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Personnage Non Joueur
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Date du message: Mer. 24 Fév 2010, 20:30
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Salle de Bain des Préfets
// Au 5eme étage, 4ème porte à droite, juste après la statue de Boris le Hagard, les préfets partageaient une salle de bain qui leur était théoriquement réservée, ainsi qu'avec chaque capitaine d'équipe de Quidditch.
La salle, entièrement recouverte de marbre blanc, était dotée d'un très grand bassin central d'une profondeur appréciable. Une centaine de robinets d'or s'alignaient autour de ce bassin, tous incrustés d'une pierre précieuse différente, témoignant de la diversité des bains s'offrant aux utilisateurs. En effet, les préfets et capitaines pouvaient se prélasser dans un bain coloré, moussant, à bulles de lévitation et à remous, à jets d'eau rebondissante et bain aux senteurs variées, à température souhaitée ou même dans un bain formant des geysers.
Quoi qu'il en soit, une pile de serviettes tièdes de lin blanc attendaient, soyeuses, les élèves sortant de l'eau.
Les fenêtres dégageaient une douceur pâle qui mettait en valeur la sirène sur les vitraux. Lorsqu'elle ne dormait pas, son chant envoûtant embellissait les lieux. Cette salle était semblable à un sanctuaire renfermant une ambiance paisible que nul n'osait troubler. //
Lieu de Lunilo Goupil
Dernière édition effectuée par Jade Ogreaney (Sam. 08 Juin 2019, 11:21) ; édité 5 fois |
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Ven. 14 Jan 2011, 17:34
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// Amarel avait décidé, après sa discussion avec sa Directrice de reconsidérer son attitude. Non pas qu'il veuille se remettre en cause (il n'était pas en tort non ?) mais il n'avait pas envie de tenter le diable. Le Préfet avait décidé de ne pas donner à la direction une excuse de le renvoyer, afin d'augmenter ses chances de rester à Poudlard. Bien qu'il éprouvait de sérieux doutes quant à la marge de manoeuvre qu'avait Sally, il ne pouvait pour le moment que se raccrocher à ce qu'elle lui avait dit.
Aussi, depuis quelques jours, Amarel Prince avait changé. Tout simplement. Il était toujours aussi froid, sarcastique, blessant et associable, mais il ne provoquait plus gratuitement les autres et surtout, assistait à tous les cours, rendait ses devoirs en temps et en heure; Le petit élève sérieux, modèle et responsable. Bien sur les professeurs s'étaient étonnés de son revirement et les élèves avaient tenté de se moquer de lui mais Amarel tenait à la vie plus qu'à son honneur.
Après un cours terrifiant de complexité sur les runes anciennes (Amarel n'avait strictement rien compris aux différences décrites comme "fondamentales" entre eiwaz et heiwazh), le Préfet de Serpentard se rendit dans la salle de bain des préfets pour se décontracter. Il avait pris avec lui son short de bain et un tee-shirt car il détestait être torse nu. Lorsque l'orphelinat proposait d'aller à la piscine, en été, Amarel trouvait toujours une bonne excuse pour rester dans son coin, à l'ombre, par crainte que quelqu'un voit les cicatrices qui marquaient son dos et ses bras.
Faisant un signe à la sirène qui minaudait, Amarel remplit la baignoire qui ressemblait plus à une piscine et métamorphosa ses habits de classe. Il avait réellement la flemme de se changer et s'entraîner, pour la métamorphose, était fondamental. D'un lancer assez précis, il envoya ses affaires, sac et affaires de bain, au fond de la pièce, dans un endroit préservé de l'humidité par un sortilège. Enfin, Amarel plongea. Sa baguette était posée sur le rebord en carrelage, tout comme un poignard en acier.
Une mélodie s'imposa d'un coup à Amarel. C'était celle que lui chantait sa mère lorsqu'elle le douchait, et qu'il n'avait plus entendu depuis la mort de ses parents. Une mélodie chantée en français, langue qu'il ne maîtrisait pas du tout, mais dont il comprenait les paroles rien qu'à travers l'émotion transmise par la voix grave mais douce de sa mère. L'air lui revint en mémoire et Amarel se surprit à fredonner : //
T'en va pas
si tu l'aimes t'en va pas
papa si tu l´aimes dis lui
qu´elle est la femme de ta vie vie vie
papa ne t´en va pas
on veut pas vivre sans toi
t´en va pas au bout de la nuit
// Pris d'une nostalgie évidente, Amarel se laissa flotter et joua avec les bulles tout en chantant, de plus en plus fort. Ces moments de détente ne concernaient que lui et il les chérissait beaucoup. Il ne pouvait se permettre d'enlever son masque de froideur et de détachement qu'il portait en présence d'autres personnes. //
Nuit tu me fais peur
nuit tu n´en finis pas
comme un voleur
il est parti sans moi
on ira plus au ciné tous les trois
// Amarel eut un souvenir de son père l'emmenant pour la première fois au cinéma moldu. Il avait six ans et avait eu peur lorsqu'un loup avait surgi en hurlant au beau milieu de la forêt mais avait beaucoup aimé l'expérience. Son père était mort dix jours après. Amarel n'était pas retourné au cinéma depuis, bien que l'orphelinat fasse de fréquentes sorties. //
Couleurs utilisées dans ce message : #200050 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Ven. 14 Jan 2011, 18:25
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// Après avoir été confronté à Rosidae, Ryô avait tout simplement continué les cours qu'il avait dans la journée. Et il aimait bien celui des arts du combat. Forcément puisqu'il pratiquait les arts martiaux depuis tout jeune. En entrant ici, Ryô avait craint de ne plus avoir le temps de se donner à cette activité, désireux de ne rien perdre de tout ce qu'il avait gagné dans le domaine, mais ici, on apprenait carrément et on appliquait dans de "vraies" mises en situation. Bon, ce n'était pas tout à fait la même chose que ce qu'il avait appris lui, mais ça l'intéressait tout de même... Il avait déjà les réflexes et l'agilité pour lui, restait plus qu'à apprendre les coups que le professeur leur apprenait. Chacun le trouvait bizarre, en avaient un peu peur, mais Ryô non. Il restait souvent au fond de la salle, bras croisés, à écouter, en traduisant en même temps dans son esprit pour comprendre, et appliquait chaque méthode. Et constatait avec satisfaction qu'il réussissait ses essais du premier coup chaque fois, contrairement au cours de Potion où, malgré le fait que Ryô comprenait à peu près ce qu'on lui disait, il avait toujours un peu de mal au niveau des dosages... soit des ingrédients, soit du feu, ou les deux. Au dernier cours, il avait maladroitement mis le feu à fond alors qu'il fallait le mettre en "moyen", sauf que, Ryô ne faisant jamais les choses à moitié même sans le faire exprès, il avait mis tellement fort de manière accidentelle que son feu avait brûlé la potion d'un élève à côté ! Autant dire que là, pour se faire remarquer, c'était gagné. Ryô avait eu la honte, lui qui préférait souvent se faire discret, celui "à-qui-on-ne-prête-aucune-attention".
Niveau ingrédient, au lieu de tailler grossièrement un ingrédient demandé, Ryô l'avait trop taillé, justement, du coup, sa "mixture" avait pris une drôle de couleur... là aussi, il avait fait une sale tête. Alors après ce cours pour le moins chaotique, il était tombé sur Arsenic en train de fouiller dans le bureau de la concierge... Ce fut donc en finissant cette journée plutôt mouvementée que Ryô était en train de monter pour rejoindre la tour de Gryffondor, un peu épuisé. Il n'avait même plus envie de se remettre au livre des sorts qu'il avait emprunté à la Bibliothèque pour pouvoir le traduire encore...
Donc, une fois arrivé, il balança ses affaires sans trop de ménagement près du lit qu'on lui avait attitré, et lorsqu'il demanda à un élève passant par-là où se trouvaient les sanitaires, l'élève lui répondit, simplement. Ryô le remercia, et avant de partir, regarda l'heure : //
** Mmh, il est encore tôt, à cette heure-ci, il ne devrait pas y avoir trop de monde. Tant mieux. **
// Pas qu'en voir le dérangeait, mais Ryô, pour le moment, n'aimait pas trop le fait qu'on puisse découvrir les trois grosses cicatrices qu'il avait depuis l'accident meurtrier. Même en partie. Quelque chose le bloquait, il ignorait quoi, mais il n'aimait pas dévoiler cette partie de lui-même, ces marques de tout commencement à cet univers... même les voir le faisait plonger dans la tristesse à laquelle il avait goûté il y a trois mois. Au début, tant elles étaient grandes et profondes, Ryô les avait bien senties, mais ce n'était pas ces blessures dont il avait le plus souffert. Celle qui l'avait le plus détruit, c'était celle de la perte de ses parents. Plus que ses souvenirs perdus du monde des sorciers. Ryô parcourut donc les couloirs jusqu'à arriver devant une porte démesurément grande. Il la poussa, et là...là, il fut ébahis. //
** Oh lààà, mais... wouaaah... **
// Il n'avait jamais vu un endroit aussi immense. Enfin, peut-être, si, mais il ne s'en souvenait plus, dans ce cas, vu qu'il était devenu un peu amnésique. La pièce, il ne pouvait pas calculer sa hauteur ni sa profondeur tant c'était grand et surtout... terriblement luxueux. Ryô se sentait pratiquement misérable, là. Oui, bon, chez lui, son niveau de vie était normal, aujourd'hui, il était pauvre comme pas deux, et là... là... voilà qu'il mettait les pieds dans un endroit pareil, trop beau pour lui, pensait-il en cet instant. C'en était presque intimidant. Limite cette immense pièce faisait trois à quatre fois sa maison au Japon, c'était dire... //
** Eh ben ! On peut dire qu'ils ont les moyens, ici ! ** pensa-t-il, plus pour se donner du courage qu'autre chose, parce que là, vraiment, déjà qu'il faisait de GROS efforts pour ne plus être embarrassé à déambuler dans un château, déjà trop luxueux pour lui, mais alors là, ça, c'était beaucoup trop.
// Du coup, Ryô décida de ne pas perdre de temps. Regardant les alentours, il aperçut un endroit où normalement on mettait ses affaires. Enfin, il le supposait. Pour l'instant, personne, tant mieux. Tout embarrassé d'être au milieu de cet endroit trop luxueux pour lui, se sentant comme une misérable tâche sur un tableau où il ne devait pas s'y trouver, se sentant vraiment comme un intrus, il se dévêtit rapidement, se retrouvant juste en short et se laissa glisser rapidement dans ce qui ressemblait presque à une piscine municipale. Mais en triple-fois plus grand. Au secours !
Mais quand il sentit le contact de l'eau... là, Ryô fut surpris. Par la température. Douce. Juste comme il le fallait. Ça pouvait sembler idiot, mais chez les moldus Anglais, Ryô galérait tellement qu'il n'avait même pas d'argent pour se payer de l'eau chaude. Il s'était habitué à se laver avec de l'eau glacé, du coup. Pendant ces trois longs mois. Alors là, du coup, il redécouvrait ce que c'était de l'eau chaude, oui. Carrément, même. //
** C'est le rêve ! **
// Pour lui oui. Alors qu'il parvenait de moins en moins à résister à l'ambiance pour une fois très... reposante, Ryô découvrant les différentes mousses qui enveloppaient tout dans une danse assez surprenante, pour la première fois depuis longtemps, il... se détendit. En tout cas, il se le permit. Voilà longtemps qu'il ne l'avait pas fait ! Oui, bon, il essayait d'ignorer ses cicatrices sur son dos, son bras droit et sa jambe gauche qui lui rappelaient chaque fois de sombres souvenirs. Mais au bout d'un moment, Ryô entendit un bruit. Quelqu'un arrivait ! //
** Et zut !!! Qu'est-ce que je vais faire ?! **
// Oui, il paniqua un peu. Le temps de s'extirper du bassin, de se rhabiller rapidement et de partir, la personne serait déjà entrée. Alors quand Ryô entendit la porte s'ouvrir, il fit la première chose qui lui passa par la tête, il retint sa respiration et s'enfonça dans l'eau, nageant vers un pilier pour pouvoir s'y dissimuler, et de partir... à l'abri des regards. Il y resta le plus longtemps possible. Au bout de cinq minutes, n'y tenant quand même plus, il remonta vers la surface... très discrètement. Là, il entendit une voix chanter doucement : //
T´en va pas
si tu l'aimes t'en va pas
papa si tu l´aimes dis lui
qu´elle est la femme de ta vie vie vie
papa ne t´en va pas
on veut pas vivre sans toi
t´en va pas au bout de la nuit
Nuit tu me fais peur
nuit tu n´en finis pas
comme un voleur
il est parti sans moi
on ira plus au ciné tous les trois
// Ryô ne dit RIEN du tout. Il reconnut avec surprise la voix du premier étudiant qu'il avait croisé, il n'avait pas pu savoir son nom. Heureusement, il fermait les yeux... doucement, Ryô, bien loin de lui, et heureusement (là, finalement, il était bien content que la surface fasse plusieurs kilomètres !), il tendait sa main vers une serviette pour partir discrétos, afin de ne pas déranger l'étudiant. Sauf que les paroles, malgré-lui, il y fit attention. Là, Ryô ne sut que penser. Il n'avait absolument aucun sentiment de raillerie, bien au contraire, il trouvait ces paroles un peu tristes... et bizarrement, ça le touchait un peu, si bien que son geste s'immobilisa un instant, tant il était surpris, le regard dans le vague. //
- ...
// Cet étudiant avait-il eu la vie dure, lui aussi ? Là, Ryô se le demandait bien, d'un seul coup. Parce que si c'était le cas...cela expliquerait peut-être la froideur qui l'animait ? Dans ce cas, Ryô se rendait compte qu'ils se ressemblaient sur certains points... étrangement... c'était ça, qui le surprenait, plus qu'autre chose. Mais il se força à se reprendre, il tendit alors de nouveau sa main droite vers une serviette sur le rebord, mais... //
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Sam. 15 Jan 2011, 10:13
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// Amarel chantonnait doucement, se souvenant au fur et à mesure des paroles. Ironie du sort, ce n'était pas seulement son père qui était parti, mais aussi sa mère. Partis, une nuit d'hiver,, le laissant orphelin. Le sommeil engourdissait les sens du préfet qui se laissait flotter sur l'eau chaude, au milieu des bulles et de la mousse. Amarel avait fermé les yeux au début du refrain. Il les rouvrit Un bruissement dans l'eau et la voix d'Amarel s'éteignit pour ne devenir qu'un fragile murmure inaudible. Il n'était pas seul. Une angoisse profonde le prit alors et Amarel, en proie à ce qui semblait être une crise de panique, sentit son souffle se raccourcir. Suffoquant, il s'efforça de se calmer. De telles crises de panique étaient rares mais toujours inattendues et violentes. Avec les années, Amarel avait réussi à maîtriser sa panique aussi retrouva t il son calme au bout de quelques minutes, mais son rythme cardiaque avait grandement accéléré et Amarel ne parvenait pas très bien à coordonner ses mouvements pour nager. Il ne se noyait pas, non, mais avait perdu la quiétude et la maîtrise qu'il avait un peu plus tôt. Et comme il n'avait jamais excellé en natation, il avait mal à se stabiliser. Attrapant le rebord de la baignoire, qui était trop profonde à cet endroit pour qu'il est pied, il chercha sa baguette des yeux. Elle était bien trop loin pour qu'il l'attrape. Le souffle court, la voix hachée, il hoqueta : //
- Qui est là ?
// Amarel était très loin d'être courageux, cette lâcheté devait avoir penché en sa faveur lors de sa répartition. Et l'inquiétude qu'il ressentait en ce moment suintait de chaque mot lorsqu'il reprit : //
- Qui est là bon sang ? J'vous assure, je suis armé !
// Bien sûr il bleffait, son poignard et sa baguette étant sur le rebord de la piscine. Mais Amarel tentait de gagner du temps, son coeur battant à tout rompre dans sa poitrine. Son regard noir pour une fois dénué de lunettes de soleil fouilla la salle des préfets qui n'était pas très éclairée. Un mouvement à sa droite attira son attention. Quelqu'un était bien là, et tentait d'attraper quelque chose. Amarel, légèrement paranoïaque sur les bords, réagi au quart de tour. Il prit sa respiration, plongea et lorsqu'il atteignit le fond de la piscine, s'en servit comme appui pour se projeter sur l'autre et le couler. Malheureusement, il avait sous estimé les capacités de riposte de l'inconnu. De plus, son tee-shirt noir entravait ses mouvements et flottait autour de lui. Amarel tenta de ceinturer celui qu'il avait reconnu comme étant le Gryffondor qui l'avait énervé un peu plus tôt dans la journée. //
Couleurs utilisées dans ce message : #200050 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Sam. 15 Jan 2011, 11:29
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// Ryô essayait de se faire le plus discret possible. L'embarras, la gêne et la honte l'animait en même temps, ça ne l'aidait pas du tout. Parce que du coup, il était nerveux, et risquait d'exploser d'un moment à un autre. Ryô était comme ça, à des moments, il se contenait, mais ça ne durait jamais très longtemps car telle une bombe à retardement, il explosait parfois directement... Le problème, c'était que malgré-tout, malgré le fait qu'il s'était presque même arrêté de respirer pour ne pas faire de bruit, la voix du Serpentard se tut soudainement, glaçant le sang de Ryô qui devint de plus en plus nerveux, là. //
** Je suis dans la me*rde !! **
- Qui est là ?
** Personne, personne, personne, personne, personne, alors rendors-toooiiii !!! **
// Bon. Au moins il n'était pas le seul à paniquer. C'était déjà UN PEU plus "rassurant". //
- Qui est là bon sang ? J'vous assure, je suis armé !
** Raaaah, mais t'as rien entendu ! Allez, par pitié rendors-toi, t'as rien entendu, t'as rien entendu, j'suis pas là !! C'était la sirène ! Ou n'importe quoi d'autre mais PAS MOI !! Et puis si t'es armé en plus, ben je viendrais encore moins, j'ai pas ma baguette sur moi ! Non, mais tu me prends pour qui, là ?! **
// Ryô, là, n'avait aucune idée sur ce qu'il fallait faire pour s'en sortir. Du coup, il paniquait. Avec un gros effort pour le faire mentalement. Tout simplement parce qu'il s'intimait en même temps sans cesse des "tais-toi, tais-toi, SURTOUT, tu la fermes Ryô, ferme-là, ferme-là, ferme-là !!!"
Sauf qu'il entendit un bruit de plongeon. Aïe. Mauvais. Surtout quand c'était suivi de ce silence. Alors là, Ryô OSA enfin bouger, il se décala de sa cachette, légèrement, pour voir l'endroit où se tenait le serpentard auparavant...sauf que son coeur rata un battement lorsqu'il aperçut qu'il n'était plus là... //
- Oh, oh...
// Du coup, il scruta la surface de l'eau très vite, cherchant une ombre, voire mieux, il allait de nouveau tenter de s'échapper en s'extirpant TRÈS vite de l'eau pour se trouver un abri plus au sec, le tout jusqu'à la porte, sauf qu'à peine l'idée eue qu'il sentit des bras le saisir : //
- WAH !!
// Il fut entraîné vers le fond, aussitôt, Ryô se débattit comme un démené, mais comme l'autre commençait à l'immobiliser par la taille, Ryô par simple réflexe, sans réfléchir, flanqua un coup de coude derrière lui pour pouvoir se libérer, et remonta très vite, reprenant sa respiration, évacuant la soudaine tasse qu'il avait eue, mais là qu'il était grillé, plus la peine de se cacher, alors pour ne pas que l'autre se noie tout de même, il l’attrapa par ce qu'il pouvait de son t-shirt pour le remonter, avant de le plaquer contre un pilier avec son bras...gauche, celui qui n'était pas marqué, avant de lâcher, explosant cette fois tant il avait paniqué aussi : //
- Non, mais ça va pas, la tête ??! T'es pas bien ou quoi ?! Ta haine aux gryffondors est telle que tu vas même jusqu'à essayer de les tuer ?!
// Bon, si tous les deux n'avaient pas paniqué, Ryô ne se serait pas lancé comme ça, il serait même resté plutôt calme. Là, il essayait de se calmer, se disant qu'il s'excuserait peut-être au Serpentard pour le coup qu'il lui avait donné dans la panique, rien de personnel. "Peut-être", car tout dépendrait de la réaction du Serpentard.
D'un geste de sa main libre, Ryô se dégagea une de ses mèches noires de sa longue frange qui à cause de l'eau lui retombait sur le visage d'une manière un peu gênante pour pouvoir voir ce qui l'entourait, sauf que c'était sa main droite, et Ryô du coup se rendit compte que ça découvrait un peu l'énorme cicatrice qu'il avait de l'épaule jusqu'au poignet... //
- Ah non !!
// Il s'empressa de s'enfoncer dans l'eau jusqu'au cou, s'éloignant un peu du Serpentard, le relâchant du coup. Là, Ryô fit silence, il se sentait vraiment gêné, et sentait les ennuis venir à plein nez... l'autre allait certainement s'énerver, ça allait encore mal finir... Ryô en avait assez... assez de cette ambiance tendue...surtout pour des bêtises pareilles... Il se rendit aussi compte qu'en fait il avait eu la même réaction que le Serpentard : il s'était senti menacé, alors il s'était défendu, exactement comme l'autre... Il était donc à une distance respectable du Serpentard, et pour une fois en ayant détourné un peu le regard... //
- ...
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Sam. 15 Jan 2011, 13:18
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// Amarel se sentait couler avec le Gryffondor, Ryo a ce qu'il avait pu entendre. Le Gryffondor riposta par un puissance coup de coude dans les côtes qui expulsa l'air qu'il restait dans les poumons du Serpentard. Amarel paniqua et agita les bras de manière désordonnée, sentant la noyade proche. Il n'arrivait pas à suffisamment se concentrer pour effectuer les gestes simples et élémentaires de la nage. Soudain il sentit qu'on le tirait pas le tee-shirt et il se retrouva plaqué contre un pilier. Crachant, suffoquant, Amarel reprenait peu à peu sa respiration. Ses oreilles bourdonnaient et il saisissait mal ce que Ryo disait dans un anglais fluide mais fortement marqué par l'accent asiatique.
Toutefois, s'il ne comprenait pas tous les mots, Amarel avait saisit le principal et la colère du Gryffondor. Hoquetant à nouveau, Amarel essaya de se dégager de l'emprise puissante (il n'avait pas pensé que les habits larges de Ryo cachaient une musculature aussi impressionnante). En vain. Amarel arrêta de se débattre et observa Ryo. Las, il leva une main qu'il posa sur celle de Ryo. D'une voix calme mais sarcastique, se méprenant sur le "Ah ! Non !" De Ryo, il lança : //
- Ah si ! Maintenant Ryo, tu vas me lâcher. Et on va discuter calmement. Et...
// Amarel prit une grande inspiration interrompue brutalement par un élancement au niveau de ses blessures assez fraiches, au ventre. Automatiquement sa main droite partie les toucher et Amarel se demanda si ce n'était pas au coup de coude de l'autre zigoto qu'il devait cette gêne respiratoire. //
- Shit. C'est malin. Et...
// Amarel fut surpris par le recul du Gryffondor et s'enfonça brutalement dans l'eau, en buvant la tasse au passage. Remontant à la surface, il hoqueta à nouveau, ça devait trop fréquent à son goût, et cherchant le rebord le plus proche. Lorsqu'il l'atteignit, il s'y crocheta (ca se dit ?), se stabilisa et chercha le Gryffondor du regard. Lorsqu'il l'eut toruvé, il le dévisagea ouvertement. Son regard se posa aussitôt sur la main droite du garçon. Amarel était loin d'être bête et naïf. Et il avait bien vu que Ryo avait une cicatrice. Peut être en avait il plusieurs mais Amarel ne pouvait pas les voir de la ou il était. Pris d'un doute, il tata son tee-shirt qui était sensé couvrir les siennes. Sensé. Dans l'empoignade, son précieux tee-shirt s'était déchiré et laissait apparaître l'immonde cicatrice qui barrait son torse. Heureusement, le temps avait passé et seul un regard averti pouvait déchiffrer le mot traitre que Lestranges lui avait gravé dans la chair, en souvenir de son père; Amarel frissonna et serra les bras contre sa poitrine. Claquant des dents, il lança à Ryo : //
- Qu'est ce que tu fous là ? T'es pas un préfet à ce que je sache !
Couleurs utilisées dans ce message : #200050 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Sam. 15 Jan 2011, 13:45
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// L'étudiant, se reprenant, finit par l'empoigner, juste au moment où Ryô découvrait avec stupeur qu'il s'était un peu dévoilé malgré-lui, emporté par la soudaine peur qu'il avait eue.
Lorsqu'il s'éloigna d'ailleurs très vite, il ne prévit pas que le Serpentard puisse couler aussi vite, il allait d'ailleurs replonger pour le remonter à la surface mais l'étudiant refit surface avant même que Ryô ait pu faire un mouvement. A l'instant, il avait fait exprès de remonter le Serpentard à la surface, rapidement, car il savait que son coup, sous l'eau, c'était dangereux, du coup, il n'avait pas tardé pour attraper le Serpentard par le premier élément accessible pour le sortir très vite de l'eau. Son but n'était pas de le massacrer, tout de même, mais dans la panique, il était vrai qu'il s'était défendu, et donc, en ne lésinant pas sur sa force. //
- ...
// Ryô se tut, se dissimulant le plus possible. Non, vraiment, il n'aimait pas qu'on puisse voir. Tout simplement parce qu'il redoutait les pensées des autres, surtout s'il s'agissait de moqueries... pourquoi une telle attitude, aussi stupide ? Lui-même ne le savait pas... Il entendit un mouvement dans l'eau, l'étudiant était en train de sortir de l'eau. Là, Ryô avouait que, s'il s'était écouté, il se serait laissé de nouveau couler, retenant sa respiration, jusqu'à pouvoir se retrouver seul. En gros, devenir invisible. Il se sentait tellement gêné et honteux... //
- Qu'est ce que tu fous là ? T'es pas un préfet à ce que je sache !
** "Préfet" ?? Alors ça veut dire que... KUSOYÂRO DESU !!! BAKA !! Ils vont voir ce qu'ils vont voir ! **
// Comme d'habitude, si Ryô cherchait à ne rien montrer, là, il avait tout faux, tout se lisait sur son visage. En fait, il se rendait compte qu'on l'avait berné. Lui qui n'y connaissait rien, les deux Gryffondors auxquels il avait demandé des indications, parfaitement normalement, lui avaient joué ce petit tour que Ryô n'appréciait que très peu. Dès qu'il les retrouverait, ils ne seraient pas sourds.
Parce que là, du coup, il fut encore plus honteux. Il avait une forte envie de disparaître. Non, franchement, il n'était pas fier, là. Alors ce fut de mauvaise grâce et surtout de mauvaise humeur qu'il répondit un : //
- Jemesuisperdu.
** Kuso Kurae ! **
// Là, il saisit enfin une des serviettes mises à disposition, de sa main gauche, la tira et s'extirpa du bassin, en prenant garde à bien dissimuler tout son corps... même si l'étoffe lui descendait jusqu'au-dessous des genoux, ce qui gêna pas mal Ryô à cause d'une blessure semblable sur le long de sa jambe gauche. Bon, au moins, il avait pu encore dissimuler celle de son dos... Il partit rapidement vers ses affaires, tournant le dos au Serpentard donc il ne connaissait toujours pas le nom, plus pour se dissimuler qu'autre chose. Entre-temps, il avait du coup forcément regardé l'autre, et avait perçu un semblant de blessure au travers du t-shirt qu'il portait... Ryô se sentait ridicule. Mais il n'y arrivait pas. Non, il n'aimait pas dévoiler ce qui avait marqué le début de l'ère de misère...
Avançant vers ses affaires, plus calme, mais sans regarder l'étudiant, il lui fit : //
- Faudra... que tu me dises... combien... tu as payé ton t-shirt. Pour que je... te le rembourse.
// Comme toujours, c'était encore une manière à Ryô de dire les choses avec d'autres mots. En gros, il y avait vaguement un "excuse-moi" derrière, mais Ryô ne mentait pas. Il se sentait de trop, gêné comme pas deux, alors il avait bien l'intention de réparer les dégâts qu'il avait causé... si possible, évidemment. Il avait décidé de faire un petit pas vers le Serpentard, après, à lui de voir s'il en ferait autant... //
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Sam. 15 Jan 2011, 17:11
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// Amarel vit sortir le Gryffondor de l'eau et s'emmailloter dans une serviette. Sans bouger, restant immobile dans l'eau, il réfléchit à ce que lui avait dit sa directrice de maison. Ca sonnait comme "ne pas se fermer comme une huître" ou quelque chose dans le genre. Mais bon, ce n'étaient pas les termes employés qui importaient, c'était le contenu. Et le contenu justement le poussait à ne pas envoyer balader l'autre. Prenant sur lui, Amarel sortit de l'eau et attrapa sa baguette qui traînait par terre tout comme son poignard en acier.
Les cheveux plaqués dans la nuque, son tee-shirt déchiré qui laissait voir des muscles finement dessinés et des cicatrices multiples, Amarel avait fière allure. Seuls ses yeux noirs renforçaient la noblesse incontestables de ses traits, par la détermination qui brillaient en chacun d'eux. La question de Ryo semblait comme une main tendue, et Amarel n'avait qu'à la saisir. Dans un sens, il avait envie de mieux connaitre ce sorcier débarqué de nulle part en milieu d'année, et donc de saisir la main amicale. Mais Amarel avait de regrettables et tragiques expériences de l’amitié. Prenant son inspiration, il tendit d'une main ferme sa baguette vers la porte et lança, en prévision, le sortilège d'insonorisation mineure qu'il avait vu en Sortilège la semaine passée. Le sortilège filtrait les bruits qui passaient et les atténuait en murmures difficilement compréhensibles. Il avait eu du mal à le maîtriser mais compte tenu de son utilité, s'était entraîné durement chaque soir. C'était sa volonté et sa puissance qui compensaient son manque d'adresse en sortilège, aussi était il parvenu à en acquérir les bases.
Cela fait, Amarel se tourna vers Ryo et le jaugea du regard. Puis, il se pencha vers le bord de la piscine, s'assit avec les pieds dans l'eau. Les bulles et la mousse avaient fui le bassin et la vapeur formée par la chaleur de l'eau avait été depuis longtemps annihilée par les conduits d'aération de la Salle de Bain des préfets qui apparaissait maintenant dans son immensité. Amarel se demanda si Ryo était encore là lorsqu'il commença à parler, après plusieurs minutes de silence. //
- Pourquoi as tu des cicatrices et pourquoi les caches tu ?
// Sa voix douce détonnait avec celle, glaciale, qu'il avait l'habitude d'utiliser. Son ton était teinté de curiosité et de lassitude. Amarel prit une profonde inspiration et continua. //
- Je pense que ce n'est pas la peine de préciser que ce qui se passe dans cette pièce n'en sortira pas. De toute manière, qu'aurais tu fait dans cette pièce qui t'es interdite ?
// Bon, il fallait bien l'avouer, ce n'était ni plus ni moins que du chantage. Joliment formulé, certes, la Maison des Serpentard était connue pour ses dons d'orateur, mais du chantage quand même. Amarel, s'étant assuré que rien ne sortirait de la pièce, choisit d'enlever son tee-shirt déchiré qui ne servait plus à grand chose à son avis. Amarel aurait pu choisir de le réparer par la magie mais il en voulait pas en devenir dépendant et une maîtrisait guère tous les sortilèges ménagers. Aussi préféra t il métamorphoser le tee-shirt en un petit bateau de bois qu'il fit flotter sur l'eau. La métamorphose était facile puis que le tissu était apparenté de très loin au bois. Et Amarel était doué tout simplement. Dans un soupir, en réponse à ce que Ryo lui avait proposé, Amarel répondit dans un rire moqueur : //
- Et pas la peine de t'en faire pour le tee-shirt. J'ai assez d'argent pour en acheter toutes les minutes pendant le reste de ma vie alors... Et puis, la Magie peut presque tout faire non ? Un sort de métamorphose et le problème est réglé. Ce n'est pas comme certains accrocs qui ne guérissent jamais...
Couleurs utilisées dans ce message : #200050 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Sam. 15 Jan 2011, 18:06
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// Ryô était en train de chercher de ses yeux un coin sombre pour pouvoir remettre ses affaires, se retranchant de nouveau sur lui-même, attendant des répliques, des sarcasmes, des moqueries, bref, n'importe quoi, il s'attendait à ce genre de chose. C'était avec tout le monde, chaque fois que Ryô se sentait gêné au point de vouloir disparaître, il avait toujours tendance à s'attendre à ce genre de chose, et du coup, devenir un cactus. Et surtout, il fulminait encore intérieurement contre ces deux élèves qui lui avaient fait cette blague idiote... décidément, Ryô resterait toujours naïf sur les bords, à des moments... //
- Pourquoi as tu des cicatrices et pourquoi les caches tu ?
// Là, Ryô se figea soudainement, comme s'il venait d'être pétrifié, la main tendue sur ses affaires. Il hésita. Longuement. Le ton de l'étudiant était surprenant, il avait changé. Il n'était plus du tout glacial comme la dernière fois... Toujours le dos tourné, figé, Ryô se rendit compte que le bras qu'il tendait tremblait légèrement. A nouveau, quelque chose de fort lui remontait, il se demandait ce qu'il fallait qu'il fasse... il hésitait encore, beaucoup. //
- Je pense que ce n'est pas la peine de préciser que ce qui se passe dans cette pièce n'en sortira pas. De toute manière, qu'aurais tu fait dans cette pièce qui t'es interdite ?
- J'ai... déjà... répondu... à cette question. Je me suis... tout simplement perdu.
// En temps normal, il aurait répliqué ce genre de chose avec l'assurance qu'il avait pris l'habitude de montrer, mais là, il ne savait plus que penser, et s'embrouillait dans ce qu'il ressentait en ce moment, la situation, tout. Du coup, il perdait tout en assurance, ce qui le déstabilisait encore plus.
Enfin, il ne répondit pas encore immédiatement peut-être, mais néanmoins, Ryô se retourna enfin, déjà un effort. Son regard d'habitude assuré, cette fois, il était très hésitant, regardant l'étudiant au loin, qui s'était assis au bord du bassin et qui utilisait sa magie sur son vêtement trempé. //
** Lui aussi... il est blessé... **
// Pourtant, là, l'étudiant ne se dissimulait pas, contrairement à Ryô qui se retranchait carrément sur lui-même. //
- Et pas la peine de t'en faire pour le tee-shirt. J'ai assez d'argent pour en acheter toutes les minutes pendant le reste de ma vie alors... Et puis, la Magie peut presque tout faire non ? Un sort de métamorphose et le problème est réglé. Ce n'est pas comme certains accrocs qui ne guérissent jamais...
- Mais je...enfin quand même, quoi !
// Il se tut, brusquement, se braquant dans un autre silence qui lui parut horrible. Et enfin, se disant que de toute façon maintenant, ça ne servait plus à rien de se dissimuler, Ryô décida de faire ce qui était pour lui un GROS effort. L'étudiant semblait vouloir en faire, alors pourquoi n'en ferait-il pas autant ? Sauf qu'à force de vivre à la dure, Ryô n'osait plus approcher des gens, à refaire confiance à qui que ce soit, alors du coup, venir vers les autres, c'était difficile, tel un animal sauvage.
Il osa donc se défaire de la longue serviette, et consentit à faire un pas hors de la pénombre qu'il avait trouvée, et s'arrêta, encore hésitant. L'étudiant ne bougeait pas, son regard divaguait sur l'eau. Ryô hésita, puis finalement, parvint à faire un autre pas, hésitant certes mais encore un pas quand même.
Ryô était comme ça, souvent, il se forçait à affronter certaines de ses craintes. Là, il faisait un énorme effort pour continuer, il se sentait de nouveau ridicule... jusqu'à ce qu'enfin, il fut à la hauteur de l'étudiant, qui n'avait toujours pas bougé. Ensuite, dernière étape... dernière étape... Ryô plia une jambe, puis l'autre, jusqu'à s'asseoir lui aussi sur le rebord à côté de l'étudiant, mais Ryô ne parvenait pas encore à le regarder en face. Déjà, il en avait fait beaucoup. Il s'était découvert et était arrivé jusqu'à lui, ce qu'habituellement il avait toujours beaucoup de mal à accomplir depuis trois mois.
Ses doigts étaient crispés sur le carrelage, Ryô essayait de ne pas laisser transparaître ses émotions, mais c'était un peu raté... alors d'une voix sans joie, il laissa tomber, toujours sans regarder l'étudiant : //
- Un accident de voiture. Un chauffard. Qui a pris un sens interdit. A une allure terrible. Digne des films policiers. Il nous a percuté, par l'avant. Je... j'ai... été... le seul survivant. Après trois jours de coma.
** Ah non, non, pas ça !! **
// Il s'affolait, car il était de nouveau persuadé que le Serpentard en profiterait pour se moquer de lui, surtout là que Ryô sentait ses yeux commencer à le piquer un peu... cette boule qu'il avait ressentie tout à l'heure, c'était donc ça. Cette peine qui lui était trop lourde, et qu'il supportait. Qui l'avait profondément retranché sur lui-même. Ça faisait peut-être trois mois, mais pour Ryô, c'était encore bien frais. Il se souvenait de la rare violence du choc, et surtout, de ce type qui avait aussi survécu... //
- Le chauffard n'a eu... que quelques mois de prison. Et une grosse amende. C'est tout. Il est de nouveau dehors. Je l'ai su, je me suis mis à haïr l’État. Tout ça, ça ne servait à rien. Ça ne réparera pas ce qui est arrivé. Et maintenant, il est de nouveau libre. Comme si de rien n'était. Je le hais. Je le revois, je... JE LE MASSACRE CET ASSASSIN !!!
// En finissant, son poing atterrit sur le carrelage, dur, froid. Ryô s'était un peu fait mal aux phalanges, mais il s'en fichait éperdument, c'était, si possible, juste un moyen minime de faire ressortir tout ce qui le détruisait. Au moins un peu. //
- Lui a pu retrouver sa vie d'avant, mais au détriment de la mienne... au final, c'est moi qui paie pour son crime, alors que je n'y suis absolument pour rien. C'est tellement... injuste...
// Là, il sentait qu'il allait craquer, mais il fit tout pour se retenir. Vraiment tout, à tel point qu'il sentit sa gorge se serrer fortement en cet instant-là... //
Couleurs utilisées dans ce message : #200050, indigo |
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Joueuse
Messages : 3749
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Sam. 15 Jan 2011, 19:15
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// Amarel entendit un bruit derrière lui, mais il refusait de bouger et même de se retourner. Non. Il n'avait pas à se retourner et à inciter l'autre à faire un choix. Tout le monde avait le droit de faire ses choix, sans influences extérieures. Amarel sentit plus qu'il n'entendit, Ryo approcher de lui. Le Serpentard fixait la fragile embarcation de bois qu'il avait fabriqué d'un rapide sort de métamorphose. Il avait déjà aperçu de nombreux défauts et il savait qu'il y en avait d'autres. Beaucoup d'autres. D'habitude ses métamorphoses étaient parfaites, si parfaites qu'elles étonnaient même son professeur, Sally River. Mais il savait la raison de son échec partiel (ben quoi ? il avait quand même fait d'un banal tee-shirt, un voilier): son inquiétude, son incertitude et tous les doutes qui l'assaillaient à présent le déconcentraient.
Amarel ne put s'empêcher de se raidir lorsque Ryo s'assit à côté de lui. Toujours silencieux, il attendit que son camarade prenne la parole. Si on pouvait attribuer à Serpentard beaucoup de défauts, on ne pouvait ne pas reconnaître la patience dont faisaient preuve la plupart des Vert et Argent. Une patience exemplaire qui n'avait que peu de limites lorsqu'Amarel était calme. Et il l'était. Ryo commença à raconter l'origine et cela surprit beaucoup Amarel qui ne s'y attendait plus. Dans un sens, il était heureux d'être tombé sur un Gryffondor. Les Rouge et Or n'avaient pas de complexe d’asociabilité, eux. Parler, parler, c'était dans leur nature. D'ailleurs, Ryo semblait avoir du mal à associer les mots pour faire des phrases. Lorsque le Rouge et Or "dérapa", autrement dit qu'il perdit le contrôle de ses émotions, Amarel ne sursauta pas mais haussa un sourcil. Alors maintenant c'était à lui de parler ? Pourquoi ? Excellente question à laquelle Amarel ne trouva pas de réponses; Toutefois, après un long silence, il murmura, trouvant inutile de hausser la voix.
La vie est injuste. Mais plus juste que la mort de ceux qu'on aime. Le fruit de sa réflexion voleta dans l'air quelques instants et Amarel regardait loin devant lui, ne souhaitant pas croiser le regard de Ryo. Il était prêt à parier sa baguette que Ryo faisait de même ou, du moins, était songeur (il n'allait tout de même pas trop se mouiller, sa baguette était en jeu !). Alors que le clapotis de l'eau reprenait le dessus, Amarel reprit : //
- Mon père était versé dans la Magie Noire. Très doué. Il a offensé un ami. Comme mes parents sont morts, ce... Lestranges m'a retrouvé. Il s'est vengé. Je l'ai tué. Froidement.
// Amarel ne l'avait avoué de vive voix à personne. Car c'était un fait, à dix ans il avait tué un homme. Il se souvenait encore de son soulagement intense lorsqu'il avait vu les yeux vicieux de Lestranges s'éteindre et son sourire narquois disparaitre. Il l'avait tué avant que les Aurors n'arrivent. Encore maintenant il était hanté par cette mort. Pire qu'après la mort de ses parents. Il rêvait qu'il avait du sang sur les mains et que rien ne pouvait faire partir les tâches qui maculaient ses bras jusqu'aux coudes. Implacable, Amarel conclut d'une voix atone, froide et sans émotions. //
- Je le hais.
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