[Event]Monde Incertain

[Zaranki]

// Zaranki regardait le troupeau rassemblé dans la cour du château. Bon certes le terme "troupeau" était peut-être un peu exagéré mais en même temps les élèves lui faisaient tellement penser à des agneaux qu'on emmenaient à abattage qu'il ne pouvait s'empêcher de faire le rapprochement.

-Maximillian Feregee... Merenwen Lossëhelin... Assora Stormfield...

// L'enseignant d'Art du Combat prêtait peu d'attention à sa collègue qui finissait de faire l'appel et surveillait deux premières années qui chahutaient. Il les foudroya du regard, ce qui eut pour effet instantané de les calmer. Il lança le même à Kathleen Hayden, qu'est ce qui avait bien pu lui passer la tête d'ouvrir cette sortie scolaire aux plus jeunes sorciers. Si il n'en avait tenu qu'à lui, il n'aurait permis qu'aux septièmes années de changer de monde, et encore ! Mais non, le voyage était ouvert à tous les volontaires, ayant pour but de les motiver dans leur étude des graphèmes. //

- Suivez-moi, nous allons sortir du parc pour pouvoir lancer le Galdr !

// En effet, tout comme il était impossible de transplaner dans les environs du château, on ne pouvait pas utiliser les graphèmes pour voyager. Ils prirent la direction de Pré-Au-Lard. Une fois suffisamment éloignés, Kathleen reprit la parole. //

- Avant de commencer, je tiens à vous répéter une dernière fois que nous attendons de votre part une obéissance totale et surtout ne vous éloignez pas des encadrants. Même si le Monde Incertain est devenu moins dangereux ces dernières années, ce n'est tout de même pas Poudlard !

// Zaranki trouvait sa confrère bien trop gentille. Le monde dans lequel ils se rendaient était peuplé de créatures et d'humains qui n'auraient aucun remord à s'en prendre à leur groupe. C'était d'ailleurs l'unique raison pour laquelle il avait accepté de se joindre à la sortie: il espérait bien avoir le droit à deux, trois batailles intéressantes. Le professeur d'Art du Combat s'ennuyait à Poudlard même si terroriser les élèves le divertissait d'une certaine manière. Kathleen attira son attention: il était temps de partir. //

- Maintenant répétez tous les gestes après moi !

// Grâce au Galdr du Désert, le groupe d’élèves, accompagné des professeurs Zaranki et Hayden ainsi que d‘une poignée de Sorciers de Gifdu et de Chevaliers de Bromotul, arrivèrent directement à quelques dizaines de mètres de l’impressionnante Tour de Djaghataël. Zaranki ne put s’empêcher de lancer un commentaire narquois à ses élèves : //

- Vous avez de la chance ! Dans le temps, quand on voulait se rendre quelque part dans le Monde Incertain, il fallait chevaucher depuis l’île des Portes pendant plusieurs jours. Mais bon, de toute façon, je suis sûr que vous êtes pratiquement tous incapables de tenir sur un cheval au galop et c'eut été bien plus laborieux qu'autre chose…

// Même en sortie scolaire, Zaranki avait sa réputation à tenir ! Cependant, le spectacle de la tour de Djaghataël l’impressionnait en fait tout autant que ses élèves, quoique pour des raisons différentes, pensait-il. Eux ne voyaient que la beauté des lieux : la haute tour de pierre abandonnée que la végétation avait déjà commencé à attaquer, perdue sur la lande sauvage et se découpant sur le ciel incertain…
Lui y voyait l’Histoire. C’était là, en effet, que quarante ans plus tôt, les meilleurs sorciers de la Guilde de Gifdu étaient tombés dans un piège tendu par l’Ombre, et qu’ils avaient été massacrés. Tous, sauf Qadehar. Zaranki, plus que tout, respectait le sang versé pour une cause. C’est donc dans un silence inhabituel de sa part qu’il s’approcha du bâtiment, suivi par le chapelet des élèves.
Lorsqu’il fut parvenu au pied des murs épais, il jugea que le moment était venu pour expliquer aux élèves certaines choses concernant le lieu. Il leva le bras en montrant des poutres qui commençaient à pourrir, fichées dans la pierre, la première se trouvant à quelques mètres au dessus du sol : //

- Vous voyez ces poutres ? Elles ont sauvé la vie à Qadehar, autrefois, lui permettant de s’élever au sommet de la tour et d’échapper à ses assaillants. Les premières d’entre elles ont été sciées, ce qui explique pourquoi il fut le seul à s’en tirer… Je vous le répète, il vous faut de l’agilité et de l’astuce si vous voulez espérer survivre dans le Monde Incertain, n’est-ce pas, Locmaria ?

// Le Chevalier à qui Zaranki s’était adressé confirma ses dires d’un signe de tête affirmatif. //

- Bon, je vais vous épargner l’escalade aujourd’hui, toutefois. La porte est ici.

// Joignant le geste à la parole, il poussa le battant de chêne d’un grand coup de pied. A l’intérieur, un escalier en colimaçon montait vers les sommets perdus dans la pénombre. //

- En revanche, vous allez me monter ces marches ! Et plus vite que ça !

// D’un pas athlétique, Zaranki enjamba les degrés deux à deux. Sa main frôlait la paroi de pierre, et il pensait à Yorwan, le Seigneur Sha, qui, tant d’années auparavant, avait dû se réfugier ici pour protéger le Livre des Etoiles. Il l’imaginait, pensant à sa vie à Ys, caressant de la main les vieilles pierres en rêvant qu’il s’agissait du corps d’Alicia de Troïl, sa fiancée, qu’il avait dû quitter précipitamment pour remplir sa mission…
Zaranki fut arrêté dans ses réflexions en arrivant au sommet de la tour, sur un palier poussiéreux, mais pas en ruines. Devant lui, une porte était fermée par un cadenas. Il attendit plusieurs minutes que les derniers élèves - des mauviettes… - l’aient enfin rejoint, avant d’annoncer : //

- Aujourd’hui, la tour de Djaghataël a été aménagée en refuge pour les Sorciers et Chevaliers en mission dans le Monde Incertain. Ils ont accepté de nous la prêter exceptionnellement pour que nous puissions nous reposer un peu…

// Un murmure courut sur la bouche des élèves. « Se reposer » n’était pas un mot habituel dans la bouche de Zaranki. Et, effectivement, c’était une idée de Kathleen Hayden que de faire halte à Djaghataël qui pensait bien que ses pauvres petits choux seraient sans doute fatigués après le changement de monde… //

- Cependant, ne croyez pas vous en tirer aussi facilement. Vous vous rappelez que si vous êtes ici, c’est pour tester votre réactivité en milieu hostile ! Une sorte d’entraînement à vos futures missions à Bromotul et à Gifdu ! Et voici la première ! Il vous faut ouvrir ce cadenas en déchiffrant ce code :

AIIDTOLIREACL

- Et la solution n’est pas d’essayer de le pulvériser en tapant dessus avec une épée…

// Même si c’est ce que Zaranki aurait fait en temps ordinaire… Il fallait être pédagogique, avait dit Kathleen Hayden… //

[Ewilan]

// Le professeur Zaranki avait toujours fait peur à Ewilan qui se tenait à distance tandis qu'il scrutait le groupe d'un regard peu amène. Ewilan regarda deux Serpentards en train d' élahiser. Elle était plongée dans ses pensées quand elle se rendit compte qu'il était en train de parler. //


-...Nous reposer un peu.


// Ewilan cligna des yeux et se pinça le bras. Non, elle ne rêvait pas, Zaranki venait de prononcer le mot se reposer! Il ne devait pas être très en forme ce matin. En effet, il avait des cernes sous les yeux, ce qui n'était pas habituel pour lui. Elle prit soudain conscience qu'elle avait encore pas entendu que Zaranki avait recommencé à parler. //


-...irer aussi facilement. Vous vous rappelez que si vous êtes ici, c’est pour tester votre réactivité en milieu hostile ! Une sorte d’entraînement à vos futures missions à Bromotul et à Gifdu ! Et voici la première ! Il vous faut ouvrir ce cadenas en déchiffrant ce code :

AIIDTOLIREACL

// Ewilan tenta d'abord d'anyspyer mais elle se dit que ce ne serait pas très correct. //

Spoiler :

// Ewilan regarda le cadenas avec haine. // **Tu gâches tout mon gars!** // Elle regarda les lettres avec intensité, jusqu'à ce que les lettres se brouillent sous ses yeux. Elle tenta de les assembler utilisa le tableau périodique des éléments dont elle se rappelait toujours, ses parents lui ayant appris certains trucs moldus. Elle tenta de les assembler par deux d'échanger des lettres, de lire tout à l'envers, puis donna un coup de poing dans le cadenas. Le résultat est qu'elle avait mal au phalanges et qu'elle était encore plus déterminée à résoudre cette nuisance. Elle partit se balader dans son coin pour réfléchir plus calmement, la foule ne lui convenant pas. Elle avait toujours été solitaire et marcher lui faisait du bien. Soudain, une pensée traversa son esprit alors qu'elle était en train de visionner les lettres à déchiffrer... // -...Non, ça ne pourrait pas être ça! -Il suffit de prendre la première lettre, A puis la dernière, L, etc, et ça nous donne Alicia de Troil, la mère de Gillemot!

[Assora]

-Maximillian Feregee... Merenwen Lossëhelin... Assora Stormfield...


// Assora, tenant difficilement en place, leva la main quand Kathleen Hayden appela son nom. La jeune et impulsive rouge et or attendait impatiemment le départ de cette sortie scolaire. Elle avait déjà entendu parler du Monde Incertain, bien sûr, mais elle n’y était jamais allée, et avait hâte de le découvrir. Les récits du professeur Zaranki avaient attisé les braises de son imagination, et elle s’attendait à une aventure palpitante, ne pensant pas une seconde qu’elle exagérait peut-être un peu. //

- Suivez-moi, nous allons sortir du parc pour pouvoir lancer le Galdr !

** Enfin ! **

// La Gryffondor ramassa son sac en vitesse, et doubla la file d’élèves pour se mettre juste derrière les professeurs qui les accompagnaient. Il était hors de question qu’elle loupe le moindre détail de cette excursion. //

- Avant de commencer, je tiens à vous répéter une dernière fois que nous attendons de votre part une obéissance totale et surtout ne vous éloignez pas des encadrants. Même si le Monde Incertain est devenu moins dangereux ces dernières années, ce n'est tout de même pas Poudlard !

// Assora était suspendue aux lèvres de leur professeur, mais ce n’était pas sur ses conseils qu’elle se concentrait. Quand allait-elle enfin donner le signal pour lancer le Galdr ? //

- Maintenant répétez tous les gestes après moi !

// Et c’est ce que l’apprentie sorcière s’appliqua à faire. Les sensations étranges qui suivirent lui rappelèrent l’unique fois où elle avait utilisé un portoloin, et elle fut soulagée quand elle sentit à nouveau le sol sous ses pieds. La jeune fille avait fermé les yeux pour limiter l’inconfort, et quand elle les rouvrit, elle resta bouche-bée. Zaranki fit un commentaire, mais elle n’en comprit pas un mot. Devant eux se dressait une immense tour de pierre. La végétation commençait à envahir les vieux murs, s’enroulant autour de corniches, se nichant dans les failles du mortier trop ancien, mais cela n’enlevait rien à la majesté de l’édifice. Il semblait trôner sur l’horizon comme un gardien solitaire et intemporel.
Dans une sorte de silence respectueux, Assora et ses camarades suivirent les professeurs. Zaranki, fidèle à lui-même, leur raconta une anecdote supplémentaire, que la Gryffondor écouta attentivement. Ils entrèrent dans la tour, et commencèrent à monter les escaliers qui s’enroulaient en spirale vers des hauteurs insoupçonnées. Finalement, ils arrivèrent devant une porte, fermée par un cadenas qui intrigua la curieuse rouge et or. Elle fut déçue lorsque le professeur d’art du combat ajouta à ses explications : //

- Aujourd’hui, la tour de Djaghataël a été aménagée en refuge pour les Sorciers et Chevaliers en mission dans le Monde Incertain. Ils ont accepté de nous la prêter exceptionnellement pour que nous puissions nous reposer un peu…

** Quoi, c’est tout ? On s’arrête déjà ?**


- Cependant, ne croyez pas vous en tirer aussi facilement. Vous vous rappelez que si vous êtes ici, c’est pour tester votre réactivité en milieu hostile ! Une sorte d’entraînement à vos futures missions à Bromotul et à Gifdu ! Et voici la première ! Il vous faut ouvrir ce cadenas en déchiffrant ce code :

AIIDTOLIREACL

- Et la solution n’est pas d’essayer de le pulvériser en tapant dessus avec une épée…

// Voilà qui convenait plus à la jeune sorcière. Les choses devenaient intéressantes. Elle s’approcha du cadenas, sortit de son sac un carnet et un crayon moldu, plus pratique qu’une plume, inscrivit sur la première page le code en question, et commença à chercher. //

Spoiler :

** Voyons voir… Mmmh… Il s’agit peut-être d’un décalage des lettres de l’alphabet. Bon, j’ai deux « I » côte à côte. Il n’y a pas 36 lettres qui puissent se suivre. J’ai le choix entre « L, T, M, N, S, R, P ». « F » à la limite, « E » si vraiment ça ne donne rien, mais juste en début de mot c’est peu probable. ** // Assora écrivit sous le code l’alphabet et les différentes possibilités de correspondance. Seulement, elle s’aperçut rapidement que rien n’aboutissait. Cependant, il en fallait plus pour décourager une Gryffondor. // ** Tsss… Dans ce cas, peut-être qu’il faut prendre la première lettre, en sauter une ou plus, et remettre les lettres dans le bon ordre de cette manière. ** // La rouge et or était maintenant persuadée qu’il ne fallait pas remplacer les lettres, mais les remettre dans un autre ordre. Pourtant, cette piste-là ne donnait rien non plus. // ** Mmmh… Ah, mais ! … Oui ! Il suffit de prendre la première lettre, puis la dernière, puis la deuxième, puis l’avant dernière, et de continuer ainsi jusqu’au L. Ce qui me donne… ** _ Alicia de Troïl ! // Dit-elle avec fierté à ses professeurs, qu’elle était allé trouver après avoir abouti dans ses recherches. //

[Morganix]

// Telle une lance perdue sur les landes, la fameuse tour Djaghataël semblait transpercer le ciel azuré. La haute et sombre masse, flanquée de ses trois tourelles aux toits pointus, percées de meurtrières n'avait pas résisté au marasme du temps; la végétation luxuriante, couleur émeraude y avait pris refuge, et les phénomènes atmosphériques ainsi que l'eau commençaient l'érosion de la pierre à l'instar d'un cancer. //

// À l’intérieur, au sommet de l'impressionnante tour, Le professeur Zaranki enseignant d'Art du Combat, ainsi que sa consœur Kathleen Hayden, toisaient de leurs regards perçant les élèves terrorisés. //

// Zaranki s'avança d'un pas assuré, et prit la parole. //

– Vous savez pourquoi vous êtes ici. L'heure est venue de faire vos preuves et de nous démontrer de quoi vous êtes capable. Je ne tolérerais aucune faiblesse de votre part ...

– Zaranki ! rétorqua Kathleen en lui coupant la parole. Ce ne sont encore que des enfants, un peu de tact et de diplomatie me semble plus approprié. Regarde-les, ils sont terrorisés.

– De mon temps ...

– Qui n'est pas le leur ! s'énerva la jeune enseignante.

// Le professeur d'Art du Combat marmonna quelques mots intelligibles et se renfrogna. //

– Votre première épreuve ... commenta Hayden tout en regardant Zaranki du coin de l'œil, est de déchiffrer le code inscrit sur la plaquette de bronze fixé sur le chambranle de la porte en bois. Une fois que vous aurez trouvé, cette combinaison vous permettra d'ouvrir le cadenas, de franchir la porte, et de passer à l'étape suivante.

– Des questions ?

– Qui a-t-il derrière la porte ? demanda Morganix Callin.

– Un peu de patience Callin. Pour le savoir tu devras passer la première épreuve.

// Zaranki qui écoutait la conversation malgré un air désintéressé, fit un large sourire, dévoilant une rangée de dents impressionnante. //

// Morganix qui avait perçu le rictus du professeur de combat, ne put réprimer un frisson qui lui traversa le long de l'échine. //

– Bon ! annonça Le professeur Hayden. Il est temps ... commencez l'épreuve, et ... bonne chance !

// Morganix s'avança d'un pas léger, et se plaça devant la petite plaque de métal. Elle pouvait lire distinctement l'inscription gravée :

AIIDTOLIREACL

Spoiler :

** À première vue, pensa-t-elle, cela ressemble à un anagramme. Un mot ... ou bien une phrase ! ** // Morganix l'air décidé, s'agenouilla sur le sol dur et froid, plaça une mèche de cheveux derrière son oreille droite, et entreprit d'essayer différente combinaisons à l'aide de son index. Elle avait remarqué peu de temps avant que le parterre était poussiéreux. Ce qui lui faciliterait grandement la tâche pour inscrire ses découvertes. // ** Hum ! voyons ... si je sépare LIRE du reste des autres lettres. Ça me donne: AIIDTOACL. Ce qui ne veut rien dire. Essayons de prendre le mot CODE. Il me reste AIITLIRAL ... toujours rien. ** – Ne vous découragez pas ! dit Hayden. Arpentez le chemin et souvent plus utile que la destination finale. // Les élèves se retournèrent incrédule. Qu'avait voulu dire L'enseignante ? // // Hayden et Zarenki regardèrent les élèves avec une bienveillance inaccoutumée. Ce qui ne fit que les déstabiliser davantage. // – Vous savez, de mon temps ... commença le professeur d'Art du Combat. // Kathleen Hayden le figea net du regard. // – Bon, Bon ! Je ne dis plus rien, dit-il rageur. ** Il commence à m'énerver avec ses "de mon temps ... ", se dit Morganix. De son temps il aurait sûrement sorti son épée et donné un grand coup de lame sur le cadenas. OK ! Reprenons. Où en est ai-je ? Ha ! Oui. Je vais essayer de remplacer les lettres par des chiffres, et ça me donne : 199420151291851312. Pff ! Ridicule. ** // Morganix prit une pose, contempla les alentours de la pièce sombre et tendit l'oreille. Non loin d'elle, une fille du nom d' Assora chuchotait tout en réfléchissant, semblait avoir découvert la solution. // ** Mais Oui ! se dit-elle, il suffit de prendre la première lettre "A" puis de prendre la dernière "L", ensuite la deuxième "L" et l'avant dernière "I", et ainsi de suite ... ce qui donne : ALICIA DE TROIL. Fastoche ! Bon, apparemment personne ne m'a vue. **

// Morganix Callin se releva, s'épousseta, et attendit le verdict des professeurs d'un air innocent. //

[Cassiopee]

// Hayden et Zaranki faisaient encore l'appel. Seigneur, ne pouvait-elle pas arrêter cela? Sa voix monocorde était juste soporifique! Et Zaranki venait aussi! Il allait surement essayer de tuer les élèves un par un lors de leurs pérégrinations dans le Monde Incertain. Diable, pourquoi s'était-elle inscrite?!

Cassiopée soupira et leva son bras lorsque que son professeur 'préféré' prononça son nom. Ouais, elle était là et elle regrettait. Zaranki aussi si elle en croyait ses coups d'oeil meurtriers. Si il pouvait s'occuper de Hayden, la sortie serait annulée et elle filerait dans son lit!

Malheureusement, la sortie dut maintenue. Quelle barbe! //

- Suivez-moi, nous allons sortir du parc pour pouvoir lancer le Galdr !Elle se tut, attendant d'arriver aux abords de Pré-Au-Lard. - Avant de commencer, je tiens à vous répéter une dernière fois que nous attendons de votre part une obéissance totale et surtout ne vous éloignez pas des encadrants. Même si le Monde Incertain est devenu moins dangereux ces dernières années, ce n'est tout de même pas Poudlard !Maintenant répétez tous les gestes après moi !

// Cassiopée mima les gestes de son professeur, juste pour ne pas se ramasser une retenue. Elle écoutait à moitié les instructions, essayant de se souvenir des raisons qui l'avaient conduite ici. Oh oui, elle s'en souvenait, améliorer sa note en graphème. Elle détestait les graphèmes. C'était stupide et inutile. Soyons honnêtes, mimer des formes pour utiliser la magie, ça lui rappelait la stupidité de certains mangas qu'elle lisait lorsqu'elle était petite. Arrivée dans le Monde Incertain, son énervement alla croissant. Zaranki faisait son intéressant et les lieux, bien qu'impressionnants, n'étaient en fait que des lieux non familiers. Ils grimpèrent quelques escaliers et elle arriva en forme en haut. C'était encore raisonnable, par rapport à la torture habituelle made in Zaranki.

Mais le coup de grâce, ce fut l'instruction suivante. //

- Aujourd’hui, la tour de Djaghataël a été aménagée en refuge pour les Sorciers et Chevaliers en mission dans le Monde Incertain. Ils ont accepté de nous la prêter exceptionnellement pour que nous puissions nous reposer un peu… Cependant, ne croyez pas vous en tirer aussi facilement. Vous vous rappelez que si vous êtes ici, c’est pour tester votre réactivité en milieu hostile ! Une sorte d’entraînement à vos futures missions à Bromotul et à Gifdu ! Et voici la première ! Il vous faut ouvrir ce cadenas en déchiffrant ce code :

AIIDTOLIREACL

- Et la solution n’est pas d’essayer de le pulvériser en tapant dessus avec une épée…

Spoiler :

// Cassiopée avait beau être une serdaigle, elle n'avait pas la motivation nécessaire pour se concentrer. Et puis, en fait, elle avait une idée. Un cadenas, c'était des chiffres! De ce fait, elle nota sur le dos de sa main les lettres et s'installa pour réfléchir. A... C'était le début. To... l'étape intermédiaire, en anglais semblerait-il. Ce qui signifiait donc... A était égal à... Oui! IID. 498 en chiffres romains. Ensuite... On avait TO... Cassiopée essaya de définir quelle lettre correspondait ensuite à des chiffres romains. LI. 51! Facile! Rea... Ce mot lui était familier. D'un geste brusque qui fit sursauter un type de Gifdu, elle se frappa le front. Mais bien sûr! C'était une roue! Donc il fallait tourner. CL... 150. Il fallait de ce fait tourner le centre du cadenas d'un chiffre à l'autre. Commencer à 498, tourner jusque 51, marquer un arrêt pour ensuite repartir jusque 150. Impeccable. Et elle se fichait pas mal que ce soit correct ou non, c'était super logique! //

[Feregee]

//Maximillian avais décidé de s'inscrire pour un voyage scolaire dans le monde incertain malgré le fait qu'il ne soit qu'en première année. Et il était là avec de nombreux autres élèves dont il reconnaissait certain.
Kathleen Heyden faisait l'appel et Zaranki se rapprochait du groupe depuis.
Feregee songeait aux Aventures qu'ils vivraient dans cet autre monde.
La voie de Kathleen Heyden le sorti de ses rêves.//

- Suivez-moi, nous allons sortir du parc pour pouvoir lancer le Galdr !

//Il se mis en marche en essayant de rester a l'avant du groupe.//

- Avant de commencer, je tiens à vous répéter une dernière fois que nous attendons de votre part une obéissance totale et surtout ne vous éloignez pas des encadrants. Même si le Monde Incertain est devenu moins dangereux ces dernières années, ce n'est tout de même pas Poudlard !

//Maximillian pensa à se moment aux différentes façons qu'il pourrait envisager pour pouvoir explorer quelque endroit sans se soucier des professeurs, puis se dit qu'il verrai bien si l'occasion se présentait. Il se réveilla en voyant les élèves autour de lui faire d'étrange geste, il pensa brièvement que ça devait être le Galdr et se mis à faire les gestes comme ses camarades.//

//Le paysage changait autour de lui et il ne pû retenir un ://

-Waouh

//Ils avaient atterris près d'une tour gigantesque.
Feregee n'écoutais plus rien de ce qui se disait autour, et continuais a avancer avec le groupe en regardant un peu partout autour.
Malgrès son manque d'attention, il avait entendu vaguement ce qu'avait dit Zaranki, à propos des poutres qui avais permi à Qadehar de se sauver. Il fallait qu'il tente l'escalade de la poutre, il étais certain de pouvoir le faire. Il espéra que Zaranki leur ferai faire de l'escalade. Mais ça ne serait pas pour tout de suite. Ils allait se reposer dans la tour. Une fois dans la tour ils eurent la surprise, un cadena à ouvrir.//

- Cependant, ne croyez pas vous en tirer aussi facilement. Vous vous rappelez que si vous êtes ici, c’est pour tester votre réactivité en milieu hostile ! Une sorte d’entraînement à vos futures missions à Bromotul et à Gifdu ! Et voici la première ! Il vous faut ouvrir ce cadenas en déchiffrant ce code :

AIIDTOLIREACL

- Et la solution n’est pas d’essayer de le pulvériser en tapant dessus avec une épée…

//Les yeux de Feregee s'éclairèrent d'un coup, une énigme. Il pris un carnet dans son sac et nota le code : AIIDTOLIREACL, puis commença à réfléchir à l'énigme. Au bout d'un moment il commençait à penser que la solution de l'épée n'étais pas forcément mauvaise. En voyant que certain élèves passait parler à Kathleen et cesser de réfléchir après, il décida de sortir de son sac une oreille à rallonge qu'il avais acheter sur la rue de traverse et la laissa tomber près de Kathleen avant de se éloigner et d'attendre que quelqu'un d'autre ne vienne donner la réponse. Il n'eu pas à attendre bien longtemps et il alla répondre à Kathleen : //

Spoiler :

-J'ai trouvé, c'est Alicia de Troïl, il suffit d'alterner entre une lettre en partant du début et une partant de la fin.

[Versipellis]

** Wunjo… Raidhu… Eihwaz… **

// Comme tous les autres élèves, Aglaé se concentrait pour suivre les mouvements du Professeur Hayden : l’enjeu était de taille, car son Galdr du Désert devait être parfait si elle voulait se retrouver avec le reste du groupe dans le Monde Incertain. Pourtant, ce n’était pas une mince affaire : elle était excitée à l’idée de ce voyage. Elle avait en effet beaucoup entendu parler du monde dans lequel elle se rendait aujourd’hui en compagnie des autres élèves de Poudlard : son amie Tikazar Kermat s’y rendait souvent pour réapprovisionner son magasin et lui avait décrit certains des lieux les plus marquant de cet autre univers. Pour cette raison, puisqu’enfin, c’était le tour d’Aglaé de s’y rendre, elle avait trouvé interminable l’appel fait par le Professeur Hayden, ainsi que son rappel des consignes de sécurité : Aglaé aurait voulu qu’elle cesse beaucoup plus vite d’élahiser comme elle l’avait fait… Mais, enfin, c’était bon : elle se rendait dans le Monde Incertain ! //

** Djaghataël, Yâdigar, Yénibohor : me voilà ! **

// Il y eut comme un flash de lumière, et le parc de Poudlard disparut. Un peu hébétée, Aglaé regarda l’endroit où elle se trouvait maintenant. Une grande plaine, de laquelle émergeait une gigantesque tour de pierre. La rouquine, prise d’un frisson de panique, vérifia qu’elle était bien avec le groupe, mais tout allait bien : autour d’elle, comme elle, les autres élèves découvraient la beauté de ces lieux.
Aglaé n’eut pas besoin de l’explication de ses professeurs pour savoir où elle se trouvait : il s’agissait de la Tour de Djaghataël ! Tandis que le Professeur Zaranki se moquait de la faiblesse des élèves et faisait une petite explication sur l’histoire des lieux, qu’Aglaé connaissait déjà par Tikazar, elle se tint en retrait du groupe pour contempler la splendeur de l’édifice. Malgré le drame qui s’y était déroulé, cette tour était une merveille architecturale, enveloppée dans le halo sombre du sang qui avait coulé sur ses pierres.
Elle était donc impatiente de découvrir l’intérieur de la Tour, pour découvrir s’il était aussi intéressant que l’extérieur, quand Zaranki annonça : //

- Bon, je vais vous épargner l’escalade aujourd’hui, toutefois. La porte est ici. En revanche, vous allez me monter ces marches ! Et plus vite que ça !

// En pénétrant à l’intérieur au rythme rapide imposé par le professeur d’Art du Combat, elle fut cependant déçue : à l’intérieur de la tour, il n’y avait que des murs de pierre nue et un escalier en colimaçon tout à fait semblable à ceux que l’on pouvait trouver dans certains recoins de Poudlard. //

** J’espère qu’au moins, nous allons avoir une belle vue sur les plaines environnantes, là-haut ! **

// Là encore, elle fut déçue : le palier final, sur lequel le groupe s’était arrêté, ne comportait aucune fenêtre, mais seulement une porte fermée par un cadenas. Dommage… Le Professeur Zaranki annonça : //

- Cependant, ne croyez pas vous en tirer aussi facilement. Vous vous rappelez que si vous êtes ici, c’est pour tester votre réactivité en milieu hostile ! Une sorte d’entraînement à vos futures missions à Bromotul et à Gifdu ! Et voici la première ! Il vous faut ouvrir ce cadenas en déchiffrant ce code :

AIIDTOLIREACL

- Et la solution n’est pas d’essayer de le pulvériser en tapant dessus avec une épée…

// Avant de se lancer elle-même dans la réflexion, Aglaé regarda à droite et à gauche. C’est bien, les élèves de Gryffondor avaient commencé à chercher. Elle espérait que ce serait l’un d’entre eux qui trouverait la solution en premier : il fallait bien que l’entraînement que leur prodiguait la Grosse Dame, gardienne de leur Salle Commune, leur serve à quelque chose… Mais comme elle le pensait, Assora Stormfield et Maximillian Feregee étaient déjà partis au quart de tour. //

** A moi, donc ! **

Spoiler :

// Pourtant, elle avait beau regarder le cadenas, elle ne voyait pas quelle pouvait être la solution. C’était un joli cadenas, pourtant, composé de cercles concentriques sur lesquels étaient gravées les lettres, sur une ligne horizontale… On aurait dit une modélisation du système solaire, comme celle qui se trouvait en salle d’Astronomie à Poudlard. Les lettres semblaient donc de petites planètes qui gravitaient autour d’un centre, le L du milieu. L’esprit d’Aglaé, fatigué par l’effort qu’elle avait dû fournir pour accomplir le Galdr du Désert, se mit à dériver, et elle imagina les mouvements qui pouvaient agiter ce petit cosmos. Cependant, en observant le cadenas plus attentivement, elle se rendit compte qu’il ne s’agissait pas de cercles… Mais d’une spirale ! Elle fronça les sourcils. Que se passerait-il si on tentait de lire les lettres en suivant cette forme, en partant du L central ? // ** LIORTEDAICILA… Cela ne veut rien dire… Et moi qui croyait avoir eu l’inspiration… ** // Désespérée, elle allait renoncer et laisser le soin de trouver la solution à d’autres élèves, quand elle eut une idée : et si c’était dans l’autre sens qu’il fallait suivre la spirale ? Elle mit aussitôt en application sa nouvelle idée : // ** ALICIADETROIL… Alicia de Troïl, bien sûr ! Qui d’autre pouvait être chargé de garder l’ancienne tour de Yorwann ? ** // Heureuse d’avoir trouvé la solution, elle allait se lever pour ouvrir le cadenas, mais Assora la précéda. // ** Tant mieux pour elle ! Et puis, la victoire est tout de même pour les lions ! **

[Zaranki]

// C'est assez vite que les élèves arrivèrent à la solution "ALICIA DE TROIL". Il suffisait de comprendre que la première lettre était en première position, la deuxième lettre en dernière position et ainsi de suite. Zaranki devait s'avouer qu'il était presque impressionné. Comme quoi des fois, la méthode douce était elle aussi efficace, même si lui s'en tiendrait à la sienne, celle qui consistait à taper d'abord.

Après avoir rapidement visité la dernière pièce et avoir écouté une longue explication de sa collègue auquel il ne prêta aucune attention, il donna l'exemple et dévala les marches aux pas de courses. Bien évidement, il incita les jeunes sorciers à faire de même et c'est d'un pas plus que rapide qu'il montra le chemin vers la suite de l'aventure.

Zaranki entendait, derrière lui, les élèves bougonner. Ils étaient fatigués, et se demandaient quand ils allaient enfin arriver. Quelles mauviettes, pensa-t-il. Après tout, cela ne faisait que deux petites heures qu’ils cheminaient à travers l’Irtych Violet ! Une promenade de santé, rien de plus !
Au début, lorsqu’ils étaient arrivés magiquement à l’orée de cette forêt, la plus vaste du Monde Incertain, ils avaient pourtant parus enthousiastes : la couleur des feuillages, si inhabituelle, les avait ravis, surtout les filles, qui portaient le violet particulièrement dans leur cœur. Cependant, Zaranki avait comme l’impression que la longue marche avait ralenti leurs ardeurs, d’autant que les plus peureux d’entre eux semblaient maintenant apeurés. A vrai dire, les arbres étaient si serrés que les lieux étaient assez obscurs, et il supposait que ces chers petits naïfs savaient au moins que cette forêt peu ordinaire abritait également des animaux tout aussi inhabituels, même si ces jeunes gens n’avaient évidemment pas les compétences en Art du Combat nécessaires pour s’en défaire s’ils étaient attaqués. Compétences que, soit dit en passant, Zaranki considérait posséder au plus haut point, tout comme les Chevaliers de Bromotul qui accompagnaient la petite expédition.
Enfin, le petit groupe arriva dans une clairière d’une vingtaine de mètres de diamètre. Certains élèves semblaient rassurés de revoir la lumière. C’est à leur grand soulagement qu’ils entendirent Zaranki annoncer : //

- Ah, c’est ici ! La personne que nous attendons n’est pas encore arrivée, vous avez de la chance ! Profitez-en pour souffler un peu, et boire, surtout ! C’est important après un effort physique !

// Et, pour montrer l’exemple, Zaranki avala une grande gorgée d’eau d’une gourde qu’il tira de son sac à dos. Les élèves, pendant ce temps, s’assirent sur l’herbe tendre et se mirent à bavarder entre eux. Le professeur d’Arts du Combat, lui, ne relâcha pas sa vigilance. Tout pouvait arriver dans ce milieu hostile. Il observait les contours de la clairière, prêt à réagir au moindre mouvement. Soudain, il crut apercevoir une silhouette, venue des profondeurs de l’Irtych violet, qui s’approchait d’eux. Il appela : //

- Kahlaï ?

- C’est bien moi, Zaranki !

// Une voix grave avait jailli d’entre les arbres violets, bientôt suivie par son propriétaire : un homme de haute taille, d’une petite quarantaine d’années, dont la peau avait été burinée par le soleil et l’exercice. Il portait des vêtements de cuir qui, à leur aspect, avait été faits artisanalement. Ses longs cheveux blonds étaient attachés en fines tresses depuis le sommet de son crâne, et retombaient entre ses omoplates : une coiffure conçue pour ne pas gêner un combattant en action… Zaranki entendit une de ses élèves dire à une autre fille : //

- On dirait Legolas… En plus musclé !

// Zaranki tapa du pied pour obtenir l’attention de l’ensemble du groupe, puis décida de faire les présentations : //

- Je vous présente Kahlaï, un des hommes qui peuplent l’Irtych Violet ! Lui et les siens vivent du produit de leurs chasses, tout en respectant la nature et ses lois : c’est l’élément essentiel de leur mode de vie. Il y a quarante ans, leur chef, la chasseresse Kushumaï, a dirigé la Société de l’Ours, qui protégeait le Livre des Etoiles, et fut également la vraie mère de Guillemot de Troïl. Une combattante d’une beauté frappante, paraît-il, mais elle est malheureusement décédée il y a une poignée d’années.
Les chasseurs de l’Irtych violet vivent dans une sorte de camp retranché qu’ils ont eux-mêmes construit, mais c’était un peu loin et dangereux de vous amener jusque là. Kahlaï, un vieil ami à moi, a donc accepté de venir nous rencontrer ici !

- Il n’aurait pas pu carrément sortir de la forêt ? Cela aurait été moins fatiguant !

// La remarque avait fusé de la bouche d’un jeune homme particulièrement éprouvé par la marche précédente. Après l’avoir fusillé du regard, Zaranki poursuivit : //

- C’est Kahlaï lui-même qui vous a concocté l’énigme suivante, que je vais découvrir en même temps que vous !

// Le chasseur prit alors la parole : //

- Bonjour, au fait, jeunes élèves de Poudlard ! J’espère vous revoir plus tard quand vous serez en mission pour Gifdu et Bromotul !
Voici mon énigme, destinée à voir si vous seriez digne d’être un Chasseur de l’Irtych Violet. Elle est très simple dans sa formulation… mais la réponse, si elle est une, n’est pas évidente :

Si je vous demande de tuer deux cent sangliers chacun en moins d’une heure, que faites-vous ?

// Zaranki observa ses élèves. Certains d’entre eux avaient déjà le visage crispé par la réflexion, et il se posa alors lui-même la question de savoir ce qu’il ferait en pareil cas… //

[Cassiopee]

// Boire et manger. Enfin une idée intelligente de la part de ce cher Zaranki pensa Cassiopée.

Vraiment ce voyage était juste... interminable. Et il ne faisait probablement que commencer!

Elle attrapa un verre et versa de l'eau jusqu'à ras bord. Oh seigneur que cela était bon. Si frais si...

Quelques élèves la regardait, étonné, semblait-il, par sa nonchalance alors que saint Zaranki parlait avec un... type bizarre.

Elle écoutait distraitement, ne retenant pas une parole. C'était d'un ennui. Et puis, il n'y avait pas...

Si. Il y avait à manger et c'était bien là le seul point positif jusque maintenant. //

- C’est Kahlaï lui-même qui vous a concocté l’énigme suivante, que je vais découvrir en même temps que vous !

// Le type prit la parole à la seconde où la serdaigle croquait dans un biscuit absolument divin. //

- Bonjour, au fait, jeunes élèves de Poudlard ! J’espère vous revoir plus tard quand vous serez en mission pour Gifdu et Bromotul !
Voici mon énigme, destinée à voir si vous seriez digne d’être un Chasseur de l’Irtych Violet. Elle est très simple dans sa formulation… mais la réponse, si elle est une, n’est pas évidente :

Si je vous demande de tuer deux cent sangliers chacun en moins d’une heure, que faites-vous ?

Spoiler :

// Cassiopée s'étrangla avec son verre d'eau et se mit à toussoter violemment. Elle était déjà bien rouge cramoisi quand elle récupéra un minimum de souffle pour répondre au grand crétin des bois. Non mais vraiment, il les prenait vraiment pour des gens sans la moindre notion de bien ou de mal?! // - Non mais sérieusement ? Vous n'avez pas d'autres idées ? Déjà la logique pure et simple de tuer deux cent sangliers par personne... Vous devez vraiment avoir un grain. Nous sommes déjà, de base, bien trop nombreux. Et tuer autant d'animaux ainsi, juste pour le plaisir et non par la nécessité de nourrir une population est la preuve formelle que vous êtes un arriéré sans la moindre conscience. // Reprenant son souffle, elle continua d'une traite. Zaranaki pouvait bien la renvoyer de suite à Poudlard, elle s'en fichait pas mal. ce qui se passait ici était tout simplement révoltant. // - Et puis, avouez également que faire cela en pleine période de reproduction serait purement et simplement barbare! Mais bon, on est un chasseur, on en glande pas une et pour s'amuser, on tue des animaux. Ma petite sœur en aurait le cœur brisé. Honte sur vous. Mais malgré cela, juste ainsi, derrière cette outrecuidance ridicule de chasseur, vous n'auriez pas la recette de ces fantastiques biscuits ? // Oui, bon, ce n'était pas la question mais quand même. Elle ne pouvait pas découvrir un truc pareil et ne pas ramener la recette d'office. Cela aurait été un crime contre l'humanité. Oui, parfaitement, contre l'humanité toute entière! //

[Versipellis]

// Lorsqu’Assora déverouilla le cadenas qui fermait la porte de la tour de Djaghataël, Aglaé espéra pouvoir souffler un peu. Reproduire le Galdr du voyage avait usé beaucoup de son énergie.
Mais non. Dès que la porte s’ouvrit, Zaranki jeta un bref coup d’œil à l’intérieur, haussa les épaules, et, sans un mot, commença à redescendre. A toute vitesse, bien entendu. //

** Il est vraiment infatiguable, ce type… **

// En soupirant, Aglaé se leva et s’engagea elle aussi dans l’escalier, qu’elle descendit le plus vite qu’elle put. //

** Au moins, c’est sûr, on ne va pas grossir, même si on teste la gastronomie du Monde Incertain. Mais bon, connaissant Zaranki, je ne pense pas vraiment que nous allons nous arrêter au restaurant… **

// Une fois que tous les élèves furent en bas, un nouveau Galdr du voyage les transporta à l’orée d’un nouveau lieu fantastique de ce monde : l’Irtych violet. Aglaé regarda les arbres bouche bée. Bien sûr, Tikazar lui avait parlé de cette merveille de la nature, et elle en avait rêvé, et vu des photos. Mais la réalité était bien plus extraordinaire. La vision de toute une forêt aux frondaisons couleur d’améthyste était tout simplement superbe. Suivant le groupe, elle s’enfonça à l’intérieur, émerveillée par la lumière surnaturelle qui filtrait entre les arbres. Elle ne sentait plus sa fatigue, trop occupée à enregistrer dans sa tête autant de souvenirs qu’elle le pouvait. Même lorsque les ombres commencèrent à augmenter, elle ne ressentit aucune peur, au contraire de ses camarades. Elle avait l’habitude de se promener seule dans les bois qui entouraient le Manoir de la Camelière.
Lorsqu’ils arrivèrent dans une clairière après de longues dizaines de minutes de marche, la plupart des élèves se précipitèrent pour s’asseoir et parler entre eux. Elle s’installa aussi sur l’herbe, mais seule. Elle voulait profiter du paysage plutôt que de la proximité de ses camarades, qu’elle voyait en permanence à Poudlard.
Elle fut donc l’une des premières à apercevoir une silhouette musclée s’approcher d’eux entre les arbres, avant même que le professeur Zaranki ne l’appelle d’un vigoureux : //

- Kahlaï ?

// Les deux hommes se saluèrent et les élèves reportèrent leur attention vers les nouveaux arrivants. Les murmures s’amplifièrent. Aglaé entendit des filles autour d’elle s’extasier sur l’apparence physique du dit Kahlaï. La rouquine reconnut intérieurement qu’il n’était pas mal, bronzé, musclé, grand et blond. Mais ce n’était pas vraiment son genre…
Zaranki le leur présenta brièvement : //

- Je vous présente Kahlaï, un des hommes qui peuplent l’Irtych Violet ! Lui et les siens vivent du produit de leurs chasses, tout en respectant la nature et ses lois : c’est l’élément essentiel de leur mode de vie. Il y a quarante ans, leur chef, la chasseresse Kushumaï, a dirigé la Société de l’Ours, qui protégeait le Livre des Etoiles, et fut également la vraie mère de Guillemot de Troïl. Une combattante d’une beauté frappante, paraît-il, mais elle est malheureusement décédée il y a une poignée d’années.
Les chasseurs de l’Irtych violet vivent dans une sorte de camp retranché qu’ils ont eux-mêmes construit, mais c’était un peu loin et dangereux de vous amener jusque là. Kahlaï, un vieil ami à moi, a donc accepté de venir nous rencontrer ici !

** Dommage, cela avait l’air intéressant. **

// Aglaé se demandait comment vivaient au quotidien les hommes de l’Irtych Violet. La couleur surnaturelle des lieux devait sûrement les apaiser. En tout cas, cela lui aurait apporté, à elle, calme et méditation. Mais cela n’était pas l’avis de tous, un élève décidant même de se montrer insolent : //

- Il n’aurait pas pu carrément sortir de la forêt ? Cela aurait été moins fatiguant !

// Aglaé déplora son manque de tact, qui donnait une mauvaise image des élèves de Poudlard auprès de la population. Zaranki semblait lui aussi énervé, et c’est sur un ton assassin qu’il dit : //

- C’est Kahlaï lui-même qui vous a concocté l’énigme suivante, que je vais découvrir en même temps que vous !

// Le chasseur expliqua donc : //

- Bonjour, au fait, jeunes élèves de Poudlard ! J’espère vous revoir plus tard quand vous serez en mission pour Gifdu et Bromotul !
Voici mon énigme, destinée à voir si vous seriez digne d’être un Chasseur de l’Irtych Violet. Elle est très simple dans sa formulation… mais la réponse, si elle est une, n’est pas évidente :
Si je vous demande de tuer deux cents sangliers chacun en moins d’une heure, que faites-vous ?

Spoiler :

// Le cerveau d’Aglaé partit au quart de tour. La tâche était difficile. Le simple fait d’abattre un seul sanglier aurait été une épreuve en soi. Les Arts du Combat enseignés à l’école ne préparaient pas du tout à ce genre de choses : ils étaient axés sur le combat d’homme à homme. Parade à dextre, fente à senestre… Tout cela était peut-être fort utile face à un escrimeur se battant dans les règles de l‘art, mais face à une bête sauvage, il fallait oublier tous ces mouvements codifiés. L’idéal serait de s’armer d’un arc, pour tuer les animaux à distance. De près, le sanglier avait l’avantage de la force. De loin, le chasseur avait celui de la surprise. Mais même en traquant les bêtes de la sorte, jamais Aglaé n’arriverait à en abattre deux cents en moins d’une heure. C’était bien trop. Il fallait en tuer plus de trois par minute. C’était de la folie. S’il y avait eu une falaise, elle aurait pu réfléchir à trouver un moyen pour faire courir les bêtes vers le bord pour qu’elles se fracassent en bas, mais le terrain n’était pas favorable dans l’Irtych Violet. Aglaé, n’entrevoyant pas de solution, commençait à s’énerver. Cette épreuve était stupide. A quoi leur servirait d’abattre tant de bêtes ? Même en un an, ils ne pourraient consommer toute la viande produite au cours de cette seule heure. Kahlaï prétendait que les chasseurs de l’Irtych Violet respectaient la nature et ses lois, mais cela avait tout l’air d’un beau discours cachant une réalité sordide… Aglaé fronça les sourcils. Une idée venait de naître dans son esprit : // ** Il ne nous a pas demandé comment tuer deux cents sangliers, mais ce que nous ferions s’il réclamait cela de nous… C’est très différent… ** // Il fallait contourner la question, cela semblait évident à Aglaé ! Elle venait de trouver la solution, juste à temps : Kahlaï commençait à passer entre les rangs pour recueillir les réponses des élèves. Quelques rangs devant elle, Cassiopée sembla critiquer violemment le chasseur, mais celui-ci ne fit que sourire et hocher la tête. Malheureusement, Aglaé n’arriva pas à entendre les propos de son amie. C’est en paix qu’elle attendit que Kahlaï s’approche d’elle ; quand ce fut son tour, il lui reposa l’énigme : // - Si je vous demande de tuer deux cents sangliers chacun en moins d’une heure, que faites-vous ? // Aglaé répondit sans hésiter : // - Je refuse. La chasse n’est pas une fin en soi et doit être limitée aux simples besoins. Telles sont les lois de la nature. // Et elle attendit de voir la réaction de Kahlaï, espérant qu’il s’agissait bien de la réponse qu’elle attendait. En tout cas, si cela ne l’était pas, le chasseur perdrait toute son estime… //