Répartition

[Cassiopee]

[Répartition d'Evander Lawford]

// L'arrivée des jumeaux Lawford à Poudlard se fit un samedi. Alertés par l'article de Meg Allen interviewant leur mère, ils avaient pris connaissance de l'horrible vérité. Eilis Hannay-Lawford était allée à Poudlard. Et ça, foi de Lawford, n'allait pas être pardonné facilement. Ou plutôt si. Car cela leur donnait un avantage considérable.

Evander tenait sur son épaule un énorme sac de sport où il avait entassé ses vêtements, une tonne de bouquins et quelques choses indispensables. De toute façon, il pourrait acheter un peu de tout au fur et à mesure. Si c'était oublié... et bien, ce n'était pas forcément perdu. Il raffermit sa prise autour de son balai - il comptait bien prendre son envol sur le terrain de Quidditch de Poudlard - puis s'avança en poussant les grandes portes de bois.

Sa sœur et lui avaient préparé leur entrée fracassante. Et vu le silence qui régnait dans la pièce, ils avaient bien fait ça. Tous le monde ou presque les regardait d'un air estomaqué. Seuls leurs parents avaient un regard qui signifiait clairement qu'ils s'y attendaient un peu. Bien. C'était exactement ça. //

- Bonjour ! On est un peu en retard pour la rentrée scolaire mais nous sommes bien motivés pour rattraper ça. Il balaya du regard la pièce. Il y avait des représentants de toutes les maisons de Poudlard. On choisit notre maison ou vous nous répartissez à votre convenance ?

// Des serpentard avaient un sourire ravi aux lèvres. Un peu d'animation était toujours la bienvenue semblerait-il. On envoya une professeur du nom de Rose Carter chercher le Choipeau. Elle sortit dignement de la pièce pour revenir quelques minutes plus tard avec un drôle d'objet dans les mains. Un couvre-chef qui avait déjà bien vécu et qui semblait un peu... en piteux état. Elle le tenait pourtant avec délicatesse et le professeur attendit que le directeur prononce les mots consacrés. //

- Avance-toi, Evander. Lança Cooper Lawford d'un air presque enchanté. Maintenant qu'ils étaient là, au temps en profiter, non ? Il prit une voix basse, presque théâtrale. Evander Lawford, rencontre ton destin !

// Evander souriait d'un air béat. Rose Carter leva les yeux au ciel, amusée par les mots consacrés revus et corrigés. Le jeune homme était clairement ravi d'être là. Elle lui posa le Choipeau sur la tête. //

** Oh. Jeune Lawford. Tu as le sens de l'humour de ton père. Et l'esprit de ta mère. Et une bonne dose de bonne humeur d'après ce que je peux voir. Il n'y a aucun doute, je vais t'envoyer à... **

// Le chapeau communiquait avec lui ! Ou du moins, il soliloquait tranquillement. Et après quelques secondes de suspens, il conclût par un merveilleux : //

- Gryffondor !

[Nelyss Hastweid]

[Répartition d'Aislinn Lawford]

// Aislinn trépignait d’impatience. Elle était à Poudlard. A Poudlard quoi. Elle avait toujours voulu étudier dans cet établissement avec son frère. Elle ne remercierait jamais assez Meg Allen d’avoir interviewer sa mère. Cette journaliste était son idole. Enfin, elle l’était déjà, mais maintenant, personne ne pourrait la détrôner de ce rang. Aujourd’hui tout du moins.

La jeune Lawford sourit béatement puis tapa dans ses mains et saisit son sac, qu’elle avait posé par terre auparavant -le temps de revoir leur plan avec Evander- ainsi que son balai. Elle entra dans la Grande Salle à la suite de son frère. Evidemment, leurs parents ne furent pas vraiment surpris, mais la réaction du reste de la salle la ravit au plus haut point.

Elle regarda son frère être réparti, l’antiquité posé ses cheveux. Elle se doutait déjà de la maison dans laquelle il allait tomber. Et elle aussi de fait. Parce que bon, il était hors de question qu’elle aille dans une maison différente de celle de son frère. //

- Gryffondor !

// Aislinn applaudit avec ferveur, elle était fière de son frère. Et ses pronostics étaient justes. //

- Félicitations petit frère ! Je crois que c’est à mon tour maintenant ! S’exclama-t-elle en ramenant l’attention des gens sur sa personne.

// Elle marcha directement vers l’enseignante tenant le Choipeau et lui fit un grand sourire. //

- Aislinn Lawford, se présenta-t-elle avant que son père ne le fasse. Elle grimaça et se tourna vers lui, ah désolée, je sais que tu aimes bien faire ça, mais je peux me faire répartir quand même hein ? Elle n’attendit pas la réponse et regarda directement Rose Carter. Alors ce Choipeau ? Demanda-t-elle en sautillant presque sur place tellement elle était impatiente.

// L’enseignante sembla être décontenancée quelques instants par la jeune fille qui lui faisait face. Visiblement, la fille Lawford avait de l’énergie à revendre.

Aislinn ne se calma que lorsque le Choipeau fut posé sur sa tête et encore, elle jouait toujours avec le bracelet attaché à son poignet droit. //

** Bien, bien, deuxième Lawford. Visiblement, la bonne humeur est de famille. Tu es hyperactive et aussi souriante que ta mère. Oh manipulatrice aussi et pas qu’un peu… **

** On s’en fiche, je reste avec mon frère et ce n’est pas négociable. **

** Et si cette maison n’est pas faite pour toi ? **

** Elle l’est ! **

** Très bien ce sera donc… **

- Gryffondor !

- Merveilleux !

// Aislinn souriait complètement heureuse, elle enleva le Choipeau de sa tête pour le tendre à Rose Carter et se jeta dans les bras de son frère, à peine la femme l’eut elle en mains. //

[Sutcliff]

[ Répartition de Morgane Sutcliff ]

// Elle allait savoir , elle allait enfin savoir !

La petite blonde ne tenait plus en place et ça ne s’améliora pas quand , sur la pointe des pieds et s’appuyant sans vergogne sur les épaules du garçon qui attendait patiemment , elle vit le professeur déposer avec soin le fameux Choixpeau dont son père lui avait tant parlé sur le tabouret qui leur faisait face , disposé sur l’esptrade surplombant la grande salle , juste devant la table où étaient installés les professeurs .

Se démenant et jouant des coudes pour atteindre le premier rang , la pile électrique remit son chapeau poitu en place sous le regard désapprobateur de deux filles qu’elle venait de bousculer , bien involontairement certes , mais assez violemment ! Le directeur s’adressa à eux , ainsi que le professeur qui annonça le début de l’appel et leur expliqua brièvement ce qu’ils devraient faire . //

*Rien de bien sorcier * songea Morgane qui avait l’impression que le temps avait ralenti depuis qu’ils étaient entrés dans la grande salle * Mais qu’est ce qu’ils sont lents … Aaaallez ! Je veux savoir moi !*

// Elle s’était mise à chuchoter avec un petit groupe qui tout comme elle s’impatientaient – et faisaient partie de la fin de la liste aussi ! – lorsque raisonna un : //

-Morgane Sutcliff !

// Elle ne se le fit pas dire deux fois et rejoint le tabouret en quelques foulées , levant les yeux pour se voir poster l’antique et bavard couvre chef sur sa chevelure dorée qui réfléchit quelques interminables secondes avant d’annoncer : //

-Serdaigle !

// N’ayant écouté que d’une oreille distraite la chanson qui leur expliquait les qualités des maisons , elle alla au pas de course rejoindre la table qui applaudissait , maintenant impatiente que le repas débute .//

[Isara]

[Répartition de Kathaleen O'Meara]

// Kathaleen marchait d'une allure fière vers les bateaux, sans aucun stresse. A à peine 11 ans, elle en imposait déjà. Ses futurs camarades étaient intimidés et la plupart la regardaient avec des yeux émerveillés. Condescendante, la rousse ne leur accorda même pas un regard.

C'est en tête de file qu'elle entra dans la Grande Salle. La tête haute et les épaules en arrière, elle semblait dire "préparez-vous, j'arrive".

Elle ne prêta aucune attention aux premières répartitions. Après tout, cela ne l'intéressait pas. Et elle n'était pas comme certain à attendre impatiemment ou inquiet leur tour. Elle savait dans quelle maison elle voulait aller depuis qu'elle avait entendu parler de Poudlard. Il était hors de question qu'elle ne mette qu'un orteil à Poufsouffle et la tendance à foncer sans réfléchir des Gryffondor la répugnait. Serdaigle pourrait aller mais elle était bien plus attirée par Serpentard. La volonté de grandeur de cette maison lui convenait très bien et elle s'identifiait parfaitement aux valeurs de Salazar. //

- Katherine Hepburn

// Alors qu'elle tournait la tête vers l'estrade, ce qu'elle aperçut lui glaça le sang. La blonde assise sous le choixpeau lui ressemblait parfaitement. Si l'on exceptait la couleur et la coupe de cheveux, leurs traits étaient identiques. Pour la première fois de sa vie, Kate paniqua complètement. Son assurance avait toujours était sa force. Le monde était tel qu'elle le décidait et cela fonctionnait parfaitement. Sa vie n'avait comporté aucune surprise, elle était parfaitement prévisible. Et Kathareen se contentait de l'arpentait avec grandeur. Tout ce qu'on lui demandait, c'était d'être la petite "princesse parfaite" de ses parents et cela lui convenait parfaitement. //

- Poufsouffle !

** Pouahhhh, une raison de plus d'éviter cette maison... **

// En effet, il était hors de question qu'une pâle copie d'elle lui fasse de l'ombre. Son cerveau était en ébullition et pendant que la répartition se continuait, elle, elle se questionnait. La situation était incompréhensible. Elle n'avait ni sœurs, ni cousines et était l'unique héritière de l'empire O'Meara. Elle avait été élevé pour ça !

Pour ne pas paniquer plus et pour se recentrer, Kathareen écouta la suite de la répartition. Cela lui évitait au moins de trop penser. //

- Lucy Jameson

** Oh mon dieu ! **

// Après la blonde de tout à l'heure, c'était le tour d'une brune. Kat se pinça, elle devait rêver. C'était impossible ! //

** Aïe ! **

// En tout cas, elle ressentait parfaitement la douleur. La jeune fille n'arrivait pas à réaliser et elle ne comprenait pas ce qui se passait. La situation était tout bonnement impensable. Deux copies parfaites de sa personne étaient là. //

- Serpentard...

// La fillette était bien embêtée. Elle avait certes toujours rêvé d'intégrer la maison verte et argent de Poudlard mais ce n'était pas dans son caractère qu'elle partage le devant de la scène. Elle ne voulait donc rien avoir à faire avec les maisons qui avaient accueillit les deux autres. //

- Kathareen O'Meara

// Sa démarche auparavant parfaite était maintenant intimidée. Son assurance s'était fissurée et on pouvait lire dans ses yeux l'incompréhension. Elle était trop perturbée pour remarquer que tous les élèves étaient d'ailleurs silencieux et attentifs. Si elle avait été dans son état habituel, elle aurait adoré être le centre de l'attention. Mais là, tout ce que voyait ses condisciples et même les professeurs, c'était la même chose qu'elle. Ils avaient remarquer qu'elles étaient trois et qu'aucune n'avait le même nom. //

** S'il te plait, ne m'envoie pas à Serpentard ou Poufsouffle ... **

// La rousse était même prête à accepter Gryffondor, du moment qu'elle était seule dans la maison. Elle n'acceptait pas ce qui se passait et son cerveau refusait de l'enregistrait. Elle entendit à peine le choixpeau lui demandait si elle était sûre de son choix. Et c'est dans un état second qu'elle entendit sa décision finale. //

- Puisque tel est ton choix, ce sera donc Serdaigle.

// Mécaniquement la nouvelle Bleue-et-Bronze rejoignit sa table et passa le reste de la soirée dans le brouillard le plus complet. //

[Elisabeth Delort]

[Répartition d'Elisabeth Delort]

// Elisabeth écoutait d'une oreille attentive le discours de bienvenue du Directeur. Elle était sereine extérieurement, mais bouillonnait intérieurement d'excitation. Ce jour était enfin arrivé ! Elle allait enfin pouvoir être plus tranquille. Ici à Poudlard, elle n'aura pas besoin de supporter Gloria au moins pendant 2 ans. Cette pensée la fit sourire intérieurement. Un peu de paix !

Elle regarda vers le haut et aperçut un fabuleux ciel sombre, nébuleux, au delà des bougies qui flottaient doucement en contre-bas. Des nuages sombres se mêlaient à des petites étoiles brillantes, tout cela donnant un spectacle particulièrement beau et inhabituel. Elisabeth aimait la nuit et ses nuages, cela lui rappelait ce qu'elle aimait : la discrétion, la solitude...

Ayant juste le temps de baisser la tête, le Directeur sonna la fin de son discours et annonça la répartition, visiblement très attendue au vu des réactions de ses camarades autour d'elle, non-répartis, jeunes et excités, comme elle mais en plus démonstratif. Elle crut lire sur certains visages la peur et de l'appréhension, ce qu'elle arrivait aussi à comprendre vu les circonstances de certaines familles de Sang-Pur surtout, profondément attachés à une seule et unique maison d'origine.

Elle, elle n'avait pas de problèmes particuliers pour la répartition. Ses parents l'aimaient comme elle était, sa mère avait étudié en France donc elle n'avait que faire de la maison dont elle serait désormais une composante de plus mais la soutiendrait quoi qu'il arrive. Quant à son père, il fut un sage Serdaigle, très diplomate, attaché à sa maison mais pas au point de vouloir à tout prix que sa fille suive ses pas. Pour résumer, elle était libre de son choix. Mais pouvait-on vraiment influencer celui-ci ? Elle avait entendu des rumeurs comme quoi le Choixpeau magique écoutait la volonté des élèves. Elisabeth ne savait qu'en penser. Après tout, ce n'était qu'un chapeau. Certes un chapeau magique, parlant, déterminant l'entière scolarité et le parcours d'un élève... mais ce n'était qu'un chapeau. Tout au plus un chapeau autoritaire, s'il avait comme mission de répartir les élèves. Elisabeth était curieuse de le voir.

Voici justement qu'on amenât le fameux Choixpeau et un petit tabouret que l'on plaça au centre de l'estrade. Une femme d'un certain âge déposa ainsi le Choixpeau sur le tabouret et brandit la liste des premières années à repartir. Un silence ponctué de chuchotements s'installa dans la Grande Salle. Les élèves plus âgés, assis selon leurs maisons en ligne sur de longs bancs, scrutaient minutieusement les nouveaux arrivants en faisant des pronostics.

Elisabeth, déjà grande pour son âge était placée vers la fin du troupeau des élèves à répartir, de façon à ne pas trop gêner les plus petits. De ce fait, elle n'eut aucun mal pour se retourner et observer les tables des 4 Maisons de Poudlard. Au milieu étaient les tables de Poufsouffle et de Serdaigle. La première lui parut neutre, bienveillante et dans la deuxième elle reconnut l'esprit sage de son père. Aux deux extrémités de la salle étaient les tables de Gryffondor et des Serpentard. Cette première ne lui disait franchement rien, et instinctivement elle fut attirée par celle verte et argent. Une élève blonde particulièrement belle capta son attention avant de se raviser et de regarder devant elle pour suivre la cérémonie.

Un premier élève fut appelé de la liste. Ensuite une autre, et encore une autre. Après chaque verdict, des applaudissement se faisaient entendre et des cris de bienvenue venant de la maison qui accueillait le nouveau ou la nouvelle. Après quelques élèves répartis, Elisabeth entendit son nom prononcé par la professeure. Prudemment, elle se fraya un passage entre les élèves, maintenant un peu nerveuse vu que tous les regards étaient tournés vers elle. Ses joues rosirent légèrement. Elle se pinça nerveusement une mèche de ses cheveux châtains avant de monter à l'estrade et de s'asseoir sur le tabouret. La professeure tenant le Choixpeau le posa délicatement sur sa tête. //

- Hmm, Elisabeth Delort, que vois-je là ? Dans quelle maison vais-je te répartir ? s'exprima le Choixpeau de façon que seule la jeune élève l'entendit.

** Incroyable ! pensa-t-elle. **

** Indépendante, déjà intrépide, tu as une histoire familiale particulièrement intéressante. Ta mère aurait sûrement fait une incroyable Gryffondor. Et bien sûr ton père fut une très bonne recrue pour Serdaigle ! **

// Elisabeth fut confuse. C'était sa répartition à elle, pas à sa famille ! Non vraiment ! A quoi jouait ce Choixpeau ? //

** Trêve de bavardages. Tu rassembles des caractéristiques qui pourraient globalement aller pour toutes les maisons, pourquoi ne pas continuer dans la lignée familiale à Serdaigle au vu de tes capacités ?.. **

// Elisabeth était perplexe. Choisir Serdaigle serait aller réellement dans les pas de son père, ce qui n'était pas mauvais mais son désir d'indépendance se faisait de plus en plus présent. Non, elle ne voulait pas de la continuité, elle voulait se prouver elle-même, réussir dans sa voie, seule et unique. //

** Pas Serdaigle, s'il vous plaît, pensa-t-elle, pas Serdaigle, presque suppliante. **

** Je vois... Ambition et courageuse indépendance... deux maisons ici s'opposent et se complètent en même temps. Quel uniforme vas-tu porter jusqu'à la fin de tes études ? Un unifome rouge et or, ou plutôt vert et argent ? **

// A ce moment, une illumination traversa l'esprit d'Elisabeth. Assurément, elle savait ce qu'elle voulait, là où était sa place. Elle pria encore une fois de toutes ses forces. La salle commençait à s'agiter en murmures, car cette répartition était plus longue que les précédentes. Néanmoins, quelques millisecondes après la pensée d'Elisabeth, le Choixpeau s'écria fort: //

- SERPENTARD !

// Des applaudissements retentirent et des cris de joie, mêlés à d'autres se firent entendre. La professeure enleva le Choixpeau de la tête d'Elisabeth qui se dirigea, heureuse et toute éberluée, vers la table la plus éloignée. Des tapes sur l'épaule et des "bienvenue" l'accompagnèrent jusqu'à ce qu'elle trouve une place sur le banc. La jeune fille blonde qu'elle avait aperçu précédemment la regardait à présent avec satisfaction et un sourire en coin, comme beaucoup de sa table visiblement.
Soulagée, elle souffla un bon coup avant de se ressaisir et se dire que vraiment, c'était une journée incroyable qui allait changer le cours de sa vie. //

**Merci Choixpeau, merci merci ! pensa-t-elle au fond d'elle. **

[Erylis]

Spoiler :

// Le matin de ce fameux jour, Miss Dexton tenta de dompter la tignasse indomptable de son fils, sans succès. Elle lui avait mis peut-être un peu trop de gel, et le résultat s'était avéré plus dégueulasse qu'autre chose. Et, surtout, essayez de dompter un lion sauvage. Vous n'aurez que peu de chances d'y parvenir. C'était exactement le cas des boucles de Gabriel. Ses cheveux étaient toujours aussi décoiffés qu'à l'accoutumée, le seul petit "plus" étant qu'ils étaient luisants et rigides.

Aussi quand son nom fut appelé par le professeur, il se lança, sous les rires de ses camarades. Il n'aurait pu espérer plus belle entrée en matière, alors il en profita pour faire le pitre durant tout le chemin qui le séparait du Choixpeau, se pavanant et passant la main dans sa splendide chevelure. Quand il arriva devant le fameux Choixpeau, il n'exagéra qu'à peine sa grimace de dégoût. De loin, il paraissait moins miteux quand même. Il le prit afin de l'inspecter. //

** Doux Jésuuuus, j'espère que la fille avant moi n'avait pas de poux. **

// C'est alors que le Choixpeau l'interrompit dans ses pensées d'une vois rocailleuse. //

- Veux-tu me poser sur ta tête, petit, on n'a pas toute la journée.

// Dex obéit (inhabituel ça), et s'assit sur le tabouret. Contrairement à d'autres élèves, le Choixpeau ne lui tombait pas sur les yeux, à lui, certainement le seul avantage à se trimbaler avec un demi-kilo de gel sur les cheveux. Son couvre-chef laissa d'ailleurs échapper un juron de dégoût, auquel Gabriel répondit par un éclat de rire. //

- Par la barbe de Merlin ! On ne m'avait pas prévenu que les élèves mettraient de telles substances sur leurs têtes ! Inutile de te dire que même des poux n'éliraient jamais domicile ici, si cela peut te rassurer. Mais revenons à nos hyppogriffes ... Dans quelle maison vais-je t'envoyer ... Gabriel, c'est ça ? Hm, en tous cas, tu n'as rien d'un ange. Ta seule prédisposition est celle du cancre.

// Ce à quoi Dex ne put s'empêcher de répliquer d'une voix goguenarde : //

- Parle pas trop vite mon vieux, je peux revenir avec un pot de gel pour te refaire le cuir quand tu veux !

// Le Choixpeau décida sagement d'ignorer la pique menaçante que le garçon lui avait lancée. //

- Bien, quoi qu'il en soit, tu devrais te plaire à ... POUFSOUFFLE !!!

// Une fois de plus en se pavanant, à grands renforts d'haussements de sourcils amusés, il rejoignit sa table, sous les applaudissements et les rires de ses camarades, qui lui mire de grandes tapes dans le dos, à tel point qu'il crut que ses poumons allaient s'échapper. //

[Chikage]

[Répartition de Faye Wright]

// Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer. Faye pensait sans cesse à ces mots prononcés par son père sur le quai 9 ¾ du Poudlard Express. Il avait tenté de la rassurer, que ça irait et qu’ils se reverraient très bientôt. A vrai dire, Faye était impatiente et excitée de découvrir Poudlard, mais elle avait eu la boule au ventre pendant tout le voyage. Pour deux raisons. La première était simple : c’était la première fois qu’elle quittait son père. Elle était habituée à l’inverse et là, elle serait seule auprès de personnes encore inconnues. La deuxième raison, était la répartition. Elle avait tellement peur de ne pas tomber sur la maison qu’elle voulait. Gryffondor. Celle dans laquelle avait été son père et forcément il lui avait raconté comment s’était. Les meilleurs années de sa vie avant qu'il ne rencontre sa mère. Magique. Il n’y avait pas d’autres mots pour qualifier ses récits réels. Ils étaient ces contes de fées qu’on conte aux petits moldus. Pour elle, ça devenait une réalité et plus elle approchait du château, de ses portes et de la grande-salle, plus elle en prenait conscience. //

** Respire, Faye, respire **

// Encore une personne et ça serait son tour. Faye inspira un bon coup, ignorant les personnes autour pour ne pas angoissée encore plus. Il fallait qu'elle soit dans sa maison. Il ne pouvait en être autrement! //

- C'est quand vous voulez Mademoiselle Wright.

// Faye sursauta à l'écoute de son nom. Flûte! C'était à son tour et elle ne l'avait même pas remarqué, tellement elle était perdue dans ses pensées. L'heure allait sonner. Il ne fallait pas lui laisser le temps de réfléchir et de dire quoique ce soit. Elle n'allait pas se laisser ni impressionner ni désarçonner par un vieux chapeau parlant peu importe son intelligence. //

** Allez, on y va. Fighting!!! **

// La petite s'avança alors d'un pas décidé vers le choixpeau, prête à en découdre avec lui -oui carrément-. Dès qu'elle s'installa sur le tabouret et qu'elle sentie la première fibre de couture du choixpeau, elle l'harcela littéralement. Ces pensées furent submergées de rouge et or, de gryffondor, de lions. D'absolument tout qui pouvait faire penser à Gryffondor et rien d'autre. Et ne parlons même pas de la voix de Faye. Cette dernière ne cessait de chuchoter à répétition le nom de sa maison tant souhaitée. //

- Gryffondor, Gryffondor, Gryffondor, Gryffondor, Gryffondor, Gryffondor...

- Oh par Merlin! ... Tu crois vraiment que cela va fonctionner avec moi?

// Faye ne répondit pas, trop concentrée dans sa répétition. Elle idéalisait tellement cette maison, peut-être allait-elle en être déçue, mais dans ce cas là ça aura été son choix. Sa volonté. Sa liberté. Elle en avait tellement entendu parler par son père que peu importe qu'elle serait son histoire à Poudlard, elle ne se voyait qu'à Gryffondor. Pas autrement, pas ailleurs. Son coeur était déjà conquis. Il était déjà là-bas. //

** Cela suffit. Et si au lieu de faire le perroquet, tu m’écoutais ?! Il est vrai que Gryffondor serait une bonne maison. C’est indéniable, mais Poufsouffle est aussi un excellent choix. Tu pourrais... **

** Non ! Gryffondor, s’il vous plaît. Je ne dénigre pas cette maison ou les autres, mais malgré le bien qu’on m’en a dit… Je ne m’y vois tout simplement pas. Je… Je le sens... Je veux être à Gryffondor. **

// Faye aurait très bien pu s’emporter et laisser ses émotions l’emporter, mais pour une fois dans sa vie, elle resta ferme, décidée et sérieuse. Il n’y avait rien d’autre à ajouter. Il ne servait à rien de mentir au choixpeau, donc elle parla avec son cœur et son courage. Maintenant c’était tout de même lui qui choisissait, mais elle espérait qu’il tienne compte de ses paroles et de ses pensées, qu’elle ne gérait d’ailleurs plus. Comme si le pire allait lui tomber dessus, Faye ferma alors brusquement ses yeux et se mordilla la lèvre inférieure en espérant de tout son cœur entendre ce mot tant souhaité. //

- Cela fait bien longtemps que je n’ai rencontré une telle force de volonté. Espérons qu'avec ton courage en plus, tu sauras t’en servir à bon escient… GRYFFONDOR !

- Kyaaaah !! Merci, merci, merci, merci !!!

// Le cri et le saut de joie ne purent être contenu au grand damne du choixpeau qui faillit perdre l’équilibre. Heureusement que le professeur le récupéra à temps et poussa Faye vers la table des gryffons. Enfin. Elle y était. La voici désormais à Gryffondor. Cette maison qui l’accueillit les bras grands ouverts et qui deviendrait sa deuxième famille. //

[Lalwende]

[Répartition de Lalwendë Wolfman]

// Lorsqu'elle était monté dans le train pour aller à Poudlard, Lalwendë devait bien s'avouer que devoir quitter sa famille pour la première fois sur une si longue période et pour un monde qu'elle connaissait si peu, avait été une démarche assez difficile. Mais en bonne petite enjouée qu'elle était, il avait tout simplement été hors de question que sa tristesse ne se voit qu'un petit peu. Alors elle avait souri, rigolé et avait rassuré ses parents que oui, elle ferait attention, que oui, elle leur enverrait une lettre dès son premier jour de classe, et que oui, elle irait bien. Et elle était monté dans le train pour partir vers ce qui allait être sa seconde maison.

Elle avait déambulé entre les voitures pendant plusieurs minutes, oppressée par tous ces élèves cherchant une place ou discutant entre eux, avant d'enfin pouvoir trouver une place libre et de s'y installer. Elle était essoufflée par ce bain de foule et en s'asseyant sur la banquette elle se dit que cette dernière était absolument parfaite pour se reposer en attendant les deux grands moments de la journée : l'arrivé à Poudlard et la répartition.

Lalwendë n'avait jamais était quelqu'un de stressé dans la vie, et même à cet instant, alors qu'elle se tenait devant l'immense porte d'entrée de la grande salle, le seule chose qu'elle ressentait était une excitation des plus joviale. Alors quand un homme d'une trentaine d'année ouvrit la porte, fit face à tous les premières années et leur dit d'avancer, elle n'attendis pas que les élèves devant elle se décident à bouger. Elle s'élança à la suite du professeur (sans doute) et fut la première à pénétrer la mystique grande salle.

Tout ces regard braqué sur elle et ses camarades ne refroidirent en rien ses ardeurs, et elle n'en souri que d'avantage. Elle observait autant quelle pouvait tout ce qui l'entourait, que ce soit le plafond magique, les professeurs accueillant les nouveaux venus avec un sourire ou les quartes tables trônant fièrement aux milieux de l'immense pièce, elle voulait tout voir, tout connaitre de cet endroit qui lui était inconnu.

Arrivé devant l’estrade, le cortège s’arrêta et le professeur monta dessus pour y prendre un tabouret et un vieux chapeau. Il posa le tabouret au centre de l'estrade et mit le chapeau dessus. Ce dernier se déchira en une sorte de bouche et entonna une chanson sous les acclamations tonitruantes de tous les élèves.

D'abord bouche bée par ce qu'elle venait de voir, Lalwendë se rappela subitement quelque chose à propos du livre qu'elle avait lu sur l'école; c'était le fameux Choipeaux Magique ! Elle se souvenait qu’apparemment il décidait de la destination de chacun des élèves, que ce soit Serpentard, Serdaigle, Poufsouffle ou Gryffondor, c'est lui qui choisissait. Elle n'était pas très ravie à l'idée de laisser un chapeau choisir ce qui serait sa deuxième maison pour 7 ans mais bon, elle n'avait pas la choix.

Quand la chanson fut finie, le professeur prit un parchemin et le silence se fit d'un coup. La répartition allait commencer. Le premier nom appelé fut une certaine Austen Clarissa qui fut rapidement repartie à Serdaigle. S'ensuivit un Serpentard, deux Poufsouffle, un Serdaigle à nouveau, une Gryffondor... et peu importe la maison dans laquelle les nouveaux allaient, ils étaient à chaque fois accueillis à grand coup d'applaudissement et de cris de joie.

Les minutes s'éternisaient et Lalwendë n'en pouvait plus d'attendre ! Elle voulait savoir ! Où irait elle ? Elle ne connaissait pas assez l'école (voire même pas du tout) pour avoir une quelconque préférence à propos des maisons, et la bonne humeur dont elles faisaient toutes preuves n'aidait pas vraiment. //

- Wolfman Lalwendë !

// Enfin ! Elle était enfin appelé ! La jeune file s'avança d'un pas rapide, un grand sourire aux lèvres et la tête haute et fière, regardant toutes ces personnes qui la dévisageaient. Elle s'assit sur le tabouret et le professeur lui posa le Choipeaux sur la tête. Alors qu'elle se demandait ce qui allait se passer, une voix profonde résonna dans son esprit, la faisant légèrement sursauter. //

**Hum, une jeune née-moldue... Vous êtes extrêmement peu cette année encore... Je vois de l’intelligence, une grande soif d'apprendre et une bonne humeur à toute épreuve, ce qui pourraient faire pencher pour Serdaigle ou Poufsouffle... Il y a aussi ton grand désir d'indépendance qui pourrait confondre le tout pour Serpentard mais le reste... non, non... Ton besoins toujours plus grand de devenir plus forte pour les personnes que tu aimes, ta foi en tes amis, ta facilité à aller vers les autres et ton courage parfois inconsidéré me font définitivement dire... **

**Ah nan ! Il va pas me faire le coup de suspense maintenant l'autre bout de chiffon ! **

// Lalwendë pensait sérieusement à tailler ce foutu chapeau en pièce, lorsque la voix du foutu chapeau en question résonna enfin dans la grande salle. Et à ce moment là, tel un aruspice annonçant une prophétie divine, il proclama finalement d'un voix ferme et forte la maison choisi. //

- GRYFFONDOR !!

// Une explosion de joie éclata d'un coup dans la tête de la jeune fille et dans toute la salle. Gryffondor... voici donc sa seconde famille... Elle en était si heureuse ! Les personnes assisent à la table rouge et or lui firent de la place et elle fut chaleureusement félicité pour sa répartition. Les quelques derniers élèves à devoir se faire répartir passèrent et le repas commença enfin.

Sa nouvelle vie promettait d'être fabuleuse. //

Couleurs utilisées dans ce message : rouge, vert, bleu

[Jinkan]

[Répartition de Jinkan "Mech" Mimfataw]

//Tous les petits nouveaux étaient là, à la fois sages et tellement excités. Dans son coin à bouder la vie, Jinkan jouait avec ses doigts tout en levant la tête de temps à autre pour dire qu'il écoutait ce qu'on lui disait et qu'il entendait très bien tout le monologue sur les évènements à venir et pour commencer, la Répartition dans les maisons. Elles étaient aux nombres de quatre et à l'évocation du nombre, le jeune homme s'interrogeait tout de suite car il ne connaissait pas réellement l'histoire des lieux, bien qu'il soit fils de sorcière. Mais le chiffre 4 lui semblait bien, voire idéal...

On leur avait souhaiter la bienvenue, les élèves étaient joyeusement dans le troupeau et même l'hybride qui tâchait de ne pas trop se débattre, écrasé entre deux autres élèves. C'était un bien étrange complexe, ce Poudlard, quand il y repensait les yeux vers le ciel. Bien entendu, ce lieu était magique, avait vécu des histoires qu'il ne pourrait oser croire un jour mais dans son attitude de sale gosse, ce dernier voulait dire que les murs étaient sans personnalité, non. Que les tableaux faisaient lugubres? Même pas... Une petite liste en tête de choses à critiquer, et à chaque fois la même réponse revenait à l'esprit du jeune homme : non. Poudlard, qu'il ait le coup de foudre ou non, était magique dans tous les sens du terme et il comprenait peu à peu l'engouement de chacun pour cette école qui respirait d'elle-même, qui vivait même lorsque personne ne mettrait un pied en dehors de ses dortoirs une fois l'année commencée. Etrange et seule amie, Jinkan continuait à admirer l'architecture de cette dernière sans rien dire alors que tous se pressaient une fois encore vers l'avant.

Dès les premiers regards, la plupart comprenait où se trouvait chacune des Maisons et le Mimfataw les analysait en silence, sans pouvoir prétendre être un expert en la manière. Les Serpentards faisaient beaucoup de bruit mais peu élevés, à l'inverse des Gryffondors qui eux étaient bêtes, bruyants, "sympathiques" selon certains chuchotements dans les rangs des nouveaux sorciers dont certains espéraient atterrir dans la même tour qu'un frère ou un cousin. Jinkan, lui, se voyait déjà à Serdaigle. Il n'avait pas l'humour loyal que l'on prêtait aux suivants d'Helga Poufsouffle, ni même l'envie de s'acharner ici. Non, Jinkan voyait les bâtiments comme des merveilles mais les cours restaient les cours, un moment long et ennuyeux à passer pour se former, qu'il regrettera surement plus grand mais du point de vue de petit garçon, un moment pénible.

Il se sentait bien seul à ricaner en entendant certains partir à Gryffondor, la Maison des Courageux et des Forts. La définition que l'africain en faisait était bien différente, bien qu'il appréciait cette idée d'esprit chevaleresque mais en attendant, ceux-là, à ses yeux n'étaient que des...//


- ... Abrutis.


//Heureusement, il ne l'avait pas hurlé. Mais était-ce possible de perdre des points sans être réparti?//

...


- Ah, je vois. Un personnage intéressant... Pas un humain... Du sang gobelin, c'est ça? Malgré ça, un cœur loyal et fort, mais un esprit obscurci par de la colère, beaucoup de colère et une retenue... Mh, oui, une belle retenue. .. Un être sans peur? Non...


//Le choixpeau magique, cet artefact ayant une âme ou plutôt, une partie d'âme de chacun des fondateurs de Poudlard, continuait à lire dans l'enfant. Avec grimace et amusement à la fois, il continuait donc son étude.//


- Là par erreur mais prêt à assumer le Destin... Là par erreur, mais sache que je ne fais pas d'erreur, fils de Mimfataw...


//Legilimancie... C'était au tour du jeune homme de grimacer en essayant de penser à des choses sans rapport les unes avec les autres mais celui qui en était le plus affecté, c'était bien entendu Jinkan qui n'aimait pas les choses illogiques et en remuant, le choixpeau le martyrisait un peu pour son plus grand bien, et pour mieux se mettre sur la tête de ce gamin à problèmes.

L'artefact ne trouvait pas le cas très difficile malgré tout, il se contentait de le questionner sur son passé, sur pourquoi il acceptait ainsi les décisions d'éventuelles divinités de son clan nomade. Serait-il plus heureux si on l'avait envoyé dans le Grand Nord comme le voulait sa mère? C'était un débat où le choixpeau s'amusait à lui demander si les Poufsouffles ou les Serdaigles l'accepteraient, tout en ricanant par moment. D'autres devaient s'interroger, cela faisait quatre minutes passées allégrement de blabla entre le nouveau et celui qui avait la décision. Curiosité du choixpeau? Peu probable, il rendait vite ses jugements et s'il devait s'intéresser à chacun des cas sur lesquels on le posait... Jinkan le prenait par moment de haut pour voir s'il pouvait l'influencer mais son interlocuteur restait de marbre en répétant que Serpentard était de loin la maison la moins appropriée, répétant par la même occasion qu'il ne faisait pas d'erreur et c'est ainsi, après encore plus ou moins une minute de dispute discrète, qu'il rendait son verdict.//


- GRYFFONDOR !
- BORDEL DE M- ... !!


//L'année commençait difficilement. Très difficilement.//

[Polissonne]

Répartition de Marlowe Gautier

// Après une nuit plutôt courte, une excitation mêlée d’angoisse depuis plusieurs jours, après la voiture, le train, la barque, Marlowe était enfin arrivée à destination. Sa mère lui avait longuement parlé de cette fabuleuse et renommée école qu’était Poudlard. Elle lui avait détaillé ses études passées une vingtaine d’années plus tôt et lui avait expliqué les différences entre les quatre maisons. Sa mère, Amanda Gautier, Peterson de son nom de jeune fille, avait été envoyé chez les Serpentard. Marlowe avait entendu diverses anecdotes sur le château, les escaliers et tableaux qui bougeaient tous seuls et voilà qu’aujourd’hui, elle y était enfin.

Le château lui avait paru beaucoup plus beau et grand qu’elle ne se l’était imaginé. Cependant, arrivée en soirée, elle n’avait pas eu le loisir de voir les alentours et l’envie de découvrir le domaine la tiraillait de l’intérieur.

Plutôt sociable, elle espérait se faire rapidement des amis. Malgré son uniforme qui lui tenait chaud et auquel elle aurait bien raccourcit la longueur, malgré sa famille pour qui la distance allait lui manquer, elle était déterminé à profiter de chaque instant pour parfaire ses quelques connaissances, devenir une sorcière du niveau de sa chère mère, voire encore meilleure. Elle voulait que ses parents soient fiers d’elle et elle comptait bien mettre toutes les chances de son côté.

Cela faisait un moment que tous les nouveaux arrivants étaient assis dans cet immense réfectoire, à découvrir les différents professeurs et à écouter les règles à suivre et tout le blabla officiel. Marlowe écoutait d’une oreille distante, regardant à plusieurs reprises le choixpeau magique qui trônait au centre de l’estrade, avec une angoisse grandissante. //

* Où va-t-il m’envoyer ? *

// Sa mère avait été parmi les Serpentard, descendante de sang-pur confirmés, mais Marlowe, elle, était à moitié moldu et assumait avec fierté cette mixité. Les serpentard étant réputé pour leur vision du monde un peu plus sélective, elle ne souhaitait pour rien au monde les rejoindre. Pour le reste, elle n’avait pas de préférence particulière.

// La sélection des élèves par ordre chronologique commença enfin et la jeune fille ne put s’empêcher de souffler afin de calmer son rythme cardiaque qui s’emballait. //

* Zen ! Reprend-toi bon sang ! Ce n’est qu’un mauvais moment à passer… *

// Puis, plus vite qu’elle ne l’aurait voulu, son nom résonna dans la grande salle. //

- Marlowe Gautier !

* Aïe ! Aller, on y va, courage ! Respire ! *

// Marlowe se redressa et se dirigea vers le tabouret trônant au centre. Tous les regards se tournèrent vers elle. Une fois confortablement assise, elle releva la tête pour découvrir tous ces visages inconnus, tournés vers elle, la scrutant, l’analysant de la tête au pied. //

* Vite ! Que ça se termine vite ! Respire ! Garde ton calme ! *

// Ni une ni deux, le choixpeau fut posé sur sa tête. Marlowe essaya vainement de ne penser à rien. Puis, elle entendit le bavard du dessus marmonner, comme pour lui-même. //

- Je vois, hum… Tu serais bien à … Serpentard…

// Son sang ne fit qu’un tour, et elle se mit à fermer les yeux très fort, les mains jointes comme pour une prière : //

- Non, s’il vous plaît ! Non, non, pas Serpentard ! Pas Serpentard ! S’il vous plaît !

- Tu es sûr ? Alors voyons, hum… Oui, je vois, tu seras encore mieux à… SERDAIGLE !

* Yes ! Merci, merci ! *

Marlowe ouvrit les yeux, libérée de son choixpeau bavard, elle se leva et se dirigea vers sa nouvelle maison accompagnée d’assourdissants applaudissements. La joie de ne pas avoir été à Serpentard fut une libération et Marlowe se retint de peu de sauter de joie. L’année scolaire commençait bien.