Petit Sanctuaire

[Stormy]

// Lasbelin entendit Aglaé arriver bien avant de la voir, son pas était lourd contre la terre si légère, comme si la Gryffondor traînait avec elle toute la misère du monde. Allons bon, elle n'allait pas dévorer la rouquine non plus. Elle était peut-être un monstre, mais il fallait une sacrée raison pour qu'elle soit poussée au pire. Et en l'occurence... Niet. Donc qu'est-ce qui était encore arrivé ? Un nouveau meurtre, dans lequel elle était totalement innocente cette fois ? Une disparition ? Ou alors peut-être que la Gryffondor avait reçu une mauvaise note... ça serait bien son genre tiens, se désespérer pour UNE mauvaise note. Et dire que les Serdaigle étaient censés être obsédés avec leurs études... //

- Lasbelin ? C'est moi, Aglaé.

// La blonde haussa un sourcil, plutôt étonnée par la voix tremblante de la rouquine. Comme si... elle avait peur. Peur de quoi, d'elle ? HA ! Bon, elle n'avait pas tort, mais tout de même. Elle n'était pas un monstre tout le temps. Pas 100% du temps éveillé. Enfin bref. C'était... presque blessant. Et vexant. Bon, Las' savait que les autres élèves ne voulaient pas s'approcher d'elle, mais... tout de même. //

- Tu voulais, hmmm, me parler d'Amaury ? Hmm, à quel sujet ? Tu as des problèmes avec lui en tant que préfet?

// Suite à cette tirade bredouillante – vraiment, Lasbelin avait dû tendre l'oreille et mettre son cerveau en marche pour comprendre ce qui était dit – Aglaé baissa la tête, comme intimidée et... dans l'attente d'une mauvaise chose. Ce comportement rappelait à la blonde celui d'un petit chien qu'elle avait trouvé une fois à Londres. Le pauvre petit avait été abandonné, et habitué aux coups. Dès lors, lorsqu'elle avait voulu le recueillir, il était mort de peur et craignait chacun de ses mouvements. Le pauvre était mort quelques jours après, trop effrayé pour oser se nourrir ou se reposer. Cet épisode avait brisé le cœur de la Serdaigle. Elle n'aimait pas les humains, mais les animaux... L'idée même que quelqu'un en blesse un lui faisait bouillir le sang. //

- Bonjour d'Aspinge. Assieds-toi, je t'en prie. Non, ce n'est pas à propos de son comportement de préfet. Et relève la tête, je ne vais pas te frapper, c'est bon.

// Damn, elle avait peut-être été un peu trop sèche, la rouquine avait l'air prête à s'écrouler à la moindre de ses paroles. Enfin bon, elle avait une tâche à acccomplir, et elle le ferait. D'ailleurs elle devait aussi penser à remercier Ashlee Allison, le Gryffondor avait été d'une aide précieuse pour attirer la lionne à ce rendez-vous. Vraiment, elle lui devait une fière chandelle.

Lasbelin décida d'être franche et directe, comme une balle de plomb tirée d'un revolver. Après tout, elle n'était pas là pour sucrer tout ça, elle n'était pas connue pour sa délicatesse et son tact ! Cette situation ridicule entre la Gryffondor et le Poufsouffle n'avait que trop duré. //

- Bien, n'y passons pas trois heures. Je sais que tu es amoureuse de lui. En fait, je crois même que tout Poudlard le sait, tellement tu es évidente et peu discrète.

[Versipellis]

// Lasbelin répondit à la question d'Aglaé avec des mots qui claquaient dans l'atmosphère, contrastant avec leur sens : //

- Bonjour d'Aspinge. Assieds-toi, je t'en prie. Non, ce n'est pas à propos de son comportement de préfet. Et relève la tête, je ne vais pas te frapper, c'est bon. 

// Ces paroles étaient plutôt encourageantes, mais Aglaé avait l'impression que Lasbelin était énervée, et elle ne comprenait pas pourquoi . //

** Enfin, si, je m'en doute. Elle veut que je m'éloigne de son copain. Elle a toutes les raisons du monde d'être énervée. **

// Ne sachant pas à quoi s'en tenir, la rouquine décida d'adopter un comportement médian. Elle s'assit, comme la Serdaigle l'avait invitée à le faire, mais ne se laissa pas aller à la détente : elle n'était pas encore suffisamment en conscience. Elle attendait ce qui allait suivre avec appréhension.
Et elle avait raison. Lasbelin lança en effet de but en blanc : //

- Bien, n'y passons pas trois heures. Je sais que tu es amoureuse de lui. En fait, je crois même que tout Poudlard le sait, tellement tu es évidente et peu discrète.

- NON !

// Le grand cri d'Aglaé troubla le calme de la thébaïde dans laquelle les deux filles se trouvaient. La rouquine rougit jusqu'aux oreilles. Son secret était découvert… Elle allait souffrir, terriblement souffrir.
Quand elle était en quatrième année à Beauxbâtons, elle avait commencé à éprouver des sentiments pour François, un autre élève de l'école. Rien d'aussi profond que pour Amaury, certes, mais suffisamment pour qu'elle le consigne dans un journal intime.
Ses sœurs étaient tombées dessus. Le texte avait fait le tour de l'école, et Aglaé avait été moquée des jours durant. Elle s'était promis de ne plus jamais confier les secrets de son cœur à un morceau de papier. Mais il semblait bien que ces précautions étaient inutiles, puisque c'était son visage lui-même qui la trahissait.
Elle tenta tant bien que mal de nier : //

- Ce n'est pas vrai… Je sais qu'on parle beaucoup et que cela peut prêter à confusion, mais nous sommes juste amis, c'est promis… Il n'y a rien de plus entre nous…

// Lasbelin faisait peur à Aglaé. Cette dernière sentait bien que ses explications étaient peu convaincantes. //

** Elle est allée droit au but. Autant que je le fasse moi aussi. **

// Elle ajouta donc : //

- Ecoute, Lasbelin, je ne cherche pas à te piquer Amaury. Si tu ne veux plus que je l'approche, il n'y a pas de problème, je m'éloignerai de lui. Nous nous sommes parlé pas mal ces derniers temps comme il a été nommé préfet de Poufsouffle, mais c'est tout. Maintenant, il se débrouille super bien, il n'a plus besoin de moi, les choses vont pouvoir redevenir comme avant et tu n'auras plus à t'inquiéter.

// Aglaé espérait que cela convaincrait la Serdaigle. Car elle avait beau avoir réussi à sortir cette tirade presque sans bégayer, elle avait l'impression que son coeur se déchirait dans sa poitrine à l'idée de s'éloigner d'Amaury. //

[Stormy]

// Lasbelin aurait presque pu boire du koumis pour se détendre, mais bon... c'était tout de même fermenté, alors dans une école... étrangement, elle était persuadée qu'elle n'aurait pas franchement eu le droit à l'indulgence des autres, y compris le Directeur. Grmbl, saleté. Enfin bref, elle avait besoin de se détendre, car tout chez la rouquine en face d'elle lui donnait envie de se dresser sur ses ergots et de lui cracher ses 4 vérités au visage. Et pourtant... au plus profond d'elle-même, dans un coin bien caché de son cœur – comment ça, est-ce qu'elle en avait un seulement ?! – elle ne pouvait s'empêcher de compatir avec la jeune femme incertaine et peu sûre d'elle-même en face d'elle.//

- NON ! Ce n'est pas vrai... Je sais qu'on parle beaucoup et que cela peut prêter à confusion, mais nous sommes juste amis, c'est promis... Il n'y a rien de plus entre nous...

// Oh, sweet Jesus... Décidément, la Serdaigle aurait pu danser le flamenco en portant un panneau avec marqué en grand « tu es amoureuse de lui et lui de toi », elle n'était même pas sûre qu'Aglaé s'en serait rendue compte et aurait admis la vérité. Tiens, c'était une idée à creuser ça, le flamenco... Pourquoi pas... Las fut brusquement ramenée à la réalité par la voix de son invitée. //

- Ecoute, Lasbelin, je ne cherche pas à te piquer Amaury. Si tu ne veux plus que je l'approche, il n'y a pas de problème, je m'éloignerai de lui. Nous nous sommes parlé pas mal ces derniers temps comme il a été nommé préfet de Poufsouffle, mais c'est tout. Maintenant, il se débrouille super bien, il n'a plus besoin de moi, les choses vont pouvoir redevenir comme avant et tu n'auras plus à t'inquiéter.

// La blonde prit un instant pour intégrer les mots prononcés à l'instant par Aglaé, les sous-peser, les analyser, et sentir leur saveur mensongère sur sa langue. Pauvre rouquine... elle n'avait vraiment pas conscience d'être en face d'une alliée – non, pas une amie, fallait pas pousser non plus hein. Lasbelin n'avait pas d'amis et c'était un fait connu et reconnu – qui pouvait l'aider à accéder aux désirs de son cœur. //

- Etrangement, je ne te vois pas aussi proche de Sarah Fyrell, de Nate Hamilton ou encore des jumeaux Lawford... persifla la blonde, ce qui était un coup bas : tout le monde avait conscience de l'inimité entre les enfants du Directeur et Aglaé. Maintenant que nous avons établi que ce que tu viens de déclamer avec autant de passion et de sensibilité était un mensonge, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. Tu ne crois pas ?

// Bien entendu, c'était une question rhétorique, comme si la rousse allait répondre... Nope messieurs dames, pas dans cette vie ! Néanmoins, il semblait qu'il y ait ici un malentendu à dissiper... Aglaé pensait apparemment qu'Amaury et la Serdaigle étaient en couple. Foutaises ! L'idée même était ridicule et risible. Franchement... une diablesse monstrueuse et au tempérament de feu avec le Chaton de Poudlard ? Nope nope nope. En revanche, quelqu'un comme Ombe Nerwen... ouais, ça pourrait éventuellement marcher. Mais là n'était pas le sujet ! Le sujet, c'était le couple pas encore officiellement formé dont elle avait une moitié sous les yeux. //

- Bien, donc. Tu es amoureuse de lui, Rouquine, et il est amoureux de toi. Ne me regarde pas avec cet air de poisson rouge enfin, tu es une fille intelligente, et tu comprends donc ce que je dis. Amaury est amoureux de toi. Comment je le sais ? Mystère... mais je le sais. Un sourire malicieux illuminait à cet instant le visage de la sombre blonde. Maintenant, vous avez juste à vous mettre en couple, et tout ira pour le mieux à Poudlard ! … à part ces meurtres, disparitions et compagnie. M'enfin bref. Alors, tu attends quoi, chère Rouquine ?

[Versipellis]

// Apparemment, Aglaé avait été très mauvaise pour nier ses sentiments pour Amaury, car Lasbelin ne la crut pas du tout : //

- Etrangement, je ne te vois pas aussi proche de Sarah Fyrell, de Nate Hamilton ou encore des jumeaux Lawford… Maintenant que nous avons établi que ce que tu viens de déclamer avec autant de passion et de sensibilité était un mensonge, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. Tu ne crois pas ?

// Aglaé resta pétrifiée, incapable d'acquiescer ou de se défendre encore une fois. Mais Lasbelin n'avait de toute façon pas fini de parler : //

- Bien, donc. Tu es amoureuse de lui, Rouquine, et il est amoureux de toi.

// Cette fois, Aglaé suffoquait. Non pas parce que Lasbelin la dévoilait à nouveau, mais parce qu'elle lui révélait ce qu'elle rêvait d'entendre… Une flamme explosa dans son cœur, menaçant de carboniser tout l'intérieur de sa cage thoracique.
Mais était-ce vrai ? Pouvait-elle se fier à Lasbelin ? Cette dernière poursuivit : //

- Ne me regarde pas avec cet air de poisson rouge enfin, tu es une fille intelligente, et tu comprends donc ce que je dis. Amaury est amoureux de toi. Comment je le sais ? Mystère... mais je le sais. Maintenant, vous avez juste à vous mettre en couple, et tout ira pour le mieux à Poudlard ! … à part ces meurtres, disparitions et compagnie. M'enfin bref. Alors, tu attends quoi, chère Rouquine ?

// Aglaé bredouilla des mots incohérents, incapable de réunir ses neurones suite à la révélation de sa camarade : //

- Je… Eh bien… Il… Nous… Comment…

// Puis elle devint plus rouge que ses cheveux, regarda ses pieds avec détermination, et demanda d'une toute petite voix : //

- Tu en es sûre ? A 100 % ? Comment… ?

// Et elle ajouta, toutes barrières soudain effondrées au point d'être capable de se confier à cette fille qu'elle ne connaissait que peu : //

- Ce serait tellement dur à supporter pour moi s'il me rejetait. Je crois que j'en pleurerais des nuits entières dans mon dortoir. C'est pour cela que je n'ose pas… Alors que j'en rêve, de nous deux. Chaque soir en m'endormant, je pense à lui… Cela fait des mois maintenant. Alors… J'espère que ce n'est pas une farce. Si c'est le cas, dis-le moi tout de suite. Tu ne te rends pas compte à quel point ce serait cruel pour moi…

// Aglaé avait terriblement envie de croire Lasbelin, mais elle ne pouvait croire qu'on pouvait se montrer aussi gentil avec elle. Qu'on pouvait l'aider, d'un coup, à réaliser l'un de ses rêves. Si ses propres sœurs l'avaient rejetée et s'étaient systématiquement moquées d'elle dès qu'elles se rendaient compte qu'elle appréciait un garçon, pourquoi une quasi-inconnue la traiterait-elle mieux ? Elle avait du mal à y croire. Et pourtant, elle en avait tellement envie… //

[Stormy]

// Lasbelin observa d'un œil inquiet la préfète en face d'elle, qui semblait réagir de façon... de façon, voilà, nah ! à la déclaration de la blonde. C'était d'un ridicule... Visiblement, elle avait du mal à la croire dans son affirmation des sentiments du jeune homme. Elle eut l'espace d'un instant l'espoir d'avoir court-circuité de manière définitive les neurones de la rousse, mais c'était une méchante pensée, vilaine, pas du tout ressemblante à la blonde, et elle l'oublia donc afin de se recentrer sur le scénario - tout de même plus passionnant que celui de Louis la brocante - qui se déroulait en face d'elle. Avec un peu de chance, elle allait même avoir le scoop de leur mise en couple ! Une belle récompense pour son travail acharné. //

- Tu en es sûre ? À 100% ? Comment...?

// Lasbelin dût tendre l'oreille pour entendre la voix de souris de la plus vieille, soudain aussi rouge qu'une tomate. C'était un joli tableau, songea-t-elle, et il ne manquait qu'un peu de doré pour que la demoiselle soit transformée en mascotte de Gryffondor. Sans doute qu'elle ne lui en voudrait pas si elle effectuait une métamorphose momentanée discrète... si ? La conscience de la blonde lui souffla que ce n'était pas une très bonne idée, et elle l'abandonna avec une moue boudeuse mentale. //

- Ce serait tellement dur à supporter pour moi s'il me rejetait. Je crois que j'en pleurerais des nuits entières dans mon dortoir. C'est pour cela que je n'ose pas… Alors que j'en rêve, de nous deux. Chaque soir en m'endormant, je pense à lui… Cela fait des mois maintenant. Alors… J'espère que ce n'est pas une farce. Si c'est le cas, dis-le moi tout de suite. Tu ne te rends pas compte à quel point ce serait cruel pour moi…

// La Serdaigle manqua de conjurer un mur pour se taper le front dedans avec répétition et régularité, histoire d'effacer cette scène absolument abjecte et dégoulinante de sentiments de sa mémoire, mais elle se contenta de rouler des yeux. Damn it, elle était réellement amoureuse du petit Amaury... Et lui l'était d'elle. Un vrai mignon petit couple. En attendant... elle avait une mise au point à faire avec la demoiselle. //

- Ecoute d'Aspinge. Je sais que je ne suis pas connue pour être particulièrement gentille, attentive aux autres, ou tout simplement en ayant quelque chose à carrer des autres. Mais Amaury... il a ce petit quelque chose en plus, tu vois ? Tu ne peux pas le détester. Et je tiens à lui de ce fait. Je veux son bonheur. Son bonheur se trouve avec toi. Conclusion... vous devez être un couple. En même temps, ça serait stupide si vous vous acharniez à nier l'évidence plus longtemps ! Je ne t'aime pas particulièrement, Rouquine, mais je sais ce qui est vrai et bon. J'ai beau être cruelle, je ne te jouerais pas un tour pareil. Ça serait lâche, répugnant et à vomir. De plus, aider la Préfète-en-Chef, c'est tout bénef' pour moi, non ? Un sourire malicieux éclaira le visage de Lasbelin, comme un rayon de soleil caressant sa peau rosée. Alors ressaisis-toi, Rouquine. Tu es une Gryffondor, tu es douée, intelligente, et tu as sûrement plein d'autres qualités humaines. Hell, tu es probablement l'une des rares élèves de Poudlard à pouvoir devenir une Animagus ! Alors très franchement... qu'est-ce qui t'arrête ? Il ne va pas te rejeter. Il tient à toi. Il est amoureux de toi, pour tes défauts et tes qualités. Alors n'ais pas peur de lui avouer que tu l'aimes... il sera probablement paralysé de bonheur, mais il t'avouera la réciproque. Et de mon côté, je pourrai me moquer de votre mièvrerie dans mon coin. Tout le monde est gagnant ! Peut-être même que je parierai sur votre mise en couple avant de retourner dans l'ombre... il y a moyen de se faire masse d'argent. Elle étira ses doigts, déterminée à gagner de l'oseille avec son savoir et les magouilles étudiantes avant l'été. Capito ? Tu vas aller le voir, et rassembler ton courage de lion, et lui dire texto que tu es amoureuse de lui et que tu veux une relation avec lui. Comme ça, mon travail ici sera achevé. Parfait, non?

// La blonde ne savait pas réellement pourquoi elle avait tenu à rassurer la rousse, elle aurait très bien pu ne pas lui répondre là-dessus, se contenter de délivrer son message et repartir, mais non. Elle avait voulu lui redonner confiance en elle, et elle espérait avoir réussi. Après tout, le bonheur d'Amaury signifiait aussi le sien, non... ? //

[Versipellis]

// Aglaé avait les bras croisés et tremblait, angoissée à l'idée que Lasbelin lui révèle soudain que ses propos n'avaient été une vaste blague, terrifiée en pensant que son esprit qui s'emplissait de joie deviendrait soudain besaigre si sa camarade se jouait d'elle. Mais la Serdaigle se lança dans une longue tirade pour confirmer ses propos : //

- Ecoute d'Aspinge. Je sais que je ne suis pas connue pour être particulièrement gentille, attentive aux autres, ou tout simplement en ayant quelque chose à carrer des autres. Mais Amaury... il a ce petit quelque chose en plus, tu vois ? Tu ne peux pas le détester. Et je tiens à lui de ce fait. Je veux son bonheur. Son bonheur se trouve avec toi. Conclusion... vous devez être un couple. En même temps, ça serait stupide si vous vous acharniez à nier l'évidence plus longtemps ! Je ne t'aime pas particulièrement, Rouquine, mais je sais ce qui est vrai et bon. J'ai beau être cruelle, je ne te jouerais pas un tour pareil. Ça serait lâche, répugnant et à vomir. De plus, aider la Préfète-en-Chef, c'est tout bénef' pour moi, non ? Alors ressaisis-toi, Rouquine. Tu es une Gryffondor, tu es douée, intelligente, et tu as sûrement plein d'autres qualités humaines. Hell, tu es probablement l'une des rares élèves de Poudlard à pouvoir devenir une Animagus ! Alors très franchement... qu'est-ce qui t'arrête ? Il ne va pas te rejeter. Il tient à toi. Il est amoureux de toi, pour tes défauts et tes qualités. Alors n'ais pas peur de lui avouer que tu l'aimes... il sera probablement paralysé de bonheur, mais il t'avouera la réciproque. Et de mon côté, je pourrai me moquer de votre mièvrerie dans mon coin. Tout le monde est gagnant ! Peut-être même que je parierai sur votre mise en couple avant de retourner dans l'ombre... il y a moyen de se faire masse d'argent. Capito ? Tu vas aller le voir, et rassembler ton courage de lion, et lui dire texto que tu es amoureuse de lui et que tu veux une relation avec lui. Comme ça, mon travail ici sera achevé. Parfait, non ?

// Le coeur d'Aglaé cognait dans sa poitrine comme un bélier cherchant à enfoncer sa cage thoracique. Sa bouche était grande ouverte d'émerveillement. //

** Wow. Cette Labelin sait vraiment comment trouver les mots justes pour motiver quelqu'un ! **

// Un si beau discours était de ceux qui méritaient de passer à la postérité, non ? En tout cas, il avait été efficace. Désormais, la rouquine était purgée de toute peur. Elle avait presque envie de courir à toute allure vers le château pour trouver Amaury, lui sauter dessus, le faire tomber au sol et l'embrasser en lui criant son amour, quitte à ce que tout Poudlard la voie. Elle avait presque envie de sauter au cou de Lasbelin et de lui faire un énorme câlin pour la remercier (mais elle se doutait que la Serdaigle apprécierait peu cette initiative). Elle avait suffisamment d'énergie en elle pour terrasser des dragons, affronter des êtres de l'eau et franchir des labyrinthes. Enthousiaste, elle s'exclama : //

- Oui, parfait !

// Puis, reconnaissante, elle ajouta : //

- Je ne sais pas comment te remercier. Je suis tellement timide, je sentais bien qu'il y avait une… connexion entre Amaury et moi, mais je n'aurais jamais osé lui en parler de moi-même. Mais maintenant… s'il était ici, je pense que je lui sauterais dans les bras sur le champ. Merci de m'avoir ouvert les yeux. Merci de m'avoir donné du courage. Je suis peut-être une Gryffondor, mais pour certaines choses, j'en manque cruellement.

// Aglaé rougit. Elle n'avait pas l'habitude d'ouvrir son coeur de la sorte. Elle prit un ton plus sérieux et insista : //

- Non, vraiment, si tu as besoin que je fasse quelque chose pour toi, dis-le moi. J'ai une dette envers toi désormais. Sinon, je cours vers le château et j'essaye de trouver Amaury tout de suite !

// A ces mots, Aglaé éclata d'un petit rire nerveux. //

[Stormy]

// Lasbelin admira quelques instants ses ongles longs et fins au soleil, se demandant coquettement si elle devrait se procurer – plus ou moins légalement, évidemment – du vernis afin de les embellir. Elle se secoua ensuite mentalement, l'heure n'était pas à la rêverie. C'était sûrement le contact prolongé avec la niaiserie de la Gryffondor qui lui faisait avoir des pensées pareilles, hors de question qu'elle se transforme en midinette adolescente gloussant à chaque garçon passant devant elle. Pas alors qu'elle venait de faire un aussi beau discours, digne de figurer sur l'étagère d'honneur des plus grandes bibliothèques du monde !

Se ressaisissant, la demoiselle se reconcentra sur la jeune fille – femme à vrai dire, mais Lasbelin répugnait à utiliser ce terme pour évoquer Aglaé, pour elle la rousse était encore bien loin d'être une vraie femme malgré son âge – afin de ne pas manquer sa réponse et de pouvoir peut-être enfin éventuellement partir. //

- Oui, parfait ! Je en sais pas comment te remercier. Je suis tellement timide, je sentais bien qu'il y avait une... connexion entre Amaury et moi, mais je n'aurais jamais osé lui en parler de moi-même. Mais maintenant... s'il était ici, je pense que je lui sauterais dans les bras sur le champ. Merci de m'avoir ouvert les yeux. Merci de m'avoir donné du courage. Je suis peut-être une Gryffondor, mais pour certaines choses, j'en manque cruellement. Non, vraiment, si tu as besoin que je fasse quelque chose pour toi, dis-le moi. J'ai une dette envers toi désormais. Sinon, je cours vers le château et j'essaye de trouver Amaury tout de suite !

// La blonde roula des yeux face aux évidences que la rousse débitait, mince, même le Directeur savait ce qu'il se passait entre la Préfète-en-Chef et Amaury ! Il y avait d'ailleurs moyen de se faire un petit paquet d'argent... elle devait vraiment trouver les parieurs du coin, l'argent était une denrée rare et si elle pouvait en gagner, elle était totalement partante.

En revanche, face aux remerciements d'Aglaé, Lasbelin rougit légèrement. Elle n'avait pas fait grand-chose pourtant, à peine avait-elle haussé la voix pour qu'elle se ressaisisse, et d'habitude, elle était accueillie par des sorts ou des cris insultants. //

- T'en fais pas va, si ça n'avait pas été moi ça aurait été quelqu'un d'autre. Du coup je vais pouvoir aller parier tranquillement, et me faire de l'argent facile, tout bénef' ! Je n'ai aucune idée pour le moment, je trouverai bien une façon pour toi de rembourser cette dette. Disons que je la garde de côté.

// Lasbelin adressa un sourire à la Gryffondor, finalement, ce n'était pas de précieuses minutes perdues, au contraire. Avoir une dette de la part de la Préfète-en-Chef... cela pouvait toujours servir. Même à l'extérieur de Poudlard d'ailleurs. Le futur s'annonçait plus brillant qu'auparavant. Elle se releva de sa position assise et attrapa son sac, farfouillant dedans pour trouver son emploi du temps. Elle avait des cours où dormir, après tout ! //

- Au fait, Rouquine, tu pourras remercier aussi Ashlee Allison, c'est lui qui m'a aidée à trouver quand te parler et qui a posté la lettre. Il semblait déterminé à faire en sorte que tu te rendes compte de tes sentiments... Tu as peut-être un ami caché qui te veut du bien ! Lasbelin émit un rire léger, imaginant la tête d'Allison si elle l'appelait ami de d'Aspinge. Passe une bonne journée Rouquine, amuse-toi bien !

// La blonde s'éloigna de quelques pas, plaçant son sac sur son épaule, prête à conquérir le reste de la journée. Après tout, l'avenir s'étendait devant elle ! Et étrangement, cette petite conversation lui avait fait du bien, lui rappelant que son crime était dissimulé, et que le futur n'attendait qu'elle. Life is now. //

- Go get him, tiger !

// Le rire clair et malicieux de la Serdaigle résonna alors qu'elle quittait définitivement le Petit Sanctuaire, bien plus apaisée qu'auparavant. //

[Versipellis]

// Face aux remerciements d'Aglaé, Lasbelin résista à la tentation de hâbler : //

- T'en fais pas va, si ça n'avait pas été moi ça aurait été quelqu'un d'autre. Du coup je vais pouvoir aller parier tranquillement, et me faire de l'argent facile, tout bénef' ! Je n'ai aucune idée pour le moment, je trouverai bien une façon pour toi de rembourser cette dette. Disons que je la garde de côté.

// Encore une fois, la rouquine fut frappée par l'humanité de la Serdaigle. Elle ne profitait pas de la situation, ne mettait pas la préfète mal à l'aise, ce qui aurait été facile vu le sujet dont elles discutaient alors qu'elles ne s'étaient jamais parlé il y a une dizaine de minutes encore. Elle faisait ce qu'elle avait à faire et disait ce qu'elle avait à dire, et c'était tout.
Aglaé se fit la remarque que quand elle aurait parlé à Amaury (ce qui était tout de même sa priorité absolue au vu des révélations de Lasbelin), elle apprécierait de recroiser la blonde à l'occasion, et peut-être de devenir amie avec elle. Elle lui semblait être une belle personne.
Pas comme le jeune homme que Lasbelin mentionna soudain, à la plus grande surprise d'Aglaé : //

- Au fait, Rouquine, tu pourras remercier aussi Ashlee Allison, c'est lui qui m'a aidée à trouver quand te parler et qui a posté la lettre. Il semblait déterminé à faire en sorte que tu te rendes compte de tes sentiments... Tu as peut-être un ami caché qui te veut du bien ! Passe une bonne journée Rouquine, amuse-toi bien ! 

// Ashlee Allison ? Le Ashlee Allison qui la trouvait trop stricte ? Qui avait pris la défense des jumeaux Lawford contre la colère – justifiée – de la préfète-en-chef ? Aglaé avait du mal à croire que ce garçon-là pouvait avoir fait attention à elle au point de remarquer son attirance pour Amaury. Mais Lasbelin n'avait aucune raison de mentir, alors c'était sans doute vrai. //

** Il faut croire que cela m'arrive de mal juger les gens. Je note qu'il faudra que je sois plus sympa la prochaine fois qu'Ashlee sera juste en face de moi. Juste au cas où. **

// Cette révélation avait distrait Aglaé, et Lasbelin dut l'encourager pour qu'elle se souvienne de ses projets initiaux : //

- Go get him, tiger ! 

// Le coeur de la rouquine explosa dans sa poitrine, et le visage d'Amaury court-circuita toutes ses autres pensées. Plus aucune peur ne l'empêchait de donner libre court à son amour, qui atteint en quelques instants l'acmé qu'elle l'avait empêché d'atteindre plus tôt.
Ses jambes se mirent en mouvement, et elle se mit à courir vers Poudlard, vers le jeune homme qui régnait sur son cœur depuis des mois déjà et qui allait enfin l'apprendre… //

[Fin du RP]

[Croun]

Début de RP entre Charlen Di Marzio et Timothy Seymour

//Il s'était refusé à la nuit. Ho, en apparence, Timothy Seymour avait dit qu'il n'allait pas tarder, jusqu'à minuit et demi, puis était monté se coucher. Il s'était même changé, posant une pile de vêtements pliés au pied de son lit. Puis il s'était allongé, avait lancé un sort de silence sur son baldaquin, activé une alarme silencieuse au cas ou il s'endormirait et il avait patiemment attendu 2h du matin. Cette horaire passé, il s'était appliqué plusieurs charmes. Le premier, évidemment, était un charme de silence destiné à ce que ses pieds ne fasse aucun bruit, ou ne fasse pas craquer le parquet de sa chambre et des escaliers du dortoir. Le second était un charme visant à améliorer, temporairement, sa perception nocturne.

Il descendit dans sa salle commune, toujours en pyjama, son insigne épinglé sur une cape passée à la va-vite, afin de vérifier qu'il n'y avait plus personne. En cas de besoin, le fait d'être en pyjama servirait à expliquer que le préfet avait entendu un bruit et était juste venu vérifier. Il grogna un instant puis se sentit légèrement attendri en découvrant une première année endormie dans un fauteuil, la tête sur une table, et un devoir non fini devant. Il soupira légèrement. Cela le retarderait mais il était préfet et ne pouvait pas la laisser dans cet état. S'il se souvenait bien, et c'était le cas quand il s'agissait de ses aiglons et aiglonnes, avait été collé pour être arrivée en retard à un cours. La raison en était pourtant qu'un poufsouffle l'avait attaqué dans un couloir, et l'avait retardé. Mais le maître d'arme n'avait rien voulu entendre.

A priori, elle avait du rentrer trop tard ou trop fatigué et s'était endormi là, sur ses devoirs. Tim prit sa baguette et lança un tempus. 2h05, parfait, il n'avait rendez-vous qu'à 3h de toute façon. Il pouvait s'occuper de l'aiglonne en prenant son temps. Avant toute chose, il remonta rapidement s'habiller sans toucher à la pile au pied de son lit. Celle-ci resterait là, pour couvrir son absence, tandis qu'un mannequin grossièrement transformé prenait sa place dans son lit. Il portait maintenant un jean et un polo noirs, et tenait une cape sur son bras. Un poignard était caché dans la cape et son holster de baguette était fixé sur sa main. Il redescendit, posa la cape sur un fauteuil et se tourna vers la petite serdaigle. Rangeant sa baguette, il se pencha sur le devoir et sourit en lisant qu'il s'agissait d'une dissertation sur les antidotes les plus courant. Il invoqua un post-it et écrivit en silence//

"Un bézoard permettra de contrer la plupart des poisons lui aussi. Ajoute cela en conclusion.
Tu peux aussi venir me voir au petit déjeuner, ou n'importe quand si besoin.
Tim"

//Il n'avait pas besoin d'en mettre beaucoup plus. Tout le monde le connaissait et il était le seul Tim de Serdaigle. Ceci fait, il prit le temps de ranger les affaires de la première année et mit son sac sur sa propre épaule. Enfin, il s'approcha du siège
et souleva doucement Maylis en prenant garde de ne pas la réveiller. Arrivé en bas de l'escalier du dortoir des filles, il attendit que leur magie et celle de son écusson de préfet entrent en résonance, permettant d'éviter que les escaliers ne deviennent des toboggans. Un très léger bruit lui confirma que la magie l'avait reconnu et accepté et il monta doucement les marches. Arrivé au premier, l'étage des premières années, il entra silencieusement dans la chambre et déposa Maylis sur son lit. Un sortilège plus tard, les couverture se rabattaient sur elle. Elle dormirait habillée, mais au moins, elle serait dans son lit. Tim avait pris soin de lui jeter un sort de coussinnage qui durerait jusqu'au lendemain matin pour qu'elle ne se fasse pas mal au dos à cause de ses vêtements.

Redescendu dans la salle commune, il constata avec plaisir que rien n'avait bougé et que cette fois-ci il n'y avait plus personne. Il attrapa sa cape, pendue à un fauteuil, et sangla son poignard son épaule gauche, permettant à sa main droite de le saisir facilement en cas de besoin, tout en le gardant caché. Enfin, dans le silence le plus absolu, il se désillusionna et ouvrit manuellement le passage de la salle commune, s'élançant dans les couloirs.

Un nouveau tempus l'avertit qu'il était 2h30 et qu'il était toujours dans les temps bien qu'il devienne nécessaire, pour lui, de ne plus trop s'arrêter en route s'il voulait avoir l'avance nécessaire. Descendant de la tour, il se fit une note mentale d'avoir une discussion avec Maylis sur ce qui était vital, à savoir dormir, et ce qui était important mais pouvait être discuté, les devoirs ainsi que l'ordre de priorité entre ces choses là. Il allait aussi discuter avec le Maître d'arme et si besoin son propre directeur de maison. Il pouvait admettre une retenue injustifiée, après tout, c'était la prérogative d'un professeur. Mais en tant que préfet, il se devait de contester le fait qu'elle rentre après qu'il dorme, alors qu'il n'était monté qu'à minuit et demi. Et puis il aiderait Maylis à finir son devoir le lendemain. //

**Une nuit tout à fait normale somme toute.**// ne put-il s'empêcher de remarquer en souriant. Il avait atteint les portes et sortit dans la nuit, perdant son sourire. Il se fit la remarque qu'il avait tendance, dans ce genre de cas, à d'un seul coup, se poser un masque de guerre sur la figure. Il restait Tim, courtois, ouvert, poli et même relativement souriant, mais il savait que lors de ses rencontres, son regard brillait d'un autre éclat. Il ne menaçait personne, mais ce regard rappelait que le jeune homme n'était pas le sorcier lambda. Ce regard, ses ennemis avaient appris à l'éviter et Peter, son géniteur, ne pouvait s'empêcher d'y penser en frissonnant.

Il allongea sa foulée pour arriver en avance au lieu de rendez-vous et le "préparer". Deux minutes plus tard, il pénétrait dans le petit sanctuaire, qu'il scanna rapidement. Il n'y avait personne, parfait. il allait pouvoir protéger ce lieu, ou plutôt, s'assurer que quiconque s'en prendrait à lui serait étonné du résultat. Il commença par graver une rune sur un rocher qui affleurait à l'eau. Il s'entailla la main et mit un peu de sang sur la rune, et marmonna une incantation de magie du Sang. Si on l'attaquait, ce sort permettrait de détourner les sorts vers le rocher dans certaine proportion. A savoir, juste le temps que la puissance utilisée dépasse la capacité du rocher. Bref, assez pour un diffindo, un reducto de moyenne puissance ou un ou deux expelliarmus et stupefix, mais surement pas pour un sort vraiment puissant ou trop noir. Mais c'était plus une petite roue de secours qu'autre chose. De toute façon, il avait tellement enchanté son jean, son polo et sa cape qu'il espérait pouvoir trouver le temps de s'abriter quel que soit la nature de l'attaque.

Il se plaça dos au saule et attendit, tranquillement, que quelqu'un se décide à venir. //

[Liara]

[RP se déroulant bien avant la fin de la scolarité de Charlen ~ Petit retour dans le temps]

// Une faible lumière se détachait dans l'obscurité de la nuit, à l'heure avancée où deux heures étaient passées après minuit. Une lumière issue d'une baguette, après un "Lumos" prononcé à la va-vite. Et depuis... pas un bruit, mis à part un chuchotement irrégulier et sourd, qui était presque impossible à discerner tant les bruits, craquements, souffles et hululements de la nuit s'unissaient en un concert obscur. Ce chuchotement, si l'on s'approchait de quelques pas, était assez facile à reconnaître. Une voix assez grave mais féminine, avec une pointe d’agacement par moments et une respiration saccadée.

Puis, une silhouette dessinée qui faisait apparaître un visage pâle - impossible de voir ses yeux, la capuche de la longue cape noire cachait une bonne partie de son visage, et les longs cheveux bruns indomptables qui avait réussi à s'en échapper dissimulaient quasiment le reste.

Mais si l'on se rapprochait encore plus, et que l'on enlevait brusquement la capuche sombre, on pouvait croiser un regard bleu foncé, aussi profond que l'océan et un visage qui transmettait un message clair : vous n'allez pas faire long feu. Bien heureusement, personne n'avait dérangé Charlen Di Marzio à son ouvrage. Qui aurait pu ? A cette heure-là, la totalité des élèves, professeurs et autres personnels de Poudlard. Du moins... c'est ce qu'elle avait cru.

Tout cela n'expliquait en rien la présence de la préfète hors de son lit, de son dortoir et tout bonnement hors du château et du périmètre de sécurité si peu respecté. Elle était assise en tailleur à même le sol, dans l'herbe, profitant de ce silence si rare qu'offrait la nuit. Si l'on mettait de côté le chant incessant des cigales d'été. Installée pas très loin de l'orée de la Forêt Interdite, elle était plongée dans un manuscrit - un manuscrit qui était en sa possession depuis plus d'un an maintenant, mais jusqu'à présent elle n'avait jamais prit le temps et la patience pour élucider un énième mystère qui rôdait dans la célèbre école de sorcellerie. Les circonstances spéciales qui ont fait en sorte qu'elle se retrouve avec un tel ouvrage avaient bien fait les choses : cette histoire était beaucoup trop loufoque et illogique pour que quiconque ait la folle idée d'y croire. Sauf peut-être Jade O'Greaney, mais elle avait au moins le mérite d'avoir été présente dans la Réserve, à cette époque, lorsqu'elle était encore étudiante ici.

Déchiffrer un livre qui s'apparentait facilement à un pur concentré de magie noire n'avait rien d'évident. Par moment, ce n'était même plus amusant. Cependant la vile Charlen prenait indécemment son pied à parcourir les pages truffées d'incantations aussi dangereuses qu'inconnues du livre. A l'aide d'un crayon à papier, elle soulignait ce qui lui semblait d'un niveau beaucoup trop élevé pour sa compréhension en se promettant d'aller faire un tour à Londres plus tard, avec comme but d'arpenter les plus sinistres librairies et bibliothèques magiques. Elle ne songea même pas à la Réserve : ce qu'elle cherchait était bien trop funeste pour être gardé au sein d'une école. Elle ne se faisait pas de soucis... L'allée des Embrumes tiendra ses promesses.

Les minutes s'écoulaient plus rapidement qu'elle ne le pensait. En effet, sa petite montre en argent indiquait bientôt la demi de trois heures. La Serpentard ne devait pas s'éterniser. Demain, sa journée allait être longue et particulièrement éprouvante, elle le savait. Avec un peu de chance, elle allait pouvoir s'offrir trois heures de sommeil, ce qui n'était pas si mal alors qu'elle avait prévu plus tôt de ne pas fermer l’œil de la nuit.

La jeune femme se releva doucement, sans faire le moindre bruit. Même pas le moindre froissement de cape. Elle fit bien attention à ajuster sa capuche de façon à ce que l'on ne puisse distinguer que sa bouche, et rien d'autre. Le lourd manuscrit était lui aussi caché sous les nombreuses couches de vêtements qui la couvraient.

Pour d'autres, il aurait été ridicule de prendre autant de précaution alors que l'obscurité faisait déjà son travail et que - surtout ! - il était impossible de faire une mauvaise rencontre à cette heure-là. Et bien... si l'heure du crime était passée, qu'est ce qu'il pouvait y avoir de pire après ? Charlen n'osait l'imaginer ; et pourtant, elle allait le découvrir plus rapidement que prévu. A quelques mètres d'elle, deux silhouettes. De loin, l'une lui paraissait familière mais elle devait se faire des idées. La brune plissa les yeux pour tenter d'habituer sa vue à une si faible luminosité, afin de mieux discerner les deux êtres. Pas la peine d'espérer d'entendre quoi que ce soit, il était inutile de croire que les précautions de sûreté avaient été négligés.

La logique des uns les auraient poussé à se faire la malle sans demander quoi que ce soit. Charlen était une "originale" selon ces mêmes personnes. Une étrange casse-cou qui prenait trop souvent des risques qui auraient pu aisément être évités. Fidèle à elle-même, elle s'approcha, doucement, lentement. En premier lieu, elle ne désirait pas se faire remarquer en prononçant quelques mots, ce qui pouvait trahir sa voix.

Elle reconnu par la suite Timothy Seymour. Alors, elle enleva sa capuche en signe de paix. //