[Magic Museum - Partie 2] Poétique Poterie

[Rose Carter]

// Le magicobus démarra dans une série de bruits incongrus. Quelque chose qui ressemblait à un ‘tchic tchac boum boum boum tirelipinpin, tchic tchac boum boum boum tirelipinpin’. Vraiment, le directeur aurait pu leur trouver un nouveau mode de locomotion pour ces excursions. Rose Carter était la seule qui semblait encore entière. Elle s’était préparée au freinage d’urgence et avait réussi, on ne sait par quel moyen, à rester debout. Tout le groupe, Frey Damaris le premier, avait les cheveux en bataille et l’une ou l’autre rougeur provoquées par le choc. //

- Monsieur Damaris ? Commença une élève qui s’était bien trop habillée que pour visiter le musée.
- Oui, Daphné ?
- Vous voudriez bien venir faire la visite avec moi ? J’ai eu tellement peur la semaine dernière.

// Un toussotement, ressemblant à s’y méprendre à un ‘chochotte’ résonna tandis que Rose Carter prenait la tête du groupe. Elle marchait d’un pas vif et sous son bras, elle avait un immense dossier portant les initiales CMECA, le comité magique d’étude du ciel et de ses astres.

Nul doute qu’elle allait encore faire un scandale dans la salle des objets de divination et d’astronomie du musée. Il fallait qu’il la tienne à l’œil. Il savait parfaitement que l’argument ‘nous n’avons aucune salle disponible où transférer la divination’ n’avait pas eu d’effet sur elle. Pire encore, il la soupçonnait de vouloir transférer ces merveilles divinatoires dans les greniers,… Vraiment, il ne devait pas la quitter d’une semelle. Devrait-il l’accompagner et lui faire découvrir son art de manière plus attractive ? //

- Plus tard, Daphné. Plus tard. Marmonna-t-il en ne regardant pas son élève. Puis, s’adressant au groupe : On accélère le pas. Nous n’avons pas toute la nuit devant nous.

// Élisa leur tendit le plan amélioré du jour et les conduisit à travers les salles en souriant toujours de manière excessive. //

- Vous serez heureux d’apprendre que les Trolls n’agressent plus les visiteurs depuis votre passage. Et les araignées tisseuses de lingerie ne viennent plus pendant les visites. Nous avons fait notre maximum pour tout arranger ! Nous espérons que vous n’avez pas été trop… secoués. Mais avouons, ces petits imprévus font le charme du bâtiment ! Bonne visite !

// Certains élèves prévoyaient de lancer à l’hôtesse d’accueil un sort ou l’autre, histoire de lui faire ravaler ses paroles. Ils avaient moyennement apprécié le danger permanent pendant leur visite du musée. La professeure d’Astronomie les gronda d’un simple. //

- Si vous le faites, au moins, ayez la décence d’être discrets.

// Elle remercia Élisa qui s’en retourna dans le musée sans avoir le temps d’expliquer quoi que ce soit. La petite fille du professeur Carter ouvrit ensuite le plan qui lui avait été confié et s’adressa aux élèves. //

- Bien ! Pour aujourd’hui, nous avons la chance de découvrir… la section de poterie archaïque des elfes de maison. Alors ça… C’est pour le moins…

// Anticipant les remarques acerbes de sa collègue que sous-entendait son ton très ironique, Frey Damaris reprit le plan et décrivit les salles pour les élèves. //

- Vous aurez donc la chance et l’honneur. Il nia le reniflement dédaigneux de Rose. De visiter la section de la poterie pour les bébés elfes. Comme la semaine passée, nous avons une gentille remarque du directeur nous signalant… Qu’ils aiment les biberons bien chaud mais pas trop. Hum. Ensuite, vous avez la section de la poterie des elfes impressionnistes, un style unique en son genre où il n’était pas rare qu’un elfe s’assomme avec de la glaise pour avoir sa figure ornant le fond de son bol. Une pratique très utile pour retrouver ses affaires, vous serez d’accord avec moi. La remarque du directeur… ‘paf, sur toi’… C’est… intéressant.

// Le professeur Damaris sentait que cette soirée promettait mille et une surprises… Mais il ne pouvait clairement pas laisser Rose Carter seule. Il était de son devoir de la surveiller. Et puis, ses élèves étaient quand même doués. Ils s’en sortiraient très bien. //

- Et finalement, vous avez la section de la poterie avant-gardiste. Tout l’art des elfes… en version inutilisable. Vous avez le bol de soupe troué, très célèbre. Et la collection d’assiettes creuses sans fond du grand chef cuisinier Luppy le facétieux. Un trésor unique en son genre. Et ce cher directeur vous fait dire… Voilà qui n’est pas banal, il nous dit ‘vous en reprendrez bien encore un peu, non ?'...

// Les élèves ne savaient pas trop ce qu’ils devaient en penser mais en un rien de temps, le professeur de divination disparut et ils se retrouvèrent seuls et libres de faire la visite. //

[Versipellis]

// En venant au Musée pour la deuxième sortie organisée par Poudlard, Aglaé avait pris la précaution d'enfiler des habits à toute épreuve : vieux jean et t-shirt à manche longue couvert de taches depuis un malencontreux cours de Potions où son chaudron avait explosé. Elle avait noté les regards désapprobateurs de ses professeurs quand elle était montée dans le Magicobus, mais tant pis : elle ne voulait pas gâcher une robe comme la dernière fois, lorsqu'elle avait été attaquée par un parfum troll qui s'était révélé être une bouse de vache. Elle espérait qu'elle ne connaîtrait pas une telle mésaventure cette fois-ci, mais on n'était jamais trop prudent...
En arrivant au Musée, elle patienta tranquillement tandis qu'une élève, Daphné, s'entretenait avec les professeurs. Puis Elisa, employée chargée de l'accueil, vint s'excuser pour les mésaventures que certains élèves avaient connu la semaine précédente : //

- Vous serez heureux d’apprendre que les Trolls n’agressent plus les visiteurs depuis votre passage. Et les araignées tisseuses de lingerie ne viennent plus pendant les visites. Nous avons fait notre maximum pour tout arranger ! Nous espérons que vous n’avez pas été trop… secoués. Mais avouons, ces petits imprévus font le charme du bâtiment ! Bonne visite !

// Le charme ? Aglaé n'aurait pas employé ce terme. Elle remarqua aussi qu'elle ne mentionnait pas son attaque par du parfum Dix Ogres. //

** C'est vrai que c'était intégré dans la muséographie... Elle doit considérer cela comme normal... **

// Ce n'était absolument pas l'avis d'Aglaé, et elle se promit de ne toucher à aucun bouton proposant une expérience unique cette fois-ci. Pendant qu'elle se faisait ces réflexions, Frey Damaris avait pris le plan de la section qui était ouverte aux élèves cette fois-ci. Il expliqua : //

- Bien ! Pour aujourd’hui, nous avons la chance de découvrir… la section de poterie archaïque des elfes de maison. Alors ça… C’est pour le moins… Vous aurez donc la chance et l’honneur. De visiter la section de la poterie pour les bébés elfes. Comme la semaine passée, nous avons une gentille remarque du directeur nous signalant… Qu’ils aiment les biberons bien chaud mais pas trop. Hum. Ensuite, vous avez la section de la poterie des elfes impressionnistes, un style unique en son genre où il n’était pas rare qu’un elfe s’assomme avec de la glaise pour avoir sa figure ornant le fond de son bol. Une pratique très utile pour retrouver ses affaires, vous serez d’accord avec moi. La remarque du directeur… ‘paf, sur toi’… C’est… intéressant. Et finalement, vous avez la section de la poterie avant-gardiste. Tout l’art des elfes… en version inutilisable. Vous avez le bol de soupe troué, très célèbre. Et la collection d’assiettes creuses sans fond du grand chef cuisinier Luppy le facétieux. Un trésor unique en son genre. Et ce cher directeur vous fait dire… Voilà qui n’est pas banal, il nous dit ‘vous en reprendrez bien encore un peu, non ?'...

// Aglaé était restée attentive pendant toute cette tirade, essayant de retenir un maximum d'informations afin de choisir au mieux la section qu'elle allait visiter. Elle n'aimait pas l'épithète de "facétieux" appliquée au chef cuisinier elfe : elle flairait un piège. Elle écarta donc d'emblée la troisième section. Quant à la première... L'art pour bébé ne l'intéressait pas trop. Elle avait peur de voir tout le temps la même chose, des biberons, des biberons et encore des biberons...
Il ne restait donc que la deuxième section. Elle avait toujours aimé l'impressionnisme en peinture moldue : il y avait donc de grandes chances qu'elle l'apprécie également en poterie elfique, même si elle voyait difficilement comment cela pouvait s'adapter. Mais elle était curieuse de le découvrir : elle se dirigea donc bravement vers la porte du milieu.
Apparemment, le Magic Museum aimait classer les oeuvres par auteur : en effet, comme la semaine précédente, toutes les poteries présentes dans la salle avaient été créées par un même elfe. Au moins, c'était un principe clair...
Cette première salle était donc consacrée au travail de l'elfe de maison Clodmoné. Un panneau précisait que cet elfe avait été habité par un grand rêve tout au long de sa carrière : créer des poteries flottantes qui se maintiendraient à la surface des eaux, semblables à des nénuphars. Aglaé admira ses créations exposées dans les vitrines, qui étaient en effet superbes : on aurait dit des fleurs d'argile. Mais elle prit soin de rester à l'écart du bassin installé au milieu de la salle, dans lequel flottaient effectivement quelques oeuvres de Clodmoné : elle préférait éviter de prendre le moindre risque qu'une mésaventure ne lui arrive. Elle contourna donc soigneusement le plan d'eau pour se rendre dans la deuxième salle.
Celle-là était consacrée à Hedgardega, qui, lui aussi, avait été habité par une obsession au cours de sa vie : les danseuses. Très tôt, il avait été saisi d'une illumination : il avait en effet remarqué la proximité qui existait entre la forme d'une assiette et celle d'un tutu. Il avait donc greffé à ses plats des jambes semblables à celles des danseuses, qui soutenaient les assiettes par en dessous. Malheureusement, son goût pour les arabesques faisait que ces assiettes étaient très souvent penchées, et que la nourriture, le plus souvent, ne parvenait pas à rester à l'intérieur : elle glissait et tombait... Aglaé admira ses créations, en restant méfiante : elle craignait qu'une paire de jambes se mette soudain à bouger et qu'un plat ne l'attaque. Mais son appréhension était infondée, et c'est sans encombres qu'elle passa dans la salle suivante.
L'artiste qui était mis en valeur avait produit des poteries moins extravagantes. Il s'appelait Ogustrenouar, et avait beaucoup travaillé sur commande : il produisait pour ses clients des pièces de vaisselle personnalisées. Ainsi, pour le syndicat des canotiers, il avait réalisé toute une série de couverts en forme de rames de barques ; sollicité pour aider à l'organisation de bals au Moulin de la Galette, il avait créé des verres ornés d'ailes de moulin, qui tournaient vraiment quand le vent soufflait. De nombreux critiques saluaient sa créativité : Aglaé, elle, saluait l'absence apparente de dangerosité dans ses créations...
Mais elle regretta bien vite de n'être pas restée dans cette troisième salle, car la suivante avait un parfum sulfureux. Le thème préféré du créateur à laquelle elle était consacrée, Hedouarmané, était en effet l'elfe de maison nue. Ses créations s'ornaient donc toutes d'attributs féminins elfiques, dont la grâce était proche de celle des femelles trolls de la semaine précédente. Sa collection "Déjeuner sur l'herbe" était prévue pour les pique-niques ; "Olympia" s'inspirait du monde oriental. Aglaé ne s'attarda pas dans cette salle : elle se sentait trop mal à l'aise.
Elle traversa ainsi de nombreuses salles jusqu'à parvenir à un rideau rouge qui bouchait le passage, et devant lequel était posé un panneau qui indiquait "Démonstration". Aglaé fut prise d'un mauvais pressentiment, et hésita à continuer. Mais la perspective de refaire en sens inverse le long chemin qu'elle venait de parcourir la déprimait, et elle décida de passer tout de même de l'autre côté du rideau : si ce qui se trouvait derrière était dangereux, elle pourrait toujours s'enfuir le plus vite possible, non ?
Elle découvrit donc un elfe de maison assez âgé, qui était assis devant une petite table sur laquelle était posé un panneau le présentant : "Didi - Elfe de maison potier travaillant pour le Magic Museum". Lorsqu'il vit la visiteuse, il sortit un pain d'argile, qu'il commença à malaxer. Aglaé, méfiante, eut un mouvement de recul, mais se détendit lorsqu'elle vit que Difi ne manifestait pas de velléités hostiles à son égard. Elle s'assit donc sur un siège face à l'elfe et l'observa, fascinée, travailler la terre pour créer des formes : ses mouvements étaient si fluides qu'on eut dit une sorte de magie.
Après quelques minutes, il s'arrêta : devant lui, l'argile s'était transformée en une assiette parfaitement formée. Aglaé applaudit : elle ne regrettait pas d'avoir poussé le rideau, cette démonstration avait été très intéressante ! Mais alors que l'elfe était resté silencieux pendant tout son travail, il prit la parole et dit sur un ton monocorde :

- Lao-Tzeu a dit : "Il faut trouver la voie". Moi, je l'ai trouvée. Il faut donc que vous la trouviez aussi.

// Aglaé fronça les sourcils. Le discours de son interlocuteur était étrange... Poliment, elle répondit : //

- Ah ?

// Didi poursuivit : //

- Je vais d'abord prendre une empreinte de votre tête. Ensuite, vous connaîtrez la vérité.

// Lorsqu'il saisit l'assiette qu'il venait de créer, Aglaé comprit tout de suite ses intentions : elle se souvenait des mises en garde de Frey Damaris... Et elle n'avait aucune envie de se faire assommer ! Elle bredouilla donc : //

- Non, merci, ce ne sera pas nécessaire...

// Mais l'elfe s'approchait de plus en plus d'elle, l'air vaguement menaçant : //

- Voyons, n'ayez pas peur ! Il s'agit simplement de prendre une empreinte de votre tête !

// Aglaé commença à reculer doucement vers la sortie, à reculons, afin de ne pas tourner le dos à Didi. Mal lui en prit : elle ne vit pas le banc qui se trouvait derrière elle, et chuta sur le sol. L'elfe profita de ce qu'elle était étendue sur le dos, un peu sonnée, pour s'approcher d'elle et lui asséner un grand coup d'assiette sur le visage. //

** Aller au Musée, c'est vraiment trop salissant... **

// Ce fut sa dernière pensée avant de sombrer dans l'inconscience : elle ne se réveilla que quelques heures plus tard, à l'Infirmerie de Poudlard, où Rose Carter et Frey Damaris l'avaient ramenée après l'avoir retrouvée allongée dans la salle du musée où elle était tombée. De Didi, ils n'avaient pas retrouvé la trace, et Elisa avait prétendu n'être au courant de rien... On n'avait même pas découvert l'assiette du crime, ce qu'Aglaé avait trouvé plutôt dommage : elle aurait bien aimé recevoir ce pourquoi elle avait souffert... En tout cas, la peau de son visage fut nettement plus douce au cours de la semaine suivante : n'avait-elle pas eu un masque à l'argile gratuit ? //

[Isara]

// Le trajet en magicobus fut tout aussi mouvementé que le précédent. Seul leur professeur d'astrologie sembla échapper au désastre du freinage d'urgence, elle-même avait été bousculé par un autre élève qui avait déchiré sa manche en s'y agrippant. D'un discret sortilège, elle la répara tout en fusillant son camarade de son regard étrange. Celui-ci, surement un premier année, bredouilla milles excuses, devint tout rouge et sembla au bord du malaise. Elle renonça donc aux paroles acerbes qu'elle allait prononcer et se contenta de descendre du bus à la suite des autres.

- Vous serez heureux d’apprendre que les Trolls n’agressent plus les visiteurs depuis votre passage. Et les araignées tisseuses de lingerie ne viennent plus pendant les visites. Nous avons fait notre maximum pour tout arranger ! Nous espérons que vous n’avez pas été trop… secoués. Mais avouons, ces petits imprévus font le charme du bâtiment ! Bonne visite !

// La septième année avait presque regretté d'être resté assise sur un banc toute la soirée en entendant les péripéties de ses condisciples. D'ailleurs elle avait presque hâte de participer à cette visite, elle espérait pouvoir déclencher deux, trois combats qui lui changeraient les idées. Et puis, de toute façon, il y avait peu de chance que les enseignants soient de nouveau distrait par le plan du musée étant donné les dangers qu'avaient couru les jeunes sorciers sans surveillance. //

- Bien ! Pour aujourd’hui, nous avons la chance de découvrir… la section de poterie archaïque des elfes de maison. Alors ça… C’est pour le moins…

** Poterie elfique ? Aucune chance que ce soit passionnant... **

// Déçue, Meren perdit tout son intérêt nouvellement acquis pour le musée. La visite de ce soir allait être barbante comme le promettait normalement tout prospectus de ce genre d'endroit. Le côté magique étant insignifiant dans cette section. Au mieux, le pire qu'il pourrait se passer serait qu'un des premières années cassent quelque chose. //

- Vous aurez donc la chance et l’honneur. De visiter la section de la poterie pour les bébés elfes. Comme la semaine passée, nous avons une gentille remarque du directeur nous signalant… Qu’ils aiment les biberons bien chaud mais pas trop. Hum. Ensuite, vous avez la section de la poterie des elfes impressionnistes, un style unique en son genre où il n’était pas rare qu’un elfe s’assomme avec de la glaise pour avoir sa figure ornant le fond de son bol. Une pratique très utile pour retrouver ses affaires, vous serez d’accord avec moi. La remarque du directeur… ‘paf, sur toi’… C’est… intéressant.

// Merenwen ne voyait pas ce que Damaris pouvait bien trouver d'intéressant à tout ce blabla vantant les mérites d'une section à la base ennuyante à mourir. //

- Et finalement, vous avez la section de la poterie avant-gardiste. Tout l’art des elfes… en version inutilisable. Vous avez le bol de soupe troué, très célèbre. Et la collection d’assiettes creuses sans fond du grand chef cuisinier Luppy le facétieux. Un trésor unique en son genre. Et ce cher directeur vous fait dire… Voilà qui n’est pas banal, il nous dit ‘vous en reprendrez bien encore un peu, non ?'...

// A peine son discours finit, Damaris partit à la suite de sa collègue, laissant encore une fois les élèves seuls. Elle était vraiment la seule a être choqué ? Après ce qui s'était passé la semaine dernière, c'était vraiment idiot de laisser les jeunes élèves libre de leurs mouvements.

Enfin ce n'était pas son problème, avec un peu de chance elle entendrait crier et pourrait pimenter sa soirée. Elle décida donc de suivre un groupe, composé de deuxième année à voir leur taille, à assez bonne distance en espérant qu'ils allaient déclencher une catastrophe. Mais rien ne se passa, elle les laissa donc s'éloigner et continua à se balader dans la section. //

- Voyons, n'ayez pas peur ! Il s'agit simplement de prendre une empreinte de votre tête !

** Tiens, ce n'est pas la voix d'un élève, ça ! **

// Elle se précipita vers le bruit mais trop tard pour intervenir, elle vit Aglaé s'effondrer par terre après le coup que venait de lui donner l'elfe de maison avec sa poterie. //

- Ah, le "paf sur toi" était à prendre à la lettre à première vue... , murmura-t-elle.

// Le coupable s'enfuit vite, emportant l'arme du crime avec lui. Elle s'approcha de la Gryffondor pour vérifier que ça allait. Elle allait surement avoir une grosse bosse et un terrible mal de crane si l'infirmière n'arrangeait pas ça, mais ce n'était rien de plus. Elle se contenta donc de partir à la recherche de leurs professeurs pour les prévenir. Décidément, il y avait peu de chance que les visites se poursuivent à ce rythme. Ce qui arrangeait très bien la Bleue-et-Bronze qui allait retrouver ses soirées tranquilles à la belle étoile. //

[Cassiopee]

// La soirée tombait doucement sur le parc de Poudlard et Iris O'Neill, enveloppée dans sa cape d’hiver, suivait le groupe d'étudiants qui s'étaient inscrits pour la visite du Magic Museum. Elle marchait d'un bon pas, sur la pointe des pieds et en sautillant un peu, essayant de repérer dans les élèves où était sa cousine Cassiopée.

Suite à sa récente discussion avec Aglaé, la serpentard avait décidé qu'elle pouvait bien tenter une approche avec sa cousine perdue. Au diable les conséquences. Aglaé ne lui avait pas encore donné la réponse de Cassiopée, du coup, elle allait le faire à la gryffondor. Sa famille pouvait aller se faire... cuire un œuf de dragon. Iris n'avait qu'une idée en tête : trouver son ainée et passer la soirée en sa compagnie. De plus, au vu des rumeurs qui circulaient il valait mieux ne pas finir seul pour faire la visite du dit musée.

Malheureusement, la brunette extravagante n'était nulle part en vue. Une discussion entre les deux crétins devant elle lui permit de découvrir la raison de cette absence. La serdaigle avait été interdite de visite cette semaine car elle avait été attrapée par le concierge à son retour du Magic Museum la semaine précédente. D'un rire gras, le crétin congénital de droite précisa que c'était dommage car il avait apprécié de reluquer les fesses couvertes de dentelles. Dans un rire appréciateur, l'autre avait confirmé que la chute 'accidentelle' - rire pervers -de son écharpe était très 'dommage' - clin d’œil stupide.
Comprenant que l'infortune de Cassiopée avait un rapport avec ces deux-là, Iris avait décidé qu'une bonne leçon de métamorphose était nécessaire.

En montant dans le Magicobus, elle entendit clairement Frey Damaris et Rose Carter renvoyer les deux élèves en précisant que leurs tenues étaient inappropriées et parfaitement ridicules. Les deux jeunes restèrent ainsi sur le carreau dans leurs robes de crinoline rose bonbon.

Cette petite victoire lui mit du baume au cœur. Malheureusement Cassiopée n'étant pas là, elle était condamnée à rester seule. Elle ne pensa même pas à vérifier si ses deux nouveaux amis en date - enfin, les seuls amis qu'elle avait, il fallait bien l'avouer - étaient présents dans le Magicobus et elle se trouva une place assise au premier étage du bus.

Après un roulé-boulé, une bonne dizaine de bleus, une remise en ordre de ses cheveux – en vain - et une course le long de l'aile ouest du musée, la rouquine découvrit à quoi ressemblait le musée. Le hall d’entrée était baigné par une douce lueur orange. Il était beau mais plus moderne que ce qu’elle pensait. De grands escaliers de verre se déplaçaient comme à Poudlard et Iris se demanda si c’était là le même sortilège. Ce n’était pas si fréquent que cela de voir les escaliers se mouvoir. Surtout dans un matériau aussi fragile que le verre… Ces gobelins étaient vraiment extravagants !

Un haut tableau représentant un joueur de Quidditch les joues rosies par le froid et l’effort était en train d’être retiré de son mur et un autre était placé à même le sol. La serpentard supposa que ce serait le prochain à orner ce mur. Le musée était vraiment en maintenance pendant la nuit et Iris trouva cela assez déplacé. Le visiteur méritait un peu plus de respect même s’il n’était qu’un élève et qu’il venait de nuit ! Il était là pour l’art, pas pour observer les petites mains qui travaillaient dans l’ombre.

Iris prit juste quelques instants pour admirer la nouvelle peinture – c’était un nu. Une demoiselle dans le plus simple appareil se trouvait sur une couverture où était représenté le blason de Poudlard. Le serpent du blason semblait sortir de la peinture et s’enroulait autour de la cheville de la jeune fille tandis que la crinière du lion dissimulait en partie son sein. L’aigle qui battait des ailes faisait voler ses longs cheveux et le blaireau, lui, se serrait contre sa hanche. La jeune O’Neill se souvenait de la critique qui était parue sur cette peinture. Elle s’intitulait ‘Faites l’amour, pas la guerre’ et avait été créée quelques années auparavant par une élève de Poudlard qui prônait le rapprochement entre les maisons. Pour les nobles et anciennes familles, cela représentait la luxure et la débauche dans Poudlard. Ils avaient donc envoyés des pétitions pour interdire l’exposition du tableau. Ce scandale avait propulsé l’artiste et sa notoriété dépassait désormais les frontières. Même l’école française de magie lui avait commandé un nu. Ces français avaient vraiment un sens très aigu du nu. Des fesses aussi…

Installer cette peinture dans le hall d’entrée du Magic Museum allait faire couler beaucoup d’encre et cela allait faire une pub gratuite monstre… Les gobelins étaient vraiment des pros pour gagner de l’argent.

Le groupe était déjà loin devant elle lorsqu’elle s’arracha de la contemplation du tableau et elle dut accélérer le pas. //

- Vous serez heureux d’apprendre que les Trolls n’agressent plus les visiteurs depuis votre passage. Et les araignées tisseuses de lingerie ne viennent plus pendant les visites. Nous avons fait notre maximum pour tout arranger ! Nous espérons que vous n’avez pas été trop… secoués. Mais avouons, ces petits imprévus font le charme du bâtiment ! Bonne visite !

// L’hôtesse semblait sérieuse et le groupe frémit. Des rumeurs concernant des dangers au sein du musée avaient circulé à Poudlard mais jamais Iris n’avait réellement pensé se mettre en danger en choisissant de venir ! Du coup, elle regrettait d’autant plus l’absence de Cassiopée. Elles avaient affrontés les sept péchés capitaux à Pâques, des dangers dans un musée auraient été une bonne raison de se rapprocher à nouveau !

Frey Damaris reprit la parole et présenta les sections. Le choix était vaste. La poterie pour bébé pouvait être très intéressante. Mais il y avait aussi la section des impressionnistes qui la tentait énormément.

**Bien, je peux tenter de faire les deux sections. Le coin bébé en vitesse et finir avec la section des impressionnistes. **

Forte de cette bonne décision – du moins, elle l’espérait – Iris s’étonna de voir ses professeurs partir au loin les laissant seuls. Ce n’était pas banal. Mais elle n’irait pas s’en plaindre, elle appréciait les visites au musée seule. De base, c’était surtout pour échapper à sa famille qu’elle se ruait dans les salles les plus éloignées et tranquille. Sa mère voulait toujours faire son intéressante, Tatiana râlait, Lucas draguait les filles, son père restait stoïque et discutait affaire avec Maximilian. Du coup, elle s’était habituée à faire les visites seule.

Voyant une grande partie du groupe partir dans les salles impressionnistes et surtout dans l’avant-gardiste, elle se félicita d’aller voir la zone des bébés.

Une petite pièce qui serait d’entrée à la section avait été aménagée et l’on pouvait s’y revêtir de jolies blouses de nurses pour elfes de maison. Elle laissa sa cape au porte-manteau et son nom apparut au-dessus. Iris O’Neill, nurse. Impressionnant. La tenue officielle consistait en un petit tablier blanc, assez simple, et brodé de charmantes dentelles. //

- Mignon.

// Consciente qu’elle était apparemment seule, Iris reprenait sa bonne vieille habitude de soliloquer. Il y avait une dizaine de portes – chacune ayant été soigneusement décorée dans des tons pastels et le nom des bébés elfes était gravé dans un petit morceau de bois en forme de nuage – et Iris se demanda si elle pouvait les ouvrir. Enfin, elle supposa que c’était bien entendu prévu dans le dispositif. Peut-être devait-elle rentrer sur la pointe des pieds… Histoire de ne pas réveiller bébé… C’était follement amusant comme dispositif muséal ! //

- Alors, alors, qui avons-nous ici ? Bébé Blasey… Non. Bébé Cammy… Non plus. Bébé Lizzy… Toujours pas. Elfy, pas original pour un sou ça ! Et toi, tu es… Bébé Danny. Ça c’est joli !

// Décidé sur son choix, Iris poussa la petite porte verte et argent – non, elle n’avait pas choisi cette porte pour sa couleur, en tant que serpentard, elle n’avait pas choisi sa couleur préférée en fonction de sa maison. Elle aimait le vert bien avant, c’était juste bien tombé – et se retrouva dans une pièce. Une chambre en fait. Avec un berceau, une elfe de maison et un bébé. //

- Tu tombes à pic, ma p’tite ! Tiens !

// Sans lui laisser le temps de réagir, l’elfe lui mit un bébé elfe dans les bras, un hochet en argile cuite dans la main et un bout de papier. Elle s’éclipsa dans un ‘plop’ sonore. //

- Hey ! S’écria-t-elle réveillant ainsi le bébé qui pleura. Non, non, non ! Interdit de pleurer. Interdit ! Chuuuuut.

// Mince ! Ce n’était pas elle la championne avec les bébés ! C’était Maximilian !

Et puis, c’était quoi ce délire ?! Elle balança le bébé contre sa hanche et posa le hochet sur le lit. Hurlant de plus belle, bébé Danny tendait les mains pour revenir dans ses bras. Mince ! Mince ! Mince ! Bon. Déjà, lui donner le hochet. Bruyant. Très bruyant.

Bon alors, le petit mot… Que disait le petit mot… //

- Je la récupère dans deux heures, merci de ton aide. La tenir à bras aide, elle fait ses dents en ce moment. Lut-elle sur le mot griffonné élégamment. C’était donc ça la remarque du directeur ! On doit réellement s’occuper d’un bébé…

// Au mur, une petit pancarte était affichée avec une note expliquant qu’un contrat magique était passé dès le franchissement de la porte. Iris O’Neill avait un bébé elfe du nom de Danny sous sa responsabilité pour les deux prochaines heures. D’accord. Ne paniquons pas. Et elle était désignée marraine à vie du petit bout de chou aux grandes oreilles car elle était la première à la garder ! Son nom était inscrit sur le certificat de naissance du bébé qui était affiché !

Maximilian allait en mourir de rire. Il fallait absolument qu’il ait fait pire d’ici les vacances de Noël… sinon, elle était cuite comme une dinde ! Elle allait en entendre parler jusqu’à ses cent-dix ans !

Mais même avec un bébé sur les bras, elle n’allait pas se laisser aller. Elle était venue pour une visite de musée, et bien, elle allait la faire cette visite !

Prenant son courage et sa filleule sous le bras – qui pleurait un peu moins fort, Iris sortit de la chambre et rejoignit la pièce où le groupe s’était séparé. Bien, pas un élève en vue. Tant mieux. La poterie impressionniste, donc !

Un long couloir agrémenté de deux longues vitrines présentaient les évolutions de l’impressionnisme en poterie elfique. Il y avait là le célèbre service de Nelly. Cette dernière était fort connue pour avoir été au service de Laurat In Galles, une vieille dame très riche qui vivait dans une petite maison dans un pré. Nelly, cette mégère, avait conçu un ensemble de poterie fort classique mais très vulgaire. En effet, chaque fond de plat immortalisait les grimaces de Nelly. Laurat In Galles n’avait jamais fait le rapprochement entre son elfe et son service. Quelle petite personne niaise !

Dans une autre vitrine, il y avait le service à couverts en forme d’oreilles ! Dans certains couteaux, on pouvait voir les empreintes des poils de Pouic-Pouic, le célèbre chef cuisinier qui avait fini par ouvrir un restaurant six balais ! Excusez du peu ! //

- Exceptionne… Aïe !

// Ce hochet était bien, bien plus dur que ce qu’elle avait cru. Et quel bruit ! Quel bruit ! « Pink tink tonk tank tchak boum boum ». C’était à se demander ce qu’on avait bien pu mettre là-dedans pour obtenir un tel bruit ! Pire que le Magicobus ! //

- Bébé, on ne me tape pas… Ce n’est pas gentil de taper sa marraine.

// Iris grimaça. Sa marraine à elle, une sœur de sa chère mère Melinda Primster, méritait des claques. Elle les méritait vraiment, elle. Mais cela aurait contre-productif de le lui dire. Un bébé et la subtilité… Non, mauvaise idée. //

- Oh regarde ! ‘Tasse et bol – démonstration pour toute la famille’ ! Ça te tente, Danny ?

// Iris O’Neill avait beaucoup de qualités, réellement, mais se découvrir une patiente et un sens de babillage pour les bébés elfes était vraiment inédit et pas banal… //

- En route, jeune damoiselle !

// La pièce était baignée par une douce lueur orange comme le hall d’entrée. Ce qui contrastait horriblement avec ses cheveux roux. Danny semblait pourtant ravie et attrapa dans sa main une mèche de cheveux. Elle semblait ravie et ne pleurait plus. Quelle chance !

Au milieu de la pièce, une montagne de terre d’argile trônait et à ses pieds, un elfe. //

- Bon « Pink tink tonk tank tchak boum boum » selle, que « Pink tink tonk tank tchak boum boum » mais dites-moi « Pink tink tonk tank tchak boum boum » ici ? Vous « Pink tink tonk tank tchak boum boum » pour « Pink tink tonk tank tchak boum boum ».
- Pardon ? Demanda Iris en attrapant le hochet.
- Vous. Faire. Quoi. Ici ? Moi, Orty, moi aider vous.

// De longs poils blancs dans les oreilles et le nez de l’elfe indiquaient que l’âge de ce bon vieux Orty était vénérable. Il la regardait avec insistance. Comme si elle était idiote. Chose qu’il devait croire vu son langage ridicule. //

- Il y a un problème ? Demanda-t-elle un peu surprise en lâchant le hochet. Elle aurait cru que le bébé aurait eu plus d’effets sur lui. La porte indique que…
- Il « Pink tink tonk tank tchak boum boum » ne vous « Pink tink tonk tank tchak boum boum » pas, heureusement !

// Iris ne comprenait pas ce que l’impoli elfe lui disait. Le hochet, ce maudit hochet en argile et clochettes, faisait un bruit effroyable. Son bébé elfe dans les bras, elle rattrapa néanmoins l’objet horriblement bruyant pour mieux entendre son interlocuteur. //

- Vous disiez ?
- Que ce bébé a de la chance, il a tout pris de son papa. Pas que vous n’êtes pas mignonne hein, dans le genre blanc roux ridicule, on ne doit pas faire mieux, juste qu’il aurait été moins bien avec vos oreilles. Les oreilles pointues des elfes sont tellement plus sexy.

// La rouquine lança un regard blasé au vieil elfe qui pensait réellement que ce bébé était le sien. Ridicule. Stupide. Insensé. //

- Je ne suis pas sa mère. Et c’est une fille…
- Vous ne pouvez pas le nier, elle a vos yeux ! Admirant le bébé, il ajouta. Et votre sourire tordu.
- Vous m’en direz tant…

// Vraiment… Il était vraiment fêlé. La serpentard baissa les yeux sur sa petite protégée. Elle avait de grands yeux vert et un sourire de bébé elfe de maison. Rien à voir avec elle, enfin ! //

- Et ça se voit qu’elle vous aime. Bizarrement. Elle doit avoir un penchant pour le roux ou pour l’exotisme.
- Mais bien sûr…
- Elle vous bave dessus. C’est un signe ! Elle vous aimera éternellement et son âme sœur devra sortir le grand jeu pour la séduire.

// Peut-être avait-il créé trop d’assiettes à son effigie… //

- Je crois que nous allons y aller. Je dois aller la remettre au lit.
- Voyons, ne partez pas ! Je vais immortaliser mère et fille !
- Hin hin…

// Iris sentait les ennuis venir. Et ils venaient vite… A la vitesse d’un vieil elfe aux oreilles poilues. //

- Assis !

//Incapable de lutter – de la magie des elfes ?! Sur elle ?! Quelle honte ! – la jeune rouquine se retrouva sur un tabouret. Le bébé gigotait doucement dans ses bras. Elle tenta de se relever mais ce n’était tout simplement pas possible. Elle était littéralement collée au tabouret.

Puis l’elfe approcha, un pas puis l’autre, pour se retrouver devant elle avec ce petit sourire suffisant. Elle allait le lui faire ravaler. Foi de serpentard ! //

- Surtout, on n’ouvre pas la bouche.
- Quoi ?

// Une pluie d’argile liquide se déversa alors sur elles. D’un simple claquement de doigts magiques… Cet Orty allait les tuer. Iris eut juste le temps de se plier en deux pour protéger le bébé dans ses bras. Plus d’une minute fut nécessaire avant que le flot d’argile cesse. Et elle ne comprenait pas pourquoi le bébé ne pleurait pas. Ni comment il était possible pour elle de respirer alors que l’argile recouvrait tout son corps ou presque. Elle était prisonnière et sentait les petites mains de Orty qui… pétrissait l’argile. Et son corps, par la même occasion.

Elle sentait que l’on retirait au fur et à mesure des blocs mais elle était désormais frigorifiée. L’argile était humide et elle allait attraper la grippe avec sa chance légendaire ! //

- Fini !

// La rouquine put enfin se relever. Elle et le bébé allaient bien. Enfin, si on oubliait la terre humide qui les recouvrait et qui faisait ‘spouch spouch’ à chaque mouvement. Au moins, le hochet semblait un peu assourdi. C’était déjà ça de gagné.

Devant Orty, il y avait désormais une pile d’assiettes creuses en forme de fesses, une série de cuillères adaptées sur les oreilles du bébé, un ensemble de fourchettes dont le manche était la forme du nez de la demoiselle O’Neill et deux piles d’assiettes. L’une à l’effigie d’Iris, l’autre à l’effigie de Danny… Deux bols avec leurs mains gravées. Et en prime, l’elfe avait fait un tableau où l’on voyait leurs empreintes de pieds. C’était… étrangement mignon. Le tableau avec leurs empreintes de nez et oreille était plus… avant-gardiste. //

- Dès que ce sera cuit, je vous enverrai une série pour vous et une série pour elle. Vous allez voir, vous ne pourrez plus vous en passer. Et les tableaux, c’est cadeau ! Ça vous fera cinq gallions.

// D’un claquement de doigts, il fit apparaitre cinq pièces dans sa mains et Iris sut qu’elle venait de se faire extorquer… C’était totalement surréaliste comme soirée. //

- Maintenant, oust ! On a pas idée de venir aussi salement arrangée ! Vous gouttez de l’argile partout. Dans un musée ! Honte à vous ! Si le concierge vous voit, il va vous étriper !
- Du pur délire ! Je…

// Cet insupportable claquement de doigts repris et Iris se retrouva devant le Magicobus. Elle était la dernière arrivée. Bébé Danny avait disparu. Mais dans sa poche, elle avait un hochet, un certificat de ‘marraine bonne fée sorcière’ et même une photo d’elles-deux dans un médaillon… //


- Totalement surréaliste. Ne me demandez rien… Dit-elle à Damaris qui fronçait les sourcils devant sa tenue. Ne demandez rien, vous ne voulez pas savoir. Quoique, le ‘paf sur la tête’… c’était pas une blague.

// Le professeur hocha la tête. Il était d’accord. Et il lui montra Aglaé qui gisait sur un siège, assommée. //

- Du pur délire…

[Riverelle]

// Depuis son dernier voyage, Lia avait eu au fond d’elle ce petit espoir, cette envie, ce rêve, que le Magicobus avait changé de conducteur. Hélas, ce n’était pas le cas.

Son estomac s’était battu avec courage et honneur, et, par bonheur, était coriace. Elle s’était donc épargné la honte de régurgiter son dîner devant tout le monde. Mais cela ne l’empêcha pas de pousser un profond soupir de soulagement quand elle mit le pied dehors.

Mais Rose Carter ne leur laissa pas le temps de traîner. Elle les entraina vers le Musée, talonnée par le professeur Damaris. //

- On accélère le pas. Nous n’avons pas toute la nuit devant nous.

// Le même scénario se reproduisit. Le Hall désert, Élisa qui leur sautait dessus en les faisant sursauter, avec son sourire agaçant. Puis elle lança à la ronde : //

- Vous serez heureux d’apprendre que les Trolls n’agressent plus les visiteurs depuis votre passage. Et les araignées tisseuses de lingerie ne viennent plus pendant les visites. Nous avons fait notre maximum pour tout arranger ! Nous espérons que vous n’avez pas été trop… secoués. Mais avouons, ces petits imprévus font le charme du bâtiment ! Bonne visite !

// Lia laissa échapper une exclamation de dédain. Ces « petits » imprévus ? Elle avait failli être tuée par une prostituée troll aux pulsions meurtrières, qui, apparemment, n’avais pas aimé son parfum. Son visage rouge et suant qu’elle avait arboré en sortant du musée lui avait attiré des questions particulièrement gênantes, et elle avait eu de la chance que le professeur Carter ait marché dans une déjection de chien, ce qui avait offert une diversion aussi bienvenue qu’inespérée.

Une fois Élisa partie, Frey Damaris se tourna vers ses élèves : //

- Bien ! Pour aujourd’hui, nous avons la chance de découvrir… la section de poterie archaïque des elfes de maison. Alors ça… C’est pour le moins… Vous aurez donc la chance et l’honneur de visiter la section de la poterie pour les bébés elfes. Comme la semaine passée, nous avons une gentille remarque du directeur nous signalant… Qu’ils aiment les biberons bien chaud mais pas trop. Hum. Ensuite, vous avez la section de la poterie des elfes impressionnistes, un style unique en son genre où il n’était pas rare qu’un elfe s’assomme avec de la glaise pour avoir sa figure ornant le fond de son bol. Une pratique très utile pour retrouver ses affaires, vous serez d’accord avec moi. La remarque du directeur… ‘paf, sur toi’… C’est… intéressant. Et finalement, vous avez la section de la poterie avant-gardiste. Tout l’art des elfes… en version inutilisable. Vous avez le bol de soupe troué, très célèbre. Et la collection d’assiettes creuses sans fond du grand chef cuisinier Luppy le facétieux. Un trésor unique en son genre. Et ce cher directeur vous fait dire… Voilà qui n’est pas banal, il nous dit ‘vous en reprendrez bien encore un peu, non ?’…

// Et, sur ces mots, les deux professeurs disparurent dans la pénombre de la nuit.

Lia réfléchit un instant. Les elfes étaient tout de même moins agressifs que les trolls. Le danger en serait donc sérieusement amoindri, non ?

Elle refit le point sur les différentes sections. La poterie pour bébé. La jeune femme faillit en rire. Des biberons, voilà quelque chose de… passionnant.
La deuxième section l’aurait bien tentée, mais la remarque du directeur la rendait méfiante. Paf sur toi, rien que ça. Elle n’avait pas envie de finir avec un traumatisme crânien.
La troisième, c’était, heu, de l’art contemporain. Pourquoi pas après tout.

Elle se dirigea vers la porte consacrée à la poterie avant-gardiste, et poussa le battant, le coeur un peu emballé.

Ouf ! Ce n’était pas du tout la même chose que l’art vestimentaire troll.

Mais en parcourant les vitrines de verres, Lia se rendit compte qu’observer de la vaisselle inutilisable n’offrait qu’un intérêt très limité.

Il y avait des verres rempli de petits trous, ce qui les faisaient ressembler à une passoire. Des cuillères à palettes plates. Des couteaux aux bords polis. Une carafe remplie, mais de verre. Un sablier sans fond. Des bouteilles de vin qui avaient la forme de bouteilles, mais aux bouchons de verre soudés au reste de la bouteille.

Et, à chaque fois, un écriteau légendait l’objet, comme s’il s’agissait d’une oeuvre d’art mondialement connue, à la manière d’une publicité.

AVEC LES CHAUSSURES SANS SEMELLES, FAITES RIRE VOS AMIS !

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CASSEROLE EN VELOURS, CHEF D’OEUVRE PARTICULIÈREMENT BIEN PENSÉ !

STYLO PLUME SANS ENCRE, VOUS NE POURREZ PAS ÉCRIRE MIEUX !

// Elle n’allait tout de même pas regarder des objets inutilisables pendant deux heures… Si ?

Lia se détourna des vitrines. Ce n’était même pas un musée. Ces objets étaient bons pour la casse.

Comme il fallait s’y attendre, on ne la laisserait sûrement pas partir aussi facilement. Pas sans avoir frôlé la mort avant. Une main s’abattit sur son épaule Se préparant au pire, Lia se retourna.

Elle baissa les yeux, les baissa, les baissa, jusqu’à tomber sur un elfe.

Lia n’avait jamais vu un elfe aussi petit. Il ne devait pas mesurer plus de 70 centimètres. Ses oreilles de chauve-souris faisaient presque la taille de sa tête. De gigantesques yeux marrons brillaient au milieu de son visage. La Serpentard le scruta jusqu’aux moindres détails. Non, impossible de savoir si c’était un garçon ou une fille.

Sur sa poitrine était épinglé un badge carré, indiquant :

ELESSAR, ELFE ASTIQUEUR POUR VOUS SERVIR

L’elfe portait un plateau immense avec un service à thé en porcelaine : des tasses trouées, une théière sans bec et des cuillères au manche tordu. De son autre main, il tenait un chiffon. Il devait probablement être chargé du ménage.

Il la regarda sans rien dire, d’un air bizarre.

Lia recula, cherchant fébrilement une excuse valable qui lui permettrait de se dérober. Elle jeta un oeil vers les alentours. Une vitrine était ouverte, vidée de ses objets.

C’est alors que l’elfe ouvrit la bouche. //

- Vous en prendrez bien un peu ?

// Interloquée, Lia mit un peu de temps à digérer. //

- Heuuu… Non, merci, sans façon, je n’ai pas très soif…

// L’elfe bizarre la regarda de nouveau en clignant de ses gros yeux marrons. Puis il lâcha : //

- Prenez-en, Miss. Croyez-moi, c’est très bon.

- Je t’ai dis que tout allait bien, non merci.

// La faisant sursauter, Elessar haussa brusquement le ton. //

- Je vous dis d’en prendre, Miss !!!

// Et il lui brandit le plateau sous le nez, d’un mouvement si brutal que le couvercle de la théière tomba au sol, se brisant en morceaux. Le thé jaillit, éclaboussant Lia. //

- Hey ! Heu, d’accord. On va se calmer, t’inquiètes pas, je vais en prendre. Tranquille hein.

// La jeune femme s’essuya le visage avec sa manche. Ce qui se passait était totalement aberrant.

Pendant ce temps, Elessar avait mit son plateau sur sa tête, et cherchait à verser du thé dans une tasse tout en le maintenant en équilibre. En même temps, il tentait de retenir le thé dans la tasse trouée avec sa petite main, mais cela ne marchait qu’à moitié et toute l’eau tombait sur le jean de Lia.

Celle-ci n’osait pas l’envoyer balader, pour lui et aussi pour son propre bien. Le pauvre elfe était peut-être schizophrène. Autant qu’elle s’en sorte un peu mouillée, plutôt qu’avec des morceaux de porcelaine plantés dans le crâne. Par Merlin, cette section ne différenciait pas beaucoup de celle des elfes impressionnistes.

L’elfe avait fini par abandonner son idée. Refusant toujours qu’elle touche au service à thé, il lui mit la théière sous le nez, la forçant à lui faire boire la mixture. L’eau brûlante dégoulina sur le menton de la jeune femme, dans son cou et dans son chemisier. //

- Hé ! C’est bon là, je n’ai plus soif, merci bien. s’exclama Lia, qui l’attitude déplacée de l’elfe timbré agaçait.

- Miss, je sais que vous souhaitez finir la théière. Je ne vous en empêche pas, Miss. Prenez la théière, Miss, si vous voulez.

// Avant qu’elle ne puisse répondre, il lui projeta à la figure la moitié du contenu de la théière.

Trempée, Lia s’apprêtait à lui donner un bon coup de pied aux fesses pour lui apprendre les manières correctes. Il était dingue, c’était sûr. Depuis quand un elfe de maison parlait ainsi à quelqu’un ? //

- Tenez, Miss ! rugit Elessar en lui envoyant le reste du thé sur la face. Je vous offre la théière, Miss !

// Et il s’enfuit aussi vite qu’il était apparu, après lui avoir lancé ladite théière. Elle la rattrapa de justesse, avant qu'elle ne se brise au sol.

Encore ébahie, Lia resta un long moment sans bouger. Elle se remémora la plaque qui indiquait le nom de l’elfe.

« Pour vous servir. » Parlait-il de thé ?

Décidément, sa sortie au musée ne se déroulait pas comme elle l’avait prévu. //

[Thalia Gilsayan]

// Bong. Tchac. Pouf. Bim. Plaf.
Sarah avait cette fois-ci opté pour se planquer sous un lit, armée d'un coussin pour amortir les chocs. Le voyage fut cependant aussi brutal et inconfortable que le précédent, une semaine plus tôt. Elle ne sortit de sa planque que lorsque le véhicule fut totalement immobilisé. Elle se redressa précautionneusement, puis rejeta ses cheveux roux en arrière, découvrant à ses yeux un bus où tout être vivant avait malencontreusement été jeté à terre, sauf Mrs Carter. Forcément. La seule bonne nouvelle était que personne ne semblait être passé par la fenêtre...

Une fois dehors, la jeune fille inspira une grande bouffée d'air frais, puis chercha des yeux Rose, la jeune Serpentard avec qui elle avait visité la section de mode pour Trolls Mâles et Grands Chefs. Elle fut un peu déçue de ne pas voir sa nouvelle amie parmi les quelques élèves assez fous pour tenter une deuxième nuit au musée. Comme la professeure d'Astronomie prenait la direction de l'entrée du Musée d'un pas vif, elle la rattrapa. Elle voulait être la première à casser la figure à Élisa. Il fallait bien désigner un responsable à leurs péripéties de la semaine dernière.

Comme prévu, celle-ci les attendaient dans le Hall du Magic Museum. //

- Vous serez heureux d’apprendre que les Trolls n’agressent plus les visiteurs depuis votre passage. Et les araignées tisseuses de lingerie ne viennent plus pendant les visites. Nous avons fait notre maximum pour tout arranger ! Nous espérons que vous n’avez pas été trop… secoués. Mais avouons, ces petits imprévus font le charme du bâtiment ! Bonne visite ! lança-t-elle joyeusement en les guidant à travers un dédale de salles.

// Sarah sortit sa baguette en dissimulant un sourire mauvais. Un petit Incarcerem devrait faire l'affaire. Elle remarqua au dernier moment le regard sévère de Rose Carter, qui se tenait pile à côté d'elle. //

** Cramée. **

- Si vous le faites, au moins, ayez la décence d’être discrets.

// La Poufsouffle rangea sa baguette, abandonnant sa vengeance pour le moment. Mais si elle croisait de nouveau Élisa seule dans un couloir désert, nul doute que la jeune femme payerait cher... //

- Bien ! Pour aujourd’hui, nous avons la chance de découvrir… la section de poterie archaïque des elfes de maison. Alors ça… C’est pour le moins… Vous aurez donc la chance et l’honneur de visiter la section de la poterie pour les bébés elfes. Comme la semaine passée, nous avons une gentille remarque du directeur nous signalant… Qu’ils aiment les biberons bien chaud mais pas trop. Hum. Ensuite, vous avez la section de la poterie des elfes impressionnistes, un style unique en son genre où il n’était pas rare qu’un elfe s’assomme avec de la glaise pour avoir sa figure ornant le fond de son bol. Une pratique très utile pour retrouver ses affaires, vous serez d’accord avec moi. La remarque du directeur… ‘paf, sur toi’… C’est… intéressant. Et finalement, vous avez la section de la poterie avant-gardiste. Tout l’art des elfes… en version inutilisable. Vous avez le bol de soupe troué, très célèbre. Et la collection d’assiettes creuses sans fond du grand chef cuisinier Luppy le facétieux. Un trésor unique en son genre. Et ce cher directeur vous fait dire… Voilà qui n’est pas banal, il nous dit ‘vous en reprendrez bien encore un peu, non ?'...

// Une fois ses explications faite, le professeur Damaris s'éclipsa rapidement. Sarah choisit la section qu'elle allait visiter avec beaucoup de soin. Elle n'avait rien pris avec elle mis à part sa baguette et un appareil photo (les moldus inventent parfois des trucs utiles), pour ne pas être encombrée au cas où elle devrait recommencer à courir pour sauver sa peau... Donc pas d'armes, rien pour se défendre. Elle écarta tout de suite la section de poterie pour bébé elfes : faire du baby-sitting toute la soirée, non merci ! Et puis, la remarque du Directeur à propos de la section de poterie des elfes impressionnistes ne lui disait rien qui vaille... Il ne restait donc plus que la poterie avant-gardiste. Elle franchit la porte en tentant d'imaginer les différents chefs d’œuvres des elfes adeptes de l'art moderne.

Elle fut un peu déçue. Sur sa droite s'alignaient plusieurs vitrines exposant de la vaisselle inutile, et sur sa gauche, caché dans un coin et derrière son chiffon, un petit elfe en pleine contemplation d'une théière posée sur un plateau. Au fond étaient exposés quelques objets de la vie de tous les jours, mais transformés de manière à correspondre à la forme d'art exposée dans cette salle. En résumé, elle avait la chance et l'honneur d'admirer les trouvailles de quelques elfes déglingués dans une décharge. Merveilleux.

La rouquine traversa rapidement la pièce pour se diriger vers une porte menant à la salle suivante. Heureusement pour elle, l'hybride elfe gnome ne daignait toujours pas lâcher sa théière des yeux, sinon elle aurait du trouver un moyen radical de s'en débarrasser. Elle dépassa une Serpentard qu'elle ne reconnut pas tout de suite. Celle-ci ne la remarqua pas, visiblement captivée, ou pas, par des bouteilles en verre sans ouverture. C'est en pénétrant dans la seconde salle que Sarah se rappela l'avoir rencontrée sur le Pont Couvert. Tant pis, elle la saluerait plus tard.

Le perspective qu'offrait cette seconde pièce était... sidérante. En effet, des rangées d'amphores sans fond et trouées sur les côtés, toutes similaires, cheminaient jusqu'à un énorme chaudron en argile. Celui-ci mesurait bien cinq mètres de haut et le double en largeur. Il était énorme. bien trop pour être utilisable. Posée contre le chaudron, une échelle sans barreaux y donnait accès. //

** Waouh. **

// La jeune fille reporta son attention sur les amphores. Sur chacune d'elles était gravé un nom différent, sûrement le nom de leur créateur. Si on les comptait, il y avait bien une cinquantaine d'amphores sans fond dans la salle. //

** Et autant d'artistes incompris... ** pensa la Poufsouffle avec un petit sourire.

// Cette pièce méritait bien une photo en souvenir. La jeune fille alluma donc son appareil photo, et appuya sur le bouton, pour que l'image soit capturée dans la petite boîte. Hop, le flash illumina les amphores. Aussitôt après, des cinquantaines d'exclamations fusèrent, dans un brouhaha incompréhensible qui mit fin au calme ambiant. //

- Aaaaaah, un éclair !!!
- Eteignez la lumière !
- Qu'est-ce qui se passe ?!
- Une attaque !
- Sortez de vos huttes, compagnons !!!

// Avant que Sarah, abasourdie, n'ait réalisé ce qui se passait, les amphores se soulevèrent, dévoilant des petits pieds fripés dépassant par le bas, tandis que des têtes aux yeux globuleux, au long nez crochu et aux oreilles en pointes surgissaient par le haut. Voila pourquoi les amphores n'avaient pas de fond. Chaque amphore abritait un elfe de maison. C'était juste... inconcevable. La Jaune-et-Noir se demanda si la pièce n'était pas emplie de vapeurs hallucinogènes, et si elle n'était pas en train de rêver.

Des grand yeux vert se plongèrent dans les siens. //

- Je crois bien que c'est une femelle humaine.

// Une autre voix écorchée s'exclama : //

- Faisons-la cuire !!!

// Pétrifiée, la jeune fille n'eut pas la possibilité de réagir. Des grandes mains fripées sortant des amphores l'attrapèrent, lui ôtant toute liberté de mouvement, et la ligotèrent comme un saucisson. Puis elle fut bâillonnée et transportée jusqu'au grand chaudron. Elle prit enfin conscience de la situation impossible dans laquelle elle se trouvait. Ces elfes étaient complètement tarés. //

- Hmmhm, MMMHHM !!!!!!!! protesta-t-elle violemment.

// On ne lui accorda aucune attention. Des elfes tentèrent de gravir l'échelle tout en la transportant. N'y arrivant pas - assez prévisible, compte tenu qu'il n'y avait pas de barreaux -, il lui attachèrent les bras aux bâtons verticaux de l'échelle, et firent basculer celle-ci à l'intérieur du chaudron en la poussant vers le haut. Sarah se cogna violemment la tête et le dos sur le fond, mais pas assez pour perdre connaissance. Elle poussa un cri qui fut étouffé par le bâillon. Une douleur lancinante lui assaillit les côtes. Elles étaient sûrement cassées. //

- Préparez- le thé !

// Souffrance. Il n'y avait plus que la souffrance. Mais ils n'en avaient pas fini avec elle. Des colonnes d'eau tombèrent du ciel, suivies par des feuilles de menthe. Elle ne pouvait plus respirer. Elle allait se noyer. Voila comment elle allait finir : noyée dans du thé à la menthe. Elle aurait préféré une mort plus calme.

Elle sentit alors le contact de sa baguette dans sa poche. Si elle arrivait à déplacer un peu sa main... Elle força. Non. Elle ne pouvait pas finir comme ça. C'était trop bête. Elle allait bientôt étouffer. Elle...

Sa main se referma sur le manche de sa baguette. Elle retint un cri de joie. Il était hors de question de perdre le peu d'air qu'il lui restait. Un seul sortilège lui vint à l'esprit. L'un de ceux qu'elle réussissait le mieux. Tout faire sauter, ça, c'était cool. Elle s'appliqua à lancer un Confringo malgré son incapacité de parler et sa liberté de mouvement considérablement réduite.

Le chaudron explosa. Dans une formidable détonation, elle se retrouva éjectée, entourée de débris d'argiles. Sa vue se brouilla. Avant de sombrer dans l'inconscience, elle eut le temps de penser qu'elle ne boirait plus jamais de Thé à la menthe.

Elle se réveilla vingt-quatre heures plus tard à l'infirmerie, aux mains de Mme Pomfresh. Elle avait encore mal, mais moins. Elle fut étonnée d'avoir survécu. Étrangement, de nombreuses personnes occupaient les lits de l'infirmerie. Elle songea avec amusement que c'était la deuxième fois que le Maléfice Explosif lui sauvait la vie... //

[Selena Edelwes]

// Selena Edelwes était arrivée juste à temps pour monter dans le Magicobus et n'avait donc pas pu se trouver une place sans danger... Lorsque le groupe d'élèves descendit devant l'aile ouest du musée, elle avait le tournis et une légère envie de régurgiter son souper, était échevelée et haïssait encore plus les transports en commun. La Serdaigle fouilla dans sa besace à la recherche d'une petite boîte en plastique. Prévoyante, elle était passée à la cuisine avant de partir et avait demandé aux elfes quelques morceaux de gingembre confit : un goût particulier mais efficace contre le mal des transports. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle extirpa la petite boîte de sa sacoche. Mastiquant, elle emboîta d'un pas encore peu assuré celui de ses professeurs. //

** Carter a l'air furieuse et Damaris inquiet... Ces deux-là vont encore passer la nuit ensemble...**

// La tirade express de l'hôtesse d'accueil lui arracha un ricanement nerveux : elle avait mis cinq jours à se débarrasser de sa coloration bleue et avait hésité à retenter l'expérience du musée ce soir. Toutefois, elle ne pouvait s'empêcher d'apprécier l'humour du directeur du musée... Et ce bien malgré elle !
Selly écouta attentivement les explications et recommandations de ses professeurs. Du moins elle essaya. En effet, elle s'était plongée dans la contemplation du plan-plafond pour repérer la section de la poterie pour les bébés elfes et n'avait absolument pas fait attention au reste des avertissements de Frey Damaris. Lorsqu'elle détacha ses yeux de la voûte ouvragée, il ne restait que deux élèves indécis dans le hall. Renonçant à se renseigner sur les autres sections visitables, elle se dirigea vers celle des bébés elfes en essayant de se remémorer une quelconque mise en garde de son professeur de Divination. //

** Même si je n'ai pas fait attention à ce qu'il disait, la partie intelligente et ayant une notion de survie de mon cerveau a forcément enregistré un avertissement... Mais quoi ? Question ardue. Il me semble que Damaris a parlé de biberons... Des biberons dangereux dans un musée ? N'importe quoi ! Quoique... Au vu des événements de la semaine dernière, je pense qu'il faut se méfier de tout. Qu'est-ce qu'il a bien pu dire sur les biberons ? **

// Selena arriva, perplexe devant la porte de la salle. La main sur la poignée, elle essaya une dernière fois de faire fonctionner sa mémoire. Ce ne fut pas vain car elle sursauta en s'exclamant : //

- Ils aiment les biberons bien chaud mais pas trop ! C'est ça ! Ce n'est pas comme si cela m'éclairait mais c'est ça qu'il a dit !

// Souriante, elle poussa la porte et pénétra dans la salle. Puis marqua un temps d'arrêt : la pièce était beaucoup plus petite que ce à quoi elle s'attendait. Carrée, les murs tapissés de tables-vitrines, c'était une salle de musée on ne peut plus classique. Selena entreprit donc d'en faire le tour.
Des objets habituels côtoyaient des pièces uniques et la Serdaigle pris plus de plaisir qu'elle ne l'aurait imaginé en étudiant les différents modelages de terre cuite et autres matières plus étonnantes. Elle s'attendrit devant une assiette creuse décorée par des peintures naïves illustrant les différents repas d'un bambin elfe, une cuillère-langue (cuillère qui est enchantée pour lécher le bol et éviter ainsi le moindre gaspillage) l'étonna et elle admira la complexité d'un mixeur archaïque (idéal pour écraser la nourriture de votre bébé sans dents) entièrement en terre.
Selena avait fait le tour de la pièce. Avant de sortir elle relut le panneau qui expliquait l'usage des principaux ustensiles présentés ici, avec force schémas. //

** Je dois être incollable sur la question, maintenant. A ma grande surprise, c'était bien plus intéressant que les sous-vêtements trolls ! Il faudra que je raconte ma visite à Yoraglas... Même s'il sait déjà tout ça, je serai ravie de compléter mes connaissances. **

// Selly s'était en réalité fait un devoir de retenir chaque information pour ne pas être prise en défaut par Yoraglas plus tard. Avec un sourire satisfait, elle poussa la porte de la salle... pour la refermer aussitôt. Elle avait entrevu une pièce douillette, des murs tapissés de bleu layette et ce qui semblait être un berceau. Elle s'était sans doute trompée et n'avait pas vu l'écriteau « privé » sur la porte... Du moins l'espérait-elle. Cependant, il n'y avait qu'une seule porte dans la salle. Poussant un soupir et la porte, elle songea : //

** C'est maintenant que les ennuis commencent... Biberons bien chaud mais pas trop, tâchons de garder ça à l'esprit... **

// Cette fois, un elfe l'attendait. Il l'accueillit avec moult courbettes qui désespérèrent la Serdaigle, malgré son appréhension : //

- Bonsoir mademoiselle, vous avec fait bonne visite ? Vous n'êtes pas trop fatiguée ? Vous désirez quelque chose ?

- Je...

- Oh, ne dites rien !

** Alors pourquoi se sent-il obligé de me poser toutes ces questions ? **

- Je me présente, Kadellock, pour vous servir. Comme vous l'avez sans doute deviné, vous allez devoir passer une petite épreuve pour pouvoir sortir !

// L'elfe avait l'air profondément enchanté par ce fait. Au contraire de Selena qui, n'avait qu'une seule envie : regagner le hall d'entrée et attendre ses professeurs. Jugeant qu'assommer son interlocuteur n'était pas une bonne idée, Selly demanda d'un ton froid : //

- Que dois-je faire ?

- Vous allez vous livrer à une sorte de contrôle de connaissances ! Tant de motivation, c'est charmant, j'ai dû légèrement forcer la main de vos camarades...

- Je ne préfère pas savoir. Que dois-je faire ? répéta la brune.

- Voyez par vous même, bonne soirée !

// Kadellock transplana sur ces paroles, ne lui laissant pas le temps de répliquer. Un hurlement de bébé suivit immédiatement, donnant une indication sur ce qui attendait la visiteuse. Selena s'approcha du berceau et découvrit sans grande surprise un bambin elfe qui s'égosillait à qui mieux mieux. Il s'arrêta un instant en la voyant se pencher sur son couffin mais c'était pour reprendre de plus belle. Un écriteau posé à côté de l'enfant indiquait laconiquement « [A FAIM] ».
Selly entreprit de sortir le bébé du berceau et de le bercer pour le calmer mais, devant l'insuccès criant (aussi fort que l'elfe) de sa tentative, elle le reposa et se dirigea vers le "coin cuisine" de la pièce. Après une hésitation, elle se mit à chanter une comptine (moins pour calmer le bébé que pour épargner ses oreilles) et constata avec étonnement que l'elfe criait moins fort, sans doute calmé par cette nouvelle voix : //

- Pauvre petit, tu as vraiment des parents indignes ! Voyons voir, où se trouve ton biberon ? Non, ne crie pas plus fort, s'il te plaît... Ecoute, je vais te chanter une autre comptine, d'accord ?
La fourmi m'a piqué la main !
La coquine, la coquine !
La fourmi m'a piqué la main !
La coquine, elle avait faim.
L'araignée m'a piqué le nez !
La coquine, la coquine !
L'araignée m'a piqué le nez !
La coquine, elle était fâchée.
Le p'tit elfe, a longtemps crié !
Le coquin, le coquin !
Le p'tit elfe, a longtemps crié !
Le coquin, il voulait manger.

// Pendant ce temps, elle avait repéré biberon, lait, chauffe-biberon, en somme tout ce dont elle avait besoin pour... sortir d'ici. Gardant à l'esprit l'indication de température du directeur, elle prépara le lait et tout en chantant les premières comptines qui lui passaient par la tête, se dirigea vers l'elfe braillard. //

- Chhhhut petit bébé, voici ton biberon ! Ah oui, j'oubliais, il faut que je te le fasse boire, aussi...

// Selly cala tant bien que mal le bambin dans le creux de son bras gauche et avec quelques mouvements (elle supposait qu'ils le berceraient), elle porta le biberon à ses lèvres //

- C'est la baleine qui tourne, qui vire
Comme un joli petit navire.
Prenez garde à votre doigt
Ou la baleine le mangera !
Prenez garde à votre doigt
Ou la baleine le mangera !

** Il a tout bu ! C'est magnifique. Bon, je suppose que je dois l'endormir... **

- Dors, petit elfe, tu as bien mangé.
Dors, petit elfe, tu vas bien rêver.
Le biberon est fini,
Continue donc ta nuit.

// Le bruit d'une porte qui s'ouvrait fit se retourner Selena. Elle avait réussi ! Elle pouvait partir ! Elle s'appliqua à border doucement le bébé elfe dans son berceau et sourit devant l'écriteau qui indiquait à présent « [DORT PAISIBLEMENT] ». Se dirigeant sur la pointe des pieds vers la sortie, elle pensa que le directeur était certes un comique, mais un comique insupportable.
Le groupe d'élèves se rassemblaient petit à petit dans le hall d'entrée et Selly, affalée sur une chaise attendait presque avec impatience le Magicobus : elle était vraiment très fatiguée. //

[Rose Del'calinse]

// La jeune serpentard entra dans le magicobus, réfléchissant à un moyen pour ne pas se faire avoir par le trajet diabolique. Elle vit au fond du bus un coin près d’un lit et d’une fenêtre, elle s’y dirigea avant qu’un autre ne prenne sa place. Quand tous les élèves furent installé le mieux qu’ils purent, le conducteur démarra le véhicule qui répondait avec des sons inquiétant. Il appuya à fond sur l’accélérateur, les personnes ayant pris le moins de mesure pour se défendre à cette accélération tombèrent vers le fond du bus et s’entassait les uns sur les autres, la jeune fille étant protégé par le lit ne reçut aucune victime du choc.

Elle regrettait d’avoir eu envie d’aller à cette sortie diabolique où les œuvres que les élèves devaient plus admirait du regard les attaquaient sans pitié. Si le jeune verte-argent revoyait Elisa, elle n’était pas certaine de pouvoir ce contenir. Rose n’avait pas pu s’empêcher de prendre des Crèmes Canari et des Malices Réglisses en forme de mini lion pour se venger de la dame.

Une fois sortit du magicobus, la jeune fille pris une bouffée d’air tout en essayant de voir les étoiles, sans succès hélas. Revenant à la réalité, Rosy chercha du regard Sarah mais elle ne réussit pas à la voir, il y avait tout de même pas mal d’élève et c’était un surement normal de ne pas en voir la fin. //

Flash-back

// La fillette c’était assez rapidement remit des blessures faites par le troll, elle avait bien évidemment demandée aux professeurs de la désinscrire de la suite du programme, mais ces parents ayant engagés leur fille à faire tout la sortie, elle ne pouvait donc pas être absente. Rose leur avait donc demandé qu’il puisse au moins veiller sur les élèves mais ils ont répondu qu’ils avaient d’autres choses à faire. Rose connaissant le règlement du musée et savait qu’elle ne pourrait avoir des armes sur elle, pour contourner cela elle avait fait un reducto sur son poignard préféré et sur un bâton renforcé quelle mit ensuite sur un collier et un bracelet. Avant de repartir dans le musée maudit elle caressa tendrement son chat Siam et donna à son gourmand de Speed un bâtonnet de viande que lui seul raffole… //

Fin du Flash-back

// La troupe d’élève suivirent d’un pas rythmé le professeur d’astrologie jusqu’à l’entrée du musée où une dame les attendait, c’était Elisa qui regardait avec un sourire grandement exagéré le troupeau d’élève surement en furie contre elle. La dame donna à chacun une carte pour se repérer dans le musée. //

** J’espère que cette carte-là ne contient pas un sort ou de seau, sinon je me promets que cette dame me le payera encore plus que ce que je vais lui réserver. **

- Vous serez heureux d’apprendre que les Trolls n’agressent plus les visiteurs depuis votre passage. Et les araignées tisseuses de lingerie ne viennent plus pendant les visites. Nous avons fait notre maximum pour tout arranger ! Nous espérons que vous n’avez pas été trop… secoués. Mais avouons, ces petits imprévus font le charme du bâtiment ! Bonne visite !

// Elisa parlait tout en nous dirigeant vers la futur visite mortel des élèves. La jeune fille ne voulait pas entendre d’avantage le son de la voix de la dame, qui plus elle parlait, plus la sorcière énervait les jeunes visiteurs du musée. Qui aimerait se faire attaquer par un troll et une semaine après entendre une excuse d’une femme qui a un sourire qui donne plus l’envie de se venger que de pardonner? Rose commença à sortir ses Malices réglisse et après les avoir déballé, elle fit en sorte que les mini lions mordeur n’attaquent que Elisa. La professeure d’astronomie dit avec un ton sévère.//

- Si vous le faites, au moins, ayez la décence d’être discrets.

// La plupart des élèves rangèrent leurs baguettes, seuls les plus intrépides les gardèrent en main et dès que la prof regardait ailleurs ils tentèrent leurs chances, sans succès pour la majorité. La professeure d’astronomie salua Elisa qui partait dans les couloirs du musée d’un pas tranquille sans donner plus de détail. Rose Carter ouvrit le plan puis s’adressa aux élèves après avoir haussé le ton pour que le peu de brouhaha cesse. Puis d’un ton solennel elle parla. //

- Bien ! Pour aujourd’hui, nous avons la chance de découvrir… la section de poterie archaïque des elfes de maison. Alors ça… C’est pour le moins… Vous aurez donc la chance et l’honneur. De visiter la section de la poterie pour les bébés elfes. Comme la semaine passée, nous avons une gentille remarque du directeur nous signalant… « Ils aiment les biberons bien chaud mais pas trop ». Hum. Ensuite, vous avez la section de la poterie des elfes impressionnistes, un style unique en son genre où il n’était pas rare qu’un elfe s’assomme avec de la glaise pour avoir sa figure ornant le fond de son bol. Une pratique très utile pour retrouver ses affaires, vous serez d’accord avec moi. La remarque du directeur… « paf, sur toi »… C’est… intéressant. Et finalement, vous avez la section de la poterie avant-gardiste. Tout l’art des elfes… en version inutilisable. Vous avez le bol de soupe troué, très célèbre. Et la collection d’assiettes creuses sans fond du grand chef cuisinier Luppy le facétieux. Un trésor unique en son genre. Et ce cher directeur vous fait dire… Voilà qui n’est pas banal, il nous dit « vous en reprendrez bien encore un peu, non ? »... .

** Je crois qu’aujourd’hui encore on va en baver et les profs qui retournent dans leurs affaires surement sans aucune importance, je crois qu’ils veulent notre mort… Si aujourd’hui encore il y a un risque de mort je sens que je vais pas rester calme… **

// La verte-argent soupira, quel que soit le choix elle sait qu’il y aura des risques et qu’elle n’aurait pas la patience d’attendre deux heures en voyant les dégâts causés par la visite. Elle ne comprenait pas pourquoi les professeurs ne voulaient pas que les élèves se désinscrivent. //

** Si encore c’était ennuyeux et sans risque on pourrait comprendre mais ce musée n’a rien de sécurisée pour les visiteurs, c’est toujours avec du danger. La semaine dernière suffit à montrer cela mais bon, si ils ne veulent pas, autant se préparer au pire. Bon, je crois que je vais prendre la poterie d’avant-gardiste, je ne suis pas d’humeur à m’occuper si j’ai bien compris la citation et l’autre ne m’attire pas… **

// La petite Rose pris avant que d’autre se décide la section de la poterie avant-gardiste, elle marchait d’un pas lent et pourrais se faire facilement rattrapé, la fillette aurait préféré trouver Sarah mais hélas le troupeau était trop nombreux. Rose avait une dette envers elle et elle réussira à ne plus l’avoir, après tout c’est bien elle qui s’est battue contre le Troll bien que d’après ce qu’elle avait vue, elle n’était pas très doué en magie contrairement à elle. Mais Sarah maîtrisait mieux l’art du combat même la jeune Serpentard se débrouille bien.
Rosy regarda dans la première salle, il y avait de multitude d’objets fait en argiles et tous étaient usés par le temps. Les moldus ayant le métier d’archéologue regarderait certainement ces vieillerie avec un regard émerveillé mais pour elle cela ne l’intéressait pas vraiment c’était seulement vieux. Mais par curiosité elle lisait tout de même les petits panneaux où il était écrit les dates et expliquait ce que c’était et à quoi cela servait et sans oublier par qui cela a était créé. Après quelque minutes d’observation, elle passa à une autre pièce où de la vieille vaisselle était entreposés dans des vitrines. Ceci ne l’intéressant pas le moins du monde elle passa directement à la troisième pièce après avoir rapidement lu les pancartes d’explication, elle ne pouvait empêcher sa curiosité d’agir ainsi. //

** A quoi cela sert-il d’entreposer de la vieille vaisselle il existe bien d’autre choses faites avec de la poterie ! Mais bon ce musée étant totalement bizarre je ne vais pas critiquer quelque chose de si peut dangereux… **

// La jeune fille après un bâillement d’ennui continua son chemin. Arrivant à la troisième salle, elle se décida de lire d’abord les explications à droite où se trouvaient des bouteilles sans bouchon. Elle s’était mise dans le coin de la salle où les informations sur cela était les plus intéressantes mais où l’endroit était également le moins visible, si quelqu’un passait par le même chemin que celui qu’elle venait de franchir et ne regardait pas attentivement il était impossible qu’on puisse la remarquer. La jeune finit lisait les dernières lignes quand elle entendit un bruit de pas, elle détacha son attention et vit vers la porte qui menait à la salle suivant, Sarah qui n’avait pas l’air de trouver cela très captivant. //

** Sarah…bon je finis sa et je la rejoint on est jamais trop prudent… **

// Quand elle eut finit elle traversa d’un pas silencieux la sombre pièce pour arriver à une pièce où il y avait des amphores, Thalia venait d’appuyer sur le bouton de l’appareil ce qui déclencha un flash qui l’ébloui au point qu’elle recul de quelque pas. De nombreuses voix s’élevèrent des amphores, ça ne lui disait rien et elle préféra se mettre loin des regards pour voir ce qui allait se produire tout en espérant que ça n’allait pas être trop dangereux. Mais bon si c’est risqué valait mieux ce cachait pour prendre par surprise. //

- Aaaaaah, un éclair !!!
- Eteignez la lumière !
- Qu'est-ce qui se passe ?!
- Une attaque !
- Sortez de vos huttes, compagnons !!!

** Mais…mais c’est quoi ce bordel ?! **

// Les amphores se soulevèrent et des petits êtres en sortait, des elfes mais pas n’importe lequel, des elfes de maison, était-ce une blague ? Une des créatures magique approcha sont regard sur ceux de la Jaune et Noirs. La jeune Serpentard regardait tous ce qui se passait, en se demandant ce qui allait faire à Sarah, et ce qu’elle devait faire et surtout quand. En tout cas pas maintenant où elle allait aussi ce trouvé dans l’embrouille. //

- Je crois bien que c'est une femelle humaine.
- Faisons-la cuire !!!

// Rose se demanda à l’instant si ces elfes blaguait, mais quand les nombreuses petites mains ligotèrent fermement son amie, elle comprit que non. Sarah fut attachée et ballonnée son regard montrait qu’elle se demandait ce qui se passait mais surtout ce qui clochait dans la tête de ces elfes. La Poufsouffle devait s’imaginer en train de rêver ou d’halluciner quand elle prit enfin conscience de sa situation elle tenta de se débattre et surtout de protester en vain. Les créatures maléfiques s’approchaient dangereusement du chaudron cracheur de vapeur d’eau. Rose se demandait ce qu’elle devait faire et elle devait réagir vite. Elle se calma et réfléchit, elle trouva vite une solution, elle avait récemment appris le sort stupéfix, il n’était pas non plus parfait mais cela suffirait pour les immobiliser un moment.
Les elfes n’arrivant à la mettre à l’eau trouvèrent rapidement une astuce, la jeune fille étant trop loin elle ne pouvait lancer son sort. Pendant qu’elle s’approchait à pas de félin les créatures eurent réussit leurs coups. //

- Préparez- le thé ! dis l’un des elfes.

// Elle était encore trop loin et Sarah devait surement souffrir énormément elle était dans de l’eau bouillante, attaché sans pouvoir respirer et pendant ce temps les elfes étaient cotent et elle, elle ne faisait que s’approcher. //

** Donc c’était cela que le directeur voulait dire par : « vous en reprendrez bien encore un peu, non ? » Non mais c’est fou ils nous emmènent dans ce musée pour nous tuer. Je devrais faire vite, sous le coup avec le chaudron plus l’eau bouillante elle ne devrait pas tenir longtemps. Je devrais faire un long aguamenti à température tiède pour soulager ces brulures qui seront graves. **

// Le temps étant compté elle accéléra le pas. Quand elle arriva assez près du chaudron elle sortit sa baguette et avant qu’elle ne fit son sortilège le chaudron explosa les elfes se trouvant au plus près du chaudron furent touché par des débris d’argile. Sarah fut expulsée par le choc de l’explosion et se trouva à terre complètement brulé. Les elfes hurlaient de rage et s’apprêtèrent à se venger sur le corps inconscient de la jeune rousse. Rose décida d’agir à ce moment elle fit un stupéfix en régulant la force de la puissance.

Elle s’approcha ensuite de Sarah et lui jeta le contre sort, sans plus attendre elle commença à lancer un aguamenti avec une température régulé et en y mettant peu de pression. La fillette faisait attention à ne pas empêcher la Jaune et Noir à respirer, elle usa la totalité de sa magie pour empêcher la brulure de la dévorer plus que ce qu’elle fait déjà. Complètement épuisé par le taux de magie utilisé sur un long temps, elle trouva tout de même la force de ramener la grande Poufsouffle. Elle l’avait peut-être aidé mais la force de survie de Sarah était tout de même impressionnante, cette dette elle n’était pas prête à la rembourser mais bon tant qu’elle reste amie sa ira. Tout ce qu’elle espérer c’est de ne pas avoir terni sa fierté en l’aidant ainsi.

Sur le chemin du retour elle ne vit pas la serpentard de tout à l’heure, la verte-argent devait surement être passait par un autre chemin pour continuer la visite, en tout cas c’est ce qu’elle espérait, elle ne voulait pas qu’on la voit sauver quelqu’un pour qu’ensuite ils aient l’envie de le dire dans tout le château. Elle n’aimerait pas vraiment que Sarah sache que c’est elle qui l’a sauvé. Elles arrivèrent enfin dans la pièce de rencontre, un soupir de soulagement sortit de sa gorge quand elle observa que personne n’était encore de retour. La fillette posa son amie au sol après avoir déposé son gilet et celui de Sarah de sorte à ne pas quelle prenne contact directement avec le sol glacé. Rose c’était mise dans un coin près des toilette pour mouiller rapidement la jeune rousse d’eau tiède et elle n’avait pas oublié de la mettre dans une position latéral de sécurité pour ne pas qu’elle arrête de respirer. Quand tout ce qu’elle avait à faire se termina elle s’assit à côté de Sarah en prenant un air surpris et dès qu’un élève lui demandait ce qui lui était arrivée, elle répondit directement : //

- Je ne sais pas elle était déjà là dans cette état.

// Sachant bien mentir elle n’eut aucun mal à faire gober cette histoire à la majorité des élèves de la visite. La jeune fille espéra tout de même au fond d’elle qu’elle s’en remettra vite et surtout qu’elle ne sache pas la vérité. //