Entre les deux Tours

[Versipellis]

// Il suffit à Aglaé d’observer la tête de la Serdaigle pour savoir que non, elle ne la connaissait pas. L’autre jeune fille le confirma en effet en disant : //

- Je ne pense pas, en fait. J’avoue même ne plus me souvenir de ton prénom. Tu es bien la jeune fille française qui a réussi à décrocher la bourse d’études, non ? Il me semble que tu avais été présentée à un repas, je ne sais plus trop quand, d’ailleurs. Mais on avait eu de la tarte citron meringué au dessert, ça, j’en suis certaine ! Enfin, le principal est : Salut, je suis Cassiopée O’Neill. Ton ange gardien.

// Aglaé prit mentalement note de l’identité de sa camarade avant de lui répondre : //

- C’est presque ça, tu as une bonne mémoire. Je suis Aglaé Bourbon de la Camelière. Le directeur m’a en effet présentée environ deux semaines après la rentrée, pour motiver les inscriptions pour le programme Albus Dumbledore auquel je participais. Je n’ai pas trop aimé être montrée comme ça devant tout le monde, mais je n’ai pas vraiment eu le choix. Et pour le dessert, j’avoue que je ne m’en souviens plus. Je ne suis même pas sûre d’avoir pu en manger, vu le temps que les professeurs m’ont retenue à leur table pour me poser des questions ! Surtout Mademoiselle Lyvia, c’est fou ce qu’elle s’intéresse à Beauxbâtons.

// Pendant qu’elle s’attardait dans ce monologue, Cassiopée et elle-même se serrèrent la main. La gauche : la Serdaigle avait le bras en écharpe. Et dire que c’étaient les élèves de Gryffondor qui étaient réputés pour être casse-cou… Aglaé sourit. La jeune fille lui était sympathique, elle lui reparlerait peut-être plus longuement si elle la croisait à l’occasion dans un des couloirs. Mais pas maintenant. Là, elle n’avait pas le temps. Elle devait aller travailler. Elle allait dégager sa main de la poigne de Cassiopée lorsque celle-ci déclara : //

- Et je suis pratiquement sûre que tu t’es chopé un méchant virus.

// Aglaé soupira. Elle insistait… Pourquoi tenait-elle à lui faire perdre son temps ainsi ? D’un air blasé, elle lui assura : //

- Tout va bien, je te dis.

// Mais, d’un coup, elle ne put empêcher un reniflement contredisant ce qu’elle venait de dire. Génial. Elle avait le nez qui coulait, à présent. Elle renifla de nouveau, sans parvenir à déboucher ses conduits nasaux. Alors, elle se décida à sortir un mouchoir de sa robe de sorcière et, fermant les yeux, souffla dedans. Et il se passa une chose étrange. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, le petit carré blanc s’était embrasé. Un trou au bords fuligineux s’étendait de plus en plus en son centre, des étincelles incandescentes flottant dans l’atmosphère. D’un geste réflexe, Aglaé recula en lâchant le mouchoir, qui se consuma entièrement avant d’atteindre le sol. Apeurée, elle demanda à Cassiopée : //

- Que… Quoi… Tu as vu ce qui vient de se passer ?

[Cassiopee]

- Tout va bien, je te dis.

// Cassiopée leva un sourcil, elle n'était pas convaincue. Elle était même clairement amusée par la mauvaise foi de la jeune gryffondor. Mais fort heureusement, la jeune femme avait un ange gardien désormais et elle comptait bien la convaincre que l'infirmerie était son amie. Et qu'une fois guérie, elle pourrait faire,... et bien... tout ce qu'elle désirait faire.

Cassiopée se promit de surveiller de près la jolie Aglaé. Elle lui était extrêmement sympathique et puis, avoir des amies préfète était une passion comme une autre. Encore une demoiselle qui avait sûrement besoin de se relaxer de temps en temps. Ces grands dadais de préfets ne s'amusaient jamais. C'était quand même triste. //

- A d'autres. Tu n'as clairement pas l'air dans ton assiette.

// Comme pour confirmer ses dires, Aglaé dut se moucher pour se débarrasser de ce qui devait disparaitre. cela marcha d'ailleurs si bien que le mouchoir tomba au sol dans un léger friselis. Il flambait et ce n'était pas une combustion spontanée. Oh que non! Des flammes, des vraies flammes comme celles d'un dragon particulièrement furieux, venaient de sortir des narines de la préfète.

Cassiopée en avait la bouche bée. //

- Que… Quoi… Tu as vu ce qui vient de se passer ? Demanda la gryffondor qui semblait... apeurée?

**On le serait pour moins.**

// La serdaigle était interdite. Elle fixait Aglaé Bourbon de la Camelière - vu que c'était son nom - avec un air stupéfait, puis vérifiait l'état du mouchoir. Il était toujours un petit tas de cendres. Même après cinq coups d’œil, aucun changement notoire. Aucun reparo ne pourrait être utile là tout de suite, d'ailleurs.

Mais ce n'était pas le pire. Le pire était quand même de savoir ce qui se passait dans le corps de sa nouvelle amie. Enfin, si elle pouvait la considérer comme tel en si peu de temps. Mais elle n'aurait pas l'occasion de savoir si elles pouvaient devenir des vraies amies si la rouquine finissait à l'hôpital en soins intensifs. Bon.

Éternuer des flammes. Pourquoi cette idée ne la choquait pas? Où avait-elle déjà entendu parler d'un tel phénomène? //

- Chérie, viens avec moi.

// Elle traina Aglaé près des grandes fenêtres entre les deux tours. Il y avait déjà moins de monde mais elle avait besoin d'un peu d'air. Elle ouvrit un des battants. //

- Donc, récapitulons, tu es verte. Depuis combien de temps? Tu as des boutons. Qui grattent. Ne nie pas! Et tu éternues comme une cheminée. Tu flambes des narines quoi. Mince mince mince... Cela serait donc... Une sorte de varicelle peut-être. Oh. Ohhhhhh. Mince. Je... Je crois que c'est la dragoncelle. Je ne suis pas certaine... Mais ça y ressemble vachement.

// Cassiopée déglutit et se prépara à sauver son amie d'une crise de panique. Ou d'une nouvelle crise de 'j'me prends pour un dragon et je crache du feu'. //

- Mais rassure toi, en attendant, ça va être pratique pour allumer des barbecues et faire des marshmallows grillés pendant qu'on te soignera!

[Versipellis]

// Aglaé fixa Cassiopée, paralysée, attendant de la part de la Serdaigle une réponse à ce qui venait de se passer. Puisque la jeune fille avait su voir à son apparence qu’elle n’allait pas bien, sans doute saurait-elle lui expliquer ce qui se passait, non ? Et, au grand soulagement de la Gryffondor, elle prit effectivement les choses en main en la tirant par le bras et en lui disant : //

- Chérie, viens avec moi.

// Aglaé la suivit passivement, prête à faire tout ce qu’elle lui dirait. Les deux jeunes filles se retrouvèrent ainsi à côté d’une des grandes fenêtres qui éclairaient le palier entre les deux tours. Alors que Cassiopée lâchait son bras pour en ouvrir une, Aglaé s’appuya sur la pierre du mur, sentant ses forces et ses barrières mentales s’effondrer lentement. Que se passait-il ? Elle but les paroles de la Serdaigle lorsque cette dernière se tourna de nouveau vers elle et lui dit : //

- Donc, récapitulons, tu es verte. Depuis combien de temps ?

// Aglaé réfléchit quelques secondes avant de répondre : //

- Je ne sais pas, je n’ai pas fait attention. Trois ou quatre jours, peut-être. Ou un peu plus. Je n’en ai vraiment aucune idée.

- Tu as des boutons. Qui grattent. Ne nie pas !

** Ce n’était pas dans mon intention… **

- Et tu éternues comme une cheminée. Tu flambes des narines quoi.

// Aglaé ouvrit grand la bouche. C’est donc cela qui venait de se passer ! L’explication semblait pourtant presque aussi surréaliste que le phénomène lui-même… Pendant ce temps, Cassiopée continuait à réfléchir à son cas à voix haute : //

- Mince mince mince… Ce serait donc… Une sorte de varicelle peut-être. Oh. Ohhhhhh. Mince. Je… Je crois que c’est la dragoncelle. Je ne suis pas certaine… Mais ça y ressemble vachement.

// Aglaé eut un rictus ironique. Bien sûr. Cassiopée n’avait pas de doutes à avoir. C’était forcément la dragoncelle, la tristement célèbre dragoncelle dont le spectre avait été agité devant tous les enfants de sorciers du monde pour que ceux-ci mettent leur manteau ou leur bonnet. Elle pouvait encore se rappeler la voix de sa mère qui lui disait de ne pas s’attarder dans la neige si elle ne voulait pas attraper cette terrible maladie. Oh, et bien sûr, si la dragoncelle était si connue, ce n’était pas seulement à cause des étincelles qui sortaient du nez de ceux qui la contractaient. C’était aussi parce qu’elle était très contagieuse, très longue à soigner, et souvent mortelle. //

** Génial. J’avais vraiment besoin de ça à l’approche des BUSE. **

// Ce n’était même pas sûre qu’elle soit en état de passer ses examens, à présent. La procédure normale dans les cas de dragoncelle était la quarantaine, sinon l’hospitalisation. Heureusement que Cassiopée avait remarqué ses boutons : ils n’étaient pas encore en grand nombre, ce qui voulait dire que la maladie n’était pas encore parvenue à un stade avancé. Aglaé n’osait même pas penser à ce qui se serait passé si la Serdaigle avait décidé de ne pas lui parler. //

** J’aurais probablement fait l’autruche jusqu’à cracher du feu toutes les cinq minutes. **

// Son cas lui semblait tellement évident, à présent. Les boutons, le teint vert. L’envie de se moucher. Elle tira la manche de sa robe de sorcière, découvrant sa main droite. Sur celle-ci s’étalait une étrange tache violette, comme un ocelle au centre presque noir. Encore un symptôme de la dragoncelle. Et dire que c’était de sa faute. Elle avait eu un comportement… Tout simplement imprudent. Ne pas prendre le temps d’aller chercher son écharpe alors qu’elle assistait à un entraînement de Quidditch sous la pluie, par exemple. Ou prendre sur son sommeil pour réviser la Divination. Le moral d’Aglaé tombait de plus en plus vers le trente-sixième dessous. C’est ce moment que choisit Cassiopée pour lancer un enjoué : //

- Mais rassure-toi, en attendant, ça va être pratique pour allumer des barbecues et faire des marshmallows grillés pendant qu’on te soignera !

// Aglaé réagit au quart de tour, prise entre la colère et le désespoir : //

- Tu crois que ça m’intéresse de penser à m’amuser, là, maintenant ? Mon année est fichue ! Je vais devoir rester des heures et des heures à me soigner, je vais peut-être devoir redoubler ma cinquième année, sans compter une tonne d’autres problèmes !

// Ils vinrent en vrac à l’esprit d’Aglaé. Remplir des papiers pour être prise en charge dans un hôpital anglais. Obtenir d’Horace Bourbon de la Camelière qu’il signe ces papiers. Expliquer à sa mère son cas. Trouver une personne ayant déjà eu la dragoncelle susceptible de l’héberger pendant sa quarantaine… Génial. Mais en attendant, il fallait parer au plus pressé. Déjà, elle regrettait les mots brusques qu’elle venait de jeter à la figure de Cassiopée. La jeune fille tentait simplement de l’aider… Un soutien sur lequel elle ne pouvait pas cracher. Souriant faiblement, elle lui demanda donc : //

- Je suis désolée, c’est si soudain… Est-ce que… est-ce que tu voudrais bien venir avec moi à l’Infirmerie ?

[Cassiopee]

- Tu crois que ça m’intéresse de penser à m’amuser, là, maintenant ? Mon année est fichue ! Je vais devoir rester des heures et des heures à me soigner, je vais peut-être devoir redoubler ma cinquième année, sans compter une tonne d’autres problèmes !

//La réaction de la gryffondor était... épidermique. Pire que ça, en fait. Et Cassiopée faillit la prendre par les épaules pour lui dire que son année et ses résultats scolaires étaient juste totalement hors de propos là tout de suite. Comment diable pouvait-elle penser aux problèmes secondaires quand le seul point important était la prise en charge rapide et efficace de la dragoncelle.

Mais à voir l'air paniqué d'Aglaé, Cassiopée se douta immédiatement qu'elle était en train de se matagraboliser l'esprit avec des considérations absurdes du genre 'Et mes BUSE?' ou encore 'Et mon travail intensif'.

Elle avait intérêt à prendre en charge la gryffondor. Elle ignorait si la jeune fille avait des amis mais en tout cas, si elle en avait, ils étaient aveugles et n'avaient jamais pensé à la catapulter dans l'infirmerie dès les premiers symptômes inquiétants. Plus encore, une préfète ne pensait qu'à son devoir, jamais à son bien-être. Or, Cassiopée était celle qui songeait surtout à son bien-être.

Enfin une occasion de mettre à profit ses connaissances dans un tel domaine. //

- Je suis désolée, c’est si soudain… Est-ce que… est-ce que tu voudrais bien venir avec moi à l’Infirmerie ?

// La voix de la gryffon sonnait avec un tel désespoir que Cassiopée n'hésita pas une seule seconde. Elle attrapa l'épaule d'Aglaé avec son bras gauche et l'obligea à se coller à elle. Un câlin. Forcé, certes, mais un câlin quand même. Son instinct lui dictait ce geste et elle n'était pas du genre à lutter contre son instinct -au grand dam de bien des personnes. //

- Pas de soucis. Je pense même que je vais prendre aussi un lit là-bas pour te surveiller. Tu serais capable de te mettre en avance sur l'année prochaine pour réussir tes BUSE dès que tu seras guérie. Du coup, je vais devoir te trouver des occupations saines pour te changer l'esprit.

// D'un geste qu'elle espéra apaisant, elle fit aller son bras valide le long de la colonne de la gryffondor. La dragoncelle. C'était dit, même dans son cou, elle avait de minuscules petits boutons. Mais c'était un stade léger, enfin, c'est ce que se disait la serdaigle.

Se reculant de l'étreinte, elle prit le bras de la demoiselle sous le sien. //

- Allez! En avant! C’est parti pour une visite accélérée de Poudlard, direction programmée... L'infirmerie! Excellent choix!

// Prenant le soin de ne dire que des bêtises - histoire de détendre un peu la préfète, elle eut l'idée du siècle. //

- Je t'ai raconté comment je me suis explosé le bras? Et bien, j'étais dans l'escalier du 4ème étage, tu sais, celui qui fait parfois quatre fois le tour. je grimpe sur la première marche et il commence à tourner, basique. Mais là, il tourne trop vite et je finis par m'envoler, littéralement pour retomber sur le bras. C'est la prof de métamorphose qui...

// Elle inventait la moitié des faits, juste pour ne pas dire que c'était juste son pied qui avait loupé une marche. Mais c'était tellement plus palpitant la version romancée qu'elle exagérait chaque trait. Elle aurait un sourire de sa nouvelle amie, c'était dit! Elle n'abandonnerait pas!

**Allez, l'infirmerie, prends garde à toi, nous arrivons!** //

Fin du RP

[Thalia Gilsayan]

[RP avec Isara]

//Thalia sortit dynamiquement de sa salle commune et descendit quatre à quatre les escaliers de la tour de Serdaigle. Un beau soleil brillait, la journée promettait d'être radieuse ! Décidément, la météo influait beaucoup sur elle, car aujourd'hui, elle se sentait prête à nightyer dans tout le château. Et d'ailleurs, si l'occasion s'en présentait, et si Rusard ou Miss Teigne n'étaient pas dans les parages à ce moment là, elle n'aurait aucun remords à le faire ! Après tout, c'était le week-end, il n'y avait pas cours, et une sortie à Pré-au-Lard était prévue dans l'après-midi !

Arrivée en bas des escaliers, elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil vers la Tour des Gryffondor. Plus loin, elle le savait, se trouvait un portrait de la Grosse Dame, qui gardait farouchement l'accès à la Salle Commune de Gryffondor. Thalia avait toujours eut envie de voir à quoi ressemblait leur salle commune. Etait-elle plus cool que la leur ? Non, jamais ! Mais elle voulait en avoir le coeur net...

Elle eut soudain l'idée d'aller espionner la sortie des élèves de l'autre maison. C'était le matin, ils devaient tous, comme elle, sortir pour aller prendre leur petit déjeuner à la Grande Salle. Qui sait, peut-être pourrait-elle apercevoir un bout de leur salle commune par l'entrebaîllement du portrait de la Grosse Dame ? Mais si elle se faisait prendre ? Ça allait être compliqué...

Résignée, elle s'apprêtait à descendre directement à la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner avec les autres, quand elle se ravisa.//

**Allez, un peu de courage ma vieille, il suffit d'y aller discrètement, personne ne te remarquera, comme si tu t'étais versipellisée**

//A cette pensée, un grand sourire éclaira son visage, et elle pivota. Elle était sur le point de s'engager à pas de loups dans l'escalier de gauche, lorsque quelqu'un l'interpella. Surprise en flagrant délit, elle se retourna avec un sursaut.//

[Isara]

// Isa se regardait dans la glace, désespérée. Elle supportait de moins en moins son corps.
Que n'aurait-elle donné pour être plus nunosque. Dans ces moments-là, elle maudissait intérieurement sa mère et son héritage latin. Enfin comme c'était le même cinéma tous les matins, elle se détourna du miroir, dégoûtée.

Au moins, aujourd'hui il y avait sorti à Pré-au-Lard, ce qui lui remontait grandement le moral. Etant loin d'être feurique, elle avait hâte de pouvoir acheter des petits cadeaux à ses proches et notamment à sa femme ou son copain qu'elle aimait gâter !

Attrapant ses affaires posées sur le lit au passage, elle sorti de la chambre sans un regard en arrière. Elle passa rapidement dans sa salle commune et salua de la main ses camarades sans prendre le temps de s'arrêter. Elle n'était pas d'humeur à papoter.

Elle s'apprêter à entamer la longue descente des escaliers quand elle vit une élève et à en juger par ses couleurs, une serdaigle dans les escaliers des gryffondors. Ce qui n'était pas censé arriver sans une bonne raison. Elle héla donc la jeune fille pour lui demander ce qu'elle voulait. //

[Thalia Gilsayan]

//Thalia se trouva face à une adolescente plus âgée qu'elle, et se trouva tout de suite embarrassée. C'était une fille qui devait être en cinquième ou sixième année, aux cheveux bruns ondulés retenus par un bandeau coloré, portant une robe noire aux liserés bleus. Ah Une Serdaigle.//

**Je ne pense pense pas l'avoir déjà croisée en salle commune pourtant...**

//Cette fille allait sûrement lui demander ce qu'elle faisait ici. Thalia ne parvint pas à supporter son regard bleu-gris et baissa les yeux en rougissant. Il fallait qu'elle invente une excuse, vite. //

**Que dire ? Je ne vais pas lui avouer que je m'apprêtais à espionner les Gryffys comme une fouine... Je peux peut-être prétexter une invasion de Crabes de Feu dans leur tour ? Non, non, on va plutôt dire que Rusard m'a chargée de faire partir les chauves-souris cachées sous les toits comme punition...**

//Alors qu'elle cherchait des excuses plus ridicules les unes que les autres, ses pensées se portèrent sur l'une de ses amies et une idée lui vint. Elle releva les yeux et bredouilla ://

- Je, euuuh, j'aide une de mes amies Gryffondor à retrouver son boursouflet... Elle l'a perdu et... Elle compte beaucoup sur mon aide...

//Aussitôt, elle jura intérieurement, sa tentative d' excuse était vraiment nulle. Elle avait du paraître très louche, et la fille n'était certainement pas convaincue. Thalia maudit ses joues en feu, qui ne manquaient jamais à l'appel lorsqu'elle mentait. Elle n'aimait pas mentir, mais là, elle ne voyait pas d'autre choix...//

[Isara]

// Isa n'eut même pas le temps de penser à demander à sa camarade pourquoi elle était là que celle-ci prit la parole. //

- Je, euuuh, j'aide une de mes amies Gryffondor à retrouver son boursouflet... Elle l'a perdu et... Elle compte beaucoup sur mon aide...

// Les joues rouges de la jeune fille indiquèrent à la cinquième année ce qu'elle avait besoin de savoir. Un sourire en coin, elle se rappela toutes les bêtises qu'elle avait faite à son arrivée au château et à toutes celles qu'elle continuait à faire ! Comme la fois où avec Addy, elles s'étaient aventurées dans la forêt interdite et avait été raccompagné penaudes par un centaure. //

- Je vais t'aider si tu veux, il est de quelle couleur ce boursouflet ? Au fait, je m'appelle Isadora et toi ?

// La Serdaigle avait hâte de voir l'autre sorcière s'enfonçait dans ses mensonges. Taquine, elle comptait bien lui faire avouer la vérité mais sans méchanceté aucune. Tant pis pour son devoir sur les lutins de Cornouialles qui l'attendait. Au pire, elle avait encore demain pour le faire et était plutôt du genre à faire son travail au dernier moment.

En attendant la réponse de sa camarade, elle l'observa discrètement. Elle envia la silhouette de la brune qui lui faisait face, celle-ci était mince, comme elle aurait tant aimé l'être. Elle en perdit son sourire instantanément. En secouant la tête, elle écarta ses sombres pensées, ça ne servait de déprimer encore là-dessus. //

** Pense positif, ma fille ! **

// Bien plus facile à dire, enfin à penser en l’occurrence, qu'à faire. Elle se remémora le cours sur les épouvantards où le sien avait pris son apparence en encore plus volumineuse. Son image était sa plus grande peur et la honte qu'elle en avait ressenti était encore bien présente. Elle se sentait vaniteuse d'accorder autant d'importance au regard des autres, même si son histoire expliquait sans peine cela. Elle prit sur elle-même pour ne pas faire demi-tour et retourner se réfugier dans son lit au milieu de ses peluches. Les tigres, pandas, lapins, chiens, ours et autres animaux lui apportaient bien plus de réconfort que ne le ferait jamais ses pairs. Elle avait une cinquantaine de doudous dans son lit et celles qui partageaient sa chambre la taquinait bien souvent là-dessus, mais elle le prenait toujours à la plaisanterie et bien souvent tout cela se terminait en bataille de peluches et polochons. En y repensant, cela la fit sourire de nouveau et elle oublia pour l'instant ce qui la préoccupait. Reportant son attention au moment présent et à la Bleu-et-Bronze, elle chassa ses idées noires pour le moment. //

[Thalia Gilsayan]

- Je vais t'aider si tu veux, il est de quelle couleur ce boursouflet ? Au fait, je m'appelle Isadora et toi ? répondit la grande fille

//Thalia la fixa quelques instants, surprise par sa réaction, avant de remarquer le sourire en coin qu'arborait discrètement celle-ci, mais qui n'avait pas échappé au regard scrutateur de la jeune fille.//

**Super, elle me fait fait marcher. Ce qui est sûr c'est qu'elle ne va pas me lâcher...**

//Mais il était hors de question de perdre la face. Elle lui rendit un grand sourire avant de répondre ://

- Enchantée, moi c'est Thalia Sandway ! Alors son boursouflet est rouge... Mais pour qu'il soit à la couleur des Gryffys, mon amie lui a tricoté un joli petit costume doré ! C'est gentil d'apporter ton aide !

//Les deux Serdaigle partirent ratisser les couloirs, à la recherche de ce boursouflet fictif... Cependant Thalia était inquiète, elle n'allait pas continuer comme ça pendant toute la matinée !//

**Qu'est-ce que je vais bien pouvoir inventer après ?**

[Isara]

- Enchantée, moi c'est Thalia Sandway ! Alors son boursouflet est rouge... Mais pour qu'il soit à la couleur des Gryffys, mon amie lui a tricoté un joli petit costume doré ! C'est gentil d'apporter ton aide !

// Thalia Sandway, ce nom ne lui disait rien du tout. Étrange, elle connaissait pourtant bien les élèves de sa maison. Gênée, elle n'osa pas demandée plus d'information. Elle décida plutôt de jouer le jeu et de commencer à chercher.

En explorant le couloir, elle éternua plusieurs fois. Maudit pollen ! Avec le printemps qui arrivait, son allergie allait revenir. Elle allait devoir passer à l'infirmerie dans la journée pour prendre la potion qui la protégeait depuis sa première année. En effet à la fin de l'hiver, son allergie s'était déclarée, elle avait éternué sans cesse et avait eu les yeux tout rouge. Cela avait étonné nombre de ses camarades. Et une des filles de son dortoir avait fini par lui demander ce qui se passait et lui avait conseillé de se rendre dans l'antre de Ashley. Celle-ci avait un antidote à tout et effectivement, d'une potion, elle avait régler le soucis d'Isa.

Au bout d'un moment, elle eu marre de perdre son temps à chercher un animal imaginaire. En tombant sur le petit insecte, elle décida de laisser une porte de sortie à sa camarade. //

- A défaut de boursouflet, j'ai trouvé une coccinelle. Avec un sortilège de métamorphose, on doit pouvoir arranger ça.

// La Bleue-et-Bronze plaisantait et elle espérait sincèrement que Thalia allait attraper la perche qu'elle lui lançait. Sinon elle continuerait son chemin et laisserait l'autre sorcière à sa recherche imaginaire. //