Rues d'Al-Vor

[Katleen Makerley]

// Yaaleen observa la scène qui se déroulait devant elle. La jeune femme avait suivi son conseil et délivrait le voleur non sans lui laisser une marque personnelle sur le bras. La marchombre hocha la tête comme si elle approuvait le choix de sa compagnonne. Elle regarda le malfrat s'enfuir avec un air hautain. Yaaleen était modeste mais cela lui arrivait d'avoir des accès d'orgueil, dans ce genre de situation par exemple. //

- Encore merci de m'avoir aidée ! Je m'appelle Uralys Trimari, et j'ai désormais une dette envers toi. Si il y a un quelconque moyen que je puisse m'en acquitter, que ce soit maintenant ou à l'avenir, je suis à ton service. Puis-je connaître ton nom, si ce n'est pas trop indiscret ?

// Lui donner son identité ? Ne pas lui donner ? Dans tous les cas, la femme nommée Uralys se doutait certainement que Yaaleen était une marchombre. Elle pouvait donc lui dévoiler son nom sans crainte. //

- Je suis Yaaleen Armyan. Je te remercie de ta proposition, si jamais un jour j'ai besoin d'aide, je ferai appel à toi. Et tu as fait le bon choix pour le cas de ce voleur, il ne fera pas de récidive de si tôt je pense.

// La jeune femme ajouta : //

- Que fais-tu à Al-Vor ?

// Sur ces mots, la marchombre sortit du vieux bâtiment et attendit devant l'entrée Uralys. Elle observa les alentours. Le voleur avait été malin, il les avait amenées dans un endroit vide où d'autres malfrats auraient pu l'aider. Enfin, s'il avait eu le temps de crier à l'aide. Elle se remémora son visage, son air gouailleur. Quel idiot il avait fait ! Ne pas rendre la bourse à la jeune femme dès le début avait été une erreur. Il aurait du se douter que Yaaleen était marchombre, du moins bonne coureuse et que Uralys avait une bonne endurance. Elles étaient jeunes et en bonne santé. Cela se voyait au premier coup d'oeil. Enfin. Yaaleen haussa les épaules. Il s'en sortait avec une bonne égratignure. Il devait être "content". //

[Thalia Gilsayan]

// La marchombre n'hésita pas trop longtemps avant de lui révéler son nom. //

- Je suis Yaaleen Armyan. Je te remercie de ta proposition, si jamais un jour j'ai besoin d'aide, je ferai appel à toi. Et tu as fait le bon choix pour le cas de ce voleur, il ne fera pas de récidive de si tôt je pense.

// Yaalen Armyan. Cela ne lui disait rien. Au moins, cette parfaite inconnue qui l'avait aidée aujourd'hui ne l'était plus. //

- Que fais-tu à Al-Vor ? s'enquit Yaaleen.

// Uralys mit du temps à répondre, le temps de rassembler ses idées, car elle ne se rappelait déjà plus de pourquoi elle était là ; toutes les péripéties de la matinée avaient estompé les raisons initiales de son arrivée. La foire d'Al-Vor... Ah oui, ses souvenirs lui revenaient, peu à peu. Elle était venue pour... acheter de nouvelles armes ? Poursuivre sa visite de Gwendalavir ? Faire une pause de quelques jours dans sa vie itinérante ? Un peu de toutes ces raisons, en fait. //

- J'ai entendu parler de la foire d'Al-Vor, et je me suis dit qu'on pouvait y faire des affaires intéressantes, expliqua-t-elle sur un ton léger, mais jusqu'à maintenant je dois avouer que ça m'a énormément déçue... Le marché d'Al-Jeit, ça, ça doit être quelque chose...

// Puis elle suivit Yaaleen vers l'extérieur. Il était grand temps de sortir de cette obscure bâtisse pour retrouver la lumière du jour.

A peine eut-elle posé un pied hors de l'auberge abandonnée qu'elle eut un mauvais pressentiment. Comme si elles venaient de se faire berner sans que l'une ou l'autre ne s'en rende compte. Comme si elles étaient... prises au pièges. La jeune femme dirigea ses yeux gris d'un côté, puis de l'autre. Elle n'avait pas fait attention en arrivant, pressée comme elle était de retrouver le voleur, mais maintenant tout lui paraissait trop... vide, trop silencieux. Peut-être était-ce l'effet de contraste avec l'allée principale de la ville. OU peut-être pas. La rue était étroite, les maisons étaient hautes... Un endroit parfait pour un guet-apens. Le sentiment d'enfermement la reprit alors-même qu'elles se trouvaient dans un espace à ciel ouvert.

Yaaleen se tenait à peine quelques mètre plus loin, au milieu de la ruelle, observant les maisons les entourant, l'air détendue et décontractée. Si la marchombre ne pressentait pas de danger imminent avec ses sens affûtés, c'était probablement qu'il n'y en avait pas. Uralys tenta de relâcher ses muscles crispés. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter...

C'est alors qu'elle s'aperçut que Tornade avait disparu.
Il ne se serait jamais enfui seul et de son plein gré. C'était impossible. Il lui était arrivé quelque chose.
Le bandit avait fait sa valise très rapidement. S'il s'était enfui avec Tornade... //

- TORNADE ! appela-t-elle, inquiète.

// Elle espérait que le hennissement de sa monture viendrait la rassurer, mais rien ne vint.
Où était-il ?
Inutile de prévenir Yaaleen, la jeune femme avait certainement déjà compris que quelque chose n'allait pas.
Dégainant Farouche, l'ancienne pirate leva les yeux vers le ciel. Au cas où l'ennemi viendrait de là-haut.
Au cas où il y ait un ennemi. //

[Katleen Makerley]

- J'ai entendu parler de la foire d'Al-Vor, et je me suis dit qu'on pouvait y faire des affaires intéressantes mais jusqu'à maintenant je dois avouer que ça m'a énormément déçue... Le marché d'Al-Jeit, ça, ça doit être quelque chose...


// Yaaleen hocha la tête pour montrer qu'elle était d'accord avec la dénommée Uralys. Elle avait trouvé maintes choses intéressantes au marché d'Al-Jeit qui lui avaient été bien utiles.

La marchombre s'avança dans la rue étroite sur laquelle les deux jeunes femmes avaient débouchée. Elle allait pouvoir reprendre sa "visite" de la ville et rentrer ensuite à l'auberge.
Et pourtant un sentiment l'envahissait. Un sentiment méfiant. Comme si le voleur avait fait exprès de les emmener ici afin de sévir plus férocement par la suite. Yaaleen n'aimait pas ça, comment avait-elle pu être aussi bête. Elle sortit ses deux poignards et attendit l'assaut. Uralys ne trouvait plus son cheval et c'était un indice. Cela donnait raison à la marchombre. Il y avait des gens. Des gens qui les observaient et qui attendaient le moment propice pour les attaquer. Au bout de la rue dans laquelle elles étaient, il y avait la rue commerçante. Yaaleen s'y dirigea tranquillement, mine de rien, avec ses poignards cachés dans ses manches. Elle fit signe à la jeune femme qui l'accompagnait de faire de même.

Juste avant de rejoindre la grande avenue, trois gredins sautèrent devant elles. Yaaleen n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qu'il y en avait trois semblables derrière elles. Yaaleen s'esclaffa un bref instant et attaqua.
Elle voltigeait dans les airs, donnait des coups de poignard derrière les genoux des brigands, aux chevilles, aux coudes. Des endroits bien douloureux pour qu'ils s'effondrent et deviennent inoffensifs. //

[Thalia Gilsayan]

// Uralys s'était trompée en pensant que Yaaleen ne percevait aucun danger. C'était une feinte, très bien réussie. En vérité, celle-ci cachait dissimulait un poignard dans chacune de ses manches, prête à intervenir. L'ancienne pirate s'efforça d'adopter le même comportement que son alliée, qui lui indiquait de continuer à avancer tranquillement en direction de l'allée commerçante. La jeune femme s'obligea à regarder droit devant elle, histoire d'éviter de jeter sans arrêt des regards frénétiques vers le ciel qui pourraient alerter d'éventuels bandits de sa présence.

Toujours aucun signe d'hostilité visible ne se fit paraître alors que la grande avenue n'était plus qu'à une vingtaine de mètres. Se pourrait-elle que cette ruelle interlope soit désertique et sans danger ? Elle devait vérifier. Et puis quoi ? Que les gredins sachent qu'elle se méfiait, peut-être que ça les dissuaderait d'attaquer. Ou non, il fallait qu'elle les laisse les piéger, pour en capturer un et lui faire cracher le morceau. Elle retrouverait Tornade, quoi qu'il en coûte.

L'irruption de six bandits mit fin à ses réflexions. Elles étaient encerclées. Avant même de pouvoir se lancer dans la bataille, la grande brune sentit la lame d'un poignard se poser contre sa gorge, tandis que sa vue se noircissait, cachée par le sac de pommes-de-terre qu'on venait de lui poser sur la tête. Blessée dans son orgueil à l'idée de se faire kidnapper par surprise, Uralys décocha un violent coup de coude dans les côtes de l'intrus, suivi d'un coup de pied dans l'entrejambe. L'individu se tordit de douleur et s'effondra, lâchant le poignard, que la jeune femme récupéra, se retrouvant ainsi avec deux lames dans les mains.

Elle se débarrassa du sac, puis jeta un regard périphérique autour d'elle, cherchant un ennemi à combattre. Mais le fait était qu'il n'y en avait presque plus. Sur les six bandits qui les avaient attaqués, même sept en comptant celui qui avait surgi derrière elle, cinq étaient déjà à terre. Yaaleen avait réagi avec une rapidité sidérante, en envoyant ses ennemis au sol dans un tourbillon dévastateur. Un sixième suivit, s'écroulant avant même d'avoir eu l'occasion de pousser un gémissement de douleur. //

- Attend ! s'écria Uralys. Epargne le dernier, il est plus utile éveillé.

// Sans attendre, Uralys se jeta sur le dernier malfaiteur, le désarma d'un coup d'épée et le mit en position inoffensive. Suite à ça, elle le menaça du poignard récupéré chez l'autre paltoquet et l'interrogea : //

- Qui êtes-vous ? Que nous voulez-vous ? Ou est mon cheval ?

// L'individu lui lança un regard assassin et demeura muet. Sentant sa réserve de patience s'épuiser, la jeune femme le saboula sans remords en le pressant sur ton menaçant : //

- Répond !

// A nouveau, l'individu leva les yeux vers elle, mais cette fois avec une certaine ironie, et ouvrit la bouche : //

- Si je te répond que je suis un pauvre brigand qu'on a payé pour t'assassiner, tu me crois ? ricana-t-il.

// Uralys poussa un cri de rage, et faisant preuve d'un tact hors-norme, assomma l'homme. Puis elle sentit le regard appuyé de Yaaleen sur elle. //

- Quoi ? Il n'aurait rien dit, de toute manière, se défendit-elle.

// La jeune femme brune rangea son sabre dans son fourreau, puis reprit la parole, pour formuler ce qu'elle pensait depuis le début sans l'avoir exprimé clairement. //

- Tu es une Marchombre n'est-ce pas ? Elle haussa les épaules. Tu n'es pas obligée de me répondre. De toute façon, ça n'a pas d'importance. C'était assez impressionnant, la vitesse à laquelle tu as mis tous ces délinquants hors d'état de nuire. Elle continua en changeant de sujet : Je vais bientôt quitter la ville. Enfin, si je trouve une charrette qui acceptera de me transporter, car sans mon cheval je n'irai pas bien loin. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Je suppose que maintenant nous allons reprendre notre route chacune de notre côté, mais quoi qu'il en soit je n'oublierai pas la dette que je te dois. Peut-être nous recroiserons-nous un jour, déclara-t-elle.

// Puis après une dernière salutation, Uralys s'engagea dans la rue commerçante. Elle ne savait pas comment elle allait s'arranger pour quitter la ville, mais elle devait le faire. Elle devait retrouver Tornade.

Et elle se demandait bien pourquoi elle avait été attaquée... Tadadaaa suspens ~~

[Fin de RP]

[Zlatz]

[RP entre Almaric Brooks (Whishaell) et Laïln Arfëy (moi)]

// Le soleil couchant illuminait d’une lumière écarlate la ville. Les rues étaient presque désertes, la plupart des gens étant retournés chez eux ou traînant à la taverne pour écouter les nouvelles de l’empire amenées par les voyageurs résidants là le temps de leur passage. Laïln errait dans la cité à la recherche de ladite taverne où lui et ses compagnons de routes – une bande de troubadours qu’il avait rencontré sur la route – étaient censés se retrouver pour passer la soirée à jouer aux cartes. Il avait pensé que se promener en ville en attendant l’heure du rendez-vous serait une bonne idée mais Al-Vor n’ayant pas été conçue en une fois selon un plan strict, il s’était égaré. Le jeune homme marchait depuis un moment sans croiser personne en regrettant de ne pas avoir mis sur papier les instructions que lui avait donné un passant et se jura pour la quatrième fois de ne plus hésiter la prochaine fois qu’il aurait besoin de se souvenir de quelque chose à le noter sans se soucier des prix de l’encre et du papier. Le Dessinateur blond soupira en songeant qu’il subissait cela que pour rendre service à un ancien camarade de l’académie avec lequel il n’avait jamais été particulièrement proche et qu’il ne ferait même pas de bénéfice en transmettant la lettre qu’il avait remise à sa destinataire en arrivant en ville. Au moins avait-il réussi à négocier à ce qu’on lui rembourse ses frais, la question étant de savoir s’il les exagérerait pour compenser son temps perdu à chercher son chemin ou pas. Au détour d’une rue, Laïln aperçu un jeune homme et alla l’accoster. //

- Bonjour, enfin, bonsoir plutôt, excusez-moi de vous déranger, mais pourriez-vous m’indiquer comment me rendre à la taverne ? Je crains m’être perdu. D’ailleurs, auriez-vous déjà vu une bague semblable à la mienne ? Ou une y ressemblant mais faite d’argent ?

[Wishaell]

// Almaric marchait d'une allure rapide dans les rues d'Al-Vor qu'il aimait tant. En effet, ses ruelles sombres étaient de véritables terrains de jeux, et il aimait par dessus tout escalader les hauts bâtiments et courir sur les toits. Son maître lui avait montré chaque recoins de cette ville et fait mémorisé chaque ruelles, chaque impasse et chaque raccourcis. Le jeune homme soupira, son enseignement Marchombre ne lui laissait peu de temps libre et voyage en solitaire qu'avait entrepris son mentor / père - enfin son père adoptif, Almaric n'a pas eu l'occasion de rencontrer ses parents biologiques - était une véritable aubaine, lui offrant quelques semaines de répit.
Cependant, ce n'était pas le moment de s'amuser, il avait bien mieux à faire. Il leva les yeux au ciel et observa la hauteur majestueuse des toits. //

** Bon, je passerais par les toits demain soir, ça me chante bien mais ce n'est pas le moment **

// Tandis qu'il s'était arrêté au coin d'une rue pour observer le coucher de soleil, sublime - il ne raterait pour rien au monde un coucher de soleil, surtout qu'aujourd'hui le ciel était clair et le soleil diffusait dans le ciel bleu, limpide, une magnifique lueur rose-orangée.
Avant même de le voir, Almaric entendit un marchant arriver. //

** Heureusement qu'il n'arpente pas la Voie, ce n'est pas la discrétion, et encore moins l'harmonie qui étouffera ce badaud !
C'est tout de même étrange, ce n'est pas habituel qu'un passant se ballade dans ses environs à cette heure ci. N'a-t-il pas conscience du risque qu'il encourt dans ces ruelles sombres ? Les bandits ne manquent pourtant pas, extorquant bourse et bijoux aux malheureux ayant la drôle idée de passer dans leur domaine nocturne... **

// Curieux de voir qui se dirigeait par là, il observa la rue d'où un jeune homme surgit. Il sembla se diriger vers lui. Almaric détailla l'arrivant : grand et plutôt fin, il avait la peau diaphane, sauf sur son coup, où la peau rouge et fripée témoignait d'une brûlure.
L'individu l'accosta. //

- Bonjour, enfin, bonsoir plutôt, excusez-moi de vous déranger, mais pourriez-vous m’indiquer comment me rendre à la taverne ? Je crains m’être perdu. D’ailleurs, auriez-vous déjà vu une bague semblable à la mienne ? Ou une y ressemblant mais faite d’argent ?

- Bonsoir, belle soirée n'est-ce-pas ? En effet, il y a de grandes chances que vous vous soyez égarés, la Taverne n'est pas du tout par là. Si vous le souhaitez, je peux vous y accompagner, je connais cette ville comme ma poche !

// Il regarda la bague que l'homme lui tendait. Celle-ci lui évoqua quelque chose mais il fut dans l'impossibilité de se rappeler de quoi elle retournait, mais elle titillait sa curiosité. Il allez accompagner cette homme et essayer de lui soutirer quelques information, d'autant que la Taverne ne se trouvait guère loin de son lieu de destination. //

- En effet, j'ai déjà vu une telle bague, il y a longtemps de cela. Cependant, je ne saurais vous dire où je l'aie vue... Pourriez-vous me dire où vous l'avez trouvée ? Si vous le voulez bien, vous me raconterez tandis que je vous accompagnerais à la Taverne ! Quelle idée de gambader seul dans Al-Vor, qui plus est à une heure si tardive !

[Zlatz]

- Bonsoir, belle soirée n'est ce pas ? En effet, il y a de grandes chances que vous vous soyez égarés, la Taverne n'est pas du tout par là. Si vous le souhaitez, je peux vous y accompagner, je connais cette ville comme ma poche ! En effet, j'ai déjà vu une telle bague, il y a longtemps de cela. Cependant, je ne saurais vous dire où je l'aie vue... Pourriez-vous me dire où vous l'avez trouvée ? Si vous le voulez bien, vous me raconterez tandis que je vous accompagnerais à la Taverne ! Quelle idée de gambader seul dans Al-Vor, qui plus est à une heure si tardive !

// Laïln se retint de presser son guide de questions sur les bagues de peur de passer pour un fou, ce qui pourrait mener son interlocuteur à le fuir avant de lui donner quelques indications que ce soit pour sa quête. Celui-ci ne semblait pas se rappeler où avoir vu la bague recherchée par le dessinateur, si même il l’avait déjà vu. Quoiqu’ils disent, la plupart des gens ne s’y connaissent pas assez en bijouterie et ne prêtent pas assez attention à ce genre de détails pour pouvoir reconnaître un bijou vu longtemps auparavant. Même un des anciens amis des parents du Dessinateur lui avait un jour affirmé n’avoir jamais vu cette bague avant d’apprendre à qui elle appartenait auparavant. Ce manque d’attention faisait que beaucoup de gens étaient incapables de faire la différence entre deux bijoux ressemblants et nombreux étaient ceux qui avaient un jour ou l’autre lancé Laïln sur une fausse piste. Sans doute ferait-il mieux d’attendre un peu avant d’aborder le sujet, cela permettra à l’autre promeneur de réfléchir plus longuement aux souvenirs que lui rappelait la bague dorée. Une fois sa décision prise, le Dessinateur tourna ses pensées vers le reste de ce que le brun lui avait dit, et en particulier sur sa remarque concernant la dangerosité des ruelles la nuit. L’inconnu ne semblant pas lui-même craindre quoi que ce soit, il devait être soit fort, le fait qu’il n’ai pas d’armes visibles ne signifiant pas grand chose, soit un de ceux qui rendaient les rues peu sûres, auquel cas il vaudrait mieux ne pas rester en sa compagnie. Mais le quitter serait abandonner une éventuelle piste pour sa quête et le blond estimait peu probable qu’un voleur attire son attention sur la possibilité qu’il soit un criminel. Au pire, Laïln se pensait en mesure de gérer la plupart des voleurs avec l’art du Dessin, que ce soit en les affrontant ou en les bernant. //

- Oui, la soirée est belle et le ciel magnifique, dommage qu’il fasse un peu trop froid à mon goût, enfin, c’est plus supportable que sur les passerelles entre les tours d’Al-Jeit, au moins ici il n’y a pas de vent. Par contre, concernant vos conseils de prudences, venant de quelqu’un qui errait en solitaire, ils perdent tout leur impact, vous savez. D’autant que vous ne semblez même pas vous méfier de moi, alors que je pourrais très bien être un bandit, tout comme vous d’ailleurs. J’avoue que je pensais rentrer à la taverne beaucoup plus tôt, et j’aurais évité de rester dehors jusqu’aussi tard. Mais bon, je sais me débrouiller en cas de problème, et puis d’ailleurs je suis un peu trop fauché pour intéresser des voleurs, et s’ils sont un tant soit peu compétents, ils s’en rendront compte et ne tenteront même pas de s’en prendre à moi. Au fait, je m’appelle Laïln Arfëy, je viens d’Al-Jeit, et vous ? D’ailleurs, est-ce que vous accepteriez qu’on se tutoie ? Je trouve que ça fait bizarre de vouvoyer quelqu’un qui a son âge. Bon, on y va ? Je vous suis.

[RP abandonné]

[Assora]

[Début de RP entre Yaaleen Armyan (Katleen Makerley) et Ismar Sar'Yat (Assora)]

//Ismar avait profité d'une caravane marchande pour se rendre jusqu'à Al-Vor. Les commerçants revenaient d'Al-Jeit, où il était arrivé quelques jours après avoir mis le pied sur ce continent de Gwendalavir. Moyennant quelques pièces et de menus services, Ismar avait eu droit à une place dans une charrette, et aux mêmes repas que les membres du convoi. Si les cahots du véhicule l'avaient d'abord incommodé, il s'y était rapidement habitué, et n'avait pas été dérangé par les conditions quelque peu spartiates de la vie itinérante. Il s'estimait plutôt heureux de ne pas avoir été obligé de faire le trajet à pieds.

Au premier abord, la muraille qui entourait la ville avait laissé le jeune homme perplexe. L'enceinte lui rappelait celles qui entouraient les cités ouréennes, et il lui avait fallu quelques secondes pour se faire à l'idée qu'il n'était pas revenu chez lui. D'ailleurs, les fortifications du désert servaient à se défendre contre le vent et le sable autant que les ennemis, alors qu'Al-Vor ne pouvais pas être prise pour une ville ouréenne. Elle était entourée de nombreux champs et pâturages. Le sentiment de familiarité qui s'installa en lui ne dérangea pas Ismar pour autant, bien au contraire. Cela le mettait un peu plus à l'aise face à l'inconnu.

Cette impression se renforça davantage lorsque l'adolescent entra dans la ville. Bien que l'architecture soit différente, les bâtiments arboraient les mêmes tons ocres, et les ruelles présentaient un aspect chaleureux. Ismar prit congé des marchands sur une grande place au pied du château. Selon eux, c'était de là qu'il aurait le plus de facilité à trouver tout ce dont il aurait besoin durant son séjour à Al-Vor.
Il fut d'abord attiré par la délicieuse odeur de pain chaud qui s'échappait d'une boulangerie à peine ouverte. Il avait déjà pris son petit-déjeuner dans la caravane, mais il céda aux chants des sirènes, ou plutôt, à l'appel de son estomac. Il ressortit de la boutique quelques instants plus tard, une brioche encore fumante entre ses mains. Assis sur le rebord d'une fontaine, il dégusta son en-cas et prit soin de se rincer les doigts avant de repartir. Ses compagnons de voyage avaient eu la gentillesse de lui indiquer le chemin jusqu'à l'échoppe de Duom Nil'Erg. Ismar prit donc la rue sur sa gauche, préférant faire son analyse dès que possible pour chasser l'angoisse qui le taraudait. Et si son Don n'était pas suffisant pour être admis à l'Académie de Merwyn ? Il se voyait mal revenir chez lui bredouille, après tous les efforts que son père avait déployés pour qu'il puisse partir.

L'adolescent était perdu dans ses élucubrations lorsqu'il se rendit compte que cette devanture de cordonnier lui était familière. Maudissant sa distraction, il jeta un regard autour de lui, avant de se rendre à l'évidence : non seulement il était déjà passé par là, mais en plus, il n'avait aucune idée de la direction à prendre. Ismar était bel et bien perdu. Voila qui était malin. Hésitant et un poil renfrogné, il s'engagea dans une nouvelle rue au hasard, essayant de repérer le moindre indice pouvant lui indiquer le chemin. //

[Katleen Makerley]

// Yaaleen surveillait les rues d'Al-Vor depuis quelques jours maintenant. Chaque recoin de Gwendalavir pouvait cacher un ou plusieurs mercenaires du Chaos. Certes, ils se déplaçaient, mais elle pourrait peut-être finalement en trouver un - et le neutraliser. Le problème, c'est qu'il y avait peut-être des traîtres marchombres parmi eux, ce qui complexifiait la reconnaissance des ennemis. La brune avait beau se méfier de plus ou moins tout le monde, elle savait qu'ils n'étaient pas tous coupables, fort heureusement.

La marchombre se trouvait donc dans rue où se trouvait quelques commerces dont un cordonnier. Outre un garçon qui était passé deux fois dans le chemin, elle n'avait vu personne. Alors quand ce garçon passa pour la troisième fois, elle se demandait bien ce qu'il faisait ou cherchait. Il devait être perdu ou jouer à cache-cache avec son frère ou sa soeur. Après réflexion, elle en doutait. Les Alaviriens avaient rarement la peau aussi dorée que le brun qui allait et venait dans la rue du cordonnier.

Yaaleen l'observa s'engager dans une ruelle et décida de le suivre. Il n'était pas très en sécurité, à se balader tout seul dans les rues d'une aussi grande ville. //

- Que cherches-tu petit ? Tu as besoin d'aide ?

// Interpellé, le garçon s'arrêta et la marchombre sourit pour lui donner confiance. //

[Assora]

//Ismar marchait en regardant autour de lui, quand il entendit une voix appeler : //

- Que cherches-tu petit ? Tu as besoin d'aide ?

//Ismar s'arrêta le plus tranquillement possible, mais il sentit un frisson lui parcourir l'échine. Il était seul dans la ruelle, c'était donc à lui qu'on s'adressait. Ne sachant pas trop comment réagir, il était partagé entre l'indignation - comment osait-on l'interpeller de manière si familière, et surtout, l'appeler petit - et une vague de crainte. Même si la voix était féminine et aimable, elle sonnait avec une certaine autorité, et l'adolescent croisait les doigts pour ne pas être tombé sur une personne malintentionnée. Inspirant doucement, le jeune garçon finit par se retourner, décidant de jouer la carte de l'assurance, qu'il jugeait plus sécurisante. Tout en se retournant, il entreprit de répondre à l'interpellation : //

- Qui est-ce que tu... Vous...

//Le jeune ouréen s'était ravisé d'un coup une fois en face de son interlocutrice. D'abord, parce qu'elle avait effectivement tous les droits de l'appeler "petit". Elle était probablement âgée d'une dizaine d'années de plus que lui, au moins, et le dépassait d'une bonne tête. Mais ce qui l'avait surtout dissuadé, c'était cette attitude calme et assurée, pleine de charisme et presque menaçante malgré le sourire qu'affichait la jeune femme. Par ailleurs, il se sentait happé par le regard digne d'une naïade qu'elle fixait sur lui. Ses prunelles d'un bleu cristallin et intense semblait lire jusque dans son âme, et Ismar ne put réprimer un nouveau frisson. Il n'était pas très à l'aise, mais il avait effectivement besoin d'aide. Ne sachant pas trop sur quel pied danser, il baissa les yeux en rougissant légèrement, et parvint à balbutier une demande : //

- Eh bien, oui... En fait, je cherche l'échoppe de l'analyste Duom Nil'Erg, et...

//Ismar laissa sa phrase en suspend avec un sourire contrit. Inutile de s'infliger la honte de reconnaître explicitement qu'il était perdu devant une inconnue. Surtout que cette dernière l'avait visiblement très bien compris toute seule. Il s'efforça de récupérer une contenance un peu plus digne d'un jeune prince. Il releva la tête, afficha un sourire aimable et essaya de donner une pointe d'autorité à sa voix - avec plus ou moins de succès. //

- Et j'aimerais également savoir où je me situe par rapport à l'espèce d'agora, au pied du château. C'est de là que je suis parti.