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Personnage Non Joueur
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Date du message: Ven. 17 Oct 2014, 23:01
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// La professeure de Quidditch avait réussi à rester debout lors de l’entièreté du voyage en Magicobus, s’attirant ainsi les foudres des uns et l’admiration sans borne des autres. Elle avait été étonnée d’apprendre que le directeur trouvait que le rapprochement récent de Rose Carter et Frey Damaris était très étrange, voire dangereux.
Sa curiosité avait pris le dessus en constatant qu'aucun sort ni aucune mesquinerie n'avait volé entre eux deux. Aussi, lorsqu’il lui avait proposé de surveiller ces deux-là pendant la visite du Magic Museum, elle n’avait pas attendu avant de dire oui. //
- Donc, vous avez réussi à séparer vos deux disciplines dans le musée, finalement ? Demanda-t-elle d’un air candide.
- Non, pourquoi ? Vous savez, on ne peut parfois pas lutter toute sa vie…
// Rose Carter venait de stupéfier l’intégralité du groupe. Comment diable ?! Était-ce possible que la professeure d’astronomie ait finalement décidé d’arrêter de se quereller avec le professeur Damaris ? Allaient-ils enfin rester avec eux dans le calme pour les sauver des mille et un dangers que recélait le musée ?
Le groupe, très enthousiaste face à cet évènement inattendu pressa le pas, passa en vitesse le hall d’accueil et suivirent Elisa qui les attendait. Le directeur n’avait pas daigné venir les voir une seule fois depuis le début de leurs visites. Ils comprenaient désormais pourquoi. Les récents évènements, tous plus étonnants les uns que les autres, les avaient préparés au pire.
Certains avaient même prévu l’une ou l’autre arme. Armes qui furent récupérées par Élisa, sourire aux lèvres. //
- Les objets contondants sont interdits dans l’enceinte du bâtiment. Mademoiselle, je vais prendre également votre coupe-ongle.
- Vous pensez réellement que je vais attaquer vos précieuses œuvres avec ?!
- Nous ne sommes jamais trop prudents avec la sécurité du musée.
- Pas de leurs visiteurs. Marmonnèrent les élèves.
// Ignorant la remarque, la jeune femme les guida dans les salles. Jusqu’au moment où une odeur pour le moins particulière vint flotter dans l’air. //
- Laissez –moi deviner… Commença Frey.
- La section des chaussures ? Finit Rose.
- Incroyable… Ajouta la professeure de théorie du Quidditch.
// On ne savait pas trop si elle parlait de l’odeur ou du comportement aberrant des deux autres professeurs. Elle les avait vus en venir aux mains un jour ! Ce n’était quand même pas banal ! Elle arracha le plan des mains d’Élisa qui repartit gaiement. Au plus vite elle se débarrassait des jeunes, au plus vite elle pouvait interroger ces deux-là sur leur comportement totalement inapproprié. //
- Bien ! Alors, section des chaussures ! Fantastique. Vous allez en découvrir des choses ! Passionnantes. N’oubliez pas de voir les chaussures de vol. Elles doivent être quelque part, par là-bas. Indiqua-t-elle vaguement du bras. Alors, à gauche, la salle puante… euh, la salle verte, ce sont les chaussures des Géants. Sublimes petites choses en véritables cheveux humains pour certaines… On nous signale par contre qu’il y a… ‘une exposition temporaire de nuit sur l’art de la réparation des chaussures rares’. Quelle chance, ce ne doit pas être très courant ! Ensuite, en face, vous avez les chaussures de centaure au fil des âges. Et mon plan indique que 'pour savoir nager, il ne faut pas avoir les pieds alourdis'. Plein de bon sens, si vous voulez mon avis. C'est la même chose pour le vol en balai ! Et finalement, la section à gauche est la section des chaussures de gobelins. ‘Plus pointu que ça… tu ne trouveras pas !’ Vraiment, cela me semble idyllique comme programme ! Nous devrions demander à venir plus souvent, n’est-ce pas ?
// Décidant que les élèves étaient désormais bien renseignés pour cette visite, Allison Gallant attrapa le bras de ses collègues, un de chaque côté, au cas où ils décideraient de se battre ou pire. Et elle les entraina vers la salle de divination et d’astronomie. Il y a avait là de quoi s’inquiéter grandement. Que s’était-il donc passé pour rapprocher ainsi deux Némésis ? Qu'avaient-ils conclu comme pacte diabolique ? //
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Guilde : Escape Guilde
Maison : Gryffondor
Poudlard : 7e année |
Date du message: Dim. 19 Oct 2014, 22:59
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// Après son séjour à l'Infirmerie consécutif à sa dernière visite au Magic Museum, Aglaé s'était jurée qu'elle ne remettrait jamais les pieds dans cet endroit maudit. D'ailleurs, à peine avait-elle été rétablie qu'elle était allée voir le professeur Damaris à la fin d'un cours de Divination et lui avait demandé : //
- Monsieur... Serait-il possible de me désinscrire de la dernière visite au musée ?
// Aglaé s'était imaginée que le professeur Damaris aurait cédé sans hésiter, sachant ce qui était arrivé à la jeune fille la dernière fois. Mais il l'avait regardée de haut en bas et avait lâché : //
- Mais, voyons, mademoiselle Bourb... d'Aspinge...
// Même après un mois, les professeurs d'Aglaé butaient encore sur son nouveau nom de famille : pas étonnant pour eux qui l'avaient appelée Bourbon de la Camelière pendant plus de cinq ans... La jeune fille, habituée à l'erreur, la laissa passer sans interrompre Frey Damaris : //
- ... vous êtes préfète : vous donneriez un bien mauvais exemple aux plus jeunes si vous vous désinscriviez !
// La jeune fille baissa la tête sans répondre : parfois, la fonction de préfète l'enfermait plus qu'elle ne lui donnait de pouvoir... Mais Damaris avait raison : elle devait se montrer irréprochable pour être digne du titre qui lui avait été confié. Elle prendrait sur elle et retournerait au Musée, en espérant que rien de mal ne lui arriverait cette fois-ci...
Et c'est pourquoi ce soir-là encore, elle était assise dans le Magicobus, la tête appuyée contre la vitre, à regarder les gouttes s'écraser sur la chaussée. Elle n'avait pas vraiment le moral... Seul le fait qu'Alisson Galant, professeur de Quidditch, les accompagnait cette fois-ci, lui mettait du baume au coeur : peut-être serait-elle plus responsable que ses deux collègues et veillerait sur les élèves plutôt que de disparaître dans les profondeurs du musée sitôt le speech d'accueil effectué...
Aglaé descendit du Magicobus sans joie, et se soumit docilement à la fouille d'Elisa qui recherchait des armes. Elle regarda avec admiration les élèves qui avaient pensé à en prendre : même si elles avaient été confisquées, l'idée était bonne et elle aurait dû l'avoir elle-même...
Ce fut Alisson Galant qui donna le programme de la soirée : //
- Bien ! Alors, section des chaussures ! Fantastique. Vous allez en découvrir des choses ! Passionnantes. N’oubliez pas de voir les chaussures de vol. Elles doivent être quelque part, par là-bas. Alors, à gauche, la salle puante… euh, la salle verte, ce sont les chaussures des Géants. Sublimes petites choses en véritables cheveux humains pour certaines… On nous signale par contre qu’il y a… ‘une exposition temporaire de nuit sur l’art de la réparation des chaussures rares’. Quelle chance, ce ne doit pas être très courant ! Ensuite, en face, vous avez les chaussures de centaure au fil des âges. Et mon plan indique que 'pour savoir nager, il ne faut pas avoir les pieds alourdis'. Plein de bon sens, si vous voulez mon avis. C'est la même chose pour le vol en balai ! Et finalement, la section à gauche est la section des chaussures de gobelins. ‘Plus pointu que ça… tu ne trouveras pas !’ Vraiment, cela me semble idyllique comme programme ! Nous devrions demander à venir plus souvent, n’est-ce pas ?
// Aglaé ne put s'empêcher de secouer frénétiquement la tête : jamais, plus jamais ! Elle ne parviendrait à survivre à cette soirée qu'en se disant qu'il s'agissait de la dernière !
Contrairement à ce qu'elle espérait, Alisson Galant s'éclipsa avec ses deux collègues dès qu'elle eut terminé de parler. Aglaé soupira. Elle ne savait vraiment pas où aller. Son plan initial prévoyait de coller le professeur de Quidditch pendant toute la durée de la visite afin d'être sûre de ne pas courir le moindre danger. Mais elle ne semblait avoir aucune envie de visiter la section des chaussures... Et cette dernière risquait fort de contenir autant de dangers que les salles qu'Aglaé avait visitées les deux dernières fois. La mort par intoxication l'attendait sûrement près des chaussures des Géants ; la mort par noyade lui était promise chez les centaures ; et mourir transpercée par une chaussure de gobelin ne l'attirait pas davantage. C'était en tout cas ce que promettait le plan de la soirée : les dernières fois, il s'était révélé prémonitoire. Il n'y avait pas de raison qu'il en soit autrement cette fois-ci. Aglaé envisagea un instant de rester dans le hall, comme la Serdaigle qu'elle avait aperçue le premier soir, mais l'air sévère d'Elisa l'en dissuada : elle semblait aussi menaçante que les chaussures promises.
En un éclair, la décision d'Aglaé fut prise. Elle s'en tiendrait à son plan initial, et suivrait Alisson Galant, quoi qu'il en coûte. Après tout, si les trois professeurs censés veiller à sa sécurité s'autorisaient à s'éclipser, eh bien elle en ferait de même !
Elle s'élança donc dans la direction qu'avait suivie les trois professeurs. En courant de toutes ses jambes, elle finit par les rattraper. Elle s'arrêta cependant quelques mètres derrière eux, ne voulant pas se signaler, car ils avaient l'air en grande conversation, et elle avait peur de les déranger, et de se voir ordonner de retourner dans la section des chaussures par la même occasion...
Alisson Galant interrogeait ses collègues : //
- Mais qu'est-ce qui se passe avec vous deux ? Vous n'êtes vraiment pas dans votre état normal !
// Frey Damaris la regarda sans comprendre et demanda : //
- Notre état normal ?
// Rose Carter renchérit : //
- Comment cela ?
// Alisson Galant était connue pour être franche ; encore une fois, elle le démontra en leur déclarant directement : //
- Eh bien, vous êtes censés vous détester, depuis que je travaille à Poudlard, vous passez votre temps à vous haïr... Et depuis une semaine, c'est fini, vous vous asseyez côte à côte en salle des Professeurs, vous discutez entre vous...
// Rose Carter la coupa sèchement : //
- Et alors, c'est interdit ?
// Alisson Galant bredouilla : //
- Non, c'est juste... bizarre. Et je...
// Les enseignants tournèrent à l'angle d'un couloir, si bien qu'Aglaé ne put entendre la suite de ce que disait le professeur de Quidditch. Elle hésita un instant à revenir sur ses pas et à laisser les adultes à leurs affaires, sentant bien que la discussion était privée. Mais, poussée par la curiosité, elle poursuivit son chemin. Lorsqu'elle tourna elle aussi à l'angle du couloir, elle se cacha derrière une statue pour entendre la suite de ce que disaient ses enseignants sans être entendue. Alisson Galant semblait maintenant en colère : //
- Et laisser les élèves sans surveillance dans le musée ! C'est complètement irresponsable ! Une jeune fille a même fini à l'infirmerie, une rousse de Gryffondor, je ne me souviens plus de son nom...
- Aglaé d'Aspinge.
// Même si Aglaé était reconnaissante à Frey Damaris de se souvenir enfin de son nouveau nom sans buter, elle ne pouvait qu'être d'accord avec Alisson Galant : les professeurs d'Astronomie et de Divination auraient dû les surveiller au lieu de batifoler dans le musée... Elle était donc de tout coeur avec Alisson Galant lorsque cette dernière posa la question cruciale : //
- Mais que faisiez-vous pendant tout ce temps ? Qu'est-ce qui était plus important que de vous occuper des élèves ?
// Gênés, Frey Damaris et Rose Carter échangèrent un regard sans répondre. Heureusement, Alisson Galant avait l'esprit vif, et une bonne mémoire. Elle mit donc immédiatement le doigt sur la bonne déduction : //
- Vous vous occupiez de la salle d'Astronomie et de Divination, c'est bien ça, hein ?
// Rose Carter soutint le regard de sa collègue, apparemment décidée à ne rien révéler, mais Frey Damaris se montra plus faible, et acquiesca. Le professeur Galant ne s'arrêta pas en si bon chemin : //
- Et alors, qu'est-ce que vous aviez tant besoin de faire là-bas ?
- Ca ne te concerne pas !
- Oh, rien, rien...
// Même si les réactions de Rose et de Frey étaient différentes dans le ton, elles étaient unanimes sur le message : ils ne voulaient pas qu'Alisson s'immisce dans leurs affaires ! Mais c'était bien mal connaître le professeur Galant que de croire qu'elle s'arrêterait à leurs protestations. Elle annonça : //
- Bien. Allons donc voir cela. J'ai vu sur le plan que la salle d'Astronomie et de Divination se trouvait derrière la deuxième porte à gauche. Je veux constater en personne ce que vous avez trafiqué au cours des deux dernières visites.
// Et elle piqua un sprint dans la direction qu'elle avait indiquée. Aussitôt, Rose Carter se mit à courir derrière elle, manifestement dans l'espoir de l'arrêter avant qu'elle n'atteigne la porte, mais cela était vain : le professeur de Quidditch avait une excellente condition physique et distança sa collègue d'Astronomie en quelques foulées souples. Frey Damaris, lui, suivit les deux femmes d'un pas lent, en soupirant. Lorsqu'il eut lui aussi disparu à l'intérieur de la salle d'Astronomie et de Divination, Aglaé lui emboîta le pas, quittant l'abri de sa statue. Arrivée à la porte de la nouvelle salle, elle glissa un regard discret à l'intérieur et, voyant que ses professeurs lui tournaient le dos, elle en profita pour se cacher derrière le téléscope géant qui accueillait les visiteurs à l'entrée de la salle.
De là, elle avait une bonne vue sur tous les objets exposés, et ce qu'elle voyait la stupéfiait. Divination et Astronomie étaient reliés en un mélange inextricable. Dans un modèle réduit du système solaire, des boules de cristal remplaçaient les planètes. Au plafond, des constellations étaient dessinées avec des cartes de tarot. Un schéma du rayonnement solaire était entièrement réalisé avec du marc de café séché... Les mélanges de ce genre pullulaient, ce qui stupéfiait Aglaé : en cours, Damaris avait répété des dizaines et des dizaines de fois que l'Astronomie était un tissu de sornettes, et qu'il ne fallait pas la mêler à la Divination !
Alisson Galant semblait tout aussi surprise qu'elle, car elle bredouilla : //
- Qu'avez vous fait ?
// Rose Carter prit une grande inspiration et déclara : //
- Nous avons longuement débattu et nous avons décidé de réunir nos deux matières. Ne sommes-nous pas tous deux des amoureux des étoiles ? La séparation était vaine, je le vois bien à présent : nous sommes si proches, nous avons tellement à apprendre l'un de l'autre ! Les boules de cristal, par exemple, ne sont-elles pas l'écho du rayonnement des étoiles ? Et les lignes de la main, semblables aux orbites des planètes ?
// A propos d'orbites, les yeux d'Alisson Galant semblaient sur le point de sortir des leurs. Son regard allait de Frey à Rose sans discontinuer, et Aglaé crut qu'elle allait tomber en syncope quand le professeur Damaris ajouta : //
- D'ailleurs, il n'y a pas que nos matières que nous avons décidé de réunir, n'est-ce pas, ma Rose stellaire ?
// Et il saisit doucement sa main. Rose tourna son visage vers lui, rayonnante, et approcha lentement son visage du sien en fermant les yeux.
Et ils s'embrassèrent.
La machoire d'Aglaé semblait prête à se décrocher. Rose Carter et Frey Damaris, ensemble ? Qui l'eut cru ? Elle ne regrettait pas d'avoir suivi ses professeurs : ce serait un tel scoop à raconter aux autres élèves !
Elle pensa soudain que cela relevait de la vie privée de ses enseignants. Peut-être valait-il mieux ne rien dire à personne, finalement : s'ils étaient amoureux, ils méritaient bien un peu de tranquilité... Enfin, sûrement en toucherait-elle deux mots à Cassiopée tout de même : elle ne parviendrait pas à garder un tel secret pour elle... Et puis, son amie était convaincue qu'il existait une attirance entre les deux professeurs depuis des mois : elle serait contente de la validation de son hypothèse... La rouquine espérait seulement qu'elle parviendrait à tenir sa langue et ne pas raconter cela à tout le monde.
Alisson Galant semblait bien plus affectée par la vision des deux professeurs s'embrassant tendrement que ne l'était Aglaé. Son regard allait de l'un à l'autre, atterrée. Elle paraissait au bord des larmes. Elle laissa échapper un vague : //
- Frey... Non... Ce n'est pas possible...
// Mais le professeur de Divination, absorbé dans son étreinte avec sa bien-aimée, ne l'entendit pas. Alisson sortit alors sa baguette et bredouilla : //
- Je... Désolée... C'est contre nature... Je... Il faut que je vous en empêche. Pour votre bien. Vous finiriez par vous détruire... Elle finirait par te détruire, Frey... Je vais doser mon sort, vous n'oublierez que ce qui s'est passé au musée...
// Et, alors que Rose et Frey se détachaient l'un de l'autre et se lâchaient la main, elle tendit sa baguette vers eux et hurla : //
- Oubliettes !
// Aglaé avait compris trop tard ce qui allait se passer. Sinon, elle aurait couru vers le couple pour intercepter l'éclair avant qu'il ne les touche : ses soirées au musée ne représentaient rien pour elle, elle ne serait pas affectée si elle en perdait les souvenirs, alors que le sortilège briserait leur amour naissant...
Elle fut sur le bord des larmes lorsque, après quelques secondes de confusion, Rose Carter regarda Frey Damaris d'un air mauvais, et lâcha : //
- Qu'est-ce qu'il fait là, lui ?
// Puis elle promena son regard autour d'elle et, découvrant la salle où les symboles de l'Astronomie et de la Divination étaient mêlés, elle s'écria : //
- Mais quelle horreur ! Les directeurs de ce musée n'ont vraiment aucune morale pour faire ce genre d'arrangements...
// Puis elle tourna un regard soupçonneux vers le professeur de Divination et lâcha : //
- Ou bien c'est toi qui a fait ça, Damaris, hein ? Tu veux m'humilier ? Je te déteste, tu m'entends ! Je te déteste !
// Et elle quitta la salle à toute allure, comme une enfant piquant une colère. Frey, lui, avait l'air beaucoup plus désarçonné. Il regarda partir sa collègue avec des yeux ronds, puis se tourna vers le professeur de Quidditch et lui demanda : //
- Alisson... Je me sens bizarre... Je ne comprends pas pourquoi Rose me déteste... J'ai le sentiment que cela ne devrait pas être ainsi... Je ne sais pas pourquoi mais... J'ai l'impression qu'elle aimait cette salle. J'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose d'important ici... Quelque chose où elle était impliquée, et moi aussi...
// Alisson Galant l'interrompit et vint lui tapoter l'épaule : //
- Mais non, Frey. Oublie-la. Tu sais bien qu'elle te déteste, et que tu la détestes aussi. Alors que moi, je suis là, et moi, je t'apprécie vraiment, pas comme elle, qui n'est qu'une petite... Mais bref, ne pensons plus à elle. Viens avec moi...
// Et elle passa son bras autour de son épaule d'une manière qu'Aglaé interpréta comme un peu plus qu'amicale, ce que Frey ne sembla cependant pas remarquer. Confusion liée au sortilège d'Amnésie ou simple naïveté masculine ? La rouquine ne le savait pas...
En tout cas, lorsque les deux professeurs passèrent devant elle, heureusement sans la voir, et quittèrent la salle, elle ne put s'empêcher de mesurer l'ampleur de ce qu'elle avait découvert.
Rose Carter et Frey Damaris s'aimaient, et se l'étaient avoué l'un à l'autre.
Alisson Galant avait brisé leur couple, et était elle aussi amoureuse de Frey Damaris.
Aglaé était la seule à le savoir.
Elle devait trouver un moyen de refaire ce qu'Alisson avait défait. Si le professeur de Quidditch parvenait à séduire le professeur de Divination par des moyens aussi déloyaux... Elle ne se le pardonnerait pas... //
Couleurs utilisées dans ce message : #E73E01, #6A6260, #1B4D3E, #D10056 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Ven. 24 Oct 2014, 10:42
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// A sa grande surprise, la dernière visite avait été maintenu. Avec seulement un professeur de plus, censé surveiller les deux autres. C'était tout de même étrange ce principe de chaperonner les chaperonneurs mais ça avait eu le don de dérider la septième année. Ce coup-ci, elle était carrément ravie de participer à l'excursion. Ce musée était décidément plein de surprise et ce n'était pas un enseignant de plus qui allait changer quoique ce soit. //
- Donc, vous avez réussi à séparer vos deux disciplines dans le musée, finalement ?, demanda Alisson Galant d’un air candide.
- Non, pourquoi ? Vous savez, on ne peut parfois pas lutter toute sa vie…, répondit Rose Carter
// Ah, tiens donc ils ne se disputaient plus et si Carter avait laissé tomber, les professeurs allaient donc rester avec eux. Meren espéra que ça n'empêcherait pas les catastrophes d'arriver.
De nombreux élèves étaient devenu particulièrement méfiants et s'étaient munis de toutes sortes d'objets censés les protéger. Malheureusement pour eux, leurs "armes" leur fut confisqué à l'entrée du musée et c'est démuni qu'ils arrivèrent devant la section de la soirée. //
- Laissez –moi deviner…, commença Frey.
- La section des chaussures ?, finit Rose.
- Incroyable… , ajouta la professeure de théorie du Quidditch.
// Section chaussure, il y avait peu de chance qu'il y ait beaucoup d'action. Déçue, la septième année prêta une oreille bien moins attentive à la suite du discours. L'odeur immonde l'incommodait bien plus que les autres, son odorat extrêmement sensible subissant une véritable agression. //
- Bien ! Alors, section des chaussures ! Fantastique. Vous allez en découvrir des choses ! Passionnantes. N’oubliez pas de voir les chaussures de vol. Elles doivent être quelque part, par là-bas., indiqua-t-elle vaguement du bras. Alors, à gauche, la salle puante… euh, la salle verte, ce sont les chaussures des Géants. Sublimes petites choses en véritables cheveux humains pour certaines… On nous signale par contre qu’il y a… ‘une exposition temporaire de nuit sur l’art de la réparation des chaussures rares’. Quelle chance, ce ne doit pas être très courant ! Ensuite, en face, vous avez les chaussures de centaure au fil des âges. Et mon plan indique que 'pour savoir nager, il ne faut pas avoir les pieds alourdis'. Plein de bon sens, si vous voulez mon avis. C'est la même chose pour le vol en balai ! Et finalement, la section à gauche est la section des chaussures de gobelins. ‘Plus pointu que ça… tu ne trouveras pas !’ Vraiment, cela me semble idyllique comme programme ! Nous devrions demander à venir plus souvent, n’est-ce pas ?
** Plus pointu ? Ah, ça promet... **
// Sans surprise, elle vit l'enseignante de Quidditch attrapait les deux autres professeurs pour se diriger vers la section astrologie et divinatoire. Quel chaperon ! Enfin, cela ne l'étonnait pas, depuis le début de la soirée Alisson Galant avait démontré à maintes reprises qu'elle était bien plus intéressée par ce que tramait ses collègues que par le musée.
La Serdaigle se dirigea donc vers la section des Gobelins, qui semblait, sans hésitation, la plus prometteuse. En effet, leurs chaussures étaient assez pointu, mais au final le seul intérêt de ce couloir était qu'elle avait peut-être trouvé une nouvelle arme qui surprendrait son père à leur prochain combat.
Elle poursuivit donc sa visite par les Centaures. Le couloir était empli de ses camarades qui s'extasiaient devant les vitrines. Nombre d'entre eux oubliaient facilement qu'il fallait se méfier de cette espèce si fière. Malheureusement, aucune surprise ne l'attendait non plus de ce côté. //
- AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
// Ah, enfin, la septième année se précipita vers la source de bruit qui était en pleine zone Géant, dans la partie "exposition temporaire". //
** Oh non, ne me dite pas qu'il y a vraiment un géant en train de réparer des chaussures ???!!! **
// Leur professeur avait souligner que certaines étaient faites à partir de "véritables cheveux humains". Meren craignait le pire et en arrivant, ses peurs furent confirmées. D'un accio, elle récupéra son poignard qu'elle s'était vu confisqué à l'entrée. Il arriva dans sa main et elle fut étonnée qu'il n'y ait pas plus de protection autour des objets déposés. Quel était intérêt de leur enlever si il pouvait si facilement le récupérer ? Bon, ce n'était pas le moment de réfléchir à ça. Elle regarda son arme puis le géant et se rendit compte de l'inutilité de son geste. Elle n'allait pas faire grand chose avec son cure dent à part énerver d'avantage l'adversaire. //
** Réfléchis ma belle, plus vite... **
// Et soudain, elle se rappela une anecdote qu'on se plaisait à raconter à Poudlard sur "comment maîtriser un troll". Histoire qu'on leur exposait à tous quand ils apprenaient le sortilège de lévitation pour leur montrer que de l'imagination suffisait à rendre tout sort intéressant. Elle regarda autour d'elle, cherchant un objet suffisamment lourd mais pas trop pour que ça réussisse. Ses yeux furent attirés par un petit rocher au pied du géant. //
- Wingardium leviosa !
// D'un habile mouvement de baguette, elle réussit son coup et avant que le géant ait pu comprendre ce qu'il se passait, il se retrouva assommé au pied des élèves. Le groupe de première année qui avait été attaqué resta sans réagir, sous le choc. //
- Qu'est-ce que vous attendez ? Il va se réveiller et ça m’étonnerait qu'il soit de bonne humeur !
// Ces quelques mots suffirent à effrayer ses camarades qui ne demandèrent pas leur reste et s'enfuirent en courant. Quand à elle après un dernier regard au Géant, elle partit à la recherche de ses professeurs. Cet événement avait vraiment faillit mal tourner... Elle avait deux mots à leur dire !
En s'approchant de la salle d'astronomie et de divination, elle vit Rose Carter s'éloigner d'un pas furibond dans l'autre direction. Ce n'était peut-être pas le moment de la déranger. Elle entra dans la salle pour entendre les dernières paroles de la professeure de Quidditch. //
- ... moi, je t'apprécie vraiment, pas comme elle, qui n'est qu'une petite... Mais bref, ne pensons plus à elle. Viens avec moi...
- Vous plaisantez là ? Vous avez laisser les élèves sans surveillance pour batifoler ? Mais vous êtes carrément irresponsable ! Je viens de sauver des camarades des pattes d'un Géant, UN GÉANT !!! Et vous, vous susurrez des mots doux tranquillement à l'abri dans la seule section de ce satané musée où il ne se passe rien ?
// La septième année était dans une colère folle. Elle ne laissa pas le temps à ses professeurs de réaliser et quitta la salle sur ces derniers mots. //
- Je vais aller faire votre boulot et les protéger puisque visiblement, on ne peut pas compter sur vous !
// En effet, Meren avait été ravi de mettre un peu de piment dans ces soirées mais là c'était trop. Ils risquaient tous leur vie et elle n'allait pas rester sans rien faire à regarder ses camarades se faire agresser. Elle regrettait d'avoir souhaiter qu'il se passe quelque chose. Elle s'éloigna donc au pas de course vers la section des chaussures, prête à réagir au moindre hurlement... //
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Joueuse
Messages : 3867
Guilde : Aucune
Maison : Poufsouffle
Poudlard : 7e année |
Date du message: Lun. 27 Oct 2014, 16:02
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// Sarah ne savait pas où elle avait trouvé le courage de monter, pour la troisième fois ce mois-ci, dans le Magicobus. Était-ce du courage ou bien de la folie ? Elle aurait probablement mieux fait de rester à l'infirmerie. Elle n'aurait eu qu'à avaler une pastille de gerbe : les vomissements continus auraient constitués un bon prétexte pour prolonger son séjour aux mains de Mme Pomfresh.
Elle s'était remise assez rapidement de sa dernière visite au musée. En effet, il lui avait suffi d'avaler une potion dont l'infirmière de Poudlard avait le secret pour réparer ses côtes, puis de quelques jours de repos, et hop, elle était de nouveau sur pieds. Mais elle n'était pas prête de recommencer cette douloureuse expérience, et avait bien compris que les visites du Magic Museum étaient formidablement dangereuses. Pourquoi, alors, ne parvenait-elle pas à contenir sa curiosité et sa témérité, qui la poussaient à se jeter tout droit en enfer ?
Son moral remonta un peu lorsqu'elle aperçut Aglaé d'Aspinge, la préfète de Gryffondor, également présente dans le Magicobus. Celle-ci ne paraissait pas très joyeuse, et avec raison. Tout comme elle, Aglaé s'était retrouvée à l'infirmerie suite à leur précédente sortie au Magic Museum. D'après ce qu'elle avait compris, une histoire assommante d'empreinte de tête dans une assiette... Et puis, à la fin du cours de Divination qu'ils avaient en commun avec les Gryffondors, elle avait entendu la Rouge-et-Or demander à Frey Damaris l'autorisation de ne pas assister à la dernière visite du musée. Celui-ci avait refusé. Sarah se sentait donc très proche de la lionne, bien qu'elle ne lui ait jamais adressé la parole, et compatissait forcément, puisqu'elle se trouvait exactement dans la même situation.
C'est donc dans la joie et la bonne humeur que la jeune fille descendit du Magicobus. Cette fois-ci, elle était parvenue à ne pas faire de mauvaises chutes. L'habitude et l'expérience, sans doute... Elle remarqua avec une pointe d'admiration qu'Alisson Galant, leur professeure de Quidditch qui, pour elle ne savait quelle raison, avait décidé de se joindre à eux, était restée sur ses deux pieds. Peut-être que quand on arrive à garder son équilibre sur un balai, on peut aussi résister aux remous d'un bus enragé, qui sait.
Ils eurent droit à une fouille complète par Elisa lorsqu'ils arrivèrent dans le musée. gardant toujours son sourire aux lèvres, la jeune femme confisquait les armes que certains élèves préventifs avaient pensé à emporter. //
- Les objets contondants sont interdits dans l’enceinte du bâtiment. Mademoiselle, je vais prendre également votre coupe-ongle. dit-elle en s'adressant à une fille à côté de Sarah.
- Vous pensez réellement que je vais attaquer vos précieuses œuvres avec ?! s'offusqua celle-ci.
- Nous ne sommes jamais trop prudents avec la sécurité du musée.
- Pas de leurs visiteurs, marmonnèrent d'autres élèves.
// Sarah sourit, amusée ; mais Élisa préféra ignorer la remarque, et continua ses fouilles. La rouquine se félicita d'avoir préféré emporter des bonbons explosifs plutôt que sa dague. C'est vrai, qui pourrait se méfier de simples friandises ? Et puis, les explosions lui avaient déjà par deux fois sauvé la mise, alors pourquoi pas une troisième !
Puis Élisa les conduisit jusqu'à une section dotée d'un parfum nauséabond, une odeur de pieds. Pas de doutes, soit ça concernait une exposition de chaussures, soit le directeur du musée avait un très mauvais goût en parfumerie. C'était possible aussi, vu son goût pour les choses bien dangereuses à exposer. Puis la professeur de Quidditch leur exposa le programme. //
- Bien ! Alors, section des chaussures ! Fantastique. Vous allez en découvrir des choses ! Passionnantes. N’oubliez pas de voir les chaussures de vol. Elles doivent être quelque part, par là-bas. Indiqua-t-elle vaguement du bras. Alors, à gauche, la salle puante… euh, la salle verte, ce sont les chaussures des Géants. Sublimes petites choses en véritables cheveux humains pour certaines… On nous signale par contre qu’il y a… ‘une exposition temporaire de nuit sur l’art de la réparation des chaussures rares’. Quelle chance, ce ne doit pas être très courant ! Ensuite, en face, vous avez les chaussures de centaure au fil des âges. Et mon plan indique que 'pour savoir nager, il ne faut pas avoir les pieds alourdis'. Plein de bon sens, si vous voulez mon avis. C'est la même chose pour le vol en balai ! Et finalement, la section à gauche est la section des chaussures de gobelins. ‘Plus pointu que ça… tu ne trouveras pas !’ Vraiment, cela me semble idyllique comme programme ! Nous devrions demander à venir plus souvent, n’est-ce pas ?
// Puis celle-ci disparut avec les deux autres professeurs. Décidément, elle n'était pas plus décidée que Rose Carter et Frey Damaris à la protéger des sombres dangers que cachaient le musée. La Poufsouffle remarqua également qu'Aglaé d'Aspinge leur emboîtait le pas. Elle hésita un instant à l'imiter ; elle serait de toute évidence plus en sécurité avec eux qu'ici. Comme preuve, le programme semblait aussi riches en mauvaises surprises que les dernières fois. La section des chaussures de Géants ? Elle s'était faite attaquer par un Troll lors de sa première visite et n'avait aucune envie de recommencer. La section des chaussures de Centaures ? La remarque du directeur promettait une fabuleuse noyade, et elle avait déjà failli se noyer dans du Thé à la Menthe la semaine dernière. Quant à la section des chaussures de Gobelins... Elle n'avait pas encore testé le fait de se faire embrocher, mais ça pourrait être une mort intéressante, non ?
Finalement, elle renonça à suivre les professeurs. Ils avaient sûrement plein de choses intéressantes à se dire, mais ça ne la concernait pas. Et comme c'était la dernière fois qu'elle mettait les pieds dans ce musée, il fallait qu'elle en profite pleinement. Ah, ah.
Elle se dirigea d'un pas méfiant vers la section des chaussures pour Gobelins, prête à tout faire exploser au cas-où. Au moins, cette fois-ci, elle avait une arme. Ses chances de s'en sortir vivante en étaient augmentées.
La section se composait d'un vaste couloir dont les murs étaient percés de cavités, où trônaient différentes chaussures à la pointe aussi affûtée qu'une lance. Différentes hypothèses surgirent dans son cerveau. Les Gobelins avaient-il les pieds pointus, contrairement aux humains ? Etait-ce des chaussures spéciales pour embrocher les voleurs qui s'aventuraient à Gringotts ? Ou bien pour faire une petite joute entre eux, pour se distraire, lorsqu'ils en avaient assez de compter leurs sous ?
Après avoir vérifié qu'il n'y avait pas de danger apparent, la jeune fille se mit en quête d'un panneau d'explications qui puisse satisfaire sa curiosité. Au passage, son pull s'accrocha à la pointe d'une chaussure, et se déchira tout aussi vite. //
** Et m... zut... Il est fichu maintenant... **
// Elle sentit alors un tapotement sur son épaule. Surprise, elle bondit et se retourna, veillant à garder une certaine distance entre elle et son interlocuteur. Elle se crispa en découvrant un Gobelin brandissant une chaussure bien pointue à la main. Mais le pus curieux, c'était que son crâne était coiffé d'un bonnet rouge. //
- Voulez-vous que je vous aide à recoudre votre pull ? demanda aimablement le Gobelin, avec un sourire tordu.
// Allons bon. Un Gobelin couturier armé d'une chaussure qu'il prend pour une aiguille. pourquoi pas après tout ? Sarah ne relâcha toutefois pas sa méfiance. //
- Non merci, répondit-elle sèchement.
// Malheureusement, le Gobelin ne parut pas se satisfaire de cette réponse, comme il fallait s'en douter. //
- Mais si, voyons, insista-t-il en se rapprochant.
// Paniquée, Sarah recula et buta contre le mur. Les intentions du Gobelin au bonnet rouge étaient clairement hostiles, elle en aurait mis sa main à couper. Soudain, les éléments se mirent en place dans sa tête. Mais bien sûr ! Ce n'était pas un Gobelin, c'était un Chaporouge ! Ces horribles créatures semblables à des Gobelins trempaient leur chapeau dans le sang de leurs victimes... Mais qu'est-ce qu'il fichait là ?!
C'est alors qu'un cri retentit, provenant d'une autre section. Profitant de la distraction, la rouquine balança un de ses bonbons explosifs à la figure du Chaporouge et prit ses jambes à son cou. Tout en courant, elle commença à comprendre pourquoi la créature avait élu domicile ici. Il profitait de sa ressemblance avec les Gobelins pour ne pas éveiller de soupçons chez les visiteurs et les tuer plus facilement... Mais c'était affreux ! Elle le ferait payer à Élisa. Ce n'était pas normal. Les visiteurs pensaient entrer dans un Musée, et se retrouvaient dans une arène remplie de monstres assoiffés de sang. Elle était curieuse de savoir combien de morts il y avait chaque année.
En arrivant dans la section des chaussures pour Géants, elle trouva la salle d'exposition déserte, un géant assommé gisant en son milieu. Eh bien, il semblerait qu'elle n'ait pas été assez rapide, quelqu'un d'autre s'était chargé de donner la fessée à ce monstre. Elle lui jeta tout de même un bonbon explosif à la figure pour s'assurer qu'il ne reprenne pas conscience de sitôt.
Alors qu'elle ressortait de la salle, elle aperçut une Serdaigle plus âgée qu'elle qui s'éloignait au pas de course en direction de la Section Divination & Astronomie. //
** Bonne idée, allons passer un savon aux profs... **
// La Bleue-et-bronze avait pris de l'avance. Quand la jeune fille la rejoignit, elle s'écriait, hors d'elle : //
- ...vous susurrez des mots doux tranquillement à l'abri dans la seule section de ce satané musée où il ne se passe rien ? Je vais aller faire votre boulot et les protéger puisque visiblement, on ne peut pas compter sur vous !
// Sur ces dernières paroles, elle quitta la salle. Et ben, cette Serdaigle n'y allait pas de main morte. Sarah ne voyait pas grand chose à ajouter. Elle se contenta donc de se planter devant Alisson Galant et lâcha dédaigneusement : //
- Au fait, à l'ordre du jour on a un Chaporouge sanguinaire dans la section des Gobelins et un Géant assommé dans la section des géants, donc si vous daigniez venir donner un coup de main pour nettoyer tout ça, ce serait sympa.
// Puis elle fit à son tour demi-tour. Il lui restait une dernière chose à faire avant de quitter ce musée sereinement. Elle comptait bien débusquer Élisa, où qu'elle se soit planquée dans ce fichu labyrinthe de salles. Elle jeta un coup d’œil à son bracelet en argent, toujours à son poignet. Celui-ci brillait faiblement. C'était bon signe. Elle se rapprochait du but. //
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Ancien(ne)
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Date du message: Jeu. 30 Oct 2014, 19:33
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// Iris était arrivée tôt pour la dernière visite du Magic Museum. Elle s’était déjà calée dans l’étage supérieur du Magicobus et attendait le départ, fermement accrochée à une patère qui semblait assez solide. Ou du moins, elle l’espérait solide. Elle avait vu que Cassiopée était inscrite pour la visite et le tableau d’affichage du concierge n’avait pas affiché que cette dernière était encore en retenue. Elle allait enfin pouvoir tenter une approche ! Enfin, si elle l’apercevait. Par la fenêtre, elle ne reconnaissait pas sa cousine dans la foule. Pourtant, il y avait pas mal de serdaigles mais aucun ne semblait correspondre.
Fixant la vitre du Magicobus en attendant de monter dedans, Cassiopée regardait d’un œil sceptique son reflet. De longs cheveux blonds très clairs qu’elle avait tressés en deux longues nattes et un bonnet bleu et bronze pour couvrir ses oreilles. Elle avait tenté une fois encore de se transformer en animagus et pour une fois, cela avait marché. Enfin, plus que d’habitude. Elle avait désormais de jolies oreilles animales, plus rondes que pointues… Sa théorie concernant les renards venait de disparaitre définitivement… Que pouvait-elle bien être ?
Rose Carter leva un sourcil circonspect en la voyant passer devant elle… Elle avait déjà tiqué le jour où elle avait découvert dans sa chevelure brune une mèche bleu avec la constellation Cassiopée dedans. Le changement total de couleur semblait la perturber encore plus… //
- De pire en pire, O’Neill…
- Désolée, Miss Carter, je promets de faire un effort. Vous préférez une version rousse peut-être ?
// Rose Carter leva les yeux au ciel et indiqua à son élève de ‘montrer là-dedans et plus vite que ça’. Frey Damaris, qui suivait la serdaigle, frôla la professeure d’astronomie et Cassiopée pria pour qu’elle n’hurle pas. Son ouïe était décuplée suite à la métamorphose et même avec le bonnet, entendre Rose Carter hurler allait la rendre sourde définitivement.
Or, il ne se passa rien. Pas un mot, pas un cri. Juste un sourire.
Cassiopée faillit hurler de frustration. Comment avaient-ils pu faire ça dans son dos ?! Comment avaient-ils pu se mettre en couple sans qu’elle soit là pour le voir ? Dans quel monde cruel vivait-elle ? On avait plus de respect pour les accros du romantisme ?
Dépitée, elle se trouva une place debout dans un coin. Personne ne lui prêta attention. A croire qu’une bonne coloration et un bonnet faisait d’elle un être totalement différent.
Pour une raison que personne ne put expliquer, la serdaigle réussi à rester debout. Captivée par son nouveau livre, ‘La vampire amoureuse’, elle ne faisait attention à rien, ce qui lui réussissait plutôt bien avant qu’elle ne glisse à terre lorsque le Magicobus s’arrêta devant le musée, se retrouve sous le dos et finisse à l’autre bout du bus sous la robe de Rose Carter. //
- Je le jure, je n’ai rien vu ! Je n’ai pas vu qu’elle était rose et parsemée de constellations. Je le jure ! Je lisais mon livre ! Affirma-t-elle en descendant du bus sous le regard courroucé de la professeure.
// Iris qui n’avait pas tenu le coup, avait lâché sa patère et était à présent à moitié affalée sur les marches de l’escalier et un gryffondor moelleux, tête en bas, aperçut alors Cassiopée. Enfin, la version blonde de sa cousine affublée d’un horrible couvre-chef. Un autre élève de gryffondor l’aida à se relever – ou du moins, il voulait sauver son ami qui se trouvait en-dessous - et elle suivit le groupe en frottant toutes les parties douloureuses de son corps. Elle allait être bleu demain, ça, c’était une certitude.
Dans le hall d’entrée, les élèves durent donner toutes les armes qu’ils avaient prises avec eux. Iris, elle, réclama sa cape qu’elle avait laissée la semaine précédente accrochée dans la section des bébés elfes. Elisa, constatant que la jeune fille ne manifestait pas d’intentions hostiles lui indiqua un débarras à côté de l’entrée et emmena le groupe dans la direction opposée.
De nombreux vêtements y étaient entreposés. On avait classé les trouvailles en fonction de la date de perte… et étonnamment, il y avait une quantité fantastique de vêtements pour les deux derniers samedis. En experte, Iris réduisit la taille de toutes les trouvailles – à l’exception de sa propre cape – et les cacha dans ses poches. Si elle pouvait revendre ces objets à leurs propriétaires légitimes, elle pourrait se faire une bonne dose d’argent de poche ce mois-ci.
Le groupe était déjà bien loin lorsqu’Iris ressortit du débarras. Etant seule, elle profita un instant du silence reposant qui régnait dans le hall et observa la toile qui ornait le haut du mur principal. Le nu de Poudlard avait laissé place à un tableau beaucoup plus ancien, l’un des premiers tableaux vampires. On y voyait une jeune vampire qui souriait face un groupe de jeunes humaines. D’apparence, elles semblaient avoir toutes le même âge mais la sagesse qui émanait de la vampire prouvait le contraire. Elle regardait avec insistance l’une des jeunes filles avec… amour. C’était totalement adorable. Cela avait été très apprécié par la critique qui saluait l’effort de ne pas faire passer les vampires pour des êtres sans cœur et violents. Cela aurait été très chouette pour elle d’avoir une copie du tableau à afficher dans sa chambre à Poudlard. Le dessus de son lit était assez vide.
Passant derrière le comptoir, Iris essaya de trouver un document signalant où se trouvaient les visiteurs de Poudlard. C’était bien beau d’être restée en arrière mais elle avait envie de trouver sa cousine. Elle trouva des cartes postales des œuvres affichées au-dessus du comptoir. Personne n’était en vue, elle en profita pour en ‘emprunter’ l’une ou l’autre. Et puis, il y avait aussi quelques posters… Elle les prit aussi.
Quelques factures pour des achats d’œuvres se trouvaient dans un tiroir, une critique à paraitre sur l’exposition de la Minerva de Poudlard, quelques plaintes de visiteurs ayant été agressés par des statues de cire, et enfin, le plan avec les instructions pour les élèves.
**Alors, alors, voyons un peu ce qui est dit… **
Iris ouvrit le plan et tomba sur un papier manuscrit.
Citation : | Elisa,
Pour ce samedi, le dernier, je veux que ces élèves découvrent la zone des arts vampires et leur sublime collection d’arts transylvaniens. Surtout les compositions datant du dix-septième, ils vont adorer le réalisme des peintures et la sensibilité avec laquelle les crocs sont représentés.
Bonne journée.
Ps : les heures passées de nuit ne vous seront pas facturées. N’oubliez pas que vous travaillez pour la beauté de l’art ! Et soyez plus souriante, le directeur de l’école ne semble pas être ravi de nos services. C’est inadmissible. |
Le tout était griffonné par une écriture ronde. Une écriture plus petite avait rapidement souligné des passages de la lettre, puis les avait raturés un peu et on avait entouré en rouge dans le plan la section des chaussures…
Cette Elisa était donc responsable du choix désastreux des sections à visiter ! Choisissant de s’emparer de cette preuve, Iris décida qu’elle trouverait bien un moyen de l’envoyer au directeur du musée en l’accompagnant de récits d’élèves. Elisa n’allait pas faire de vieux os dans cette institution !
Donc… les chaussures. Elle pouvait y faire un saut, récupérer sa cousine et l’entrainer dans la section des arts vampires.
Bien, cela n’allait pas être si difficile que cela. Alors, trois sections étaient en rouge. Les géants, les gobelins et les… centaures. De quel côté Cassiopée avait-elle bien pu partir ?
S’il y avait eu les chaussures à talons, au moins, cela aurait simplifié la recherche ! Du coup, tandis qu’elle traversait les salles, son plan en main, elle se décida pour la section des gobelins. Il y avait probablement une chance sur trois pour qu’elle y trouve cousine à son pied. //
- Allez, Merlin, sois avec moi sur ce coup.
// Cassiopée, de son côté, admirait pour l’instant une piscine. Enfin, une salle qu’il fallait traverser à la nage. Des vitrines exposaient des fers à centaure qui flottaient sur l’eau claire. C’était assez exceptionnel de constater que l’alliage choisi pour faire ces fers flottait. Nul doute qu’un fer à cheval aurait coulé à pic. Ou bien, était-ce là de la magie ?
Il était difficile d’avoir une réponse, les panneaux explicatifs étaient sous l’eau. La serdaigle, depuis sa tentative de transformation, avait une aversion aiguë pour l’eau. Ce qui n’allait clairement pas l’aider à comprendre mieux cette histoire.
Soudain, elle perçut un cri. Oh, depuis leur arrivée dans la zone des chaussures, elle avait déjà perçu – merci l’ouïe très performante - qu’il y avait des géants qui attaquaient les élèves, voire même qu’il y avait des échanges de sorts.
Mais là, elle connaissait la propriétaire de la voix. Iris. Elle ignorait comment elle pouvait l’affirmer avec tant de certitude, mais c’était clairement sa voix.
Prise de panique, Cassiopée s’élança dans les salles en évitant les salles immergées des centaures. Iris était dans la section des gobelins, et il y avait là deux gobelins armés de chaussures bien trop pointues que pour être honnêtes. La serpentard était à terre et avait une balafre qui signait sur la joue.
Ses oreilles animales se mirent automatiquement en position d’attaque, bien plaquées en arrière sous son bonnet. Et sans qu’elle puisse lutter, elle s’entendit feuler en direction des deux gobelins.
Que diable lui arrivait-il ?!
Iris et ses deux assaillants se tournèrent alors vers elle, surpris. Sans pouvoir s’en empêcher, Cassiopée vint se placer devant Iris pour la protéger. Mais rien n’aurait pu la préparer à ce qui suivit.
Elle se sentait rapetisser. Réellement. Elle sentait ses muscles se tordre et se crisper contre ses os qui changeaient également de forme. Elle sentit une fourrure qui poussait sur sa peau, la couvrant délicatement comme si elle avait la chair de poule. Ses vêtements la gênaient et elle se débattit un moment avant de voir une patte griffue agir à la place de sa main.
**Mais qu’est-ce…**
Un des gobelins, profitant de sa stupéfaction et son immobilité agita la chaussure qu’il tenait en main comme une épée. //
- Attention !
// Iris était stupéfaite. Sa cousine… était un animagus. Un énorme chat. Ou une panthère en fait, vu la taille qu’elle faisait. Pas aussi grande qu’un lion mais tout de même assez imposante avec une très longue queue et un pelage crème couvert de grands contours carrés noir. Elle allait devoir fouiller la bibliothèque pour connaitre la vraie forme de Cassiopée mais le fait était là. Elle était un animagus ! Dans la famille, personne ne tentait de se transformer avant ses vingt-cinq ans. Mais ils étaient très peu nombreux. A part son grand-oncle, sa grand-mère et un de ses cousins, c’était souvent un échec retentissant.
La panthère avait désormais une coupure le long de sa patte avant et ne semblait pas forcément très contente. De manière simple, elle montrait les crocs. Le gobelin qui l’avait blessée valsa à travers la pièce d’un coup de patte bien placé et s’assomma contre une paire d’escarpins immenses. L’autre gobelin, moins chanceux, reçu une morsure assez vicieuse à l’épaule.
Iris eut un mouvement de recul lorsque l’animal – non, sa cousine – se tourna vers elle. Était-elle consciente qu’elle n’était pas un ennemi ? Elle avait affronté des gobelins réprouvant son choix de chaussures, les canines aiguisées d'un félin n'étaient pas forcément mieux. //
- Salut. Merci. Joli… pelage.
// La panthère pencha la tête de côté, puis, elle s’élança un peu pour venir se frotter contre Iris. La serpentard caressa un instant la tête de l’animal. //
- Tu ne penses pas qu’il serait plus prudent de te remettre en forme. Humaine, je veux dire.
// Cassiopée émit une sorte de miaulement. Pas facile de communiquer lorsque l’on a des canines imposantes, un corps de félin et des instincts. //
- Si des gens te voient dans cet état, tu vas devoir t’expliquer auprès du ministère et crois-moi, ça ne va pas être une partie de plaisir.
// En réalité, Iris O’Neill n’avait aucune idée de ce qui pourrait arriver mais elle devait agir vite. Plus vite Cassiopée aurait une forme humaine, plus vite elles seraient à l’abri. Du moins, si les gobelins ne venaient pas s’en mêler.
Dans un geste malhabile, la cadette s’empara des vêtements de sa cousine restés au sol et couvrit l’animal de la cape qu’elle avait récupéré dans le débarras. Ce n’allait pas être très utile, un élève long et rampant avec une queue aussi longue… ce n’était pas forcément très courant. Mais au moins, la forme animale serait plus protégée des regards. //
- Allez, viens, on va trouver un lieu tranquille.
// Iris avait toujours sur elle le plan ‘emprunté’ à l’accueil. Elle les guida jusqu’à une salle vampire. Là, on y trouvait quelques vêtements et surtout, des bijoux à crocs. Il n’était pas rare de voir un vampire arborer des rubis sur ses crocs au seizième siècle. On appelait ça des gouttelettes de sang car elles rappelaient la couleur du sang en train de sécher. Ces objets, très ostentatoires, avaient été abandonnés quelques siècles plus tard car c’était considéré de très mauvais goût et que cela n’était pas facile de se transformer en chauve-souris sans perdre ses bijoux. A ce prix-là, c’était quand même un crime.
Il y avait là un petit banc où Iris s’assit alors que Cassiopée se coucha dessus pour poser sa tête contre la cuisse de sa jeune cousine. //
- Concentre-toi sur ta forme humaine. Et je ferme les yeux. Je ne te verrai pas nue, promis. Par contre, en prenant tes vêtements, j’ai remarqué que tu avais une lingerie absolument ravissante. Je ne suis pas pour les guêpières mais là… C’est splendide ! Tu as acheté ça où ?
// Ayant promis de ne pas regarder, Iris resta les yeux fermés pendant une bonne demi-heure. Silencieuse, elle profitait du calme relatif du musée alors que l’on entendait au loin dans le musée des bruits d’explosions, des objets se cassant et même des cris effroyables. Pour un peu, on se serait cru à Halloween. Sa main courrait dans le pelage de l’animagus tout en se demandant pourquoi elle ne reprenait pas sa forme initiale. Était-il possible de rester bloqué dans cette forme ? Ou qu’elle ignorait comment faire ?
Cassiopée, elle, était un animal sous le choc. Comment diable avait-elle réussi à se transformer ? Jamais au grand jamais, elle n’aurait cru y arriver un jour. Elle n’avait jamais eu autre chose qu’une transformation des oreilles. Certes, ce matin, elle avait réussi à changer sa couleur de cheveux. Mais ce n’était pas une transformation complète !
Mais là, en voyant Iris se faire attaquer, elle avait juste… Et bien, elle avait voulu la protéger. Et paf. Poum. Elle était un animagus transformé. Et d’après ce qu’elle voyait comme reflet dans les vitrines, elle était un félin. Plutôt atypique. Ses taches n’étaient pas rondes. Non, elles étaient presque carrées. Ou rectangulaires, c’était assez difficile de pouvoir trancher.
Cette transformation, à bien y penser, était assez douloureuse, comme première fois. Il fallait qu’elle demande au plus vite à Aglaé si les douleurs étaient constantes ou si cela s’atténuerait au fil des transformations. Si autre transformation il y avait. Déjà, elle ignorait comment reprendre forme humaine.
Les mouvements de doigts dans son pelage étaient si agréables qu’elle finit par s’endormir. En tandis qu’elle rêvait, son corps reprit sa forme initiale. Sentant sa cousine se transformer, Iris ne bougea pas. Puis, avisant qu’elle ne bougeait toujours pas, elle ouvrit un œil rapide. Couchée sur le ventre, Iris n’aperçut que ses fesses nues, tandis que son dos était protégé par sa longue chevelure blonde. Les tresses n’avaient pas survécu à la transformation. //
- Cassiopée ?
- Hmmmmm.
- Tu dors ?
- Hmmmmmm.
- Tu sais que tu es nue, dans un musée…
- Laisse-moi dormir.
- Non mais je suis sérieuse. Tu es nue. Au Magic Museum. Et nous avons rendez-vous au bus dans vingt minutes…
- Hein ?!
// L’ainée des O’Neill se redressa et constata que sa cousine avait les yeux fermés. Ouf, elle n’avait rien vu d’inconvenant. Ou du moins, elle avait juste vu ses habits posés en vrac sur le sol. Elle renfila les vêtements qu’Iris avait disposés au pied du banc puis enfila en plus la cape. Elle était un peu plus petite que les siennes mais elle avait une odeur très agréable. Son odorat semblait avoir la même prédisposition à s’améliorer que son ouïe. Cela avait finalement un avantage à être un très gros chat.
Décidant que vingt minutes étaient une période de temps assez convenable, Cassiopée se permit d’entrainer Iris à travers les dédales pour découvrir l’un ou l’autre chef-d’œuvre. Elles passèrent à travers la salle consacrée aux arts des loups-garous et allèrent même voir la filleule d’Iris : Danny. La petite avait souri en les voyant faire des grimaces au-dessus de son berceau.
Et puis, Cassiopée était probablement la seule O’Neill qui n’allait pas se moquer d’elle avec l’adoption involontaire d’un bébé elfe. C’était très rafraichissant d’avoir un membre de sa famille qui ne la regardait pas de haut et qui ne la jugeait en aucune manière.
Elles ne discutèrent que peu. L’une ne savait pas trop comment aborder le sujet de ‘c’est ma première fois animagus, je suis désolée’ et l’autre ne savait pas encore si Aglaé avait pu parler à Cassiopée de son envie de mieux la connaitre.
En arrivant près du bus, elles furent stupéfaites de constater que Rose Carter semblait très très furax tandis que Damaris, un peu sonné, était littéralement accaparé par la professeure de vol. C’était très… perturbant. //
- Oh la garce ! Elle essaie de les séparer ! S’exclama Cassiopée.
- Je pense plutôt qu’elle a réussi. Confirma Iris en désignant la professeure d’astronomie qui semblait vouloir avadakedavraïser tous les élèves et professeurs aux alentours.
- Pourtant Rose avait les parfaits sous-vêtements pour le faire craquer…
- Comment tu sais ça ?
- Longue histoire, Iris. Longue histoire.
// Sans lui laisser le temps de répondre, la blondinette posa sa tête sur l’épaule de sa cousine pour se reposer un peu. Sa blessure au bras lui faisait mal et elle était inquiète de la balafre qui striait la joue d'Iris. //
- Si tu veux, on peut essayer de les mettre dans de bonnes dispositions… Proposa Iris en sentant qu’elle devait se jeter à l’eau pour approcher Cassiopée.
- Chiche. Tes techniques de serpentard seront très utiles. Tu veux bien me faire un peu la lecture ?
// Cassiopée tendit son livre à Iris qui l’ouvrit. //
- Alors la vampire se pencha doucement sur sa dulcinée et laissa courir ses crocs sur sa jugulaire. Dans un soupir, Laura se laissa faire. Qu’il était bon de se laisser aimer pour une fois. Il n’y avait pas de plus grand frisson que le baiser d’un vampire… Elle tombait doucement amoureuse et elle ne pouvait pas en être plus heureuse. Comment avait-elle pu résister si longtemps ?
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Date du message: Dim. 02 Nov 2014, 20:42
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// La brune Serdaigle était arrivée relativement tôt devant les massives grilles de l'école. Elle ne tenait pas à éparpiller de nouveau ses membres à travers le Magicobus. Mastiquant un morceau de gingembre confit, elle s'assit sur une grosse pierre et attendit patiemment. Un peu surprise de voir qu'Alisson Galant les accompagnait ce soir, elle fut la première à monter les marches de l'autocar redouté. Adoptant la technique qui avait fait ses preuves, elle s'assit en tailleurs dans un coin et n'ouvrit les yeux qu'au moment de descendre. Personne n'avait atterri sur ses genoux, troublant la relative quiétude de son voyage.
A Poudlard, les rumeurs vont vite et Selena était – comme tous les autres élèves de l'école – informée de l'étrange rapprochement Damaris-Carter. Certaine d'en apprendre plus bientôt, elle ne s'était pas particulièrement intéressée au sujet, sans pour autant oublier les deux nuits qu'ils avaient passées ensemble au Magic Museum. Mais elle fut frappée par les regards suspicieux que lançaient les yeux bleu-verts de la professeur de Quidditch. Un mélange d'effroi et de curiosité... Intéressant.
Alisson Galant n'appréciait visiblement pas ce rapprochement récent... Peut-être était-ce la raison de sa présence ici ?
Selena fut surprise de voir Elisa leur confisquer tout objet contondant. Rien de tel ne l'avait préoccupée lors des précédentes visites... La Serdaigle avait par chance laissé sa sacoche au château et n'avait absolument rien sur elle. Même pas l'ombre d'un carnet de notes !
Tentée un instant de suivre les professeurs, elle préféra profiter de la visite du musée – après tout, les rumeurs de l'école lui rapporteraient (plus ou moins fidèlement) ce qu'elle aurait raté. Elle résolut donc d'aller admirer les chaussures de centaures au fil des âges. La remarque du directeur semblait évidente mais Selly pris garde de se souvenir que « pour savoir nager, il ne faut pas avoir les pieds alourdis ».
Les attitudes saugrenues de ses professeurs avaient fait oublier à Selena l'existence de la voûte-plan du hall. Ne l'ayant pas consultée, elle n'était aucunement préparée à ce qu'elle trouva en poussant la porte de la salle. //
- Un lac ! Un lac souterrain ? Un lac dans un musée ?
// Selly fit le tour de la pièce (car il y avait bien des murs entourant la berge du lac), observa le plafond (assez haut mais bien visible), et songea à fermer la bouche. La rive était déserte à l'exception d'une paire de chaussures sagement posée près d'un mur. Se souvenant de la remarque du directeur, Selena conclut que la salle d'exposition se trouvait sous le lac. Voire dans le lac : si elle en croyait une certaine Alicia, il se passait beaucoup de choses dans le Lac Noir de Poudlard... Pourquoi pas ici ?
La Serdaigle délaça ses bottines et après un instant d'hésitation, ôta également ses vêtements. Priant pour ne croiser personne, c'est en sous-vêtements qu'elle plongea dans le lac. L'eau était froide mais pas glaciale et Selena retrouva le plaisir qu'elle prenait toujours à se baigner. Elle nageait vers le fond et son air commençait à s'épuiser lorsqu'elle vit une vitrine. Sa première réaction fut de constater qu'elle n'avait plus assez d'air pour en faire le tour et qu'il fallait qu'elle remonte. Observant plus attentivement la paroi, elle repéra une porte magique qu'elle s'empressa d'atteindre. En la franchissant, Selly comprit que la porte filtrait l'eau du lac. Un peu déboussolée, elle respira enfin et vit qu'un couloir intérieur faisait le tour du lac : ici étaient exposées les étonnantes chaussures des centaures. Avisant une rangée de serviettes "à disposition des visiteurs", elle en prit une sous son bras. L'air était bon et elle envisageait de sécher avant de se couvrir de la serviette, quand elle aurait froid, évitant ainsi de faire la visite sous un drap trempé. //
** Les centaures... Ils ont des sabots ! Ils ont des chaussures aussi ?! **
// C'est en effet un peu tard que son cerveau faisait le lien... S'approchant, curieuse, des la première vitrine, elle commença sa visite. Les chaussures humaines sont principalement allongées, du fait de la morphologie de notre pied. Celles des centaures, en revanche, sont systématiquement d'une certaine hauteur. Et c'est dans cette hauteur que s'exprime l'art des talentueux cordonniers présenté ici. Selena constata même que certaines chaussures s'apparentaient à nos guêtres : sans "fond" !
Ayant fait le tour du lac (et donc de la section), la Serdaigle se prépara à retourner dans l'eau profonde lorsqu'un hoquet retentit. Elle se retourna et tomba nez-à-nez avec un jeune garçon horriblement gêné. Brusquement, elle se souvint qu'elle était en sous-vêtements. Puis elle réalisa qu'elle était devant un garçon de son école. Lui lançant la serviette au visage, elle passa la porte enchantée et nagea en toute hâte jusqu'à la surface, les joues en feu.
Selly s'habilla sans prendre la peine de se sécher et regagna d'un pas vif le hall d'entrée.
Sur le chemin du retour, elle ne songeait plus à sa rencontre souterraine. Cependant, une phrase lui trottait dans la tête : « pour savoir nager, il ne faut pas avoir les pieds alourdis ». Elle ne comprenait pas... Jusqu'au moment où, horrifiée, elle se souvint de l'insondable profondeur du lac... //
Couleurs utilisées dans ce message : Maroon |
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