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Personnage Non Joueur
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Date du message: Jeu. 07 Mar 2013, 14:28
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Le repaire des marchombres
// Le repaire des marchombres se trouve dans les souterrains d'Al-Jeit, capitale de l'Empire de Gwendalavir. Ce sont de multiples couloirs et salles qui forment un véritable labyrinthe. Prends garde à ne pas t'égarer si tu t'aventures dans ces lieux sans guide.
Attention également aux prisons des Marchombres qui ne sont pas réputées pour leur confort, et desquelles il est presque impossible de s'échapper. Celles-ci ne possèdent pas de serrures, car il serait ridicule d'enfermer un marchombre dans une pièce avec un verrou, aucun d'entre eux ne leur résisterait.
Les souterrains taillés dans la pierre s'étendent sous la totalité de la ville, ou presque. En sachant où aller, vous pourrez trouver la Salle du Conseil notamment, où se déroulent les plus grands évènements tels la présentation des Apprentis, ou l'Ahn-Ju. //
Lieu de Isara
Dernière édition effectuée par Katleen Makerley (Lun. 28 Aoû 2017, 22:36) ; édité 6 fois |
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Ancien(ne)
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Date du message: Jeu. 29 Jan 2015, 18:11
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[Début du RP entre Aksel Tzâfihyr (Thalia Gilsayan) et Aliya Tintallë (Elerinna Calaelen) ]
// Des soubresauts saisissaient la jeune fille à chaque instant. Elle se retournait à chaque petit bruit sachant pourtant qu'elle n'était pas suivie. Comment aurait-elle pu l'être ? Voilà bientôt des heures qu'elle errait dans les sous-sol de la ville, elle avait couru à perdre haleine jusqu'à que son souffle ne le lui permette plus, et avait entreprit de continuer sa course en marche rapide, interrompue par des hoquêtements d'angoisse. Pourquoi diable s'était-elle montrée aussi stupide ? Un vol à l'arrachée, en pleine place publique, noire de monde qui plus est. Comment avait-elle pu espérer, l'espace d'un instant, qu'elle pouvait passer inaperçue ? Elle l'avait échappé belle encore une fois, et elle savait que désormais elle devrait s'en tenir aux résolutions de ne voler qu'en cas de nécessité absolue. Et de nuit.
La faim lui tiraillait le ventre, si ça ce n'était pas de la nécessité absolue .. Elle avait dû lâcher sa victuaille dans sa course folle. Elle tenait plus à sa vie qu'à son estomac, qui sait ce que ce marchand aurait pu lui faire subir s'il l'avait attrapée ? Un frisson la parcouru rien que d'y penser. La nuit ne devrait pas tarder à tomber, il fallait penser à retrouver la sortie de ce labyrinthe souterrain pour retourner auprès de sa fratrie. D'autant plus qu'elle n'était pas enchantée à l'idée de croiser une horde de Marchombres à cette heure tardive. Heureusement pour elle, son sens de l'orientation lui faisait rarement défaut et elle ne connaissait que trop bien la partie de la ville sous-jacente à la place publique, pour s'en être servi d’échappatoire plus d'une fois. Laissant glisser ses doigts sur les parois humides sculptées dans la pierre, elle tournait en frôlant les angles, non sans jeter un coup d'oeil furtif dans le couloir où elle s'engageait. Le bruit sourd des gouttes d'eau qui tombaient lourdement la faisait sursauter à chaque fois, résonnant comme un écho à travers la dédale de croisements qui se succédaient.
Un halo de lumière l'éblouit, survenant de nul part. Très certainement une énième sortie creusée à la hâte, et qui donnait droit sur une rue peu fréquentée qu'elle empruntait habituellement, de jour seulement. C'est que les Marchombres aimaient à faire leur sortie discrètement il faut croire. Aliya continua sa marche silencieuse, perdue dans ses pensées. Elle allait une nouvelle fois revenir les mains vides, et observer impuissante les yeux de Maniëla se remplir de larmes. Ces mêmes larmes qu'elle ravale chaque soir.. La vie était dure en ce moment, depuis que des rumeurs circulent sur un passage des Iaknills à Al-Jeit, les habitants étaient devenus méfiants. Les vieilles légendes subsistent dans le coeur des gens comme autant de plaies qui ne cicatriseront jamais. Ils fermaient leurs volets même dans les plus chaudes nuits, étaient constamment à l'affût... Aliya ne croyait pas à ces Êtres de feu, elle croyait à la pauvreté, à la misère, à l'infini cruauté, mais elle avait bien d'autres choses à faire que de penser à des menaces inexistantes.
Un frottement soudain la tira de ses pensées en un petit cri suraigu, qu'elle étouffa de suite avant de se faire repérer. Ce n'était rien d'autre qu'un Chuchoteur qui passait par les souterrain pour porter son message. Se rassurant, elle pousse un soupir de soulagement et reprend sa marche. L'angoisse tendait ses muscles fins comme un fil prêt à lâcher dans la minute qui suit. Elle tendait l'oreille constamment, et se faufilait dans un silence absolu, sentant dans sa poitrine son cœur battre à toute vitesse et son pouls s'accélérer. Deuxième croisement à droite, tout droit, trois fois à gauche, puis à l'embouchure de nouveau à droite. Ses mains moites s'agitaient nerveusement, il y avait de quoi ne jamais retrouver son chemin dans ces souterrains labyrinthiques .. La lumière des torches vacillait dangereusement, et affichait sur les murs des ombres peu rassurantes. Essayant tant bien que mal de ne pas s'affoler, Aliya prit de grandes bouffées de cet air humide qui lui emplissait bientôt les poumons, pour ralentir les battements de son coeur.
Loin de la lumière du jour, et de la chaleur humaine, elle se mettait presque à regretter la ville et son agitation. Un brin claustrophobe ? Peut être. Mais elle semblait surtout appréhender le fait de se trouver loin de son univers connu, de ses points de repères, et ce plus qu'elle ne l'admettra jamais.. Le silence lui déplaisait, la rendait anxieuse, et elle n'attendait qu'une chose : retrouver le brouhaha habituel des rues bondées de la ville. Elle reprit donc sa marche, et malgré la fraîcheur du lieu et se trouvait en sueur au bout de quelques mètres à peine, sentant des douleurs musculaires la tirailler. Sa course lui avait demandé bien plus d'efforts qu'elle n'avait pu l'imaginer, et bien que ses jambes relativement élancées lui permettaient de parcourir de grandes distances, elle se trouvait néanmoins dans un état de fatigue grandissante. Un pied devançant l'autre, elle finit par former un voile mental devant la douleur, pour avancer méthodiquement et sortir de ces souterrains oppressants au plus vite. La peur de croiser un Marchombre la guettait toujours comme une nouvelle ombre flottant sur les murs. //
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Joueuse
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Poudlard : 7e année |
Date du message: Mer. 04 Mar 2015, 10:20
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// Aksel avançait à pas de loups dans les souterrains d'Al-Jeit. Non pas qu'il veuille se montrer particulièrement discret - chose qui lui aurait été assez difficile avec une perruche verte perchée sur son épaule -, mais il s'en serait voulu de briser le silence qui régnait en maître en ces lieux. De plus c'était l'occasion d'exercer les nouvelles techniques que lui avait enseignées Syane. Cela faisait environ un mois qu'il arpentait la Voie aux côtés de la Marchombre, et cette dernière l'avait laissé à la capitale de Gwendalavir pendant qu'elle partait, seule, en expédition à Al-Poll, la cité souterraine aussi vide et morte qu'un cimetière... La seule chose qu'il espérait, c'était que la jeune femme ne fasse pas la malencontreuse rencontre de Iaknills ayant survécu dans les ruines de la cité ravagée. Il s'était beaucoup attaché à sa Maître marchombre ; elle lui manquerait sans aucune doute énormément s'il advenait qu'elle ne revienne pas...
En attendant, le garçon avait sauté sur l'occasion, et pour rendre visite à sa grand-mère, et pour découvrir un peu plus les secrets d'Al-Jeit... Syane ne lui en avait pas vraiment parlé, mais il savait que le Repère des Marchombres se trouvait ici, dans ces souterrains. Son âme ne trouverait de repos que lorsqu'il aurait assouvi sa curiosité. //
- Pichuuu ! Piii... railla Pichu sur son épaule.
- Chuuuut ! le coupa Aksel en lui maintenant le bec fermé.
// Ce n'était pas le moment de faire du bruit. Le jeune homme savait que ces souterrains labyrinthiques n'étaient pas seulement arpentés par les Marchombres, mais aussi par des mendiants vagabonds, errant sans but et sans raison, perdus dans les ténèbres, telles des âmes égarées, reflet pâle de ce que pouvait être l'humanité, créatures inachevées auxquelles un Abraxas aurait donné la vie... Le genre d'êtres à éviter. Ce n'était pas trop le moment de s'attirer des ennuis.
Aksel se concentra. L'enchevêtrement de tunnels était plus ténébreux qu'une nuit sans lune. N'étant pas nyctalope, comme certains Marchombres ayant obtenu la greffe au Rentaï, il ne pouvait espérer distinguer quoi que ce soit dans cette obscure pénombre, et devait donc se fier à ses autres sens, notamment son ouïe. De plus il avait le don rare que celle-ci soit légèrement plus développée en raison de ses origines Faëlles.
C'est pourquoi il distingua un bruit. Infime. Puis d'autres. Des pas rapides, une respiration haletante. Ce n'était pas un vagabond. C'était une personne en détresse, perdue dans les souterrains, qui se dirigeait dans sa direction. L'apprenti marchombre ne put s'opposer à la volonté de sa curiosité, qui guida ses pas jusqu'à cette personne, jusqu'à se rapprocher de plus en plus de ces bruits de pas. Alors, immobile, imperceptible, ombre se fondant parmi les ombres, il l'attendit. Quelqu'un déboucha enfin à l'angle d'un croisement. Il n'aurait su dire qui, mais il sentait que cette personne était jeune, et effrayée. Il ne voulait pas lui faire peur. Alors, doucement, il recula, pour sa placer dans la lumière d'une torche. La personne surgit à son tour dans la lumière. C'était une jeune fille, d'environ son âge. //
- Tu t'es perdue ? demanda-t-il d'un ton amical.
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Ancien(ne)
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Date du message: Mer. 04 Mar 2015, 20:44
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// Dans sa marche folle, Aliya n'était obnubilée que par sa respiration haletante et le bruit de ses pas qui se faisait entendre dans les souterrains avec une résonance effrayante. Ne prêtant attention à rien d'autre, elle n'avait ni remarqué la présence d'un jeune homme dans le repère, ni espéré un seul instant que cette présence puisse être une aide. Habituée à se sortir des situations périlleuses seule, elle ne croyait pas en l'existence d'un thaumaturge qui aurait pu la sauver. Aussi fut-elle doublement surprise lorsqu'un garçon visiblement de son âge l'interpella. Non seulement elle ne l'avait pas entendu arriver, mais en plus il lui parla d'une voix si calme que sa stupéfaction effrayée se transforma bientôt en apaisement apparent. //
- Tu t'es perdue ?
// Le dos collé contre la paroi de pierre, elle n'osa prononcer mot pendant un instant, ne sachant que répondre à cet élan de gentillesse visiblement désintéressé. Dans l'état où elle se trouvait, ce jeune homme n'avait rien à attendre d'elle en retour et son visage affichait quelque chose de gentil, aussi étonnant que cela puisse paraître. La respiration d'Aliya restait saccadée et son rythme cardiaque ne s'était pas ralenti. A vrai dire, son coeur tapait si fort dans sa poitrine qu'elle se demandait si le blond pouvait l'entendre. Mais son visage s'était visiblement détendu, comme si une présence humaine dans ces souterrains labyrinthiques la rassurait l'espace de quelques minutes. //
- Euh non, enfin, je .. se rendant compte de son air confus, elle tenta de se reprendre. J'étais certaine qu'il y avait une sortie qui donnait sur la rue ici, mais je .. ajouta-t-elle, ne voulant pas admettre qu'elle était bel et bien perdue.
// Ses grands yeux noirs fixaient ceux du jeune homme mais son air apeuré disparaissait pour laisser place à un visage impassible et curieux. La lumière les éclairait et créait des ombres vacillantes qui donnaient au joli minois du garçon des allures presque fantomatiques. Elle aurait voulu se montrer froide et distante dans sa réponse, ne pas laisser paraître qu'elle avait besoin d'aide, pour rien au monde ne passer pour une fille perdue et désespérée, mais elle n'y était pas parvenu cette fois et resta plutôt là, à planter ses yeux dans le regard de l'autre sans continuer son bafouillement hésitant.
Ses jambes se faisaient douloureuses et une chaleur grandissante l'élançait dans la cheville mais elle se tenait debout et silencieuse dans la lumière enflammée du couloir. Elle n'avait pas eu la moindre envie de croiser un marchombre et maintenant qu'elle voyait ce jeune homme face à elle, elle se demandait s'il fut possible qu'il en soit un. Elle jeta un coup d'oeil indiscret à son carquois rempli de flèches, puis reporta son regard vers lui. Au bout de quelques secondes de ce silence quelque peu pesant, elle ouvrit finalement à nouveau la bouche. //
- Tu es un marchombre ?
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Joueuse
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Poudlard : 7e année |
Date du message: Mer. 13 Mai 2015, 22:25
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// La jeune fille s'était raidie, visiblement paniquée, à peu de chose près. Etait-ce sa présence qui l'avait abasourdie ? Pourtant, il ne se pensait pas particulièrement effrayant... Croiser un petit gars avec un visage de gamin et une perruche vert pomme sur l'épaule dans des souterrains l'aurait plutôt fait rire, lui. Mais d'un autre côté, peut-être que cette jeune fille pénétrait pour la première fois dans les profondeurs ténébreuses des souterrains d'Al-Jeit ; et dans ce cas, il pouvait comprendre qu'elle ne soit pas rassurée.
La fille restait muette et immobile, adossée au mur, le fixant avec un étonnant mélange de crainte, de calme et de curiosité. Aksel profita de ce petit moment de répit pour la dévisager. Elle était joli, avec ses longs cheveux noirs bouclés encadrant un visage fin à la peau hâlée, munie d'une paire d'yeux sombres et brillants. Elle était plus grande que lui, et bien plus maigre aussi ; ses longues jambes fines, à l'image de ses bras, ne semblaient contenir que des muscles, bannissant à jamais la graisse de ce corps. Elle ne devait pas beaucoup manger, et avait une physionomie de danseuse. Le jeune Faël, grâce à son ouïe fine, pouvait distinguer sans problème le tambourinement accéléré de son cœur dans sa poitrine et ses halètements réguliers. Pourtant, elle paraissait à présent étonnamment paisible. //
- Euh non, enfin, je ... J'étais certaine qu'il y avait une sortie qui donnait sur la rue ici, mais je .. balbutia-t-elle un peu confusément.
// Elle ne parut pas vouloir prolonger plus loin la conversation, et son regard de jais se remit à dévisager le garçon. Aksel se demanda quel était la meilleure manière de réagir pour ne pas l'apeurer d'avantage. Une petite blague pourrait aisément détendre l'atmosphère, ou alors le ferait passer pour un idiot, mais ça ne lui faisait pas peur. Il s'apprêtait à ouvrir la bouche lorsque la jeune fille demanda : //
- Tu es un marchombre ?
// Il perçut directement l'anxiété qu'elle avait placé dans ses paroles. Etait-ce donc cela qui l'effrayait tant ? Qu'il soit un marchombre ? Mais de toute manière, ça ne servait à rien de lui cacher la vérité. //
- Oui. Enfin, pas vraiment... Je suis apprenti marchombre. Il me reste 2 ans et demi pour terminer mon apprentissage, si je ne meurs pas dans d'atroces souffrances avant. Et au passage, je m'appelle Aksel, et toi ? se présenta-t-il d'une voix joviale.
- Et moiiiiiii je suis Pichuuuuuuuu ! Je suis Pichuuuu ! couina Pichu en battant des ailes.
// Aksel éclata de rire tandis que la perruche verte venait se poser au sommet de son crâne. Il saisit l'animal entre ses mains pour le faire descendre de son perchoir, puis ébouriffa affectueusement ses plumes. //
- Tu ne devrais pas traîner toute seule dans ce coin, on peut y faire de mauvaises rencontres, autres que des Marchombres... Où sont tes parents ? hasarda-t-il.
Dernière édition effectuée par Thalia Gilsayan (Mer. 13 Mai 2015, 22:26) ; édité 2 fois
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Ancien(ne)
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Date du message: Sam. 30 Mai 2015, 17:08
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// Envahie d'une panique intérieure qu'elle s’efforçait de ne pas laisser paraître, Aliya ne cillait pas, et plantait ses yeux dans ceux du jeune homme. Elle aurait tout aussi bien pu s'enfuir à toutes jambes sans prévenir, éclater en sanglots ou lui sauter dessus pour l'étrangler sans que rien sur son visage n'ait pu indiquer sa réaction à venir. Ses traits étaient tirés par la fatigue et la lumière de la torche se reflétait dans ses yeux, allumant alors un brasier dans ses pupilles dilatées par la semi-pénombre. Impassible, imprévisible, elle ne se rendait pas même compte à quel point elle pouvait paraître froide et distante, alors que le jeune marchombre essayait tant bien que mal d'établir un contact courtois. //
- Oui. Enfin, pas vraiment... Je suis apprenti marchombre. Il me reste 2 ans et demi pour terminer mon apprentissage, si je ne meurs pas dans d'atroces souffrances avant. Et au passage, je m'appelle Aksel, et toi ? dit-il.
- Et moiiiiiii je suis Pichuuuuuuuu ! Je suis Pichuuuu !
// Reculant d'un pas, Aliya remarqua enfin la présence de l'oiseau perché sur l'épaule d'Aksel. Le cri perçant de l'animal l'avait tant surprise qu'elle avait à peine écouté la présentation du jeune homme. Il s'était mis à rire, comme on rit d'un ami. Il s'était mis à rire et son rire avait résonné dans la dédale de couloirs, réchauffant l'atmosphère par son simple son. Et le pétillement dans ses yeux lorsqu'il avait sourit rassura la jeune brune, qui sembla se radoucir, imperceptiblement. //
- Tu ne devrais pas traîner toute seule dans ce coin, on peut y faire de mauvaises rencontres, autres que des Marchombres... Où sont tes parents ?
// La question qu'il ne fallait pas poser. Alors qu'elle se murait dans un silence et dans une immobilité parfaite, Aliya réagit si vite cette fois que la perruche retourna se réfugier sur l'épaule de son maître. Elle avança son visage à la lumière, replongea dans son éternelle méfiance et se contenta de répondre d'un ton neutre. //
- Je n'ai pas de parents.
// Elle aurait voulu partir. S'éloigner. Et ça la rongeait tellement de ne pas savoir si elle pouvait lui accorder une once de confiance, d'être parfaitement incapable de lui demander de l'aide. Il éprouverait de la pitié, et puis quoi ? Ce sont les gens faibles qui inspirent la pitié, et les gens faibles sont vulnérables. Que choisir ? Si elle fuyait, elle pouvait ne jamais retrouver la sortie, ne jamais retourner auprès d'Olörin et Maniëla.. Mais si elle lui disait qui elle était, et ce qu'elle faisait là, la ferait-il arrêter ? Que penserait-il d'une enfant des rues ? Le silence n'avait que trop duré, il fallait qu'elle prenne une décision. Et contre toute attente, elle parla. //
- Je m'appelle Aliya. Je sais que je ne devrais pas être là, mais c'est le meilleur endroit pour .. pour se cacher.. lâcha t-elle finalement.
// Tandis que sa sincérité faisait surface, la tension de ses épaules retombait doucement. On ne pouvait toujours rien lire dans son regard, mais son visage avait parlé. Elle n'avait pas eu le choix semble-t-il, et son éternelle méfiance la faisait presque regretter de s'être ainsi confiée. //
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Joueuse
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Poudlard : 7e année |
Date du message: Dim. 31 Mai 2015, 16:38
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// A peine eut-il perçu le mouvement de la jeune fille qu'Aksel sut qu'il avait foiré. Ce n'était pas la bonne question à poser. Il n'avait pas été très malin sur ce coup là.
La grande brune fit un pas en avant pour se placer dans l'éclairage de la torche la plus proche, affichant une expression dure et impassible. Effrayé, Pichu se blottit contre le garçon en plongeant son bec dans son vêtement, à la manière d'une autruche.
Puis elle déclara, sur un ton froid, comme on porte à quelqu'un un horion verbal : //
- Je n'ai pas de parents.
// Passablement surpris, Aksel chercha sur son visage le moindre signe, la moindre lueur dans son regard qui témoignerait des émotions qu'elle pouvait ressentir, en vain. Telle une véritable actrice, elle ne laissait percer aucun sentiment, rien.
Évitant ainsi que le silence ne se prolonge indéfiniment, elle poursuivit ://
- Je m'appelle Aliya. Je sais que je ne devrais pas être là, mais c'est le meilleur endroit pour .. pour se cacher..
// Aliya. C'était un joli prénom, peu commun et mélodieux.
Cette fois-ci, Aksel décela nettement une certain relâchement, comme si les paroles q'elle venait de prononcer l'avaient allégée d'un poids invisible. En tout cas, c'était comme ça qu'il l'interprétait.
Comme il sentait que c'était à son tour de parler, le jeune homme prit la parole, en faisait la choix de persévérer dans sa tentative de la mettre en confiance. //
- Je suis désolé pour tes parents. Je ne voulais pas t'éveiller un quelconque souvenir douloureux. Je n'ai moi même plus de parents. je n'ai jamais connu ma mère, et mon père a été assassiné à peine un an après que j'ai fait sa connaissance.
// Il espéra que cet aveu la rassurerait un peu, l'inciterait à sortir de cette enceinte murée qu'elle s'était construite avec des briques de doute et de méfiance. //
- J'ignore pour quelle raison te te caches, et à vrai dire je m'en fiche, reprit-il. Toutefois, je peux t'assurer que qui que soit celui qui te court après, il a du abandonner sa poursuite depuis bien longtemps. Les habitants d'Al-Jeit qui connaissant l'existence de ces souterrains en ont peur, comme s'ils pensaient qu'ils allaient tomber en s'y aventurant sur le guichet de la guilde des Marchombres...
// L'apprenti Marchombre s'arrêta là, craignant d'en avoir trop révélé sur la guilde à laquelle il aspirait de faire partie. //
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Ancien(ne)
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Date du message: Jeu. 18 Juin 2015, 18:27
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// Le jeune Aksel n'en démordait pas, et contre toute attente il ne semblait pas chercher à savoir pourquoi elle se cachait, ni même quelle genre de fille était-elle pour prétendre ne pas avoir de parents. Elle le fixait tandis qu'il parlait, avec ce même regard inflexible qui intimidait sa perruche, elle plantait son regard dans ses yeux pétillants et sa pupille vacillait au rythme des mouvements de la flamme. Mais son visage de statue était la seule partie de son corps qui restait crispée, ses épaules se détendaient peu à peu, ses jambes endolories soutenaient de moins en moins son poids. Bientôt on percevait dans son regard la peur que le jeune homme ne s’aperçoive du tremblement de ses cuisses et de ses mollets. Elle s'efforçait de tenir debout, d'écouter, mais combien de temps avant qu'elle ne s'effondre ? Quelques heures, quelques minutes ? Et dire qu'elle avait encore tout le chemin du retour à parcourir .. //
- Je suis désolé pour tes parents. Je ne voulais pas t'éveiller un quelconque souvenir douloureux. Je n'ai moi même plus de parents. je n'ai jamais connu ma mère, et mon père a été assassiné à peine un an après que j'ai fait sa connaissance.
- Je ne savais pas ... bredouilla-t-elle à mi-voix.
// Tant de similitudes, c'était frappant ! Les rôles étaient seulement inversés, Aliya n'avait pas connu son père et sa mère est décédée quand elle était encore jeune, mais il était tristement étonnant de constater à quel point les orphelins couraient les rues à Al-Jeit.
Nouveau tressaillement de ses jambes. Elle plia le genou gauche mais continuait de se tenir droite comme un pic, face à Aksel, la regard fier, tandis qu'elle tendait l'oreille, son attention de plus en plus attirée vers ce jeune homme à la langue bien pendue qui l'effrayait désormais bien moins. //
- J'ignore pour quelle raison te te caches, et à vrai dire je m'en fiche. Toutefois, je peux t'assurer que qui que soit celui qui te court après, il a du abandonner sa poursuite depuis bien longtemps. Les habitants d'Al-Jeit qui connaissant l'existence de ces souterrains en ont peur, comme s'ils pensaient qu'ils allaient tomber en s'y aventurant sur le guichet de la guilde des Marchombres...
// Aliya l'espérait. Elle espérait de tout son coeur que le marchand avait abandonné sa course. Elle priait même pour qu'il ait abandonné Al-Jeit, quitté la ville. Son poil se hérissait à la seule pensée de le croiser à nouveau sur la place du marché. La peur lui tenaillait encore le ventre et bien que l'étau se desserrait elle restait sur ses gardes. Non plus face au jeune homme, mais plutôt de crainte de voir surgir à l'angle du couloir le commerçant empli de rage, arme en main. Si une telle chose arrivait, est-ce qu'Aksel la protégerait ? Était-ce le rôle des Marchombres de protéger les innocents ? Elle ria intérieurement de son innocence qu'elle savait fausse. Mais Aksel, lui, n'en savait rien .. Nul temps de rêvasser au chevalier servant, elle avait toujours su se débrouiller seule.
Sa jambe gauche pliait sous son poids, elle se sentait peser des tonnes et des tonnes. Elle avait toujours su se débrouiller seule mais jusqu'à quand ? Qu'en serait-il aujourd'hui si elle s'effondrait au beau milieu des souterrains ?
Il fallait tenir, il fallait rester debout, ne pas se mettre dans une position vulnérable. Parler. Parler était la solution. Faire fonctionner sa langue pour ne pas plier, ni même penser à plier. Ne surtout pas céder à la tentation de s'asseoir, de se reposer rien qu'un instant. //
- La personne qui me poursuivait avait pourtant l'air bien déterminée à m'attraper.. Et crois-moi, les marchands ne sont pas du genre à lâcher l'affaire. Elle parlait avec plus d'assurance que son corps n'en laissait paraître. Il pourrait se montrer à tout moment, de ce côté, dit-elle en pointant l'embouchure de gauche du doigt, ou de celui-ci, en pointant la droite cette fois. Il pourrait aussi avoir abandonné comme tu le dis.. Elle s'appuyait contre le mur désormais. J'espère que c'est le cas, sinon je devrais fuir à nouveau. Comme si elle en était capable. Tu crois qu'il y a d'autres Marchombres ici ? Changer de sujet, tenir debout. Il n'y a que toi ? ou peut-être que tu ne peux pas me le dire ? Elle parlait de façon de plus en plus inaudible. Désolé ... je n'ai pas l'habitude de parler autant je ... Et voilà qu'elle pensait à voix haute, que sa voix faiblissait encore. J'aurais.. juste voulu un peu .. un peu d'eau si tu .. si tu en as ..
// Le flou. Le trou noir. Elle ne s'était même pas entendue prononcer sa dernière phrase. Elle se sentait simplement glisser. Ses jambes ne portaient plus rien. Elle glissait contre le mur, elle faiblissait et se détestait intérieurement pour se montrer faible. Mais elle n'était plus maître de rien, pouvait à peine bouger les lèvres pour parler. Une brume devant ses yeux masquait peu à peu le visage du jeune homme, même la couleur de la perruche devenait moins frappante, jusqu'à ce qu'elle ne voit plus rien. Pas d'horion, elle ne ressentait même plus la douleur. Elle se sentait juste glisser, encore et encore, sur une pente douce. Elle ne tombait pas, elle glissait simplement ... tout doucement .. //
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Joueuse
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Poudlard : 7e année |
Date du message: Jeu. 16 Juil 2015, 16:43
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- Je suis désolé pour tes parents. Je ne voulais pas t'éveiller un quelconque souvenir douloureux. Je n'ai moi même plus de parents. je n'ai jamais connu ma mère, et mon père a été assassiné à peine un an après que j'ai fait sa connaissance.
- Je ne savais pas ...s'excusa-t-elle dans un murmure.
// Après tout ce temps, il pouvait parler de son père à peu près librement. Sans qu'une avalanche de tristesse s'écrase sur ses épaules, menaçant de le faire éclater en sanglots à tout instant. Sans qu'une flamme de haine et de désir de vengeance s'allume en lui et fasse vibrer chaque particule de son corps. Il détestait cette sensation, et pourtant elle lui procurait le sentiment de devoir agir pour la justice. C'était bizarre.
Aliya tressaillit. Aksel se reconcentra sur la réalité, regarda la jeune fille dans les yeux, fasciné par le reflet orangé de la flamme de la torche dansant dans ses pupilles. //
- J'ignore pour quelle raison te te caches, et à vrai dire je m'en fiche. Toutefois, je peux t'assurer que qui que soit celui qui te court après, il a du abandonner sa poursuite depuis bien longtemps. Les habitants d'Al-Jeit qui connaissant l'existence de ces souterrains en ont peur, comme s'ils pensaient qu'ils allaient tomber en s'y aventurant sur le guichet de la guilde des Marchombres...
// En face de lui, Aliya semblait absorber par ses paroles. Elle gardait une façade forte et assurée, mais entrecoupée par des tremblements irréfrénables. Elle était visiblement à bout de force. Si l'éclairage n'avait pas été aussi restreint, le demi-faël aurait juré la voir blanchir. Son énergie se vidait, petit à petit, lentement mais sûrement. Elle n'allait pas tenir longtemps.
Aksel allait lui faire remarquer, mais la grande brune ne lui en laissa pas le temps. //
- La personne qui me poursuivait avait pourtant l'air bien déterminée à m'attraper.. Et crois-moi, les marchands ne sont pas du genre à lâcher l'affaire. Il pourrait se montrer à tout moment, de ce côté, ou de celui-ci, dit-elle en pointant tour à tour les deux directions.
// Elle défaillait à vue d’œil. Pourtant, elle parlait fort, de manière précipitée, comme si elle se raccrochait désespérément à sa faculté de parler pour ne pas sombrer. Elle tenait un présent un discours de plus en plus nébuleux. //
- Il pourrait aussi avoir abandonné comme tu le dis.. J'espère que c'est le cas, sinon je devrai fuir à nouveau. Tu crois qu'il y a d'autres Marchombres ici ? Il n'y a que toi ? ou peut-être que tu ne peux pas me le dire ? Désolé ... je n'ai pas l'habitude de parler autant je ...
// Si Aksel n'avait pas eu l'ouïe aussi fine, due à son sang-mêlé, il n'aurait probablement pas entendu les derniers mots prononcés par la jeune fille, tant elle les vit lâchés dans un dernier souffle. //
- J'aurais.. juste voulu un peu .. un peu d'eau si tu .. si tu en as ..
// Puis Aliya perdit connaissance. Adossée contre le mur, elle s'affaissait lentement, glissait à vitesse constante, à mesure que les lumières de conscience s'éteignaient dans es yeux. Aksel fut assez rapide pour la rattraper avant qu'elle ne s'écrase sur le sol froid et poussiéreux des souterrains.
Et maintenant, que faire ? De toute évidence, Aliya était très mal en point. Et juste avant de s'évanouir, elle lui avait demandé de l'eau. Le problème, c'est qu'il n'y en avait pas dans ces souterrains ; et il ne pouvait ni la laisser ici, mourante et en proie aux truands, ni l'abandonner au milieu d'Al-jeit à côté d'une fontaine, inconsciente. Qui sait combien de temps s'écoulerait avant qu'elle ne se réveille ?
La solution lui apparut clairement après quelques secondes de réflexion. Il allait l'amener chez Niham, sa grand-mère, qui se ferait une joie de lui préparer un bon thé et veillerait sur elle durant son rétablissement. Sa décision prise, le jeune homme saisit délicatement Aliya dans ses bras, et commença lentement à marcher vers la sortie la plus proche. Elle était étonnamment légère, preuve qu'elle mangeait bien moins qu'elle ne le devrait. //
"Tiens bon, on va sortir de là." murmura-t-il, même si elle ne l'entendait pas.
[Fin de RP]
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Editorialiste
Messages : 5909
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Lun. 20 Juil 2015, 15:53
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[Début de RP entre Kaena Wil'Hakan (Winona) & Even Mecyan (Selena Edelwes)]
// Even Mecyan attendait devant une petite porte en bois, dans une ruelle sinueuse et peu fréquentée. La porte était si petite et se fondait si bien dans le mur que seul un observateur attentif pouvait la remarquer. Un observateur attentif... Ou un marchombre. En effet, cette porte était l'une des nombreuses entrées des souterrains d'Al-Jeit. Le repère des marchombres. Était-il judicieux de faire visiter les lieux à sa jeune apprentie alors même qu'il n'était pas certain de l'intégrité de la Guilde ? Peu importe. Il allait lui faire visiter, Guilde ou pas. Au contraire, il devenait encore plus urgent qu'elle sache se repérer dans les souterrains... On ne sait jamais, comme dit l'autre.
Even regarda de droite et de gauche, espérant voir une jeune fille rousse à la démarche souple se glisser jusqu'à lui. Mais la seule présence féminine de la ruelle était une aïeule grisonnante qui avançait à petits pas, un panier de linge sous le bras. Plus loin, trois gredins discutaient avec animation, à voix basse. Ils préparaient sûrement un mauvais coup, mais Even n'en avait que faire. Lorsqu'il s'était engagé dans la rue, les compères s'étaient tus, lui avaient adressé des regards mauvais, puis avaient dû conclure que le marchombre ne représentait pas une menace et avaient repris leur conversation.
Even était en avance. Guetter l'arrivée de son apprentie si tôt était stupide. Il reprit donc le cours de ses pensées. Qu'avait-il découvert, depuis son arrivée à Al-Jeit ? Que sa timide élève était douée et avançait sur la Voie avec l'agilité et la grâce d'un jeune chaton ? Non. Il n'avait pas découvert cela à Al-Jeit, il n'avait fait que confirmer les observations faites sur l'Arche. Que la cuisinière de son auberge favorite faisait toujours de délicieux petits-déjeuners ? Il n'avait pas été déçu, mais là encore, il le savait déjà. Even soupira. Il était légèrement frustré. Il n'avait rien découvert sur les tensions et rumeurs qui agitaient la guilde. Il ne savait rien. Et à en croire ses recherches, personne ne savait rien.
Obnubilé par ces pensées peu réjouissantes, Even Mecyan s'était déconnecté de la réalité. Un tire-laine aurait pu le dépouiller qu'il n'aurait pas réagi. //
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