[Privé] Appartement de Charlen Di Marzio

[Miss RP]

// Plongée par son travail et ses envies d’entreprenariat, Charlen Di Marzio a forcément du se dégoter un appartement au beau milieu de Londres. L’endroit est très petit et assez confiné, mais le quartier est charmant et la jeune femme a pour seule voisine une vieille dame très sympathique. Le foyer totalement très épuré, le blanc domine totalement – peut-être parce que la locataire n’avait pas eu le temps de tout décorer à son goût – mais le nombre considérable de plantes vertes contraste largement. Le salon chaleureux est relié à une petite cuisine rudimentaire où Charlen s’amuse à expérimenter toutes sortes de pâtisseries, et l’espace de la seule chambre de l’appartement est principalement occupé par un gigantesque lit deux places et un dressing plein à craquer. La salle de bain y est d’ailleurs accessible par une porte juste à côté des fenêtres.

Enfin, l’atout non négligeable de l’appartement est le balcon adorable qui surplombe un petit parc fleuri. Le seul défaut serait la circulation incessante à toute heure de la journée…

Miss Di Marzio adore néanmoins son chez-soi et ne se sent jamais seule puisque ses animaux de compagnie (fantastiques ou non, chats, boursouflets et hiboux confondus) en profitent pour mettre le bazar partout où ils peuvent. //

[Katleen Makerley]

[Début de RP entre Charlen Di Marzio (Liara) et Caleb Wilmery (Katleen Makerley)]

- Arrête Cha', tu mets beaucoup trop de cacao, on va finir par s'étouffer ! s'exclama Caleb en prenant un air offusqué.

// Les deux jeunes adultes étaient en train de préparer leur dîner du soir dans la cuisine du petit appartement de Charlen. Et ce n'était pas n'importe quel repas. Ils fêtaient leurs six mois de relation - même si aujourd'hui cela faisait plus de huit mois qu'ils étaient ensemble. Ils n'avaient pas le souci du détail quand il s'agissait de dates. Ils faisaient ça plus pour la symbolique. Ravis de cuisiner leurs propres plats, ils n'arrêtaient pas de rire et de se chamailler depuis bientôt une heure. En somme, ils n'avançaient pas vraiment dans leur préparation.

Caleb se souvenait comme si c'était hier de leur premier baiser. Cela s'était déroulé dans le loft qu'il partageait avec sa meilleure amie lors d'une soirée plutôt arrosée. N'allez pas croire que l'ancien Serdaigle avait embrassé la belle Charlen parce qu'il était alcoolisé, non pas du tout. Ils se tournaient autour depuis bien plus longtemps et ce soir-là avait été une belle occasion pour concrétiser ce qu'ils voulaient tous les deux depuis quelques temps. Et quand le jeune homme se voyait maintenant dans cette pièce avec elle, il était le garçon le plus heureux de la Terre. Tellement heureux qu'il en lâcha le verre doseur rempli d'eau qu'il tenait deux secondes plus tôt entre ses mains. Il avait laissé sa baguette magique à l'entrée - ils avaient décidé de cuisiner à la façon moldue - et s'empressa donc de prendre une lavette sur l'évier pour drainer le demi-litre d'eau tombé sur le sol. //

- Désolé, désolé, désolé, s'excusa-t-il machinalement tout en s'accroupissant pour éponger l'eau.

// Il se replongea dans ses pensées un instant. Il se rappelait de leurs retrouvailles après qu'ils se soient embrassés pour la première fois. C'était un jour de pluie et ils avaient du se réfugier dans un café pour éviter d'être trempés jusqu'à l'os. Ils avaient finalement décidé d'affronter le vil temps pour visiter le Magic Museum. Caleb avait entendu parler d'une exposition temporaire et il rêvait de la découvrir. Alors ils s'étaient précipités sous les trombes d'eau, les manteaux sur leurs têtes, jusqu'au musée. Et ils avaient passé un moment des plus agréables. //

- Charlen, tu te rappelles la fois où on est allé au musée ? On s'était bien amusé quand même ! Malgré nos bêtises un peu puériles...

[Liara]

// Aujourd’hui, Charlen Di Marzio avait l’impression d’avoir cinq ans. C’était une sensation très agréable, tout compte fait. Cela faisait même belle lurette qu’elle n’avait pas profité simplement d’un moment de joie innocente : c’est sûr qu’avec la fin de sa formation au Ministère de la Magie qui approchait et les premiers jours d’ouverture de son bureau de recherches, elle n’avait pas une minute à elle.

Mais ce soir elle avait cinq ans, elle préparait son dessert préféré – un tiramisu à tomber par terre – et les pitreries de Caleb lui faisaient presque pleurer de rire.

Presque huit mois que les deux jeunes gens étaient officiellement en couple. Presque huit mois où Miss Di Marzio flottait sur un petit nuage blanc et moelleux. Huit mois, ce n’était pas rien. Elle avait trouvé en Caleb la stabilité qui lui était chère et la bulle d’air frais qui lui manquait. Il faisait la balance entre son rythme de vie effréné et la dose de romantisme qu’elle avait besoin. Oui, définitivement, elle était comblée. Et elle avait cette nette et douce impression de rire au moins deux ou trois fois plus qu’avant… //

- Arrête Cha', tu mets beaucoup trop de cacao, on va finir par s'étouffer !

- Quitte à nous étouffer, autant que ce soit avec le meilleur cacao de tout le pays, répliqua-t-elle et lui étalant une pincée de chocolat en poudre sur le nez.

// A vrai dire, elle avait cru au tout début de leur relation que Caleb était un piètre cuisiner, capable d’aigrir la moindre sauce, mais non : tous deux était complémentaires. Lui, le salé, et elle, le sucré. Cet arrangement les satisfaisait pleinement.

Mais ces deux-là étaient complémentaires sur plein d’autres plans. C’était sûrement pour ça pour leur relation durait encore et encore. Oh, ils se disputaient souvent pour des broutilles, rien d’alarmant, mais cela finissait toujours en soirée emmitouflés dans un plaid devant un bon vieux film en noir et blanc (leur pécher mignon), Charlen dans les bras de Caleb. Ils avaient leurs petites habitudes, sans pour autant tomber dans une routine monotone : aucun jour ne se ressemblait avec le cocktail de ces deux tempéraments explosifs.

Ce qui n’empêcha pas la brune de le taquiner ouvertement sur sa concentration digne du beau mignon des poulpes lorsqu’il laissa échapper un doseur d’eau de ses mains. //

- Charlen, tu te rappelles la fois où on est allé au musée ? On s'était bien amusé quand même ! Malgré nos bêtises un peu puériles...

// Charlen referma la porte du réfrigérateur au même moment – elle l’avait ouvert pour en sortir le fameux tiramisu pour le couvrir de cacao – et ne put s’empêcher d’afficher le plus grand des sourires. Bien sûr qu’elle s’en souvenait. //

- Puériles ? Du tout, jouer à cache-cache avec les momies sorcières antiques, j’appelle ça prendre du bon temps, et s’amuser. Un peu comme notre sortie à la fête foraine, quand il y avait celle qui s’était installée dans le quartier. J’espère que tu as encore l’immense panda rose que je t’avais fait gagner…

// Elle avait dit ça, faussement suspicieuse, le désignant avec une cuillère en bois de manière plutôt accusatrice. //

[Katleen Makerley]

- Puériles ? Du tout, jouer à cache-cache avec les momies sorcières antiques, j’appelle ça prendre du bon temps, et s’amuser. Un peu comme notre sortie à la fête foraine, quand il y avait celle qui s’était installée dans le quartier. J’espère que tu as encore l’immense panda rose que je t’avais fait gagner…

// Caleb prit un air faussement boudeur. Il avait bel et bien encore cette gigantesque peluche, elle trônait actuellement dans sa chambre et prenait la moitié de son espace. Ce jour-là, il avait tout fait pour que Charlen lui prenne une autre peluche, mais elle avait insisté pour qu'il se balade un panda rose dans les bras devant tous les habitants du quartier. Lui qui était un peu cynophile, elle aurait pu lui offrir un chien en peluche plutôt que cette... chose de mauvais goût. Aujourd'hui, l'ancien Serdaigle en riait, mais sur le moment il n'avait pas fait le malin. //

- Bien sûr que je me souviens de cet ignoble truc ! Je te rappelle qu'il occupe la moitié de ma chambre ! Et arrête de me pointer avec ta cuillère comme ça, on dirait une mégère, tu me fais peur ! lâcha Caleb en reculant de quelques pas pour finalement se prendre une étagère dans la tête. Aiiiiiie.

// Il se frotta le crâne et garda le silence un instant avant de tomber au sol volontairement. Il voulait faire croire à Charlen que ça n'allait pas du tout. C'était un gag bien connu de la plupart des gens et lui trouvait ça marrant. Il espérait par contre ne pas aigrir sa petite amie qui pourrait s'inquiéter pour lui inutilement.

Voyant qu'elle ne s'avançait pas vers lui, il abandonna son plan et se releva de lui-même. //

- T'es pas drôle ! Même pas tu t'inquiètes pour moi. Ça me rappelle la fois où on s'était baladé dans la campagne anglaise et que tu m'avais abandonné. Tu n'es même pas venue me rechercher, j'ai du retrouver mon chemin tout seul !

// En réalité, il soupçonnait la jeune femme de n'avoir fait attention à son absence que quand il l'avait rejointe, le souffle coupé. Mais il ne lui en voulait pas, on pouvait très bien se perdre dans ses pensées de temps en temps.

Caleb aimait bien se poser en victime et prendre un air offusqué. C'était la meilleure façon pour tromper les gens selon lui. Sauf que ça ne prenait pas trop avec Charlen. Elle avait assez de bon sens pour savoir qu'il plaisantait. Mais parfois, elle pouvait se prendre au jeu. //

[Liara]

- Bien sûr que je me souviens de cet ignoble truc ! Je te rappelle qu'il occupe la moitié de ma chambre ! Et arrête de me pointer avec ta cuillère comme ça, on dirait une mégère, tu me fais peur !

// Charlen prit un air choqué, sa main libre de cuillère en bois posée théâtralement sur son front. Comment oser dénigrer une si jolie petite boule de poil, tellement adorable, tellement mignonne, tellement, tellement… Bon. Il fallait bien l’admettre, il y avait mieux. Mais au diable le reste, elle avait trouvé la symbolique du cadeau aussi kitsch aussi ironique qu’attendrissante.

Ainsi, elle essaya de grimacer comme une « mégère » comme l’avait si bien exprimé Caleb, avant d’éclater de rire et de ranger l’ustensile là où elle l’avait prit – en l’occurrence un joli pot en porcelaine artisanale. Rire qui s’accentua quand son homme laissa échapper un cri strident.

Elle fit d’abord mine de se pencher au-dessus de lui pour vérifier l’état de Caleb, sans ciller une seule seconde. Le verdict était sans appel, un rictus l’avait trahi : l’ex-Serdaigle répondait de tous ses membres et allait parfaitement bien. Alors, elle croisa les bras, l’œil suspicieux, et entreprit de s’assoir a sur la petite table de travail. //

- T'es pas drôle ! Même pas tu t'inquiètes pour moi. Ça me rappelle la fois où on s'était baladé dans la campagne anglaise et que tu m'avais abandonné. Tu n'es même pas venue me rechercher, j'ai du retrouver mon chemin tout seul !

- Retire cet air innocent de ton visage tout de suite, tu aurais presque été crédible si tu m’avais pas fait le coup il y a quoi… même pas deux heures ?

// Charlen se releva d’un bond et s’approcha du jeune homme, le sourire aux lèvres. Il était plutôt inutile de préciser que c’était exactement ce genre de moments simples, mais beaux qu’elle appréciait plus que tout vivre avec Caleb. Se chamailler comme des gosses avec une lueur de passion dans les yeux. //

- Je ne m’inquiète pas parce que je sais que t’es débrouillard, avec un sens de l’orientation du tonnerre, dit-elle en l’embrassant furtivement sur la joue, et aussi parce que tu n’as clairement pas besoin de moi pour suivre un sentier campagnard, ou alors c’est qu’il y aurait un problème… Bref ! J’ai faim Cal’, quand est-ce qu’on mange ?

// La brune afficha une bouille infantile, les yeux brillants. S'il fallait user de ses charmes pour calmer son estomac qui criait famine, et bien elle n'hésiterait pas. //

[Katleen Makerley]

- Retire cet air innocent de ton visage tout de suite, tu aurais presque été crédible si tu m’avais pas fait le coup il y a quoi… même pas deux heures ?

// Caleb ne put s'empêcher de rire à sa propre bêtise. Il avait complètement oublié que deux heures plus tôt, il s'était pris la lanière du sac de Charlen dans les pieds et qu'il s'était étalé de tout son long dans le couloir de l'appartement. Décidément, il était un réel casse-cou chanceux car il ne se cassait jamais rien. //

- Je ne m’inquiète pas parce que je sais que t’es débrouillard, avec un sens de l’orientation du tonnerre et aussi parce que tu n’as clairement pas besoin de moi pour suivre un sentier campagnard, ou alors c’est qu’il y aurait un problème… Bref ! J’ai faim Cal’, quand est-ce qu’on mange ?

// Il avait trouvé ça bizarre qu'elle le flatte, mais il avait mieux compris quand elle lui avait demandé le repas. Il se leva pour aller vérifier les tagliatelles qui cuisaient et se remercia d'y être allé maintenant, parce qu'elles étaient parfaitement prêtes. Il les égoutta dans une passoire et éteignit le gaz, puis retira une poêle pleine de saumon à la crème. Il avait opté pour un plat simple, mais délicieux : tagliatelles au saumon. //

- Tu peux t'asseoir, je m'occupe du reste, dit-il en lui déposant un baiser sur les lèvres.

// Il les remplit généreusement puis les apporta à table. Il s'installa en face de l'ancienne Serpentard et huma l'odeur qui se dégageait du plat. //

- Je me suis encore surpassé on dirait, lança-t-il très modestement.

// Ce dîner lui rappelait celui qu'il avait mangé aux chandelles dans un petit restaurant italien de Londres. Le jeune homme avait pris sur ses économies pour offrir à sa petite amie un repas sur un balcon qui surplombait Londres. Cette soirée avait été parfaite et avait précédé un moment très important pour les deux amoureux. //

- Tu te rappelles du restau italien dans lequel on était allé ? J'aimerais bien y retourner un de ces quatre...

// Caleb avait changé de comportement et était devenu presque trop sérieux. Il pensait à tous les moments privilégiés qu'il avait passés avec Charlen et ne savait choisir lequel il avait préféré. Tous avaient été merveilleux. //

[Liara]

- Je me suis encore surpassé on dirait !

// Charlen avait envie de répliquer, mais elle était bien trop occupée à enrouler les tagliatelles autour de sa fourchette, ravie d’enfin rassasier son estomac. De plus, elle était assez habituée aux remarques ô si modestes de son petit ami. Cela allait sans dire qu’elle avait la fâcheuse manie de faire de même… Néanmoins, la brune ne pouvait pas nier à moins de mentir : le repas était vraiment excellent. //

- Tu te rappelles du restau italien dans lequel on était allé ? J'aimerais bien y retourner un de ces quatre...

// L’ex-Serpentard tenta de relier les bribes de souvenirs entre eux pour reconstituer cette fameuse soirée. Bien sûr qu’elle s’en rappelait… C’était le genre de soirée qui, à chaque fois qu’on l’évoquait, donnait à Charlen un sourire radieux qu’elle avait du mal à contenir. Elle avait cette impression que la période des papillons dans le ventre avait été remplacée – pour le mieux ! – par la période des sourires incontrôlés.

Et ce n’était pas pour lui déplaire. Cela la confortait dans l’idée que cette relation la menait bien quelque part, car, honnêtement, avoir quatre crushs par semaine était plus devenu un passe-temps futile avant de rencontrer Caleb. //

- Eh bien, c’est la soirée des souvenirs, je me trompe ? répondit-elle avec un sourire amusé en coin. Cela dit j’aimerai bien aussi, j’avais vraiment passé un bon moment. Ah pour ça, tu as bon goût en matière de restaurants, ça change de tes piètres performances d’acteurs.

// Même si faisait référence à la scène-du-faux-blessé de tout à l’heure, Charlen se devait d’avouer qu’elle avait bien ri. C’était d’ailleurs l’une des choses qu’elle appréciait le plus chez le jeune homme, cette capacité à la faire se tordre de rire, quelle que soit la raison. C’était très pratique lors d’un coup de mou inopiné ou d’une période de stress intense – et dieu savait à quel point ils étaient nombreux. //

- Quoi qu’il en soit ! C’était très bon Cal’, dit-elle d’un air plus doux que l’habituel sarcastique qui rythmait ses paroles depuis le début, mais ce n’était que l’avant-goût. Place au clou du spectacle !

// Et c’est sur ces derniers mots qu’elle fila dans la cuisine. //

[Katleen Makerley]

- Eh bien, c’est la soirée des souvenirs, je me trompe ? Cela dit j’aimerais bien aussi, j’avais vraiment passé un bon moment. Ah pour ça, tu as bon goût en matière de restaurants, ça change de tes piètres performances d’acteur.

// Les yeux de Caleb s'arrondirent. Comment ça des "piètres performances d'acteur" ? Il était assez doué quand il jouait la comédie. Il ne voyait pas du tout du tout à quoi elle faisait allusion. Oui, en vérité, il se voilait un peu la face. Il savait très bien qu'il n'était pas le meilleur comédien de l'année, mais il pouvait se débrouiller et s'il avait du jouer dans une pièce de théâtre, il s'en serait sûrement sorti sans trop de problèmes. Enfin, de toute manière, il savait qu'elle disait ça pour le taquiner. //

- Tu parles, je suis le meilleur acteur qui soit, tu ne le reconnais juste pas ! C'est comme si tu disais que les abeilles n'essaimaient pas ! Ou que les poules avaient des dents. Tu te voiles la face, ma chère Charlen.

// Il partit d'un franc rire. Il ne s'avouerait jamais forfaitaire en termes de blagues ou de comédie. Il adorait amuser les gens et ça ne s'arrêterait pas de si tôt. //

- Quoi qu’il en soit ! C’était très bon Cal’, mais ce n’était que l’avant-goût. Place au clou du spectacle !

// Caleb attendit qu'elle revienne avec son fameux tiramisu. C'était la première fois qu'il y goûtait et, après qu'elle leur ait servi une part à chacun, il se jeta sur son morceau. L'ancienne Serpentard n'avait pas vanté ses mérites pour rien, ce dessert était délicieux et le jeune homme engloutit sa part en moins de deux minutes. //

- Ch'est très très bon Cha, la complimenta-t-il la bouche pleine.

// Il se resservit un second morceau ainsi qu'à Charlen. //

- Oui, c'est la soirée des souvenirs. Tu en as d'autres en mémoire ? Parce que franchement, c'est les seuls dont je me rappelle... confessa-t-il d'un air malicieux.

// Bien évidemment, c'était faux, mais il adorait taquiner ses proches et encore plus sa petite amie. //

[Liara]

// La-dite Charlen leva les yeux au ciel, presque désespérée, pour la énième fois, un sourire un coin qui trahissait sa fausse fou exaspérée. Impossible d’essayer de faire changer d’avis Caleb, elle le savait, et de toute manière, cela la faisait bien marrer toute ces chamailleries infantiles, elle ne le disait jamais assez.
Valait mieux couper court à toute discussion, et profiter du repas particulièrement savoureux présenté devant le couple. A vrai dire, tous deux étaient bien trop occupés à se remplir l’estomac pour continuer leurs fausses querelles dont ils avaient déjà oublié l’origine. //

- Ch'est très très bon Cha !

- Je n’en doute pas une seconde, répondit la brune du tac au tac.

// Elle souriait intérieurement. Certes, ses aptitudes en cuisine avaient rarement été remises en question, mais avoir l’approbation de Caleb, et surtout de le voir avec autant d’engouement lui donnait cette impression de légèreté et d’agréable satisfaction.

Sentiment doublement renforcé lorsque ce dernier lui servit une nouvelle fois une autre part, mais cette fois-ci, c’était grave au goût subtil de café, de crème et de cacao – pourquoi fallait-il que les meilleures choses soient les plus caloriques ? Probablement la plus grande injustice en ce bas-monde. //

- Oui, c'est la soirée des souvenirs. Tu en as d'autres en mémoire ? Parce que franchement, c'est les seuls dont je me rappelle...

// Charlen haussa un sourcil, indécise. Non, pas de place au doute finalement, Cal ne faisait que la tester. Elle se demanda quelques secondes s’il valait mieux rentrer dans son jeu ou se plonger dans la vague de souvenirs qui flottaient sans attaches particulières dans son cerveau, si ce n’était celle des bons souvenirs.

Il y en avait un, un spécial, qui le revenait en tête à ce moment précis. Sûrement parce que c’était le jour où Caleb et elle avaient parlé ouvertement de leurs sentiments pour la première fois, que ce soit ceux qu’ils avaient l’un pour l’autre ou ceux qu’ils éprouvaient à l’égard de leurs proches. C’était une après-midi de flânerie dans la célèbre Palmeraie Magique & Féérique de Londres (la PMFL pour les intimes), entre boissons fraîches et glaces achetées à un vendeur ambulant, un après-midi de printemps. //

- Huuum, si je te dis, palmiers, lunettes de soleil, sorbet framboise et glace chocolat, tu penses à quoi très cher ? demanda Charlen, espiègle.

[Katleen Makerley]

- Huuum, si je te dis, palmiers, lunettes de soleil, sorbet framboise et glace chocolat, tu penses à quoi très cher ?

// Les glaces auraient pu le faire penser à leur premier rendez-vous, quand il l'avait amené chez Madame Sansouci déguster un bon goûter, mais les lunettes de soleil et les palmiers lui avaient ensuite rappelé leur après-midi à la palmeraie de Londres. Cette journée n'était pas si vieille et Caleb pouvait se remémorer encore parfaitement les paroles échangées entre deux cocktails. Il lui avait presque avoué qu'il l'aimait. Mais avant d'avoir pu ouvrir les lèvres, Charlen avait changé de sujet et avait évoqué son cousin, si cher à ses yeux. L'ancien Serdaigle aurait pu être jaloux d'Isaac s'il n'avait pas su qu'il faisait partie de la famille de l'ex verte et argent.

Le jeune homme instaura un silence dans le petit séjour de l'appartement de Charlen. Il avait de nouveau une terrible envie de lui avouer ses sentiments, mais il avait peur. Elle savait qu'il tenait à elle et qu'il s'était attaché à son visage, son caractère, ses faits et gestes, mais il ne lui avait jamais encore révélé qu'il l'aimait. Il n'avait pas ressenti cela depuis Lindsey - il avait l'impression que c'était il y a des siècles - et qu'est-ce qu'il était heureux ! Il ne voulait juste pas tout gâcher. Peut-être était-ce trop tôt ? Ou il n'avait peut-être pas besoin de le dire ? Non. Dans chaque couple, ces paroles devaient être énoncées. //

- Tu sais quoi ? Je m'en rappelle comme si c'était hier. Caleb plongea son regard dans les yeux de Charlen. Parce que ce jour-là j'ai voulu te dire que je t'aimais, mais tu ne m'en as pas laissé le temps, bavarde que tu es ! Alors je te le dis aujourd'hui : je t'aime Charlen.

// Il voulut tenter le regard un peu dragueur du dimanche, mais en pensant à la tête que la jeune femme ferait - après tout, ça n'était pas le moment approprié - il se rabattit sur un des sourires dont il avait le secret.
Ca y est, il l'avait dit. Il ne restait plus qu'à espérer que Charlen ressente la même chose.

En réalité, il ne pensait pas à devoir douter de la brune. Après tout, ils étaient ensemble depuis huit mois et on ne restait pas avec quelqu'un pendant huit mois si on ne l'aimait pas. Mais derrière son regard, son sourire charmeur et ses blagues, Caleb pouvait avoir la trouille. Une vraie trouille qui faisait avoir des crampes à l'estomac et qui, quand elle disparaissait, laissait échapper un énorme soupir de soulagement de la personne qui abritait cette crainte. Et le châtain avait actuellement la trouille. Toujours cachée derrière son sourire du moment. //