Hôpital Ste-Mangouste

[Yoshee]

//Mirabelle Lynch scrutait chaque trait du visage du Poufsouffle. C'était assez gênant pour Ronan, si timide. Après avoir regardé son visage, son corps, elle s'attarda sur sa plaie. Elle ne lui paraissait pas hideuse, puisqu'elle reste impassible face à la morsure. Ce n'était finalement pas si grave que ça, et la bête en question avait fait un travail "propre" si l'on pouvait dire cela comme ça. //

- J'attend ma maman, elle travaille ici. Excuse-moi mais.. Je ne me souviens plus de ton prénom..

//Rien de plus étonnant pour un élève sorcier d'une autre maison d'ignorer le nom d'un autre élève dans une autre maison, même s'ils étaient tous deux dans la même année scolaire. Ronan ne lui en voulut pas. Son prénom pouvait être difficile, et l'on ne peut retenir la totalité des noms de Poudlard. Ronan, lui, retenait assez facilement les noms. Il avait un peu hésite avec son nom de famille mais il était quasiment sûr que son prénom était Mirabelle. Mirabelle... Cela sonnait plutôt joli à l'oreille de Ronan. Cette fille devait être aussi tendre que le nom du fruit à goût délicat qu'elle portait fièrement. //

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Moi, je m'appelle Ronan Dragneel. Élève de Poufsouffle en cinquième année, tout comme moi ! Enchanté !

//Il s'arrêta une seconde, devant le fin visage de la Serdaigle. C'était sûrement la première fois qu'ils se rencontraient de manière directe. Les maisons restaient quand même distantes entre elles, même si elles mangeaient dans la même salle. Ronan continua de regarder Mirabelle. Elle semblait avoir à-peu-près le même âge que lui, à quelques mois près. Au moins, cette jeune fille n'était pas sans-coeur comme certains Serdaigle qu'il avaient connus. //

- Ta mère travaille ici ? Ouah ! Je ne savais pas... Moi l'hôpital me fatigue. Trop de gens, trop de bruits... Vivement que ma visite se termine. Tu es déjà venue à l'hôpital en tant que patiente ? Moi non, c'est la première fois. Je dois avouer que c'est assez angoissant.

[Mirabelle]

// Mirabelle osa enfin relever la tête quand le garçon lui répondit. Ses yeux verts l'intimidaient un petit peu, mais elle ne laissa rien parraître. Du moins, elle essaya. //

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Moi, je m'appelle Ronan Dragneel. Élève de Poufsouffle en cinquième année, tout comme moi ! Enchanté !

// Ronan Dragneel... ce nom lui rappelait vaguement quelque chose.. La Serdaigle avait surement dû l'entendre quelques pars, à Poudlard. En tout cas, elle fût soulagée de voir que le Pousouffle ne lui en voulait pas. Certaines personnes auraient pû le prendre mal, mais heureusement le Poufsouffle ne faisait pas partie de cette catégorie. La Bleu et Bronze sourit au garçon qui soudainement semblait la dévisager. Un pointe de rose teinta les joues de Mirabelle. Elle n'était pas dans la catégorie des << jolies filles >> de Poudlard et était toujours assez gênée quand quelqu'un la regardait avec insistance. Assez timide, la Serdaigle n'aimait pas trop se faire remarquer. //

- Ta mère travaille ici ? Ouah ! Je ne savais pas... Moi l'hôpital me fatigue. Trop de gens, trop de bruits... Vivement que ma visite se termine. Tu es déjà venue à l'hôpital en tant que patiente ? Moi non, c'est la première fois. Je dois avouer que c'est assez angoissant.

// Le garçon semblait avoir beaucoup de choses à dire. C'était plutôt une bonne chose car Mirabelle détestait ces moments de malaise qui arrive parfois lorsqu'on parle avec un inconnu et qu'aucun des deux n'a plus rien à dire. Enfin, maintenant Ronan n'était plus vraiment un inconnu. //

- Non, je ne suis jamais allée ici en tant que patiente. Je suis du genre à me faire plein de petites blessures, mais jamais des choses assez graves pour se rendre à l'hôpital. Tu n'as pas à t'inquiéter, ils vont seulement te mettre un peu de pommade et un bandage.

// Mirabelle sourit et trouvait ça assez drôle de rassurer le Poufsouffle. D'habitude, les garçons n'aiment pas trop montrer leur faiblesse, mais Ronan, malgré son allure, semblait être quelqu'un d'assez sensible. //

[Yoshee]

// Bien qu'assez bien musclé, Ronan n'était pas du type "gros lourd", prêt à tout pour attirer et séduire les filles qu'il voyait. Lui prônait plus la sensibilité. Bien sûr, c'était un garçon au fond. Il aimait les jeux de garçon, mais ne se retrouvait pas essentiellement dans la séduction un peu exagérée de certains élèves qu'il connaissait. Mirabelle lui semblait assez jolie, encore plus avec la teinte de rose qui tâcha son visage. Elle aussi semblait assez sensible. Elle ne devait pas être du genre des filles qui aiment être supérieures et hautaines. Une légère lumière filait entre les cheveux bruns de Mirabelle. Ronan en chercha l'origine. C'était la lueur de l'après-midi qui pénétrait dans la salle d'attente. Il remarqua même un rouge-gorge qui faisait un va-et-vient entre les toits des gratte-ciel.
Finalement, Ronan pensa que la présence de la jeune Serdaigle atténuait la persistance de l'angoisse hospitalière. Il était maintenant plus détendu, plus serein. C'était plutôt agréable. //

- Non, je ne suis jamais allée ici en tant que patiente. Je suis du genre à me faire plein de petites blessures, mais jamais des choses assez graves pour se rendre à l'hôpital. Tu n'as pas à t'inquiéter, ils vont seulement te mettre un peu de pommade et un bandage.

// Ces paroles eurent l'étrange effet d'apaiser encore plus le Poufsouffle. Il était vrai que sa morsure ne semblait pas vraiment grave. Elle était d'ailleurs propre, juste avec la trace de crocs bien plantés perpendiculairement par rapport la peau. Le sang qui s'en était échappé avait séché et il avait nettoyé sa plaie. Aucun risque d'infection, donc. //

- Tu as sûrement raison !

// Pendant qu'il parlait, Ronan regardait sa plaie. Elle attirait son regard. De toute évidence, elle allait bientôt être soignée. //

[Mirabelle]

//Les paroles qu'avait prononcée Mirabelle semblait avoir rassuré le jeune Poufsouffle, qui avait l'air un peu plus confiant que précédemment. il lui répondit d'ailleurs, tout en observant la plaie de sa main : //

- Tu as sûrement raison !

//La Bleu et Bronze sourit. Disait-il ça parce qu'elle était Serdaigle ? Elle ne le saura sans doutes jamais. Un petit silence s'installa. Mirabelle ne savait plus trop quoi dire à cet inconnu et passa sa main dans ses cheveux, geste qui commençait à devenir fréquent chez la jeune fille, tout en regardant par la fenêtre en face d'elle. Elle n'apperçut pas grand chose à part quelques immeubles et un ciel un peu grisonnant. Soudain, une idée lui vint à l'esprit : en prévision de son attente, Mirabelle avait pris quelques biscuits dans son sac. Elle pourrait les partager avec Ronan. //

- Tu as faim ? J'ai des biscuits au chocolat dans mon sac.

//Sans même attendre sa réponse, la Serdaigle attrapa son sac et se mit à la recherche des fameux biscuits. Cela risquait de prendre du temps, vu le désordre qui y regnait. Quand elle était seule, Mirabelle avait pour habitude de vider son sac entièrement pour trouver l'objet de sa convoitise, mais le problème était qu'elle n'était pas seule. Elle cherchait donc dans les dizaines d'objets dont l'inanité en aurait surpris plus d'un : sa petite tortue en peluche porte bonheur, un carnet à peine entammé, un paquet de dragées surprises vide, des tonnes de stylos et d'autres accessoires aussi encombrants qu'inutiles. La serdaigle savait qu'il serait un jour temps de ranger tout ce fouilli, mais elle remettait toujours cette triste tâche au lendemain ( un défaut qu'elle avait du mal à corriger ). Après un temps considérablement long, elle trouva enfin la petite bôite tant espérée. //

- Ah ! Les voilà !

//La serdaigle l'ouvrit et constata qu'il en restait juste deux. Cela tombait bien. Avec un grand sourire, elle tendit la boîte vers son nouvel ami. //

[Cassiopee]

[RP unique Cassiopée O'Neill]

// Dans la vie, Cassiopée O'Neill aimait distraire le monde et le faire sourire. C'était un fait. Mais il arrivait parfois que cela se fasse entièrement à ses dépends. Malheureusement pour elle.

Et là, ce n'était absolument pas sa faute.

En aucun cas.

Même si quelques mauvaises langues prétendaient le contraire, elle était hors de cause et n'avait manégé en aucune manière.

C'était juste une stupide histoire de robes trop longues, d'escaliers espiègles et d'une grosse - très grosse - dose de malchance.

Restant assise sur les chaises inconfortables d'une des salles d'attente, elle évitait de croiser le regard de quiconque. Une jeune fille de 17ans et des poussières ne pouvait décemment pas se trouver dans une telle situation. C'était... contraire aux règles de vie de toute adolescente.

Or, un simple regard d'une petite vieille qui avait le bras en écharpe lui apprit que sa situation était pire encore. La vieille souriait! Carrément! Pas d'un air gentil, non non non! Elle se moquait ouvertement d'elle. //

- Rappelez-moi, pourquoi vous êtes ici? Demanda-t-elle à ses parents qui l'encadraient de leur amour et de leur omniprésence.

// Son père leva les yeux au ciel. Sa mère aussi.

Elle les aimait. Vraiment. Mais là, elle se tapait juste la honte du siècle.

Elle était couverte de bleus et seule l'absence - totalement injustifiée si on demandait l'avis de Cassiopée - de cette idiote d'infirmière l'avait amenée ici. Aux urgences magiques de Sainte-Mangouste.

Juste parce qu'elle avait une écorchure un peu trop importante selon le professeur de potions. Qu'est-ce qu'il y connaissait lui? Un simple petit sort et elle aurait été comme neuve. A la place, elle pouvait perdre tout son sang en attendant son tour dans cet hôpital. //

- Si je vous promets de faire toutes les corvées et de m'occuper de mon adorable petite soeur, vous accepteriez de me faire soigner vite et bien par une infirmière? J'ai aucune envie d'être recousue à la manière moldue. Pitié.

// Oui, Cassiopée n'avait rien fait pour une fois. Mais là, elle regrettait amèrement l'achat impulsif d'une robe qui n'était pas parfaitement à sa taille. Parce qu'il était clair maintenant qu'elle était totalement paniquée face à une aiguille.

Un médicomage cita son nom.

Pitié.

Non.

Pas ça.

Son père, ce traître, se leva en l'entrainant à sa suite.

Toute la salle riait ouvertement désormais et sa mère cachait mal son rire également. Traîtresse.

Vraiment, être le clown de service était vraiment un boulot passionnant et super dangereux. //

[Cassiopee]

[Début de rp entre Maximilian O'Neill et Zephyr McGregor]

// Lorsqu'il pénétra dans l'édifice de l’hôpital, Maximilian se fit à l'idée que ce serait une journée de plus où il ne verrait pas le soleil. Il était cinq heure du matin et il ne sortirait pas avant tard dans la soirée. Pour une raison très étrange, il lui sembla que son stage n'allait pas être de tout repos.

Car, voyez-vous, il avait obtenu un stage en gynécologie magique. D'entre toutes, cette matière n'était pas spécialement celle qu'il avait mis dans le haut de sa liste en choisissant ses stages potentiels. Pour tout dire, il n'était même pas persuadé de l'avoir mentionnée au cours de ses années d'étude. Pas une fois. Mais le karma étant ce qu'il était, il semblerait qu'il était donc destiné à rencontrer toutes ces femmes pour les aider à avoir leurs petits.

Il n'avait prévenu personne de cette mésaventure. Merci bien, mais il tenait à sa tranquillité. Mais Iris allait sentir l'entourloupe assez rapidement. Lucas tenait à dîner avec lui dans la semaine et Tatiana allait certainement avoir rendez-vous en gynécologie. Il était certainement paranoïaque mais il sentait que cela allait finir en prophétie auto-réalisatrice. Un peu comme s'il était en cours de divination, que ses feuilles de thé disaient 'faites gaffe' et qu'il ne faisait pas gaffe et finissait dans des embrouilles monstrueuses. //

- Bonjour, Miranda. Fit-il à une des secrétaires du hall d'entrée.

// La jeune femme lui tendit la liste des admissions en gynécologie au cours des dernières heures et il soupira. Toutes les sorcières s'étaient-elles passé le mot qu'il serait chouette d'accoucher toutes à la même date ?

D'un geste las, il passa la main dans ses cours cheveux, fraichement coupés au coiffeur du coin. Un moldu. Juste pour éviter de croiser des gens qui le connaitrait et qui lui demanderait 'Alors, ce stage ?'. Son regard balaya le hall. Il y avait des patients avec des brûlures, des morsures et même un gobelin dont le doigt était pris dans un gallion mordeur. Des élèves guérisseurs et médicomages passaient ci et là, rejoignant leurs instructeurs dans les étages.

La plupart d'entre eux avaient un sourire niais sur le visage. Uniquement pour ceux de son année. Fort heureusement, certains avaient hérité de bien pire. Mais il n'en restait pas moins qu'il allait découvrir l'anatomie féminine en long, en large, en travers et qu'il allait découvrir une foule de choses qu'il aurait préféré ignorer.

Sa mère et ses tantes avaient eu des enfants. Et ça se résumait pour lui à aller voir un petit être minuscule à l’hôpital. Pas au reste. Dans certains contes, on racontait qu'une cigogne apportait les petits à leur maman. Si seulement cela avait été vrai. Il aurait eu juste à remercier la cigogne, lui donner des graines, ce genre de choses. D'ailleurs, que mangent les cigognes?

Il attrapa un stylo sur le bureau d'accueil et griffonna la question sur son poignet.

Une femme, ronde comme la lune passa devant lui et il sut qu'elle était bonne pour venir dans son service. Elle poussait de drôles petits cris et son mari la suivait avec une valise. Il était tellement paniqué que la future mère se sentait obligée de le rassurer. Un comble.

Une infirmière l'emmena cinq petites minutes plus tard dans une petite voiturette et Maximilian fit semblant de se frapper la tête contre le mur. Il n'avait toujours pas décidé de monter. Il était en avance, pas question de passer plus de temps que nécessaire en haut avec ces femmes. Il avait besoin d'un bon café. Très serré. Et d'une potion anti-migraine. Miranda lui fit un sourire. Trop grand pour être honnête. Le genre de sourire qui dit 'je suis innocente...' et qui révèle tout l'inverse.

Sa langue se délia toute seule et avant même qu'il le réalise, il posa la question qui le démangeait. //

- Vous accouchez quand ?

// Un seul éclat de rire vient lui répondre. Et tandis qu'elle se mordait les lèvres pour lutter contre son rire, il put voir son joli ventre rond. Celui-ci était habituellement dissimulé par le bureau. Il était maudit mais pas encore inconscient. Il ouvrit donc sa veste pour en sortir un petit flacon. //

- Pour vous laver les mains régulièrement. C'est un désinfectant. Avec toutes les pathologies qui circulent ici, il faut faire attention.

// Il songeait sérieusement à la faire muter à un autre poste, juste pour éviter qu'elle soit mise en danger à l'accueil. //

[Nelyss Hastweid]

// Zephyr soupira une énième fois en entrant dans le hall de Ste-Mangouste. Cette journée qui avait déjà bien mal commencé, promettait d’être d’une longueur insoutenable.

Il avait d’abord dû s’occuper de sa sœur, qui après s’être coupée, avait tourné de l’œil à la vue du sang. Ensuite, en retournant chez lui, il s’était rendu compte qu’il avait oublié son rapport de stage à l’hôpital. Hôpital où son ancienne collègue, stagiaire elle aussi, travaillait toujours. Stagiaire aussi collante que de la super glue moldue et encore, c’était un euphémisme ! Même pas la peine de se planquer, ou d’être discret au possible, elle devait avoir une sorte de radar l’avertissant dès qu’il pénétrait dans le service. Impossible de s’en dépêtrer à son plus grand malheur, mais au plus grand bonheur de son maître de son stage, qui elle, semblait trouver ça extrêmement drôle. Surtout que Zephyr, timide comme il était avec les femmes, n’osait pas rembarrer la stagiaire en bonne et due forme, de peur qu’elle ne fonde en larme dans ses bras. Ce qui ne serait pas la première fois et comment vous dire, à quel point il avait été mal à l’aise lorsque ça lui était arrivé. Qu’elle pleure d’accord, mais pas dans ses bras enfin ! Le soulagement qu’il avait ressenti à la fin de son stage avait été immense, pas que ce dernier se soit mal passé loin de là, mais supporter la jeune énamourée toute la journée, en plus du travail à fournir dans le service était juste éprouvant. Autant physiquement que mentalement. Alors autant dire que la revoir aujourd’hui ne l’enchantait guère. Il priait encore tous les dieux pour qu’elle soit malade, enterrée dans son lit, incapable d’en sortir pour aller travailler.

Le seul rire qui avait passé ses lèvres sur le chemin, venait de la vue d’un couple se trouvant à seulement quelques pas de l’entrée de Ste-Mangouste, et qui semblerait-il était, sur le point d’être parents. La femme, enceinte jusqu’aux yeux rassurait son cher et tendre visiblement sur le point de faire un malaise. Ce genre de réaction de futur père amusait Zephyr à chaque fois, bien qu’il n’aime pas vraiment les enfants. Surtout à la naissance. C’était potelé, fripé et ça pleurait tout le temps. Non, il ne comprendrait jamais toutes ses personnes s’extasiant devant un nouveau-né en répétant à quel point il était magnifique et ressemblait –déjà- à ses parents.

Bref, pour en revenir au couple, bien sûr, en tant que futur guérisseur, il était allé vérifier que la situation était sous contrôle et que l’homme n’allait pas s’évanouir pour de bon. Finalement, la future mère le remercia et lui assura que son mari allait se reprendre, tout en adressant un regard noir au dit mari, le défiant de dire le contraire. Zephyr les avait ensuite regardé entrer dans l’hôpital, amusé de voir l’homme toujours un peu vert et sa femme gémissant de douleur à cause d’une nouvelle contraction.

C’est cette rencontre impromptue qui le fit se diriger vers la boutique cadeaux une fois dans le hall de l’hôpital. Il s’était souvenu qu’une des secrétaires, Miranda, était elle aussi enceinte et Zephyr l’aimait bien. Il lui arrivait souvent de rester discuter cinq minutes avec elle, avant d’aller travailler. C’est pour cette raison qu’il avait décidé de lui offrir un cadeau. Rien de bien extravagant, un simple ours en peluche pour le bébé.

Une fois son achat fait, le futur guérisseur se dirigea vers l’intéressée qui semblerait-il, discutait avec un homme. L’ancien Serdaigle soupira, il n’avait pas vraiment envie de retourner dans son ancien service, mais il était en vacances, alors il n’avait pas envie non plus de s’éterniser dans cet endroit qui deviendrait, dans quelques années, son lieu de travail. Zephyr nota d’ailleurs que c’était déjà son lieu de travail quelque part, ou du moins l’endroit où il étudiait une partie de l’année. Toujours est-il qu’il n’attendit par que la secrétaire ait terminé de discuter pour aller lui offrir son présent et ainsi, il capta les dernières paroles de l’homme. //

- Pour vous laver les mains régulièrement. C'est un désinfectant. Avec toutes les pathologies qui circulent ici, il faut faire attention.

// Zephyr comprit ce qu’il venait de lui donner et ne put qu’approuver ce geste et le discours l’accompagnant. //

- Hum, fit-il en se raclant la gorge, un peu gêné d’arriver comme ça et de les couper, je .. tiens, pour le bébé, déclara-t-il à Miranda, en lui tendant le sac contenant l’ourson du bout des doigts, comme s’il contenait une bombe ou un virus capable d'exterminer l’ensemble de la race humaine. Il lui fit un léger sourire lorsqu’elle le remercia, puis il se tourna enfin vers l’homme, bel homme même, plutôt jeune, la vingtaine à première vue, qu’il avait interrompu. Oh euh, oui, désolé pour ça, je vous ai coupé la parole, marmonna-t-il de plus en plus gêné en se passant la main dans les cheveux, signe de son embarra grandissant. Il se racla la gorge pour rependre contenance et poursuivit, cela dit, bravo pour le geste que vous venez d’avoir, peu en ferait de même !

[Cassiopee]

// Maximilian eut à peine le temps de se relever qu'un homme s'avançait. Encore un futur malade ? D'un regard, il vérifia la propreté de ses mains et du colis qu'il transportait. Rien à redire, tout semblait parfaitement propre. Un peu gêné, le nouvel arrivant se racla la gorge. Espérons qu'il n'avait pas quelques vilains microbes... //

- Hum je .. tiens, pour le bébé

// La manière de tenir le paquet était assez cocasse. Du bout des doigts, juste assez pour le tenir mais pas trop pour pouvoir le lâcher à tout moment et partir en courant dans le sens opposé. C'était assez... étrange.

Pour un peu, l'ainé de O'Neill aurait pensé qu'il contenait un objet peu recommandable pour un bébé. Miranda ouvrit le paquet et un grand sourire vint lui orner le visage. Un ourson en peluche s'il se fiait au peu qu'il voyait.

L'offreur de cadeau se passa la main dans les cheveux, toujours assez gêné. //

- Oh euh, oui, désolé pour ça, je vous ai coupé la parole. Cela dit, bravo pour le geste que vous venez d’avoir, peu en ferait de même !

// Deux solutions s'offraient à lui. Il pouvait décider de prendre ses jambes à son cou et fuir loin, très loin. Ou rester et affronter fièrement son aveu du 'je suis gynéco en ce moment du coup, je préfère avoir des patientes en pleine forme pour ne pas m'en occuper trop vite'. L'autre allait faire comme tout le monde et pouffer de rire. Et s'il prenait la poudre d'escampette... Et bien, il serait jugé comme mentalement instable, ce qui n'était guère mieux.

Prendre une décision... Hum. De toute façon, Miranda pouvait vendre la mèche après son départ... //

- J'avoue que c'est un geste très intéressé de ma part. Cette dame est une patiente potentielle. Enfin, disons qu'elle finira tôt ou tard dans mon service. Du coup, si j'agis préventivement, je suis certain qu'elle ne viendra pas m'enqui... pas trop tôt. Un accouchement prématuré, c'est jamais la joie. Ni pour elles, ni pour moi.

// Un sourire grimace vint ponctuer ses propos. Il était incapable de prononcer les mots 'je suis en stage en gynécologie et je le vis bien'.

Pour détourner l'attention de son vis-à-vis - en vain, vu qu'il devait être assez intelligent pour relier les indices et comprendre la situation comme un grand - Maximilian ouvrit à nouveau sa trousse et sortit deux flacons de désinfectant. //

- Mais vous avez raison, il faut parfois être généreux, voici deux potions qui seront parfaites pour vous garder en bonne santé.

// D'un geste assuré, il attrapa la main de l'homme et lui donna les deux flacons.

Juste au moment où il relevait la tête, il se revit faire ce geste. Une des potions était violette. Mais pas l'autre.

Non, l'autre était orangée...

Mince de mince ! Merlin, il était maudit.

Comment allait-il expliquer que l'une des potions allait l'aider à lutter contre les microbes et que l'autre allait combler à la fois ses besoins en vitamines pour une grossesse éventuelle et l'aider à contrôler ses hormones sexuelles activées par la dite grossesse... D'une manière ou d'une autre, l'autre pouvait comprendre qu'il le prenait, à peu de choses près, pour une chatte en chaleur.

Il aurait dû rester sous sa couette. Et ne jamais en sortir. Jamais. Il aurait pu éviter cette situation inextricable...

Comment allait-il s'en sortir ?

Lui reprendre les flacons serait-il mal vu ?

Tentant le tout pour le tout, il rattrapa la main incriminée, la rouvrit et récupéra son bien. //

- Je pense qu'il faudrait mieux que je vous ausculte d'abord avant de vous prescrire celle-là.

// Quoi ?!

Non. Non. Non, non,... non ?! Il ne venait quand même pas de proposer un examen à ce type ? Qui devait le penser gynécologue et non stagiaire en gynécologie...

Là... Il était cuit. Le type était plutôt fin, de taille correcte. Il lui serait probablement très aisé de le mettre à terre. Et s'il décidait de lui coller une droite, il ne se débattrait même pas. Il avait quand même insinué passer sous la ceinture pour vérifier ses parties intimes. Certes, cela avait été dit contre sa pensée, sa logique, sa volonté et toute sa raison profonde. Mais les faits étaient là.

Il avait proposé un examen gynéco à un mec... Il était dingue. Il avait besoin d'une longue nuit de sommeil pour oublier cet incident. Et ne plus voir de femmes enceintes pendant au moins vingt-quatre heures. Voire un peu plus.

Des congés. Il était temps qu'il demande quelques congés. Et une quantité de thé suffisante pour le tenir éveillé.

Derrière lui, il entendait Miranda glousser comme une adolescente. Elle gloussait ! Pire encore, lorsqu'il se retourna, elle éclata carrément de rire. //

[Nelyss Hastweid]

// Un long silence suivit la fin de sa phrase. Tellement long que Zephyr finit par se demander s’il avait fait peur à l’autre homme et si ce dernier n’allait pas prendre ses jambes à son cou. Ou peut-être était-il devenu subitement muet ? Le futur guérisseur n’en savait rien, mais si ça continuait comme ça, il allait finir par s’inquiéter sérieusement. C’est d’ailleurs au moment où il allait lui demander s’il allait bien, que l’homme prit -enfin- la parole. //

- J'avoue que c'est un geste très intéressé de ma part. Cette dame est une patiente potentielle. Enfin, disons qu'elle finira tôt ou tard dans mon service. Du coup, si j'agis préventivement, je suis certain qu'elle ne viendra pas m'enqui... pas trop tôt. Un accouchement prématuré, c'est jamais la joie. Ni pour elles, ni pour moi.

// Dans son service ? En gynécologie ? Là, Zephyr le plaint sincèrement. Travailler au milieu de femmes sur le point d’accoucher et aux hormones détraquées, non merci ! Enfin, cela voulait tout de même dire qu’il travaillait lui aussi, ici Peut-être un futur collègue ! Était-il guérisseur ? Médicomage ? Ou gynécologue ? Non, définitivement non. L’espèce de grimace que lui sortit l’autre homme finit de convaincre Zephyr : son interlocuteur n’était certainement pas gynécologue et n’avait pas l’air non plus, d’apprécier plus que ça de travailler dans ce service. Ce qui était plutôt compréhensible pour Zephyr. Mais dans ce cas, peut-être était-il en stage là-bas ? Son esprit travaillait à vive allure, il avait toujours eu un bon esprit de déduction et cette proposition était celle qui collait le mieux. En tout cas, ça expliquait l’air qu’arborait l’autre. Cependant, il n’eut même pas le temps de demander confirmation, que déjà l’autre homme lui prenait la main pour lui donner ce qui semblait être deux potions. //

- Mais vous avez raison, il faut parfois être généreux, voici deux potions qui seront parfaites pour vous garder en bonne santé.

// Alors là, Zephyr était clairement gêné et détourna vivement le regard. Quelle idée de lui prendre la main pour lui donner des potions ? Il ne pouvait pas simplement les lui tendre ? Il décida de fixer les potions plutôt que l’homme et fronça les sourcils. Violette et orange. Orange ?! Il jeta un coup d’œil incrédule à l’homme qui lui faisait face. Non. Juste non. Il ne venait tout de même pas de lui donner une potion pour femme enceinte ? Pour réguler les hormones et la libido de la dite femme ? Zephyr ne savait pas s’il devait être vexé ou encore plus gêné qu’il ne l’était déjà. En tout cas, ses joues devaient avoir pris une belle couleur rosée … et elles rougirent encore plus quand l’homme lui reprit la main. //

- Euh .. ? fit-il perplexe et de plus en plus embarrassé.

- Je pense qu’il faudrait mieux que je vous ausculte d’abord avant de vous prescrire celle-là, déclara-t-il tout à fait sérieux en lui reprenant la potion orange.

// Zephyr s’étouffa avec sa salive et toussa violemment à l’entente de ces mots. Que .. QUOI ? L’ausculter ?! Mais c’était quoi son problème à ce type ? Il se moquait de lui ou bien ? Il semblerait que non, vu l’air totalement paniqué qu’affichait Mr Jedonnedespotionscontrelesmicrobes. Enfin, une chose était sûr, cette situation amusait grandement Miranda qui avait éclaté de rire quelques minutes plus tôt. //

- Ouais, d’accord. On me l’avait jamais faite celle-là, rit-il en décidant de le prendre à la rigolade, lui aussi. Vous êtes plutôt bel homme, mais je pense que ça ira pour l’examen. Je peux m’en passer et de la potion aussi en fait. Mes hormones et ma libido vont très bien, mais merci de vous en inquiéter, c’est gentil, continua-t-il en lui lançant un clin d’œil, les joues rougissantes de nouveau. Bon sang, il devenait comme sa sœur ! D’ailleurs je peux vous rendre celle-ci aussi, reprit-il en lui tendant la potion violette, histoire de cacher sa gêne persistante, j’en ai une étagère pleine chez moi. Je fais des études pour devenir guérisseur, précisa-t-il. Je suis Zephyr, Zephyr McGregor et vous êtes ..?

[Cassiopee]

// Maximilian, voyant son vis-à-vis changer de couleurs à plusieurs reprises, s'étouffer à moitié et rigolant un peu de gêne, décida qu'il aurait mieux fait de rester sous sa couette. Un retourneur de temps. Voilà ce qu'il lui fallait. Histoire de pouvoir empêcher sa modeste personne de se lever. Il n'aurait qu'à rentrer dans son propre appartement pendant qu'il serait en même temps dans son lit et il s'enfermerait, se volerait sa propre baguette et... C'était totalement illogique. L'homme reprit la parole, le sauvant de ses propres pensées délirantes. //

- Ouais, d’accord. On me l’avait jamais faite celle-là.

// Un rire un peu forcé, il fallait bien le reconnaitre sembla sortir de sa bouche. Il l'avait traumatisé. Grand dieu. Il avait traumatisé un innocent. Mais pourquoi n'était-il pas devenu berger dans les plaines écossaises où il n'y avait jamais un être humain ? Il aurait passé des journées au calme, avec des moutons et n'aurait jamais gaffé ! //


- Vous êtes plutôt bel homme, mais je pense que ça ira pour l’examen. Je peux m’en passer et de la potion aussi en fait. Mes hormones et ma libido vont très bien, mais merci de vous en inquiéter, c’est gentil.

// Maximilian rougit. Tout comme l'homme en face. Ils avaient l'air malin, à rougir comme des adolescents à leur premier rendez-vous, à chaque phrase. Pas qu'ils étaient à leur premier rendez-vous. Ni que le type le draguait, n'est-ce pas ? Non, bien sûr que non, il plaisantait, il avait dit bel homme comme d'autres diraient... bel dentition. Maximilian s'auto-flagella mentalement pour la stupidité de ses pensées. Enfin, l'autre essayait d'être gentil avec un O'Neill passablement en train de faire gaffe sur gaffe. C'était tout à son honneur.

Mais...

Un instant...

Il savait ce qui était dans la fiole orange ?!

Maximilian blêmit. Grand dieu. Un futur collègue ?! //

- D’ailleurs je peux vous rendre celle-ci aussi, j’en ai une étagère pleine chez moi. Je fais des études pour devenir guérisseur. Je suis Zephyr, Zephyr McGregor et vous êtes ..?

// Une fiole violette retourna dans sa main. Merdouille ! Il allait donc croiser ce type. Régulièrement. Et comme il connaîtrait tôt ou tard son nom, le pire restait à venir. Avec un peu de chance, la rumeur voudrait qu'il lui ait fait des avances en tentant de le droguer avec une potion pour femme enceinte. Il serait condamné à se cacher à vie à son étage de gynécologie, planqué entre les cuisses de ses patientes...

Un frisson d'horreur le parcourut. Son imagination débordante venait de lui offrir une vision particulièrement détaillée de son avenir.

Pour oublier un instant, il se décida à parler. //

- Maximilian O'Neill. Je suis interne stagiaire. Département de gynécologie magique. Et je promets que toute cette... enfin, tout ce... Il agita les fioles dans sa main un instant avant de les remettre dans sa trousse. Tout ceci n'était ni moqueur, ni prémédité et je suis navré si j'ai pu vous paraître... cinglé. Je ne le suis pas. Promis.

// D'un air encourageant, il fit un sourire. Un peu forcé. Le genre de sourire qu'Iris qualifiait de sourire de psychopathe. Il arrêta immédiatement de sourire. Satanée petite sœur. Elle et ses expressions.
Et son insistance à prouver qu'il n'était pas cinglé allait paraître louche. //

- Et je ne voulais pas te... Il se reprit rapidement. Pourquoi voulait-il à tout prix le tutoyer ?! Vous. Vous gêner. Ni vous faire rougir.

// Était-ce une insulte de dire qu'on ne voulait pas voir rougir quelqu'un ? Sa sœur, encore elle, aurait dit oui. //

- Pas qu'il soit négatif de rougir. C'est très joli quand quelqu'un rougit, j'adore les gens qui rougissent.

// Toujours trop d'instance. Et dans son dos, il entendit Miranda qui rigolait en coin devant son - ses - infortune(s). Il se retourna pour lui faire les gros yeux et elle ne répondit que par un clin d’œil. Elle ne croyait quand même pas qu'il draguait ce type ?! //

- On devrait aller plus loin. Je te... vous paie un café ?

// Ceci ressemblait étrangement à la phrase bateau 'Un dernier verre chez moi' pour attirer l'innocente jeune femme dans un appartement et lui faire subir les derniers outrages. Mais Maximilian resta brave dans l'adversité. Et au pire, sa réputation était déjà au plus bas. Un peu plus, un peu moins, il n'était plus capable de contrôler quoique ce soit. //