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Le Hangar à Bateaux

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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 01 Jan 2017, 21:45  Répondre en citant

- Dis, tu pourrais pas respirer en silence s'il te plaît ? Ça me gêne dans le fil de mes pensées.

// Zlatz releva la tête pour découvrir une petite fille brune qui venait de sortir de derrière une barque. Il faudrait qu’il fasse plus attention la prochaine fois qu’il entrerai quelque part en voulant y être tranquille. Vu son âge, elle pouvait être considérée comme relativement inoffensive, bien que le garçon ne puisse avoir aucune certitude, après tout, qui savait ce que ses proches avaient pu lui apprendre ? Et même si elle était jeune, elle grandirait et il valait mieux prendre en compte le fait qu’elle risquait de se révéler rancunière et de tenter de se venger après quelques années. En plus son sourire innocent ressemblait à celui qu’arborait une gamine qu’avait connu – et abhorré – le serdaigle, généralement avant de lui bourrer la gorge avec des gousses d’ails. Et puis, étant au sommet d’une pile de barque, il préférait éviter qu’elle soit tentée de mettre la stabilité de l’empilement à l’épreuve. Il plaça son marque-page dans son roman et le referma avant de répondre, et le fit en se mettant assis sur le bord, les jambes pendants dans le vide, afin de pouvoir sauter par terre en cas de besoin. Le garçon se souvint qu’un philosophe avait dit la prudence ne souffrait pas de l’excès du moins d’après son grand-père. A moins qu’il ne parlait de discrétion. //

- Respirer en silence ? Non. Sérieusement, je lis, tu penses vraiment que je peux me concentrer sur ma respiration et lire en même temps ? Surtout ce bouquin là qui est… comment dire ? Enfin, disons qu’il nécessite un certain niveau de concentration pour pouvoir être lu, du moins si tu veux vraiment comprendre ce qui se passe. Et puis, sérieusement, tu veux pas me demander de carrément arrêter de respirer tant que tu y es ? Si oui, je te préviens tout de suite, c’est non direct. Si je te dérange tant que ça, tu peux toujours partir. Et, avant que tu me sortes un argument miteux du genre « j’étais là avant », je te ferais remarquer que non seulement c’est toi qui as un problème, mais en plus je pense pouvoir affirmer sans me tromper avoir la préséance suivant le raisonnement qui s’applique généralement dans les situations comme celle-ci où il n’y a pas de figure de l’autorité dans les parages : la loi du plus fort. Pour le coup, on est seul, il fait trop froid dehors pour que quelqu’un vienne donc je pourrais te balancer un stupéfix et te jeter à l’eau sans avoir de problèmes plus tard. En plus avec toute cette affaire autour de Wakefield, il serait sans doute considéré comme coupable et il n’y aurait pas de témoins pour affirmer le contraire… Cependant, je t’avoue que je ne le ferais sans doute pas, parce que, on ne sait jamais, tu pourrai revenir en fantôme et m’accuser. Quoique, tu ne connais pas mon nom, et du coup tu aurai du mal pour me dénoncer. Mais honnêtement, après le test de l’auror dont j’ai oublié le nom, qui doit d’ailleurs avoir les mêmes problèmes que celui qu’il traque, je me sens pas d’humeur à me battre. Alors bon, on se calme, c’est pas la peine de se disputer pour ça. Tu veux une sucette ? Normalement, faire un cadeau est le meilleur moyen de calmer les tensions. Par contre, elles sont au sang, alors pas sûr que t’aimes, parce qu’à la base, c’est fait pour les vampires. Moi je trouve ça bon, mais beaucoup de gens n’aiment pas. Mais il faut se souvenir qu’on parle de sorciers c’est à dire de gens qui boivent du jus de citrouille alors qu’ils pourraient prendre des boissons digne de ce nom, alors forcément, ça ne veut pas dire grand chose. Il me reste aussi un coussin si ça t’intéresse.


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Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 05 Fév 2017, 21:32  Répondre en citant

// Bouche bée, Swann regarda le jeune homme qui venait de débiter une tirade plus longue que lui, comme ça, sans pression. Ce garçon l'avait menacée, puis il lui avait proposé une sucette et un coussin quasiment dans la même phrase. Il existait vraiment des gens bizarres.//

- Ok pour le coussin, et non merci pour la sucette, fit soudainement la petite Serpentard. Je suis pas chtarbée au point d'aimer le sang, quand même ! J'veux dire, je veux bien être un peu obsessionnelle, mais pas folle !

// La brunette prit brusquement le coussin des mains du grand Serdaigle, le posa par terre et s'assit dessus. Après tout, quite à être dérangée par quelqu'un, autant que ça serve à quelque chose et qu'elle essaye de se faire des relations parmi les plus âgés - ça pourrait toujours être utile. Swann détailla son interlocuteur du regard. Il était grand, le cheveu noir, et, d'après ce qu'elle pouvait en voir dans la pénombre du bâtiment, ses yeux étaient sombres - marrons ou noir, quelque chose comme ça. Il paraissait avoir l'habitude de déclamer des tirades à tout bout de champ, étant donné qu'il ne s'était pas arrêté une fois pour respirer tout au long de son bavardage. Il aimait les sucettes au sang, beurk, peut-être était-ce un dangereux psychopathe ? En plus, Swann ne connaissait même pas son nom : ça faisait beaucoup trop de données inconnues pour elle...

- Bon, bah, moi c'est Swann, je suis en première année. T'aimes le sang, ça veux dire que tu es un psychopathe ?

// Bien sûr, la brunette n'y croyait pas, mais ça serait amusant de voir la réaction du grand dadais, c'est sûr !//


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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 10 Fév 2017, 22:19  Répondre en citant

- Ok pour le coussin, et non merci pour la sucette. Je suis pas chtarbée au point d'aimer le sang, quand même ! J'veux dire, je veux bien être un peu obsessionnelle, mais pas folle !

// La jeune fille prit le coussin que Zlatz lui proposait et celui-ci rangea le bonbon qu’elle avait refusé à sa place, et lorsqu’il reporta son attention sur son interlocutrice, il constata qu’elle s’était déjà installé par terre avec son présent. Etant donné qu'à défaut d’avoir l’esprit ouvert sur des goûts différents des siens, elle semblait être ouverte à la possibilité d’une conversation pacifique, le serdaigle se rallongea dans la barque tout en gardant un œil sur elle, au cas où il ne s’agisse que d’une feinte destinée à lui faire baisser sa garde. Mieux valait être prudent, surtout que la sorcière brune s’était elle-même définie comme étant obsessionnelle. Il serait peut-être utile d’en apprendre un peu plus à ce sujet. Cependant, le fait qu’elle l’évoque aussi aisément ne signifiait pas qu’elle serait aussi à l’aise dans une conversation plus poussée sur ce qu’elle qualifiait d’obsessions. En tout cas, elle semblait le considérer comme fou, ce qui pourrait éventuellement être avantageux en lui faisant craindre le bleu-et-bronze, ou mettre fin à toute chance d’éviter les problèmes, surtout qu’il ignorait toujours si la jeune fille avait des proches dans le monde sorcier qui pourraient influer sur les évènements dans l’école et tenter de la venger si Zlatz s’en prenait à elle. //

- Bon, bah, moi c'est Swann, je suis en première année. T'aimes le sang, ça veux dire que tu es un psychopathe ?

- C’est la question la plus idiote que j’ai entendu depuis longtemps, et vu celles que posent mes camarades de classe en métamorphose, ça veut dire vraiment très stupide. Sérieusement, tu penses vraiment pouvoir juger l’équilibre mental de quelqu’un par son régime alimentaire ? Vu qu’on est dans une école dont les trois quarts des occupants boivent du jus de citrouille, tu ferais mieux de ne pas trop développer tes théories en public, ou tu va te faire pas mal d’ennemis qui seront assez mécontents d’apprendre que leurs goûts déviants les rendent bons pour l’asile. D’ailleurs, aimer le sang est bien plus naturel, des tas de gens prennent leur viande pas trop cuite pour qu’elle contienne encore du sang, alors que les citrouilles, c’est tellement immangeable qu’on s’en sert plus pour faire des décorations pour Halloween que pour se remplir l’estomac. Au fait, tu devrais essayer de prendre des cours de langue, parce qu’il y a une différence entre aimer le sang et le goût du sang. Par exemple, la plupart des gens qui ne supportent pas les champignons doivent cette aversion à la texture plutôt qu’au ressenti gustatif. Maintenant qu’on a fait le tour de la question, je m’appelle Zlatz, je suis en cinquième année à serdaigle, ravi de te rencontrer… Soyons clair, c’est juste une formule de politesse, j’aurais préféré qu’on me laisse tranquille. Par contre, tout ceci ne signifie pas que ta théorie sur mon équilibre mental est fausse, je ne sais pas comment les psychologues font pour définir si tu es sain d’esprit ou pas. Ça pourrait être intéressant de se renseigner là-dessus, d’ailleurs, j’essayerais d’y penser pendant les vacances cet été. Entre ça et mes recherches au tribunal, je risque d’avoir beaucoup moins de temps libre que d’habitude, si je le fais. Ça me paraît peu probable, j’oublierai cette histoire de psychologie bien avant la fin de l’année, demain ou après-demain, sans doute. Au fait, est-ce que tu sais comment faire pour pouvoir accéder à des dossiers sur des procès passés depuis longtemps ? J’aurais besoin de me renseigner sur un jugement d’il y a seize, dix-sept ans et si tu peux me donner quelques informations sur les démarches à effectuer, ça m’aiderait. Et si je te demande ça, c’est par association d’idée, pas parce que je pense que tu as déjà eu à aller au tribunal à cause de ton caractère, même si tu devras sans doute le faire un jour ou l’autre si tu continue à traiter tout le monde de malade mental. Mais bon, tant que tu y vas en tant que victime, c’est que les problèmes sont finis pour toi. Histoire d’éviter tout malentendu, je précise que je parles de tribunaux moldus, pas de ceux du ministère de la magie, qui ne me concernent aucunement.


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MessageDate du message: Lun. 21 Aoû 2017, 23:03  Répondre en citant

Début de RP entre Syndra Frutto et Timothy Seymour


//21h30 n’était déjà qu’un lointain souvenir et le couvre-feu avec, Poudlard était globalement silencieux, si ce n’était les salles communes où l’on voyait quelques élèves occupés principalement par leurs études ou par quelques jeux ou discussions. La salle commune de Serdaigle régnait en maître dans ce domaine. Entre le coté studieux de la plupart d’entre eux et les règles très strictes des préfets et préfets-en-chef, nul n’oserait renier le calme ambiant. Quelques groupes de révisions étaient responsable du bruit léger qu’on entendait quelques fois, occupés à réviser encore et encore leurs sortilèges, tandis que les joueurs de jeux oraux faisaient particulièrement attention à ne rien troubler des lieux.

Semblant travailler, Timothy finit par tourner une dernière page d’un livre prétendument de défense du mal, en fait le bureau des comptes de l’Amafia. Il avait eu un peu de temps ce soir et en avait profité. Le seul souci étant que c’était l’une des activités qu’il exécrait le plus au sein de l’organisation et qu’il était d’autant plus énervé au moment où l’heure approchait. Il claqua le bouquin, provoquant un frisson dans le dos des premières années, qui s’attendaient à ce que le préfet en chef en prenne ombrage. Comme prévu, un sec mais assez silencieux « Tim » claqua. Il se leva et s’excusa. Les têtes repartirent dans les livres, parties d’échec et autres jeux. Bien, tout se passait comme prévu.

En attirant d’un coup toute la lumière à lui, il venait de lancer la première étape de son futur alibi. Il s’en serait frotté les mains si son éducation ne l’avait pas interdit. Il monta dans son dortoir pour poser tout son barda dans la 5ème serrure de sa malle sans fond. Celle où il était écrit « Boulot n°2 ». Clairement il s’agissait autant de travail que la 4ème serrure. Mais à l’inverse de celle-ci où il stockait ses affaires de cours, il n’y avait que l’Amafia et son futur qui s’y trouvaient. Le rangement effectué, il prit sa baguette officielle ainsi que sa seconde baguette, sans Trace s’il vous plait, et les mis dans les holsters de ses poignets. Il enleva sa robe, restant en jean, avec une chemise et un hoodie sur lequel étaient représentés, à l’arrière le symbole de Poudlard et à l’avant un discret emblème de serdaigle sur la gauche de la poitrine. Enfin, il vérifia que son badge de préfet était parfaitement accroché et visible sur la partie droite du hoodie et descendit.

Alors qu’il s’engageait vers l’aigle pour sortir de la salle commune, il fut intercepté par un septième année qui lui demanda où il allait à cette heure-là. Pointant son insigne du doigt, il rappela à l’impertinent qu’il était préfet et donc en charge de faire un certain nombre de ronde pour s’assurer qu’il n’y avait aucun autre élève trainant dans les couloirs du château en plein milieu de la nuit. L’autre préfète, Selena s’en mêla, indiquant qu’il n’était pas de ronde ce soir-ci et qu’il n’avait donc pas de raisons d’aller se balader dehors ainsi. //

« Je ne suis, en effet, pas de ronde ce soir. Mais Charlen Di Marzio l’est, elle. Je vais l’accompagner et l’aider dans ses devoirs. Et puis on verra pour la suite », dit-il en souriant, et, ouvrant le tableau théâtralement, il ajouta : « Après tout, la nuit est pleine de surprise, pour qui les connaît !// et il ferma rapidement le portrait en rien ». Bien lui en prit, car au bruit qui suivi, accompagné d’un « Selly », il déduisit que l’encrier de sa collègue l’avait raté d’une petite seconde. Bien, si avec ça, toute la salle commune n’était pas persuadée qu’il allait passer la soirée en ronde puis à draguer la préfète des Serpentards…. Et bien il aurait au moins rigolé.

Son visage se ferma immédiatement après cette pensée. Le cœur n’était clairement pas à rire ce soir. Il sortit lentement de sa poche le papier qu’il avait reçu ce matin-là. Lors du petit déjeuner, un grand-duc, qu’il avait immédiatement identifié comme appartenant à l’école, s’était posé devant lui, avait lâché un parchemin puis était reparti. Sur le papier, sans signature, dans une encre à la couleur bien connue, s’étendait à peine 3 mots et un horaire « Hangar à bâteau, 22h ». En revoyant ces écritures, il serra un peu plus fort le papier dans ses mains, le chiffonnant encore un peu plus, alors que de la magie commençait à crépiter le long de son bras gauche. Il inspira profondément et souffla un bon coup pour se calmer. Sa colère pourrait éclater plus tard, mais pas tout de suite, le moment n’était pas le bon pour se laisser aller à cela. De toute façon, il avait prévu de s’énerver au cours de cette rencontre. En fait, la diversion avec Liara était liée à cela. Son objectif était que la jeune femme puisse jurer avoir passé la soirée avec lui, ainsi, s’il envoyait Syndra à l’infirmerie, il n’aurait pas à s’en justifier.

Et si Syndra l’envoyait à l’infirmerie ? Il faillit sourire mais il se retint à nouveau, pas pour de l’éducation mais parce qu’il se devait de considérer l’hypothèse en tant que telle. Après tout, elle n’était pas une manche et lui avait pris la mauvaise habitude de ne pas vouloir blesser un certain nombre de personnes, se désavantageant ainsi tout seul. Quelque chose le retenait dans ce genre d’entreprise, sans qu’il sache dire avec précision quoi exactement. Mais dans l’hypothèse où leur discussion tournait au vinaigre, il devrait la mettre hors d’état de nuire avant qu’elle ne puisse le blesser.

Il sortit enfin du château et chassa toutes ses pensées parasites le temps de faire deux choses. Tout d’abord, il vérifia que les lieux étaient sécurisés, à coup d’hominum revelio et de sortilèges de détection. Une fois ceci fait, satisfait du résultat, il eut un vrai et franc sourire, regardant les cieux étoilés. Qu’il aimait se poser ainsi, quelques instants seulement et profiter du silence et du calme du parc, les yeux perdus dans le ciel, quelques chansons moldues lui venant en tête. Il pourrait faire cela une vie durant. Il le sentait. S’il n’avait pas autant de chose à faire avant. Il aimait le ciel sans condition, sans retenu et sans partager cet amour, le gardant pour lui seul. Car ainsi aimait-il à l’aimer. Son oubli à lui, l’instant de paix qu’il avait en lui pour toujours ….

Il se secoua et descendit rapidement les marches. Il était temps de reprendre le fil de la soirée et de réfléchir à ce qu’il savait de la situation. Premièrement, elle l’avait convoqué. Or, personne, pas même Peter ou le ministre de la Magie ne pouvait le convoquer ainsi. Ce n’était pas simplement hors de question. C’était inenvisageable, inacceptable, et il punirait son audace s’il ne se voyait pas offrir des excuses dans la soirée

Deuxièmement, il y avait ces réguliers épisodes de violences dont il avait vent. Entre Syndra et Liberty, les sorts avaient volé, il en avait eu la confirmation. On dépassait largement la dispute entre sœur à priori. D’autant plus qu’elle s’était aussi attaquée à une serdaigle plus jeune qu’elle. Ce jour-là, il avait fallu, chose absurde dans l’idée, que Ann retienne Tim d’aller s’en prendre à leur allié. Plus jamais il ne laisserait cela se faire…

Enfin, et il s’agissait des conséquences directes de ces derniers points, la jeune fille allait plus souvent en retenue qu’à son tour, récoltant par la même plétore de points négatifs et faisant chuter violemment sa maison dans le classement.

Tim ne pouvait pas dire qu’il n’y comprenait rien, c’eut été un mensonge. Mais il pensait n’en comprendre qu’une partie. Syndra allait mal et c’était son devoir de l’aider. Ils étaient alliés après tout. **Mais est-ce vraiment tout ? Juste des alliés ? ** lui soufflait une petite voix dans sa tête qu’il repoussa immédiatement. Il ne voulait pas penser à cela. Il avait déjà assez à penser avec Charlen qu’il utilisait comme diversion sans vraiment être sûr de ses ressentis vis-à-vis de la préfète serpentard. S’il apprenait que Syndra l’avait attaqué aussi, ce serait la catastrophe en termes de gestion… C’était l’une des raisons qui l’avait poussé à accepter de se faire convoquer ainsi. S’il pouvait aider Syndra à se calmer, quitte à l’affronter… et bien poudlard en serait ravi et le château récompensait ses amis.

Il arriva enfin près du hangar à bateau. Il ne put s’empêcher de repenser à cette fameuse bâche posée sur une louve lors de sa dernière visite à Syndra en ce lieu. Après avoir vérifié qu’elle n’y était pas et vérifié qu’il n’y avait aucun piège, il entra, s’assit sur la proue d’un des navires et s’abîma dans la contemplation de l’eau, attendant qu’elle arrive. //

« Et en plus elle est en retard… Les femmes…. »


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MessageDate du message: Dim. 27 Aoû 2017, 22:42  Répondre en citant

    // Elle avait détruit la confiance que Liberty avait en elle.

    Cette pensée la harcelait, chaque jour, chaque nuit, chaque heure, chaque infime instant de sa vie depuis deux semaines ; depuis, en soit, que sa sœur avait cessé de lui adresser la parole. "Il y a autant de différence entre les savants et les ignorants qu'entre les vivants et les morts.", disait Aristote. Bien malheureusement, Syndra devait laisser sa jumelle dans l'ignorance la plus complète de son association avec le clan Seymour. Elle était alors la vivante de l'histoire, mais cette situation la rendait malade à en crever... Bien sûr, Lib' s'était aperçu du fossé qui s'était creusé entre elles, les Inséparables comme on disait souvent. Elle s'était mise à poser des questions. Face aux non-réponses de Syndra, elle avait alors employé d'autres moyens pour essayer de comprendre ce qu'il se passait... Et Syndra n'avait pas eu d'autre choix. //


- Bordel, Liberty ! Arrête de me faire suivre ! J'ai le droit de vivre ma vie. On est en septième année, ton avenir et le mien vont bien finir par diverger, alors grandis un peu, et laisse-moi de l'air.

    // S'en était suivie une dispute d'une ampleur incalculable. Liberty ne comprenait pas cette réplique cinglante, ce renfermement de la part de sa sœur, qui jusque là n'avait jamais eu le moindre secret pour elle. Mais pour Syndra, les directives de Tim avaient été très explicites : PERSONNE ne devait être au courant de leur pacte, passé quelques mois auparavant, dans ce fameux hangar désaffecté...

    Les mots avaient fusé des deux côtés, de plus en plus acérés et bien placés, jusqu'au moment où l'une d'elle avait empoigné sa baguette. Laquelle avait lancé le premier sortilège ? Syndra n'aurait su le dire. Liberty, aveuglée par la colère, la douleur et l'incompréhension, enchaînait les maléfices ; Syndra parait habilement, d'un poignet souple et entraîné. Elle avait toujours surpassé sa sœur en matière de sortilèges... A l'instant où Liberty reprenait son souffle, Syndra en profita pour passer à l'attaque. Elle n'avait pas de sort précis en tête, se contentant de lui envoyer une vague de magie pure. Liberty vola à travers la pièce et sa tête heurta le mur dans un craquement écœurant. Les deux soeurs s'effondrèrent au sol en même temps, l'une simplement évanouie suite aux événements éprouvants qu'elle venait de vivre, l'autre à cause de sa commotion cérébrale toute fraîche...

    Depuis lors, elle devenait folle. Toutes ses autres sœurs suivaient bien évidemment les directives de Liberty ("Elle a pété les plombs...") et avaient cessé tout contact avec la Cerise. Mais plus que le sentiment de solitude, c'était le regard froid de Lib', emplit de haine, croisant le sien à chaque moment, qui lui brisait le cœur. Ces deux dernières semaines avaient donc été un calvaire pour la jeune Frutto.

    Elle n'avait pas cédé à la tentation d'en parler à Tim. Il avait déjà une place beaucoup trop importante dans sa vie, elle ne devait pas en rajouter une couche à lui parler de ses états d'âme. Et elle avait toujours du mal à le cerner. Non, vraiment, elle ne devait pour rien au monde s'ouvrir encore plus à lui. Il saurait trop bien s'en servir contre elle !

    Elle n'avait pas cédé à la tentation... jusqu'à aujourd'hui. Après avoir enchaîné les retenues, les points en moins et les bagarres pour un rien (elle avait même envoyé une petite Serdaigle à Sainte-Mangouste...), Syndra en était arrivée à la conclusion qu'elle aurait besoin d'aide. Dans la hâte, après une nuit à l'infirmerie suite à une confrontation avec le professeur Zaranki qui s'était particulièrement mal terminée, elle avait envoyé un parchemin simple et concis à son... à son quoi, justement ? //


Citation :
Hangar à bateaux, 22H.


    // Tout en attachant le bout de parchemin à la patte du grand duc qui était passé par là, Syndra réfléchissait à sa relation pour le moins particulière avec Timothy Seymour. Elle n'avait aucune confiance en lui, et pourtant, elle lui aurait confié sa vie... Non, elle lui confiait déjà sa vie ! Leur destin était maintenant lié, pour le meilleur et pour le pire.

    Sa journée s'était légèrement mieux déroulée que les précédentes. L'idée de revoir Tim, étrangement, l'avait apaisée. Mais le calme précédait la tempête... //


- Miss Frutto, un bruit court dans les cuisines...

    // Falco, l'elfe de maison familial, n'accordait sa pleine grâce qu'à Syndra, qui était venue le récupérer dès son entrée à Poudlard. Il la considérait comme sa "délivreuse", selon ses propres termes, reconnaissant (à sa manière) envers l'aînée Frutto de l'avoir sorti de l'ambiance "bonbons-macarons" de la S.A.L.E. Il s'appliquait alors à effectuer toutes les missions que Syndra lui donnait, surtout lorsqu'elles manquaient de morale...

    Et depuis quelques mois, Falco avait pour mission de rapporter à Syndra tous les bruits de couloirs à propos de Timothy. Pas de le suivre, non, surtout pas ; il s'en rendrait compte et il serait beaucoup trop aisé de remonter jusqu'à la Serpy. Mais simplement, écouter et transmettre à la jeune fille chaque information qui fuitait. Simple précaution de sa part. Et ce jour-là, la consigne avait porté ses fruits. A peine une demi-heure avant le rendez-vous, l'elfe s'était matérialisé devant Syndra, alors qu'elle sortait de la douche. //


- Je t'écoute, Falco.

- Il paraîtrait que votre ami aurait embrassé la jeune Morgane Potter.

- Ce n'est pas mon ami.

    // Elle avait glissé cette remarque à mi-mots, les dents et poings tout à coup serrés. Sans savoir pourquoi, cette annonce lui avait fait l'effet d'un coup de poignard. Elle ne comprenait pas cette soudaine crise de jalousie. Rien, dans les clauses de leur contrat fictif, ne les liait exclusivement l'un à l'autre. Alors comment expliquer cette sensation d'abandon ?

    Non, ce n'était pas de la jalousie. Syndra s'inquiétait simplement que l'arrivée d'une autre fille ne perturbe Tim dans sa mission de l'aider à maîtriser son Animagus. Il devait garder la tête froide et rester concentré s'il voulait qu'elle lui offre son appui à l'ascension du ministère. Il n'y avait rien de plus qu'une crainte intéressée, et non de quelconques sentiments. CE N’ÉTAIT PAS DE LA JALOUSIE !

    Sans trop savoir comment, la tête pleine de tourbillons diffus, Syndra avait quitté le château et ses pas l'avaient menée sans encombre au chemin qui descendait au hangar. Elle prit cinq petites secondes pour contempler le reflet de la lune sur le voile lisse du lac, et observait le lieu de rendez-vous. Elle se plaisait à l'appeler leur petit Parthénon, tant le hangar avait pris une dimension solennelle depuis leurs première rencontre. Au détail près qu'ils ne s'y retrouvaient pas pour vénérer une divinité antique, mais plutôt pour discuter et s'entraîner mutuellement.

    Il devait déjà être arrivé. Il allait lui reprocher son retard. Comme toujours, leur petit rituel de retrouvaille passait par de la chamaillerie. Syndra n'allait pas se presser. Son rythme cardiaque commençait à s'accélérer. Ne pas penser à Morgane Potter. Ne pas les imaginer ensemble. Avancer...

    Il était bien là, perché dans l'ombre, pensif. Syndra s'approcha du bateau, ses talons claquant sur le béton du hangar. Il l'avait vue, il la suivait des yeux, il allait parler... //


SCHBAFF !

    // Dans la tête de la Serpentarde, la scène était digne d'un film hollywoodien. Gros plan sur sa main qui arrêtait sa course contre la joue du préfet Bleu-et-Argent, le son qui se répercutait en écho le long des murs de bois, ses larmes qui ne cessaient de couler, et ce mot, "Pourquoi", hurlé dans la nuit sombre...

    Mais elle avait encore un peu de self contrôle... un peu. Suffisamment pour ne pas gifler Timothy ; trop peu pour empêcher les larmes d'inonder son visage pâle. Suffisamment pour ne pas hurler ce "Pourquoi" ; trop peu pour ne pas l'articuler en silence sur ses lèvres fines.

    Ses nerfs avaient vraiment lâché cette fois-ci... //


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MessageDate du message: Mar. 29 Aoû 2017, 09:06  Répondre en citant

    // Le temps passait doucement, étirant le retard de Syndra à leur rendez-vous. En temps normal, cela aurait simplement augmenté la colère de Tim vis-à-vis de la jeune femme, mais pas ce soir. Etrangement, le calme relatif du hangar à bateau calmait lentement ses nerfs mis à rudes épreuves dernièrement. Il hésita un instant et finit par sortir sa baguette et murmurer un sort assez récent qui lui permettait d’émettre de la musique, basée sur son répertoire de connaissances. Il choisit une musique moldue, et tant pis pour quiconque ne serait pas d’accord avec cela.

    Les douces notes et l’agréable voix de « John Denver » s’élevèrent pour chanter « Country Road » dans le silence du hangar. Il ferma doucement les yeux et se laissa bercer et enlever par la musique, appréciant le moment qu’il avait avec lui-même. Ses pensées se décousirent pendant un instant, tant qu’il ne cherchait pas à les ordonner. C’était tellement rare, tellement parfait comme instant. Il était de ceux qui, en général, préférait avoir toujours une pensée maîtresse en tête afin d’organiser le reste de sa psychée autour. Ainsi, il ne risquait pas de se faire surprendre. Il était toujours alerte. Mais c’était fatigant à maintenir. Usant psychologiquement et lassant à terme. Et des moments comme celui qu’il vivait, étaient d’autant plus précieux qu’ils étaient rares.

    Afin d’éviter de se perdre en lui-même trop longtemps, il finit par siffler la fin de sa récréation mentale. Il s’en trouva quelque peu apaisé et il en fut content. Discuter avec Syndra dans son état d’esprit précédent n’aurait rien apporté de bon. Il avait des choses à lui dire, toutes n’étaient pas faciles à entendre et si elle réagissait mal il faudrait qu’il garde la tête froide pour que la conversation ne devienne pas un pugilat. Certes il avait un alibi en béton pour ce soir, mais s’il pouvait éviter de s’en servir, c’était encore mieux que de l’avoir.

    Et de toute façon, en étant honnête avec lui-même, il devait s’avouer qu’il ne voulait pas blesser Syndra. C’était plus fort que lui, il ne pouvait pas faire cela, quelque chose le retenait. Il ne se sentait pas amoureux d’elle, ou alors il se le cachait bien. Mais il sentait que quelque chose le retenait dans ce domaine. Quelque chose qu’il ne s’expliquait pas et qu’il ne comprenait pas. Elle était son allié et autre chose à la fois. La ou Charlen était ce qu’il lui restait d’innocence, Tim voyait en Syndra une garantie sur l’avenir. Une sorte de phare lui assurant un futur éclairé. Il devait composer avec cette situation. Il savait aussi que si besoin était, il n’hésiterait pas à faire ce qui était nécessaire. Pas de gaieté de cœur mais il y avait des absolus que nul, pas même Syndra, ne serait autorisé à franchir quel que soit le coût.

    Il sortit de ses pensées pour observer, pour quelques secondes encore, le silence et le calme relatif du hangar. Calme qui ne durerait pas. Il le sentait. Il ne saurait dire d’où cette intuition absolue lui venait, mais il sentait qu’un terrible orage se profilait et approchait de lui. Impression qui se confirma lorsque, au loin, il aperçut Syndra s’approcher du hangar et de lui. Il l’observa venir de loin, sans donner l’impression que ce soit le cas, la laissant approcher, lui donnant l’occasion de prendre l’initiative si elle le souhaitait. Il n’était pas sûr de ce qu’il souhaitait faire et dans ce genre de cas, laisser la main à son voisin était la meilleure des stratégies, d’autant plus qu’elle se dévoilerait un peu plus à travers cela et qu’il pourrait peut-être comprendre l’ensemble de la toile qui liait les soucis de cette alliée si particulière à son cœur.

    Le bruit de ses pas résonnait dans le hangar, tandis qu’elle s’approchait de lui, d’une manière presque mécanique, sans vraiment le regarder, sa tête montant et descendant au gré des besoins qu’elle avait de calculé la distance entre eux. //


**Elle refuse de me regarder dans les yeux … très mauvais début tout ça. Elle me convoque, avec un comportement scandaleux depuis plusieurs semaines, elle est en retard, elle évite mon regard et cette démarche n’est définitivement pas saine … **

    //Il ne bougea pas cependant, ne voulant pas lui causer de nouveaux torts. De toute façon, il lui dirait ce qu’il avait à lui dire, parce qu’il ne pouvait le laisser passer. Mais si elle avait d’autres choses à discuter avant, il pouvait prendre tout le temps qu’il fallait et l’écouter. Il n’avait rien d’urgent à faire de toute façon, alors autant joindre l’utile – aider une aliée – à l’agréable – un moment avec Syndra. En parlant de cette dernière, elle s’était finalement approchée jusqu’à être en face de lui et le regardait bizarrement. Il vit avec déplaisir la main de la jeune fille remonter en arrière à hauteur des épaules et se promit de ne pas bouger quoi qu’il arrive. Il se promit aussi que si elle levait la main sur lui, sans salutations, après l’avoir provoqué sciemment et avec le comportement récent dont elle avait fait preuve, il l’envoyait à l’infirmerie. La gifle ne vint jamais…

    Le masque résolu de la jeune femme craqua d’un seul coup, au grand étonnement de Tim. Et dans la demi-seconde qui se passa ensuite, il se fit plusieurs remarques. En tout premier lieu qu’il n’aurait pas dû, mais alors absolument pas, décider de laisser Syndra sans surveillance. C’était idiot et à priori, il avait raté bien des choses pour la retrouver dans cet état en ce jour. La seconde était que le réquisitoire attendrait un autre jour. Ou non, disons qu’une partie serait à expliciter, une autre à éclaircir. L’instant passa, et Syndra, les yeux remplit de larmes, toujours debout devant lui mais avec l’air de quelqu’un qui va s’effondrer ne put rien ajouter d’autre qu’un simple mot, à peine murmuré que Tim n’entendit que par habitude :


-« Pourquoi ? »

**Mais de quoi me parles-tu Syndra Frutto, pourquoi quoi ? »

    //C’était plus fort que lui en cet instant précis, il haussa un sourcil invitant la jeune fille à continuer, à s’expliquer. C’était légèrement hautain, pour plusieurs raisons. Il ne voyait pas, en premier lieu, la raison pour laquelle il aurait à se justifier de quoi que ce soit auprès d’une alliée, puisqu’il n’avait rien rompu de leur contrat. D’autant plus qu’elle, par son comportement, avait attiré l’œil de bien des gens, en mal. Dans cette situation, il n’avait aucune raison légitime de se justifier auprès de Syndra. Son attitude, par ailleurs, lui paraissait à la limite du pathétique.

    Il se reprit immédiatement cependant, ne voulant pas insulter l’animagus louve. En l’occurrence, il avait une seule et unique envie, l’aider du mieux qu’il pouvait. Mais pour cela, il fallait qu’il comprenne ce dont il s’agissait. Et pour cela, sans réseau disponible, et à cause de son erreur, il n’avait plus qu’une solution, l’écouter, et juger sur pièce de la véracité de ce qu’elle dirait.

    Il descendit de son perchoir et avec douceur, il prit la main de son All… de son amie d’une main et essuya une larme fuyante de l’autre, guidant doucement Syndra pour qu’elle s’asseye à même le sol sec, miracle de la magie sans baguette timotyenne. Conjurant un plateau en fonte, il fit naître un feu au milieu de cette dernière, pour contrer le léger froid du hangar. Enfin, il s’assit à coté de Syndra, lâchant seulement à ce moment sa main. Choisissant ses mots avec soin il s’exprima pour faire passer plusieurs messages. Qu’il était prêt à écouter d’abord, et qu’ils avaient aussi des sujets à éclaircir entre eux …//


-« Je t’écoute. Je veux bien reporter le reste de notre conversation à un moment plus propice pour essayer de comprendre à la fois ton comportement général et ce qu’il vient de se passer. Allais-tu réellement me gifler ?

Qu’est-ce qui ne va pas dans ta vie pour que tu aies changé à ce point Syndra Frutto … ? »


    //C’était un peu plus direct que ce qu’il avait en tête au début mais au moins, il était sur que le message était passé. Il y avait une chose dont il était certain, il ne pouvait pas laisser Syndra dans cet état là et était prêt à entendre tout ce qu’elle aurait à lui dire si cela faisait évoluer pour le mieux sa condition.


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MessageDate du message: Ven. 01 Sep 2017, 22:41  Répondre en citant

    // Syndra, en état de choc, partagée entre son immense désarroi et le soulagement de pouvoir enfin se confier à quelqu'un, remarqua à peine le déplacement de Tim. Elle tressaillit lorsque le Serdaigle lui prit la main délicatement. Ce contact, infiniment doux et protecteur, la perturba encore plus, et ses sanglots redoublèrent d'intensité. Tim l'aida à s'asseoir au sol ; elle ressentait la bienveillance soudaine du garçon, son envie de l'aider et de comprendre ce qui lui arrivait. //


-« Je t’écoute. Je veux bien reporter le reste de notre conversation à un moment plus propice pour essayer de comprendre à la fois ton comportement général et ce qu’il vient de se passer. Allais-tu réellement me gifler ?

Qu’est-ce qui ne va pas dans ta vie pour que tu aies changé à ce point Syndra Frutto … ? »


    // La tête toujours baissée, les joues humides, Syndra prit le temps de calmer sa respiration avant de lui répondre. //


- Je ne sais pas ce que j'allais faire. Je n'en ai aucune idée, vraiment. Je me sens comme Ulysse au milieu des eaux, sans savoir quand mon périple trouvera sa conclusion. Je suis perdue, Tim. Et c'est uniquement dû à notre... relation.

    // Silence.

    Timothy semblait attendre la suite ; Syndra appréciait qu'il ne cherche pas à la presser.

    Elle s'appliquait à ne pas croiser son regard, ayant peur de ce qu'elle pourrait y trouver. Intérieurement, elle se morigénait déjà d'avoir cédé aux chants des sirènes en recherchant la compassion de Timothy Seymour. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. Elle avait définitivement besoin d'aide pour ne pas sombrer au milieu de cette tempête familiale. Et il serait son seul allié dans cette situation invivable.

    Syndra redressa la tête, repoussant sa mèche rebelle d'un mouvement de main machinal. Elle avait repris contenance, croisant fugacement le regard de Tim... Elle n'avait jamais remarqué à quel point ses yeux étaient magnifiques. La serpentarde regardait maintenant devant elle, observant les ondulations de l'eau noire et les reflets magnifiques de la lune à la surface du lac. Charmée par la sérénité du paysage, elle poursuivit calmement : //


- Liberty m'a posé des questions, Timothy. Trop, beaucoup trop de questions. Elle est devenue insistante, poussant même le vice à me faire suivre à mon insu ! J'ai la chance d'avoir mes propres sbires qui m'ont prévenue à temps ; à deux heures près, elle savait que je te voyais. Je n'ai pas eu d'autre choix que de la monter contre moi. Rend-toi compte de ce que ça implique. Pour protéger notre duo de choc, j'ai dû faire une croix sur ma soeur jumelle, et toute ma famille par extension.

    // Syndra avait abandonné son ton agressif qu'elle adoptait la majeur partie du temps. Elle ne voulait pas que son vis-à-vis se sente agressé, voire accusé, par ses derniers mots. Ce n'était pas son but ; elle exposait simplement les faits au préfét afin qu'il prenne pleinement conscience du point de non-retour qu'elle avait atteint pour lui. Pour eux...

    Elle tourna légèrement la tête vers Timothy, plongeant son regard dans le sien. //


- Je n'ai plus que toi désormais.


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MessageDate du message: Dim. 03 Sep 2017, 15:30  Répondre en citant

    //L’espace d’un instant, il ne put s’empêcher d’admirer l’incroyable incongruité de la situation présente. Il y avait, d’un côté, l’une des terreurs de Serpentard, être à sang-froid qui n’hésitait ni à manipuler, ni à menacer et encore moins à mettre ses menaces à exécution, voire à juste céder à des pulsions, Jane par exemple, rentrerait bientôt de Sainte Mangouste. Et de l’autre côté, il y avait lui, membre dirigeant de l’Amafia, futur dirigeant de la plus grande société secrète de la Magie, futur Ministre de la Magie et cerveau du crime organisé en Angleterre, capable de faire mourir un homme d’un mot lâché à n’importe quel sbire du coin. Et les voilà, l’un en face de l’autre, fixant sans vraiment le voir un feu conjuré devant eux, emplis l’un comme l’autre d’une fureur plus ou moins juste et raisonnée, venus pour, très probablement, se lancer dans un combat sans la moindre retenu et pourtant, assis à même le sol, l’une pleurant dans le bruit de ses sanglots et lui, inquiet et attendant une explication rationnelle à cette folie.

    Manifestement, elle n’était pas prête pour le combat, car elle saisit l’offre de calme temporaire pour se lancer, sans jamais le regarder, n’assumant clairement pas la pulsion de violence qu’elle avait eu vis-à-vis du préfet de Sedaigle. //


- Je ne sais pas ce que j'allais faire. Je n'en ai aucune idée, vraiment. Je me sens comme Ulysse au milieu des eaux, sans savoir quand mon périple trouvera sa conclusion. Je suis perdue, Tim. Et c'est uniquement dû à notre... relation.

**Ben voyons, c’est tellement plus facile de me remettre le tout sur le dos**

    //Il dut contenir sa première impulsion pour ne pas la renvoyer à ses pénates et s’en aller en la laissant à ses questions et en lui énonçant clairement des règles qui ne feraient que rajouter de la distance entre eux. S’il souhaitait réellement lui faire rentrer un peu de plomb dans le crâne, l’apaiser ne pouvait que l’aider à faire passer le message. Il s’exhorta à encore un peu de patience et reprit son observation

    Définitivement, ce moment entre eux appartenait à ses instants où le temps se suspend et ou plus rien n’a vraiment d’importance ou de logique. Et il attendait, en silence, fixant le mur de cheveux camouflant une tête baissée et Syndra tentant de se contenir. Finalement, elle releva la tête, évitant son regard avec acharnement. Leurs yeux se croisèrent et ce fut lui, troublé par ce qu’il vit et ressenti qui d’un, pour une fois, brusque mouvement de tête, détourna les yeux. Son regard retourna sur le visage de Syndra au moment où celle-ci regardait à nouveau au loin, sans vraiment chercher quoi que ce soit. Elle dut y trouver ce qu’elle cherchait car l’instant d’après, son ton était calme et apaisé quand elle reprit, parlant doucement, presque pour elle-même en fait, comme si, au-delà de sa présence, elle acceptait les faits qu’elle énonçait. //


- Liberty m'a posé des questions, Timothy. Trop, beaucoup trop de questions. Elle est devenue insistante, poussant même le vice à me faire suivre à mon insu ! J'ai la chance d'avoir mes propres sbires qui m'ont prévenue à temps ; à deux heures près, elle savait que je te voyais. Je n'ai pas eu d'autre choix que de la monter contre moi. Rend-toi compte de ce que ça implique. Pour protéger notre duo de choc, j'ai dû faire une croix sur ma soeur jumelle, et toute ma famille par extension.

    //A nouveau elle le fixait, mais lui ne la voyait plus. Son esprit venait de se scinder en deux parties analysant les choses sous deux angles totalement opposés. D’un côté, c’était complètement stupide. Comment pouvait-elle croire que c’était là les termes de leur alliance ? Comment pouvait-elle envisager qu’il lui demande ça. Il fallait clairement remettre les points sur les i. De l’autre, une partie beaucoup plus froide de lui, qu’il souhaiterait savoir mieux exprimer, nota qu’elle était une alliée parfaitement fiable mais peut-être un peu trop…. Passionnée. Sauf qu’il se rendit compte que cette passion lui plaisait. //


- Je n'ai plus que toi désormais.

    //Il soupira et se leva brusquement, tournant le dos à Syndra, et vint se mettre face à la vitre, les mains dans le dos, observant la lune, les arbres, la nuit de Poudlard en somme. Ses prochains mots seraient décisifs entre eux, il le savait et en même temps, il n’arrivait pas franchement à y réfléchir, trop partagé qu’il était. La salle d’étude lui revenait en mémoire, et dans sa tête, deux formes d’alliance tournaient à toute vitesse. Sa course vers le pouvoir semblait en mesure de détruire des vies. Il ne s’en était jamais soucié avant, mais il sentait que s’il ne voulait pas basculer c’était le moment de se poser de bonnes questions. C’était presque ridicule mais il repensa à la transformation de Charlen, se souvint du bonheur qu’il avait ressenti pour une de ses seules amies qui ne soit pas aussi une alliée, juste une amie et rien d’autre. Il repensait à cette vision qu’il avait eu de sa propre innocence nichée dans le bonheur parfait de la jeune femme et ferma douloureusement les yeux. Il ne pouvait pas laisser ceci partir d’un seul coup. Il inspira longuement et en silence, masquant son trouble avant de se tourner à nouveau vers Syndra et de plonger, à son tour, son regard dans le sien. //


Non c’est faux. Tu peux toujours te réconcilier avec ta sœur et tout ceci ne ressemblerait alors qu’à une mauvaise blague entre jumelles. , dit-il, cherchant un instant ses mots avant de reprendre. Tu n’as pas bien compris ce que je te demandais, dans ce même hangar, il y a quelques mois maintenant. Je n’en étais pas sur jusqu’ici, mais maintenant je le comprends. Nous sommes alliés et cela ne doit pas se savoir, du moins, pas le fond des raisons. Cela éclatera un jour et ce sera mémorable, et le monde magique britannique bénira ce jour pendant des décennies.

Mais le fond est bien la seule chose à cacher. Je me fiche que des gens sachent que nous nous voyions. Tu peux inventer l’histoire que tu veux, que tu m’aides à tenter de devenir animagus, qu’on s’entraîne à des sorts plus poussés… tu peux même dire que nous sortons ensemble si cela te paraît l’excuse la plus appropriée pour que personne ne pose trop de questions et ne s’intéresse vraiment au fond de notre relation. Le secret ne doit pas détruire ta vie. AU contraire, vois-le comme une sorte de piment dans celle-ci. Réconcilie-toi avec ta sœur, car la perdre est ce qu’il peut t’arriver de pire, et crois-moi, je sais de quoi je parle.


    //Il n’avait pas envisagé que ces mots puissent faire autre chose que du bien et se retourna vers la fenêtre, souriant légèrement, nostalgique, et pensant à Zoey l’espace d’un instant, refusant cependant de se laisser aller à de la tristesse. Cette tristesse n’était qu’à lui. Il cloisonna le souvenir dans un coin de son esprit, attendant une réaction de Syndra.//


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MessageDate du message: Lun. 13 Nov 2017, 22:06  Répondre en citant

    // Syndra suivit Timothy du regard tandis qu’il se levait et s’écartait du feu, lui tournant le dos. Elle ouvrit la bouche, dans l’idée de le rappeler, lui dire que… lui dire quoi ? Elle se ravisa ; malgré les précautions qu’elle avait prise en lui exposant ses états d’âme, il était à parier que le Serdaigle avait matière à réfléchir sur la situation. Le presser n’allait rien arranger ; peut-être même que cela aurait l’effet inverse. L’aînée Frutto patienta donc que son interlocuteur ait achevé sa réflexion.

    Quelques instants plus tard, Tim se tourna de nouveau vers Syndra. Son regard était étrangement dénué de toute émotion, ce qui déstabilisa la Serpentarde. Elle s’était préparée à affronter la colère, le dédain, voire même l’empathie de son camarade ; mais le néant qu’elle lisait dans ses yeux lui serrait le cœur… Sentiment exacerbé lorsqu’il prit la parole. //


Non c’est faux.

    // Je n’ai plus que toi. Non c’est faux.
    En quelques mots, Tim avait balayé ce à quoi Syndra se raccrochait inconsciemment depuis plusieurs jours.

    Non c’est faux.

    Ce petit bout de phrase résonnait en elle comme une fatalité...

    Mais l’heure n’était pas au mélodrame sentimental. Syndra aurait tout le loisir de réfléchir à ces paroles, et à l’impact trop important qu’elles avaient sur son moral fluctuant. Ne laissant rien paraître, elle fit taire sa tête embrouillée pour reporter son attention sur le discours de Tim... dont elle avait manifestement loupé un morceau. //


… qu’à une mauvaise blague entre jumelles. Tu n’as pas bien compris ce que je te demandais, dans ce même hangar, il y a quelques mois maintenant. Je n’en étais pas sur jusqu’ici, mais maintenant je le comprends. Nous sommes alliés...

    // Le mot s'accrocha douloureusement dans la tête de Syndra, déclenchant une nouvelle crise de coeur-qui-danse-la-samba... //


** Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Par Salazard, Frutto, ressaisis-toi !**

... et cela ne doit pas se savoir, du moins, pas le fond des raisons. Cela éclatera un jour et ce sera mémorable, et le monde magique britannique bénira ce jour pendant des décennies.

    // Enfin des paroles galvanisantes ! La Serpentarde braqua son regard dans celui de Tim. Ils se retrouvaient enfin, sur la longueur d'onde de la grandeur et de l'ambition. Elle se reconnaissait dans cette flamme qui brûlait dans les yeux du jeune homme. Cette allégation semblait sonner la fin de l’ascenseur émotionnel. //


Mais le fond est bien la seule chose à cacher. Je me fiche que des gens sachent que nous nous voyions. Tu peux inventer l’histoire que tu veux, que tu m’aides à tenter de devenir animagus, qu’on s’entraîne à des sorts plus poussés… tu peux même dire que nous sortons ensemble si cela te paraît l’excuse la plus appropriée pour que personne ne pose trop de questions et ne s’intéresse vraiment au fond de notre relation. Le secret ne doit pas détruire ta vie. Au contraire, vois-le comme une sorte de piment dans celle-ci. Réconcilie-toi avec ta sœur, car la perdre est ce qu’il peut t’arriver de pire, et crois-moi, je sais de quoi je parle.

    // Tim avait de nouveau tourné la tête. Il n'avait donc pas relevé la tension de Syndra lorsqu'il avait évoqué leur alibi de mise en couple. Il n'avait pas remarqué non plus, au fil de sa tirade, que le souffle de la demoiselle s'était légèrement accéléré, ses joues s'étaient délicatement teintées de rouge, et ses yeux s'étaient lentement embués.

    Ainsi donc, les choses étaient claires. Après ces quelques semaines d'entraide, d'entraînements, de rapprochements même (pourrait-ils parler de complicité ?), lui ne voyait que leur but. Syndra repassa dans sa tête sa colère, un peu plus tôt dans la soirée. Elle qui pensait que Morgane allait détourner Tim de leur objectif... Finalement, elle venait de prendre conscience que c'était bien ELLE qui s'était laissée aller à du sentimentalisme et du mysticisme mal placés, perdant de vue la raison même de leur lien.

    Syndra laissa échapper un petit rictus acide. Elle essuya les larmes de rage mêlée de honte qui perlaient et se releva lentement, tête haute, fière et froide. Intérieurement, elle séquestra son émotivité tout au fond d'elle, sous une couche de glace bien plus habituelle, tandis qu'elle rejoignait son "allié" au bord de la fenêtre. //


- Merci. Je vais suivre ton conseil, j'irai parler à Lib' dès demain. Je lui expliquerai comment tu m'as vue me transformer pendant son entraînement de Quidditch il y a quelques mois, et que tu as proposé ton aide pour maîtriser mon loup. Je lui dirai aussi qu'en contre-partie, tu m'as demandé de t'aider dans tes recherches sur les mécanismes de ces transformations. Comme ça, elle ne posera pas de questions.

    // La jeune fille chercha de nouveau le regard de Tim. Elle n'y cherchait rien de plus que cet élan de motivation qu'elle avait ressenti quelques instants plus tôt. //


- Merci aussi de m'avoir laissé m’épandre comme une serpillière trop pleine. Ce n'est pas dans mon habitude de m'ouvrir de la sorte, considère-toi comme privilégié d'avoir vu ce qui se cache au plus profond de moi-même. Et rassure-toi, tu ne reverras jamais cette Syndra-là.

    // Avant que Tim n'ait ouvert la bouche, Syndra avait tourné les talons, se dirigeant vers la sortie du hangar. Derrière son assurance, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il la retiendrait, au moins un peu...//


Dernière édition effectuée par Aquilea (Lun. 13 Nov 2017, 22:11) ; édité 1 fois

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MessageDate du message: Mer. 15 Nov 2017, 17:40  Répondre en citant

//Une part de ses réactions l’étonnait lui-même. D’un coté, il y avait la colère. Il avait réussi à cloisonner ce sentiment à l’intérieur de lui, attendant qu’elle puisse sortir et se charge de rappeler à Syndra, que toute alliée – si ce n’était plus – qu’elle fusse, la prochaine fois qu’elle s’en prenait à un de ses aiglons sans raison, Tim se chargerait lui-même de lui faire découvrir la section de Sainte Mangouste qui gérait les attaques noires. Colère encore qui souhaitait rappeler à Syndra que le bon espion ne cherche pas à repousser tout le monde pour cacher ses secrets, car il ne s’agit que d’attirer à soit trop de lumière dans ses cas-là.

Il y avait son intelligence analytique : la politique ; la stratégie ; ses plans pour le futur… toutes ces choses qu’il allait construire avec l’heretem Frutto. Evidemment, il y pensait chaque fois qu’il la voyait. Et, presque une incohérence de son point de vue, certaines fois, il aurait aimé ne pas avoir à y songer, pouvoir juste passer du bon temps, s’allonger dans le parc et parler de tout, de rien, tranquillement, avec Syndra, en regardant, pour une fois, la marche du monde, sans vouloir la cadencer, la régler, à la place du monde lui-même.
Mais il y avait aussi une forme d’amour. Un amour pur et profond de la vie et de l’humanité. Depuis qu’il savait qu’il allait voir Syndra, il avait été content. Il avait même passé un excellent moment à l’attendre dans le hangar avec, pour seules compagnes, la musique, le calme spirituel et l’attente. Groupe qui, assemblé, produisait, en son cœur, cette impatience douce et sereine de revoir l’al… l’am… l’amie perdue de vue depuis trop longtemps.

Et enfin, il y avait cette mélancolie, triste et belle, qui le prenait régulièrement quand il attendait Syndra, qui ramenait le souvenir précieux et tant aimé de sa petite Zoey. Ha, qu’il eut aimé que sa petite sœur soit à ses cotés ce jour, qu’elle le regarde dans les yeux et éclate de ce rire, sincère et fabuleux, qu’elle lui dise « Tu n’es qu’un idiot Tim, tu n’as rien compris !! » et qu’elle rit à nouveau. Et elle eut eu raison, il le savait, …

Syndra, qui, silencieusement, était venue le rejoindre au bord de la fenêtre et, pour l’instant, ne disait rien. Il suffirait d’un rien, d’un simple geste, poser une main sur la sienne et, il le sentait, non, du plus profond de son être, il le savait, elle ne dirait rien. Et il pourrait juste profiter du calme de la nuit étoilée, pour une fois. Juste une fois. Peut-être même se laisserait-il aller à la serrer dans ses bras…//

** « Par merlin, je deviens fou. Depuis quand est-ce que … » **

//Evidemment … il savait depuis quand il n’avait pas pensé comme cela. Lorsqu’il avait embrassé Morgane, c’était pour jouer, répondre à une attaque violente par une autre, douce, et briser, ainsi, l’élan agressif. S’il devait être honnête avec lui-même, il s’était senti attiré par la jeune fille mais, honnêtement, ce n’était pas sentimental. Non, la dernière fois qu’il s’était allé à penser ainsi, c’était avant le sang. Et il avait réussi à se l’interdire depuis. Aujourd’hui, il n’aimait pas penser ainsi. Quelque chose n’allait pas.

Il tourna la tête vers elle, il voulait parler, lui dire quelque chose, sans rompre le moment qu’il vivait mais pour le partager… Et alors, il vit … sur son visage les légers sillons caractéristiques de larmes ayant coulée. Le rouge au fond de ses yeux, autres signes de la tristesse qu’il avait, encore une fois, créée. Il pouvait même sentir la tension qui l’animait…

Plus encore qu’auparavant, il voulut agir. Il tendit la main pour attrapa la sienne quand elle s’échappa. Il s’était à peine passé une seconde dans les faits, mais elle lui avait paru en durer 60. Et déjà Syndra parlait à nouveau.//

- Merci. Je vais suivre ton conseil, j'irai parler à Lib' dès demain. Je lui expliquerai comment tu m'as vue me transformer pendant son entraînement de Quidditch il y a quelques mois, et que tu as proposé ton aide pour maîtriser mon loup. Je lui dirai aussi qu'en contre-partie, tu m'as demandé de t'aider dans tes recherches sur les mécanismes de ces transformations. Comme ça, elle ne posera pas de questions.

//Elle se tourna vers lui, décidée, presque agressive et il se sentit touché par elle. Profondément. Par la valeur qu’elle plaçait en leur relation. Par la force qu’elle y puisait. Par sa capacité à rebondir dans leurs échanges. Par l’envie qu’elle avait de ne pas paraître faible face à lui, quand bien même ils étaient alliés. Par ce qu’elle tentait de camoufler et qu’il savait ne pas regarder comme il faudrait. La voix de Zoey résonna à nouveau en lui « Tu es un idiot Tim ». Mais déjà, Syndra partait sans lui laisser le moindre temps pour réagir

- Merci aussi de m'avoir laissé m’épandre comme une serpillière trop pleine. Ce n'est pas dans mon habitude de m'ouvrir de la sorte, considère-toi comme privilégié d'avoir vu ce qui se cache au plus profond de moi-même. Et rassure-toi, tu ne reverras jamais cette Syndra-là.

//Il prit conscience de bien des choses. En premier lieu, il était un idiot. En second lieu, il n’était pas contre le fait de revoir cette Syndra, car malgré tout, il sentait qu’il avait un lien très spécial avec elle et qu’il n’était pas prêt à le perdre, pas s’il pouvait se battre pour l’empêcher. Enfin, et il maudit son esprit de penser à ça, il était hors de question que, quelles que soient les conséquences de la chose, Syndra soit autorisée à partir sans que la partie sérieuse de leur discussion n’ait lieu, celle ou il lui rappelait que les aiglons étaient tout aussi protégés que les autres et que jamais elle ne pouvait le convoquer. Il ne pouvait s’asseoir la dessus. Son rôle de préfet, bien qu’imposé au début, induisait une responsabilité sur des plus jeunes que lui et il ne faillirait pas. Mais il ne laisserait pas Syndra partir ainsi non plus.

Sa voix s’éleva dans le hangar à bateau, maîtrisée comme toujours, autoritaire comme souvent, et tendue comme … et bien jamais. Les mots qu’il voulut utiliser, il ne les aimait pas, mais il n’était pas bon à ça. Il savait charmer, mentir, bonimenter, être un chef, diriger, écouter, comprendre et interpréter. Mais il ne savait pas demander ou dire s’il vous plait. //

« Ho please ! To hell with this »

//L’interfection lui avait échappé et il décida d’un coup que puisqu’il ne savait pas quoi dire bien, il y réfléchirait autrement. Il combla la distance entre lui et Syndra et lui attrapa la main, la tournant vers lui. Et enfin, il se décida à juste laisser les mots couler.

« Je ne veux pas que tu partes. Pas comme ça. J’ai des choses à te dire. Pas toutes très agréables, certes. Mais après, rien ne nous empêche de passer un bon moment, ici, tranquillement. »

//Il eut l’impression que Zoey venait de hurler dans sa tête « TU ES UN IDIOT, ABRUTI DE FRERE RIDICULE ». Ses mots étaient vraiment mal choisis. Il voulut se prendre la tête dans les mains mais, étonnamment, sa main gauche tenait toujours celle de Syndra et il refusait de la lâcher, c’était bien plus parlant que des mots et si ça l’aidait à comprendre, c’était mieux. Et pour ne pas risquer de gâcher absolument tout, il décida de laisser sa main ou elle était, laissant Syndra gérer le reste.


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