Auteur |
Message |
Personnage Non Joueur
|
Date du message: Dim. 15 Fév 2015, 17:21
|
|
|
// La vieille tour est demeure pour beaucoup de personnes un mystère des plus complets. D'apparence bien plus ancienne que le château de Poudlard, elle ne semble que tenir que par miracle... ou par magie.
Bien qu'ayant accueilli trois salles de classe dans un temps reculé, elle est désormais un lieu passe-partout. Le rez-de-chaussée est occupée par les décorations de jardin que Jack Spire répare et bichonne. Le premier étage est occupé par les nombreux petits lits des elfes de maisons et n'est pas accessible.
Enfin, le dernier étage est le lieu préféré des amoureux qui peuvent se promettre un amour éternel. //
Dernière édition effectuée par Jade Ogreaney (Sam. 08 Juin 2019, 11:27) ; édité 2 fois |
|
|
|
|
Ancien(ne)
|
Date du message: Ven. 20 Fév 2015, 10:06
|
|
|
[Début de RP entre Adhara O'Callaghan (Adhara) et Morgane Potter (Morgane Potter)]
** Non, mais c'est quoi c'te binz ? Si je mets la main sur le petit plaisantin qui a fait ça, je le réduis en charpie, j'le donne à bouffer à des Scroutts à Pétard et avec les restes dont ils ne veulent pas, je couds un nouveau string à cœur pour Merlin ! **
// Cela faisait un quart d'heure qu'Adhara se passait en boucle cette pensée. Et pourtant, une trentaine de minutes plus tôt, la jeune femme était dans un tout autre état d'esprit.
Début du flash-back
En effet, on était le 14 février et bien qu'elle ne fût pas la plus grande fan des idées tordues de Cupidon, la Jaune-et-Noire espérait tout de même recevoir une déclaration. Et pas n'importe laquelle. Non ! Celle d'un beau blond, baraqué et plus vieux qu'elle.
Et même si elle savait qu'il n'y avait que peu de chances pour que cela arrive, elle croisait fortement les doigts.
Après tout, si les moldus avaient réussi à envoyer des astroll-hautes* sur la Lune, pourquoi ne pourrait-elle pas avoir sa chance avec le sexy, mais néanmoins intelligent, Maximilian ?
C'était donc atteinte d'une extrême nervosité, que la cadette des O'Callaghan avait attendu les hiboux-cupidons.
Il lui avait fallu attendre encore quelques minutes avant qu'une envolée de piafs pénètre dans la Grande Salle.
Pendant un moment, elle crut avoir été lâchement abandonnée par les anges de l'amour, car en regardant autour d'elle, la Poufsouffle put voir que toutes les personnes présentes avaient reçu une missive, sauf elle. Puis, soudain, une chouette en piteux état, presqu'entièrement déplumée, se dirigea droit vers elle. Cependant, l'oiseau perdit le contrôle d'une de ses ailes et son plan de vol en fut perturbé. Le pauvre animal essaya de redresser la barre comme il le pouvait, mais rien n'y fit. La chouette finit sa course en plongeant, la tête la première, dans le bol de chocolat d'Addy, arrosant, par la même, la jeune femme et les élèves environnants. Mais peu en importait à la 7ème année. Elle avait reçu une lettre !
Après avoir remis la hulotte sur ses pattes et fait apparaitre un bol plein de graines pour sustenter cette dernière, Adhara se hâta de détacher le petit colis qui, heureusement, avait été épargné dans l'atterrissage.
La brunette lut rapidement les instructions laissées avec le coussin en forme de nuage et s'empressa de lire sa déclaration.
Et ce fut là que le drame arriva !
Fin du flash-back
Au lieu de recevoir la déclaration de l'être aimé, Addy avait reçu celle de Morgane Potter. La jeune femme connaissait seulement de vue la Gryffondor. En plus, cette dernière ne lui était même pas adressée ! Oui, car aux dernières nouvelles, elle ne s'appelait pas Scott. A moins que ses parents aient subitement changé son état civil, elle était toujours une fille et se nommait toujours Adhara. Donc, deux réponses s'imposaient à elle : soit il y avait eu un plantage avec les hiboux, soit ses parents lui avaient joué un mauvais tour. Et bien qu'elle sache à quel point son père et sa mère pouvaient être sadiques, elle penchait plutôt pour la première hypothèse.
Mais qu'allait-elle faire ?
Après, avoir répété encore une centaine de fois son mantra préféré ( ** Non, mais c'est quoi c'te binz ? Si je mets la main sur le petit plaisantin qui a fait ça, je le réduis en charpie, j'le donne à bouffer à des Scroutts à Pétard et avec les restes dont ils ne veulent pas, je couds un nouveau string à cœur pour Merlin ! **), la Poufsouffle décida d'aller au rendez-vous. Après tout, peut-être que Morgane avait hérité de la lettre qui lui était destinée. Donc pour en avoir le cœur net, elle prit le coussin-nuage et le serra fortement contre elle.
Quel ne fut pas le choc de la redoublante, quand elle s'aperçut qu'elle n'était ni dans le lieu qu'elle avait choisi, ni dans celui de la Rouge-et-Or. Là encore, elle se mit à douter. Etait-ce elle ou les organisateurs de cette horrible plaisanterie qui s'étaient trompés ? Parce que, sinon, elle ne voyait pas pourquoi elle aurait atterri au pied de la vieille tour.
Au moins, il y avait un truc bien qui ressortait de tout ça : le coussin était toujours là, dans ses bras. //
** Cool ! Il est tellement doux qu'on a l'impression de toucher un véritable nuage. Le sortilège de portoloin n'a plus l'air de fonctionner, donc j'vais pouvoir m'en servir de doudou ! Et je pourrai le serrer contre moi la nuit, en pensant à Max. Et puis... **
// La blaireaute ne put divaguer plus longtemps, car un bruit dans son dos la fit sortir de ses pensées. //
2ème partie de mon texte
// S'attendant à voir arriver Morgane, elle fut totalement décontenancée en avisant un hibou, qui s'était tranquillement posé sur la tête d'un des nains de jardin de Mr Spire. Ne sachant pas s'il lui était destiné ou non, Adhara préféra ne pas s'en approcher. Cependant, au bout de quelques minutes, le volatile se mit à hululer de manière stridente.
La 7ème année, n'en pouvant plus de se faire martyriser les oreilles, s'approcha donc de l'animal et lui retira les deux missives qui pendaient lâchement au bout de sa patte.
Sur l'une des deux enveloppes figurait " Pour Adhara de la part de Morgane Potter". Ce fut celle-ci que la Poufsouffle décida de lire, puisque l'autre, elle l'a connaissait déjà pour l'avoir écrite. //
Salut Adhara,
Désolée de ne pas être présente pour te remettre ta lettre en main propre, mais puisque nos lettres n'ont pas atterri chez le bon destinataire, j'ai décidé de travailler. J'ai décidé de m'occuper des 60 cm de parchemin à faire pour le cours de la harpie et je n'ai donc pas de temps à perdre en parcourant le domaine du château.
Si cela ne te dérange pas, pourras-tu remettre la mienne à mon hibou. Il me la transmettra par la suite.
Je te remercie d'avance.
Morgane Potter
// La cadette des O'Callaghan ne souhaitant pas perturber plus les activités de la Gryffondor, se pressa de remettre son pli au strigidé.
Quand ce fut chose faite, elle le regarda s'envoler et s'éloigner dans le ciel jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un minuscule point dans l'horizon.
Avec tout cet imbroglio, la Jaune-et-Noire n'avait plus le courage pour renvoyer sa déclaration à son destinataire initial. Après tout, la journée touchait à sa fin et elle était persuadée qu'un homme comme Maximilian O'Neill devait être entouré des plus belles femmes qu'il soit. Elle prit donc le parti de garder sa lettre pour elle. Mais qui sait ? Peut-être qu'un jour, elle la ressortira de son placard et aura, enfin, la témérité de la lui donner.
C'est donc l'âme un peu en peine et le cœur pas si léger que ça, que la Préfète des Blaireaux se dirigea vers son terrier. //
* Astroll-hautes = astronautes en langage "j'essaie de parler comme les moldus, mais j'y arrive pas"
Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Dim. 01 Mar 2015, 10:45) ; édité 1 fois
Couleurs utilisées dans ce message : #7E3300, #FF007F |
|
|
|
|
Ancien(ne)
|
Date du message: Mar. 26 Mai 2015, 19:34
|
|
|
[RP unique avec Elerinna Calaelen]
// Une cure d'actualité et des dizaines d'escaliers plus tard, une figure rousse émergea de l'embrasure de la porte du dernier étage de la vieille tour, parcourant du regard la place vide baignée dans la lumière du crépuscule. L'article de Meg Allen du jour l'avait interpellé par son titre accrocheur, et elle avait donc décidé d'acheter toutes les Gazette des dernières semaines pour se remettre au goût du jour. Entre décès, exagérations de plume à papote, et autres interviews, la vie du nouveau directeur avait été passée au crible et rien n'échappait à la jeune journaliste qui semblait sauter sur la moindre occasion de rapporter à la Gazette une info choc inédite. Elerinna en regrettait presque d'avoir dépenser ses quelques mornilles restantes dans l'achat de ces journaux, puisque rien de toute cette histoire ne l’intéressait outre mesure. Elle regardait les événements défiler avec indifférence, et même si l'annonce du décès de la jeune fille l'avait attristée, elle ne souhaitait pas le moins du monde se mêler aux discussions agitées des élèves ni s’immiscer dans les bruits de couloir. C'est donc dans un sentiment de banalité profonde et de mélancolie habituelle qu'elle s'est réfugiée au plus haut du château, pour y admirer le ciel.
La solitude l'emplissait d'aise. Le lieu, plongé dans une semi-pénombre, semblait coupé du monde, et lui laissait tout le loisir d'observer les allées et venues des nuages qui parsemaient l’éther rougeoyant. Elle s'était avancée, d'un pas, puis de deux, vers la rambarde qui la séparait du vide. Le vent lui fouettait le visage d'un flux régulier. Elle glissa ses pieds l'un devant l'autre, fermant les yeux, jusqu'à sentir la pierre glacée de la barrière sur son avant-bras et s'arrêta net. Un pas de plus et sans cette rambarde, qu'aurait-il pu advenir ? Elle aimait à sentir son cœur se serrer à la vue du précipice. Comme au bord des mondes, le brouillard cachait l'horizon derrière un voile blanchâtre, si bien qu'on ne pouvait voir plus loin que le Lac Noir.
Combien d'âmes emplies de nostalgie s'étaient adossées avant elle à cette barrière ? Combien d'êtres solitaires ? Combien de couples étaient venus se bécoter sur les rebords de la tour, à la recherche d'intimité et de romantisme ? Combien avaient senti le vent pénétrer la pierre, vu le ciel se délester de ses atours lumineux ? Combien avaient souhaité, comme elle, pouvoir s'envoler ailleurs ?
Perdue dans les brumes de son esprit, Elerinna en avait omis de lever la tête vers ce qui s'étendait désormais sous ses yeux. Le jour était tombé, emportant avec lui les derniers rayons chaleureux. Mais la lumière n'avait pas dit son dernier mot et émergeait, de ça de là, dans chaque étoile du ciel. Les groupes se formaient, constellations d'éclats, et les nues eurent tôt fait de revêtir leurs plus belles parures pour en illuminer la nuit. Si chaque pléiade d'étoiles avait un nom, se pourrait-il qu'Elerinna soit l'une d'elle ? Elle ne se reconnaissait en aucune. Trop douce pour Orion, trop solitaire pour Cassiopée, trop lunatique, trop tout, jamais assez..
Etoile filante.
Bondissante, elle n'avait laissé dans son sillage qu'une pluie de lumière, tandis que son reflet brillait encore dans les yeux émerveillés de la jeune fille. Rien qu'une seconde, moins d'une seconde, elle l'avait vue.
On ne sait décrire la beauté que lorsqu'on l'imagine. Lorsqu'on la voit, tout est différent.
Il est de ces phénomènes dont on ne peut parler que bien longtemps après l'avoir vécu, quand seul le souvenir de cette beauté subsiste.
Il est de ces phénomènes dont on ne peut prendre pleinement conscience que lorsque l'on est seul face au vide.
Il est de ces phénomènes qui ne nécessitent pas d'être vécus pour la première fois, qui ne peuvent pas être vécus pour la première fois seulement, pour être compris. Une étoile filante est l'un d'eux. Elle vous paraît banale parfois, vous glisse entre les doigts, mais sa magie, fixée en chacun de nous, n'est pleinement appréciée que lorsque nous sommes seul observateur.
C'est pourquoi Elerinna aime la solitude, sans laquelle chacun de ces phénomènes, chaque once de beauté, lui aurait échappés, comme ils échappent aux autres. //
|
|
|
|
|
Gagnant du jeu de l'oie
Messages : 1741
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 6e année |
Date du message: Mer. 17 Juin 2015, 19:44
|
|
|
[RP entre Lasbelin Jones (Stormy) et Logan Lewis (Izaac Reagan)]
Il était cinq heures du matin lorsque Logan se réveilla, incapable de se rendormir. Il traîna d’abord dans son lit, enfonçant son oreiller contre son visage, puis céda et se leva. Il disposait encore de temps devant lui avant de se rendre au rendez-vous qu’il avait fixé à Lasbelin Jones. Minutieusement, pour éviter de penser à autre chose, il prépara ses affaires. Il extirpa de sous son lit la sacoche en cuir déjà bien remplie qu’il n’ouvrit pas, connaissant son contenue, qui ne devait pas vraiment se trouver là. Discrètement, il sortit du dortoir et fila sous la douche. Se posa ensuite la question des habits, qu’allait-il mettre ? Une tenue détendue, ou son uniforme de Serdaigle ? Il hésita longuement avant d’opter pour une tenue moldue. Il prit donc un jean bleu ciel délavé, un tee-shirt rouge foncé et une veste en jean aux tons plutôt clairs. Fin prêt, il saisit sa sacoche et s’en alla sans un bruit, fit un second détour par la salle de bain, mit un coup de gel dans sa tignasse noire et, se regardant dans le miroir, passa sa main sur ses joues, il piquait, tant pis, il détestait se raser trop souvent, cela lui donnait un air juvénile et il perdait en crédibilité. Heureusement pour lui, il n’eut à répondre à aucune question, la salle commune étant déserte et il sortit sans encombre.
D’un pas vif dans l’air frais du matin, il se dirigea vers la vieille tour est. Cette dernière se trouvait… à l’est du château. Non sans blague, on ne s’en doutait pas, ironisa son égo. Il y avait trois niveaux à cette tour donc un inaccessible, le second. Il ne valait mieux pas aller au rez-de-chaussée au risque de tomber sur Jack Spire, le professeur de botanique, mais le deuxième étage était un bon endroit et à cette heure, il était certain que personne ne viendrait. Pour la majorité des élèves, sauf les quelques dingues qui avaient pris un nombre gigantesque d’option, ils n’avaient pas cours, nous étions samedi et par conséquent, une grande partie des gens vivant au château allait certainement faire la grasse matinée, surtout depuis que les examens avaient été annulés. Sur ce point, Logan était furieux, il ne supportait pas un seul instant de devoir… redoubler. Non, mais sérieusement ? Lui ? Logan Lewis redoublant ? Cette idée fit bouillir son sang dans ses veines. L’équipe pédagogique était décidément devenue obsolète, inutile et complètement conne. Ce n’était plus qu’un ramassis de vieux croutons à la tête de Poudlard et ce nouveau directeur lui cassait déjà les noisettes. Comment pouvait-il s’imaginer que deux générations d’élèves mourraient d’envie de redoubler, encore des frais de scolarité à payer pour les familles, devoir supporter des idiots d’un an de moins que lui. Cette pensée était repoussante et suffisait à Logan pour avoir envie d’étrangler et de découper en morceaux le directeur incompétent dont il ne savait même pas le nom. Il marmonna d’ailleurs alors qu’il arrivait à la vieille tour est :
- Pfeuh, devoir supporter ces nabots pendant trois cent soixante-six jours… On aura tout vu ! Puisses-tu griller en enfer, maudit directeur…
Continuant à marmonner des injures pour tenter de décompresser, il se pencha et entra dans la tour. C’était le seul inconvénient avec ce lieu, ce n’était pas véritablement fait pour les personnes de grande taille, voir même de taille moyenne, son mètre quatre-vingts étant déjà trop grand. En silence cette fois pour ne pas réveiller les quelques elfes qui devaient dormir et pour ne pas attirer l’attention, il grimpa les marches en pierre jusqu’au dernier étage. Là, il renversa une caisse et attira un tabouret dans un coin, le positionna dos au mur, face à l’unique entrée, déposa sa sacoche à ses pieds, s’assit et attendit. Il n’y avait encore personne, il regarda sa montre et par la meurtrière, il était en avance. Lasbelin était connue pour tenir ses promesses et elle lui avait promis réparation, donc elle allait se montrer. Son esprit commença à divaguer et revenir vers les récents évènements. Il essaya à nouveau de comprendre ce qu’il s’était passé. Le baiser, sa totale non-réaction. Peut-être ne ressentait-il tout simplement rien pour la demoiselle ? Ou bien autre chose que de l’amour. Enfin bon, il la suivait tout de même depuis des mois et il était un garçon. Non, c’était absurde, cela ne voulait rien dire. Un élément flotta au-dessus de lui brièvement. Il y avait quelque chose que le septième année n’osait point s’avouer, il se pensait véritablement amoureux de Mademoiselle Jones et à chaque fois que cette pensée venait s’infiltrer dans son esprit, son égo la faisait disparaître immédiatement. Un bruit le tira de ses pensées, quelqu’un montait les marches.
Dernière édition effectuée par Izaac Reagan (Mer. 17 Juin 2015, 19:47) ; édité 1 fois
Couleurs utilisées dans ce message : #000050 |
|
|
|
|
Préfète
Messages : 2830
Guilde : Aucune
Maison : Serpentard
Poudlard : 5e année |
Date du message: Sam. 20 Juin 2015, 18:40
|
|
|
// Tout était parfaitement confus dans la tête de Lasbelin. Elle ne savait plus ce qu'elle devait croire ou pas, qui elle devait croire, qui elle devait éviter, quoi faire. Un sacré beau bazar, vous pouvez le dire. Mais cette situation était l'aboutissement d'une série d'événements inattendus, et puisque la Serdaigle était - très rarement- soucieuse de vous faire suivre, elle repensait à ces événements. D'abord, il y avait eu la sortie à Londres. Une bouffée d'air pur, elle avait pu repérer la boutique où Logan faisait ses tatouages et en était très heureuse, et elle avait aussi pu se racheter des cigarettes. Oui, ces sales petites bêtes qui vous crevaient lentement. Mais Lasbelin s'en moquait royalement, elle faisait ce qu'elle voulait. En revenant au château, elle avait pu constater le vol de son précieux carnet, réceptacle de ses pensées les plus intimes, de ses secrets et de ses esquisses. Oui, bon, elle était un génie, donc elle s'ennuyait, donc elle griffonnait. Elle ne prétendait pas avoir le talent de Léonard de Vinci, mais au moins ça l'occupait... pendant quelques minutes. Quelqu'un lui avait donc volé ce carnet, et elle avait été très déterminée à le récupérer. Au petit déjeuner suivant cette découverte, elle avait reçu un hibou de la part de Logan Lewis, pour qu'ils se rencontrent dans la Clairière de la Forêt Interdite. Elle y était donc allée, persuadée dans sa colère qu'il était le voleur, et l'avait frappé. Pas sa plus brillante idée. Mais elle avait déjà fait pire, donc... comme rire de joie aux menaces du même Logan, ou encore l'embrasser pour échapper à une crise de panique qui était quand même arrivée. En y réfléchissant, Lasbelin se trouvait assez malchanceuse. Il fallait le faire quand même, pour accumuler autant de bêtises en aussi peu de temps ! Les Nornes devaient sûrement bien se marrer là-haut à tisser son destin, avec la mention en gros « Surtout, faire en sorte qu'elle ait la vie la plus pourrie possible ! ». Mais bon, la blonde étant qui elle était, elle survivait et avançait. Et il y avait eu ce courrier. Encore un. Toujours de la part de Logan. Il semblait à Lasbelin que sa vie tournait quelque peu autour du Serdaigle ces derniers temps. Il fallait que ça change...
Donc, Logan. Logan Lewis, 7e année à Serdaigle. Ils avaient une relation complexe. Elle l'avait empêché de tuer un crétin, il l'avait espionnée sans grande discrétion, et il y avait eu cette rencontre. Marquante. Au sens propre aussi d'ailleurs, elle avait toujours la marque de la plaie faite par le briquet, et ses muscles hurlaient toujours leur douleur face à chaque mouvement qu'elle effectuait. Mais elle avait vécu pire, donc elle grimaçait face aux plus grosses pointes et faisait ce qu'elle avait à faire. Elle était Lasbelin Jones, elle n'allait pas se laisser abattre par ces stupides douleurs ! Mais revenons à Logan. Elle ne savait pas ce qu'elle éprouvait pour le jeune homme. Il était brillant de noirceur. Elle trouvait ce contraste fascinant. Ses menaces avaient été agréables à entendre, il était un prédateur et elle sa proie, elle aimait le jeu. Ses lèvres avaient eu le goût du citron, une saveur piquante et amère, et en même temps tellement douce... elle adorait le citron. Mais il était aussi très dangereux, presque trop pour la jeune Serdaigle. Et elle ne lui pardonnait pas la crise de panique qu'il lui avait faite avoir, en prenant du plaisir à la torturer mentalement en menaçant de révéler ses pensées et ses secrets.
Le courrier donc. Il l'avait surprise. Elle pensait que ce cher psychopathe ne voudrait plus jamais la voir, après la faiblesse dont elle avait fait preuve. Mais il était... surprenant. Au petit matin, en prenant son petit-déjeuner dans une Grande Salle presque déserte, le hibou lui avait délivré le message.
Citation : | À l’intention de Mademoiselle Jones,
Ce ne serait pas mentir que de dire qu’il s’est passé beaucoup de choses et ce serait malencontreux de l’ignorer. C’est pourquoi je te propose que nous nous rencontrions dans deux jours à la vieille tour est, avant que le soleil ne commence-t-à se lever. En m’attendant à ce que tu déclines cette proposition suite aux évènements qui se sont déroulés la veille, je me permets de te rappeler que tu m’as promis de faire ce que je te demanderai. Alors viens et sois à l’heure. Je jure sur mon honneur qu’il ne s’agit pas là d’un guet-appens.
Logan Lewis. |
Elle avait tout d'abord pâli, ne voulant pas le rencontrer. Il était dangereux, lui hurlait la partie sensée de son cerveau. Mais tellement attirant, lui susurrait son cœur. Et il était aussi intelligent, et avait prévu son coup, le bougre. Elle avait engagé son honneur pour réparer ses bêtises, et ne pouvait donc échapper à ce rendez-vous, malgré son envie de s'enfuir loin, de retourner dans le monde moldu, loin de lui. Gneuh, sale fourbe, avait boudé la partie enfantine du cerveau de la blonde. Et elle avait désespérément tenté d'oublier son cœur s'emballant légèrement à la pensée de le revoir en tête-à-tête. Elle n'était pas comme cette idiote dans ce film moldu à propos d'un bâteau coulant, nom de Dieu ! Elle n'était pas amoureuse de lui. Impossible. Elle ne l'était pas, et ne le serait jamais. Jamais. Peu importe le prix.
Et nous voilà revenus à la réalité, le matin du jour dit du rendez-vous. Elle avait longuement pesé le pour et le contre, ignorant la toute petite part d'honneur en elle, mais ça n'avait servi à rien. Elle ne pouvait pas échapper à cette rencontre. Elle ne pouvait pas fuir. Elle s'était donc levée, ignorant son corps lui hurlant de se recoucher, s'était douchée à l'eau glacée, et avait longuement hésité sur sa tenue. L'uniforme ? Une tenue moldue ? Elle avait catégoriquement refusé de mettre l'uniforme hideux. Et s'était donc décidée pour un pantalon déchiré aux genoux, sa tunique blanchée ornementée de perles et de broderies, ses chaussures militaires et sa veste de cuir noir. En tentant d'arranger ses cheveux, elle avait remarqué qu'ils avaient un peu trop poussé à son goût, s'était saisie d'une paire de ciseaux et avait rectifié le tir, retrouvant ainsi son reflet tant aimé. Elle avait également poussé la coquetterie jusqu'à porter du crayon noir sur ses paupières, noircissant son regard, ce qu'elle ne faisait presque jamais. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait fait ça, mais son cœur lui criait que c'était une bonne chose. Elle en doutait mais bon... il était trop tard pour faire demi-tour maintenant. Elle haussa les épaules et alla dans la Grande Salle déserte pour voler des viennoiseries à manger. Le stress la faisait manger, et elle détestait ça, mais ne prenait pas un gramme, heureusement. Elle avait déjà très peu de vêtements, si en plus elle grossissait et devait en changer... Elle entama ensuite le chemin vers la Tour désignée dans le message, en grignotant un des croissants.
En arrivant devant la Tour, la blonde se demanda à quel étage serait situé le jeune homme. Pas le rez-de-chaussée, il ne prendrait pas le risque d'être dérangé, surtout par un professeur. Peut-être le deuxième étage. C'était encore le choix le plus logique, et Logan était un être -à peu près- logique. Elle fronça le nez, se donna un grand coup de pied aux fesses mentalement, et se pencha légèrement pour entrer. Décidément, cet endroit n'était pas fait pour les personnes de taille normale. Elle imagina Logan devant lutter pour entrer, et étouffa un petit rire devant l'image comique. Elle souffla un grand coup, mordit vigoureusement dans son croissant et commença l'ascension vers le lieu désiré. En pénétrant dans la salle, elle ne put se retenir d'éternuer. La poussière avait été remuée dernièrement, et avait atteint le nez délicat de Lasbelin. En promenant son regard, elle vit Logan assis sur un tabouret, et une caisse renversée. Evidemment, c'était lui qui avait remué la poussière... Elle poussa un juron peu flatteur, ferma la porte d'un grand coup de pied dedans, et s'installa par terre en grimaçant. Ses douleurs avaient choisi ce moment pour rappeler leur existence, saletés... Elle croisa ses jambes étendues sur le sol, et continua de manger son croissant. Elle n'allait certainement pas commencer la conversation, il était trop tôt pour cela, et l'accumulation de ses douleurs et de l'éternuement l'avaient mise de mauvaise humeur. //
Dernière édition effectuée par Stormy (Sam. 20 Juin 2015, 18:44) ; édité 1 fois |
|
|
|
|
Gagnant du jeu de l'oie
Messages : 1741
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 6e année |
Date du message: Jeu. 20 Aoû 2015, 01:00
|
|
|
Le jeune homme patientait calmement l’arrivée de son invitée, il était assis sur le tabouret, adossé au mur, jouant à l’équilibriste. La porte en bois émit un grincement et une jeune fille entra en courbant l’échine en raison de la hauteur de plafond. Elle éternua aussi sec et Logan gloussa intérieurement. La demoiselle devait rarement se trahir et être ainsi trahie par son corps pouvait s’avérer amusant pour un œil extérieur. La mine renfrognée et boudeuse, elle jura en claquant la porte d’un gigantesque coup de pied et s’avachit par terre. Il la regarda continuer de mâchouiller sa pâtisserie française en forme de croissant de lune. La scène était franchement cocasse, on aurait dit un petit enfant de cinq ou six ans, guère plus, à qui sa mère aurait refusé je ne sais quel caprice et qui pour lui faire bien sentir que ça ne lui avait pas plu, resterait plongé dans son mutisme de bouderie professionnelle. Logan ne put s’empêcher de sourire doucement. Visiblement, elle ne semblait pas décidée à parler, mais il n’en avait que faire. Le temps n’était pas ce qui lui manquait aujourd’hui et s’il le fallait, il patienterait toute la journée. Le jeune homme avait passé des jours dans un silence complet, cela ne le dérangeait pas, il n’avait jamais ressenti le besoin de parler et les situations lourdes et pesantes ne le dérangeaient. En bref, il n’était jamais celui qui se sentait comme obligé de briser le silence en parlant.
Ce qui était flagrant dans cette tour était l’isolation. Que ce soit thermique, bien qu’il fasse relativement chaud dehors, l’air à l’intérieur était frais. Ou bien que ce soit en terme de bruit, rien ne filtrait, pas même le bruit de la nature. Rien. C’était le silence complet et on n’entendait que le bruit de mastication de Mademoiselle Jones. Vous savez, ce genre de silence bien lourd que vous pouvez retrouver à la campagne et qui force presque automatiquement à faire du bruit ? Ce même silence, qui, en cet instant précis, faisait jubiler Logan, car il savait que lui ne craquerai pas, lui ne céderai pas à la parole, mais Lasbelin le ferait très certainement avant lui. Enfin, elle ne semblait pas non plus pressée de parler, mais ce n’était qu’une question de temps et le jeune homme avait déjà trouvé une tactique. D’un geste calme, il sortit un livre de sa sacoche, ainsi qu’une feuille et un crayon. Tout aussi tranquillement, il ouvrit son livre, posa la feuille de parchemin à l’intérieur et commença à griffonner en cachant sa main en fermant à moitié le livre.
D’un œil, il zieuta la demoiselle et continua à griffonner, mâchonnant son crayon de bois et levant la tête de son dessin de temps en temps. La scène tout à l’heure l’avait tellement marqué, qu’il avait eu une idée fabuleuse à son sens qui s’était imposée à lui. En effet, ce qu’il avait vu était littéralement digne d’une caricature, et suite à cette pensée, son esprit imaginatif avait fait le reste. Néanmoins, il avait tout de même hésité, il n’aimait pas dessiner en public. Non pas qu’il ne sache pas dessiner, mais le dessin étant une de ses passions qu’il préfère garder pour lui, il avait d’ailleurs designer la plupart de ses tatouages. Cependant, la tentation était trop forte et surtout, la jeune Lasbelin était relativement digne de confiance, elle n’ébruiterait pas cette information, pour sûr, surtout avec ce qu’il savait à son propos, notamment concernant les évènements des jours passés. Sans qu’il sache par quel miracle, il arrivait à saisir certains détails avec une justesse qui rendait le dessin presque vivant, et en l’occurrence, son don faisait des miracles car il dessinait exactement ce qu’il s’était imaginé. Dommage qu’il n’avait pas de couleurs sur lui, la caricature n’en aurait été que plus saisissante. Au bout de certainement une bonne demi-heure, il leva le nez de son travail et sourit, d’un sourire moqueur mais gentil. Ses yeux brillaient de malice et, content de sa labeur, il reprit son passe-temps favori, observer la jeune Serdaigle. Avait-il réussi à suffisamment attiser sa curiosité pour la faire parler ? Son petit doigt lui disait qu’il allait bientôt le savoir…
|
|
|
|
|
Préfète
Messages : 2830
Guilde : Aucune
Maison : Serpentard
Poudlard : 5e année |
Date du message: Jeu. 20 Aoû 2015, 17:08
|
|
|
// Lasbelin savait parfaitement qu'elle avait l'air ridicule et enfantine, mais cela faisait très longtemps depuis la dernière fois où elle s'était autorisée une telle conduite. Et ça faisait du bien. Ca soulageait les nerfs, et ça la calmait doucement. Elle était arrivée en haut et s'était assise alors qu'elle avait été essoufflée par la montée et ses côtes douloureuses. Fichu Logan Lewis. Fichu corps. Fichue vie ! Et oui, elle râlait encore ! Un problème avec ça ?
Visiblement, le jeune homme ne voulait pas parler. Alors pourquoi lui avait-il donné ce rendez-vous ? C'était franchement stupide. Ou alors c'était une manœuvre de sa part pour la forcer à parler la première en la mettant sous pression. C'est que le son n'était inexistant dans cet endroit ! Le fichu coquin... Vraiment, il était rusé. Elle se mordilla les lèvres, le seul bruit dans ce silence absolu était la respiration. La sienne, celle de Logan. Et sa mâchoire... eh bien, mâchant son croissant. //
** Grmbl... Sérieusement ? Il m'énerve... Pourquoi est-ce que je suis là d'abord ? Ah oui, parce que je suis une idiote qui a engagé son honneur... Scrogneugneu... **
// Le vocabulaire de la jeune fille était très étendu, en effet. Soudain, elle perçut un mouvement du coin de l'oeil. Il avait sorti un livre, une feuille et un crayon. Et il se mit à griffonner, tout en prenant bien garde à faire en sorte qu'elle ne puisse pas voir le dessin. //
** Le sale petit... Sale serpent ! Va crever tiens, je ne parlerai pas ! Et si tu oses montrer ce dessin à qui que ce soit, je te fais la peau ! **
// Oui bon... La blonde n'était vraiment pas de bonne humeur. Ca n'était pas sa faute, vraiment. C'était la faute de l'autre. Si Lasbelin pouvait avoir un titre, ça serait Déesse de la Mauvaise Foi, à votre service et surtout au sien. Se dissimuler la vérité était bien plus apaisant pour l'âme que d'admettre ses fautes, comme toujours. Plongeant dans ses pensées, la Serdaigle se souvint de certaines de ses propres esquisses. Elle n'était pas une grande dessinatrice, loin de là, mais parfois elle aimait pouvoir griffonner quelques petites choses, et se laissait souvent emporter dans les fantasmagories créées par la nicotine dans le monde moldu.
Le temps passa ainsi, Logan dessinant, et Lasbelin se souvenant. Certains souvenirs étaient très douloureux pour la jeune fille, comme par exemple le dessin de son ami Peter... Peter qui était mort. A cette pensée les yeux de la blonde brillèrent plus fort, l'eau des larmes étant retenue par la paupière et les cils. Elle ne voulait pas pleurer. Elle avait plus de volonté que cela. Et pleurer devant Logan serait une terrible erreur. Elle en avait déjà trop fait avec lui. Plus jamais. Se ressaisissant, la jeune fille plongea son regard dans les yeux débordant de malice du Serdaigle. Elle était prête à mettre l'un de ses doigts au feu s'il ne cherchait pas à savoir si elle allait parler, dévorée par la curiosité. Mais elle était sûre d'elle. La lueur dans les yeux du jeune homme était sans équivoque. Lui ferait-elle ce plaisir ? Jouerait-elle le rôle qu'il voulait lui imposer ? Pourquoi pas... pour ne pas se faire trop remarquer. L'insonorisation était également intérieure, si un combat survenait, elle pourrait finir perdante et ne serait jamais entendue, jamais sauvée, jamais retrouvée. //
- Alors Lewis, que me veux-tu ?
// Une question toute simple. Mais ainsi elle avait répondu à ses attentes : elle avait parlé. //
Couleurs utilisées dans ce message : #990099, #196B26 |
|
|
|
|
Gagnant du jeu de l'oie
Messages : 1741
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 6e année |
Date du message: Ven. 11 Déc 2015, 21:56
|
|
|
- Alors Lewis, que me veux-tu ?
Elle avait parlé, enfin. À peine son dernier mot prononcé, Logan ferma brusquement son livre, renfermant le dessin caricatural à l’intérieur et se leva d’un bond, manquant de renverser le tabouret. Il ne savait pas bien ce qu’il lui voulait. Cette question lui posait problème. Il essaya de réfléchir tant bien que mal, quelle réponse pouvait-il bien fournir à cette interrogation ? Y avait-il vraiment une réponse à donner à cette question ? En tout cas, son interlocutrice en attendait une, elle voulait certainement savoir à quoi elle devait s’en tenir. Et à cette réflexion, Logan sut, il voulait faire le point, comprendre, revenir sur les évènements et il n’y arrivait pas lui-même, ou peut-être ne le voulait-il pas. Cependant, il sentait qu’il avait besoin de parler de tout ce qui avait pu se passer, de faire le point et visiblement d’écouter ce que sa conscience avait à lui dire, mais que son ego refusait d’entendre. Jamais auparavant il n’avait connu pareille situation et cela le désemparait complétement. Ses sourcils se froncèrent et ses mains vinrent se nicher dans les poches de sa veste en jean, puis il regarda Lasbelin avec intensité et parla à son tour :
- Bon, d’abord, fais-moi le plaisir d’éviter de nier les évidences et les faits, je ferai de même, cela nous facilitera la tâche et évitera les tergiversations inutiles. Bien, formalités faites. Résumons. Je t’ai observé et tu me l’as bien rendu lors de notre passage à Londres. Puis le hasard, ou plutôt un petit idiot écervelé, m’a mis en possession de ton carnet, ce qui a amené à notre première, ou plutôt devrais-je dire seconde, rencontre. Et quelle rencontre ce fut… Chasse, menaces, panique et tu… vous… je… Mais diable ! Pourquoi ? Mais quelle idée ?! S’écria-t-il.
Il soupira et se pinça l’arête du nez, il s’exaspérait lui-même. Lui qui se plaisait à être logique, à ne ressentir que peu d’émotions, à se ficher des autres, pourquoi, cette fois-ci, il ne pouvait pas être ce sociopathe que les autres redoutaient tant ? Il fit quelques pas, par frustration, et revint se poster devant Mademoiselle Jones. Il la fixa un instant, souffla et reprit contenance instantanément.
- Non, mais franchement, qu’est-ce qui vous a pris de m’embrasser de la sorte ?
Il se renfrogna et s’engonça un peu plus dans sa veste en jean qu’il aimait tant. Beaucoup d’éléments lui revenaient en mémoire et le frappaient de plein fouet. Sa non-réaction, ce sentiment de flotter en deçà de son corps et toutes ses pensées éparpillées : une explosion de réflexions pour une absence de réaction. Il en avait marre que tout cela revienne le hanter surtout, il n’en pouvait plus de savoir que lui-même se cachait quelque chose sans qu’il ne sache vraiment quoi et sans véritablement le vouloir. Cela devait cesser. Et pour cela, il fallait qu’ils parlent, qu’ils en parlent.
- Je veux dire, ce n’était ni poli, ni décent, ni logique, était-ce seulement réfléchi ?
Derrière ce semblant de question et bilan de l’action, qui n’était pas agressif, se cachait une véritable question et la jeune Lasbelin allait devoir lire entre les pensées du jeune homme : « Mais diable, quelles avaient pu être ses motivations, ses véritables motivations ? ». Peu conscient de ce qu’il faisait, pour une fois, et comme à chaque fois qu’il en ressentait le besoin, c’est-à-dire quand son cerveau tournait bien trop vite pour réussir à maîtriser son corps et à lui imposer d’être statique, il se mit à faire les cent pas. Ainsi, marchant de long en large le long de la pièce exiguë, puis faisant des tours, le front soucieux, il tenta encore une fois d’analyser la situation passée. Si la Serdaigle l’avait embrassé, c’est qu’il y avait bien une raison, tout comme le choix du Choipeau qui avait été motivé par une raison, celle de lui offrir une seconde chance, tout du moins, Logan l’avait vécu comme cela. Il essayait de décortiquer le choix de la Mademoiselle Jones, puis se rendit compte qu’il faisait fausse route et que s’il y avait bien quelque chose à comprendre de son côté, c’était bien sa réaction à lui. Il s’en souvenait dans les moindres détails maintenant, et pourtant, il était incapable de poser des mots sur sa réaction qui restait une énigme à part entière, digne des plus grands problèmes de Mathématiques de l’histoire.
Couleurs utilisées dans ce message : #196B26, #000050 |
|
|
|
|
Préfète
Messages : 2830
Guilde : Aucune
Maison : Serpentard
Poudlard : 5e année |
Date du message: Mer. 17 Fév 2016, 12:37
|
|
|
// Et voilà, la blonde avait lancé le mouvement du métronome. Maintenant, c'était à Logan de répondre, d'envisager, d'entremêler ses pensées et sa voix. Qu'allait-il ressortir de leur conversation ? Aucune idée. Cela pouvait être très positif, comme très mal finir, à l'instar de leur dernière conversation. Qui pouvait prévoir le futur, néanmoins ? Personne, en tout cas sur ce point particulier.
Elle regarda le jeune homme se redresser comme un diable sorti de sa boîte, réfléchir précisément sur ce qu'il voulait savoir, ce qu'il voulait lui extorquer comme paroles, comme promesses peut-être, comme vie tout simplement. Ils étaient tous les deux des êtres de réflexion, suivi éventuellement d'action si la situation s'y prêtait. Tic tac, tic tac... Le temps passait, les minutes s'écoulaient au tempo de leurs respirations, et elle attendait. //
- Bon, d'abord, fais(moi le plaisir d'éviter de nier les évidences et les faits, je ferai de même, cela nous facilitera la tâche et évitera les tergiversations inutiles.
// Il demandait donc de l'honnêteté. Sur quoi ? Leur précédente rencontre et les actes démesurés qui avaient eu lieu, probablement. Il était vrai que tout ce chaos devait être explicité et organisé en une chose nette et précise. Le chaos et l'ordre, rassemblés en un seul être. Un pur paradoxe. //
- Bien, formalité faites. Résumons. Je t'ai observée et tu me l'as bien rendu lors de notre passage à Londres. Puis le hasard, ou plutôt un petit idiot écervelé, m'a mis en possession de ton carnet, ce qui a amené à notre première, ou plutôt devrais-je dire seconde, rencontre. Et quelle rencontre ce fut... Chasse, menaces, panique et tu... vous... je... Mais diable ! Pourquoi ? Mais quelle idée ?!
// Ah, le petit Serdaigle n'était plus si cohérent, d'un seul coup. Il se laissait emporter par ses émotions, sa frustration de ne point comprendre ce qui s'était produit. Un nouveau point commun entre les deux. Positif ou négatif ? Potentiellement les deux. Et dangereux. Lasbelin, elle, tentait de conserver désormais le contrôle de ses sentiments, afin de ne pas être amenée à des extrémités déplaisantes, comme ce qui s'était produit avec Nashoba. Un bref flash de folie apparut dans le regard noisette de la blonde, déformant son apparence calme et maîtresse d'elle-même. //
- Non, mais franchement, qu'est-ce qui vous a pris de m'embrasser de la sorte ?
// Ah ça... C'était un mystère pour la Serdaigle également. Quelle force l'avait poussée à cette action ? Elle ne le savait pas, et même si elle avait apprécié le goût des lèvres du jeune homme, elle regrettait son acte à présent. Cela avait été un coup de folie. Un autre. Toute sa vie semblait être dirigée par la folie. Elle n'était qu'une marionnette manipulée par les autres, les divinités inexistantes, les forces supérieures, pour accomplir leur dessein, aussi sombre soit-il. Elle n'avait que peu de morale, mais... elle avait une éthique tout de même. //
- Je veux dire, ce n'était ni poli, ni décent, ni logique, était-ce seulement réfléchi ?
// Réfléchi ? Que nenni ! Elle s'était juste raccrochée à ce qu'elle pouvait, afin d'éviter de sombrer dans un abysse de noirceur, de douleur et de sang. Qui pourrait la blâmer ? Certainement pas lui, étant donné qu'elle avait été forcée à cette action par ses actes à lui.
Elle le fixa du regard, puis laissa ses yeux errer, s'accrochant aux particules de poussières traînant dans la lumière, formant les mots dans son esprit, formulant ses pensées au mieux, afin de fournir une réponse... convenable. //
- Réfléchi ? Non, cet acte était tout sauf réfléchi. C'était instinctif, poussé par la situation... particulière dans laquelle nous nous trouvions. Ou plus exactement, dans laquelle tu m'as poussée, Logan. Mais je ne présenterai pas d'excuses, cet acte a été utile, et c'était sa fonction première. T'embrasser m'a évité de sombrer dans une crise, crise que tu as déclenchée. Quant à la politesse et la décence... il me semble qu'elles ne faisaient pas exactement partie de notre discussion, n'est-ce pas ?
// Des faits, des énoncés logiques, sans émotion aucune transparaissant dans les mots, sauf à la fin, avec une faible pointe de sarcasme. En effet, leur discussion n'avait pas du tout été sous le signe de la politesse ou de la décence, entre les menaces et les coups... Et elle avait pour la première fois utilisé son prénom, presque consciemment, comme s'ils étaient de vieux amis. Rien de tout cela n'avait de sens. Rien. //
Couleurs utilisées dans ce message : #990099, #000050, #196B26 |
|
|
|
|
Ancien(ne)
|
Date du message: Sam. 24 Sep 2016, 14:58
|
|
|
[RP entre Diaval Handerson (Nighty) et Ethan Cooper (Nighty)
Ce RP se déroule après celui de la Patinoire et après celui de l'Antre des Hiboux]
//A peine sorti de la Volière, titubant, tenant à peine sur ses jambes, Ethan se laissa tomber au sol. Mais que lui arrivait-il ? Il ne comprenait plus rien. Le monde lui semblait flou, brouillé, comme si quelqu'un s'était muni d'une énorme éponge et avait frotté les paysages, étalant les couleurs, les émotions, les gens et le temps le long d'une feuille de papier. Comme si quelqu'un s'était malencontreusement accroché dans cette feuille de papier et en avait déchiré un morceau, qui pendouillait lamentablement sur le côté, entrainant au fond ceux qui s'était tenu sur ce morceau de papier.
Ethan se sentait sur ce morceau de papier. Il avait l'impression que le monde s'effondrait sous ses pieds, et que les bords auxquels il se raccrochait désespéramment s'effritaient sous ses doigts, se dérobaient à sa volonté. C'était comme si ce qui s'étalait sous ses yeux n'était qu'une vitre sur laquelle on avait lancé avec force un énorme caillou, mais sans que cela la brise complètement. Elle était fissurée, comme une toile d'araignée, il manquait des morceaux, mais elle tenait encore debout, par la force d'on ne savait quel bon esprit.
Il se sentait vide, plus vide que jamais. Il se représentait creux, maigre, les yeux noir soulignés par d'énorme cernes. Il voyait ses membres blancs pâles flotter doucement autour de son corps. Il ne se sentait plus humain. Il ne sentait plus rien, rien qu'un immense chagrin qui avait enfin fini par l'avoir, le dévorer jusqu'à la dernière goutte. Il n'avait plus la force. Plus la force d'avancer contre ce qui l'entrainait au fond, contre ce qui voulait le noyer depuis si longtemps. Il n'avait plus la force de se battre contre lui-même et contre le monde entier. Il n'en pouvait plus. Il n'avait même plus assez d'ironie pour se moquer de sa faiblesse, de sa folie. Car il était fou, il le sentait bien. Sinon comment en serait-il arrivé là ? Il était fou et il allait mourir, mourir de sa folie qui l'avait consumé.
Il se remit avec peine sur ses pieds, et sans vraiment savoir où il allait reprit sa route. Il ne fut pas surpris de se retrouver devant la Vieille tour Est. En fait il s'en fichait. Il avait marché, il se retrouvait là par hasard et n'en avait rien à faire. Il aurait tout aussi bien pu se retrouver à la Patinoire.
Mais puisqu'il était là, il allait tout arranger. Il avait trouvé la solution. Tout allait s'arranger. Il ne souffrirait plus, allait envoyer sa folie dans le vide éternel et irait dans un endroit où Élia serait là. Rien ne pouvait s'arranger sans elle. Elle était la clé.
Il se mit donc à grimper les marches, et monta jusqu'en haut de la Vieille Tour. Tout en haut. Péniblement, marche après marche, mais il y parvint. Il ne se demanda pas pourquoi il avait autant de mal à monter un simple escalier, étant dans une condition physique époustouflante. Il s'en fichait. Une fois arrivé en haut, exposé au vent, le paysage brouillé, étalé devant ses yeux, il alla se poster tout près des remparts.
Très près.
Trop près.
Il monta sur les remparts et ouvrit les bras du plus grand qu'il put. Tout allait bien se passer. S'il sautait il s'envolerait, à travers le paysage brouillé, la peinture abîmée. Il s'envolerait au-delà du mensonge qu'on leur offrait, à eux les vivants qui se battaient chaque jour pour tout. Il s'envolerait et rejoindrait Élia. Elle lui offrirait un sourire et tout s'arrangerait.
S'il avait été dans son été normal, Ethan aurait ri et serait descendu du rempart. Il serait rentré au château et aurait repris le cours d'une vie normale. Mais il n'était pas dans son état normal.
Il sauta.//
Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Sam. 24 Sep 2016, 14:59) ; édité 1 fois |
|
|
|
|
|