Dans les Marches

[Mira]

// Lasbelin semblait perdu dans ses pensées. Elle fini par répondre : //

- Alors l'amour n'est pas censé blesser ni faire mal physiquement..? Tu... tu tiens vraiment à moi..? Mais... Pourquoi? Je ne suis pas le genre de fille qu'on veut en amie... Je suis plutôt le genre qu'on déteste, sur qui on crache, et qui est montrée du doigt comme exemple de fille ayant mal tourné.. Je ne suis pas gentille... Je ne suis pas comme toi... Pourquoi?!

// Sonia était à la fois très touchée par ses propos qui en disaient long sur le passé qu'avait pu avoir la jeune fille et contente qu'elle ne la rejette pas. La serdaigle semblait avoir eu une vie si triste avec si peu d'amour autour d'elle. Sonia qui avait toujours eu quelqu'un pour prendre soin d'elle et l'aimer se sentait mal par rapport à la bleu et bronze. Elle ne pu s’empêcher de lui faire un sourire emplie d'amitié, de compassion et de douceur. //

- Le vrai question, c'est : pourquoi est-ce que je ne tiendrais pas à toi ? Tu m'as aidé quand je suis tombée dans les escaliers, tu as étais gentille et attachante. J'ai l'impression que les gens ont une mauvaise image de toi et que tu as un passé difficile. Mais moi je te juge pour ce que j'ai vu de toi. Tu es généreuse. Tu veux aider tes amis par tous les moyens. Tu m'as soigné. Je sens en toi une très grande intelligence. Tu devrais avoir une meilleure image de toi-même, parce que les gens qui te traitent comme ça te jugent mal. Et non, l'amour n'est pas censé blesser ou faire du mal physiquement. Si quelqu'un te fait du tort volontairement, sans avoir l'intention de te protéger de quelque chose de plus grave encore, alors cette personne ne t'aime pas vraiment. Si la personne te pousse contre le sol et que tu te fais mal, mais que c'est pour t'enlever de la trajectoire d'une voiture qui te fonce dessus, c'est de l'amour. Si elle te pousse parce qu'elle en a envie, ça n'en est pas. Quand on aime quelqu'un, on veut que la personne aille bien aussi bien physiquement que mentalement.

// Face aux réactions de Lasbelin, Sonia se jura d'être une amie infaillible pour elle. Elle devait lui montrer qu'elle pouvait être aimé et que c'était agréable. Il fallait qu'elle puisse s’extérioriser et aimer à son tour. Si elle devenait aigri, ça serai si triste. Elle pouvait agir avant. //

[Stormy]

// Lasbelin se renfrogna après sa tirade, effrayée d'avoir laissé ses sentiments apparaître à la surface de la carapace qu'elle avait soigneusement bâtie autour de son coeur pour éviter tout incident, après la Période Maudite. Elle voulait tellement tout oublier, tout laisser derrière elle, mais cette époque de sa vie semblait vouloir la hanter, la dévorer entièrement, corps et âme, raison et sentiment... Elle était aussi inquiète de la réaction de Sonia, qui était une si gentille fille. La blonde s'en voulait de la tâcher avec sa noirceur, elle qui était si pure et adorable. //

- La vraie question, c'est : pourquoi est-ce que je ne tiendrais pas à toi ? Tu m'as aidée quand je suis tombée dans les escaliers, tu as été gentille et attachante. J'ai l'impression que les gens ont une mauvaise image de toi et que tu as un passé difficile. Mais moi je te juge pour ce que j'ai vu de toi. Tu es généreuse. Tu veux aider tes amis par tous les moyens. Tu m'as soignée. Je sens en toi une très grande intelligence. Tu devrais avoir une meilleure image de toi-même, parce que les gens qui te traitent comme ça te jugent mal. Et non, l'amour n'est pas censé blesser ou faire du mal physiquement. Si quelqu'un te fait du tort volontairement, sans avoir l'intention de te protéger de quelque chose de plus grave encore, alors cette personne ne t'aime pas vraiment. Si la personne te pousse contre le sol et que tu te fais mal, mais que c'est pour t'enlever de la trajectoire d'une voiture qui te fonce dessus, c'est de l'amour. Si elle te pousse parce qu'elle en a envie, ça n'en est pas. Quand on aime quelqu'un, on veut que la personne aille bien aussi bien physiquement que mentalement.

// Lasbelin avait les larmes aux yeux après cette tirade de la Poufsouffle. Elle était bouleversée de voir que Oui, Sonia tenait vraiment à elle, et que Non, ce n'était vraiment pas de l'amour, même s'ils lui avaient répété ça. Elle se sentit soulagée et en même temps anéantie, ses rêves brisés et son coeur regonflé. //

- Merci Sonia... Merci. Tu ne sais pas ce que tu as fait pour moi.

// La blonde lui adressa alors un sourire radieux, malgré les perles salines roulant sur le voile fragile des joues de la jeune fille. //

[Mira]

// Voyant la réaction de Lasbelin, Sonia en était bouleversée. La serdaigle pleurait. On aurait dit qu'un poids sur son cœur avait disparu. Elle avait l'impression que la jeune fille avait gardé des choses terrible en elle, et que tout à coup, elle se relâchait enfin. //

- Merci Sonia... Merci. Tu ne sais pas ce que tu as fait pour moi.

// La poufsouffle était vraiment très émue. Elle était à la fois heureuse parce qu'elle avait l’impression d'avoir aidé Lasbelin, l'avoir libéré d'un mauvais souvenir. Mais elle était à la fois très triste parce que son amie avait dut vivre des choses terrible qui lui faisait encore mal. Elle n'avait surement pas reçut beaucoup d'amour dans sa vie, ce qui déchirait le cœur de la jaune et noir. A son tour, une larme roula sur sa joue. D'un geste spontané, elle pris doucement Lasbelin dans ses bras pour la consoler. Il fallait qu'elle se vide de toutes ces mauvaises choses et qu'elle commence à vivre vraiment. Elle chuchota à l'oreille de la jeune fille : //

- De rien Lasbelin. Je serai toujours là pour toi désormais. Si tu as besoin de parler ou te détendre ou que tu as juste besoin de compagnie, tu pourras toujours me trouver.

// Sonia était un peu prise de cours. Elle ne savait pas quoi dire à sa nouvelle amie. Elle ne savait pas quels mots pourraient l'apaiser. En même temps, elle voulait lui donner de l'espoir pour le future. Elle se recula un peu, les mains posées sur les épaules de Lasbelin et les yeux dans les yeux encore embrumés par les larmes, elle proposa : //

- Si tu veux bien, je peux t'apprendre à aimer et à être aimé. Il n'y a pas de mal partout. C'est bon de partager un moment avec ceux qu'on aime, je t'assure.

// Sonia faisait un grand sourire à son amie. Elle voulait qu'elle vive des moments de pur bonheur, qu'elle s'amuse, qu'elle rit, qu'elle dise n'importe quoi sans se soucier de ce que les autres pourraient penser. Une complicité entre les deux jeunes filles était en train de se tisser, elle le sentait dans son cœur. Elle pouvait apporter de la joie à Lasbelin, plus que beaucoup de personnes à ce moment là. Désormais, sa mission envers la serdaigle serai de partager avec elle un peu d'amour qu'elle avait toujours eu en grande quantité. //

[Stormy]

// Lasbelin pouvait percevoir toutes les émotions qui passaient par le coeur de Sonia sur son visage, elle était comme un livre ouvert. Apparemment, elle avait trouvé une amie sincère, qui tenait réellement à elle. C'était absolument miraculeux et formidable. Pour la première fois depuis un certain moment, elle s'autorisait à ressentir quelque chose de positif, et ça faisait tellement de bien, elle avait l'impression qu'elle pourrait voler sous le bonheur. //

- De rien Lasbelin. Je serai toujours là pour toi désormais. Si tu as besoin de parler ou te détendre ou que tu as juste besoin de compagnie, tu pourras toujours me trouver.

// La blonde sentit soudain une pression autour de son dos. Sonia la tenait dans ses bras...? Elle ne put retenir le mouvement de raidissement. C'était un pur réflexe. Elle ne s'autorisait pas les contacts physiques, même avec ses amis moldus. Et pourtant... Elle n'avait pas envie de rejeter la Poufsouffle, mais plutôt de se blottir dans ses bras et de pleurer tout son soul pour soulager son âme et son coeur en lambeaux. Décidément la blondinette avait un effet bizarre sur elle. //

- Merci Sonia... C'est stupide, je ne cesse de répéter ça... Mais je le pense vraiment. Merci pour tout.

- Si tu veux bien, je peux t'apprendre à aimer et à être aimée. Il n'y a pas de mal partout. C'est bon de partager un moment avec ceux qu'on aime, je t'assure.

- J'en serai ravie... De même, si tu as besoin de moi, je serai là... Je ne suis certes pas la plus douée, ni de très bon conseil, mais je t'écouterai et j'essaierai de trouver une solution... Et si tu veux passer un peu de temps avec moi, tu peux...

// Lasbelin était assez hésitante dans ses mots, elle ne savait pas comment dire à la Poufsouffle qu'elle tenait à elle et qu'elle serait là pour elle désormais, quoi qu'il arrive, Sonia faisait désormais partie de sa famille de coeur, et en tant que tel, elle se battrait jusqu'à la mort pour défendre la blondinette. Elle pensait toujours au pire certes, mais elle avait certaines raisons, qu'elle trouvait valables. La blonde osa un geste inédit, et un peu maladroit, en espérant qu'elle ne serait pas rejetée juste après : elle déposa un baiser sur la joue de Sonia. Premier réel geste d'affection qu'elle osait. //

[Mira]

// Lasbelin laissait Sonia l’étreindre, ce qui n'avait pas l'air d'être une habitude pour elle. La poufsouffle en était contente. Elle avait réussit à gagner la confiance de sa nouvelle amie. Elle exprimait enfin toutes ses émotions refoulée depuis si longtemps. Ça ne pouvait que l'aider à avancer le cœur plus léger dans la vie. Se libérer du passé pour aller vers l'avenir... Il lui restait encore surement du chemin mais au moins, maintenant, elle avait une amie pour la soutenir. Ses amis de chez elles devaient surement l'aider, mais Sonia avait peur qu'ils soient eux-même trop perdu dans leur cœur et dans leur tête pour guider Lasbelin dans la voie de la guérison psychologique, même s'ils faisaient surement beaucoup pour elle. Dans l'état actuel des choses, la poufsouffle était certainement la mieux placer pour l'aider dans ce domaine. Son amie ne cessait de la remercier. Elle n'avait pourtant pas l'impression d'avoir fait beaucoup, mais il semblait que cela, avec la sincérité qu'elle avait eut, suffisse. La serdaigle se trouvait stupide de répéter ça, mais Sonia trouvait que c'était très courageux de mettre son cœur à nu devant une personne qu'elle connaissait à peine, bien qu'elle veuille l'aider. //

- J'en serai ravie... De même, si tu as besoin de moi, je serai là... Je ne suis certes pas la plus douée, ni de très bon conseil, mais je t'écouterai et j'essaierai de trouver une solution... Et si tu veux passer un peu de temps avec moi, tu peux...
// Après ces mots, Lasbelin embrassa Sonia sur la joue. Elle n'y était pas très habituée, mais elle avait lu quelque part que en France, c'était un signe d'affection amical. Aussi, elle accueilli ce geste comme une marque d'amitié. Ce qu'elle avait dit toucha la poufsouffle. //

- Je suis certaine que tu es une amie formidable. Je serai heureuse de passer du temps avec toi. D'ailleurs, tu veux faire un tour ?

// Cette amitié naissante réchauffait un peu plus le cœur de la petite poufsouffle. //

[Stormy]

// Lasbelin avait réussi à trouver une vraie amie, pure et sincère, ce qu'elle souhaitait depuis des mois, des années même. Elle en était très émue et ravie. Elle souriait enfin joyeusement, sans aucune contraire, tout simplement parce qu'elle était heureuse. C'était sans aucun doute l'une des plus belles victoires de sa vie. Sonia l'écouterait, la conseillerait, lui apprendrait à aimer. Elle avait une amie sur qui compter. Ca changerait sans aucun doute toute sa vie. Et elle en était heureuse. //

- Je suis certaine que tu es une amie formidable. Je serai heureuse de passer du temps avec toi. D'ailleurs, tu veux faire un tour ?

- Je te présente d'avance mes excuses pour toutes les erreurs que je vais commettre, pour toutes les choses méchantes que je vais probablement dire... Je ne sais pas comment être une bonne amie, mais je serais ravie d'apprendre avec toi. Et je serai également très heureuse d'aller faire un tour avec toi!

// La blonde dédia un sourire à la Poufsouffle, puis attrapa sa main dans un geste d'amitié. Apparemment, elle était du genre tactile avec ses amis. Enfin bon, elle découvrirait cela au fur et à mesure! //

[RP fini]

[Kya]

RP entre Eleanora Swan (Kya) et Katleen Makerley (Katleen Makerley)

Cher William,

Ayant appris que tu revenais tout juste de Russie, j'en profite pour t'envoyer cette lettre qui, je l'espère, te trouvera quelque part entre le Yorkshire et le Pays de Galle. Alors alors... Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles que je ne sais même pas par où commencer. Comment vont Storm et les hippogriffes ? Et toi ? Est-ce que tes recherches sur cette nouvelle espèce de dragon porte ses fruits ? J'aurais bien parlé de toi avec mes parents, mais tu les connais : il suffit que je prononce ton nom pour qu'ils trouvent soudain un prétexte de la plus haute importance les appelant à quitter les lieux sans tarder. Cinq mois sans même savoir ce que tu devenais, je te laisse imaginer ma frustration ! Et toi, pour unique justification à ton silence, tu m'affirmes que tu « n'avais pas le temps de m'écrire » ! Je compte au moins sur toi pour avoir de palpitantes histoires à me raconter et de nouveaux endroits à me faire découvrir, ce serait la moindre des choses.
En fait, je voulais également te remercier pour ta proposition, que tu m'as faite partager dans le dernier courrier que tu aies daigné m'adresser. Je ne l'ai pas encore soumise à mes parents mais, s'ils n'ont pas d'autre projet pour moi, je serais ravie de t'accompagner en Amérique pendant les prochaines vacances d'été. Penses-tu que nous aurons le temps de faire escale à New-York, Toronto ou Rio de Janeiro ? Tu remarqueras d'ailleurs que je suis plutôt accommodante, je te laisse le choix – il faut dire que j'ai oublié si tu comptes aller au Sud ou au Nord. Je t'assure que je me contenterais d'un ou deux jours seulement, nuit y compris. Et puis, mon anniversaire sera à peine passé et ce serait une manière de dépenser l'argent que j'aurai reçu tout en fêtant dignement ma majorité... Qu'en penses-tu ? Évidemment, si tu es amené à communiquer avec eux d'une manière ou d'une autre, il est tout à fait inutile d'évoquer cette dernière partie devant mes parents.
Enfin, je te laisse réfléchir à tout ça et attends ton prochain hibou avec impatience ! De mon côté, je croise les doigts pour qu'Edel te trouve avant que tu ne repartes pour l'Océanie. À ce propos, n'oublie pas de saluer Di de ma part !

Je t'embrasse, Eleanora

//La jeune femme relut une dernière fois la lettre qu'elle venait de rédiger avant de rouler soigneusement le parchemin et de se lever du confortable fauteuil dans lequel elle était assise, s'étirant à la manière d'un félin. La salle commune s'était peu à peu vidée et, à présent, elle ne regrettait plus de s'être attelée à l'écriture de cette missive en dédaignant le soleil hésitant de cette fin de journée et son balai occupé à prendre la poussière dans les dortoirs. Ce jour-là, les cours s'étaient en effet terminés légèrement plus tôt que de coutume en raison d'un professeur malade et, après avoir fait un détour par les cuisines où elle avait réussi à attendrir un elfe de maison un peu plus sensible ou généreux que les autres, elle s'était finalement résolue à reprendre contact avec son oncle, dont elle n'avait plus de nouvelles depuis bien trop longtemps à son goût. Certes, elle lui envoyait plus de questions que d'informations mais, après pratiquement dix-sept ans d'échanges et d'aventures communes, ce dernier en avait pris l'habitude. Il savait à présent pertinemment que, avec sa nièce, les réponses n'étaient jamais là où l'on s'y attendait.

Ce fut d'assez bonne humeur que la Gryffondor prit le chemin de la volière. Le retour du beau temps avait attiré la majorité des sorciers à l'extérieur et, sur sa route, elle ne croisa que de rares élèves, dont elle ignora les coups d'œil ou les murmures peu discrets avec l'aisance que confère l'habitude. Quelques uns s'arrêtèrent pour la saluer et, en ayant reconnu certains, elle leur répondit par un sourire, un hochement de tête ou quelques mots – lorsqu'elle avait la présence d'esprit de se souvenir de leur prénom. À vrai dire, si cette attention quasi constante qu'on lui portait avait commencé par l'agacer, autrefois, elle s'y était à présent accoutumée – sans aller jusqu'à l'apprécier véritablement, il ne lui était plus si désagréable de se sentir connue par la foule alors qu'elle marchait dans les couloirs, que ce soit en groupe ou encore seule comme en cet instant, pour rejoindre la Grande Salle avec les autres étudiants de sa Maison ou bien en se déplaçant de salle de classe en salle de classe. À cette idée, l'image de son devoir de potion, qu'elle était déjà censée rendre depuis deux jours, lui traversa l'esprit et elle esquissa une grimace. Trois parchemins recto-verso... Comme l'idée d'une nouvelle heure de retenue lui faisait plisser le nez, elle finit par hausser les épaules. Après tout, le soleil n'était pas encore couché – et puis, elle n'aurait qu'à écrire légèrement plus gros de coutume en agrandissant un peu les interlignes. Tel qu'elle le connaissait, leur professeur n'y verrait que du feu...

Ce fut sur ces pensées qu'elle s'engagea dans les escaliers menant à la volière. Pressée d'arriver, elle hâta inconsciemment le pas, le cerveau encore perdu dans les brumes des cours et les fumées qui s'échappaient des chaudrons. Ce fut sans doute pour cette raison qu'elle ne réalisa que quelqu'un arrivait en sens inverse qu'au moment où elle s'écrasait contre lui. Déséquilibrée, elle manqua trébucher sur les marches inégales et ne réussit à rester à la verticale que grâce au mur de vieilles pierres, auquel elle se retint in-extremis. Furieuse, la jeune fille leva la tête, omettant volontairement le fait qu'elle était aussi responsable de l'incident que la personne qui l'avait percutée.//

- Qu'est-ce que...

//À cet instant, son regard croisa celui de l'étudiant descendant les escaliers et son froncement de sourcils irrité se transforma en sourire amical.//

- Oh, Kat, c'est toi ! Excuse-moi, je ne regardais pas où je marchais, et ces marches sont tellement fourbes...

//Le visage familier encadré de boucles sombres se détendit imperceptiblement et elle dut se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire. La Poufsouffle pensait-elle vraiment qu'elle allait lui crier dessus ? Certes, elle savait qu'elle pouvait se montrer plutôt terrifiante et de très mauvaise foi, mais elle possédait tout de même assez de savoir-vivre pour respecter les gens qu'elle connaissait, même s'ils ne faisaient pas partie de ses amis les plus proches. Et puis, elle appréciait sincèrement la jeune sorcière et, n'appartenant ni à la même Maison ni à la même année, il lui arrivait parfois de déplorer de ne pas passer un peu plus de temps avec elle. Pas qu'elle manquât de compagnie ; cependant, elle jugeait Katleen très sympathique, sa gentillesse et sa générosité la changeant agréablement des manières et des prétentions du monde dans lequel elle évoluait – même si elle aimait aussi se moquer sans méchanceté de sa maladresse ou de sa timidité.//

- D'ailleurs, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas croisées. Qu'est-ce que tu deviens ?

//Sans cesser de sourire, Eleanora s'adossa au mur qui venait de lui épargner le ridicule, la lettre adressée à son oncle dépassant de la poche de son uniforme.//

[Katleen Makerley]

// Katleen avait écrit une lettre destinée à ses parents. Ces derniers temps elle avait été ensevelie sous une tonne de devoirs et n'avait pas pu prendre le temps de leur écrire. Elle avait donc décidé de prendre une petite demi-heure afin de leur rédiger un parchemin leur racontant ses dernières semaines.

Elle prit donc tranquillement le chemin de la volière avec le sourire. Cela lui faisait du bien de sortit un peu et de prendre l'air. Ça la changeait de l'odeur des bouquins et des parchemins.
Elle monta quatre à quatre les marches conduisant au bâtiment où se trouvaient tous les hiboux et chouettes et chercha le hibou de son frère. Une fois trouvé, elle l'appela et l'attira avec une petite friandise. Elle lui attacha le parchemin à la patte avec une ficelle, lui donna le miam hibou et le laissa s'envoler vers la maison de ses parents. Elle regarda quelques instants l'oiseau devenir un point dans l'horizon et se retourna pour descendre et repartir travailler à la bibliothèque.

Elle descendit les escaliers d'un air onirique. Elle rêvait de voler comme le hibou de son frère, de partir loin, de voyager à travers le monde. Tout à coup la mélancolie s'empara d'elle, elle devait rester à Poudlard avec certaines personnes qu'elle n'appréciait vraiment pas alors que tout ce qu'elle voulait c'était se rendre dans d'autres pays et les visiter.

Heureusement, la personne dans qui elle fonça en descendant les escaliers la fit changer d'humeur. //

- Aïe !

// Katleen se frotta la tête et la releva. Eleanora ! Un sourire franc se dessina sur la bouche de la Poufsouffle. Cela faisait tellement longtemps qu'elles ne s'étaient pas vues ! //

- Oh, Kat, c'est toi ! Excuse-moi, je ne regardais pas où je marchais, et ces marches sont tellement fourbes... D'ailleurs, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas croisées. Qu'est-ce que tu deviens ?

// Kat ne prit pas le temps de répondre et serra son amie dans ses bras. Elle ne s'attendait vraiment pas à la voir ici et elle était ravie de cette surprise. //

- C'est l'année des buses donc je suis occupée tout le temps, je n'en peux plus... et toi ? Ça va ? Pas trop dur les cours ? fit Katleen avec une grimace.

[Kya]

// Bien que légèrement étonnée, Eleanora rendit son étreinte à Katleen avec enthousiasme. L'entrain de la Poufsouffle était communicatif et, lorsqu'elles finirent par se séparer, la jeune femme se sentait de bien meilleure humeur que quelques minutes auparavant. D'ailleurs, même l'évocation des cours ne parvint pas à ternir son sourire. //

- Eh bien, je te souhaite bien du courage ! lança-t-elle sur un ton désinvolte, accompagné d'un petit clin d'œil démentant la gravité de ses propos. Je me souviens de ma propre cinquième année... c'était juste horrible !

// À cette pensée, la Gryffondor ne put s'empêcher de grimacer – jusqu'au moment où elle s'aperçut que son amie l'observait avec un mélange de perplexité et d'inquiétude. Elle s'empressa alors de rectifier en éclatant de rire : //

- Je ne parle pas des révisions, hein, mais de la pression que tout le monde te fait subir. Les profs qui sont constamment sur ton dos, les autres élèves qui n'arrêtent pas de stresser, même les parents qui te posent plein de questions sur les cours alors que, d'habitude, ils s'en moquent... En toute franchise, je dois t'avouer que je redoute un peu l'an prochain... si les Buses les mettent déjà dans cet état, je n'ose pas imaginer ce que leur déclencheront les Aspics !

// Fidèle à elle-même, Eleanora ne s'angoissait pas outre mesure à la perspective des examens en eux-mêmes, mais plutôt de tout ce qui les entourait et, surtout, de ce qu'ils signifiaient – la fin de sa scolarité et l'entrée dans une nouvelle vie, pour laquelle elle ressentait tour à tour une formidable excitation et une vague appréhension. Cependant, elle parvenait si bien à camoufler son anxiété en un subtil mélange d'assurance et d'indifférence que, lors de ses examens, elle avait dû passer pour l'une des élèves les plus confiantes et détendues que Poudlard ait jamais accueillies en son sein. Et, en ce qui concernait le reste de l'année, elle s'était comportée comme à l'ordinaire, fréquentant à peine plus la bibliothèque et écoutant peut-être avec un peu plus d'attention en cours. C'était donc comme à l'ordinaire qu'elle avait passé brillamment les épreuves pratiques et réussi sans effort particulier l'ensemble des matières qu'elle aimait. Elle avait ensuite obtenu des résultats allant de bons à moyens en passant par corrects, à quelques exceptions près qui, à ses yeux, ne valaient même pas la peine qu'on s'attarde dessus. //

- Mais tu n'as pas à t'en faire, tu sais, ce n'est pas aussi dur que tout le monde le dit, continua-t-elle avec un sourire rassurant. Et puis tu es une bonne élève, sérieuse, travailleuse, je suis certaine que tout se passera à merveille !

// Ce faisant, la sorcière avait repris son ascension en direction de la volière et Katleen lui avait emboîté le pas, quelques marches derrière elle. //

- Il faut aussi pouvoir se vider la tête, des fois, ajouta son amie en se retournant pour croiser son regard. Qu'est-ce que tu dirais que, avec le retour des beaux jours, on en profite pour aller voler un peu, toutes les deux ?

// Le Quidditch était en effet un autre goût qui les avait réunies, et Eleanora trouvait qu'il était toujours plus agréable de faire du balai à plusieurs. Tandis qu'elles pénétraient enfin à l'intérieur de la volière, la jeune fille se rappela la question que lui avait posé la jeune Poufsouffle et lui répondit tout en cherchant sa chouette des yeux. //

- Et sinon, moi, ça va, oui. Enfin, normal, quoi. Je ne croule pas sous le travail... Elle s'interrompit avant de se corriger, les sourcils froncés : Je veux dire, j'ai plein de devoirs à rendre mais, vu que je ne me suis pas encore attelée à la tâche, j'ai presque l'impression d'être déjà en vacances. D'ailleurs, qu'est-ce qu'elles commencent...

// Un sourire d'expectative dansa sur ses lèvres, dont elle retrouva le reflet au fond du regard de Katleen posé sur elle. À ce moment, elle repéra Edel et l'appela d'un claquement de langue. Une fraction de seconde, la chouette harfang donna l'impression de ne pas l'avoir entendue avant de la rejoindre d'un vigoureux battement d'ailes pour lui pincer affectueusement le doigt. //

- C'est bien, Ed, souffla sa propriétaire en attachant la lettre autour de sa patte. Ce sera comme d'habitude, d'accord ?

// Après avoir avalé la friandise qu'elle lui proposait, le rapace s'envola, et elle le suivit du regard jusqu'à ce qu'il eût disparu à l'horizon, blanc au milieu des nuages immaculés. Comme d'habitude... La Gryffondor se détourna. Il était vrai qu'elle échangeait la plupart de ses correspondances avec son oncle. C'était la première fois qu'elle songeait qu'il en aurait pu en aller autrement. La majorité des élèves qui se rendaient à la volière n'envoyaient-ils pas leurs missives à leurs parents ? D'ailleurs, n'était-ce pas ce qu'avait dû effectuer son amie, quelques instants plus tôt ? Relevant la tête, Eleanora sourit à la Poufsouffle, qui l'attendait près du seuil de la porte. //

- Mais, maintenant, parle-moi un peu de toi, exigea celle-ci en la rejoignant. Comment va ta famille ? Les travaux de ton père avancent bien ? Et tes frères ? Enfin, je veux surtout parler de Matthew, bien sûr, puisque je suis condamnée à supporter Ian toute la journée, ou presque...

// Et, feignant de lever les yeux au ciel, la jeune femme poussa un profond soupir de désespoir. //

[Katleen Makerley]

// Katleen hocha la tête pour remercier son amie, bien que cela ne l'encourageait pas vraiment vu la description qu'elle faisait de la fameuse cinquième année de Poudlard. Néanmoins, son amie la rassura et la Poufsouffle se détendit d'un seul coup. Elle avait eu peur, déjà qu'elle bossait énormément alors si son amie lui disait que c'était horrible elle n'aurait imaginé ce que ça aurait pu être.

Elle regarda Eleanora avec un grand sourire, elle était réellement ravie de la revoir. En quelques phrases, la Gryffondor réussissait à la faire se sentir à l'aise, à sa place, dans son élément. Comme si elle comblait, en partie, la vacuité qu'avait laissé son cousin dans un endroit de son cerveau. //

- Il faut aussi pouvoir se vider la tête, des fois. Qu'est-ce que tu dirais que, avec le retour des beaux jours, on en profite pour aller voler un peu, toutes les deux ?

// Un large sourire se dessina sur le visage de Katleen, Eleanora avait prononcé le mot magique pour la Poufsouffle. //

- J'en serais enchantée ! Cela fait tellement de temps que je ne me suis pas rendue au terrain de quidditch. D'ailleurs mon balai prend la poussière je crois bien, laissa-t-elle échapper avec un petit rire.

// La jeune fille suivit son amie qui se rendant à l'intérieur de la volière afin de donner une lettre à sa chouette.
La Gryffondor lui parla de son travail. Katleen fut rassurée, elle avait peur que la sixième soit difficile mais ça avait l'air d'aller un peu près.

Elle regarda la chouette voler au loin et s'imaginer déjà être sur son balai, voler bien au dessus du stade. Qu'est-ce que ça lui ferait du bien ! //

- Mais, maintenant, parle-moi un peu de toi. Comment va ta famille ? Les travaux de ton père avancent bien ? Et tes frères ? Enfin, je veux surtout parler de Matthew, bien sûr, puisque je suis condamnée à supporter Ian toute la journée, ou presque...

- Ma famille va bien écoute, mon père travaille énormément en ce moment apparemment. Du moins, c'est ce que me disait ma mère dans son dernier courrier, qui, en réalité, date de plus de trois semaines... lâcha Katleen dans un murmure en rougissant. Matthew va bien aussi, il bosse beaucoup aussi avec ses aspics. Et t'abuses un peu pour Ian, il n'est pas si terrible que ça, si ?

// Katleen n'était pas spécialement qu'on s'attaque à son frère âgé d'un an de plus qu'elle. Elle était protectrice envers lui, même s'il était plus vieux. Elle savait qu'il était insupportable mais à ce point, cela l'étonnait. //