King's Cross

[Laureline]

[Début de RP entre Laureline Primevère (Laureline) et Adam Whyte-Akombe (Aquilea)]

** C'est parti pour une nouvelle année! **

// La dernière année de folie et d’amusement avant sa septième année où il ne faudra pas plaisanter, à cause des aspics en fin d’année, mais Laureline avait encore toute une année devant elle avant de s’y plonger et elle comptait bien en profiter ! Première étape : le retour à Poudlard sans encombre. Chose qui n’était pas forcément évidente pour l’adolescente. Atteinte de claustrophobie, elle avait du mal avec les lieux étroits et fermés. C’était d’ailleurs pour cette raison que Laureline avait été une des premières à arriver sur le quai du Poudlard Express avec l’intention de s’installer dans un spacieux compartiment où elle pourrait ouvrir et laisser la fenêtre ouverte tout le long du trajet, qu’il vente ou qu’il pleuve.

Comme tous les ans, ses parents avaient insisté pour l’accompagner, non pas jusqu’au train mais jusqu’à l’intérieur du wagon pour la rassurer et être certain qu’elle ne fasse pas une crise de claustrophobie. Mais cette fois-ci, Laureline avait réussi à les convaincre de la laisser juste derrière le mur. Heureusement ! Car même si elle adorait ses parents, ça commençait un peu à être gênant à son âge d’être guidée et surprotégée de cette façon. Ça lui avait pris deux semaines pour les convaincre, mais elle avait réussi. Et pour le moment tout allait bien. Elle comptait bien que ça continue ainsi. C’était donc une griffonne toute fière d’elle, ses longs cheveux bruns aux pointes turquoises ondulant au grès du vent, vêtu d'un simple jean et d'un t-shirt blanc, qui avançait droit vers les rangements du train en poussant le chariot de bagages. En attendant son tour, elle leva les yeux vers le plafond de la gare et esquissa un sourire en voyant Jais, son familier et corbeau, voletait à quelques mètres au-dessus de la foule de plus en plus dense. Impossible de mettre cet oiseau en cage et ça lui convenait très bien. Elle se voyait mal l’enfermer alors qu’elle-même ne le supportait pas.

Lorsque son tour arriva, elle vérifia que toutes ses valises étaient bien rangées et qu’elle n’en avait oublié aucune, avant de récupérer Jais –qui se posa tout naturellement sur son épaule comme un perroquet – et d’entrer dans le Poudlard Express avec son sac en bandoulière dans lequel était rangé de l’argent, sa baguette magique et quelques livres. De quoi tenir plusieurs heures de voyage sans trop s’ennuyer. Puis, comme elle avait prévu, elle arpenta rapidement plusieurs wagons à la recherche du bon compartiment. Elle n’eut pas de mal à en trouver un. Au vue de l’heure, plusieurs étaient encore libres. Laureline commença donc son installation en posant son sac sur l’un des bancs et en laissant Jais se poser où il le voulait dans le compartiment, tandis qu’elle se dirigeait vers la fenêtre pour l’ouvrir en grand et inspirer une bonne bouffée d’air frais. Sauf qu’elle n’était pas si bonne et si fraîche que ça, à cause des vapeurs et de la fumée émanant du train. Ce qui provoqua chez elle une ridicule quinte de toux. //

[Aquilea]

// C'étais "super-génial-trop-top" ! Le petit Adam Whyte-Akombe, du haut de ses dix ans trois quarts, allait faire sa rentrée dans la plus grande des écoles de sorcellerie du monde et de l'univers ! Il avait passé l'été à courir partout dans le jardin de ses parents, surexcité. Par ailleurs, l'achat des fournitures scolaires la veille avait été un grand moment, que Jamy Whyte ne serait pas prêt d'oublier. Il avait observé son fils dévorer les boutiques du regard avec des yeux brillants, agiter les baguettes les unes après les autres jusqu'à trouver la bonne, baver devant la devanture du magasin de Quidditch en rêvant de posséder le dernier Dragon Hurlant, à grands renforts de cris et de rires. Le bonheur et la joie qui se dégageaient du petit garçon étaient communicatifs. //

- Wahou ! Regarde ça Daddy, il est énormissime ce train ! Il est encore plus beau que ce que j'imaginais !

// Adam et son papa venaient de traverser le portail magique, avec une bonne demi-heure d'avance sur l'heure du départ. Le quai numéro 9¾ n'était pas encore bondé, ce qui laisserait le temps au garçon d'installer ses affaires et de dire au revoir à Jamy tranquillement. Les yeux écarquillés, comme pour ne pas perdre une seule miette de ce moment décisif de sa vie, Adam avait cessé de courir pour profiter de chaque instant, son père le suivant de près avec le chariot à bagages emprunté à l'accueil de la gare. Alors qu'il longeait le train, une fenêtre s'ouvrit à quelques mètres de lui et une tête féminine en sortit. La jeune fille inspira profondément... et se mit à tousser à cause des fortes odeurs. Arrivant à sa hauteur, Adam fronça le nez, l'air dégoûté. //

- Ah oui, tu as bien raison, ça pue ici. Une vraie catastrophe ! C'est encore pire que la Ménagerie Magique, hein Daddy ?, dit-il en se tournant brièvement vers son père. Tu es super grande dis donc ! Tu dois être au moins en troisième année ! Moi je m'appelle Adam, j'ai dix ans trois quarts (presque comme le quai, c'est trop drôle !), et j'ai trooooop hâte d'arriver à Poudlard !

// Solennellement, le petit garçon se hissa sur la pointe des pieds et tendit sa main à travers la fenêtre ouverte, un grand sourire accroché à ses lèvres. //

[Laureline]

// Effectivement, ça ne sentait pas la rose par ici ! C’était le prix à payer pour éviter toutes prémices de crise. Laureline ferrait avec, mais si on lui tenait compagnie, elle l’acceptait plus facilement et volontiers. Elle n’avait d'ailleurs pas pu s’empêcher de sourire face à la remarque du petit garçon qui se trouvait sur le quai avec son père, juste en face de la fenêtre de son compartiment. Rien qu’un coup d’œil était suffisant pour comprendre qu’il était nouveau et qu’il serait bientôt en première année à Poudlard. Il lui confirma. //

« Dix ans trois quarts, c’est précis »

// Laureline rit gentiment. Elle salua le père d'Adam d’un mouvement de tête, puis se baissa pour serrer la main qu’Adam lui tendait avec un grand sourire. Il était enchanté. Elle était curieuse de voir son regard enfantin, totalement éblouie et émerveillé lorsqu’ils arriveront à l’école de sorcellerie. L’arrivée de nuit faisait toujours son effet et l’entrée dans la grande-salle était magique. Laureline s’en souvenait encore. //

« Enchantée de faire ta connaissance Adam. Je m’appelle Laureline et je suis même plus grande que ça ! Je vais sur ma 6ème année et je peux t’assurer que tu vas adorer Poudlard. Qu’on se l’avoue ou pas, on craque tous. »

// En voyant sa maîtresse s’attarder un peu trop face à la fenêtre et en l’entendant faire de nouvelles connaissances, Jais, jaloux de ne plus attirer toute son attention ou tout simplement curieux, s’approcha, se posa sur le rebord de la fenêtre et croassa en ouvrant grands ces ailes comme pour se présenter à son tour. //

« Et voici Jais, mon familier. On ne se quitte plus depuis ma première année. J’ai toujours voulu autre chose qu’un hibou ou une chouette. Et toi alors, un familier sur lequel tu as craqué ou tu te laisses jusqu’à l’année prochaine pour choisir ? »

[Aquilea]

// Alors qu'Adam s'était présenté avec toute la bonne humeur naturelle dont il faisait preuve à tout moment, son interlocutrice laissa échapper un petit rire surpris et chaleureux. Elle avait une très jolie voix toute douce, bien plus cristalline que celle de Naïa. //

« Dix ans trois quarts, c’est précis »

// Après avoir salué Jamy et serré la main d'Adam, elle se présenta à son tour : //

« Enchantée de faire ta connaissance Adam. Je m’appelle Laureline et je suis même plus grande que ça ! Je vais sur ma 6ème année et je peux t’assurer que tu vas adorer Poudlard. Qu’on se l’avoue ou pas, on craque tous. Et voici Jais, mon familier. On ne se quitte plus depuis ma première année. J’ai toujours voulu autre chose qu’un hibou ou une chouette. Et toi alors, un familier sur lequel tu as craqué ou tu te laisses jusqu’à l’année prochaine pour choisir ? »

// Elle désigna de la main le magnifique corbeau qui venait de se poser sur la fenêtre en croassant. Son plumage était étincelant, et son regard exprimait une grand intelligence, au-delà du seuil habituel chez les volatiles de son espèce. Laureline devait s'en occuper à la perfection ! Adam s'approcha pour lui gratouiller la tête, avec quelques étoiles dans les yeux et un sourire toujours plus grand sur ses lèvres. //

- Nom d'un troll, sixième année ?! Mais t'es vieille !

// Adam ne laissa pas son père le réprimander sur son manque de politesse et enchaîna : //

- J'ai drôlement hâte de voir le château. J'ai déjà vu plein de photos dans les journaux, ça a l'air tellement cool ! J'ai dévoré toute l'histoire de Poudlard, les quatre fondateurs étaient vraiment des génies.

// Il tourna ensuite son regard vers le corbeau. //

- Et enchanté de te rencontrer, Jais ! Tu es superbe, et ta maîtresse est super gentille, t'en as de la chance. Je te comprends, Laure' (j'peux t'appeler Laure' ?), moi non plus je n'aimerai pas avoir un hibou. C'est trop commun. Un corbeau, c'est mille fois plus stylé !

// Jais gonfla légèrement sa poitrine d'un air suffisant ; il était évident qu'il avait bien compris le compliment qui lui était adressé. //

- Pour répondre à ta question, on a pas mal d'animaux à la maison, et mon préféré c'est Luis. C'est un toucan nain de trois ans qu'on a récupéré chez un papy à la retraite. Il lui avait appris à fransquillonner pour le fun, du coup il parle tout le temps mais on ne comprend rien à ce qu'il raconte. Je n'ai pas encore de bestiole à moi, mais...

// Adam lança un petit regard en coin à son père, qui hocha la tête en signe d’assentiment, et s'approcha de la jeune fille pour murmurer d'un air conspirateur : //

- ... Papa travaille sur un nouveau projet de croisement entre un Boursouf et un Vivet Doré pour essayer de créer une nouvelle espèce volante ; c'est un peu anticonstitutionnel comme pratique, étant donné qu'il bidouille tout ça dans notre garage... Mais du coup il ne veut pas m'acheter d'animal pour le moment, il estime qu'il aura fini ses recherches dans quelques mois, et je pourrai avoir mon propre Boursouf ailé ! Je pourrai te le montrer si tu veux !

// Le petit garçon appuya ses propos d'un clin d'oeil complice à destination de son aînée. Son père souriait, amusé par la naïveté du garçon. Jamy lui avait raconté que ses recherches étaient "absolument top secrètes et illégales !" et qu'il ne devait "en parler uniquement aux personnes de confiance...", mais ce n'était évidemment pas vrai : il voulait uniquement éviter d'ébruiter ce croisement trop mignon, pour ne pas se faire harceler de commandes par les gamins de Poudlard qui ne manqueraient pas de vouloir ABSOLUMENT acheter ce nouvel animal trop mignon-choupi-chouette !

Alors que Laureline s’apprêtait à répondre, le Poudlard Express siffla un coup, annonçant qu'il ne restait plus qu'un quart d'heure aux apprentis sorciers pour dire au revoir à leur famille et grimper dans le train. Adam se précipita sur son chariot et s'écria : //

- Désolé, Laure', faut que je te laisse ! On se revoit plus tard, d'accord ?

// Il se fraya un passage tant bien que mal au milieu de toutes les lignées de sorciers, moldus et sang-mêlés qui se pressaient sur le quai et s'engouffra dans le wagon le plus proche, traînant sa valise deux fois plus grosse que lui en quête d'un compartiment de premières années. Quelques minutes plus tard, alors que le vieux train à vapeur se mettait en branle, Adam se pencha par la fenêtre comme les trois autres enfants avec qui il allait faire le voyage et agita la main, un grand sourire aux lèvres. A dix ans trois quarts, il était enfin en route pour devenir un sorcier ! //

[RP terminé]

[Hell]

[RP entre Lola Azzurra-Coleman et Jonas Al-Mahmoud]

&

// Jonas rentra dans la grande gare de Londres d'un pas tranquille, il était en avance comme à son habitude, sauf quand il se perdait. Mais c'était loin d'être la première fois qu'il venait dans cette gare pour prendre le Poudlard Express et il connaissait le chemin par coeur maintenant. Il se souvenait encore de son angoisse lorsqu'il avait embarqué pour la première fois. Ce jour là, loin de s'être perdu c'était sa mère qui l'avait mis en retard, elle voulait à tout pris rempoter un pied de liseron pour qu'il décore un mur trop neutre selon Nella. Il se souvenait encore des sourcils froncés de son grand père quand la jeune femme lui avait raconté son histoire, ils se touchaient presque et le vieillard avait dut fortement hésiter entre le rire et les pleurs. Mais aucun amniote n'aurait put résister au sourire naïf de la mère du Vert et Argent, et finalement c'est un "On a encore du temps !" qui solda l'explication du retard. Le brun sourit à ce souvenir, il semblait que c'était il y a une éternité, il était devenu préfet entre temps, avait passé ses BUSEs avec succès, et il était devenu chef de salle dans le restaurant où il travaillait, ce qui constituait une énorme promotion, accompagné de toutes les responsabilités qui allaient avec. Mais il ne se plaignait pas, il aimait le service, et un soir alors que la rush avait été particulièrement compliqué il s'était laissé aller au rêve d'ouvrir un restaurant alliant haute gastronomie et magie, quel beau rêve mais juste un rêve il le savait. Ses grands-parents paternels ne laisseraient jamais leur unique petit fils, tout sang mêlé qu'il soit, faire un boulot aussi peut digne d'eux que restaurateur. Enfin quoi qu'il en soit, il devait avant tout finir ses études et cela signifiait passer les ASPICs ! Même si pour le diplôme de 5ième année tout c'était extrêmement bien passé, il angoissait à l'idée des épreuves qu'il devrait passer l'année suivante. Il soupira et s'assis sur un des banc du grand hall de la gare qui était déserte, il fallait dire que le Soleil était déjà couché depuis longtemps et que les train de nuit étaient rare. Le serpentard prenait toujours le Poudlard Express la nuit, il fallait dire que son travail se terminait tard et qu'il n'avait pas vraiment le choix : impossible de le prendre à l'aube, avant le début des cours, le temps lui aurait manqué. Il se retrouvait donc avec des étudiants qui, comme lui, rentraient pour le week-end et des professeurs qui avaient voulu profiter le plus possible de leur famille. Le jeune homme soupira, la fatigue commençait à se faire ressentir après ce week-end de travail. //

** Vivement le train, je pourrais dormir un peu ! Heureusement que c'est un directe et que je descend au terminus, rater l'arrêt aurait été tellement stressant que je n'aurais pas put dormir ... Pfff, la vie est bien faite parfois**

// Sur cette pensée, le préfet laissa vagabonder son regard autour de lui. Un train venait manifestement d'arriver puisque des voyageur arrivaient des quais et se dirigeaient vers la sortie d'un pas à la fois pressé mais lourd de fatigue. Un vieux monsieur tiré à quatre épingle traînait derrière lui une valise qui devait faire au moins deux fois sont poids, tout en suivant péniblement une bonne femme rondelette, qui semblait être la sienne, et qui s'impatientait, manifestement ils avaient quelque chose de prévu vu les regards insistant qu'elle lançait à sa montre puis à son mari. Il y avait aussi une mère qui portait deux de ses enfants et qui faisait avancer le troisième devant elle, pleine d'énergie malgré l'heure tardive. Le Vert et Argent continua a regarder l'étrange défilé quand il aperçut qu'une jeune demoiselle semblait avoir trop de bagage pour ses seulement deux bras, elle disparaissait derrière les paquetages. En vrai gentleman, Mr. Al-Mahmoud se leva et se dirigea vers elle, pour lui proposer son l'aide ://

- Puis-je vous aider à porter l'une de vos malles miss ?

[Jade Ogreaney]

// Lola Azzurra-Coleman était dans le train depuis plus de 10h, elle avait loupé encore une fois son permis de transplanage et elle n’avait donc pas pu utiliser ce moyen de transport pour arriver en moins de dix secondes chez elle. Elle avait d’abord pris un train pour traverser son pays natal et la France et avait du faire un changement pour prendre un train qui la menait directement à King Cross.
Elle avait pris un malin plaisir à observer les différents passagers qui avaient partagé son compartiment. Tous des sorciers, certain avec des visages tératoïdes, d’autres qui avaient une odeur méphitique qui les suivait derrière eux.
La brune s’était assoupie presque une heure dans son wagon quand le controleur pointa le bout de son nez et lui lança un regard outré, depuis quand les passagers n’avaient-ils plus le droit de dormir, songea-t-elle. Lorsqu’elle apperçue au loin les hauteurs des batiments de Londres, elle commença à amasser ses affaires, elle était pressée de se lover dans son canapé, avec un verre de bierraubeure dans la main et son chat à côté d’elle.
Elle vivait depuis quelques mois dans un petit appartement de Londres, elle avait du faire un emprunt à la banque de Gringott pour se le payer, il était petit mais cosy, il méritait des travaux mais la jeune femme préférait les réparer à l’aide de sortilège qu’elle s’évertuait à apprendre au jour le jour.
Elle sentit le train ralentir nettement et une fois arrêté, elle attrapa tant bien que mal ses deux malles, son sac à main, la caisse de son chat et son sac de voyage. Elle avançait péniblement sur le quai de la gare et sursauta quand elle se fit apostropher : //

- Puis-je vous aider à porter l'une de vos malles miss ?

// Elle se retourna et détailla rapidement le jeune homme, elle avait l’impression de l’avoir déjà vu, et en un instant son cerveau se mit en marche pour trouver la réponse à sa question : //

- JONAS !

// Elle cria presque le nom du jeune homme et rougit avant de reprendre : //

-Ca fait un bail ! tu as changé dis donc ! tu te souviens de moi ? Lola ?

// Elle posa ses malles au sol avant de demander : //

-Qu’est ce que tu fais ici la nuit ?

[Thalia Gilsayan]

[RP entre Balthazar Butterbur, Rosalie Flamel et Lyrell Jyn]

// Balthazar avait attendu cette rentrée avec impatience. Oh oui, la perspective de se trouver de nouveaux adversaires de bavboules l'enchantait au plus haut point, tout comme celle de rencontrer d'autres collectionneurs de Chocogrenouilles passionnés avec qui échanger des cartes pour compléter sa collection.

À ses côtés, ses parents marchaient le tête haute, tout sourires. Caesar était encore plus excité que son fils à l'idée qu'il commence ses études de sorcellerie, car il n'y avait pour lui pas de plus grande joie que d'avoir un sorcier dans la famille. Il vivait par procuration son rêve d'enfance, lui qui avait tant espéré recevoir sa lettre d'admission à Poudlard. Quant à Lobelia, si elle accompagnait son fils à la gare en ce jour de rentrée, c'était bien moins pour lui dire au revoir - ce petit garnement leur en faisait voir de toutes les couleurs, son absence lui ferait des vacances - que pour paraître en public devant les parents d'élèves, soit une part non négligeable de la communauté magique. En tant que cracmols, ce n'était pas tout les jours qu'une telle occasion se présentait, pour eux qui rêvaient qu'un jour leur nom de famille figure parmi ceux des plus prestigieuses familles de sorciers.

N'écoutant qu'à peine les dernières recommandations que lui faisaient ses parents, Balthazar dévisageait avec curiosité les autres enfants présents sur le quai, tentant de percer à jour leur identité d'un simple coup d’œil, et d'ainsi prédire qui parmi eux avait le potentiel de devenir son futur partenaire de crime. //

- Sois assidu en cours fiston, et surtout évite de te faire renvoyer. Tu n'imagines pas la chance inouïe que tu as de pouvoir étudier la magie ! Comme j'aimerais être à ta place ! soupira Caesar, des étoiles dans les yeux.

- Et n'oublie pas de porter les chaussures que maman t'envoie, ajouta Lobelia. N'hésite pas à en parler à tes camarades aussi, tu es notre petit ambassadeur, chéri.

- Oui, compte sur moi, répondit distraitement le garçonnet.

// Le premier sifflet de train retentit. Cela offrit à Balthazar l'occasion rêvée de prendre congé de ses parents pour pouvoir s'installer à bord du train. Mais avant, il avait une dernière chose à faire. //

- Dites, je pourrais avoir un peu d'argent pour m'acheter à manger, au cas où j'ai faim pendant le trajet ? S'il-vous-plait ?

// Il accompagna sa demande de son plus beau visage d'ange. Lobelia n'était pas dupe, Balthazar n'avait qu'une chose en tête : s'acheter des chocogrenouilles pour compléter sa collection ; ce qui, pour elle, était un véritable gâchis de temps et d'argent. Mais Caesar se laissait avoir à tous les coups. Sous le regard réprobateur de son épouse, il donna quelques pièces à son fils, qui s'en empara sans attendre. Puis, après un rapide câlin à ses parents pour la forme, il se précipita à bord du train.

Le premier compartiment qu'il rencontra était déjà complet ; le second était occupé par des étudiants semblant beaucoup plus âgés que lui, pas l'endroit idéal pour faire connaissance avec des élèves de son année. Dans le troisième, il n'y avait pour l'instant qu'une petite rousse. Il y avait fort à parier que celle-là était de son âge. Il ne s'attarda donc pas plus dans le couloir. //

- Bonjour bonjour ! Le compartiment est libre ? demanda-t-il.

// Il n'avait bien entendu pas attendu de réponse pour installer ses affaires, et s'assit sur la banquette face à la fillette. //

[Rosalie]

// Rosalie était toute excitée. Elle avait hâte de partir à la découverte du monde des sorciers. Sa rencontre avec un représentant sorcier avait été bien trop courte à son goût pour vraiment découvrir ce monde fantastique. A vrai dire, l'homme avait seulement convaincu ses parents que tout allait bien se passer, qu'elle serait entourée de personnes semblables à elle, c'est-à-dire dotées de pouvoirs magiques. Après une brève discussion, le mystérieux sorcier à la cape violette était reparti.

Rosalie s'était imaginée de nombreuses choses sur les sorciers, leurs coutumes. Elle n'avait pour bagage que ses contes de petite fille, des histoires à dormir debout ou plutôt à ne pas dormir est rester éveillé toute la nuit. La demoiselle se demandait si les sorciers réalisaient d'étranges rites. Ces derniers pratiquaient-ils l'Incubation ? Ce rite consistait à dormir près d'un sanctuaire dans l'espoir d'une aide divine nocturne. La pratique de la divination par l'intermédiaire des rêves s'appelait l'Oniromancie, Rosalie avait elle-même cherché le terme dans le dictionnaire, mais ne savait encore rien du monde sorcier, elle n'avait pas lu son manuel d'histoire de la magie en profondeur.

Toute sa famille l'avait accompagné à la gare de King's Cross ce jour-là. Tous tenaient à saluer une dernière fois l'aînée de la famille, qui ne s'était jamais autant éloignée de ses parents. Elle s'apprêtait à les quitter pour plusieurs semaines. Cette perspective avait de quoi effrayer. En y pensant, Rosalie se laissait envahir par des nuages gris. Elle baissait la tête et fermait légèrement les yeux. Elle secouait ensuite vivement son visage pour chasse la perspective angoissante et se concentrer sur les heureuses choses, comme la découverte d'un monde inconnu.

Arrivée à la gare, ses parents avaient suivi scrupuleusement les instructions du sorcier qu'ils avaient rencontré. Ils avaient foncé dans la voie entre les voies neuf et dix, fermant les yeux pour un choc qui ne vint jamais. Ils avaient découvert une locomotive rouge vif, une troupe de sorciers vêtus de cape et une multitude de jeunes enfants avec d'énormes bagages. La famille n'avait pas osé parler aux autres familles. Ils s'étaient contentés d'installer l'aînée dans un wagon vide. Comme les moldus étaient arrivés bien à l'avance, les wagons étaient encore libres au moment où ils pénétrèrent dans le train.

Le père hissa les bagages de sa fille chérie dans le filet destiné à cet effet. La mère s'assura que son sac ne la dérangeât pas sous son siège. Ses petits frères et sœurs observaient impressionné le vol d'un frisbee à dents de serpent au-dessus de la chaussée. Des élèves de Poudlard ne tardèrent pas à arriver. Les parents s'éloignèrent pour les laisser circuler. Ils observaient leur fille depuis la fenêtre et attendaient le départ du train.

Rosalie fixait le quai. Son observation fut interrompue par l'arrivée d'un petit garçon, de son âge environ, légèrement plus grand qu'elle. Il voulait s'assurer du vide du compartiment. Après être restée quelques secondes la bouche ouverte, avant qu'un filet de bave ne s'échappe du coin de ses lèvres, la petite rousse reprit contenance et désigna les sièges environnants. //

- Bien sûr ! Mets-toi où tu veux, il y a plein de places !

// Rosalie désigna de son bras les cinq sièges libres. Le garçon s'installa en face. Piquée par la curiosité, la née-moldue commença. //

- Comment tu t'appelles ?

[Yasashi]

- Dépêchez-vous ! Je vais être en retard !

// Lyrell courait dans la gare de King’s Cross, observant les horloges accrochées au mur, frénétiquement. Sur son billet, il était marqué 11h. Il était 10h52. De quoi stresser la jeune demoiselle qui allait faire sa rentrée à Poudlard.

A Poudlard… ! Rien que de repenser à tout ça la remplissait de toutes sortes d’émotions contradictoires. Elle avait d’abord été surprise lorsqu’un représentant était venu lui apporter la lettre et expliquer, à ses parents et elle, la situation. Ces paroles étaient si perturbantes qu’elle avait l’impression de délirer, que ce n’était encore qu’un de ses rêves loufoques et terriblement amusants. Mais cet état hypnopompique avait continué, ce qui avait confirmé à la fillette que ce n’en était finalement pas un, et sa mère, ainsi que son beau-père, avaient fini par accepter la situation. Seule sa petite sœur avait eu du mal. Elles étaient très proches, donc Lyrell comprenait la tristesse de sa cadette, mais pour rien au monde elle ne raterait cette rentrée !
Si un jour on lui avait dit qu’elle était une sorcière et qu’elle allait étudier la magie, elle aurait ri au visage de son interlocuteur. Enfin ri… Honnêtement, quand on lui avait dit qu’elle était une sorcière, elle n’avait pas ri, elle avait juste fait le rapprochement avec divers événements qui s’étaient produits autour d’elle, des événements étranges qui n’avaient jamais pu être expliqués auparavant. Tout était maintenant clair comme de l’eau de roche.

En courant, elle effectua un dérapage devant le mur séparant les voies 9 et 10, ratant son arrêt et traversant le mur en s’écrasant au sol de l’autre côté. Bon, ce n’était pas vraiment comme ça qu’elle voyait la chose, elle voulait s’arrêter devant pour attendre sa famille et avoir l’air moins stupide. Une chose de ratée. Mais elle éclata de rire en se relevant, ouvrant de grands yeux en regardant autour d’elle. Le quai était bondé, les familles aidant leurs enfants à rentrer leurs valises dans le train.

10h55. Ses parents traversèrent enfin ce satané mur, lui amenant sa valise, et elle l’attrapa pour la traîner avec un peu de difficultés vers le train, la laissant pour l’instant juste derrière la porte. Elle retourna vers sa famille et fit un bisou à chaque Mylon, toute souriante. //

- Fais attention à toi ma puce, d’accord… ?
- Oui Maman !
- Sois obéissante et respectueuse avec tes professeurs !

// Lyrell fit une petite moue boudeuse. Elle n’avait pas le temps de disserter avec son beau-père sur le bien fondé de son état d’esprit. Si ses enseignants expliquaient bien les choses, il n’y aurait aucun soucis après tout ! //

- Oui…

// Elle fit un immense câlin à sa petite sœur, lui faisant un bisou sur la joue. //

- Pleure pas, t’es une grande fille ! Je reviendrai pour les vacances et on fera plein de trucs cools, d’acc ‘Lei ?
- D’acc Lyr’ !

// Lyrell lui fit un bisou sur le front avant de monter dans le train, juste avant que les portes ne se ferment. Elle fit coucou de la main à sa famille avant de tirer difficilement sa valise dans le couloir, cherchant un compartiment pas trop rempli. Elle n’avait pas peur de l’inconnu, mais elle ne voulait pas forcément déranger plein de gens non plus ! Au bout de quelques compartiments, elle en trouva un où seuls deux enfants s’étaient installés. Probablement de son âge d’ailleurs. Elle fit un grand sourire, toquant à la porte avant de l’ouvrir, tranquillement. //

- Je peux me joindre à vous ?

[Thalia Gilsayan]

// La fillette déjà présente dans le compartiment avait son attention fixée sur la fenêtre lorsqu'il fit son entrée. Elle le fixa quelques secondes d'un air surpris, comme si elle venait de voir apparaître le croque-mitaine, avant de répondre : //

- Bien sûr ! Mets-toi où tu veux, il y a plein de places !

// En effet, ce n'était pas la place qui manquait. Balthazar s'assit sur la banquette, tandis qu'un second sifflet de train retentissait - celui annonçant son départ imminent. À l'extérieur, quelques personnes s'agitèrent, visiblement pressées.

Balthazar ne fut pas mécontent de constater que la banquette était assez douillette, suffisamment pour lui permettre de sombrer des les bras du Morphée si le sommeil le gagnait au cours du trajet. //

- Comment tu t'appelles ? demanda la petite rousse.

// Ah, c'est vrai, il ne s'était pas présenté. Quel méchant oubli de sa part. //

- Je m'appelle Balthazar, se présenta-t-il avec un grand sourire. Et le truc qui s'agite dans sa cage là-haut, fit-il en désignant le porte-bagage surplombant sa banquette, c'est mon rat Fulbert. Il est aussi trouillard que le sorcier dont il porte le nom. Mais je doute qu'il participe à la conversation. Et toi ?

// Un toquement retentit, et une deuxième petite rousse, très souriante, passa sa tête à la porte du compartiment. //

- Je peux me joindre à vous ?

// Décidément, Balthazar allait finir par croire qu'il n'y avait que des roux à Poudlard. Certes, le château se trouvait en Écosse d'après les dires, mais il ne pensait pas que ce cliché se révélerait véridique. //

- Bien sûr, entre. Mais j'ai bien peur qu'il te faille nous donner ton nom avant de t'installer, on n'accueille pas les parfaits inconnus ! ajouta-t-il en plaisantant.