Hiboux Nomade Notes
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[Event] Une Saint-Valentin nébuleuse

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Auteur Message
Cupidon

Personnage
Non Joueur





MessageDate du message: Lun. 20 Fév 2012, 22:35  Répondre en citant

    // Les passants flânaient devant les vitrines, s'extasiant sur les petites merveilles de la Saint-Valentin et portant à bout de bras des paquets de toutes tailles. Des couples s'embrassaient de-ci de-là, sous un ciel maussade. Le vent soufflait toujours autant, faisant claquer les volets des quelques habitations. Un troupeau d'adolescents débarqua dans les ruelles, apportant une zizanie encore plus mémorable que celle des beaux jours. Les élèves de Poudlard - car oui, c'en étaient - se pressaient dans les boutiques à la recherche du cadeau idéal, oubliant pour la journée leur condition d'étudiants. Pas très loin des Trois Balais, une échoppe entièrement dédiée à la fête des amoureux appâtait les couples grâce à un ridicule Cupidon doté de la parole - et accessoirement affublé d'un chapeau de sorcier bien trop grand pour lui.

    D'ailleurs, il répétait inlassablement d'une voix atone : //

    - Bonjour les amoureux ! Regardez donc ce qu'ont préparé les marchands ! Les vitrines sont colorées de rouge et de rose, des cœurs enchantés volettent dans les boutiques, des anges ensorcelés récitent des poèmes d'amour à qui veut bien les écouter et des pommes d'amour se vendent dans l'échoppe ci-dessous ! Faites plaisir à votre moitié, et offrez-lui un joli collier, une maison en meringue rose ou un bouquet de fleurs si vous êtes sur la paille. Mais surtout, surtout... Ne passez pas à côté de l'attraction du jour !

    // Et parce qu'ils étaient nombreux à lui jeter de drôles de regards ou lui demander de quoi il parlait, le Cupidon ajoutait : //

    - Vous apercevez ce drôle de chapiteau sur ma droite ? Voyez comme sa toile attire l’œil... intriguant n'est-ce pas ? Je vous invite à y entrer, on dit que la gitane qui s'y trouve fait des miracles ! Surtout pour les cœurs solitaires... Vous voulez plus de détails ? Bien. Alors voilà...

    // Il tirait une de ses flèches en carton avant de murmurer : //

    - On raconte que quiconque entre ici, ressort avec un nom gravé dans la peau. Un nom qui résonne, un nom qui attire. Mais impossible de savoir ce que fait la gitane, cela dépendrait de la personne concernée. Donc... Ce nom nous appelle, et ce nom a un visage. En fait... on tomberait amoureux de l'individu dont le nom est inscrit sur notre main !

    // Les gens riaient des paroles du Cupidon et s’avançaient, inconscients, dudit chapiteau. Et certains, haussant les épaules et chuchotant des "qu'est-ce que j'ai à perdre ?", passaient la porte de toile avant d'en sortir totalement déboussolés. //

Spoiler :


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Ancien(ne)

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 20 Fév 2012, 23:40  Répondre en citant

// La musique, les gens qui parlaient criaient, tout ces visages qu'elle connaissaient déjà. Bon d'accord, Nariwen aurait pu trouvé vraiment mieux comme moyen de se changer les idées. Ayant l'illusion de ne plus pouvoir respirer correctement dans cette foule, elle rentra dans un magasin au hasard dont la porte se trouvaient dans son dos. Se retournant vivement, et esquivant de justesse un jeune garçon, elle découvrit alors un bel étalage de friandise en tout genre. Magique ou non, étrange ou bien simple, il y en avait pour tout les goûts. Il semblait surtout il y avoir un peu moins de monde que dehors. La Serpentard flâna donc entre les rayons. Mais à vrai dire, si elle aimait les sucreries, elle restait très difficile quand à celle qu'elle dégustait. Le choix était toujours délicat, surtout qu'ici, il y avait une grande majorité d'articles qu'elle ne connaissait pas. //

- Je peux vous aider, peut-être, lança gentiment une jeune demoiselle.

- Pourquoi pas, dit la jeune fille d'un air fatigué et détaché. Les sucreries que j'aime sont... Pétillantes, mais pas trop non plus. De petite tailles et sans emballages. De formes banales, mais de couleurs vives. Un goût qui surprend, mais dont on ne se lasse pas. Tout en ayant une certaine durée en bouche pour que l'on ne se goinfre pas.

// Bon, oui, c'est vrai, Nariwen était très difficile lorsqu'il s'agissait de bonbons. Beaucoup moins lorsque c'était du chocolat. Mais la vendeuse semblait connaître sa marchandise. Elle sortit sa baguette, murmura quelques mots, et deux paquets de bonbons arrivèrent devant la jeune sorcière. Restant stoïque, comme si rien ne pouvait l'impressionner, et d'une froideur palpable, elle examina les deux paquets. L'un semblait d'une trop remplis, et de deux trop chère pour sa réelle valeur. Nariwen choisit donc l'autre, et paya avec un merci plat et sans émotion. Elle sortit ensuite, lasse de cette endroit, sans même se retourner. Souvent, elle était froide comme cela. Malgré la sensibilité qui se cachait en elle... Lorsqu'elle fut sortie, elle entendit vaguement la fin du discours d'un drôle de petit bonhomme, un Cupidon. La verte et argent leva les yeux au ciel, et lâcha à haute voix : //

- Cause toujours. L'amour, c'est pas de la magie... C'est bien pire.

- Serpentard malicieux, mais surtout craintif. Le reptile aurait-il peur de l'eau ?

// Nariwen se retourna, et se retrouva face à un Gryffondor qu'elle connaissait bien. Un ami presque, si on omettait le fait que cette amitié tenait surtout aux défis qu'ils se lançaient de temps à autre. Elle leva une sourcil de défi et se redressa. Lui lui fit un sourire enjoué. *Chiche* pensa t-elle. Elle le pensa assez fort pour qu'il le comprenne, et il lui tendit sa main gauche. Ils faisaient toujours leurs défis de cette main là, car ils étaient tous les deux gauchers. Quand les mains se désunirent, Nariwen partit à vive allure vers la tente aux murs de tissus. Elle ouvrit un pan et rentra, bien déterminé à prouver à cet idiot qu'elle n'avait pas peur. Elle s'immobilisa de suite. Elle avait brusquement un mauvais pressentiment. Mais son honneur étant en jeu, jamais elle n'aurait fait demi-tour. Elle s'avança dans la pénombre et poussa une seconde toile.

Là régnait une ambiance à faire pâlir n'importe quel réalisateur de cinéma moldu. Un brouillard étrange et vivant circulait dans toute la pièce, prenant tantôt des formes séduisante, tantôt des visages malheureux. Nariwen respira un grand coup et s’avança. Les odeurs étaient tellement multiples qu'elle n'arrivait plus à en reconnaitre une seule. La lumière tamisée ne permettait pas de voir grands chose non plus. Finalement, alors qu'elle marchait lentement et méthodiquement, son genoux heurta une sorte de grand pouf. Lasse de dépenser tant de concentration à se diriger, elle s'assit mollement. Alors, le brouillard se dissipa autour d'elle, et elle se trouva face à une gitane des plus étranges. Le stéréotype même de la voyante douteuse. Mais ses yeux, eux, étaient d'une couleur si fascinante... //

- Une jeune fille bien froide, ma foi, commença-t-elle. Mais même les serpents ont besoin de chaleur.

- Comment savez-v...

- Pas de question ici, juste des réponses. Aujourd'hui, jour spéciale. Et toi, tu es venue ici. Peu importe la raison, voici les conséquences. Regarde-moi et surtout, libère ton petit cœur que tu enfermes si bien dans ta tour empoisonnée.

// Ses propos étaient étranges certes, mais Nariwen ne les comprenait que trop bien. Et même si elle semblait en apparence les renier, elle savait qu'ils n'étaient pas si faux. Un mal de tête étrange survint alors, et un "bom-bom" affolé dans sa poitrine. Elle étouffait sérieusement ! Elle se releva, la vue troublée. Elle titubait légèrement, mais réussit comme par miracle à retrouver la sortie. Une petite brise vint la réveiller. Le mal de tête s'estompa et elle respirait de nouveau comme il lui convenait. Elle s'avança, puis s’appuya sur une table vide. En son sein gauche résidait une étrange douleur, comme si cette douleur, Nariwen l’appréciait. C'était bête. Elle baissa les yeux vers son poignet, se souvenant involontairement des paroles du Cupidon. //

- Alek Petrov... murmura t-elle d'une voix perdue.

// Immédiatement, ses joues rosirent, et ses pulsations cardiaques prirent un rythme doucement incontrôlable. Elle secoua la tête et essaya de marcher. Mais elle ne savait pas où aller. Au fond, elle voulait juste le voir, le retrouver, le connaitre mieux.... Elle ne pensait déjà qu'à lui... //


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 20 Fév 2012, 23:44  Répondre en citant

// La septième année remonta le col de son pull de couleur mauve. Le vent claquait en ce quatorzième jour de février, et il n'était pas question d'attraper froid. Elle se frictionna les bras tout en zigzaguant aléatoirement dans la longue - et désormais peuplée - ruelle principale de Pré-Au-Lard. Après quelques minutes de flottement, elle finit par entrer dans une boutique de friandises. Ils étaient nombreux à soupirer devant un comptoir présentant une montagne de bonbons roses et rouges, plus sucrés que le sucre lui-même. Au fond, près d'un étal de pommes d'amour d'apparence et d'odeur succulentes, se trouvait la réplique exacte de la maison en pain d'épices du fameux conte moldu, Hansel et Gretel, que sa mère Hellic lui lisait quand elle était petite. La jeune Rosidae se sentit inexorablement attirée par la miniature comestible. Elle s'en approcha discrètement, lançant des regards suspicieux à tous ceux qui l'entouraient tant elle était stressée à l'idée que quelqu'un s'en emparât avant elle. Finalement, elle mit la main dessus assez rapidement et porta le gâteau bien haut, tel un trophée. Un fin sourire se dessina sur son visage, et c'est guillerette qu'elle avança à la caisse. Lorsqu'elle sortit de la boutique avec la maison en pain d'épices dans les bras - plus imposante que ses livres de Divination empilés, elle ne put s'empêcher de passer son doigt au travers d'une des fenêtres en sucre, avant de le porter à ses lèvres rosies. Prise d'une bonne humeur soudaine, elle dévala la rue, se cognant de temps à autre dans des passants puisque son champ de vision s'était trouvé rétréci à cause de son colis.

Après cinq minutes de marche, concentrée sur ses pas, elle parvint dans un coin peu fréquenté de Pré-Au-Lard, et pourtant pas si éloigné des Trois Balais. C'est avec une incuriosité qui lui était propre qu'elle découvrit le gigantesque chapiteau, sis là comme s'il était tombé du ciel. D'ailleurs, Arsenic leva ses yeux vers les nuages de plus en plus épais. Avec un peu de chance, ils éviteraient la pluie. Elle reporta son attention sur la tente bien trop colorée lorsqu'un jeune homme en sortit, l'air hagard. Elle le vit caresser son poignet droit avec son autre main, dans un geste étonnamment transi. Des lettres ressortaient sur sa peau, comme marquées par le fer. Il s'éloigna avant même que la Serpentarde ait pu le saluer, tout en hurlant un prénom... certainement celui de sa femme. Comme un crabe, la vert et argent se glissa dans l'ouverture à moitié dissimulée par la toile fuchsia. Elle protégeait sa maison en pain d'épices comme s'il avait s'agit de son nourrisson. Elle mit un certain temps avant de s’habituer à l'obscurité ambiante, pas si différente de celle des cachots de Poudlard. //

** Que... quel mauvais goût ! **

// Elle s'approcha du seul sofa - en peau de zèbre apparemment - et y déposa délicatement son énorme gâteau afin de pouvoir se mouvoir plus librement. Elle fit rapidement le tour de la tente, pas bien plus grande qu'une salle de classe. La toile extérieure avait beau être d'un rose éclatant, l'intérieur se cantonnait au blanc cassé. Heureusement du reste ; il était déjà assez difficile de distinguer quoique ce soit, alors si les pans de toile avaient été noirs... Trois bougies étaient disposées sans logique (côte à côte en fait, alors qu'il aurait été bien plus malin de les disperser) sur une table recouverte d'un drap en dentelle bleue. Partout des tapis se bataillaient l'espace, plus hideux les uns que les autres. Certains représentaient des têtes de gobelins, d'autres des paysages lunaires. Arsenic n'était peut-être pas toujours raisonnée mais elle savait encore qu'ici se tenait le plus grand chaos décoratif qui soit !

Tandis qu'elle tâtait le tissu étrange d'un énorme coussin posé devant la table, une silhouette se détacha de la cloison. La jeune Rosidae eut un léger sursaut, elle ne l'avait pas remarqué jusqu'ici. Une femme à l'allure... particulière disons, lui offrit un sourire digne d'une publicité dentaire. //

- Bienvenue jeune demoiselle. Es-tu ici pour trouver le grand amour ?

- Je suis plutôt en quête d'un nouvel elfe de maison pour tout vous dire...

- Si oui, sache que mes pouvoirs peuvent t'aider à ouvrir ton cœur...

- ... parce que Ronder, Ganfer ou quel que soit son nom est incapable...

- ... et que grâce à eux, plus jamais tu ne seras seule.

- ... de tresser mes cheveux sans en arracher.

// Les deux partirent dans des explications improbables sur ce que signifiait le mot amour et sur le manque d'obéissance d'une créature immonde appelée elfe. Chacune n'écoutait que son propre flot de paroles, ignorant totalement l'autre. Comme par magie de narrateur (hehe), elles stoppèrent leur monologue en même temps. Elles se jaugèrent quelques secondes. Puis, la gitane s'assit sur un coussin semblable à celui qu'Arsenic avait devant elle. //

- Tu ne sembles pas très réceptive, jeune fille.

- Peut-être est-ce parce que vous avez peu d'éloquence, vieille fille.

// La Serpentarde dégaina son habituel sourire exempt de sentiment et replaça sa tresse derrière son épaule droite. Elle posa son regard sur les grandes robes de l'inconnue, puis remonta vers son visage. Elle ressemblait à ces charlatans instables qui vendaient de la pacotille dans tous les villages qu'ils traversaient. La septième année releva un sourcil, signe de sa méfiance. Suspicion qui ne se trouva qu'accentuée lorsque la nomade-caméléon avança vers le canapé rayé de blanc et de noir, où se trouvait la maison en pain d'épices. Arsenic Rosidae, prise d'un non-partage plus puissant que celui de la fée Morgane, cria brusquement et bondit vers son aimé gâteau. Elle le prit contre elle, jeta un regard plein de défiance à la gitane et sortit du chapiteau, sur ses gardes. Quiconque oserait poser ne serait-ce que l'auriculaire sur sa montagne de sucreries assemblées subirait ses foudres ! //


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Dim. 26 Fév 2012, 19:03) ; édité 4 fois

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ArtemisChasseresse

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 21 Fév 2012, 11:16  Répondre en citant

// Artemis sortit de Poudlard en ayant l'impression de s'être libérée d'un grand poids. Elle voulut faire voler ses cheveux, juste pour l'effet (car si ce n'était pas le cas des filles, elle se faisait tout de même apprécier par les garçons), mais se retint quand elle sentit l'air frais passer dans son cou. Elle frissonna et resserra son écharpe autour de sa nuque, pensant toujours qu'il faisait trop froid. Cependant, c'était plutôt agréable. C'était la Saint Valentin; il faisait froid; les odeurs de chocolat et autres étaient dans l'air; et Artemis se sentait bien plus légère que d'habitude. Elle sourit et se dirigea vers une boutique de friandises.

Les bonbons étaient sa passion, elle ne s'en lassait jamais et pouvait en manger trois tonnes sans problème et sans gain de poids. Elle regarda autour d'elle, observant les gens qui pouffaient de rire, s'embrassaient, ou mangeaient. Elle secoua la tête d'un air méprisant, se sentant un peu stupide, car elle allait sûrement faire de même.
Elle avança nonchalamment vers le comptoir et posa le doigt sur un bonbon. Elle fit non de la tête et se tourna vers un autre type bonbon. //

- Puis-je vous aider, jeune fille ?

// Une bonne femme lui souriait. Artemis lui retourna son sourire-froid comme de la glace. //

- Non, merci.

// La Serdaigle se décida finalement sur un bonbon qui changeait de goût en fonction de son humeur et qui ne fondait jamais. Elle le paya, le mit dans sa bouche, et sortit du magasin avec un air hautain. Elle se promena, s'ennuyant quelque peu. Elle n'avait rien à faire... //

** Oh ? C'est quoi, cette tente ? **

// Son bonbon prit le goût d'épices exotiques. //

** Ha ha. Un bonbon qui voit le futur, c'est amusant, ça. **

// Quoi qu'il en était, son esprit curieux ne résista pas à la tentation et elle se glissa dans la tente. //

- Ah... cherches-tu l'amour, jeune fille ?

// Elle sursauta. La tente était mal éclairée par seulement une lampe à huile posée sur une table recouverte d'un nappe en soie. Une vieille dame était assise derrière la table ou était posée une boule de cristal. //

- Cherches-tu l'amour ? répéta-t-elle.

// Artemis se composa et fit d'une voix froide : //

- Non, nullement. Je n'aime personne.

- Ahahaha... c'est amusant, j'en ai rencontré des comme toi... pas beaucoup, mais quelques uns... au cœur trop congelé pour aimer... déjà las de la vie... mais jamais aussi jeunes, jamais aussi jeunes... La vieille dame avait l'air étonnée, mais elle ne disait que des choses qu'Artemis ne savait déjà. Elle savait très bien qu'elle était aussi glaciale que la banquise et ce n'était pas cette vieille chouette hideuse qui allait lui enlever sa carapace. Veux-tu t'asseoir ?

- Non, fit Artemis indifféremment.

- S'il te plaît... je ne demande aucun paiement à part quelques Myrins... ne veux-tu vraiment pas t'asseoir ?

- J'ai pensé avoir répondu non, dit Artemis d'une voix dangereuse. Je vais m'en aller gentiment, maintenant, sans que vous me fassiez quoi que ce soit.

// Elle se dirigea vers la sortie, mais les mots de la vieille dame l'arrêtèrent. //

- J'ai connu ton père ! cria-t-elle d'une voix rauque.

// Artemis se figea et se retourna lentement. //

- Comment avez-vous connu mon père ?

- Ah, maintenant, tu es intéressée ? Alors viens t'asseoir...

// La jeune fille obtempéra en hésitant, puis répéta sa question. //

- Que savez-vous de mon père ?

- Ah ! fit la vieille dame en prenant la main d'Artemis. C'était un bel homme... tellement beau... mais cruel, si cruel... il a refusé de se laisser envoûter... tu lui ressembles tellement...

// Artemis fut soudainement en proie à une douleur au poignet. Elle arracha sa main et se leva. Parmi les rires de la dame, elle regarda son poignet rougi. //

** C'était du bluff. ** réalisa-t-elle avec chagrin. ** Elle ne connaît rien de mon père. **

- Mi... ra... belle... murmura-t-elle, regardant intensément les lettres rouges de sang.

// Emplie de rage face au mensonges de la vieille gitane, elle hurla : //

- Que m'avez vous fait, espèce de harpie putride ?!

- Oh, que d'insultes... pas d'amour pour toi, tu n'auras jamais assez de cœur... mais peut-être une amitié, oui...

- Je n'ai pas besoin d'amis, cracha-t-elle, la voix tremblante de colère.

- Tu verras...

// Soudainement, Artemis sentit sa colère partir. Le visage de sa camarade lui apparut à l'esprit. Et elle ressentait quelque chose... De l'affection ? Soudainement, elle pensait à Mirabelle non comme une ennuyante camarade de Serdaigle, mais plutôt comme quelqu'un qui avait été là toute sa vie, quelqu'un à qui elle pouvait faire une confiance absolue. Elle adorait Mirabelle, la considérait comme une sœur... elle tourna des yeux effrayés et stupéfaits vers la vieille dame et sortit en titubant de la tente. //


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Jeu. 23 Fév 2012, 13:49) ; édité 2 fois

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JijoGeeketteHimeSama

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 21 Fév 2012, 16:38  Répondre en citant

// Jijo suivait toujours l'attroupement, légèrement en retrait. Ce dit groupe était d'ailleurs de plus en plus bruyant, au fur et à mesure qu'il entrait à Pré-au-Lard.
Ce village était d'ailleurs rempli de monde. Des célibataires, des amoureux, ou tout simplement de petits curieux. Tous vagabondaient de boutiques en boutique, entrant et ressortant avec un amas de sacs tous plus chargés les un que les autres.
Décidément, ce jour était une fête extrêmement commerciale...
Jijo lâche un soupir, l'air passablement ennuyée, et en passant devant les 3 Balais, un petit Cupidon retint son attention, parlant d'une voix assez monotone. //

- Bonjour les amoureux ! Regardez donc ce qu'ont préparé les marchands ! Les vitrines sont colorées de rouge et de rose, des cœurs enchantés volettent dans les boutiques, des anges ensorcelés récitent des poèmes d'amour à qui veut bien les écouter et des pommes d'amour se vendent dans l'échoppe ci-dessous ! Faites plaisir à votre moitié, et offrez-lui un joli collier, une maison en meringue rose ou un bouquet de fleurs si vous êtes sur la paille. Mais surtout, surtout... Ne passez pas à côté de l'attraction du jour !

// Étrangement, ce petit Cupidon l'amusait, et allez savoir pourquoi. Elle ne trouvait pas particulièrement joli le rose et le rouge qui décoraient les boutiques, lui donnant plutôt l'impression d'être étouffée. Elle n'appréciait pas non plus les poèmes d'amour, les trouvant ennuyants, et lassants. Autour d'elle, elle voyait les gens s'intéresser à "l'attraction du jour", et Jijo les regardait, complètement désespérée par tant de mièvrerie. //

- Vous apercevez ce drôle de chapiteau sur ma droite ? Voyez comme sa toile attire l’œil... intriguant n'est-ce pas ? Je vous invite à y entrer, on dit que la gitane qui s'y trouve fait des miracles ! Surtout pour les cœurs solitaires... Vous voulez plus de détails ? Bien. Alors voilà...

// Elle avait à peine regardé le chapiteau, s'étant déjà déconnectée. Franchement. Il ne manquait plus que ça, une gitane qui fait des miracles ! Certes, elle était sorcière, et rien ne l'étonnait plus, mais parler de miracle lui faisait plutôt penser aux diseuses de Bonne Aventure moldues. Elle passa une main dans ses longs cheveux, et s'apprêta à partir. //

- On raconte que quiconque entre ici, ressort avec un nom gravé dans la peau. Un nom qui résonne, un nom qui attire. Mais impossible de savoir ce que fait la gitane, cela dépendrait de la personne concernée. Donc... Ce nom nous appelle, et ce nom a un visage. En fait... on tomberait amoureux de l'individu dont le nom est inscrit sur notre main !

// Elle s'arrêta de nouveau et se retourna vers le chapiteau, ses cheveux volants derrière elle, en scrutant les entrées et sorties. Jijo remarqua que les gens qui sortaient avaient un air un peu perdu, que certains avaient en effet des écritures sur le poignet, et elle se dit que si elle voulait trouver mieux que Loic Adcock (son boulet de fardeau), il faudrait qu'elle tente ne serait-ce qu'une seule fois de chercher un amour.
Elle fit donc la queue pour entrer dans ce chapiteau, et quelques minutes qui lui parurent des heures, la jeune Kazama put entrer.
Un premier coup d'œil lui fit tout de suite penser qu'elle devrait partir au plus vite, si elle ne voulait pas se faire avoir, comme tous les autres pigeons passés avant elle. En effet, des bocaux plus qu'étranges étaient disposés sur une étagère... On aurait dit des organes, et il lui avait même semblé apercevoir un bout de coeur. Puis, les rideaux d'un mauve très foncé lui donnait l'impression d'être tombé dans un piège, dont elle ne ressortirait jamais. Si elle s'en sortait, ce serait probablement avec beaucoup de dommages, moraux, comme physiques. Jijo frissonna, et se reprit, car elle n'avait rien à craindre.

Soudainement, elle vit les rideaux s'écarter, et elle put décerner l'ombre d'une femme, plutôt âgée, assise à une table. Elle s'approcha, et vit à quelle point la gitane était vieille. L'odeur qui s'en dégagea était proche de celle de la putréfaction, et ce malgré la tonne de parfum que la saltimbanque avait utilisée pour masquer cette infection. Jijo fronça légèrement le nez, et la regarda droit dans les yeux, attendant une quelconque réaction de sa part. Celle-ci bougea lentement le bras, lui faisant signe de s'asseoir. Compte-tenu de son éducation, la jeune femme ne put qu'accepter, surtout que cela pourrait passer pour un signe de lâcheté de sa part de ne pas vouloir approcher une vieille femme. //

- Pourquoi es-tu ici, belle demoiselle?


- Pourquoi êtes-vous là, gitane?

// Et voilà, il avait fallu qu'elle oublie ses bonnes manières. Mais elle ne supportait pas de voir cette femme qu'elle ne connaissait pas s'adresser à elle telle une amie, en la tutoyant. Elle serra les poids sous la table, mais fit un sourire forcé. //

- Moi, je suis là parce des gens comme toi on besoin de moi.

** Moi, avoir besoin d'elle? Mais pour qui elle se prend? Je n'ai besoin de personne, et encore moi d'un cadavre ambulant ! **

- Peut-être espère tu trouver mieux que Mr Adcock? Peut-être espères-tu trouver le véritable amour?

// Elle avait en partie raison. Jijo cherchait en effet à évincer Loic de sa vie, mais en aucun cas trouver le véritable amour. Non, tout ce qu'elle voulait, c'était voir à quoi ressemblait un simple amour. Pas le "grand" amour. Elle ne le trouverait probablement jamais,et si un jour elle le trouvait, il ne serait jamais accepté par son père. //

- Regarde dans cette boule de Cristal, mon enfant.


- Avant que vous puissiez continuer vos manigances, je vous ferais remarquer que je ne suis ni votre "enfant", ni votre amie, alors épargnez-moi vos formules d'amitié.

- Je comprends. Je pensais percer votre façade, apparemment bien solide...

// Jijo bouillait intérieurement, mais consentit à regarder dans la boule de cristal. Elle ne voyait rien de plus qu'une stupide fumée tourbillonnant dans tous les sens, sans grande signification. Elle entendit vaguement la gitane lui poser une question, mais trop obnubilée par la sphère, elle ne répondit pas, son cerveau ayant peine à enregistrer les informations ne venant pas de la boule. Elle vit alors la fumée tourbillonner au ralenti, et Jijo distingua des formes... Cela ressemblait à des yeux. Des yeux, bleus, de femmes. Puis une bouche apparut, un nez, et finalement des cheveux blonds. Ce visage lui ressemblait étrangement, et pourtant était différent du sien. Il paraissait plus coloré, plus joyeux et la personne semblait à peine plus âgée qu'elle...

Jijo ne pouvait plus décrocher ses yeux du visage qui était face à elle. Elle avait beau commander à son corps de bouger, le visage de la jeune femme occupait complètement son esprit, et elle sentait que ce faciès ce gravait peu à peu dans sa mémoire, ne voulant plus partir. Puis soudainement, se fit ressentir une douleur lancinante sur son poignet, comme si l'on écrivait avec du fer chauffé à blanc dessus. Elle se retint de crier; mais la douleur fut telle, qu'elle décrocha son regard de la jeune femme, et revint à la réalité. En face d'elle, la gitane, souriait, et à son poignet était inscrit un prénom.. La jeune Serpentarde tentai de parler de manière posée. //

- Que m'avez-vous fait? Pourquoi avez-vous inscrit un nom sur nom poignet? Comment avez-vous osé me toucher ?


// La gitane ne bougeait pas, et donnait l'impression qu'elle était totalement innocente. //

- Je n'ai rien fait, jeune demoiselle. C'est vous, et vous seule qui avez écrit ce prénom. Vous avez vu quelque chose dans la boule, n'est-ce pas? Je vous ai regardé, et pas une seule fois vous n'avez bougé, ni même cligner des yeux. Et ce qui a pris vos pensées, votre cœur l'a écrit pour vous...

// Jijo tremblait. Au fur et à mesure, elle se souvenait, de ce qu'elle avait vu. Une femme, qui maintenant était ce qui comptait le plus à ses yeux, sans savoir pourquoi.
Elle fixa le nom, qui avait une consonance qui lui était si familière. Elle le prononça à haute voix, d'une voix troublée. //

- Keiru....


// Consonance japonaise. La vieille femme sourit, Jijo' la regarda, et lui lança un regard noir, essayant de garder le peu de dignité qu'elle lui restait. Elle tenta de se reprendre, et au bout de quelques minutes, cacha de nouveau ses sentiments derrière une façade, qui , elle espérait, ne tomberais pas de sitôt. Elle regarda la gitane, hautaine, avant de dire merci d'un ton froid, et distant. //

- Bonne Saint Valentin, miss Kazama.


// Elle ne se retourna pas, et sortit de la tente. Elle retrouva l'air frais, mais, étrangement, les couleurs roses, rouges, ne la gênaient plus. Elle ferma les yeux, pensant aux fauteuils si accueillants de sa salle commune, mais , sans qu'elle sache pourquoi, ce fut le visage de la dite Keiru qui apparu dans ses pensées. Elle secoua la tête, négativement, et se remis en marche, ses pieds la guidant, l'esprit totalement déboussolé. //


Couleurs utilisées dans ce message : #FF1493, darkred, #228B22
Mirabelle

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 22 Fév 2012, 19:51  Répondre en citant

// Après quelques minutes de marche, le village apparut aux yeux de Mirabelle. Elle fut émerveillée du changement qui avait métamorphosé Pré-au-Lard pour un jour. Les couleurs roses et rouges dominaient grâce à leur signification en ce jour de saint-Valentin. La fête des amoureux ne laissait pas les commerçants indifférents : Qu'importe l'endroit où Mirabelle posait les yeux, des coeurs et des formes volaient. Une foie arrivée à destination, la Serdaigle ne pouvait s'empêcher de sourire. Partout, des cupidons miniatures volaient en secouant leurs ailes blanches et en tirant de petites flèches qui disparaissaient en fumée, des coeurs et des roses accompagnées de leurs pétales étaient collées sur toutes les vitrines. Mirabelle fit le tour du village s'en même se rendre compte du temps qui passait. Devant la porte d'Honeydukes, un petit ange en sucre d'orge l'invitait à aller dans le magasin, tandis que devant l'entrée de Zonko, le même ange explosait en des dizaines de petits confettis rouges qui s'éloignaient avec le vent. A travers la vitrine des 3 balais, la Serdaigle aperçut des amoureux se partageant un dessert en tête à tête ou même des célibataires qui buvaient des bièrraubeurre colorées pour l'occasion. Malgré la petite déception d'être seule que Mirabelle avait enfouit au fond d'elle, la Serdaigle était totalement heureuse face à tant de joie et de bonheur. L'air qu'elle respirait était pur et le fait d'être au milieu de toutes ces personnes qui célébraient l'amour la comblait. Elle marcha encore un peu quand un groupe d'élève retint son attention. Un petit cupidon s'adressait à toute l'assemblée. //

- Bonjour les amoureux ! Regardez donc ce qu'ont préparé les marchands ! Les vitrines sont colorées de rouge et de rose, des cœurs enchantés volettent dans les boutiques, des anges ensorcelés récitent des poèmes d'amour à qui veut bien les écouter et des pommes d'amour se vendent dans l'échoppe ci-dessous ! Faites plaisir à votre moitié, et offrez-lui un joli collier, une maison en meringue rose ou un bouquet de fleurs si vous êtes sur la paille. Mais surtout, surtout... Ne passez pas à côté de l'attraction du jour !

// L'attraction du jour ? La curiosité de Mirabelle s'éveilla et elle s'approcha encore de quelques pas pour satisfaire sa soif d'informations. Pourtant, elle n'avait pas entendue parler d'attractions depuis son arrivée. //

- Vous apercevez ce drôle de chapiteau sur ma droite ? Voyez comme sa toile attire l’œil... intriguant n'est-ce pas ? Je vous invite à y entrer, on dit que la gitane qui s'y trouve fait des miracles ! Surtout pour les cœurs solitaires... Vous voulez plus de détails ? Bien. Alors voilà...

// Pendant que le petit ange parlait, la Serdaigle tourna la tête vers l'endroit qu'il avait désigné du bout de sa flèche. Un chapiteau de taille respectable s'y trouvait, et Mirabelle s'étonne de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Ses rayures rouges et blanches étant pourtant assez voyantes. A son sommet se trouvait même un petit drapeau avec un coeur peint dessus. //

- On raconte que quiconque entre ici, ressort avec un nom gravé dans la peau. Un nom qui résonne, un nom qui attire. Mais impossible de savoir ce que fait la gitane, cela dépendrait de la personne concernée. Donc... Ce nom nous appelle, et ce nom a un visage. En fait... on tomberait amoureux de l'individu dont le nom est inscrit sur notre main !

// Le coeur de Mirabelle se mit à battre plus fort. Trouvera t-elle enfin l'amour qu'elle cherchait depuis longtemps ? Ou bien n'étais-ce qu'une stupide publicité mensongère comme tant d'autres ? Tandis que le groupe se dispersait, la Serdaigle se dirigea discrètement vers le chapiteau. A son grand étonnement, il n'y avait qu'une personne qui faisait la file et cette personne était entrée pendant que Mirabelle approchait. Elle se retrouvait donc seule à attendre son tour. Elle patientait depuis quelques secondes à peine lorsque les rideaux s'écartèrent comme pour l'inviter à entrer. Avec une pointe d'hésitation, Mirabelle pénétra à l'intérieur de la tente...

L'obscurité fut saisissante, si bien que la Serdaigle dut s'arrêter quelques secondes pour laisser le temps à ses yeux de s'y habituer. Comme si l'endroit avait deviné sa pensée, une bougie s'alluma. Mirabelle pu contempler l'intérieur du chapiteau à son aise. Sa première constatation fut que la tente était vide. Elle avait beau regarder partout, aucune gitane, comme l'avait dit le Cupidon de Pré-au-Lard, ne semblait s'y trouver. Au milieu de la pièce se trouvait une table, basse et ronde, recouverte d'une lourde nappe rouge, ou peut-être mauve. Quelques autres bougies s'allumèrent une à une. Elles flottaient à quelques mètres au dessus de sa tête. Le tissus intérieur du chapiteau était brodé de coeurs et de cupidons. Une épaisse moquette recouvrait tout le sol et la lumière des bougies était trop faible pour éclairer toutes la pièce; des zones restaient dans l'ombre. Soudain, un énorme coussin apparut, invitant Mirabelle à s'assoir, mais celle-ci ne trouve pas le courage de s'exaucer. La chaleur ambiante commençait à l'étouffer et la Serdaigle hésitait à sortit quand une voix l'interpella : //

- Bonjour jeune fille.

// Mirabelle sursauta et se retourna. Une femme, d'un âge incertain, se trouvait de l'autre coté de la table. Une superposition de voiles et de tissus cachait son corps et son visage. Juste ses yeux, sombres, étaient visible. //

- Qui.. Qui êtes-vous ?

// La Serdaigle, effrayée, recula de quelques pas. L'odeur du parfum de la mystérieuse gitane, ça ne pouvait être qu'elle, était bien trop forte à son goût. Les yeux de l'inconnue semblait la sonder.//

- Qui je suis n'a aucune importance. Viens t'assoir.

// Une terreur profonde tordait le ventre de Mirabelle et lui nouait la gorge. Pourtant, comme hypnotisée, elle obéit. L'odeur du parfum de rose se fit plus fort encore, et la tête de l'élève commençait déjà à tourner. //

- Bien. Donne-moi ta main.

// Mirabelle regarda avec horreur son bras se tendre lentement et lutta pour arrêter ce mouvement. Elle voulut hurler à cette femme de la laisser partir mais aucun son ne franchit sa bouche. Elle avait la nausée, et commençait à suffoquer à cause de la chaleur et du parfum. Un frisson d'angoisse parcourut le corps de la jeune Serdaigle lorsque les doigts froid de la gitane touchèrent sa paume. Un gouffre sombre aspira l'esprit de Mirabelle qui s'écroula sur le sol, inerte.

Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulée lorsqu'elle se réveilla. Un légère nausée accompagnait les souvenirs récents qui encombraient sa mémoire. Sa main lui brûlait, et c'est avec peine qu'elle se redressa. Elle était encore sous la tente mais l’écœurante odeur de fleur avait disparut, heureusement. La voie de la gitane s'éleva de nulle part pour prononcer de dernière paroles lourdes de sens.//

- Tu as bien du mal, jeune Mirabelle, à accepter l'amour. Ton esprit n'y semble pas encore prêt mais je t'offre quand même un cadeau : l'amitié. Garde le bien, c'est un cadeau précieux.

// La voix s'éteignit dans l'air et Mirabelle ne savait plus trop où elle en était. Un nom palpitait sur son poignet et elle n'osait y poser les yeux. Elle sortit précipitamment de la tente, s'emmêlant dans les étoffes qui formaient sa paroi. Une fois dehors, elle savoura cette air si pur qui lui éclaira l'esprit et laissa les rayons du soleil caresser son visage. La Serdaigle leva le bras et vit le nom qui y était inscrit. Artemis. Maintenant, Mirabelle savait ce qu'elle devait faire. Un seul savoir coulait en elle, le reste de ses pensées s'était évanouit. Elle devait trouver Artemis. //


Couleurs utilisées dans ce message : #FF1493, #990099, #0023AE
Alek Petrov

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 23 Fév 2012, 12:06  Répondre en citant

// Les mains dans les poches et le regard vague, Alek Petrov atteignit le premier magasin de Pré-Au-Lard, métamorphosé en une maison de poupée grandeur nature. Il réprima une moue de dégoût et passa son chemin. Tant d'élèves sautillaient d’excitation autour de lui qu'il manqua d'en heurter plusieurs. Il suivit un chemin imaginaire au travers des rues du village, évitant le plus possible les attroupements de femmes hystériques plantées devant des vitrines d'un rose à rendre malade. Le vent soufflait fort, si fort qu'il n'était pas rare de croiser des anges ou des cœurs enchantés arrachés avec force de leurs annonces publicitaires. La plupart des passants se dépêchaient d'entrer dans les boutiques afin d'éviter le courant glacial qui s’engouffrait de temps à autre entre les bâtisses, tel un esprit sournois. Habitué au froid puisque originaire d'Islande, il portait une simple chemise beige recouverte d'une légère veste d'un vert foncé, ainsi qu'un pantalon de la même couleur. Une écharpe cachait son cou découvert et par la même occasion sa double chaîne en argent.

Après plusieurs minutes de flânerie, il parvint là où il désirait : les Trois Balais! Le pub était bondé, bruyant aussi. Pas le moins du monde effrayé par la pagaille qui y régnait, Alek se fraya un chemin entre les couples, passa devant la cheminée à l'âtre ardent et se dirigea d'un pas assuré vers le comptoir. On lui proposa divers breuvages, il arrêta son choix sur un rhum groseille. La chope à la main, il alla se trouver une place près des fenêtres. Il s'assit à côté de deux bonnes femmes en pleine discussion. //

- Si si, je t'assure! C'était bien le Directeur de Poudlard!

- Ouuuh... mais qu'est-ce qu'il fichait ici?

- Apparemment, il aimerait prendre du bon temps dans les bars, ajouta la première, un peu plus discrètement cette fois.

// Le jeune homme n'en écouta pas plus; il connaissait déjà la moindre rumeur au sujet du Directeur. On allait même jusqu'à affirmer qu'il était en fait un barde d'une troupe connue, qui parfois partait en tournée! Ce qui, en un sens, aurait pu expliquer ses absences prolongées au château. Le cinquième année porta le rhum à ses lèvres, goûtant le liquide vivifiant avec un plaisir non dissimulé. Il porta son regard vers l'extérieur. Dehors, la foule poursuivait son avancée de boutique en boutique, vraisemblablement heureuse de dépenser autant d'argent. Subitement, une chevelure rouge apparut devant lui. Arsenic Rosidae était là elle aussi? Il ne s'y attendait vraiment pas... A deux reprises leur routes s'étaient croisées, et à chaque fois il s'était rendu compte de la nocuité de la demoiselle. Elle était dangereuse, méchante et complètement timbrée. Et pourtant, elle l'avait aidé à déconfire cette énorme acromantula dans la Forêt. Il l'observa un instant. Un sourire guilleret s'étendait sur son visage d'habitude si froid et ses yeux gris couvaient avec amour une énorme bâtisse en gâteau. Alek secoua la tête, il en fallait vraiment peu pour la rendre heureuse. Il la regarda s'éloigner de son pas si personnel, c'est-à-dire comme si elle était ivre, avant de décider qu'il était grand temps de marcher à son tour. Il avala d'un trait le rhum groseille qui subsistait, laissa quelques pièces sur la table et s'échappa du brouhaha.

Deux choix s'offraient à lui: soit il retournait sur ses pas, soit il empruntait le chemin qu'avait suivi sa condisciple de Serpentard. Alors qu'il pesait le pour et le contre de chaque possibilité, une voix velléitaire parvint jusqu'à ses oreilles. Il se hasarda vers l'origine du son (et par la même occasion optait sans le vouloir pour le deuxième choix). Un groupe de personnes était arrêté devant une boutique, dédiée à la Saint-Valentin au vu des marchandises qu'elle proposait, mais semblait plus intéressé par le ciel que la vitrine. Le Serpentard leva le menton à son tour et comprit ce qui les retenait: le plus laid Cupidon du monde délivrait un même refrain encore et encore. Alek n'en capta qu'un morceau et c'était bien suffisant. //

- Vous apercevez ce drôle de chapiteau sur ma droite ? Voyez comme sa toile attire l’œil... intriguant n'est-ce pas ? Je vous invite à y entrer, on dit que la gitane qui s'y trouve fait des miracles ! Surtout pour les cœurs solitaires... Vous voulez plus de détails ? Bien. Alors voilà...

// Il s'éloigna vite, tenté tout de même de lui lancer un sortilège de mutisme. Et sans le vouloir, il prit la direction dudit chapiteau tandis que les paroles atones de l'ange de l'amour s'écoulaient toujours. //

- [...] a un visage. En fait... on tomberait amoureux de l'individu dont le nom est inscrit sur notre main !

** Bah tiens, autant boire un philtre d'amour! **

// Alors qu'il laissait ses pensées s'évader, il tomba nez-à-nez avec une jeune fille, élève à Poudlard apparemment, à l'air ahuri. Il lui fit un signe de la main mais n'obtint aucune réponse. Elle s'enfuit avant qu'il n'ait pu lui parler. Alors qu'il s'étonnait de ce comportement, il remarqua qu'il était arrivé devant le chapiteau que le Cupidon s'évertuait de louer. Les toiles étaient vraiment trop... roses. Avant même qu'une alarme ne résonnât dans sa tête pour le prévenir du danger, son côté aventureux et curieux prit le dessus et il passa la porte de tissu.

Il resta ébahi devant le spectacle qui s'offrait à lui. La tente renfermait une véritable forêt! Une herbe grasse et haute servait de sol, des buissons drus encadraient le cœur du lieu et un véritable bassin se trouvait au centre du chapiteau. Alek s'en approcha et s'accroupit devant. Il plongea sa main dans l'eau froide, étonné qu'elle fût réelle. //

- Effectivement, l'eau qui se languit ici est authentique ; bien plus véritable que votre refus d'aimer.

// Le jeune homme releva la tête brusquement, secouant ses cheveux châtains-blonds. Une femme à l'allure de gitane l'observait depuis l'autre "rive" du bassin. De belles boucles noires encadraient un visage marqué par le soleil, pourtant peu présent en cette période de l'année, et deux yeux d'un gris perçant se moquaient de lui. Elle lui tourna le dos et s'enfonça un peu plus dans les tréfonds du chapiteau, comme s'il avait subi un sort d'extension indétectable. Il vit disparaitre ses habits colorés dans l'ombre, et se releva complètement. Le bassin était bien éclairé mais il était impossible de détecter la source de lumière. Il contourna l'eau presque à tâtons, la femme ne semblait pas revenir. Était-ce une invitation à la suivre? Il expira bruyamment avant de s'enfoncer à son tour dans la pénombre.

Seulement deux secondes plus tard et un pas en avant, il fut violemment aveuglé. On le tira en avant, l'assit de force sur ce qui lui sembla être une chaise banale, pétrifia avec le maléfice du saucisson, remonta sa manche et... //

- Il n'y a rien de plus douloureux que l'amour.

// Une sorte d'épingle pénétra sa peau et il hurla sa souffrance. Sa vue revenait peu à peu mais pas assez vite à son goût. Comment avait-il pu se laisser berner aussi facilement? Et surtout, quel sort avait lancé cette folle pour l'aveugler de la sorte? Et maintenant il se trouvait incapable de bouger, hormis ses yeux aveugles. Génial. La gitane semblait s'appliquer à lui graver des lettres sur sa main droite et plus elle prenait son temps, plus Alek souffrait. Finalement, il sombra dans un état d'inconscience momentané.

Ses yeux d'un bleu grisâtre s'ouvrèrent difficilement, ses paupières semblaient lourdes. Il tâtonna autour de lui et releva son torse. Devant lui, un bassin rayonnait, comme illuminé par une magie inaccessible. Il gisait sur l'herbe et, au-dessus de lui, s'étendait une toile. //

- Quel drôle de paysage.

// Il se mit sur ses deux jambes, frotta ses vêtements froissés et se questionna. Il lui revint qu'il était entré dans un étrange chapiteau mais après... Mystère. Sa nuque était endolorie, il craqua ses os pour en libérer l'azote. Plus détendu, il prit conscience de la douleur lancinante qui émanait de son poignet droit. Il porta sa main à son visage et fut choqué d'y trouver une espèce de tatouage. Sept lettres étaient incrustées jusque dans sa chair désormais rouge et brûlante. //

- N... A... R... I... W... E... N... lut-il, la langue meurtrie.

// A peine eut-il prononcé ces lettres qu'une migraine atroce le prit. Il secoua sa tête à plusieurs reprises, tentant vainement d'atténuer la douleur. Et d'un coup d'un seul, la souffrance disparut. A la place, un sentiment qu'il n'avait jamais éprouvé lui enserra la poitrine. Il aimait Nariwen! Il en était plus que persuadé et il devait la trouver le plus vite possible pour le lui prouver. Et dans un élan fougueux, il sortit de la tente. //


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Joueur


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Maison : Poufsouffle
Poudlard : 5e année
MessageDate du message: Dim. 26 Fév 2012, 18:25  Répondre en citant

// Darren se promenait dans les rues de pré-au-lard un peu en retrait des autres élèves. Se rendant à la poste comme il l‘avait prévu, il passa devant une étrange tente qui semblait l’inviter à entrer. Obnubilé par cette toile pourpre dressée en plein milieu de la rue, Darren n’avait plus d’yeux que pour elle. Lentement, il se dirigea vers elle. Darren était curieux de nature, et ne pas savoir ce qui se cachait de l’autre coté du drap lui était insupportable. D’un pas téméraire, il se décida à passer le seuil. L’intérieur était sombre, et une forte odeur d’encens flottait dans l’air. Diverses étagères parsemaient les pourtours de la tente, recouvertes d’objets insolites et disparates. //

- Non non non. Hooo mon pauvre garçon, comment as-tu pu en arriver là ?

- Je euh…

// Intimidé, Darren fit instinctivement mine de partir. Après, avoir effectué un volte-face, il se mit à chercher la sortie dans les plis et replis de la toile. Enfin, le tissu sembla prompt à s’écarte. Darren passa précipitamment par l’ouverture pour sortir de cette maudite tente. //

- Que… quoi ?

// Ne comprenant rien à ce qui lui était arrivé, Darren fut forcé de constater qu’il se trouvait toujours dans la tente, et qu’alors qu’il lui tournait le dos il y a quelques seconde, la vielle gitane se tenait devant lui, assise derrière son lourd bureau de bois sculpté. //

- Pourquoi diable es-tu si pressé ? Viens t’assoir devant moi. Ne t’inquiète pas, je n’ai pas l’intention de te manger. Ou du moins, pas tout de suite…. Gyahahaha. Non, je plaisante bien sûre.

// Darren s’approcha lentement du siège en velours rouge que lui avait désigné la gitane et s’y assis. Il était moelleux sans pour autant qu’on s’y enfonce, conçu pour qu’on s’y sente bien dès le premier abord. Bien installé, Darren se décida enfin à poser son regard sur la vielle dame pour la scruter plus en détail. Elle avait de petits yeux foncés, brillants et rieurs. Son visage était marqué par le temps et ses longs cheveux blancs étaient attachés en chignon. Ses vielles mains portaient des taches de vieillesse mais semblaient avoir été traitée avec la plus grande attention. Sur ses doigts, trônaient de lourdes bagues d’or, d’argent, de rubis et d’émeraude. //

- Tu n’es pas très bavard dis moi.

- Désolé, c’est que…

- Tatatata, n’en dis pas plus, tend moi plutôt tes mains mon petit.

// A ces mots, bien qu’encore un peu méfiant, Darren s’exécuta. Au contacte des mains de la vielles dame, Darren fut parcourut de frissons et de la sensation étrange qu’on lisait en lui comme dans un livre ouvert. //

- Mais que diable t’es il arrivé ? Hooo non, je crains ne rien pouvoir faire pour toi…

// Sur ces dernier mots, sans lui laisser terminer sa phrase, Darren quitta son siège tout en lâchant les mains de la dame et se dirigea vers la sortie, encore troublé par l’étrange phénomène qui venait de se produire. Il marcha vers la raie de lumière qui passait à travers le tissus et qui, cette fois, lui apparaissait bien clairement. Cet endroit était vraiment trop étrange, cette sensation, cette odeur qui emplissait la pièce en devenait dérangeante, et il n’était pas question qu’il reste une minute de plus sous cette tente. //

- Petit mal élevé, c’est comme ça qu’on t’a éduqué ? N’as-tu pas appris à écouter les gens jusqu’au bout avant de te lever grossièrement sans même dire au revoir ?! Je disais donc, je crains ne rien pouvoir faire pour toi, du moins, pas sous cette forme. Vois-tu mon garçon, il semblerait que ton cœur se soit figé dans le passé. Ne veux-tu donc pas y remédier ? Cette sensation de vide dans la poitrine, tu dois bien la connaitre, je peux t’aider, mais si tu penses que tu à mieux à faire, va-t-en.

// Darren hésita un instant. Mais… n’avait-elle pas raison au fond ? Le jeune sorcier avait souvent éprouvé cette sensation, si cette vielle dame avait des réponses, alors après tout, pourquoi s’en priver ? Qu’avait-il à perdre au fond ? Darren fit alors volte-face et retourna s’assoir en face de la gitane. //

- Tu prendras bien un chocolat chaud non ? Ca ne peut te faire que du bien par ce temps.

- Oh, non merci, je ne voudrai pas abuser de votre hospitalité.

- Ne dis pas de sottises, j’insiste.
Dapou ! Didi mastava.


// Darren regarda la vielle dame d’un air bizarre lorsqu’elle eut prononcé ces mots. Finalement, peut être était-elle vraiment folle. C’est alors qu’un petit singe affublé d’un petit gilet à rayures verticales blanches et noires et d’un petit nœud papillon noir fit son apparition, une bouilloire à la main. C’est avec surprise que Darren vit le petit singe s’approcher de lui et verser le contenu de la bouilloire dans la tasse qui se trouvait devant lui. //

- Il s’appelle Dapou, c’est mon compagnon de voyage. Crois moi, c’est peut être un petit singe, mais je n’ai jamais connu plus fidèle et attentionné ami.
Et surtout, ne lui fais pas de remarque sur son accoutrement. Il est un peu susceptible en ce qui concerne son nœud papillon. Chuchota-t-elle.
Gyahahahaha


// Darren ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire en coin vers le petit singe tout en portant la tasse à ses lèvres. Le chocolat était doux et intense à la fois. Chaque papille semblait s’en délecter a chaque fois qu’elle rentrait en contacte avec le divin liquide. //

- Pour briser ces chaines que tu as toi-même solidement fixé autour de ton cœur, il va te falloir retourner dans le passé. Dans quelques minutes, voir secondes, tu vas perdre quelques une de tes années vécues. Ne t’inquiète pas, elles te seront vite rendues. Profite de cette journée pour réparer ce qui a été brisé.

// Darren senti alors son corps être parcouru de fourmillements, des pieds, jusqu’à la tête. Ses mains semblaient se déformer et sa vision se troublait de plus en plus. Il eu l’impression de s’enfoncer lentement dans son siège, comme aspiré dans une autre dimension. Un voile noir fini par lui couvrir les yeux, avec qu’il ne chute dans le néant.
Lorsqu’il revint à lui, le jeune garçon semblait avoir perdu la mémoire des événements récent. //

- Haaa, 14 ans, quel bel âge. Allez, va-t-en donc petit polisson. Tu n’as rien à faire ici. Vas donc jouer ailleurs.

// Sur ces mots, un peu étourdi, Darren se leva de sa chaise et quitta la tente. Que diable faisait-il à l’intérieur ? Et pourquoi donc portait-il des vêtements si amples ? Avant qu’il eu commencé à chercher les réponses à ses questions, il ressentit une petite brûlure au poignet. Étrangement, celle-ci état plutôt agréable. Sur son poignet, était inscrit un nom. //

** Tamika… quel joli prénom. Celle qui le porte doit l’être tout au autant. **

// Encore étourdi par les événements précédant, et peut être plus encore par le nom gravé sur son poignet, Darren repartit à travers Pré-au-lard à la recherche de celle qui portait le doux prénom qui résonnait désormais dans sa tête. Le monde semblait plus beau et les rires des élèves envahissants les rues du petit village, semblaient emplir son cœur d’une étrange chaleur qu’il n’avait as ressentit depuis bien longtemps. //


Couleurs utilisées dans ce message : brown, #ff4500
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Keiru

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 27 Fév 2012, 15:46  Répondre en citant

// La rouge et or rejoint la troupe après être aller dire bonjour à une vielle connaissance.. Ils se dirigèrent vers une taverne à l'allure chaleureuse mais le groupe s'arrêta net, interpellé par les propos d'un chérubin coiffé d'un chapeau sorcier. //

- Bonjour les amoureux ! Regardez donc ce qu'ont préparé les marchands ! Les vitrines sont colorées de rouge et de rose, des cœurs enchantés volettent dans les boutiques, des anges ensorcelés récitent des poèmes d'amour à qui veut bien les écouter et des pommes d'amour se vendent dans l'échoppe ci-dessous ! Faites plaisir à votre moitié, et offrez-lui un joli collier, une maison en meringue rose ou un bouquet de fleurs si vous êtes sur la paille. Mais surtout, surtout... Ne passez pas à côté de l'attraction du jour !


// Ils lui jetèrent de drôles de regards, à la fois étonnés et amusés du peu d'éloquence que dégageait la créature. //

- Vous apercevez ce drôle de chapiteau sur ma droite ? Voyez comme sa toile attire l’œil... intriguant n'est-ce pas ? Je vous invite à y entrer, on dit que la gitane qui s'y trouve fait des miracles ! Surtout pour les cœurs solitaires... Vous voulez plus de détails ? Bien. Alors voilà...

// Les personnes s'approchaient, intriguées et la créature tira une flèche bidon et murmura : //

- On raconte que quiconque entre ici, ressort avec un nom gravé dans la peau. Un nom qui résonne, un nom qui attire. Mais impossible de savoir ce que fait la gitane, cela dépendrait de la personne concernée. Donc... Ce nom nous appelle, et ce nom a un visage. En fait... on tomberait amoureux de l'individu dont le nom est inscrit sur notre main !


// Le groupe grimaça à l'idée d'une telle chose et ils se regardèrent les uns les autres avant de pouffer de rire à cause de leurs visages qui fut plus drôles les uns que les autres après cela. //

- De toutes façons nous sommes tous déjà en couple.

- Tous ?

// Keiru se sentant un peu trop concernée, rougit bêtement. Elle ne voulait pas y aller, non, elle aimait quelqu'un secrètement et faire une telle chose risquerait de détruire cette relation qui se construisait peu à peu, comme un château, brique par brique... //

- Et Keiru alors ?

** Et m*rde.. **

- Ah mais c'est vrai ça !

// Illico, le groupe entoura la jeune fille, prenant chacun un bras et la poussant derrière. Elle le savait, elle n'avait plus le choix.. Elle ne se débattait même pas, histoire de ne pas éveiller de soupçons. Une fois proche du chapiteau, ils s'arrêtèrent et observait la rouge et or se diriger lentement vers l'entrée. Elle se retourna et ils l'observaient toujours d'un regard insistant. //

** Non mais franchement Simon, tu me la copieras celle là, flûte ! **

// Elle entra dans le chapiteau et à l'image de certaine tentes magiques dont le nom ne me reviens plus, il était.. extrêmement grand. Elle voyait autour d'elle des buissons. C'était un espèce de jardin.. Oui, c'était un labyrinthe! Généralement la jeune fille n'aimait pas ce genre de chose. Elle voulait alors ressortir et en se retournant elle vu les buissons se replier sur eux-même ne laissant plus apparaître la sortie. Elle s'engagea donc dans le labyrinthe décoré de cœur et de grenouilles. Des grenouilles ? Curieux comme idée. Elle suivit les cœurs car c'était logique.. C'est ainsi qu'après 20 minutes elle arriva devant un cœur géant, de papier. sans réfléchir elle passa à travers, en imaginant enfin trouver la sortie. //

- Ah Keiru ! Je vous attendais. dit une vielle gitane aux cheveux gris, assise sur une chaise à bascule.

- Hein ? Que.. quoi ? Comment connaissez-vous mon nom ? balbutia-t-elle.

- Seul Merlin le sait ! dit-elle en laissant un petit rire diabolique sortir de sa bouche repoussante et en agitant ses doigts crochus. Tiens, j'ai quelque chose pour toi, ajouta-t-elle en lui donnant un parchemin rose.

- M... Merci, dit Keiru. Bon bah au revoir hein !

// Le parchemin était très louche.. Il.. C'est comme si il lui brûlait les mains! Elle le mit vite fait dans sa sacoche sans même l'ouvrir et s'enfuit, repoussant un rideau à travers le quelle la clarté de la neige se laissé ressentir avec la lumière qui s'en dégageait. Ses amis étaient un peu plus loin, elle les repéra grâce à l'un deux qui, l'ayant vu sortir, agitait ses bras. Elle accourut au près d'eux. //

- Alors, ta main ?

- Je n'y pensais même plus.. ajouta-t-elle en ouvrant sa main devant elle.

// Au creux de celle-ci, il y avait un nom inscrit d'une jolie écriture italique.. //

- Jijo...


Couleurs utilisées dans ce message : #D10F7B, #CC0000, #FFD700, darkred, brown, olive
Cupidon

Personnage
Non Joueur





MessageDate du message: Lun. 27 Fév 2012, 21:03  Répondre en citant

      // Nous sommes réunis en ce jour et ce lieu, en la présence de Cupidon, de cette mystérieuse gitane et de ces quelques elfes de maison - et n'oublions pas l'assemblée, pour célébrer les unions de très jeunes âmes sœurs...



      ... REMBOBINAGE !


    Pré-Au-Lard subissait toujours l'ire du vent du Nord et les volets en bois battaient en rythme les bâtisses pittoresques du village. Quelques commerçants rentrèrent leurs marchandises au cas où la pluie viendrait leur rendre visite. Le pub Les Trois Balais servait désormais de refuge à grand nombre d'étudiants. Ils se regroupaient autour de breuvages plus ou moins conseillés en fonction de leur âge et papotaient sur la joie qu'ils ressentaient d'être libres pour la journée. La cheminée à foyer ouvert chauffait la salle du mieux qu'elle le pouvait et ses flammes redonnaient des couleurs aux quelques individus qui se pressaient devant. Il restait encore quelques heures avant le coucher du soleil, qui retardait de plus en plus comme le printemps approchait.

    Dehors, l'attraction du Cupidon doté de parole - et toujours aussi ridicule, n'était déjà plus populaire. Plus personne ne s'arrêtait devant, au grand dam de son instaurateur. En revanche, il n'était pas rare de croiser quelque jeune personne isolée, une lueur étrange dans le regard. Ce genre d'éclat qui laissait planer un doute quant à la vitalité mentale de l'individu. Et si vous cherchiez d'où provenaient tous ces gens, vous tombiez sur ce curieux chapiteau dont tout le monde vantait l'énigmatique influence sur les sentiments. La rumeur disait que des couples avaient éclos aussi rapidement qu'aisément dès lors que les deux partis étaient entrés dans la tente.

    Et près de la porte en toile fine, deux petits yeux jaunes - sans aucun doute capables d'hypnotiser le serpent Kaa lui-même (cf. Le Livre de la Jungle) - brillaient de malice. La gitane recula encore un peu plus dans l'ombre de son abri et, après avoir jeté des coups d’œil alentour, souleva les pans de sa robe jaune et rouge. Dévoilant de grandes chaussettes rayées de rose et de blanc, elle sortit sa baguette qui était glissée dans celle de droite. D'un puissant sortilège, elle plia le chapiteau et le rétrécit, le ramassa et le rangea dans sa poche. Et dans un éclat de rire terriblement assommant, elle disparut. Pouf. Plus rien.

    Par Merlin et la fée Morgane ! Qui étaient tous ces jeunes, errant dans les rues du village ? Tous avaient ce regard fou et dévoilaient sans gêne aucune leurs mains sur lesquelles des noms avaient été gravés. Ils étaient emplis d'un amour démentiel, presque menaçant. Et lorsqu'ils retrouvaient, hurlant leur bonheur, leur moitié, ils ne se privaient pas de prouver leur passion au travers de pratiques plus atypiques et colossales les unes que les autres. D'ailleurs, chers lecteurs, nous avions l'aubaine de pouvoir croiser un éléphant d'Asie couvert de peintures traditionnelles et monté par un couple expansif dans les ruelles de Pré-Au-Lard ! Quels autres phénomènes se dissimulaient derrière les vitrines de chaque boutique et dans chaque recoin des rues du village ? //

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