le temps qu’il la rallume, je m’étais déjà caché dans ma statue préférée, hors d’haleine. Bon, là je romance un peu, les fantômes ne sont jamais hors d’haleine, puisqu’ils sont déjà morts. Mais passons. Je l’ai entendu s’avancer, le son de ses pas résonnant jusque dans la pierre de mon vieil ami saint Thomas. Jusqu’au moment où je me suis dit : c’est à toi Jacky (ah, je ne vous l’avais pas dit ? Oui, oui, je m’appelle Jacky !) ! Je me suis élancé, le cœur battant à tout rompre (la romance, la romance !) et j’ai poussé le cri le plus effroyable et terrifiant que les parages avaient entendu depuis 200 ans. Je m’en souviens, c’était moi qui l’avais poussé. Plus effrayant que le cri de mon patron quand on lui apporte son café sans touillette.
Et là, vous vous dites que le petit a fait un bond énorme, et a pris ses jambes à son cou sans demander son reste ? Eh bien non, pas du tout ! Il est resté de marbre, sa chandelle à la main. A peine un sourcil levé, même une de mes vieilles statues aurait eu plus de répondant. Comme leurs visages sont un peu effacés, on peut toujours imaginer qu’elles sont blanches de peur quand on leur crie au visage. Mais là, rien ! Il m’a regardé d’un air blasé et a repositionné ses lunettes sur son nez, comme s’il s’ennuyait ! Et le pire arrive ensuite. Il a levé la tête, promené son regard sur la nef, puis l’a ramené vers moi. Son expression a alors progressivement changé : il a plissé légèrement les sourcils, pour prendre une expression affectée, pleine de pitié. De la pitié ! Il a alors prononcé les mots qui m’ont fait cauchemarder toute la journée :
« Bonjour Monsieur le Fantôme, ça va ? Vous devez avoir une vie difficile ici, vous m’avez l’air seul. Enfin je me trompe peut-être. Pourquoi vouloir faire peur aux gens comme ça ? Vous savez, vous n’avez rien à craindre de moi, au contraire. Je suis prêt à vous aider, pas de soucis ! Vous avez besoin de parler ? Je vais venir de temps en temps, on peut en profiter pour discuter ! Et je laisserai une bougie pour mes grands-parents. Vous les connaissez mes grands parents ? Vous pourriez essayer de les contacter, Monsieur le Fantôme. Vous feriez ça pour moi, et moi je viendrais discuter avec vous. On s’entraidera comme ça, ce sera plus sympa ! Qu’est-ce que vous en dites ? »
Comme vous pouvez vous en douter, j’étais littéralement abasourdi devant le manque de considération de ce gamin. Il paraît que ça arrive de plus en plus souvent : avec la multiplication des films d’horreur, la peur s’est banalisée, et les gens sont de moins en moins effrayés. Pire, ils en viennent à nous prendre en pitié, à essayer de nous réconforter. Mais pourquoi ? Ils ne se rendent pas compte à quel point ils font fausse route, à quel point ils sont insultants ? Je suis un MONSTRE certes, c’est plutôt le bas de la hiérarchie. Mais je suis diplômé des Ecoles Normales Sataniques, j’ai fait beaucoup d’études, beaucoup d’efforts pour en arriver là ! Je me lance dans le métier, j’ai seulement 326 ans d’expérience, cependant tous les atouts devraient être de mon côté : je suis jeune, j’ai de bons bagages, un bon emploi. Malgré tout, j’ai peur de l’avenir ! Comment faire peur à des gens qui n’ont plus peur ? Comment ne pas être dévasté devant le manque de gentillesse des gens qui souhaitent « vous aider » ?
La moindre des choses serait d’avoir ne serait-ce qu’un tout petit peu peur. Je ne demande pas grand-chose pourtant : un sursaut, un petit cri, même si c’est mal fait ou un peu forcé. Tout ce que je souhaite, c’est d’être respecté dans mon travail qui n’est pas toujours facile – mais une fois encore, je ne m’en plains pas, au contraire j’en suis fier. Alors respectez-nous, et faites un effort : un petit sursaut pour vous, un grand pas en avant pour les monstres que nous sommes !
Jacques Surfond De Neige,
Hanteur-en-Chef |
Participation de Thalia Gilsayan, alias Ail l’épouvantail :
Spoiler : | Bonjour, bonjour.
Je me présente, Ail. Mon prénom déchire tout, je sais. Allez-y, moquez-vous, je sais très bien que je n'ai à présent plus aucune crédibilité. Et pourtant, je suis un monstre, un vrai ! Oui, mademoiselle ou monsieur, je suis un membre de la noble famille Épouvante ! Seulement, mes parents m'ont empaillé le jour de la naissance ; ce fut une fin morbide à ma triste existence. Et depuis ce jour, mon but dans la vie n'est plus que celui de protéger le champ de citrouilles dont j'ai la garde, solidement attaché à mon piquet. Vous imaginez la honte ? Moi, le terrifiant Épouvante Ail, ne suis qu'un stupide pesticide à moineaux ! Mais attention, hein, au moins, moi, je ne suis pas dangereux pour l'environnement ; je ne fais qu'effrayer les volatiles, et c'est dans cette monstrueuse occupation que réside mon art.
Il y a quand même un inconvénient à être moi. Enfin, je veux dire, un inconvénient pire que les autres, car n'imaginez par que la vie d'un Épouvantail est de tout repos ! Je ne voudrais pas citer tous les malheurs qui accablent mon existence, puisqu'il y en a bien trop. Mais je pourrais vous donner comme exemple les conditions abominables dans lesquelles je travaille, c'est-à-dire à l'extérieur en permanence, de jour comme de nuit, au gré des intempéries, de la neige, des nuages, de la pluie, du vent, et de la foudre ! Imaginez-vous le drame si je venais à m'enflammer ? Ce serait la fin, la vraie fin ! De plus, les citrouilles occupant le champ sur lequel je veillais se sont subitement animées cette année, et comme des malpolies, elles se sont toutes enfuies, sans même me dire au revoir ou merci. La seule raison que ces légumes oranges m'ont donnée, c'est qu'ils partaient conquérir le monde. Ne trouvez-vous pas qu'elles sont gonflées ? Qu'est-ce que c'est stupide, tout de même, une cucurbitacée !
... Mais je dérive. Je disais donc que j'étais le bonhomme de paille le plus malheureux du monde. Autour de moi, où que je regarde, où que je sois, seule la haine et la méchanceté s'offrent à mes yeux. En effet, je n'ai jamais eu d'amis. Tout le monde me déteste parce que je fais peur ! Même les monstres me dédaignent, et les vampires me fuient : une histoire selon laquelle l'ail serait mauvais pour leur santé. Je me sens seul, si seul... Les citrouilles m'ont renommé Ail le Solitaire, l’épouvantail qui s'ennuie.
Et j'en viens aux raisons de l'envoi de ma lettre, messieurs les rédacteurs, car mon intention n'était ni de vous rédiger un roman autobiographique, ni de vous faire part du courrier de plaintes et réclamations à propos de mon poste que j'envoie au Gouvernement des Monstres tous les ans. D'ailleurs, ils n'y ont jamais répondu. Comme je le disais plus tôt, tout le monde est méchant avec moi. Oui, tout le monde ! A une exception près...
La semaine dernière, une petite fille est venue me voir. Je ne l'avais pas remarquée tout de suite, car elle était si petite qu'elle n'entrait pas dans mon champ de vision, et c'est-à-dire que je ne peux pas trop tourner la tête... Cependant, quand elle s'est approchée de moi, j'ai senti sa présence à mes côtés. J'avoue avoir été un peu agacé en m'apercevant que je ne l'effrayait pas ! Où allait le monde si plus personne n'avait peur de moi ? Puis j'ai senti qu'elle me glissait dans la main un petit bout de bois fin, de la taille d'une touillette. Je crois bien qu'elle a gazouillé : "Voila, maintenant tu as une baguette magique!", avant de s'enfuit en courant, et de disparaître dans la brume épaisse qui recouvrait alors la contrée. J'étais tellement surpris ! Je ne savais comment réagir. C'était la première fois que quelqu'un me faisait un cadeau ! Cette baguette, cette jolie baguette, on me l'avait offerte, à moi et à moi seul !
Cette journée orageuse m'est soudain apparue sous un autre jour, plus radieux, plus sublime, plus merveilleux. C'était le plus beau jour de ma vie ! Cette preuve de bonté m'a émue à tel point que j'ai alors souhaité, l'espace d'un instant, de ne plus être un monstre. Hélas, c'était impossible, j'étais condamné à rester l'être ignoble et repoussant que l'on avait décidé que je sois jusqu'à la fin des temps. Malgré tout, j'espère sincèrement que tous les autres monstres malheureux tels que moi puissent un jour connaître la gentillesse, car il me semble que si plus personne ne souhaitait être un monstre, nous pourrions éradiquer toute la monstruosité de la planète. Et Halloween deviendrait alors le jour de la fin du règne du côté obscur !
En attendant ce jour fabuleux, j'étais, je suis et je demeurerai Ail, de la famille Épouvante, le monstrueux épouvantail qui effraie les moineaux et garde les citrouilles fugueuses. J'espère que vous conserverez précieusement ce témoignage de mes sentiments lorsqu'on me fait une preuve de gentillesse, car je ne suis qu'un épouvantail, et ne possède donc ni cœur, ni mémoire.
Je vous souhaite un monstrueux Halloween ! Et que la terreur envahisse vos esprits ! |
Participation de Lyn Black, alias le Cyclope :
Spoiler : | Cher Courier des lecteurs,
Il y a deux semaines un petit garçon m'a tendu une touillette ! Vous vous rendez compte, j'ai eu l'impression qu'avec son objet, il mélangeait mon coeur...pas au sens littérale hein ? Au sens figuré,je suis pas gore à ce point et je suis Bac +6 en littérature enfin...j'aurais pu l'être si j'étais humain...
Il n'a pas tenu compte de savoir à qui, il offrait ce geste, à quel monstre, il donnait ce qu'il avait sur le coeur, il a simplement offert sans hésiter, à moi un Cyclope, c'était juste sublime !
En retour à ce geste je lui ai offert un beau roman dont l'intrigue se passe la nuit, moment que je chéris le plus. Et bien quoi ? Il n'y pas que les humains qui ont le droit d'être flemmard ! De puis ce jour, je repense à ce petit garçon et essaye de l'analyser, il a été tellement heureux de recevoir mon roman que j'en ai eu les larmes aux yeux. Ce fut le seul petit garçon à m'offrir sa touillette alors que j'en été démunis ! Je refis cette expérience plusieurs fois avec d'autres enfants : pas un m'offris son coeur, il y en a même qui me poussaient ou qui m'aspergeaient de café brûlant mais cela n'est pas grave, j'en suis habitué à présent : de me faire taper et martyriser où que j'aille. La seule chose que je ne comprenais pas était la haine gratuite que ses enfants balançaient entres eux, encore à moi, je comprenais avec mon œil au milieu du front mais eux…
Enfin, après deux semaines, je suis revenu au café, et la première personne que je vis en entrant dans la salle fut ce même petit garçon qui, un jour m'offrit sa touillette. J'étais tellement heureux, que je sauta alors de toutes la force de mes 6 jambes, et sans le faire exprès, hein, vous moquez pas ! J'explosais le toit et le garçon mourrut...non je rigole, les seuls morts qu'il y eut étaient les enfants s'étant mal conduits avec moi et...ma fois, c'était bien fait pour eux !
Pour ma défense, même si j'essaye de faire en sorte de ressembler davantage au monstre que je suis, je sais que au fond de moi, mon coeur et mon âme parlent comme des monstre, comme moi, quoi ? Vous m'excuserais, pour cette analyse psychologique de moi-même mais si je n'avais écris que la première phrase, personne ne l'aurait aimé et vous auriez pensé : « Mais c'est qui ce fou, qui dit qu'un garçon lui a offert une touillette, haha c'est la phrase la plus folle depuis le 19ème siècle, et puis la prochaine fois, il va dire qu'on lui a offert une chaussette… » Ça aussi c'est vrai mais ne pensez pas à cette phrase.
Pour arriver à cette conclusion, je suis aller voir un psy, mais de rage à cause de son raisonnement illogique, je l'ai balancé par la fenêtre mais ce qui m'énervait le plus, c'était que tout le monde me traitait comme un monstre, le seul qui ne m'eut jamais compris était le garçon à la touillette…
Vous en pensez quoi vous ?
Je vous envoie aussi une photo de moi, mais ne vous inquiétez pas j'ai changé, cette photo date de la bataille d’Alésia.
Signé : Un Cyclope pas tout à fait anonyme vu qu'il est le seul de son espèce.
PS : Savais-tu que Astérix et Obélix avait existait ? Ce sont ses deux imbéciles qui m'ont transformé en cyclope avec leur soi-disant potion magique ! Avant, il y a longtemps j'étais humain mais depuis ma transformation en cyclope, je suis immortel ! |
Participation de Lucia Kelington, alias Sapin-de-Noël :
Spoiler : | En imagechemin par ici.
Bloibaaaa blabouuuu naaaaa blakaaaa bAH !
…
Vous ne me comprenez pas, c’est ça ? Oui oui pardon ! Ça va, j’ai tendance à oublier que quand je m’énerve, je perds mes moyens et je retourne à l’air primitif.
Bref je suis malpoli comme monstre.
Cher courrier des lecteurs,
Je suis en ce moment très troublé. J’ai d’un côté très envie de le faire mais d’un autre je suis terrorisé à l’idée de lui faire du mal.
…
Bande de pervers. Je parle là de faire peur !
Je vous explique la situation. Il y a cette femme. Magnifique. Que dis-je… elle est absolument sublime ! Je l’ai rencontrée un petit peu par hasard. Et jamais je ne me serais dit qu’elle serait mon genre. Mais elle a touché le coeur de pierre que je possède. Ce coeur qui me rend si méchant d’habitude.
Lorsque je me suis approché d’elle, la nuit venait à peine de tomber. Je voulais lui faire peur dans un premier temps alors doucement je me suis pris un café. Un monstre qui boit du café c’est ironique n’est-ce pas ? Le petit bruit qu’elle faisait la rendait inoffensive et me donnait encore plus envie de la terroriser. Mais lorsque mon café eut fini de couler, elle m’offrit une touillette. C’était la première fois que quelqu’un était gentil avec moi. Qu’on m’offrait quelque chose personnellement.
D’un geste hésitant je pris mon café et le brassai, la fixant pour voir ce qu’elle attendait en échange. Mais seul son oeil lumineux me répondit. Elle semblait borgne. Sûrement ce que le temps avait causé chez elle. Mais elle n’en était que plus belle pour moi. Je l’ai longtemps regardée faire et jamais elle ne cessait de parler. Ses petits bruits incessant ne me dérangeait même pas au contraire, ils me plaisaient. J’ai même eu l’impression qu’elle me draguait en clignant de l’oeil.
Bref, la machine à café m’a tapé dans l’oeil.
Elle était la première à être gentille avec moi et à cause de ça, je suis tout troublé. Je ne sais pas si je dois être gentil ou… si je dois oublier ce que je peux ressentir en la terrorisant comme je le ferais avec n’importe qui.
Je suis perdu. Pire que si j'étais dans un roman. S’il vous plaît, aidez le pauvre monstre que je suis à retrouver un semblant de dignité. Je dois recommencer à faire peur, il en va de ma survie.
Signé, un monstre désespéré. |
Participation de Ambre, alias Monstre wyrdien :
Spoiler : | her Courrier des Monstres,
 abituellement, c’est fébrilement que j’attends votre nouvelle édition, pour savoir si vos abominables conseils pourront m’être adaptés.
 élas, ce n’est que très rarement le cas. Pour changer tout ça, j’ai décidé de prendre les choses en pattes ! J’ai trouvé un volontaire pour vous transmettre mes mots maux, je m’étonne encore de la rapidité de son choix entre écrire mes dires pour vous ou cuire à la broche. Dommage, j’aurai bien aimé qu’il prenne l’autre possibilité, j’aurai trouvé un autre scribe … et après il se demande pourquoi j’ai fait ce choix, je ne suis pas suicidaire non plus.
 e vis dans le Wyrd, comme tout être en arrivant je pensais y être libre d’agir comme je le souhaiterai malgré l’interdiction de manger les humains de cette contré heureusement !, sauf si c’est leur volonté, vous comprenez donc le choix précédent … Désolé de la fausse joie, mais vous ne me mangerez pas !!!
 ais quelle erreur j’avais fait ! De vouloir me manger ? Oui, je confirme. J’ai vite compris que ce n’était pas pour rien que j’avais dû signer un pacte de non-agression (en plus de celui sur la volonté d’être mâchouillé) envers les habitants de ce monde. Ils sont gentils. Et alors où est le soucis là-dedans ??? Imaginez un peu, ils font des câlins tout le temps et pas moyen de s’en défaire et je ne peux rien faire contre, pas de morsure, pas de feu de joie même pas de petites flammèches, rien ! Je bénis les règles du Wyrd moi actuellement, quelle idée d’aller me promener dans la forêt en pleine nuit en même temps …
 ’ai parfois l’impression qu’il me prennent pour l’un de ces personnages de romans tout gentil qui se laisse monter dessus sans opposer de résistance. N’importe quoi, comme si c’était possible dans la vie réelle qu’un spécimen de mon espèce se laisse faire de la sorte … Ils ignorent bien entendu la fin des histoires qu’ils racontent à leur progéniture pour les endormir et dans lesquelles le beau prince sur son cheval blanc vient sauver la princesse prisonnière du vilain dragon ou de la méchante sorcière. Comment ça on ignore la fin, tout le monde sait que c'est « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ! » Et vous connaissez la meilleure ? Ils nomment ces inepties des « contes de fée », laissez-moi rire quelques minutes de cela, s’ils connaissaient le sadisme de ces dernières ... Les fées, sadiques ? On aura tout entendu (enfin lu pour vous) !
 a dernière fois, l’un d’entre eux est venu accompagné d’un baril de pur feu pour me « réchauffer avec le froid qui arrive» qu’il disait cet imbécile. Comme si j’avais besoin de sa boisson pour cela ! J’aurai largement préféré me servir de lui comme touillette pour mon plat du soir, j’ai déjà la salive à la gueule en imaginant le goût de l’humain grillé accompagné de mon œuf de gryffon à la coque. Un régal gustatif si vous voulez mon avis. Non, on l’a pas demandé à ce que je sache, déjà que j’ai d’horribles images en tête maintenant.
 nfin bref, tout ça pour dire que je ne supporte plus leur gentillesse, entre ceux qui tentent courageusement de venir me caresser dans le sens des écailles pour récupérer celles qui tombent (ils mettent ça dans une marmite avec de l’eau bouillonnante et des plantes Une potion quoi … et ce n’est pas une marmite, mais un chaudron !), ceux qui voudraient passer leur temps à me câliner quand on voit la taille des dents, ça coupe toute envie, ceux qui veulent m’harnacher avec tout plein de morceaux de peau de je ne sais quelle bête pour me grimper dessus je pense qu’il parle d’une scelle et ceux qui viennent seulement m’admirer parce que j’ai « de sublimes couleurs » c’est vrai, mais ça ne mérite pas de risquer sa vie, c’est moi qui vous le dis … Avez-vous une idée de ce que je pourrai faire pour les éloigner de moi sans enfreindre mes promesses ?
 es autres commencent à se rebeller et parfois même à se moquer de moi … Vous imaginez ?! Ils pensent que je reste parce que j’apprécie cela (alors que non au contraire je n’ai qu’une envie, celle de les avaler) mais mon plan est en bonne voie, bientôt nous serons suffisamment implantés pour prendre le contrôle, indexer le Wyrd à notre territoire et cela en sera fini du monde des bisounours ! Plus de câlins et de bisous mais bonjour feu, flammes et peur ! Il s’enflamme de plus en plus, j’ai peur de devoir arrêter de retranscrire ses plans avant de ne finir carboni  |
Et évidemment, vous pouvez mettre votre participation à la bibliothèque si vous le désirez. :3
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