Dans les Marches

[Miss RP]

Dans les Marches

// Les marches qui mènent à la Volière ont cette particularité plutôt agaçante de ne pas être toutes égales. S'enchaînent larges et plates pierres et étroites et hautes marches. Le soulagement que l'on ressent lorsque l'on parvient enfin au niveau de la petite porte en bois de chêne est aussi grand que l'essoufflement qui nous accompagne. Beaucoup s'arrêteront au niveau du seuil, d'autres seront tentés de grimper les quelques autres marches menant directement... dans le vide. L'ascension est difficile, et des cloisons de roche permettent de s'adosser de temps à autre pour de courtes pauses. Là-haut, le vent est puissant. Il est conseillé de se tenir fermement au mur et de ne pas lâcher ses parchemins et plumes. Voilà enfin la porte, bienvenue dans la Volière ! //

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// Arsenic courait. Ô rare moment que celui-là ; d'habitude elle était si lente... Elle traversa rapidement le pont en bois vieilli, ne s'attardant pas sur son état comme elle le faisait couramment. Ses jambes la portaient avec aisance malgré leur manque d'entraînement. Ses deux pieds étaient généralement enclins à se croiser étrangement et à lui donner une allure disgracieuse. Mais en cette matinée agréable, la jeune Rosidae n'avait pas le temps de réfléchir à son équilibre. À intervalle régulier, elle recevait des nouvelles de sa famille et se levait aux aurores pour recevoir les lettres - souvent accompagnées d'objets plus improbables les uns que les autres. Or, ce matin, l'ignoble Hander avait oublié de la réveiller ; sûrement l'avait-il fait exprès. Après lui avoir donné quelques coups de balai bien placés, la septième année avait simplement revêtu une cape par-dessus sa chemise de nuit et s'était lancée dans une course effrénée. Bien qu'elle ne l'aurait jamais avoué, les jours où Carélie - la chouette de sa mère - lui rendait visite étaient les seuls qu'elle appréciait. C'était donc pieds nus qu'elle arriva face aux grandes marches menant à la volière. Elle resserra sa cape autour d'elle, peu désireuse de montrer son habit à tous, et entreprit l’ascension. //

** Faites que Carélie soit toujours là ; je vous en prie. **

// Arrivée au milieu du semblant d'escalier, elle croisa un élève de Gryffondor ; elle ignora son air mi-surpris mi-choqué et passa devant lui sans lui adresser un regard. Soudain, elle se figea. Face à elle, une chouette imposante, aux plumes blanches tachetées de noir, avançait à petit pas au travers d'un orifice. Elle suspendit son souffle et regarda Carélie s'envoler, impuissante. Arsenic posa sa main contre le mur de pierre de la volière et ferma les yeux. Elle savait que la chouette de sa mère ne restait jamais trop longtemps, mais c'était bien la première fois qu'elle arrivait trop tard. Elle allait devoir attendre plusieurs semaines avant de recevoir d'autres nouvelles, et ses parents risquaient d'être déçus. S'il y avait bien des êtres sur Terre que la jeune Rosidae ne souhaitait pas blesser, c'était bien sa famille. Elle n'avait qu'eux. Et même s'il lui était difficile d'avouer ce qu'elle ressentait, là, seule dans les grandes marches, elle savait que son cœur pleurait. Elle essuya la seule larme qui apparut et frappa de rage la cloison à sa droite. À nouveau, elle se faisait du mal pour ignorer sa souffrance intérieure. La jeune femme aux cheveux rouges avait toujours fonctionné ainsi. Elle s'infligeait tant d'entailles qu'elle était incapable de dénombrer toutes ses cicatrices. Alors qu'elle regardait son poing égratigné, elle sentit une présence derrière elle et s'immobilisa. Sans se retourner, elle lança : //

- Passe ton chemin et ignore la fille en chemise de nuit devant toi.

Lieu de Arsenic Rosidae

[Ancien(ne)]

// Thedric s’était réveillé aux aurores, ce matin-là. On était samedi, la matinée était fraiche, le ciel ne présentait aucun nuage a l’horizon, il avait fait ses devoirs la veille, comme à son habitude. Si il y a bien quelque chose que l’on ne peut pas lui reprocher, c’est ça ; il était d’une assiduité assez déconcertante et ça se voyait sur ses notes.

Enfin bref, la journée s’annonçait superbe et le jeune Poufsouffle avait le sourire aux lèvres en enfilant son pantalon à la va-vite ; en plus, une sortie à Pré-Au-Lard avait été annoncée pour le lendemain… Que demander de mieux ? Quand la réponse lui vient en tête, son sourire s’effaça quelque peu. //

** Des potes… Ça , ça serait bien… **

// Tous ses amis (et surtout amies) étaient des moldus , habitant les villages voisins de Little Hangleton. Donc, inévitablement, Thedric sentait un horrible vide lorsqu’il les quittait à chaque fin de vacances. //

- Ma maison… est en carton ! Pirouette Cacahuètes ! Ma maison est en carton…et les escaliers… en papier !!

// Ce petit air en bouche en parcourant le chemin jusqu'à la volière où il venait tous les samedis matins pour méditer, Thedric heurta un jeune Gryffondor, apparemment surpris par son accoutrement et sa chanson… //

** Ah oui… J’ai oublié de mettre un maillot… Oups ! **

// Avec un encore plus grand sourire, il poursuivit son chemin vers les escalier, riant intérieurement du Gryffondor (qui devait passer une journée pleine de surprises). En arrivant à l’entrée de la volière, il eut une heureuse surprise : une jeune femme (de 7ème année, à première vue) en chemise de nuit ! //

** Pouuuuuuuaaaahahhahhh !!! C’est vraiment une bonne journée, dites-moi ! **

// Mais il remarqua vite que quelque chose n’allait pas : la main de la jeune fille était couverte de sang ; le sien apparemment… Ignorant le ton sec sur lequel cette fille l’avait accosté, il se dirigea vers sa fenêtre habituelle, s’y accouda et décida de sortir un peu de sa coquille, ça ne lui ferait pas de mal… //

- Salut ! Quel beau temps, n’est-ce pas ?

** LA MÉTÉO, sujet de discussion universel ! **

- Mais qu’est-ce qui t’est arrivée ? Pourquoi tu t’es infligée ça ? Quelque chose ne va pas ?

** AAAAAAAARRRRRKKKK !! Tu poses trop de questions !! Tu veux te faire casser la tronche ou quoi ?! **

[Arsenic Rosidae]

// Debout en haut des marches, le poing serré contre la poitrine, Arsenic se retourna vers le nouveau venu. Sûrement se trouvait-il irrésistible avec ses mèches presque blondes et ses yeux vert. La septième année le détailla rapidement, notant dans un coin de son esprit les éléments les plus importants qualifiant le jeune homme. Elle eut une moue rieuse lorsqu'elle posa son regard bistre sur le torse masculin. Il n'était pas courant de croiser des élèves à moitié nus, dehors qui plus est. //

- Salut ! Quel beau temps, n’est-ce pas ?

// La jeune Rosidae se contenta de lever les yeux au ciel et de hocher la tête. Il était vrai que le temps était clément. Pas un nuage ne venait alourdir l'azur et la petite brise résistante empêchait les corps de s'échauffer trop rapidement sous le soleil tapant. //

- Mais qu’est-ce qui t’es arrivée ? Pourquoi tu t’es infligé ca ? Quelque chose ne va pas ?

// La première réaction de la jeune femme aux cheveux rouges fut de soupirer. Que de questions ! Puis finalement, elle plissa les yeux. Venait-il d'exprimer une quelconque inquiétude ? Ce fut bien la première fois que quelqu'un prenait des nouvelles de la Serpentarde. Elle souleva sa main à hauteur de son visage et lécha plusieurs perles de sang après avoir retiré des morceaux de pierre fichés dans la blessure. Une fois qu'il ne resta plus qu'une plaie un minimum propre, elle porta son regard sur son camarade. Accoudé à une fenêtre, le soleil frappait de plein fouet ses cheveux châtains clairs. Arsenic fit abstraction du torse nu et de la peau bronzée qui se présentaient à elle et s'adossa au petit muret installé à l'entrée de la Volière ; ainsi, elle se retrouvait face au garçon. Elle supposa qu'il avait quasiment le même âge qu'elle, d'après ses traits et sa taille. //

- J'ai heurté le mur. Ou plus précisément, je l'ai frappé. Malheureusement, il n'a pas eu l'air de souffrir le moins du monde. Je suppose qu'il serait absurde de te demander pourquoi tu balades dans cette tenue alors que je suis moi-même peu présentable.

// De mémoire de narrateur, la jeune Rosidae n'avait jamais été aussi aimable avec un de ses semblables. La douleur qui lui enserrait la poitrine y était sans aucun doute pour quelque chose ; elle ne se sentait pas de jouer les vilaines alors que la tristesse avait embué ses yeux quelques minutes auparavant. Il lui fallait bien du temps pour qu'elle s'en remît. En attendant, l'une de ses facettes presque inconnues du grand public venait de jaillir. Arsenic avait toujours porté le masque de la fille inaccessible, un peu cinglée - ce qui était vraiment le cas - mais il lui arrivait aussi de rire et s'amuser avec sa famille. Or, au château, elle n'avait trouvé personne à qui s'en remettre. Alors, depuis presque sept ans, elle passait le plus clair de son temps seule, à errer dans les couloirs, aussi disgracieuse qu'un épouvantard affublé d'un maillot de sport de moldu. //

- Je me prénomme Arsenic. Sache que tout ce que tu as ouï à propos de moi - si c'est le cas, évidemment - est vrai.

[Ancien(ne)]

// Quand Thedric vit l’expression un peu rieuse de la jeune femme devant son torse, il sentit se joue rougir… Il avait toujours été complexé par son corps. Même s’il savait qu’il n’avait pas un pet de graisse, la vue de son corps le dégoutait quand même. Se reprenant rapidement, histoire de faire bonne figure, comme toujours, devant une jeune femme, le jeune homme étudia rapidement la charmante créature devant lui. Des cheveux presque rouges, une peau bien trop blanche, froide, une silhouette beaucoup trop fine pour sa taille, un regard… Seul son regard, en fait, faisait penser qu’elle pouvait ressentir des émotions humaines. Avec une certaine limite, bien sur. Même si elle se forçait à paraitre un peu dure, on y voyait un petit fond de tristesse au fond de ces yeux bruns.

Et Thedric n’aimait pas la tristesse… La vie est bien trop courte pour pouvoir la passer a être triste. Songeant a ça, il l’entendit a peine parler. //

- J'ai heurté le mur. Ou plus précisément, je l'ai frappé. Malheureusement, il n'a pas eu l'air de souffrir le moins du monde. Je suppose qu'il serait absurde de te demander pourquoi tu balades dans cette tenue alors que je suis moi-même peu présentable.

** Frapper un mur… En plus d’être triste, elle a été en colère ou froissée… Ben c’est pas gagné ! **

// Le jeune Poufsouffle la regarda encore un moment, sans savoir vraiment comment répondre. On aurait dit qu’elle essayait de détourner la conversation sur le pourquoi elle avait été frustrée… //

- Je me prénomme Arsenic. Sache que tout ce que tu as ouï à propos de moi - si c'est la cas, évidemment - est vrai.

** Arsenic… Drôle de nom, mais ca sonne plutôt bien ! Mais par contre, c’est vrai qu’en 6 années passées dans cette école, je n’ai jamais fait attention à elle, je la voyais juste devant une salle de classe , attentant toute seule, dans la grande salle, mangeant toute seule…Elle m’est semblable sur certains points… Elle aussi elle passe son temps toute seule… Elle est comme moi. **

// Tout content d’avoir découvert ça, le jeune s’autorisa un petit sourire en direction de la Serpentard. //

- Moi, c’est Thedric , 6eme année , chez les Poufsouffle ! Mais t'as pas vraiment répondu à ma question : Pourquoi tu t’es fait ça ? Un hibou t’a fienté dessus ?

** Aucun tact et beaucoup de culot : les meilleurs ingrédients pour se faire descendre avec une personne sans le moindre sens de l’humour. **

[Arsenic Rosidae]

// Après s'être rapidement présentée, Arsenic croisa ses bras sur sa poitrine, histoire de protéger son corps de la vue d'autrui. Bien qu'elle portait une légère cape, sa chemise de nuit la gênait un peu. Elle se sentait nue, à découvert, faible. Le petit sourire que lui adressa le jeune homme la rassura ; elle se détendit et desserra ses fines lèvres roses. //

- Moi, c’est Thedric , 6eme année , chez les poufsouffle ! Mais t'as pas vraiment répondu à ma question : Pourquoi tu t’es fait ça ? Un hibou t’a fienté dessus ?

// La Serpentarde resta un instant muette, totalement estomaquée face à la simplicité dont il faisait preuve. Il n'essayait pas plus d'être délicat et ne s'encombrait pas de formules plus correctes. Après quelques secondes dans un silence pesant, la jeune Rosidae éclata d'un rire franc. Ce Thedric était bien le seul à n'avoir eu aucun a priori la concernant. //

- Malgré ton apparence de séducteur, tu es agréable à vivre. Pour te répondre, j'ai manqué le seul moment de bonheur que je peux recevoir ici et, par colère, me suis déchaînée sur ce mur.

// La vert et argent se sentit rougir. Était-ce le fait d'avoir étalé une partie de son intimité, aussi infime soit-elle, ou bien la présence de ce garçon séduisant qui l'embarrassait ? Elle secoua la tête, histoire de remettre ses idées en place. //

** Suis-je stupide ? Ce n'est qu'un blaireau, il ne peut pas comprendre ce que je suis ou ce que je ressens. **

// Malgré la petite voix dans sa tête qui lui disait de fuir en courant, telle la lâche fidèle aux caractéristiques de sa maison, Arsenic resta plantée en haut des grandes marches. Le soleil jouait dans les cheveux des deux élèves et la fille à la peau d'albâtre attrapa une mèche rouge rebelle. Elle la fit passer entre ses doigts, souriant involontairement. Il ne s'agissait pas là d'un mauvais rictus ou d'une moue moqueuse, affiches communes sur son visage ; c'était un de ces sourires annonciateurs d'une envie de vivre sincère. Cela faisait longtemps que la jeune Rosidae n'avait pas ressenti une telle joie - depuis qu'elle n'habitait plus chez ses parents, pour être plus précis. //

- Et dire que c'est toi, que je n'avais jamais vu avant et qui appartiens à cette ignoble maison, qui me procures un petit moment de béatitude ! Jusqu'où vais-je sombrer ?

// Au fond d'elle, Arsenic aurait aimé que leur petit tête-à-tête, tout innocent, dure encore et encore. Il était dur de l'avouer, mais, après seulement deux minutes, elle savait qu'elle ne s'énerverait pas contre Thedric, qu'elle ne lui lancerait pas de sort et ne le frapperait pas. Et ce, tout simplement parce qu'elle n'avait pas envie de faire de mal à un garçon aussi radieux. À côté de lui, la Serpentarde faisait pâle figure. Sa blancheur était à l'opposé du teint hâlé qu'il offrait. Et son visage était aussi vide que le sien était éclatant. À nouveau, la tristesse passa dans le regard bistre de la jeune femme. Elle avait tant souhaité se dénicher un ami, sur qui compter, avec qui s'amuser. Elle n'avait jamais trouvé et avait passé sept années à jouer de mauvais tours aux autres élèves, à cracher tout le venin dont elle était capable. Et même si le Poufsouffle n'était pas de la même trempe qu'elle, elle se serait tuée pour l'avoir en ami au moins une journée. Dix-sept ans de solitude, cela détruit une âme. Se rendant compte qu'elle pensait trop à elle, la jeune femme aux cheveux rouges posa ses yeux sur son camarade et demanda, plus honteuse que jamais : //

- Ne me considères-tu pas comme une... ennemie ?

[Ancien(ne)]

//Après quelques secondes pendant lesquelles il fixait la Serpentard, Thedric se demanda s’il n’était pas allez un peu trop loin… Puis, avec surprise, il l’a vit éclaté de rire. Ce fût si soudain, si inattendu, ce rire était si beau quand il venait d’une personne qui, apparemment, ne riait que rarement. Le jeune Poufsouffle en resta bouche bée, se demandant si elle n’était pas devenue folle.//

- Malgré ton apparence de séducteur, tu es agréable à vivre. Pour te répondre, j'ai manqué le seul moment de bonheur que je peux recevoir ici et, par colère, me suis déchaînée sur ce mur.

*Séducteur ? Agréable a vivre ? Serais-ce des compliments que j’entends la ? La vache, elle a complètement changée depuis tout a l’heure !*

//Le visage de la jeune femme changea d’expression plusieurs fois pendant un instant de silence ; il passa du gênée (étais-ce par ce qu’elle se confiait rarement ou y’avait-il une autre raison ?) au sourire franc et éclatant quand elle se passa la main dans les cheveux. Cette dernière vision cloua le garçon sur place : Ca faisait si longtemps qu’il n’avait pas fait sourire une femme. Sans vraiment se forcer, le sourire lui vint aussi et il posa ses yeux béats dans ceux de sa condisciple. Ils étaient tout simplement magnifiques, quand elle avait cette expression de joie sur le visage.//

- Et dire que c'est toi, que je n'avais jamais vu avant et qui appartiens à cette ignoble maison, qui me procures un petit moment de béatitude ! Jusqu'où vais-je sombrer ?

//Thedric, bien sur, ne trouva pas a répondre a ça. Une ignoble maison, hein ? Pour lui, la répartition, même si c’est vrai qu’elle était nécessaire, était une assez mauvaise chose ; elle servait surtout a crée des tensions entre les différents maisons. Si en plus on ajoutait a cela un match de quidditch a venir, ca pouvait engendrer des conflits ouverts.//

*Elle commence a changer, a faire-part de ses sentiments, de ses faiblesses… Tu fait du bon boulot, mon Thédou ! *

//Puis, encore après quelques instants de sourires radieux, elle se mit encore a rougir, ce qui lui donnait un petit fragile et accessible… Ce qui ne pouvait pas laisser un homme tel que Thedric indifférent, bien sur.//

- Ne me considères-tu pas comme une... ennemie ?

*Une ennemie ? Elle me fait quoi la ?*

//Décidant de quitter son accoudoir pour un endroit plus confortable, il se mit en marche pour atteindre la grosse rampe en pierre de l’escalier, ou il y avait juste la place pour s’assoir en tailleur. Puis une idée lui vient, c’était osé, mais « le chat est entré dans la cage au lutins, à présent », comme dirait le proverbe. Se callant a 50 centimètres de la Serpentard, il fixa encore une fois son regard dans le sien. //

-Il est loin le temps ou Serpentard était considéré comme une maison a part, non ? Le temps ou votre maison était considérés comme étant constitué de partisans des forces du mal et gnagnagna ? C’est comme dire que tout les Poufsouffle sont des cancres ! Regarde moi, je suis un blaireau et pourtant, je dépasse de loin beaucoup des Serdaigle en matière de notes ! Si nous n’arrêtons pas d’avoir autant de préjugés sur vous, il est logique que vous ne voyiez en nous que des ennemis et des gêneurs. Je te propose de remédier a cela, de montrer que nos deux maisons, aujourd’hui encore, peuvent s’unir et se respecter.

//Sur ces paroles, Thedric tendit ses bras très lentement vers Arsenic, attendant sa réaction et surtout, se préparant au choc//

[Arsenic Rosidae]

- Ne me considères-tu pas comme une... ennemie ?

// La question eut l'air de surprendre Thedric. Ce dernier quitta sa fenêtre et se rapprocha si près de la jeune femme aux cheveux rouges qu'elle put sentir son souffle frais sur son visage. Leurs yeux se rencontrèrent, et par pur réflexe de survie Arsenic recula de quelques centimètres. //

- Il est loin le temps où Serpentard était considéré comme une maison à part, non ? Le temps où votre maison était considérée comme étant constituée de partisans des forces du mal et gnagnagna ? C’est comme dire que tous les Poufsouffle sont des cancres ! Regarde moi, je suis un blaireau et pourtant, je dépasse de loin beaucoup des Serdaigle en matière de notes !

- Ce temps là n'est pas forcément révolu...

// La fille Rosidae tourna la tête, gênée par ce visage masculin si proche - trop proche - du sien. Elle n'avait pas l'habitude de baisser les yeux. Généralement, les autres élèves étaient bien trop effrayés pour l'approcher, rares étaient ceux qui parvenaient à tenir une conversation avec elle. Encore plus rares étaient ceux qui réussissaient à prendre le dessus sur la Serpentarde. Cette dernière, honteuse d'avoir un tel comportement, secoua la tête et essaya de mettre ses pensées au clair. Elle refusa de croire à une quelconque faiblesse ou attirance et mit son comportement sur le compte de la tristesse qu'elle avait éprouvé quelques minutes auparavant. //

** Oui, voilà. Demain, tout rentrera dans l'ordre ; et à nouveau, j'écraserai lionceaux, oisillons et blaireaux. **

- Si nous n’arrêtons pas d’avoir autant de préjugés sur vous, il est logique que vous ne voyiez en nous que des ennemis et des gêneurs. Je te propose de remédier à cela, de montrer que nos deux maisons, aujourd’hui encore, peuvent s’unir et se respecter.

// À peine eut-il terminé de parler que le Poufsouffle tendit ses bras vers Arsenic. Cette dernière émit un petit cri de surprise. Elle ne comprit pas de suite ce qu'il attendait, elle ne connaissait rien aux gestes amicaux. D'ailleurs, il lui semblait n'avoir jamais touché quelqu'un avant... Peut-être une main serrée, pas bien plus. La vert et argent était de ceux qui ont en horreur les contacts avec les autres. Elle ne sut comment réagir et à nouveau, fit deux pas en arrière. //

- Loin de moi l'envie de te vexer mais... Je ne suis pas expérimentée en relations humaines. Je n'ai aucune idée de ce que je devrais faire.

// À nouveau, elle posa ses yeux bistre sur le torse du jeune homme. Se sentant rapidement ridicule, elle releva son regard et croisa celui de son camarade. Elle lui offrit ce qui semblait être un sourire d'excuse. Elle souhaitait qu'il pardonnât son comportement et sa façon d'être un peu étrange. //

- La dernière fois que j'ai pris quelqu'un dans mes bras, je l'ai tué. Alors comprends mon aversion des contacts.

// Son regard se voila rapidement d'un nuage sombre ; son côté froid et vilain refaisait surface peu à peu. Mais le sourire qu'elle affichait était en totale contradiction avec l'expression de ses yeux. Ses lèvres étaient étirées dans une moue agréable, plutôt joyeuse. Arsenic était déchirée en deux. La présence de Thedric lui apportait joie de vivre et sentiment de bien être ; mais le souvenir de son ancienne petite voisine moldue lui rongeait l'âme. Elle n'avait jamais regretté ses actes mais pour la première fois depuis ses neuf ans, elle se sentait coupable. Coupable face à un garçon qui semblait tout aussi innocent que la fille qu'elle avait tué. La jeune Rosidae se prépara à le voir fuir, apeuré. //

[Ancien(ne)]

//Thedric eut comme l’impression que, cette fois, il avait vraiment poussez le bouchon un peu trop loin… Quelques choses d’aussi banal que de prendre quelqu’un dans ses bras, lui démontrer que l’on tient a lui, était devenue pour le jeune poufsouffle quelque chose de fréquent… Enfin de la a poussez un cri et a reculer ! //

*Cette fille n’a jamais eu quelqu’un sur qui elle peut compter, elle a vraiment toujours été seule ?*

- Loin de moi l'envie de te vexer mais... Je ne suis pas expérimentée en relations humaines. Je n'ai aucune idée de ce que je devrais faire.

//Oui, c’était bien ça… Ce n’est pourtant pas compliqué, mince ! Enfin pour Thedric, montrer ses sentiments, les faire partager aux personnes qu’il apprécient, c’était assez naturel donc voir quelqu’un pour qui sa paraissait carrément inédit le troublait. Le regard de la jeune femme, apré s’être furtivement posé sur son torse, se placa une fois de plus dans les yeux du jeune homme. On y sentait un besoin de s’excuser, peut être même une détresse infime.//

-La dernière fois que j'ai pris quelqu'un dans mes bras, je l'ai tué. Alors comprends mon aversion des contacts.

//En entendant cela, le premier reflexe de Thedric fut aussi de reculer de 2-3 pas… Puis il se reprit, après quelques secondes de flou… Après tout, lui aussi avait connu la mort, et ce n’était pas grand-chose comparé a la haine, la vengeance ou encore la souffrance… Après tout, la mort, c’est juste une page qui se tourne, la fin du livre, peut être… Ou peut être pas. Il essaya de recroiser de recasser son regard dans les yeux de sa condisciple, avec un petit air de compassion sur le visage.//

-Ecoute… Le passé, c’est le passé, tu as dû juste agir en concequence, sans savoir ce que tu faisais… Tu devais avoir une bonne raison de faire ce que tu as fait, mais je ne te posserais pas de questions la dessus, ce n’est pas mes oignons… Ensuite, tu dit que tu n’a aucune expérience pour les relations, mais je pense que tu peut etre quelqu’un de bien si tu y mets du tien… Je veut bien t’aider si tu le souhaite, être en quelque sorte ton… ami ?

//Thedric tendit, cette fois, la main vers la Serpentard .//

-J’ai cru comprendre que les embrassades, c’est pas ton fort, donc ça, ca ira ou c’est encore trop ?

[Arsenic Rosidae]

- La dernière fois que j'ai pris quelqu'un dans mes bras, je l'ai tué. Alors comprends mon aversion des contacts.

// Le regard fixe, elle ne fut pas surprise de voir son camarade reculer de quelque pas. En revanche, lorsqu'il se reprit - assez rapidement - l'étonnement se lut sur le visage de la Serpentarde. Ainsi donc, il ne s'enfuirait pas. Thedric émit ce qui semblait être une moue de compassion, et contrairement à son comportement habituel, la jeune femme accueillit cet air avec humilité et respect. Si cette conversation avait eu lieu un jour plus tôt, le Poufsouffle aurait pu geindre dans les couloirs et pleurer la perte de ses bras. //

- Écoute… Le passé, c’est le passé, tu as dû juste agir en conséquence, sans savoir ce que tu faisais… Tu devais avoir une bonne raison de faire ce que tu as fait, mais je ne te poserai pas de questions la dessus, ce n’est pas mes oignons… Ensuite, tu dis que tu n’as aucune expérience pour les relations, mais je pense que tu peux être quelqu’un de bien si tu y mets du tien… Je veux bien t’aider si tu le souhaites, être en quelque sorte ton… ami ?

// Arsenic tilta au mot ami. Elle blêmit, l'inquiétude et... le stress ? l'envahissant peu à peu. Ami... Elle n'avait jamais eu aucun ami. Élevée à l'écart des autres enfants, elle n'avait jamais eu la possibilité d'apprendre à interagir avec autrui. Seuls ses parents, sa nourrice et les sous-fifres de son père pouvaient se vanter d'avoir eu des contacts avec la jeune femme aux cheveux rouges. Et ce passé si noir qui la poursuivrait toute sa vie... Non, elle n'avait pas eu de bonnes raisons de tuer sa voisine. Sauf si trouver qu'une personne ne mérite pas un ballon est ce que l'on pourrait appeler une bonne raison. Elle l'avait tuée de ses propres mains, sans magie, juste par envie. Et lorsque Thedric avança sa grande paume vers elle, elle sombra dans ses songes, les yeux posés sur les doigts qui l'appelaient. //

- J’ai cru comprendre que les embrassades, c’est pas ton fort, donc ça, ça ira ou c’est encore trop ?

// La vert et argent mit du temps à émerger de ses pensées sombres. Elle releva brusquement la tête, et sourit au jeune homme. //

- Ça devrait aller, oui !

// Et sa main d'albâtre saisit celle hâlée du Poufsouffle. La paume de ce dernier était chaude et, à l'inverse, la jeune Rosidae savait la sienne glacée. Le contact lui était agréable ; elle ne put s'empêcher de dévoiler ses dents et de rire doucement, de la situation, d'elle. Surtout d'elle. Cette poignée de main, aussi innocente soit-elle, venait de lui prouver qu'il lui était possible de comprendre l'humanité. Sûrement qu'un observateur de la scène n'y aurait vu qu'un échange amical mais l'esprit entier de la Serpentarde venait de perdre sa réalité. Effrayée par ce tourbillon d'émotions qui l'emportait, elle retira soudainement sa main et baissa le tête. Les paupières fermées, elle reprit son souffle, comme si elle venait de se réveiller après un cauchemar. Consciente qu'elle venait à nouveau de se ridiculiser, elle se reprit du mieux qu'elle put et s'adressa à son camarade. //

- Accepterais-tu de me raconter ton histoire ?

// Arsenic pensait qu'à travers les vies des autres, elle pouvait imaginer ce que la sienne aurait pu être. Si elle n'était pas née avec ce grain de folie qui, de temps à autre, lui faisait dire des propos étranges et totalement hors-contexte ou la faisait agir exagérément, elle aurait certainement pu s'associer facilement à des filles de son âge. Timidement, elle leva la tête vers Thedric, le suppliant du regard d'accepter. //

[Ancien(ne)]

//Après quelques instants a fixer sa main, perdue dans ses songes, surement, la vert et argent se décida enfin a serrer la pince du Poufsouffle, un grand sourire aux lèvres… Thedric, bien entendue, lui rendit cet immense sourire. Ce contact, a lui aussi, lui faisait énormément plaisir. Même si sa main était glacée, le jeune homme ressentit un douce chaleur envahir son corps… Il était content d’avoir parvenue a ses fins, de s’être fait enfin une amie de son monde, et non pas un moldu.//

- Accepterais-tu de me raconter ton histoire ?

*Oula… ça, ca va prendre du temps ! *

//Thedric eu l’impression qu’Arsenic la suppliait du regard, qu’il fallait absolument qu’il lui réponde, que, par son histoire, elle oubli sa culpabilité pour avoir commis ce meurtre dont elle parlait tout a l’heure…//

-Bien sur que j’accepte… Par contre ca va nous prendre un petit peu de temps ! Je te propoe de nous assoir !

//Aussitôt dit, aussitôt fait, le garçon se rassit sur la grosse rampe en pierre qui terminait l’escalier.//

-Alors… Commençons par le commencement… Je suis né à Little Hangleton, village de venue tristement célèbre comme étant le lieu d’origine de la famille du Seigneur des Ténèbres… Je suis de sang pur, né d’une vieille famille d’origine arabe, comme tu l’a peu être remarquée en voyant mon teint de peau… Enfin bref, mes parents, ainsi que mon cher frangin, partageait fidèlement les idées de Lord Voldemort, bien après la mort de ce dernier… C’est pour ça qu’on s’est installés a Little Hangleton. Donc je suis né, 2 années après mon frère et je devais lutter chaque jour contre leurs idées, leurs foutues idées…

//A ses mots, les larmes montèrent aux yeux verts de Thedric… Il n’avait jamais parlé de ça a personne, mais on dirait bien que certaines blessures ne se referment toujours pas, même après ces dix années depuis le « drame ».//

-Et donc, ne voulant pas me soumettre a mes parents quand je fut en âge de penser par moi-même, je fut l’objet de leur… « Mécontentement »… Pendant plus de 2 ans, je fut maltraités, humiliés, torturés par ce qui était censés m’aimer et m’apprendre à vivre… Tu n’imagines peut être pas ce que c’est de subir ca quand on est un gamin…

//Se séchant les larmes qui lui coulait encore sur les joues, il remarqua cependant qu’il avait arrêté de trembler, ce qu’il allait dire lui avait redonné sa détermination…//

-Mais un jour, j’en ai eu assez, enfin je ne m’en rendais pas compte, mais, lors d’une de mes séances de tortures devenue pratiquement quotidienne, j’eus enfin la force de me lever et de frapper mon frère avec un tisonnier qui se trouvait la… Il est mort sur le coup… Heureusement, mes parents n’était pas la, donc j’ai préparé un plan pour pouvoir les séparer et les éliminer, eux, l’épine dans le pied de ce monde, vers ce que je pense être la paix… Moldus, sang pur, sang mêlé et Nés moldus enfin réunis, sans querelle ni guerre incessante… Après mettre caché prés du corps, je les ai attendus pendant des heures et puis, quand ils sont arrivée, découvrant avec horreur leur fils, étendue comme la merde qu’il était, j’ai put enfin me venger et les éliminer tous les deux . Je me suis ensuite enfui, et j’ai put recommencer une nouvelle vie, libre ,adopté par une moldue seule, veuve, dans un village voisin.

//Thedric regarda encore une fois la vert et argent dans les yeux, mais il ne pleurait plus.//

-Tu comprend maintenant pourquoi je ne me suis pas envie quand tu me dis que tu étais, toi aussi, une meurtrière ? Je suis bien pire que toi, mais j’ai agit selon les circonstances, et je ne le regrette pas…

//Ca faisait un bien fou de raconter tout ça. Il ne l’avait jamais dit a personne, même a Anaëlle, sa mère adoptive…//

-Voila… A toi de me raconter ce qu’était ta vie jusqu'à maintenant, enfin si tu me trouve encore digne de confiance, après avoir entendue ça…