Hiboux Nomade Notes
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[Event] Le Retourneur de Temps

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Auteur Message
Peeves

Personnage
Non Joueur





MessageDate du message: Mer. 01 Oct 2014, 17:03  Répondre en citant

// Il devait être aux alentours de 21h. Le repas du soir était en train de se dérouler, et Peeves n'avait pas l'autorisation d'entrer dans la Grande Salle. Il s'ennuyait donc à mourir, privé de son passe-temps favori, c'est à dire faire des farces aux élèves.

Il avait déjà placé des pièges à tout les étages, au-dessus de toutes les portes, avait embêté les tableaux, poursuivis Rusard un temps avec des boules de chewing-gum, dévissé les lustres, mis de l'huile dans les escaliers, accroché les tapis aux murs, et se demandait ce qu'il pouvait faire de plus.
En vérité il avait beaucoup d'idées, mais là, tout de suite, tout ce dont il rêvait, c'était d'un élève. En chair et en os, juste devant lui. Il se plût à imaginer ce qu'il en ferait, et partit d'un grand rire sournois. Oh, ce qu'il s'amuserait! Malheureusement, ils étaient tous dans la Grande Salle à ce moment là.

Maussade, il commença à faire le tour du château, histoire de voir si il ne pouvait pas tomber sur un élève qui n'avait pas faim. Dommage, il ne croiserait sûrement pas de Pouffsoufles. Pourtant c'était ses élèves préférés. Si gentils, si drôles. Il ricana.

Soudain, au détour d'un couloir, il aperçut une vague silhouette vêtue de noir devant lui. Non! Se pourrait-il que...? Il accéléra. Oui! Un élève, se promenait, là, devant lui! Il sentit ses commissures se relever. Parfaiiit! C'était tout simplement parfait! Il dépassa l'élève, collé au plafond, et se posta au prochain tournant. Soudain on ne peut plus joyeux, il prépara ses fioles d'encre et ses boulettes de papier et de plumes, et se cacha derrière une armure, pour attaquer l'élève par surprise quand il franchirait ce tournant.

Patient, il attendit. Attendit. Attendit. Il grimaça. Mais que faisait-il? Ça alors, si même les élèves le faisaient attendre désormais! Excédé, il se colla de nouveau au plafond, prit le tournant en sens inverse et observa le couloir. Vide. Il n'y avait plus personne.

Mais où était-il passé? Il n'y avait ni passage secret, ni cachette, ni autre chemin! Peeves parcourut le couloir à toute allure. Non, il n'avait pas non plus fait demi-tour. Mais alors, où avait bien pu disparaître sa proie? Gémissant et se tordant les mains, le fantôme repartit à la recherche d'une nouvelle victime...//


Dernière édition effectuée par Jade Ogreaney (Sam. 10 Fév 2018, 20:51) ; édité 1 fois
Aquilea

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 03 Oct 2014, 00:02  Répondre en citant

    // Aquilea était tout bonnement stupéfaite. Elle avait mis quelques minutes avant de savoir clairement ce qu'elle tenait entre les mains. Et quand elle avait ENFIN deviné, d'après les descriptions de plusieurs livres qu'elle avait eu l'occasion de lire, elle était restée bouche bée. Qui aurait cru qu'il restait encore un Retourneur de Temps, et qui plus est, qu'il se trouvait à Poudlard ? Interloquée, elle se demanda un instant ce qu'il convenait de faire. Le ramener à un professeur ? L'utiliser ? Le laisser ici et faire comme si elle ne l'avait pas trouvé ? Elle procéda par élimination.

    L'amener à l'un des adultes responsables, c'était hors de question. Comme l'avait si bien dit Syndra, une serpentarde en dernière année qui avait rejoint la Guilde, la vie ne valait plus le coup d'être vécue lorsqu'on devenait responsable. Et puis, enfreindre le règlement était plutôt drôle !

    Mais d'un autre côté, au-delà du règlement, c'était carrément la LOI qu'elle allait violer. Ses yeux allait entre le précieux artefact qu'elle tenait dans sa main gauche, et le coffret d'où il provenait... Jusqu'au moment où son adrénaline envoya valser sa conscience d'un revers bien placé. //


- Et mer...credi ! On n'a pas l'occasion de remonter le temps tous les jours !

    // Aquilea passa la chaîne autour de son cou. //


** Bon. Remonter le temps, c'est une chose. Mais le remonter jusqu'à quand ? **

    // Finalement, c'était tout décidé. Elle n'avait pas pu profiter de son après-midi, à cause des quatre heures de retenue que Magnolia Parish lui avait donné pour avoir mis le feu involontairement à trois livres extrêmement rares... Elle avait dû faire les poussières entre chaque livre, chaque étagère, dans toute la bibliothèque, pendant que tous les autres élèves profitaient du temps magnifique.

    Six heures. Elle devait remonter de six heures dans le temps pour pouvoir s'amuser à son tour. Mais attention, pas question d'être vue ! Aquilea fit donc six tours avec le Retourneur de Temps...

    Le château était silencieux. Aquilea poussa donc la porte après s'être assurée que son sortilège de Désillusion était bien réussi. Sa montre indiquait 15h... Parfait. A cette heure-ci, elle ne risquait pas de se rencontrer elle-même au détour d'un couloir, puisque son "elle" du passé avait le nez dans la poussière. Elle enchanta sa montre pour qu'elle sonne à 8h30, heure à laquelle elle devait revenir sur ses pas. Tout était parfait.

    Aquilea monta en quatrième vitesse dans la Tour de Serdaigle pour récupérer son maillot de bain et sa serviette. Elle avait en tête de profiter des dernières chaleurs sur les bords du Lac Noir, à un endroit que seuls les membres de sa Guilde connaissaient.

    Lorsqu'elle poussa les lourdes portes du château, le silence qui avait régné jusque là fut rompu d'un seul coup. Le bouhaha l'atteignit de plein fouet. Elle resta un moment stupéfaite face à la pétaudière qu'elle avait devant les yeux. Ça courait de partout, ça hurlait, ça se lançait des duels (et Nomade savait à quel point c'était interdit par le règlement)... Elle passa tout à fait inaperçu et pu rejoindre son petit repère sans se faire repérer (popopooo jeu de mot !).

    Aquilea se baigna pendant plus d'une heure et demi, barbotant dans l'eau, nageant avec les poissons du lac. L'eau était plutôt fraîche, mais la fillette se régalait. Alors qu'elle sortait pour se sécher avec les rayons du soleil qui perçaient, les buissons s'écartèrent. Avec des yeux de merlans frits, elle regarda Syndra Frutto sortir des feuillages et épousseter son corset. Leurs regards se croisèrent. //


- Oh, salut, Commandante. Qu'est-ce que tu fiches au Repère ? J'aurai juré que tu avais été envoyée en retenue avec Parish !

    // Aquilea décida de lui dire la vérité. Après tout, la Serpentard se comportait avec les membres de la Guilde comme avec ses propres soeurs ; malgré toute sa rudesse, la cadette savait pertinemment qu'elle pouvait avoir confiance en elle. //


- Il ne faut surtout pas que tu en parles, sinon je vais me faire charcuter... Voilà, en fait, j'ai trouvé un Retourneur de temps pendant le repas (j'ai fini de manger en vitesse pour pouvoir faire un peu de rangement pour la fête de ce soir), et du coup...

    // La Bleue-et-bronze raconta toute l'histoire à son aînée. Syndra parut fortement intéressée par la chose et décida qu'elle raccompagnerait la jeune fille quand elle devrait retourner à la porte étrange derrière laquelle elle avait trouvé l'objet.

    Les deux sorcières dînèrent ensemble grâce à la nourriture que Falco, l'elfe de maison des Frutto, avait volé pour elles aux cuisines. Un repas plutôt copieux qui fit du bien à Aquilea, après le déroulement de sa journée. Lorsque la montre enchantée de la brunette bipa, elles se dirigèrent prudemment vers la porte. Cachées derrière une draperie, elles virent passer la deuxième Aquilea, qui disparut lorsqu'elle tourna la poignée dorée. Peu de temps après, Peeves apparut dans leur champ de vision. Elles attendirent qu'il s'en aille, puis elles entrèrent à leur tour. //


- Voilà, je vais le reposer dans la boîte. Euh, Syndra... Pas de bêtises, hein ?! Je sais bien que tu as cinq ans de plus que moi, mais jouer avec le temps, tu sais...

- T'inquiète, Commandante. Tout ira bien.

    // Ses yeux brillaient d'une lueur étrange, mais Aquilea ne chercha pas à la raisonner plus que ça. Il était grand temps pour elle de retourner en salle co'. Après tout, elle avait encore une composition en métamorphose à terminer, et elle avait tout intérêt à la finir en temps et en heure, surtout après avoir fait tomber l'assistante de la prof dans les escaliers... //


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MessageDate du message: Lun. 06 Oct 2014, 21:54  Répondre en citant

// La lettre était là, dans la main d'Aglaé. Piquetée de taches d'humidité. A présent, la rouquine n'avait plus besoin de la regarder pour se souvenir des mots qui y étaient inscrits, d'une écriture fine et professionnelle : //

Citation :
Mademoiselle Bourbon de la Camelière,

Nous sommes au regret de vous informer que votre mère, Marie d'Aspinge, est décédée ce jour dans notre établissement, à quatre heures de l'après-midi. Elle avait été amenée dans nos services ce matin par des Médicomages urgentistes suite à une tentative de suicide. Nous lui avons prodigué tous les soins en notre pouvoir, mais elle était malheureusement trop faible pour que nous puissions la sauver.
Vous pourrez, si vous le souhaitez, venir vous recueillir auprès de son corps jusqu'à lundi prochain : passé ce délai, il sera enterré dans le cimetière Viviana, conformément au souhait de la défunte.

Cordialement,

L'équipe des Médicomages de l'hôpital Norbert Dragonneau


// Sa mère était morte. Morte. Elle ne la verrait jamais plus.
Aglaé ne pouvait pas dire qu'elle avait été très proche de Marie. Aussi loin qu'elle se souvenait, sa mère lui avait semblé à moitié folle. Son divorce avec Horace l'avait brisée. Elle l'avait élevée dans un petit appartement parisien, ressassant sans cesse des bribes de son passé heureux au manoir Bourbon de la Camelière. Depuis la naissance d'Aglaé, c'était une femme malheureuse, et, au fil des ans, la rouquine s'en était éloignée afin de ne pas être étouffée par ses larmes. L'été précédent, elle ne l'avait même pas vue : elle avait préféré se rendre chez Tikazar, à Ys. Elle se souvenait à présent de la première lettre qu'elle avait reçue de l'hôpital Norbert Dragonneau, qu'elle avait à l'époque pris comme prétexte pour ne pas se rendre en France. Elle ne se doutait pas que la situation de sa mère était si grave...
Marie d'Aspinge était donc morte, loin de ses enfants, seule dans un hôpital, sans personne auprès d'elle. Pire, elle avait voulu mourir. "Tentative de suicide", c'était écrit en noir sur blanc.
Après toutes ces années, elle n'avait plus pu supporter la douleur de sa vie brisée, de son rejet loin de son mari qui avait été sa raison d'exister. La folie l'avait lentement entraînée sur une pente qui menait jusqu'à l'abîme.
Et Aglaé n'avait rien vu, rien fait. C'était trop tard, à présent. Sa mère était morte. Partie, en emportant la vérité sur son passé. Il ne lui restait plus qu'à faire un saut à Paris. Voir le cadavre. Et tenter de vivre avec la culpabilité de s'être éloignée quand sa mère aurait eu besoin d'elle.
Aglaé errait à travers le château. Le jour commençait à plonger dans la nuit : il était vingt et une heures. La rouquine hantait les couloirs depuis la fin du repas, ne pouvant se résoudre à cesser de marcher. Elle parcourait les salles vides, se demandant si Marie d'Aspinge s'était sentie aussi seule alors qu'elle déambulait dans Paris, sans y connaître personne, rejetée par les sorciers en raison de sa condition de cracmole, ne pouvant se résoudre à devenir moldue tout à fait. Piégée dans une existence entre deux mondes, dans laquelle elle n'avait pu trouver sa place, et qu'elle avait finalement lancée dans la mort pour éteindre toute hésitation.
Morte. Morte. Aglaé se considérait comme tout à fait orpheline, désormais. Horace Bourbon de la Camelière ne comptait pas, ni ses prétendues soeurs. Même si Marie n'avait pas toujours été la meilleure des mères, elle avait été là pour elle quand elle était plus jeune. Aglaé l'avait aimée, profondément, comme tout enfant aime ses parents, d'autant plus qu'elle était rejetée par son père.
Et elle se sentait coupable d'avoir brisé les liens qui la retenaient à Marie, de n'avoir pas été là pour sa mère comme elle l'avait été pour elle dans son enfance.
Elle s'effondra, en larmes, dans un recoin sombre. Des pleurs, des pleurs, des pleurs. Mais ils ne répareraient rien. Marie était partie, définitivement. Elle pouvait s'abandonner à la douleur autant qu'elle le voudrait : on ne lui rendrait pas sa mère. Cela lui faisait du bien, cependant, de s'isoler ainsi, seule, et de laisser libre cours à sa tristesse. Les autres élèves n'avaient pas besoin de voir cela. C'était un moment intime, qui n'appartenait qu'à elle, comme le crépuscule appartient au seul soleil pour qu'il puisse renaître à l'aube.
Aussi, lorsqu'elle entendit des bruits de pas non loin d'elle, c'est avec un air mauvais qu'elle releva la tête : est-ce que, dans un moment pareil, elle ne pouvait pas être un peu tranquille ? Bien sûr, les deux élèves de Serdaigle qui arrivaient à l'autre bout du couloir n'avaient rien fait de mal, mais dans les circonstances où elle se trouvait, elle avait du mal à garder l'esprit rationnel... Sa priorité était de ne pas être vue en pleurs : elle voulait affronter seule son deuil, et ne pas être bombardée de questions dérangeantes. Silencieusement, elle se glissa donc dans la salle la plus proche, et referma la porte derrière elle.
Elle ne connaissait pas cette partie du château : ses errements l'avaient emmenée loin dans les profondeurs de Poudlard, dans des lieux qu'elle ne fréquentait pas d'habitude. Et apparemment, peu de gens le faisaient également : la pièce où elle venait de pénétrer était remplie de poussière. Elle était toute petite : parfait pour s'enfermer avec ses émotions. Et elle était également vide, comme Aglaé voulait que son cerveau soit à l'issue de cette soirée de deuil...
Enfin, pas totalement vide : dans une alcôve se trouvait un petit coffret d'or ciselé. La rouquine ne s'en préoccupa pas : il y avait tant de choses curieuses à Poudlard, et ce n'était pas précisément le jour idéal pour être curieuse...
Mais au bout d'un moment, confinée dans ce petit espace, elle se sentit oppressée. C'était horrible à dire, mais ses larmes commençaient à l'ennuyer. Elle avait besoin de penser à autre chose. L'être humain ne pouvait pas se torturer indéfiniment avec une même pensée : il se protégeait mécaniquement. Et c'est pourquoi, après un certain temps, elle s'approcha du petit coffret et l'ouvrit.
Elle reconnut aussitôt l'objet qui se trouvait à l'intérieur, pour l'avoir vu sur des photos anciennes. Un retourneur de temps. A ce moment, elle ne mesurait pas la portée de sa découverte sur le plan historique : ces artefacts étaient en fait portés totalement disparus ! Non, elle pensait à une seule chose. Elle allait pouvoir revenir dans le passé. Avant quatre heures de l'après-midi. Avant la mort de sa mère. Elle allait pouvoir la revoir.
Elle n'hésita pas une seconde de plus. Laissant tomber la lettre funeste qu'elle avait serrée entre ses doigts pendant toute la soirée, elle passa autour de son cou le fin collier d'or au bout duquel pendait un petit sablier rempli de grains blancs. Elle connaissait le fonctionnement du retourneur de temps : on le lui avait expliqué, pour sa culture personnelle, en Perfectionnement à l'Art de la Magie...
Il était vingt et une heures : il lui fallait revenir sept heures en arrière si elle voulait mettre son plan à exécution. Elle effectua les sept tours nécessaires en retenant son souffle. N'était-ce pas étrange qu'elle trouve un retourneur de temps pile le soir où elle en avait besoin ? Est-ce que le destin, ou son esprit, ne lui jouait pas des tours ?
Elle eut la réponse en sortant dans le couloir, laissant la petite pièce derrière elle. Par les fenêtres entrait un flot de lumière : indéniablement, on était en début d'après-midi... Aglaé ne perdit pas un seul des précieux instants qu'elle avait pu grapiller au passé : elle courut aussi vite qu'elle le pouvait vers le bureau du concierge. Quintus Billybork en était absent, mais Ricky Stimpton, son assistante, était présente. Aglaé la supplia : //

- S'il-vous-plaît, s'il-vous-plaît, Miss Stimpton, vous devez m'ouvrir le portail vers Pré-au-Lard !

// Ricky Stimpton la regarda avec des yeux ronds et lui répliqua : //

- Mais, je n'ai pas le droit ! Nous sommes en semaine, ce n'est pas jour de sortie. Et vous êtes censée avoir cours, Mademoiselle Bourbon de la Camelière !

// Aglaé, en sanglots, répliqua : //

- S'il-vous-plaît... C'est ma mère... Elle est en train de mourir... J'ai besoin de me rendre à Pré-au-Lard pour pouvoir transplaner auprès d'elle avant qu'il ne soit trop tard...

// L'attitude de Miss Stimpton changea du tout au tout. Compatissante, elle lui demanda : //

- Mais... Tu es trop jeune pour avoir ton permis de transplaner ! Comment vas-tu faire ?

- Je ne sais pas... Je vais demander à n'importe qui... J'espère que quelqu'un acceptera de m'aider...


// Devant la détresse de la rouquine, Ricky Stimpton proposa : //

- Ecoute. Normalement, je n'ai pas le droit de laisser un élève s'aventurer seul à Pré-au-Lard en dehors des sorties. Du coup, ce que je te propose, c'est de t'accompagner, et de te faire transplaner. Comme ça, nous n'enfreindrons aucun règlement, et tes problèmes seront tous réglés d'un coup.

// Aglaé se répandit en remerciements. Sans perdre un instant, elle suivit l'assistante du concierge jusqu'à la porte du château. Aussitôt dehors, la rouquine attrapa le bras de la jeune femme, et après un bref instant, elles se retrouvèrent dans le hall de l'hôpital Norbert Dragonneau, à Paris. Aglaé s'approcha précipitemment de l'accueil, et demanda, angoissée : //

- Excusez-moi, je cherche ma mère... Marie d'Aspinge... Elle a fait une tentative de suicide, elle a été amenée chez vous ce matin...

// Pendant quelques instants mortels, la secrétaire parcourut ses registres. Le coeur d'Aglaé battait dans sa poitrine : et si on lui refusait de voir sa mère ? Si, malgré ses efforts, il était trop tard ? Mais la sorcière déclara : //

- Tout à fait. Chambre 56, au deuxième étage.

// Aglaé la remercia précipitemment. Elle se retourna vers Ricky Stimpton, qui lui fit signe d'y aller sans attendre. Aussitôt, la rouquine gravit les marches qui menaient au deuxième étage. Elle trouva la chambre 56 sans problème : l'hôpital était particulièrement bien organisé... Elle marqua une pause lorsqu'elle parvint devant la porte de bois sombre, ornée d'un 5 et d'un 6 en métal doré. Avait-elle vraiment envie d'entrer à l'intérieur ? De voir sa mère pour la dernière fois ? Une fois qu'elle aurait poussé le battant, l'instant commencerait. Ce qui allait se passer, elle n'aurait pas de nouvelle chance de le recommencer.
Mais quoi qu'il advienne, elle était heureuse de pouvoir vivre ces adieux, après avoir cru que sa mère était partie dans la mort sans la revoir. Elle poussa la porte, et pénétra à l'intérieur de la chambre d'hôpital.
Marie d'Aspinge était en piteux état. Inerte, les yeux clos, elle était plus pâle et plus maigre que dans les souvenirs d'Aglaé. Des pansements entouraient ses poignets. La jeune fille détourna le regard. Elle ne pouvait voir en face la preuve que sa mère avait tenté de se supprimer. Plus que tenté, d'ailleurs. D'après la lettre qu'elle allait recevoir dans le futur, Marie allait mourir d'ici moins de deux heures. C'était tout le temps qui lui restait. Mais il existait.
Elle s'approcha lentement du lit de sa mère, et lui effleura les doigts. Doucement, pour ne pas la briser, pour ne pas précipiter son inéluctable dernier souffle. Un instant, elle craignit d'être arrivée trop tard pour que Marie puisse encore être consciente. Mais sa mère ouvrit les paupières, et la regarda avec ses grands yeux bleus et doux, ceux qu'elle avait légués à sa fille... Elle sourit, mais faiblement, pour dire : //

- Aglaé... Je ne pensais pas que tu viendrais... Il ne faut pas que tu me voies comme ça...

// La rouquine s'énerva : //

- Maman... Il fallait que je te voie... Tu vas mourir, et ensuite, ce ne sera plus possible !

// Marie lui répondit tristement : //

- Je vais peut-être survivre, tu sais...

// Mais son ton démentait ses paroles. Aglaé sentit son coeur se briser en entendant la tristesse dans la voix de sa mère. Devant sa fille, elle se forçait à cacher la vérité, mais elle souhaitait la mort, cela se sentait. C'était insupportable. Aglaé se mit à pleurer, d'autant qu'elle savait quelle serait l'issue de l'après-midi : le souhait de Marie allait être exaucé. La nuit allait l'emporter.
Il y eut un silence. La jeune fille se sentit idiote. Elle avait fait tous ces efforts... Pour ne pas savoir quoi dire. Au seuil de la mort, elle ne voulait pas culpabiliser sa mère. Et elle ne savait pas quoi dire dans ces circonstances... Alors, elle prit la main de Marie, et la serra. Finalement, ce fut sa mère qui rompit le silence et qui lui demanda : //

- Les médecins t'ont dit pourquoi je suis là ?

// Aglaé hocha la tête. Marie poursuivit : //

- Ce n'est pas ta faute, je veux que tu le saches. C'est juste que... je ne pouvais plus continuer comme ça. Une demi-vie ne mérite pas d'être vécue...

// Aglaé rétorqua : //

- Mais tu as encore tellement de choses à vivre ! Ne dis pas cela !

- Ecoute, Aglaé. J'attends le bonheur depuis ma naissance. Je ne l'ai jamais eu. Je suis lasse, à présent. Tu es grande, tu n'as plus besoin de moi. Je veux simplement me reposer... Me reposer...


// Aglaé reconnut le flottement dans la voix de sa mère qui montrait que cette dernière s'évadait vers son monde intérieur, celui de la folie. Celui où le suicide paraissait la bonne décision, celui dont la jeune fille était impuissante à l'arracher. Elle fit une tentative venue du fond du coeur, et sanglota : //

- Je t'aime, Maman. Je t'aime...

// Elle eut au moins le soulagement d'une réponse : //

- Moi aussi, je t'aime, ma chérie. Mais cela ne suffit plus. C'était le cas, quand tu étais plus jeune. Maintenant, ma vie est si vide... Je ne peux pas vivre à travers toi. Il vaut mieux que je parte.

- Mais si tu t'accrochais ? Tout espoir n'est pas perdu, les médecins sont là, ils pourraient te soigner. Si tu luttes...

- Tu ne comprends pas, Aglaé. Je n'en ai plus la force. Je ne veux plus de cela.


// Elle regarda sa fille et, d'un air dur, ajouta : //

- Je suis contente que tu sois venue, pour pouvoir te voir une dernière fois. Mais laisse-moi partir. Ne me rends pas les choses plus compliquées.

// Aglaé baissa la tête en entendant ces propos insoutenables. Comment sa mère pouvait-elle prendre une décision aussi horrible de sang-froid ? Marie dut sentir à quel point elle peinait sa fille, car elle tenta de changer de sujet : //

- Je voulais te dire... Je n'ai jamais menti, à propos de ton père. Tu es bien la fille d'Horace, quoi qu'il en dise.

// Aglaé releva la tête. Voilà, au seuil de la mort, sa mère lui confirmait que sa vie n'était qu'une terrible erreur, un malentendu entre ses parents... Et maintenant que Marie allait mourir, elle allait dépendre entièrement d'Horace. L'abîme s'ouvrait sous ses pieds... Elle répondit : //

- Il n'a jamais été un père pour moi. Je n'ai pas de père.

// Marie baissa les yeux. //

- Il n'était pas si mauvais, avant, tu sais... Mais je comprends.

// Aglaé sanglota : //

- Reste... Ne me laisse pas avec lui...

// Marie prit une grande inspiration, puis dit : //

- Ecoute... Je peux t'en délivrer. Tu as du papier ?

// Aglaé hocha la tête, et tendit à sa mère ce qu'elle lui demandait. Marie prit délicatement le parchemin, ainsi qu'une plume, et commença à écrire. Puis elle tendit la feuille à sa fille, qui la lut à haute voix : //

- Moi, Marie d'Aspinge, reconnaît avoir trompé mon mari Horace Bourbon de la Camelière, et affirme que ma fille Aglaé n'est pas de lui.

// Elle regarda sa mère avec incompréhension, et lui demanda : //

- Tu partirais sur un mensonge ?

// Sa mère répondit tristement : //

- Au cours de toutes ces années, j'ai appris que la vérité n'était rien à côté du bonheur. Avec ça, tu devrais pouvoir te débarasser de la tutelle d'Horace, surtout que tu as seize ans, à présent. C'est un peu tard, ce n'est pas grand-chose, mais...

// Aglaé hocha la tête. Sa mère n'avait pas besoin de terminer sa pensée... Prenant soudain conscience du point de bascule où elle se trouvait, elle fit une tentative désespérée : //

- Maman, s'il-te-plaît, bats-toi... Ne me laisse pas... Maman...

- Chut...


// Sa mère ne lui dit rien de plus. Alors, Aglaé pressa sa tête contre sa poitrine, longuement. Elle ne ressentait plus que la chaleur de ce corps qui l'avait porté, contre lequel elle s'était tant de fois appuyée, petite. Elle entendit le coeur de sa mère battre son dernier roulement, sa respiration franchir pour les dernières fois les portes de ses lèvres.
Au bout d'un moment, un Médicomage pénétra dans la chambre, et dit à Aglaé, en chuchotant : //

- D'après nos contrôles, votre mère vient de... tomber dans le coma... Vous devriez partir...

// Aglaé s'exécuta. Elle savait ce qui allait se passer, et elle avait eu la dernière entrevue qu'elle souhaitait avec sa mère. Sur le seuil, elle se retourna, et redit l'essentiel : //

- Je t'aime, Maman...

// Elle espérait que Marie pouvait encore l'entendre, et que c'est avec cette pensée qu'elle passerait dans l'au-delà... Vidée, elle descendit dans le hall de l'hôpital, où elle retrouva Miss Stimpton. L'assistante du concierge ne lui dit rien, et prit simplement sa main pour la ramener à Poudlard. //


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Isara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 07 Oct 2014, 16:31  Répondre en citant

// Merenwen n'en revenait pas, elle s'était trahie. Une situation stupide qui mettait en péril son identité. En pleine visite du ministre, accompagné des différents rédacteurs du monde sorcier, elle s'était exposée. Les journaliste n'allaient même pas avoir besoin d'une plume à papote pour rédiger un article croustillant, elle venait de leur révéler l'un des secrets le mieux gardé par les siens...
Son père allait littéralement la tuer, ce qui se comprenait. Et ne parlons même pas de le décevoir, elle avait l'impression de les avoir tous trahis !

Depuis qu'elle savait que le ministre et ses représentants venaient à Poudlard pour une "visite", en gros ils venaient espionner ce qui se passer à l'écore des sorciers, la Serdaigle stressait. En aucun cas, elle ne devait s'exposer.

Quand son père avait apprit la nouvelle, il avait essayé de se joindre à la délégation, n'ayant aucune confiance en elle. Mais le ministre avait rejeté sa demande, lui disant qu'il ne souhaitait pas donner un aspect trop martial à sa visite. Elle avait alors reçu une longue lettre, remplit de "conseil" sur comment se comporter. Elle ne l'avait pas lu et dans un geste de rage l'avait lancé dans la cheminée. La Bleue-et-Bronze l'avait regardé brûler, des larmes coulant silencieusement sur son visage.

Au vu de la situation actuelle, elle regrettait son geste de colère. Il aurait peut-être mieux valu écouter Elendil.

Pourtant la journée avait bien commençait, elle avait évité de descendre dans la Grande Salle pour le petit déjeuner et n'avait croisé à aucun moment la délégation. Malheureusement, c'tait en se rendant dans le parc pour assister à cours d'Art du Combat, qu'elle avait croisé leur chemin. Et comble de malchance, leur destination était la même ! //

** Oh mon dieu, non ! **

// Paniquée, le souffle coupée, elle s'était obligé à se calmer avant de rejoindre ses camarades en se faisant la promesse de se faire discrète.
Sauf que Zaranki ne l'entendait pas de cette oreille. Fière de sa meilleure élève, il l'avait mis en avant tous le cours. Stressée, Meren avait dû flirter avec la ligne rouge. //

- Mlle Lossëhelin, pour clôturer le cours, nous allons aux chiffes-molles qui suivent ce cours, ce qu'est un vrai combat.

// La septième année savait très bien qu'il ne valait mieux pas discuter avec l'homme de combat. Aussi elle avait attrapé son bâton et c'était positionné face à lui. Fatiguée par toute la pression qu'elle avait eu tout au long de la journée, elle avait perdu contrôle et laissait sa véritable nature ressortir.

En se rendant compte de ce qu'elle avait fait, elle s'était enfuie vers le château et avait grimpé les escaliers sans tenir compte de la direction.
Elle était maintenant dans un long couloir qu'elle arpentait de long en large en se demandant comment se sortir de là.

Perdue dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte tout de suite qu'une porte était apparue. C'est timidement qu'elle la poussa pour entrer dans une petite pièce. Celle ci était vide, exception faite d'une table basique ou était posé un petit coffret.

Merenwen n'en revenait, elle croyait savoir où elle se trouvait. Depuis longtemps la légende la Salle sur Demande hante Poudlard, tous les élèves la connaisse. La septième année n'a jamais cherché à la trouver, mais comme le dit la légende, elle apparaît quand on en a besoin !

Si ce qu'elle pensait se révéler exacte, en ouvrant le petit coffret ciselé d'or, elle trouverait une solution à son problème. Effrayée à la peur d'être déçue, elle s'approcha lentement de la table et ouvrit l'écrin. Il renfermé un petit sablier posé sur un coussin de velours rouge. La Bleue-et-Bronze tendit la main pour se saisir du retourneur de temps. Elle les avait étudiée en cours et connaissait leur utilisation. Elle ne se questionna pas sur le fait qu'il n'était plus censé en exister un seul. Merenwen fit faire trois tours au sablier et se laissa aspirer par le tourbillon.

Elle se savait en cours de Sortilèges, donc elle n'avait aucune crainte de se croiser. Cependant, elle se dépêcha tout de même de se rendre dans le Parc. Elle s'abrita derrière un buisson guettant son arrivée. Elle attendit patiemment et quand elle se vit sortir du château, elle se lança un sortilège. Son autre elle fut prise de crampe d'estomac et fit demi-tour pour se rendre à l'infirmerie au lieu de se rentre en cours.

Finalement les journalistes allaient peut-être avoir besoin de leur plume magique... //


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Cassiopee

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 08 Oct 2014, 00:32  Répondre en citant

// Le souper était fini depuis un moment mais Cassiopée n'arrivait pas à se décider. Elle n'avait aucune envie de rentrer dans sa tour ce soir. Elle avait envie de... Dans un soupir, elle libéra ses cheveux de leur carcan d'élastiques et les secoua. L'humidité de cette journée avait finit par les atteindre malgré tout et les pointes bouclaient légèrement. Sa longue mèche bleue lui chatouillait la joue et sa constellation luisait doucement dans la pénombre des couloirs. Gaïa faisait un boulot admirable avec ses cheveux.

Son sac pesait une tonne sur son épaule. Elle avait là une nouvelle série de bouquins qui revisitaient les grandes règles du Quidditch dans le domaine amoureux. Le premier 'A la recherche du Vif d'Or semblait prometteur. Pas autant que 'Un balai se soigne avec amour' le troisième tome... La couverture de ce dernier était absolument fantastique.

Mais elle redoublait son année et si on la découvrait penchée dans ses romans à cette heure alors qu'elle avait cours demain très tôt... La vie était si injuste !

Histoire d'avoir une bonne excuse pour traîner dans les couloirs, elle lança son sort de patronus. Son renard en sortit, secoua la tête et courut un peu autour d'elle avant de s'élancer dans le couloir. //

- Hey ! Reviens !

// Elle se demanda un instant s'il pouvait l'entendre. Il faudrait qu'elle pose la question à l'occasion à l'un de ses professeurs. A moins qu'il ne suivait que les injonctions de ses pensées ? Ou était-il totalement libre de ses mouvements ? Pouvait-il aller et venir à sa guise ? Les perspectives de recherche ne manquaient pas.

Soudain, le renard se coucha. Il était face à un petit objet qui luisait au sol, éclairé par la douce lumière argentée de son patronus. //

- Tu as trouvé quoi... Oh ! Joli !

// Elle ramassa l'objet et l'examina. Nul doute qu'elle tenait là un retourneur de temps ! C'était simplement magique. Elle croyait qu'ils étaient tous très très rares et très précieux. Sauf pour les auteurs de ses romans... Étrangement, plus un phénomène était rare, plus il était récurrent. Le retourneur de temps était mentionné dans près d'un livre sur trois ! C'était toujours pour que la demoiselle remonte le temps, à l'époque de la prime jeunesse de son coup de foudre plus âgé et le séduisait.
Jamais personne ne s'était embarrassé du fait que l'héroïne remontait près de vingt ans dans le passé. Ni du fait qu'elle devenait amie avec ses parents, les aidait à tomber amoureux et assistait à la naissance de leur premier enfant. En somme, sa propre naissance. Ces auteurs et leur imagination... //

- Si je tentais...

// La veille, elle était allée à Pré-au-Lard le matin. Elle avait acheté sa pile de bouquin en quadruple minute et était revenue à Poudlard pour travailler. Mais avec cette petite merveille... Elle pouvait arriver pile après son départ. Et pendant que Cassiopée du passé ferait son travail, Cassiopée du futur pourrait faire ce que bon lui semblait... Bon, il lui faudrait être prudente, éviter tout contact avec elle-même pendant trente heures environ... cela n'allait pas être simple. Enfin si, elle savait pertinemment où elle était allée. Elle pouvait donc s'en accommoder !

Elle fit tourner le sablier prisonnier du mécanisme. Il lui fallait revenir bien en arrière. Assez que pour que son double, enfin elle-même soit enfermée dans une salle du premier étage et qu'elle puisse ressortir en toute quiétude.

C'était étrange, ce premier saut dans le temps. Il n'y avait rien de réellement spectaculaire. Juste un mouvement de flou. Mais lorsqu'elle se vit, à travers la fenêtre, gravir les marches de Poudlard, elle faillit en tomber sur les fesses. Elle était plus bronzée que ce qu'elle pensait ! Pire encore, plus grande aussi. C'était... déconcertant de s'apercevoir de cette manière.

Mais elle aurait tout le temps d'y penser le lendemain. Ou vu qu'elle avait déjà vécu cela, devrait-elle y penser hier ? Ou dans deux jours ?? C'était trop lui demander de comprendre ces histoires temporelles. Mais elle courrait déjà en direction de Pré-au-Lard. Elle avait une tonne de choses à faire.

Dans un premier temps, elle s'autorisa de marquer l'évènement en beauté. On ne remontait pas le temps tous les jours. Il lui fallait donc un souvenir à la hauteur. Elle rentra dans une petite boutique, un peu à l'écart qui avait une jolie pancarte rose et noire qui indiquait sa spécialité. Elle attrapa le vendeur et lui demanda : //

- Vous n'auriez pas une petite chose, avec plein de dentelles, idéalement, ça devrait avoir un nom sur le temps qui passe ou...

// Dans un sourire mystérieux, ce dernier lui tendit un ensemble de lingerie qui portait le doux nom d'idylle temporelle. Cassiopée en rosit de plaisir. Juste ce qui lui fallait. Une fois ses essayages fait, elle paya et ressortit en souriant.

Qu'il était bon de profiter d'une belle journée !

Finalement, ne pouvant pas rentrer de la journée dans Poudlard, pas tant qu'elle ne soit dans son lit - sa version future, pas elle - elle devait patienter. Et demain, elle allait devoir s'enfermer dans la serre de botanique. Elle comprenait désormais pourquoi elle avait été inopinément fermée sans que Jack Spire ne puisse lui donner une explication valable.

Elle se posta donc dans l'arrière de la Meringue Gourmande, boutique de sa conseillère en 'comment ne pas tripler sa septième année'. Loreliese n'émit aucune objection quand elle lui commanda une énorme pavlova pour dîner. Ni quand elle lui demanda quelques heures plus tard si elle pouvait manger un bout encore une fois.

Cassiopée se régala donc de gourmandises et de lectures inappropriées - vraiment très inappropriée, l'auteur venait de lui faire découvrir le Quidditch de manière totalement inattendue... Voire même un peu beaucoup très sexy... Au point de la faire rougir une bonne dizaine de fois par chapitre. Dieu qu'il faisait chaud... Et ce, jusque tard. Elle rentra en mode furtif à Poudlard, s'enferma dans sa serre fétiche et installa son campement pour la nuit. Elle voulait finir son tome trois, le fameux tome trois avant le lendemain. Jack Spire allait bien finir par la débusquer. Elle lui confierait aussi le retourneur de temps? Même s'il était agréable d'avoir tenté l'aventure... Elle ne trouvait pas que cela lui serait utile sur le long ou court terme. Mais elle avait au moins fait une affaire. Ses dentelles étaient parfaites.

Elle s'improvisa, dans un élan de folie, un petit défilé vers midi, après une longue nuit de sommeil. Et ce fut là, au milieu des plantes, dans cette position que son professeur de botanique la trouva. Il fut très vite clair que jamais ils ne reparleraient de cette scène. Oh non. Ni qu'ils aborderaient le sujet.

A un tel point qu'elle n'osa pas lui parler du retourneur de temps, qu'elle abandonna lâchement dans le couloir qui venait de la voir disparaitre... Son futur elle. Son ancien elle. Rah ! Plus jamais, les voyages dans le temps ! //


Couleurs utilisées dans ce message : #990099
Levine

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 09 Oct 2014, 21:58  Répondre en citant

// Levine, qui avait pourtant une "faim de loup", n'était pas dans la grande salle se soir là. Non, étant quelqu'un qui n'aimait que très peu le bruit de centaine de conversation qui devait forcement régner dans la Grande Salle à cette heure-ci, avait décidé de ne pas aller dîné en compagnie de ses condisciples. En réalité, il était très rare de le voir pendant les repas, hormis le matin, et les banquets de début et de fin d'année. Il avait rapidement fait un tour au cuisine, et il s'était fait servir un sandwich. Bon, en même temps, le sandwich ne lui avait pas rempli l'estomac, mais il avait décidé de faire avec. Il remontait à présent vers la tour des Serdaigles d'un pas tranquilles, espérant qu'il ne fasse pas trop froid dehors pour pouvoir ouvrir une fenêtre et se mettre sur le rebord de celle-ci avec un de ses livres spéciaux, comme à son habitude.

Tournant à l'angle du couloir comme il le faisait à chaque foie, il aperçu Peeves qui partait à toute allure au prochain tournant. Malheureusement pour lui, le nez en l'air en regardant le Poltergeist personnel de ce cher Poudlard tournant à la prochaine intersection, il ne vit pas la porte et se cogna sur celle-ci. Il fut intrigué par le fait que la porte tenait... Avec l'aide de rien du tout. Il en fit le tour deux fois, cherchant l'erreur. Puis, se disant que se devait encore être une blague de cet idiot de Peeves, il passa à côté, fit quatre pas, grogna à cause de sa stupidité et de sa curiosité, et fit demi-tour.

Quand il ouvrit la porte, il se retrouva dans une pièce. Une petite pièce plongé dans le noir. Fronçant les sourcils, la porte étant toujours ouverte, il en sorti, se retrouvant une nouvelle foie dans le couloir. Il passa derrière celle-ci pour voir que, de derrière, elle paraissait fermé. Il secoua la tête, avant de pénétrer de nouveau dans la pièce, et de fermer la porte derrière lui, cette foie-ci. Il comprit rapidement que ce devait être encore un coup de l'intelligence autonome du château, avant de se ressaisir. Il ne savait pas où il se trouvait et il était plongé dans le noir, décidant donc de sortir sa baguette et de se mettre dans une position de combat, au cas où. //

- Lumos, murmura-t-il.

// Le bout de sa baguette s'alluma alors, et il n'eut même pas à intensifier au maximum la lumière émise, la salle étant toute petite. Il jeta un coup d’œil devant, à droite puis à gauche, et même en haut, au cas où il n'y avait pas une acromentula qui attendait patiemment son dîné. Personne. Pas une seul âme qui vive. Finalement, il abaissa sa baguette, vaguement rassuré.

Observant plus en détail la pièce, un détail le frappa : il y avait une sorte de petite cavité, dans un mur, et seul une main pouvait entrer. Il s'approcha rapidement du mur, et essaya de voir se qui s'y trouvait, mais l'obscurité l'en empêcha. Il pointa alors sa baguette vers le mur, asseyant de voir à l'aide de son Lumos toujours actif. A se moment, il vit une petite chaîne en or massif, mais ne vit pas le pendentif. Il haussa les épaules, puis, avec sa main gauche, sa main droite tenant toujours sa baguette pointé vers la cavité, il attrapa la chaîne et tira rapidement dessus. Après tout, il ne voyait pas jusqu'au fond de la cavité, et si une bestiole, comme un serpent ou une araignée, le tout venimeux, et avec du poison mortel, se tapissait au fond en attendant sa futur victime, il préférait de loin que se soit quelqu'un d'autre que lui.

Enfin, il put voir sur quel trésor il s'était emparé, et oublia toute ses précautions et ses crainte quand il vit le pendentif... Il comprit immédiatement se que c'était, et les croyait tous disparut à jamais durant la bataille bien connu menait au Ministère de la Magie par le célèbre Harry Potter contre son Némésis : Lord Machin. Un retourneur de temps. Il tenait dans sa main l'un des objets les plus précieux au monde. L'un des objets qui pourrait changé le cours du temps.. Bouleverser les fameuses - fumeuse, pour lui - grande ligne du Destin.

Il ne put s'en empêcher, et passa l'objet à son coup, avant de ressortir de la pièce et de courir vers la tour de Serdaigle. Quand il arriva devant l'entré de la salle commune des Bleu et Bronze, le heurtoire s'anima. //

- Trois nains vont à la mine, le premier prend une pelle, le deuxième prend une pioche, que prend le troisième ?

// Levine fut totalement choqué par l'énigme... C'était quoi cette question, sérieusement ? Le troisième nain pouvait prendre tellement de chose ! Durant une dizaine de minute, il réfléchie bêtement à la réponse. //

- Raaah, il me prend la tête ton satané nain !fini-t-il par lâcher, une pointe de colère dans la voix.

// Alors qu'il s’apprêtait à faire demi-tour, la porte sans serrure, ni poignet, s'ouvrit devant lui. Il leva un sourcil, se disant que c'était vraiment bête comme réponse à donner. Il traversa la salle commune, enlevant ses chaussures et les laissant traîner à l'entré. Il entra finalement dans son dortoir, enlevant sa robe de sorcier pour ne garder que son jean noir et son t-shirt à manche longue, blanc et froissé, puis sorti le retourneur de temps de sous son vêtement. Alors, c'est à se moment précis qu'il remarqua que le retourneur de temps ne lui servirait pas à grand chose. Il regarda l'heure, et fit un rapide calcul : si il remontait le temps d'une heure, son double sortirait de la cuisine cinq minute après qu'il soit revenu une heure plus tôt. Pensant à la cuisine son ventre gargouilla. Il sourit. Il avait enfin trouvé une occasion de se servir de se bijou, même si certaine personne en aurait surement eut bien plus besoin que lui.

Il fit donc un seul tour avec le tablier. Il vit de nombreux Serdaigle, ainsi que lui-même sortant de son propre corps, partirent à reculons, et à une vitesse ahurissante. Finalement, le temps redevint normal. Il sorti rapidement de la tour des Serdaigle, il n'y avait personne dedans : Le dîner venait juste de commencer. Il couru dans les couloirs, s’arrêtant tout de même à chaque intersection pour vérifier qu'il n'y avait personne, et il eut bien fait de le faire, car il se vit se prendre la porte, passer à coté, puis faire demi-tour en grognant et entrer dedans. Il saisit sa chance a se moment et s’élança, prenant le plus de vitesse possible, pensant à côté de la porte toujours ouverte, et tourna à l'angle du couloir. Il ne s’arrêta pas, voyant Peeves sortir de derrière une armure et partir rapidement vers le couloir qu'il venait de quitter en hâte sans le remarquer.

Finalement, il arriva, pied nue et légèrement transpirant à sa destination. Il chatouilla la poire, se saisit de la poignet et entra. Aussitôt les elfes de maisons qui s'affairaient à finir les déserts se précipitèrent vers lui pour lui proposer de nombreuse chose plus délicieuse les une que les autres. Il demanda donc un pagnet avec un peu de tout dedans, puis reparti rapidement pour la salle commune. Il arriva sans soucis devant l'entré et, fait étrange, la porte lui reposa la même énigme, et il put y répondre sans problème. Quand il remarqua qu'il lui restait encore cinq bonne minute avant que son double ne disparaisse, il resta dans la salle commune, regardant les secondes passé. Quand il ne resta plus que trente secondes, il courut rejoindre son dortoir, voyant son double disparaître. Il se posa alors sur le lit, sorti la nourriture du pagnet, et commença à manger dans le calme reposant de son dortoir, un de ses livre spécial dans une main, lisant en même temps. //


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Joueuse


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MessageDate du message: Dim. 19 Oct 2014, 18:30  Répondre en citant

// Sarah passa le Retourneur de Temps autour de son cou. Elle ignorait comment un tel objet pouvait encore exister. Elle ignorait comment elle avait pu le trouver. Pourquoi elle l'avait trouvé. Quels étaient les enjeux de cette découverte. Et, surtout, ce qu'elle allait en faire. Tout ce qu'elle savait, c'était que ce précieux artefact était à présent en sa possession. Il n'était pas sensé exister. Et pourtant, elle l'avait trouvé. Il y avait bien une raison, non ? Comme à son habitude, elle ne se posait pas trop de questions. Encombrer son esprit de doutes inutiles ne lui apporterait rien.

Elle examina le petit objet. Deux cercles de métal scintillants encadraient un sablier de cristal contenant du sable doré. Un Retourneur de temps... Si fragile, si précieux, si puissant. Elle avait hâte de s'en servir. Seulement, pas comme ça, à l'improviste. Elle devait l'utiliser rapidement, sinon la porte disparaîtrait, elle en était certaine, et garder l'artefact en sa possession état bien trop dangereux. Sauf que le château lui avait offert la possibilité de remonter dans le temps pour une raison bien précise. Pourquoi ? Elle n'en avait absolument aucune idée. Peut-être avait-il déjà fait ce don à d'autres élèves auparavant, peut-être le referait-il à l'avenir. Poudlard recelait bien des mystères, dont personne ne pouvait prétendre en connaître le quart.

La jeune fille repartit vers sa salle commune tout en réfléchissant. De toute façon, si elle restait ici toute la nuit, Billybork finirait bien par la trouver. Peut-être qu'elle n'aurait pas du sécher sa retenue. Mais enfin, entre se promener dans les couloirs et rester deux heures assises sur une chaise à s'user le poignet en grattant sur un parchemin parce qu'elle avait répondu un peu trop franchement à un professeur, le choix était vite fait.

Elle s'arrêta soudain en remarquant sur sa droite une porte qu'elle n'avait jamais vue. Enfin, elle était probablement passée plusieurs fois devant, mais n'y avait jamais vraiment prêté attention. Est-ce que c'était l'entrée de la fameuse salle des Joyaux, où étaient stockées les pierres précieuses servant à remplir les grands sabliers du Hall ? Ou bien était-ce le repaire inexploré de Peeves, l'endroit où l'esprit frappeur entassait tous les objets qu'il dérobait aux innocents élèves ?

Décidant d'en avoir le cœur net, elle abaissa la poignée de la porte. Celle-ci était verrouillée. Pourtant, elle n'avait pas de serrure. Sûrement un Collaporta. //

** Bizarre... **

// La rouquine sortit alors sa baguette et murmura : //

- Allohomora !

// La porte résista un moment. Sarah réessaya, bien décidée à déverrouiller cette maudite porte. Au bout du troisième essai, elle céda et s'ouvrit avec un bruit de succion. La Poufsouffle entra dans la salle et referma la porte derrière elle.

Elle fut un peu déçue en découvrant simplement une salle de classe abandonnée. Il n'y avait que des tables recouvertes d'une grosse couche de poussière et un tableau noir couvert de toiles d'araignées... Personne n'avait du venir ici depuis bien longtemps. Au fond de la classe se dressait une armoire et, sur le mur, un tableau vide. Son occupant avait du partir en colocation dans un autre tableau pour ne pas faire une dépression.

Partant à l'exploration, Sarah se dirigea vers le tableau et le souleva, pour voir si celui-ci ne cachait pas une trappe ou un mécanisme. Rien. Elle ouvrit l'armoire. Vide. Elle commençait à se convaincre qu'il n'y avait rien à voir ici, lorsqu'elle remarqua au sol des traînées dépourvues de poussière à côté de l'armoire. Quelqu'un l'avait déplacée récemment.

Satisfaite, la jeune fille poussa l'armoire sur le côté. En effet, celle-ci cachait une porte plus petite. Elle l'ouvrit en souriant, fière d'elle-même. Cette deuxième porte cachait une petite pièce rectangulaire sans fenêtre. La Poufsouffle fit d'écrire un arc de cercle au bout de sa baguette allumé, et illumina les lieux. Rien de spécial. Juste une tapisserie, représentant un Troll des rivières. Un détail attira cependant son attention : un goutte, au sol... Elle leva les yeux vers le plafond. Des pierre plates et sèches. D'où pouvait bien venir cette goutte ? Depuis le temps, elle aurait du s'évaporer...

Sa curiosité plus qu'éveillée, la jeune fille souleva la tapisserie, et découvrit un grand chaudron en étaing caché dans une cavité du mur. Elle toucha son rebord : il était humide. Quelqu'un avait utilisé ce chaudron très récemment. Son sourire s'élargit. Elle tenait une piste. Mais une piste pour quoi exactement ?

Elle se rappela alors du Retourneur de Temps, caché sous son pull. Avec sa seconde découverte, il lui était totalement sorti de la tête. C'est à ce moment que Sarah prit conscience qu'elle ne l'avait pas du tout trouvé par hasard. Il avait un rôle essentiel à jouer, et elle venait de comprendre lequel.

La chaudron avait du être utilisé il y a moins d'une. Cela concordait avec l'heure du repas. Ils avaient pu entrer dans la salle abandonnée sans être vus. Un tour suffirait donc. Si elle se cachait dans la cavité, en laissant de la place pour ranger le chaudron, et qu'elle se lançait un sortilège de Désillusion, ils ne la remarqueraient pas, malgré son invisibilité incomplète, grâce à l'obscurité. Evidemment, elle ne les verrait pas, mais pourrait toujours les entendre. Ça pouvait marchait...

Le cœur battant, comme toujours avant l'action, elle s'exécuta. Elle eut l'impression de se casser un œuf sur la tête lorsque le sort opéra. Une fois qu'elle fut certaine d'être bien cachée, elle saisit délicatement le Retourneur de Temps et, en retenant son souffle, fit effectuer un tour sur lui-même au petit sablier.

Contrairement à ses attentes, elle ne ressentit rien. A vrai dire, elle sut que son saut dans le temps avait fonctionné uniquement grâce au brusque éclat de voix qu'elle entendit, la faisant sursauter. //

- Mais non, imbécile !!! Je te demande les crochets de serpent ! Pas un bézoard !

// C'était une voix de Gobelin. La jeune fille en était sûre. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'une autre présence. En effet, une autre voix, beaucoup plus grave, répondit : //

- Du calme Argol. De toute façon, la potion est presque finie.

// Ils avaient bien préparé une potion. Voila qui devenait intéressant. //

Je m'en fous ! ragea la première voix. Cet elfe est un incapable.

Mais, mon seigneur... gémit une troisième voix.

Tais-toi ! la coupa sèchement le Gobelin. Contente-toi de verser la potion dans le flacon sans en mettre de partout.

// Le silence se fit un court instant, avant que la voix de Gobelin recommence à crier. Celui-ci était de mauvais poil. La vois grave l'interrompit : //

- Arrête de crier, tu vas nous faire repérer par un élève distrait. Allez, partons. Krapul, va ranger le chaudron.

Oui, maître...

// La tapisserie se souleva mais, éblouie par la lumière, Sarah ne put rien distinguer. le gros chaudron d'étaing eut vite fait de lui obstruer la vue. Puis l'obscurité revint. Des bruits de pas l'informèrent que les personnages s'en allaient.

La jeune fille poussa le chaudron et sortit de sa cachette en s'étirant, le dos endolori d'être restée recroquevillée aussi longtemps. Elle examina la pièce. Identique à celle qu'elle avait laissée une heure plus tard.

Puis elle réfléchit à sa découverte. Ils étaient apparemment trois : un Gobelin, un elfe, et une troisième personne à la voix grave. Celle-ci avait respectivement appelé le Gobelin et l'elfe Argol et Krapul. Quelle potion préparaient-ils ? Pourquoi la préparaient-ils ici ? Les questions se bousculaient, nombreuses et inéluctables pour le moment. La rouquine avait juste un faible début de piste. //

** Et qu'est-ce que je fais maintenant ?? **

// Indécise, elle tourna en rond dans la pièce en réfléchissant pendant une dizaine de minutes. Puis, ne trouvant aucune hypothèse convenable, elle décida de retourner dans sa salle commune. Elle se promit de continuer son enquête. Tout d'abord, elle irait faire un saut dans les cuisines : elle avait appris que les elfes étaient au courant de plein de choses... Et puis, avec de la chance, elle y trouverait aussi l'elfe Argol et pourrait l'interroger. Mais pas maintenant. La soirée avait été assez mouvementée pour l'instant.

Au passage, elle retourna à l'endroit où elle avait trouvé la porte il y a une heure, et déposa le Retourneur de Temps là où elle l'avait trouvé. Il pourrait toujours servir à quelqu'un d'autre. En sortant, elle referma la porte, et celle-ci disparut. D'un coup. Pour de bon. //

** Merci. ** formula-t-elle mentalement comme une prière à l'intention de l'inconnu qui avait fait apparaître cette porte pour elle.

// Puis elle s'enfonça dans l'obscurité des couloirs, sa baguette à la main pour s'éclairer, en espérant ne pas faire de mauvaises rencontres durant son trajet. //


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Nighty

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 24 Oct 2014, 18:29  Répondre en citant

//Il était tard. Laissant ses pieds le guider, Ethan, sortant tout juste de la Grande Salle, avait les yeux dans le vide, perdu dans ses pensées. Cette journée n’avait pas été très bonne. Plutôt d’un ennui total ! Pour commencer, la salle d’entraînement au combat était fermée, pour une histoire de farce et attrape qui avait mal tournée. Ensuite, Zaranki malade, pas de cours d’Arts du Combat. Encore mieux. Et comble du malheur, quand il avait voulu aller s’occuper dans la bibliothèque, une bande de filles de troisième année s’était installée non loin de lui, et les regards lourds et appuyés qu’elles lui lançaient l’avait empêché de se concentrer. Il avait donc passé son après-midi dans le Parc, à s’entraîner seul, lire quelques livres et se promener en silence. Un ennui total. Malgré tout, les heures avaient passée, lentes et terrifiantes. Enfin, le soir était arrivé, au grand soulagement d’Ethan. Il avait mangé le plus lentement possible, afin de passer du temps occupé, mais une fois fini, il restait tout de même deux longues heures de vide à combler.

Si il s’y était pris plus tôt, et si c’était possible, il savait où il serait allé. Il en rêvait depuis toujours. Malheureusement, il ne pouvait pas, à moins de disposer d’un double qui prenne sa place et que lui soit libre d’aller où bon lui semble. Il soupira. Elle lui manquait tant. Si seulement il pouvait retourner à l’époque où elle était encore là, près de lui. Quand il pouvait encore la serrer dans ses bras. Il eut un pincement au cœur. Mais maintenant qu’il avait pensé à elle, une fois n’est pas coutume, il ne parvenait plus à penser à autre chose. Dommage. Son absence lui pesait tellement. Il se força à se souvenir de bons moments, pour chasser la noirceur qui commençait à l’envahir. Ses yeux qui se plissaient quand elle riait. Les fossettes qu’il caressait quand elle souriait. L’écho de son rire qui s’envolait jusqu’au ciel. Sa voix… Il ferma les yeux.

** Ethan. Arrêtes de te faire du mal. Arrêtes d’y penser. **

Il secoua la tête, et manqua tomber quand elle percuta soudain quelque chose de dur. Il releva les yeux, se massant le front. Et resta bouche-bée en voyant ce qu’il avait heurté.//

-Mais qu’est-ce que…

//Une porte se dressait devant lui. Une porte. En bois. Avec une poignée. Mais pas de murs. Il resta interdit une seconde, la bouche toujours ouverte, puis il eut une vision de ce à quoi il devait ressembler ainsi et referma la bouche.

Il passa les mains prudemment autour de la porte, s’attendant à toucher un quelconque support invisible, mais rien. La magie à Poudlard était vraiment fabuleuse. Il attrapa la poignée et ouvrit tout doucement la porte. Il passa la tête par l’interstice, puis son corps suivit. La porte se referma dans un grincement derrière lui. Il la rouvrit, passa sa tête de l'autre côté, constata que le couloir était toujours le même et retourna de l’autre côté de la mystérieuse porte. Cela menait à une pièce. Avec des murs, cette fois. Et même une fenêtre, quel luxe. Mais la pièce était vide.

** Non, il doit y avoir quelque chose. Une telle magie pour rien, ça m’étonnerait beaucoup. **

Ethan passa donc ses mains le long des murs, ses doigts suivirent chacun des joints qui unissaient les carreaux de pierres du sol, sans rien trouver. C’est seulement arrivé sous la fenêtre qu’il remarqua la cavité. Pas fou, il y plongea une main recouverte de son sweat-shirt. Il la ressortit très vite, tenant un coffret entre ses doigts. Il l’ouvrit doucement, et resta ébahi par son contenu.

**Par la barbe de Merlin ! Un retourneur de temps ! Je pensais qu’ils avaient tous disparus… **

D’une main tremblante, il le saisit pour l’examiner, et ne fut pas plus surpris que ça en constatant son authenticité. Le souffle court, il le passa autour de son cou, le cachant sous son tee-shirt et reposa la boîte dans sa cavité. Doucement, les yeux encore émerveillés, il sortit de la salle et marcha en direction de son dortoir, regardant dans le vague.

Ethan pensait à tout ce qu’il pouvait faire avec un retourneur de temps. Mais surtout, il pensait à Élia. Il pourrait enfin la revoir ! Il lui suffisait de tourner l’objet magique de… Euh… Il s’arrêta soudain. C’était impossible. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas tourner ce fichu objet suffisamment de fois, ni éviter son autre lui autant de temps, ni revenir en ayant le même âge qu’à son départ. Ses épaules s’affaissèrent.

Il ne l’avouerait jamais, mais il avait toujours eu un espoir de revoir Élia. Un dernier, tout petit souffle d’espoir. La réalité, qui lui apparut soudain dans toute son ampleur, lui fit mal. Il eut envie de s’effondrer. Il ne la reverrait jamais. Plus jamais. Il souffla un bon coup, essuya ses yeux brouillés par des larmes prêtes à couler, et reprit son chemin en relevant la tête. C’était idiot, il le savait. Il n’aurait jamais dû continuer à espérer, Élia était partie pour toujours. Il soupira de nouveau, las.

Arrivé dans son dortoir, il s’assit sur son lit, et sortit le retourneur de temps de son abri. Il n’eut pas besoin de se demander quoi en faire. Il se leva, et s’appliqua à compter les tours. Au 11ème tour, il s’arrêta, et le monde disparut. Il se tenait à côté de son lit, où il dormait. Enfin, où le Ethan du passé dormait. Il observa sa montre du passé, encore posée sur sa table de nuit, qui indiquait 5h du matin. Parfait. Silencieusement, il sortit du château, retenant son souffle chaque fois qu’il passait devant une porte. Il franchit la grille sans difficulté, en promettant au concierge de donner un billet qu’il lui tendit à la charmante serveuse des Trois-Balais.

Après quelques transplanages, l’emmenant plus ou moins près de l’endroit qu’il visait, il atteignit enfin sa destination. Londres. Londres, ville de son enfance, ville de ses souvenirs, et des gens qu’il aimait. Il flâna toute la matinée dans les rues, puis passa voir ses sœurs le midi, les regardant de loin pour ne pas révéler la chance qu’il avait eu de trouver ce retourneur de temps. Leurs sourires et leurs voix, qu’il entendait distinctement en dépit des mètres qui les séparaient, le rassurèrent, et il repartit plus léger.

Il consacra son après-midi à un autre endroit. Plein de nostalgie, il revécut chaque instant de son souvenir avec délice, passant ses doigts où elle avait posé les siens, marchant là où ils avaient marché, s’allongeant là où ils s’étaient arrêtés, rêvant là où ils s’étaient confiés.

Alors qu’il s’asseyait sur un banc où ils s’étaient reposés un instant, pour que Élia refasse son lacet, chaque instant de ce jour précis revint à lui, et les paroles qu’ils échangèrent, les regards qu’ils s’étaient donnés, les images s’imprimèrent dans sa tête. Il ferma les yeux, submergé par le manque, et laissa couler une larme sur sa joue. Il n’aurait jamais dû revenir.

Comme un pantin, il se releva et reprit sa route, jusqu’à un bord de chaussé bien particulier. C’était ici. Il sentit une immense douleur l’envahir, et il tomba à genoux. Ici… Ici qu’il l’avait tuée. Tout était sa faute. C’était à cause de lui. Hagard, il regarda la chaussée, et crut y revoir les tâches de son sang, et son corps, encore chaud, mais déjà mort. Il se rappela la souffrance, souffrance qu’il sentit comme si tout venait de se dérouler. Il se rappela les cris, les sirènes, les paroles des passants affolés, ses maigres tentatives pour la ranimer, et ce corps froid, de plus en plus froid, si vide… Et la culpabilité. Le noir. Le gouffre, le vide, contre lequel il s’était battu, toujours. Mais la culpabilité revenait toujours, et la tristesse ne lui laissait rien, rien d’autre que son cœur pour souffrir, encore et encore.

Il eut envie de hurler. De laisser s’échapper hors de lui toutes ces choses, qu’il contenait depuis si longtemps. Il eut envie d’avoir le pouvoir, pour retourner en arrière, et tout effacer, tout. Qu’il ne reste plus que la douceur. Le bonheur. Il ravala ses larmes, et se remit debout. Mais comme à chaque fois, le nœud de douleur était toujours là, bien loti contre son cœur. Prêt à ressortir à la moindre occasion, à la moindre fissure dans l’armure d’Ethan.

Sans penser à rien, comme empli d’un immense trou noir, Ethan prit le chemin du retour, veillant à ce que personne ne l’aperçoive, et surtout pas son soi du passé. Il se trouva dans son dortoir au moment où il se vit disparaître, et reprit le chemin de la mystérieuse salle, qui était, étrangement, toujours là. Il replaça le retourneur de temps sans regret, et plaça la précieuse boîte dans son trou. Il espéra que le prochain qui la trouverait en ferait un meilleur usage que lui.

C’est avec sa culpabilité et sa douleur qu’il ressortit, et s’endormit. Ce avec quoi il vivait, chaque jour qui passait.

On dit qu’on doit apprendre à se pardonner. Ethan devait apprendre. //


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