Salle sur Demande

[Liara]

- Non... de quoi tu parles ?

// Les yeux soudain plissés, un sentiment d’incompréhension qui commençait à naître en lui, il haussa un sourcil, hébété. Il se sentait un peu idiot, mais si elle ne s’en souvenait pas, il aurait été terriblement vexé. Chose qui n’arriva pas puisque après avoir laissé quelques secondes s’écouler, la Poufsouffle se mit à rire. //

- Tu aurais du voir ta tête ! Bien sûr que je m'en souviens bêta ! Comment oublier cette soirée ? Hmm c'est vrai que quand tu es venue nous rejoindre en vacances, on n'a pas dormi ensemble... mais je suis sûre qu'on en crevait tous les deux d'envie !

// Un petit sourire à la commissure de ses lèvres, Isaac sentit à nouveau son cœur se gonfler. Il avait presque envie d’organiser une petite fête, une sorte de commémoration septembre prochain. Certes, ils allaient fêter leur première année de relation, mais le Gryffondor trouvait que c’était une attention particulière de faire quelque chose en souvenir de cette belle soirée. //

- Ah ça je ne te le fais pas dire, dit-il avec un clin d’œil. Je savais que tu ne pouvais pas oublier hein, mais tu m’as donné une de ces frousses !

- Bon si ça fonctionne, on peut essayer de se rejoindre tous les soirs ici alors. On demandera à nos amis de nous couvrir. Mais je ne veux pas que ça bouleverse ton programme de révisions ou des activités que tu as envie de faire avec tes copains ! En tout cas, je pourrai te faire réviser si tu veux !

// Isaac se retint de rire jaune. Il n’avait pas de programme de révisions, il faisait plus ça au « feeling », ou alors quand il se rendait compte que les épreuves n’étaient pas si loin que ça et qu’il ne lui restait qu’un laps de temps très court. Cela dit, la veille il s’était donné à cœur joie dans une séance de travail où les potions étaient mises à l’honneur… En bref, chacun ses priorités. Il comptait plus sur ses chers amis talents et improvisation. //

- Tu es bien plus habituée à être scolaire que moi, donc je ne dirais certainement pas non ! J’espère au moins que ça ne va pas t’ennuyer autant que moi… et que je pourrais me concentrer. Au fait, ça va être risqué de venir ici tous les soirs, mais je suis sûr que c’est faisable. Il faudra juste croiser les doigts pour ne pas se faire prendre, mais ça, c’est dans mes cordes.

[Katleen Makerley]

- Tu es bien plus habituée à être scolaire que moi, donc je ne dirai certainement pas non ! J’espère au moins que ça ne va pas t’ennuyer autant que moi… et que je pourrai me concentrer. Au fait, ça va être risqué de venir ici tous les soirs, mais je suis sûr que c’est faisable. Il faudra juste croiser les doigts pour ne pas se faire prendre, mais ça, c’est dans mes cordes.

// Ah oui. Il était vrai que le Gryffondor ne travaillait pas énormément contrairement à Katleen. Surtout en cette fin d'année où elle donnait tout pour ne pas redoubler. Elle n'avait pas envie d'avoir deux années de retard. La seule qu'elle avait lui suffisait amplement. Mais en faisant réviser Isaac, elle apprendrait de nouvelles choses pour l'année prochaine. Ca ne pouvait être que bénéfique pour les deux adolescents. //

- T'inquiète pas, je me servirai de mon rôle de préfète. Et c'est la fin de l'année, ça devrait être plus facile. Mais promis, je te laisserai tranquille les soirs de tes examens.

// Quant au fait de se concentrer... elle allait l'obliger. Il fallait qu'elle trouve un système pour qu'il puisse être attentif à ses révisions et pas la tête dans la lune. Mais elle savait aussi que le Gryffondor tenait à redoubler et elle ne voulait pas non plus le surmener s'il n'en avait pas l'envie. Elle ne voulait pas le forcer à quelque chose.

Elle bailla. Cela lui rappelait sa venue dans la salle sur demande. Dormir. Une vraie nuit. Elle se leva et se cacha derrière le lit à baldaquin pour se changer. Elle avait beau être en couple avec Zaac, elle restait pudique. Elle enfila un pyjama débardeur-short et fila se glisser sous la couette. Plutôt confortable le matelas. Elle ferma les yeux un instant. Elle se sentait un peu plus sereine que d'habitude. Peut-être était-ce psychologique ? Elle s'adossa à la tête de lit et regarda le Gryffondor. //

- Je crois que j'ai jamais eu un lit aussi confortable. Même celui de chez mes parents n'est pas comme ça !

[Liara]

- T'inquiète pas, je me servirai de mon rôle de préfète. Et c'est la fin de l'année, ça devrait être plus facile. Mais promis, je te laisserai tranquille les soirs de tes examens.

// Isaac hocha la tête positivement. Il n’aurait jamais cru que Katleen envisagerait d’utiliser son rôle de préfète pour faire quelque chose d’interdit, ou du moins, qui n’était pas totalement autorisé. Il eut d’ailleurs un petit sourire à peine masqué en pensant aux préfets qu’ils connaissaient qui semblaient raisonnable et dotés d’un sérieux inébranlable, mais qui avaient déjà fait des magouilles dans le dos de Lawford. Le Gryffondor se fit la réflexion qu’après tout, préfet ou pas, ils n’étaient tous que des élèves qui profitaient de leurs dernières années à Poudlard. De plus, il tenait tellement à sa petite amie qu’il la connaissait assez pour savoir qu’une fois qu’elle avait une idée en tête, elle y allait jusqu’au bout – surtout lorsque cela le concernait. //

- Merci Kat, t’es définitivement la meilleure !

//Mais il se faisait vraiment tard, et Katleen s’éclipsa quelques instants pour se changer, de son côté, le garçon avait beaucoup trop chaud – en plein mois de juin sous une couette, voyons ! – alors il décida de ne garder que son bas de pyjama : une sorte de pantalon ample avec des petits lions à l’effigie de Gryffondor. //

- Je crois que j'ai jamais eu un lit aussi confortable. Même celui de chez mes parents n'est pas comme ça !

// La jeune femme venait tout juste de le rejoindre et déjà, il la sentait plus calme. Maintenant, il devait tout faire pour qu’elle passe une nuit paisible et surtout, ô surtout, qu’un certain Frank Wakefield n’apparaisse pas dans ses cauchemars. Alors, Isaac devait lui changer les idées et la rassurer. Confiant, il l’attira vers elle pour l’enlacer et lui murmura doucement quelques mots. //

- Allez, maintenant avant que je ne te laisse rejoindre les bras de Morphée, raconte-moi le plus beau rêve que tu as fais…

[Katleen Makerley]

// Quand il l'attira vers elle, elle fut un peu intimidée. C'était la première fois qu'elle le voyait torse nu. Il était musclé sans l'être trop. Il l'enlaça et Katleen s'apaisa instantanément. Une présence rassurante, chaleureuse. Elle ne s'était pas sentie aussi calme avant de dormir depuis... depuis début septembre en fait. Ses muscles se détendaient les uns après les autres, petit à petit. Elle se saisit de la main droite d'Isaac et joignit ses doigts aux siens. Elle bénissait tellement sa présence. //

- Allez, maintenant avant que je ne te laisse rejoindre les bras de Morphée, raconte-moi le plus beau rêve que tu aies fait…

// Oula. C'était une question difficile pour la Poufsouffle. Elle se souvenait souvent de ses rêves. Parfois, elle les notait même dans un carnet pour ne pas oublier. Mais un l'avait marqué plus que d'autres. Pas besoin de l'inscrire quelque part celui-là. Elle s'en rappellerait toute sa vie. //

- Il est un peu bizarre je te préviens... au début j'étais petite et je retrouvais Ethan après très longtemps. Tu sais, j'avais déménagé et, il ne me l'a jamais dit, mais je sais qu'une part de lui m'en voudra toujours de l'avoir abandonné même si je ne l'avais pas choisi. Bref, on se retrouvait après beaucoup de temps et on était tellement heureux, on devait avoir, je sais pas moi, onze ans. En fait, je revenais habiter dans mon ancienne maison. Et aussi, mon cousin était toujours vivant alors on jouait à cinq avec lui, Ethan et mes deux frères. Et puis, au bout d'un moment, j'ai fait un saut dans le temps, toujours avec les cinq garçons et je t'ai vu. Je ne te connaissais pas dans mon rêve mais instinctivement, je savais que je devais aller te parler. Et une fois qu'on s'est adressé la parole, toute notre histoire m'est revenue comme si j'avais perdu la mémoire et qu'il m'avait fallu un élément déclencheur - ta voix en l'occurence - pour la retrouver. Et j'étais entourée de tous les gens que j'aime : vous, Ambros, mes parents et d'autres personnes. Ca faisait comme une grande réception. Et tout ce qui comptait, c'est que j'étais entourée des personnes que j'aimais. Je sais que jamais ça pourra se passer parce que... mon cousin...

// Elle n'arriva pas à finir sa phrase mais embraya sur la suite : //

- Mais j'aimerais organiser un grand événement comme ça. Mais pour l'instant, tes bras me suffisent, murmura-t-elle en se blotissant contre le garçon.

[Liara]

// Katleen affichait une mine plutôt déconcertée après avoir entendu la question du jeune homme. Enfin, elle semblait plus surprise, puis pensive. En même temps, il n’en attendait pas moins, il avait posé une question assez… inattendue. La Poufsouffle avait dû prendre l’habitude, depuis le temps : Isaac était tout simplement imprévisible et ne retenait que très rarement sa langue quand quelque chose le titillait. Il comprenait qu’elle prenne du temps pour répondre, mais cette fois-ci, ce fut à son tour d’être pris au dépourvu, puisque Katleen répondit tout de suite. //

- Il est un peu bizarre je te préviens...

// Comme pour l’encourager et l’intimer de continuer, le Rouge-et-Or lui sourit. Leur proximité lui faisait du bien, et il savait pertinemment que c’était réciproque. A vrai dire, si Katleen qualifiait son rêve de « bizarre », il ne savait pas à quoi s’attendre.

Cela dépendait de sa définition, après tout. Il y avait le « bizarre » comme l’arbre étrange croisé dans la Forêt Interdite il y a quelques jours, le « bizarre » comme le comportement de Miss Calypso Tremblay quand il était dans les parages, mais il y avait aussi le « bizarre » comme Mélédia de Tourmente.

Alors, Katleen parlait du quel ? Ou bien s’agissait-il d’un autre ? Isaac décida d’arrêter de torturer ses pensées alors qu’il ne suffisait que de l’écouter. Elle prit son courage à deux mains – était-ce si douloureux, si éprouvant, d’en parler ? – et raconta son rêve au garçon. Dès qu’elle termina son récit, le Gryffondor avait les yeux écarquillé, la bouche bée, les sens retournés. Il ne savait que penser. Peut-être réalisait-il que son existence avait réellement changé la vie de Katleen Makerley. Peut-être prenait-il conscience pour de bon que les liens qui l’attachaient à elle n’étaient pas que dans sa tête. //

- Mais j'aimerais organiser un grand événement comme ça. Mais pour l'instant, tes bras me suffisent.

// Oh, ce n’était plus dans sa tête désormais. Une partie de lui l’avait toujours su, mais cette même partie était beaucoup trop enfouie pour qu’il ne puisse l’écouter, ou ne serait-ce que l’entendre. Isaac serra encore plus la jolie brune contre lui puis roula sur lui-même, pour qu’elle se retrouve finalement au-dessus de lui. Il posa ses deux mains sur ses joues, puis… ce fut le tour de ses lèvres sur les siennes. Cette fois, ce n’était pas comme les autres. C’était moins doux, moins sucré. C’était passionnel, fougueux, presque bestial. C’était son instinct qui reprenait le dessus sans qu’il ne puisse se contrôler correctement. C’était tout simplement amoureux, et la seule chose qui occupait son esprit à ce moment précis, c’était la sensation de vulnérabilité si appréciable qui l’envahissait. //

- C’est beau, comme rêve, Kat. Quand tu me le racontes, j’ai l’impression qu’il y a un avant, quand… quand ton cousin était là, puis, un après. Celui où je suis là. Je vais un peu loin, là, non ? demanda-t-il, les joues un peu rouges. Ce que je veux dire, c’est que dans tous les cas c’est comme ça pour moi. Il y a un « avant » et un « après » dans ma vie. Et toi, je crois que la place que tu prends me fait parfois oublier ce qu’il y avait avant. Tu commences à trop bien me connaître miss Makerley, ça fait parfois un peu peur. En tout cas, ton rêve est très beau. J’espère que tu en feras un tout aussi beau ce soir, ajouta Isaac avec un clin d’œil.

[Fin de RP]

[Thalia Gilsayan]

[RP unique Thalia Sandway]

// Trois aller-retours devant le mur, les pensées concentrées sur ce dont elle avait besoin, en repassant précisément en mémoire tous les détails de sa destination, et la porte apparut.

Thalia la poussa, et pénétra avec une certaine nostalgie dans la petite pièce aux étagères remplies de livres, la même que dans ses souvenirs. C'était ici-même qu'elle avait pénétré avec son amie Helena, trois ans plus tôt, tenant dans ses mains une curieuse sphère récupérée dans le bureau Billybork, potentiellement dangereuse et particulièrement fascinante. Pendant deux jours, les deux complices avaient recherché des informations sur l'objet, avant de tomber sur un livre qui avait, semblerait-il, activé la sphère, et révélé la surprenante capacité de la boule de métal à lire dans les pensées de son maître pour exécuter ce qu'il lui commandait mentalement. Le livre avait même révélé son nom : Orianna.

Il y avait plusieurs choses que la Serdaigle désirait absolument faire avant de quitter le château, et retourner s'occuper de l'affaire "Orianna" faisait partie de la liste. Dans quelques mois, si tout se déroulait comme prévu - pas d'invasion de Malagrifs, pas de déclaration de guerre de la part des Trolls de la montagne d'à côté, pas d'attaque de puissances occultes, ou tout autre circonstance exceptionnelle pouvant provoquer l'annulation des examens ou un potentiel redoublement - la jeune femme conclurait définitivement sa scolarité à Poudlard. Cependant, elle ne pouvait se permettre de s'en aller sans avoir auparavant éclairci le mystère d'Orianna. Si les propriétés télépathiques de la boule avaient dans un premier temps enthousiasmé les deux amies, le potentiel danger que l'objet représenté avait atténué leur entrain, et les avait poussées à se lancer dans des recherches plus poussées sur le créateur d'Orianna, un dénommé Corin Reveck, avant de poursuivre leurs expériences. Mais leurs recherches avaient été infructueuses : Corin Reveck, si ce nom n'était pas un pseudonyme, n'avait laissé aucune trace dans les archives de la Bibliothèque.

Depuis, Thalia n'avait pas remis les pieds dans la Salle sur Demande. Il y avait deux principales raisons qui l'avaient dissuadée de retourner dans la fameuse salle où Orianna était cachée étaient. La première, c'était l'impossibilité de connaître les conditions précises d'utilisation de l'objet ou de pouvoir contrer les dégâts collatéraux qu'elle pourrait causer suite à une maladresse. La seconde, c'était l'absence d'Helena. Les deux jeunes filles n'avaient pas poursuivi leurs recherches dans l'immédiat, et avaient continué à se voir régulièrement mais avaient peu à peu oublié leur projet ; et les années passant, elles n'étaient plus aussi proches qu'avant. Relancer le sujet un an ou deux ans après aurait été assez laborieux. Or, d'un certaine manière, Thalia associait cette découverte à Helena, et avait toujours estimé que si les recherches devaient être poursuivies, elles le feraient à deux.

Mais cette année, c'était différent. Pas sur le plan de sa relation avec Helena - elle considérait bien sûr toujours la jeune fille comme son amie, mais ne la rencontrait plus que très rarement - mais sur le point de vue de l'expérience : du haut de ses 17 ans, elle était déjà considérée majeure dans le monde des Sorciers, et dans quelques mois, se lancerait dans la vie active. Ses 7 ans d'étude à Poudlard et les différentes aventures qu'elle avait pu vivre avaient fait d'elle une sorcière accomplie, capable de gérer, à priori, un objet ensorcelé trouvé dans le bureau du concierge. Et si elle ne le pouvait pas, c'était que sa candidature au Département des Mystères était à reconsidérer. //

** Tout est identique à la dernière fois. Le livre, la sphère, rien n'a bougé. **

// Cette dernière constatation lui donna la confirmation qu'Helena n'était, elle non plus, jamais repassée dans la pièce. Suivant la démarche d'utilisation qu'elle avait plus ou moins découvert, Thalia s'approcha du livre et l'ouvrit, laissant ainsi Orianna retrouver son âme et subitement s'animer.

En considérant l'objet qui flottait tranquillement dans les airs, attendant des instructions, la brune sentit son esprit s'agiter. Elle avait aujourd'hui l'occasion de l'utiliser pour la seconde et dernière fois, et après, qu'en ferait-elle ? Devait-elle vraiment la laisser ici, cachée aux yeux de tous, dans une pièce de la Salle sur Demande où seules deux personnes avaient la possibilité d'accéder ? Orianna avait un potentiel certain, ne pas l'exploiter serait aberrant... Quand bien même ce serait plus prudent... //

** Non. Avec des fous qui trainent dans la nature, ce serait parfaitement idiot de la conserver à portée de main. Elle restera à Poudlard. **

// Sa résolution était prise. Et maintenant que ce problème était réglé, elle se sentait étrangement plus sereine, avec un poids ôté des épaules. Il ne lui restait plus qu'à profiter de son dernier instant avec Orianna.

Peut-être pourrait-elle faire une farce à l'un de ses camarades, comme elle l'avait sournoisement envisagé trois ans plus tôt ? L'idée ne lui paraissait plus aussi intéressante qu'avant. Le moyen le plus simple restait encore de laisser la Salle sur Demande décider... Thalia ferma les yeux. //

** J'ai besoin de faire une dernière chose avec Orianna. Quelque chose qui me sera utile. Qui me laissera un bon souvenir. Qui m'aidera à l'oublier. **

// Cela lui était apparu comme une évidence, elle devrait oublier Orianna, ou de moins son emplacement, pour éviter tout risque. Helena ne serait plus que la seule personne à savoir où trouver la sphère, si elle se souvenait seulement de son existence. C'était pour le mieux. Elle falsifierait ses souvenirs, elle avait appris un sortilège de cette envergure récemment, parmi une liste de sortilèges qu'elle considérait comme utile de connaître. Elle se souviendrait vaguement être partie cacher la sphère avec Helena quelque part dans la Forêt Interdite, ce souvenir semblerait cohérent.

La jeune femme rouvrit les yeux. Toutes les étagères avaient disparu, remplacées pour une salle un peu plus vaste, semblable au Dojo d'Arts du Combat. A sa droite, un arsenal d'armes en tout genre. Devant elle, Orianna, une lueur de défi dans son œil violet. Un endroit parfait et un adversaire idéal pour s'entraîner. Et le comble : il y avait même des affaires de sport pour se changer.

Une fois prête, Thalia s'empara d'une épée, pas trop lourde, de la bonne taille, parfaitement équilibrée, qu'elle pouvait aisément manier.

** Que l'entraînement commence ** ordonna-telle mentalement.

Elle se mit en garde, puis se fendit et visa Orianna de la pointe de son arme. Orianna esquiva avec une facilité déconcertante, et se replaça quelques centimètres sur le côté. La jeune femme relança plusieurs attaques successives, prenant soin d'effectuer un geste rapide et précis, qui finirent toutes par fendre l'air. Puis Orianna finit par se lasser de cette danse, s'éloigna de quelques mètres, et... commença à projeter des fruits dans les airs. Qui disparaissaient juste avant de toucher le sol et se rematérialisaient au niveau du plafond. Avec un sourire en coin, Thalia s'avisa de trancher les fruits qui passaient à portée de sa lame, tandis que ceux-ci se faisaient de plus en plus nombreux, allaient de plus en plus vite.

Les exercices s'enchainaient, tous différents, toujours plus ardus, toujours plus incongrus. Orianna se révélait dotée d'un humour particulier, et semblait dotée d'un esprit d'initiative bien plus développé que la jeune fille ne l'avait cru. En fin de compte, peut-être que Colin Reveck était juste un plaisantin anonyme, et particulièrement doué pour avoir créé ce petit bijou.

Pendant quatre heures, Thalia s'entraina sans relâche, changeant régulièrement d'arme, et s'accordant tout de même quelques pauses quand le souffle lui manquait. Lorsqu'en fin de compte ses bras furent devenus trop lourds pour soulever quoi que ce soit, et la totalité de ses membres trop courbaturés par l'exercice, elle se résolut à y mettre fin. Malgré la douleur et l'épuisement, elle jubilait. Elle ne s'était jamais sentie aussi performante.

Finalement, nul besoin de demander des cours particuliers de combat à Zaranki pour préparer ses Aspics d'Arts du Combat. Elle avait Orianna. Alors, tant pis, le sortilège d'amnésie partielle ne serait pas pour tout de suite. Et si elle continuait à s'entrainer régulièrement de cette manière, peut-être que décrocher un Optimal ne demeurerait plus longtemps un objectif inatteignable. //

[Hermy Granger]

[RP unique de Eva Holdein]

// Eva connaissait l'existence de cette pièce depuis un certain temps. Dès ses premier jours à Poudlard, un seconde année avait désiré l'impressionner en lui montrant cette pièce. Il lui avait tout expliqué en détail et,elle, l'avait remercié avec une voix mielleuse pour l'envoyer balader quelques instants après.

Très vite, elle avait appris à s'en servir à la perfection et ses promenades dans la salle sur demande en devenaient presque régulières.

Cette fois-ci, elle était désireuse de faire ses devoirs et de se lancer quelques sortilèges sur elle-même.

Le professeur de Créatures avait donné le premier devoir écrit de l'année. C'était rare qu'elle en donne, elle leurs disait principalement de se rappeler de ce qu'elle disait dans le cours.

Eva passa trois fois en suppliant la salle de coopérer. À son grand plaisir, elle obtempéra libérant une salle dénuée de moindre décoration. À peine Eva eu t-elle désiré un peu plus de couleurs - rouge de préférence - que la salle se teinta d'une couleur pourpre qui enchanta Eva. Elle remarqua soudain un bureau et un tabouret.

Eva s'assit dessus et commença à réfléchir. Elle se demanda comment aborder le sujet demandé : un compte-rendu de tout les cours de Soins aux Créatures Magiques agrémenté d'une partie concernant l'avis de l'élève sur le faune de Poudlard.
N'ayant aucune inspiration à parler de l'avifaune du parc, elle se lança sur les créatures qui peuplaient la forêt interdite. Étonnement, elle trouvait cela pas si ennuyeux, au final.

Elle imagina un tanche dans le lac de Poudlard. À cette idée, elle pouffa dans sa cape de sorcière.

Elle finit le devoir plus vite que prévu et eu tout son temps à consacrer à une remise en forme de ses bras, qui reprirent le teint bronzés habituel.

Très contente de cette journée, elle sortit de la salle en faisant le vide dans ses pensées. //

[Ellana Gil'sayan]

[RP unique de Sky Blackwood]

// Du bruit. Trop de bruit. Beaucoup trop de bruit pour toi. Tu s'adosse contre un mur. La tête baissée. Les mains sur les oreilles. Trop de bruit. Beaucoup trop de bruit. Et puis soudain, le bruit s'arrête. Un. Deux. Deux secondes. Le bruit reprend. Plus léger. Des mains qui se lèvent. Qui te désigne. Des chuchotements.

Tu te rappelle.

Un couloir. Comme maintenant. Plein de monde. Trop de bruit. Ses oreilles vont exploser. Des insultes. Lancées à haute voix. Ils n'ont pas peur de se moquer, de toute façon, il ne risque pas de répliquer. Un garçon plus grand qui s'avance. Sky lui jette un coup d'oeil. Blond aux yeux bleus. Il connait déjà la suite. Le grand le dévisage, ouvre la bouche. Une nouvelle insulte, lancée plus fort et plus puissamment. "Espèce de monstre.". Monstre, débile, autiste, connard, intello, chouchou. Les insultes le suivent dans les couloirs. Et une dernière. "C'est vrai que ton père te battait ? J'le comprend, avec un fils pareil, y'a de quoi regretter d'avoir un gosse.". Trop. Colère. La colère qui le submerge. Une colère certainement pas naturelle. Il se lève. Tend les bras droit devant lui et pousse le blond. Fort. C'est à l'autre d'être par terre. Mais il est plus fort. Il se relève. Commence à frapper le garçon. Douleur. Un coup de pied dans sa cicatrice. Douleur. Douleur qui l'aveugle. Les poings serrés. Se relever. Ne pas abandonner. Tendre le bras. Le frapper. Toi aussi. Vas y. Un poing dans son visage. Ça fait mal, hein ? Tant mieux. Non. Ne recommence pas. Reste loin. Le blond s'approche tout de même. Veut le frapper. Une dernière fois. Encore. Sky se crispe. Attend le choc. Qui ne vient pas. Energie. Energie pure qui a repoussé le grand. Par terre. Douleur sur son visage. Sky s'enfuit. Peut être bien qu'il est un monstre.

Arrête ! Tu n'es pas dans cet endroit, tu n'es pas dans ton collège. Tu es ici, à Poudlard. Tu n'es pas un monstre. Tu es un sorcier. //

** Alors pourquoi je ne suis pas comme les autres ? **

// Tu es mieux ! Non. Trop de bruit. Pars. En courant. Tes pas te mènent dans un couloir. Un coup d'oeil à la tapisserie te montre où tu es. Septième étage. Couloir au troll.

Seul. Tu veux être seul. Seul. Trop de bruit. Seul. Un endroit où tu peux être seul.

Une porte apparait devant toi. Comme si elle avait toujours été là. Tu es curieux. Et tu as entendu des légendes. Alors tu ouvres.

Vert. Tellement de vert que s'en est aveuglant. Mais seulement pour quelques instants. Tu aimes le vert. Le blanc te fait peur. C'est l'hôpital. Le rouge te rend craintif. C'est du sang. Le vert, c'est la forêt, c'est la nature. Ça t'apaises. Calme.

Comme une forêt. De la mousse par terre, des lianes autour de toi. Tu t'assois. Personne ne viendras te déranger ici. Personne. Tant mieux.

Tu balances ton sac. Plus de poids sur tes épaules. Tranquille. Tu es bien, ici. Même si après un examen détaillé, tu te rends compte que la biotope des lieux est illogique. Pas stable. Il n'y a pas d'animaux. Sans animaux, la forêt ne peut pas survivre.

Mais tu es bien. Alors tu y restes. Jusqu'à ce que tu sois complètement calme. Tranquillité.

Tu peux partir, maintenant. Le bruit, tu n'aimes pas. Mais ils ont du partir. Depuis le temps.

Tu sors dans le couloir. Tu fermes la porte. La forêt n'est plus. //

[Jade Ogreaney]

[Début de RP entre Alistair Hogan (Jade O’Greaney) et Eileen O’Mahoney (Katleen Makerley)]






// Alistair ne savait même pas si elle allait venir le rejoindre. Il ne s’était que rarement senti aussi apeuré et stressé de toute sa vie. Il jeta un coup d’œil à sa montre, il était arrivé en avance, beaucoup trop en avance et depuis il faisait les cents pas et tournait en rond. Il avait surpris son reflet dans la vitre de la fenêtre donnant sur le parc de Poudlard. Pas beau à voir. Les cernes lui rongeaient le visage, il avait beau s’être passé un coup de peigne dans les cheveux, ils n’en étaient pas moins terne, la barbe qu’il avait accumulé depuis des semaines était toujours présente. Les traits du jeune homme étaient tirés.
Il s’égara un instant dans ses souvenirs proches. Grâce à Ian, il avait eu le courage de faire quelques pas dans le château. Il avait eu le courage de juste songer à aller lui parler. Un matin, en fin de matinée, alors qu’il rentrait du terrain de quidditch pour retourner à son bureau de fortune dans le château, il aperçut l’attroupement habituel de sortie de classe. Mais cette fois-ci, c’était les septièmes années.
Il l’a reconnu, même de dos, ses cheveux châtains tombant sur ses épaules. Il resta un instant debout, au milieu du couloir, sans rien dire. Se giflant mentalement, il fit un pas vers la sortie de classe. Elle s’était retournée, mais ne l’avait pas vu. Elle aussi avait les traits tirés. Un camarade de classe lui dit quelques choses dans l’oreille qui lui fit se redresser. Alistair était tout près à présent. Leurs regards se croisèrent un instant et elle fit volteface au moment où le jeune homme eût assez de temps pour poser sa main sur son poignet et chuchoter : //

-Je t’en pries laisses moi une chance de parler. Je t’attendrais dans la salle sur demande ce soir après le repas dans la Grande Salle, à 20h

// Il n’avait pas attendu de réponse, elle ne lui en aurait pas donné de toute façon. Et il était là, à présent, en train d’attendre une échéance qui n’arriverait peut être jamais. Il regarda une nouvelle fois sa montre. Presque l’heure. Il sentait les battements sourds de son cœur devenir de plus en plus fort, son estomac se contractait aussi et sa bouche était sèche.
Il ruminait en silence quand il entendit la porte de la salle grincer doucement. Il se retourna vivement, le corps tremblant. Elle était venue. Elle était face à lui, debout sur les quelques marches à l’entrée de la salle sur Demande, silencieuse comme une tombe.
Alistair s’avança de quelques pas, gardant comme un espace de sécurité entre eux deux. Rien n’était naturel à présent entre eux et cela le peinait encore un peu plus. //

- Merci d’être venue…

//Il avait lâchait sa phrase dans le silence le plus total, sa voix rauque se brisant un peu dans l’écho de la pièce. //

- Tu dois probablement me détester à présent et probablement rien ne pourra réparer tout ce que j’ai fais et dis. Mais je suis profondément désolé dit-il retenant un sanglot.

[Katleen Makerley]

// C'était un mardi. Eileen se remettait à peine des émotions du week-end prolongé qu'elle venait de passer aux côtés de Ian. L'incendie. Le dîner avec les Makerley. Le conseil qu'il lui avait donné en la raccompagnant au château. Elle n'avait que très peu dormi. Deux ou trois heures par nuit entrecoupées par des moments infinis de réflexion et d'angoisse. Elle sortait de cours de métamorphose, s'était retournée rapidement vers le terrain de quidditch, songeant à son entraînement quotidien qui l'attendait. Songeant qu'elle n'en avait pas la force.

Un de ses camarades l'avait prévenue. Il était là. Elle s'arrêta sans faire exprès, un peu choquée de le voir après l'avoir évité pendant des semaines. Leurs regards se rencontrèrent et elle préféra continuer sa route jusqu'à son prochain cours. Elle n'était pas encore prête psychologiquement à suivre le conseil de Ian. Elle le ferait, mais elle devait s'y préparer. Seulement, Alistair avait été plus rapide et il la retint quelques instants. //

- Je t’en prie, laisse moi une chance de parler. Je t’attendrai dans la salle sur demande ce soir après le repas dans la Grande Salle, à 20h.

// Il la laissa bouche bée. Après quelques secondes, elle reprit son chemin vers le cours de potions qui l'attendait.

Sa journée passa lentement et rapidement à la fois. Elle grignota au déjeuner et ne put rien avaler au dîner. Bien qu'elle n'avait pas encore officiellement choisi de s'y rendre, son ventre se tordait d'angoisse. Puis, elle se décida. Sur un coup de tête. L'occasion ne se représenterait pas et Alistair se refermerait ensuite comme une huître. Elle voulait arranger la situation n'est-ce pas ? Alors il fallait prendre son courage de Gryffondor à deux mains et s'y rendre.

Elle se leva et grimpa les étages de manière mécanique, comme si son esprit avait quitté son corps. Après avoir fait trois aller-retours devant l'emplacement de la salle sur demande, une petite porte apparut. Elle avança lentement et en saisit la poignée avant qu'elle disparaisse.

Elle était à peine entrée que le garçon se dirigeait déjà vers elle. //

- Merci d’être venue…

// Un ange passa. Elle ne savait que répondre. Elle se contentait de regarder Alistair : les semaines qui venaient de filer depuis leur dispute l'avaient métamorphosé. Ses cheveux et sa barbe avaient poussé de manière aléatoire et des cernes creusaient son visage si doux et beau auparavant. Était-elle la cause de ce changement ? //

- Tu dois probablement me détester à présent et probablement rien ne pourra réparer tout ce que j’ai fait et dit. Mais je suis profondément désolé.

// Eileen posa son regard sur le soleil qui se couchait par la fenêtre. Puis, elle descendit les deux marches de l'entrée de la salle sur demande. Enfin, elle plongea son regard dans celui d'Alistair, prise par un courage soudain. //

- Je t'ai détesté, oui. Je t'en veux de tout ce que tu m'as jeté au visage. Mais je n'ai plus la force de vivre sans toi. Je ne sais pas si ce n'est que notre dispute qui t'a mis dans cet état, lâcha-t-elle en le montrant d'une main, mais sache que je suis comme ça à l'intérieur. Et j'ai besoin de mon meilleur ami pour avancer et aller mieux.

// Avant qu'il ne lui réponde, elle ajouta dans un murmure : //

- Je te pardonne Alistair.