L'antre du destin

[Jazz]

[Début de rp entre Erwan Adamson (Katleen Makerley) et Euphoria Rosier (Morgane Potter)]

// Pré-Au-Lard. Voilà plus d'un an qu'elle n'avait pas mis les pieds dans le village sorcier, suite à la dernière sortie organisée par Poudlard lors de sa dernière année. Comme c'était étrange, en transplanant à cet endroit, elle eut l'impression de remonter le temps. Elle redevenait l'étudiante de l'école de sorcellerie, et non une apprentie langue de plomb. Elle se revoyait s'avancer dans l'allée, toute fière d'arborer les couleurs de sa maison, flânant sur l'artère principale. Elle s'entendait rire avec ses camarades de tout et de rien, et surtout des Gryffondors. Un léger sourire nostalgique prenait place sur ses lèvres. Aujourd'hui, elle se rendait compte de la futilité de cette gué-guerre entre maisons, entretenue générations après générations. Aujourd'hui, elle prenait conscience que certains de ses jugements furent méchants et bourrés de préjugés. Oh, il ne fallait pas se méprendre, la jeune Rosier ne regrettait pas son attitude, elle se forgeait de ses erreurs et ne changerait son parcours à Poudlard pour rien au monde, c'est simplement l'immersion dans le monde réel et le quotidien au Ministère qui lui avait fait révisé certains jugements bien... tranchés.

Ce qui l'amenait aujourd'hui ? Elle était en congé, elle avait le droit à quelques jours de repos et se dit qu'elle pouvait bien s'offrir une journée dans le village sorcier. Aucune bierre-au-beurre du chemin de Traverse ne tenait la comparaison face à celle des Trois Balais et c'était de loin une raison suffisante pour qu'elle fasse le déplacement. Elle ne se l'avouerait jamais, mais elle était surtout là pour revoir le château. Peut-être parce que c'était la première année qu'elle ne passait pas entre ses murs, ou tout simplement car elle s'était attaché à ses habitudes d'étudiante, elle avait toujours l'impression qu'une chose manquait à son quotidien au Ministère.

Avançant dans le rue principale, la remontant en partant de la gare où elle s'était matérialisée, elle détailla son environnement. Elle remarqua des plans de joubardes des deux côtés du chemin. Elle retrouva avec plaisir les façades des magasins qu'elle connaissait et fut intriguée par une nouvelle qui avait apparu et qu'elle ne connaissait pas. L’enseigne indiquait l'Antre du destin. Intriguée, elle poussa la porte de la drôle de boutique. Mélange vertigineux entre un salon de thé et une boutique dédiée à la Divination, l'endroit était pour le moins original. L'odorat d'Euphoria capta les douces effluves aromatiques qui s'échappaient de la théière sur le comptoir. Elle remarqua par la suite la présence d'une deuxième personne qu'elle ne put que reconnaitre ; Erwan Adamson.

Comment expliquer le rire sans joie dans lequel elle partit ? Elle trouvait la situation cocasse, voilà tout. //

-Regardez moi qui va là ! Le serveur. Il y a donc une justice dans ce monde !

// Oui Euphoria pouvait être méchante, et elle pouvait appuyer là où ça faisait mal, mais en l’occurrence, l’énergumène qui lui faisait face l'avait bien mérité. //

[Katleen Makerley]

// Encore un endroit où il était rentré par erreur. Que pouvait bien faire Erwan Adamson dans un salon de thé où on pouvait lire l'avenir ? Rien de bien utile pour la poursuite de sa vie. Il ne comprenait absolument pas ce qui lui était passé par la tête et l'avait mené à pousser la porte de l'Antre du Destin.

Le barman n'avait aucune intention de regarder la propriétaire lui lire l'avenir alors il commanda simplement un thé au jasmin qu'il s'empresserait de finir et il filerait d'ici. Assis sur un canapé, il but la première gorgée de sa boissante, encore fumante. Le thé avait le mérite d'être bon au moins. C'était déjà un avantage. Mais il ne remettrait sûrement plus jamais les pieds ici. Ca n'était pas un endroit pour un jeune homme comme lui. Et pour cause, la personne qui l'apostropha ensuite le lui confirma : //

- Regardez moi qui va là ! Le serveur. Il y a donc une justice dans ce monde !

// La voix ne lui était pas méconnue. Il avait l'impression d'avoir entendu quelqu'un qu'il n'avait pas vu depuis un certain moment. Comme deux ans. Il leva la tête et tomba nez à nez avec Euphoria Rosier. Elle ne lui avait pas tellement manqué en fait. Ils s'étaient embrassés à la fin de la septième année d'Erwan et il n'avait plus jamais donné de nouvelles. Autant vous dire que la jeune fille ne devait pas être ravie de le croiser. Et il ne l'était pas tellement non plus. Mais cette rencontre insolite et inattendue aurait le mérite de le divertir un peu. //

- Une justice ? Comment ça ? demanda-t-il d'un air innocent.

// Mentir. Ce serait la solution la plus raisonnable pour le moment. Il aviserait ensuite selon la réaction - pouvant s'avérer excessive - de son ancienne camarade. Il prévoyait de bien s'amuser. //

[Jazz]

// Euphoria retint son souffle. Un sourire froid se peigna sur ses lèvres tandis que plusieurs scénarios défilaient à toute vitesse dans son esprit alors qu'elle regardait ce garçon qui avait osé l'humilier. Elle ! Toute Serpentarde qu'elle était, toute fière, elle n'avait pas oublié l'affront du jeune homme et trouverait ça amusant de lui faire payer aujourd'hui. Si Euphoria prenait bien une chose au sérieux, c'était bien sa réputation. Elle ne tenait pas à passer pour une fille facile, ah ça non.

Dans son premier scénario, d'un coup de baguette elle envoyait le plan de romarin, posait sur une étagère, rencontrer malencontreusement le jeune homme. Elle se dit que cette pauvre plante vivace n'avait rien demandé et elle ne tenait pas à se faire jeter sauvagement par la propriétaire des lieux. Elle évinça cette possibilité d'un revers de manche.

Elle se vit, par la suite, bassiner le jeune homme avec le contenu de la tasse qu'il tenait entre ses mains. Elle supposa que c'était du thé au vu de l'atmosphère de l'étrange boutique. Un instant, elle s'amusa à imaginer la raison qui avait pu traîner l'étudiant là avant de se concentrer sur le panel d'offres qui s'étendaient dans son imaginaire.

La deuxième possibilité qui s'offrait à elle, elle se voyait le mettre plus bas que terre avec les dernières informations qu'elle avait pu glaner. Lui, descendant d'une famille d'une riche famille de Sang-Pur, travaillant au Trois-Balais n'avait que deux explications ; ils avaient perdu toute leur fortune, ce qui était peu probable, ou on lui avait coupé les vivres. Elle opta pour cette option avant d'ouvrir la bouche, laissant sa voix s'élever d'un ton moqueur. //

-La justice qui t'a remise à ta place en faisant de toi un larbin dans un petit pub. Redevenir un insecte dans ce monde ne fait pas trop mal, j'espère ? s'enquit-elle ironiquement.

// Elle passa une main dans sa longue chevelure en attendant l'impact que pourrait avoir ses mots. Elle avait, depuis longtemps, appris à manipuler leur force pour atteindre ses cibles. //

[Katleen Makerley]

// Erwan observa son ancienne camarade. Il comprenait pourquoi il avait craqué à l'époque. D'apparence, elle semblait parfaite. Elle n'avait aucune imperfection sur la peau, ses cheveux blonds semblaient toujours soignés. Mais quand on la connaissait un minimum, elle vous donnait envie de fuir. Elle aboyait dessus quand vous ne faisiez pas partie de son cercle d'amis ou que vous la regardiez un peu trop longtemps. Pourtant, le barman avait réussi à la séduire un tant soit peu pour pouvoir l'embrasser. Mais son caractère avait décidé Erwan à ne jamais plus la recontacter. La fin des études était arrivée si vite pour l'ancien Serpentard qu'elle n'avait du se douter de rien au début. //

-La justice qui t'a remise à ta place en faisant de toi un larbin dans un petit pub. Redevenir un insecte dans ce monde ne fait pas trop mal, j'espère ?

// Elle avait interrompu le fil de ses pensées. Mais... Comment savait-elle ? Seuls ses amis les plus proches ainsi que Jade connaissaient la situation de Erwan. Pour sa réputation, il ne tenait pas à ce que tout le monde sache qu'il était déshérité. Qu'il était devenu serveur non par envie mais par obligation. //

- Alors maintenant tu considères les serveurs comme des larbins ? Cette vision que tu as de la société est répugnante. Tous les métiers se valent.

// Il était resté calme, comme à son habitude. Pas besoin de s'énerver pour cette petite Euphoria Rosier qui avait été contrariée de n'avoir reçu qu'un baiser du grand Erwan Adamson. Et puis, elle parlait de justice... Alors qu'il allait entrer au Magenmagot. Quelle bonne blague ! Elle se prenait vraiment pour quelqu'un d'extrêmement intelligent et ça agaçait le jeune homme.

Comment avait-elle pu découvrir son secret ? Erwan ne pouvait pas croire que ses amis ou sa copine avaient pu vendre la mèche. Non ce n'était pas possible. Et de la part de sa famille, ça aurait été une grossière erreur. Il savait que Edwin tenait plus à son image que n'importe qui. Quitte à déshériter son fils par exemple. Et sa mère n'aurait jamais risqué une telle chose. Il était désolé de le dire mais elle était lâche et n'affrontait pas ses responsabilités. Elle aurait du avoir son mot à dire dans le couple et à propos de Erwan. Mais non elle s'était tue, comme à chaque fois qu'il fallait affronter une situation. //

[Jazz]

-Voyez-vous, l'hôpital se fout de la charité jusqu'au bout ! Les métiers se valent, quand on en est dignes. T'es même pas digne d'être serveur, car t'es bien le premier à les prendre de haut. Viens pas refaire mon éducation, Adamson, venant d'un arrogant comme toi c'est mal venu.

/

/ Euphoria était de nature rancunière, même très rancunière. Si on osait lui faire quelque chose qui lui déplaît, elle le rend au centuple, comme à cet instant avec Erwan. Son réseau d'information à travers la communauté magique l'avait renseigné et les déductions dont elle en avait tiré lui avait placardé un sourire amusé sur les lèvres. Oh oui, la nouvelle condition de sa conquête d'un soir était drôle à ses yeux. Il n'avait été que remis à sa place par l'univers, après tout.

Le pire ? Elle ne s'était jamais attendu à une idylle avec le jeune homme, non elle s'était même préparée à couper court à toute éventuelle relation. Elle aurait néanmoins apprécié qu'il se comporte comme une personne civilisée en lui envoyant un hibou par exemple. Elle s'était finalement retrouvée au même rang que les autres proies de son tableau de chasse ce qui avait contribué à dégrader encore plus son humeur à cette période là de sa vie. Elle devint encore plus froide et calculatrice qu'à son habitude, comme pour démontrer qu'on ne se moquait jamais d'une Rosier.

C'était pour éviter ce genre d'incidents qu'elle avait toujours pris le parti d'éviter tous les garçons qui avaient pour réputation de coureur de jupons. Tout le monde croyait depuis longtemps qu'elle se comportait ainsi car ils n'avaient pas une situation satisfaisante, un statut ou de l'argent. La réalité était qu'elle n'aimait simplement pas qu'on se joue d'elle. Elle aimait, et exigeait, de rester irréprochable à tous les niveaux et ce n'est pas en se laissant aller à divers rêveries d'un soir qu'elle y arriverait.

Suite à cet épisode, elle s'en était longtemps voulu d'avoir accepté les avances du jeune homme et avait redoublé d'efforts pour être en paix. À présent, cette histoire était loin mais elle n'oubliait pas qu'elle s'était promise de se venger. //

-T'as vraiment du culot, Erwan Adamson.

[Katleen Makerley]

- Voyez-vous, l'hôpital se fout de la charité jusqu'au bout ! Les métiers se valent, quand on en est dignes. T'es même pas digne d'être serveur, car t'es bien le premier à les prendre de haut. Viens pas refaire mon éducation, Adamson, venant d'un arrogant comme toi c'est mal venu. T'as vraiment du culot, Erwan Adamson.

// Elle ne le connaissait vraiment pas. En deux ou trois ans, on pouvait changer radicalement que ce soit physiquement ou psychologiquement et Erwan en était la preuve. Alors oui, à l'époque, il avait fauté mais il se rendait compte aujourd'hui qu'il ne le regrettait absolument pas. La perspective de revoir cette fille le dégoûtait au plus haut point. Elle avait beau être parfaite physiquement, elle était horrible à l'intérieur. Elle ne lui accordait même pas le bénéfice du doute. Et bien, soit. Comme elle le souhaitait. Il n'allait pas non plus y aller de main morte. //

- Refaire ton éducation ? Si t'en avais une, tu viendrais peut-être me parler plus poliment. Je te vois déjà arriver sur tes grands chevaux et me dire que je ne le mérite pas mais tu ne sais même pas si j'ai pu changer ou non durant ces dernières années. Alors, s'il te plait, fais-moi plaisir, ferme-la.

// Inutile de préciser que, encore une fois, il avait été calme. S'il s'énervait, il allait perdre ses moyens et ça n'en valait pas le coup contre Rosier.

Il but une gorgée de son thé et toisa son adversaire qui ressemblait maintenant plus à une furie qu'à une poupée Barbie. Il était à peu près sûr qu'elle était encore fille à papa, à faire sa maligne et à répliquer plus vite que son ombre plutôt que de tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Elle était fière de ce qu'elle était et il n'y avait vraiment pas de quoi. Elle l'exaspérait au plus haut point mais bien sûr, il ne laissait rien passer sur son visage. //

[Jazz]

// Si elle avait écouté son bon sens, elle aurait tourné les talons au lieu de toiser méchamment le jeune homme. Dans sa formation, on lui apprenait à être avare de mots, à économiser sa parole pour des choses qui n'en valaient pas la peine, comme cette dispute qui ne menait nul part. Elle aurait du abandonner, ce garçon était si pathétique que l'échange ne lui apporterait rien. Pourtant elle resta clouée au sol, prête à répliquer.

S'il y avait bien un défaut notable dans la personnalité de la jeune Rosier, c'était bien qu'elle n'aimait pas qu'on tente de lui clouer le bec. Elle aimait par dessus tout avoir le dernier mot et pouvait déployer des trésors d'ingéniosité pour démontrer sa supériorité. C'était bien plus fort que toute la volonté qu'elle aurait mis pour ne rien dire et sortir de cette fichue boutique. //

-Te parler poliment ! Tu sais, je me fiche éperdument que tu ais changé ou je ne sais quoi encore. Pour m'intéresser à ça, il faudrait que ta vie soit un centre d’intérêt pour moi, hors vois-tu, j'ai mieux à faire de mes journées.

// Elle fulminait à présent. Elle voulait insulter son homologue de tous les noms, pourtant elle tentait de garder son masque moqueur et détaché. Il était néanmoins contredit par la colère qui brillait dans son regard, promettant milles morts à cette emmerdeur de service. Il avait réussi à lui gâcher son début de matinée dans le village sorcier et ça l'exaspérait plus qu'elle ne le laissait voir.

Elle se serait bien amusée à lui envoyer quelques objets en pleine tête, mais elle était bien plus fine que ça. Elle se mit à réfléchir à un moyen de lui pourrir un peu la vie. Un peu, voilà qui était un doux euphémisme. //

** J'aurais pu te laisser gagner cette joute verbale, Erwan, mais c'est tellement plus drôle d'en faire autrement. **

[Katleen Makerley]

- Te parler poliment ! Tu sais, je me fiche éperdument que tu aies changé ou je ne sais quoi encore. Pour m'intéresser à ça, il faudrait que ta vie soit un centre d’intérêt pour moi, hors vois-tu, j'ai mieux à faire de mes journées.

// Erwan ne put s'empêcher de ricaner. Qu'elle était contradictoire ! La minute d'avant, elle lui faisait savoir qu'elle connaissait l'existence de son job aux Trois Balais et la minute d'après, elle disait qu'elle n'était pas intéressée par lui et sa vie. Elle était complètement paradoxale dans ses propos et ça n'étonnait même pas l'ancien Serpentard. Il se délectait de la voir s'énerver ainsi. Et puis pourquoi était-elle venue lui adresser la parole si elle s'en fichait du jeune homme ? //

- Tu ne sais même plus ce que tu dis. Tu sais déjà que je suis barman donc tu dois aussi savoir que je suis une formation et que j'ai une copine, non ?! Tu te dis ignorer ma vie mais tu vas fouiller dans les moindres recoins pour savoir de telles choses. Il faut arrêter de regarder le passé et de te préoccuper de la vie des autres. Prends plutôt la tienne en main.

// Il allait la rendre irritable à prendre les choses avec autant de calme. Elle allait perdre son calme d'un instant à l'autre parce qu'Erwan avait piqué là où ça faisait mal. Non mais c'est vrai, qui se préoccupait d'une histoire qui avait duré deux heures et qui datait d'il y a trois ans ?! Personne de censé. Enfin, il était vrai qu'Euphoria Rosier n'était pas qualifiée de telle après tout. Elle n'avait même pas un tant soit peu de respect pour elle en venant remuer cette histoire. Si elle croyait qu'elle allait blesser l'ancien Serpentard avec ses mots, elle se mettait le doigt dans l'oeil. Tant qu'on ne touchait pas à Jade, tout irait bien. Il savait ses amis assez forts pour se débrouiller et se défendre seuls mais la blonde avait besoin de lui en ce moment avec ces histoires de famille, elle était bien trop vulnérable pour écouter une folle lui adresser la parole. //

[Jazz]

// Un sourire se peint de lui même sur le visage de la jeune femme. Et bien voilà, il lui avait dévoilé une information qu'elle pourrait utiliser contre lui sans même qu'il ne s'en rende compte. Ah c'était si simple de manipuler les gens ! Il suffit de leur faire croire que l'on sait quelque chose pour qu'ils commencent à tout débiter, sans se rendre compte que tout était calculé, que tout avait été prévu pour les mener à cet exact moment. Elle souriait de manière mesquine, le genre de sourire qui montrait qu'un mauvais plan commençait à se dessiner dans son esprit.

Elle se sentait d'autant plus supérieure à cet instant. Elle se passa une main dans ses cheveux d'un blond impeccable, les rejetant en arrière. Un ricanement s'était échappé de ses lèvres au moment même où le jeune s'était mis à parler de sa nouvelle vie. Elle trouvait ça presque drôle qu'il pense qu'elle prenait réellement le temps d'enquêter sur lui. C'était presque mignon et innocent de penser qu'elle se préoccupait plus de sa vie que de sa carrière.

S'il y avait bien une chose qui passait avant tout dans la vie de la blonde, même avant sa famille par moment, c'était bien sa carrière au ministère, à laquelle elle accordait une importance primordiale. Elle n'avait par conséquent pas besoin de "prendre sa vie en main" comme il l'affirmait.//

-Oh, tu crois donc vraiment que je fouine pour en savoir plus sur toi ? C'est surtout qu'au Ministère, les nouvelles vont vite, je n'ai eu nulle besoin de chercher à en savoir plus sur ta misérable existence. Les anciens de Poudlard ne peuvent s'empêcher de parler entre eux, comme toujours. Mais à ce que je vois, tu fais parti des gens qui pensent que le bonheur doit passer par la présence d'une autre personne, comme c'est mignon, dit-elle sarcastiquement.

[Katleen Makerley]

// Au sourire que fit la jeune femme, Erwan comprit qu'il avait fait une boulette. Il lui avait révélé quelque chose qu'elle ne savait pas. Sûrement à propos de Jade. Enfin, si les nouvelles allaient si vite au ministère comme elle le prétendait, il était étonné qu'elle ne soit pas encore au courant de cette information qui datait de presque un an. Il n'y avait pas de logique dans ce qu'elle disait. Jade et Erwan travaillaient tous les deux au ministère, elle devait sûrement bluffer. Elle devait même sûrement déjà savoir l'identité de sa petite amie. //

- Au moins, je ne mourrai pas seul, avec une ouverture d'esprit aussi petite qu'une coquille d'huître. Tu sais, Rosier, il n'y a pas que le travail et la gloire qui comptent dans leur vie. Désolé pour toi si tu n'as jamais connu que ça.

// Et méchamment, il espérait qu'elle ne connaisse jamais autre chose que ça. S'alimenter de ragots, de rancune et de vengeance pour vivre, c'était bien trop triste mais ça convenait sûrement à la personnalité d'Euphoria. Il ne manquait plus qu'elle trouve des gens qu'elle aime. Après tout ce qu'elle lui avait dit, ça aurait été injuste. Enfin, il en avait marre d'elle. Elle gâchait son après-midi et il était pressé d'aller rendre visiter à Aria pour améliorer sa journée. Il finit le thé qui restait dans sa tasse et toisa Euphoria : //

- Je peux m'en aller ou tu veux encore t'acharner inutilement sur moi, histoire de faire partir ta frustration d'avoir une vie minable ?

// A vrai dire, il ne comprenait même pas pourquoi il lui demandait la permission. Il ne voulait pas se faire poursuivre dans la rue et se faire harceler jusqu'à ce qu'il lui donne une réponse. //