[RP entre Diaval Handerson (Nighty) et Ethan Cooper (Nighty)
//Le réveil fut difficile. Embrumé. La tête encore embrouillée, le jeune homme ne se rendit pas compte qu'il était éveillé. Il vagabonda un instant dans son esprit, essayant de remettre les derniers événements en ordre dans sa tête.
Il se souvenait de Poudlard. De son prénom. Il s’appelait Ethan, avait 17 ans, vivait à Poudlard la majeure partie de l'année, dans la maison de Serpentard. Il n'avait pas d'amis. Enfin, si, une. Même s'il ne savait plus très bien. Brune, s'il se souvenait bien. Katleen. Oui, c'était cela, Katleen.
Le reste du temps, pendant les vacances, il rentrait chez lui. Enfin, là où sa mère vivait. Avec son beau-père, et ses deux sœurs. Il se souvenait d'elles. Il se souvenait qu'il les aimait.
En revanche, il ne savait pas où il était. Ni ce qui c'était passé ces derniers temps. Il n'en avait aucune idée. Strictement aucune.
Il était allongé, cela il en était certain. Il bougea doucement les mains. Sentit un tissu un peu rêche sous la pulpe de ses doigts. Il tenta de remuer d'autres parties de son corps, ses jambes, ses pieds, son torse, mais n'y parvint pas. Il ne réussit qu'à réveiller une intense douleur. Un feu, chaud, brûlant. Des flammes qui lui léchaient le corps, la tête, des flammes qui brûlaient son âme et ses yeux.
Il hurla, hurla sa douleur à ce qui l'entourait, hurla sa douleur au monde entier, au ciel au-dessus de lui. Oui, il savait que le ciel était en haut, et le sol en bas. Dans la plupart des cas du moins. Alors qu'il hurlait toujours du plus fort qu'il pouvait, d'une voix rauque qu'il n'entendait pas, ce fut comme si on éteignait le monde, et il bascula à nouveau dans un trou noir, noir comme l'oubli et la mort. Un noir somme toute réconfortant.
Quelques temps passèrent. Combien ? Il ne savait pas. Il délirait toujours. Il sentait qu'il était un peu réveillé, mais n'alignait pas deux pensées seines dans son esprit. Il savait seulement qu'il ne devait pas bouger. Oh non, il ne devait remuer aucun muscle, ou le feu reprendrait, et finirait par le réduire en cendre. Cela, il avait fini par le comprendre, après que le feu ait tenté de le dévorer trois fois. Alors il ne bougeait pas. Ne soulevait pas ses paupières, ne cherchait pas à penser. Il attendait.
Il ne savait pas pourquoi. Il attendait juste. Jusqu'à ce qu'il se sente prêt.
Parce qu'au fond, il se souvenait d'une douleur. Une douleur intense, une souffrance qui l'avait dévoré longtemps durant. Et il sentait qu'en se réveillant, en reprenant ses esprits, la souffrance reviendrait pour le dévorer, petit à petit. Et il en avait une peur bleue. Alors il attendait. Et le noir reprit ses aises.
Le temps passait. Il ne le sentait pas. Il n'avait aucune conscience du temps qui passait, de ce qui l'entourait, aucune conscience de lui-même depuis son premier réveil.
Mais peu à peu, les choses évoluèrent. Il finit par cerner les limites de son être, par avoir conscience de son corps. Il finit même par sentir qu'à ses côtés, une présence était toujours là. Il ne savait pas ce qu'était cette présence. Il sentait seulement une aura, douce et chaleureuse. Réconfortante. Il finit même par se souvenir que cette aura était là quand le feu l'avait pris. Que l'aura l'avait éteint, apaisé. Il finit par être curieux.
Il avait compris qu'il se trouvait dans un lit, quelque part. Il avait compris qu'il allait mal, et que quelque chose, ou quelqu'un, était là pour l'aider.
Au fil des jours, les choses se firent plus clair. Il devait être dans un centre de soin. Un hôpital. Une infirmerie. On le soignait. Pourquoi ? Il ne savait pas. Peut-être à cause de la souffrance dont il se souvenait. Peut-être avait-elle réussi à le casser. Il ne savait pas. Ne se souvenait pas.
Mais il était curieux. Et il finit par ouvrir les yeux.
Ce fut comme s'il n'avait jamais vu le soleil. Comme une renaissance.
Quand il ouvrit les yeux, il était seul. La pièce était blanche. Les draps qui le recouvraient aussi. Il y avait une table en bois, blanche, sur laquelle était posé un bouquet de lys blanc. Il aimait les lys. Les fleurs lui rappelaient quelqu'un. Un souvenir doux, tendre. Il ne chercha pas à revivre ce souvenir, et ne garda que les émotions. Il continua l'inspection de son environnement. Il y avait une fenêtre. Grande. Le ciel était bleu, et il y avait de la lumière. Beaucoup de lumière. Une lumière chaude, qui lui caressait la peau, chassait la douleur de ses membres. Il aimait cette lumière, beaucoup.
Épuisé de l'effort qu'il venait de fournir, Ethan referma les yeux. Et s'endormit, paisible.
Plus tard, il rouvrit de nouveau les yeux. Mais cette fois-ci, l'aura était là. Assise dans un fauteuil, blanc, à côté de la fenêtre. Apparemment endormie, elle laissait échapper de discrets soupirs en respirant. Ethan la regarda un moment. Il savait qui était cette personne. Il était reconnaissant. Il l'aimait. Mais il avait peur. Peur de ce qu'elle pouvait encore lui dire, lui faire. Les souvenirs commençaient à affluer de nouveau.
Et il se souvenait de tout. L'amour, la joie, l'amitié. La mort, la souffrance, la douleur. Et l'air qui sifflait le long de ses oreilles, la folie, la peur.
Une larme coula sur sa joue, et lorsqu'il ouvrit la bouche, il dut s'y reprendre à deux fois pour pouvoir parler de façon intelligible, la gorge sèche et la voix rauque.
- Diaval ... ?//