Rues de Londres

[Katleen Makerley]

// Matthew esquissa un sourire. Le Gryffondor semblait vraiment être enthousiaste de son idée. //

- Merci les gars, vous pouvez pas savoir à quel point ça me fait plaisir que vous soyez à fond dans ce projet. Et Matthew, c'est super cool, merci encore ! Normalement je vois Kat à la fin de la semaine, et j'aimerais lui offrir son balai à ce moment-là. Vous voulez m'accompagner sur le Chemin de Traverse ? Il faudra juste que je passe à Gringotts avant...

// C'était un peu confus dans la tête de Ian. Il avait compris que le balai était surtout destiné à fêter leur première année de relation. Enfin, ce n'était pas ses affaires, Zaac saurait très bien se débrouiller avec le cadeau. //

- Oui, on peut aller l'acheter maintenant si tu veux. Et Gringotts est en effet une étape nécessaire, confirma Matthew.

// Les trois jeunes hommes finirent leur boisson tranquillement, tout en discutant des réactions possibles que susciterait le balai chez Katleen. //

- Imaginez, elle fait une crise cardiaque ! rit Ian.

// En réalité, ça ne le ferait pas rire si ça arrivait vraiment, mais il savait sa soeur solide. //

- Je pense plus sérieusement qu'elle va pleurer.

// Le frère aîné acquiesça, elle était sensible et ce genre d'attention la faisait souvent verser quelques larmes.

Après quelques instants, ils se mirent d'accord pour achever leur mission et réglèrent leur commande respective. Ils se dirigèrent ensuite vers la banque des sorciers, pour finir leur mission dans le magasin d'accessoires de quidditch, où un Nimbus 4003 attendait bien sagement Katleen. //

[RP clos]

[Katleen Makerley]

[RP unique de Alexia Taulmont (Katleen Makerley) - Lettre de Alexia Taulmont à Travis Akombe (Elerinna Calaelen - PNJ)]

// Dans les rues de Londres, Alexia se frayait un chemin, une lettre dans une main et la cage de Filiel dans l'autre. Elle s'isola pour ne plus devoir supporter les regards louches que les moldus londoniens leur jetaient, à son hibou et à elle. Elle s'assit sur un banc et souffla un bon coup. Fermant les yeux, elle se remémora un événement qui s'était déroulé il y a plus de deux mois. //

Flashback

// Après que les deux couples soient partis chacun de leur côté, Jean-Baptiste et Alexia marchèrent durant quelques mètres silencieusement. Et pourtant il fallait bien qu'ils discutent. Le jeune homme réfléchissait à ce qu'il pouvait dire, sans énoncer une seule coquecigrue, mais l'ancienne Serpentard prit la parole après qu'ils se soient assis sur un banc. //

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins Jean-Baptiste, je veux rompre avec toi. Je t'ai surpris avec cette fille, alors c'est fini entre nous.

// Elle hésita à en rajouter plus, à s'exprimer sans vergogne, mais c'était difficile pour elle. Ca n'était pas dans ses habitudes d'exprimer ses sentiments. Surtout quand elle se sentait trahie. Mais c'était Jean-Baptiste... malgré ce qu'il lui avait fait, elle pouvait quand même lui révéler ce qu'elle ressentait. Une part d'elle savait bien qu'il regrettait amèrement cette erreur, qu'il ne se moquerait pas d'elle.

Le Bulgare prit sa main et Alexia ne la retira pas. Les derniers contacts étaient importants pour elles, c'est un des souvenirs qu'elle aurait de lui et elle voulait qu'ils ne soient pas aussi douloureux que la réalité. //

- J'en ai conscience. Je vais te dire la vérité et je ne sais pas si tu me croiras, Alex, mais je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Je me sentais seul et elle était là. J'ai appris cette nouvelle à propos de mes parents et plutôt que de transplaner pour te l'annoncer, j'ai préféré tout oublier dans les bras d'une autre. Je suis entièrement désolé.

// Alexia retira sa main. Des larmes coulaient sur ses joues. Les mots du garçon étaient blessants, il avait préféré une inconnue à elle. Quand elle avait pensé à lui, lui s'était perdu dans les bras d'une autre. A croire que l'ancienne verte et argent aimait plus le sportif qu'il ne l'aimait elle. //

- C'est encore plus blessant. Je t'aimais JB et ça ne te suffisait pas ? Alors tu t'es dit que tu allais me tromper ? Je sais que la distance n'était pas ce qu'il y a de plus facile, mais... on avait appris à vivre avec.

// Elle posa sa tête entre ses mains, elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer. Mais c'était raté. Il entoura ses épaules de son bras et la ramena contre lui. Elle se laissa faire, comme un animal sans défense. Elle pleura de tout son soul, mais silencieusement. //

- Alex... je t'aime. Je te demande de me donner une seconde chance.

// Elle releva la tête. //

- Non JB, je ne pourrais plus t'accorder ma confiance sur ce point. Comment pourrais-je être sûre que tu ne me trompes pas une seconde fois ?

- Parce que je le sais moi-même..., murmura-t-il, sachant pertinemment qu'il ne la convaincrait pas.

// Alexia secoua la tête et sécha ses larmes avant de se lever et de lui lancer : //

- Je tenais à te préciser que par ta faute, je perds deux amis. Travis, pour qui je m'étais liée d'une amitié que je n'avais encore jamais vécue et toi. Tu as été mon meilleur ami tout au long de cette année.

// Après quelques secondes silencieuses, elle reprit : //

- J'espère malgré tout que nous nous reverrons... Dis à Trav que je lui enverrai bientôt une lettre.

// Puis elle tourna les talons afin de trouver un coin calme pour transplaner. Néanmoins,, JB réagit au quart de tour. Il réalisait vraiment qu'il était en train de la perdre et que c'était entièrement de sa faute. Il la retint par la main avant qu'elle ne s'envole vers Londres. //

- Alex ! Attends !

// Il la serra dans ses bras et l'embrassa une dernière fois passionnément. Leur baiser avait le goût salé de leurs larmes entremêlées,le goût du désespoir, le goût d'un adieu. //

Fin du flashback

// La jeune femme rouvrit les yeux. Elle relut la courte lettre qu'elle avait mis du temps à écrire. Plus de deux mois en fait.

Citation :

Cher Travis, Tu as sûrement du te demander si tu allais jamais recevoir ce parchemin, mais le voici enfin. Je ne savais pas comment le commencer, après tout ce qu'il s'est passé... J'ai réfléchi. Longtemps. Pour en venir à une conclusion : pourquoi gâcher notre amitié qui avait si bien démarré ? Tu n'es pas sans savoir que tu es un de mes amis les plus chers, pour ainsi dire l'un des seuls. Et je m'excuse de la tournure maladroite que prend cette lettre. En réalité, je voulais savoir comment tu allais et ce que tu faisais dorénavant. Je t'embrasse bien fort et n'hésite pas à venir sur Londres, je t'y accueillerai avec plaisir, Ton amie anglaise, Alexia

Non, décidément, elle ne voyait pas comment écrire autrement ces quelques mots maladroits. Elle espérait que Travis la pardonnerait de son inhabileté à écrire et à exprimer ses sentiments. Ainsi que de son retard considérable.

Elle ouvrit la cage de Filiel et attacha le parchemin enroulé à la patte du hibou. Celui-ci s'envola vers la contrée lointaine qu'était la Bulgarie. //

[Katleen Makerley]

[Début de RP entre Calum Nichols Crespo (Elerinna Calaelen) et Katleen Makerley (Katleen Makerley)]

// Profitant de la fin des vacances de Noël, Katleen et Calum s'étaient donné rendez-vous en face du plus grand cinéma de Londres. En effet, la jeune femme avait offert à son ami pour les fêtes deux places de cinéma pour aller voir un film de super-héros qu'il appréciait énormément. Elle était heureuse de pouvoir faire autre chose avec le Gryffondor que du quidditich. Elle adorait ce sport et le rouge et or se révélait être le meilleur coach qu'elle avait eu jusque là - n'allez surtout pas le répéter au capitaine de Poufsouffle - mais c'était parfois sympa de changer de sujet.

Bonnet enfoncé sur sa tête, écharpe enroulée trois fois autour de son cou et gants enfilés à ses mains, Katleen attendait le jeune homme. Elle était toujours en avance à ses rencontres, entretiens, etc et elle espérait que lui ne serait pas en retard. Non seulement il avait les places, mais en plus elle ne voulait pas rater une minute du film !

Elle le vit arriver de loin quelques minutes plus tard et lui fit un grand signe de la main accompagné d'un sourire. Elle appréciait vraiment Calum. Tout était simple avec lui. Ils ne parlaient pas de leurs problèmes personnels et ils ne faisaient simplement que profiter de la vie sans se prendre la tête quand ils étaient ensemble. Des personnes extérieures auraient pu croire qu'ils n'étaient que potes, mais la jaune et noire savait que si malheur arrivait elle pourrait compter sur lui. Alors elle le considérait comme un de ses amis.

Bref, trêve de pensées ! Le garçon arrivait à sa hauteur. //

- Salut Cal ! Prêt pour le film ?

[Elerinna Calaelen]

// La ponctualité n'avait jamais été un grand fort dans la famille Nichols Crespo, mais lorsqu'il s'agissait d'un bon film ou d'une bonne bière, Calum savait faire preuve de rigueur. Et puisque par politesse, il ne souhaitait pas non plus faire attendre Katleen dans le froid polaire, il se pressa sur les derniers mètres pour la retrouver emmitouflée devant le cinéma. //

- Salut Cal ! Prêt pour le film ?

- Plus que jamais ! Par contre j'ai une requête avant qu'on entre : tu dois me laisser t'offrir le popcorn. C'est la moindre des choses, après ce super cadeau que tu me fais, lui fit-il en souriant.

// Elle n'aurait de toute façon pas l'occasion de refuser puisqu'à peine passée la porte d'entrée, il se rua sur le stand de nourriture et leur acheta deux pots taille XXL.

C'était en partie ce qu'il aimait dans les cinémas, et ce qui lui rappelait surtout son enfance : cette odeur de popcorn, ces miettes qui croustillent tombées sur la moquette rouge foncée, le bruit des tickets qu'on déchire, de la caisse qui s'ouvre et se referme pour offrir à tous, moldus comme sorciers, la perspective d'un divertissement assuré. Le cinéma lui avait toujours vendu du rêve. Si le film était bon, il s'imaginait à la place de ses héros préférés, rejouait leurs répliques phares. Si le film était mauvais, alors il se moquait des acteurs et riait à gorge déployée en pariodiant les pires scènes. Il ne se rappelait pas d'un seul souvenir triste face au grand écran, pas un seul. Tout n'avait été que joie et admiration, et il était plutôt touché que Kat lui ait offert une place, pour partager avec elle ce surplus d'émotions positives.

Alors qu'ils s'intallèrent en plein milieu - les meilleures places - Calum raconta à Kat son entraînement de la veille, en attendant que le film commence. //

- ... et donc c'est comme ça que Tom s'est pris un grand coup de batte par Victoire, sauf que après ... Eh mais attends, il me reste déjà que la moitié de mon popcorn ?!

// Il n'avait en réalité pas de quoi s'étonner, puisqu'il entrecoupait chacune de ses phrases par une bouchée de la taille de son poing. Il s'interrompit au moment où la bande son démarra. Peu de gens appréciaient les commentaires en milieu de film, mais Cal était quelqu'un d'expressif et ne put se retenir, dès les cinq premières minutes : //

- Tiens on parie combien lui il va pas faire long feu !dit-il en désignant un personnage en particulier.

// Il pouffa à sa propre blague, puisque le personnage en question, joué par un grand brun arrogant, était une allégorie d'Héphaïstos et avait pour super-pouvoir d'enflammer chaque objet qu'il touchait. Il regarda Kat de manière insistante pour qu'elle se mette à rire à son tour. //

[Katleen Makerley]

- Plus que jamais ! Par contre j'ai une requête avant qu'on entre : tu dois me laisser t'offrir le popcorn. C'est la moindre des choses, après ce super cadeau que tu me fais.

// Katleen n'eut même pas le temps de réfléchir qu'elle se retrouvait avec un énorme pot de popcorn dans les mains. Elle remercia Calum et le suivit dans la salle. Le cinéma avait réservé la plus grande salle pour ce blockbuster. Ils auraient le film sur un gigantesque écran et la Poufsouffle s'en réjouissait. Elle s'installa confortablement aux côtés de son ami et l'écouta raconta ses aventures de quidditch. //

- ... et donc c'est comme ça que Tom s'est pris un grand coup de batte par Victoire, sauf que après ... Eh mais attends, il me reste déjà que la moitié de mon popcorn ?!

// Tom et Victoire ? Elle ne les connaissait pas, mais c'étaient sûrement des remplaçants qui s'entraînaient dans l'espoir de récupérer un poste de titulaire dès septembre. En tout cas, la jeune femme rit aux éclats en s'imaginant la scène. //

- Tu pourras en prendre dans mon pot si tu veux ! le rassura-t-elle en voyant la détresse se dessiner sur le visage du rouge et or.

// Celui-ci n'eut pas le temps de la remercier que le film commençait. La Poufsouffle s'enfonça encore plus dans son siège - si c'était possible - et fixa l'écran.

Ca faisait longtemps qu'elle ne s'était pas rendue au cinéma. Avec toutes les péripéties qui ponctuaient sa vie, elle n'en prenait pas vraiment le temps. Et puis quand on était à Poudlard la plupart de l'année ce n'était pas facile non plus. //

- Tiens on parie combien lui il va pas faire long feu !

// Katleen se tourna vers Calum. Alors comme ça il faisait partie de ceux qui parlaient pendant les films ? Et bien soit ! La préfète-en-chef savait s'adapter avec brio à ce genre de situations !

Elle comprit d'ailleurs quelques secondes trop tard le jeu de mot de son ami et ne put s'empêcher de pouffer de rire.
Et finalement, il eut raison puisque le personnage mourut cinq minutes plus tard, écrasé par un camion. //

- Non mais attends, les super-héros c'est quand même vachement surfait, on aurait réussi à arrêter ça nous ! Enfin... un sorcier puissant quoi !

// Elle se rendait compte qu'en fait c'était vachement exagéré et qu'elle n'aurait pas su utiliser correctement sa magie pour arrêter un missile qui se dirigeait vers elle.

Elle se replongea dans le film et prit une poignée de popcorns qu'elle mangea le plus silencieusement possible. Elle zieuta dans le pot de son voisin et remarqua qu'il ne lui en restait plus qu'un fond. //

- Bah dis donc Cal tu fais pas dans la demi-mesure quand il s'agit de manger... C'est deux paquets XXL que tu aurais du t'acheter !

[Elerinna Calaelen]

- Non mais attends, les super-héros c'est quand même vachement surfait, on aurait réussi à arrêter ça nous ! Enfin... un sorcier puissant quoi !


// Il acquiesca avec vigueur et se dit que décidément, s'il devait choisir parmis les super-pouvoirs attribués dans ce film, ce ne serait pas le bout des doigts enflammé, mais plutôt quelque chose de bien plus marquant.

Les personnages semblaient tomber comme des mouches, car après Fire-man, ce fût son propre frère qui décéda tragiquement. Mais au-delà des morts tirées par les cheveux, le scénario était vraiment bon, et les effets spéciaux incroyables, si bien que Calum sentait presque les étoiles briller dans ses yeux. //

- Bah dis donc Cal tu fais pas dans la demi-mesure quand il s'agit de manger... C'est deux paquets XXL que tu aurais du t'acheter !

- Non mais une tornade est passée par là ... tenta-t-il de justifier un peu penaud.

// Son appétit le dépassait très souvent, mais puisqu'il faisait partie de ses jeunes hommes qui mangeaient comme quatre sans prendre un gramme, il en profitait plus que de raison. Son regard passa du fond de son pot XXL vide à l'écran désormais devenu bien sombre. Une scène de suspens était en cours, le méchant, sur le point d'arriver, faisait durer l'attente tandis que le groupe de super-héros marchait sur la pointe des pieds de peur d'éveiller son attention. Ils étaient à deux doigts de passer inaperçus avant que ... //

- BOUH!

- Sshhhhh !!

// Réprimandé par une mère de famille assise deux rangs plus loin, Cal se ravisa, pas peur fier de sa blague cependant. Kat n'avait pas hurlé, mais avait au moins sursauté et ne pouvait pas le nier. //

[Katleen Makerley]

- Non mais une tornade est passée par là...

// Katleen leva les yeux au ciel et ne prit même pas la peine de répondre. Parfois, il valait mieux avouer les faits plutôt que de trouver des excuses plus bidons les unes que les autres. Mais elle savait bien que la plus grande qualité de Calum c'était l'humour - ça devait être la seule fille qui avait cet avis étant donné le physique plutôt avantageux du jeune homme.

Elle se re-concentra sur le film, de peur de rater un élément important qui permettrait de comprendre toute l'histoire et les liens entre les différents personnages.
Elle se focalisait principalement sur celui qui était télépathe. Ce pouvoir la fascinait, même si elle savait qu'il existait des Legilimens dans le monde sorcier et que c'était à peu près la même chose. Par contre, ça devait être difficile à endosser comme responsabilité. Connaître les pensées de chaque personne, c'était une rude affaire. //

- BOUH !

// La Poufsouffle fut complètement sortie de ses réflexions et sursauta de surprise. Elle se tourna vers Calum et le toisa d'un air faussement fâchée. Elle n'avait du coup pas du tout suivi la scène et quand elle se refocalisa sur l'écran, un autre super-héros était à terre. //

- Non mais si ça continue, ils vont tous y passer ! Ça c'est parce qu'ils t'ont entendu, tu les as distraits !

// Il arrivait que de temps en temps Katleen Makerley se donnait aux blagues. Du moins, elle essayait. Ça lui faisait toujours penser à Zaac et ses leçons pour faire rire les gens.
Finalement, ça ne fonctionnait pas vraiment sur tout le monde.

La jaune et noire regarda penaude son ami en haussant les épaules en guise d'excuse pour son humour douteux. //

- J'espère que le télépathe va survivre !

[Elerinna Calaelen]

- Non mais si ça continue, ils vont tous y passer ! Ça c'est parce qu'ils t'ont entendu, tu les as distraits !

// Calum se mit à rire à nouveau, mais cette fois-ci de Katleen et non avec elle. Il faut dire qu'elle tendait le bâton pour se faire battre avec des blagues d'un tel niveau. Heureusement pour elle que le Gryffon avait l'humour plus que facile. //

- J'espère que le télépathe va survivre !

- Tu aurais mieux fait de te taire ...

// Car en effet, dans la bataille qui suivit, le méchant calcina sans état d'âme ledit télépathe, et Cal pu lire le désespoir dans le regard de son amie. La série de morts n'était donc pas terminée.

La suite du film s'envola dans les hautes sphères du cinéma perché : on apprit que ce même méchant faisait partie d'une secte, mais, traumatisé par les ablutions durant son enfance, il avait développé une phobie de l'eau, puis, par extension, de tous les éléments, et entretenit le projet de tuer les super-héros qui contrôlaient ces éléments. A vrai dire, à partir de ce moment, Calum commença à avoir du mal à suivre. L'histoire de la secte se mélangeaient aux scènes d'action et aux flashbacks sur la jeunesse du personnage. Il regarda Kat un peu perdu. //

- Tu comprends quelque chose toi ?

// Il continuait d'apprécier les graphismes sans trop saisir le sens profond de l'histoire, mais aurait bien aimé ne serait-ce qu'un semblant d'explication sur le pourquoi du comment. Où alors s'agissait-il de ce genre de film dont il fallait lire le livre pour tout comprendre ? //

[Katleen Makerley]

- Tu aurais mieux fait de te taire...

// Non, pas le télépathe !! C'était le seul personnage qui importait vraiment à Katleen et il mourrait. Si la jeune femme avait été toute seule ou entièrement concentrée, elle aurait peut-être verser quelques larmes étant donné sa sensibilité. Mais là, avec Calum à ses côtés avec qui elle parlait toutes les cinq minutes, pas de place à la tristesse et aux pleurs !

Le film se poursuivit, devenant de plus en plus compliqué. Et si on ne suivait pas l'histoire du début, on ne risquait de rien comprendre à la fin. Et c'était ce qui était en train de se passer. Mais la Poufsouffle s'en fichait un peu, le plus important c'était la présence de son ami. //

- Tu comprends quelque chose toi ?

// Elle secoua la tête. Elle le re-regarderait cet été, toute seule dans sa chambre, ou demanderait des explications à ses frères qui l'avaient sûrement déjà vu. //

- Ce que je ne saisis pas c'est que le méchant est censé détester les quatre éléments et pourtant il contrôle le feu... c'est pas un peu paradoxal ?

// Ou alors c'était peut-être une manière d'affronter sa peur ? Dans tous les cas, Katleen trouvait ça louche.

Heureusement que le film était agrémenté de blagues, tantôt de Calum, tantôt des personnages. La Poufsouffle s'amusait bien et rigolait plus que de raison.

Elle se tourna vers le rouge et or qui était soudainement absorbé par la scène qui se déroulait sur l'écran. C'était marrant : il avait la bouche grande ouverte, surpris par ce qu'il se passait. La jaune et noire regretta de ne pas avoir pris un appareil photo, elle aurait pu immortaliser le moment.

Elle lui donna un coup de coude dans le bras. //

- Tu sais si tu as encore faim, tu peux me demander, plutôt que d'ouvrir la bouche comme ça ! le taquina-t-elle en lui présentant son pot de popcorn.

[Thalia Gilsayan]

[RP unique Thalia Sandway]

// La neige s'était brusquement arrêtée de tomber, et un silence parfait régnait à présent sur les rues de Londres, conjointement avec l'obscurité ténébreuse et le froid glacial qui s'étaient instaurés dès le début de la nuit. La capitale du Royaume-Uni s'était faite surprendre par la tempête peu après vingt-et-une heures, et celle-ci avait persisté jusqu'à trois heures du matin. En ce trois janvier, cela faisait donc trois heures que Thalia avait débuté sa dix-neuvième année d'existence ; mais ce matin là, alors qu'elle contemplait depuis la fenêtre le sublime spectacle des rues de Londres recouvertes d'un épais manteau de neige, d'autres pensées plus sombres la préoccupaient.

Il y avait cette stupide histoire de procès. Quatre mois auparavant, elle s'était réveillée à Sainte-Mangouste en compagnie de ses parents, qui lui avaient appris que non seulement elle était devenue louve-garou, suite à la morsure qu'elle avait subie dans la forêt de Brocéliande, mais qu'en plus son meilleur ami était accusé du meurtre du loup-garou qui l'avait mordue, acte désespéré qui leur avait par ailleurs sauvé la vie. Cela avait fait beaucoup de mauvaises nouvelles à encaisser d'un coup, et depuis Thalia n'avait cessé de ruminer pour parfaire son témoignage et la défense du jeune homme. Dans le pire des cas, Aristophane encourait la peine d'emprisonnement à Azkaban pour son crime : il était hors de question qu'elle laisse son ami subir cet enfer, d'autant plus qu'elle se sentait en partie coupable de l'acte qui avait été commis.

Le procès n'avait pas encore eu lieu. Il avait fallu un certain temps pour identifier la victime, retrouver ses proches et leur laisser le temps de se remettre de leur peine ; c'est pourquoi il avait été retardé, mais à présent la date était connue de tous. Trois janvier, à sept heures.

Plus loin, Aristophane dormait comme un loir. Thalia, elle, ne parvenait plus à fermer l'oeil. Elle avait avait décidé de passer la nuit dans l'appartement d'Aristophane, afin qu'ils se rendent ensemble au procès le lendemain, lui en tant qu'accusé, elle en tant que témoin de la défense. Certainement par angoisse, la brune venait se réveiller et, cherchant en vain le sommeil dans la blancheur de la neige en contrebas, avait finalement abandonné l'idée de tomber dans les bras de Morphée.

Depuis son réveil à l'hôpital, la jeune fille avait débuté sa formation au Département des Mystères. Formation pour quoi exactement, elle ne le saurait qu'à la fin de sa de sa première année, en effectuant sa première mission, puisque ce département avait la spécificité de mener toutes ses activités secrètement. Elle avait fait la connaissance des autres recrues du département des Mystères. Ils étaient cinq à avoir été recrutés : trois d'entre eux avaient fait leurs études à Poudlard, mais elle ne les connaissait que de vue, et la dernière était une jeune fille de Beauxbâtons de famille anglaise. Ils avaient rapidement formé une équipe soudée et solidaire, leur formation commune les rapprochant. Cette formation avait pour principale fonction de parfaire leurs techniques de combat et leur maîtrise de la magie, mais aussi de s'assurer qu'ils avaient tous le potentiel pour devenir Langues-de-Plomb. C'était intense, mais satisfaisant. Le premier mois avait été le plus dur, après, on entrait dans le rythme. Le travail était la clé de la réussite selon Juliett O’Connor, la directrice du département, aussi ne ménageait-elle pas leurs entraînements. Jusqu'ici, ils s'étaient principalement concentrés sur la magie de combat, leur formateur ayant d'abord exigé une connaissance et une maîtrise parfaite d'une liste démesurée de sortilèges "élémentaires" selon ses dires, avant de les initier au lancer de sortilèges informulés. Il en avait été de même pour les graphèmes, qui n'étaient certes pas autant ancrés dans la culture et les habitudes magiques des sorciers du Monde certain, mais incarnaient pour cette raison un atout stratégique majeur. Bien entendu, tout cela s'accompagnait d'une entraînement physique intensif, puisque l'Önd et le corps sont intimement liés. La jeune femme avait par ailleurs eu l'occasion de déployer ses capacités lors de la récente mission de sauvetage du père noël.

Thalia n'avait pour le moment pas été embêtée par sa nouvelle condition "animale". Elle avait craint que ce soit un motif suffisant pour la rejeter de la formation, mais Juliett O'Connor lui avait assuré que cela ne lui poserait aucun problème, dès lors qu'elle n'oubliait pas de prendre sa potion Tue-Loup mensuelle. Ainsi, mis à part quelques problèmes d'insomnie lors des pleines lunes, tout se passait bien. Et cela n'avait pas que des désavantages : Thalia avait l'impression de se sentir un peu plus en forme physiquement. Ou bien ce n'était que la conséquence son entraînement ?

La neige s'était arrêtée de tomber, mais il y avait bien trente centimètres d'épaisseur. Ils étaient censés se rendre au Ministère en empruntant l'entrée des visiteurs, puisqu'Aristophane ne possédait pas de cheminée dans son appartement et qu'il avait été placé sous interdiction de transplaner jusqu'à l'issue du procès. Comme il y avait peu de chances que la déneigeuse passe avant leur départ, impossible d'emprunter un taxi, ils allaient devoir y aller à pied.

Deux heures et demi plus tard, Thalia entreprit donc de réveiller son meilleur ami. //

- Debout, on s'en va dans une demi-heure !

// Il était à présent quatre heures et demi, et le jeune sorcier russe n'avait en l'occurence aucune envie de sortir de ses couvertures pour affronter son procès ou le vent hivernal. Il réagit à peine, témoignant tout juste qu'il était réveillé par un grognement sourd. //

- Encore... cinq minutes.

// Thalia soupira, et se mit à le secouer vigoureusement. //

- Allez, debout ! Avec toute cette neige, on risque d'arriver en retard si on part plus tard.
- Ok, ok... Pas la peine de t'énerver.

// Aristophane se redressa péniblement et fila prendre une douche chaude pour achever de se réveiller, pendant que Thalia faisait cuire des oeufs et du bacon - rien de tel pour prendre des forces et affronter le procès. Une demi-heure et un bon petit déjeuner plus tard, les deux compères quittèrent l'immeuble et affrontèrent la neige. Ils auraient éventuellement pu ensorceler leurs bottes pour faire fondre la neige sur leur chemin, ce qui aurait largement facilité leur progression, d'autant plus qu'il n'y avait aucun moldu dehors à cette heure-ci. Cependant, Thalia avait toujours aimé marcher dans la neige ; entendre les craquements étouffés à chaque pas ; contempler les traces de pas dans la neige en regardant en arrière... Quant à Aristophane, venant de Russie, il avait plus ou moins l'habitude.

C'est ce dernier qui brisa en premier le silence, au cours du chemin. //

- Hey Thalia, j'ai l'impression que tu stresses encore plus que moi pour mon procès, ne t'en fais pas trop ok ?

// Ne pas s'en faire ? Comment pouvait-elle ? Elle en avait fait des cauchemars pendant plusieurs nuits. Des cauchemars où le procès se passait mal, où Aris était condamné à la prison à perpétuité, puis où il la fixait dans le blanc des yeux pour lui cracher sa haine et lui répéter que tout était de sa faute, qu'il avait fait cela pour la sauver, et que la prochaine fois, ce serait elle qu'il tuerait, lorsqu'elle se transformerait en loup-garou à son tour. L'issue incertaine du procès la hantait. Elle lui avait bien sûr fait répéter plusieurs fois sa défense, avait elle-même répété à maintes reprises son témoignage, mais ça ne l'avait pas rassurée suffisamment. A la sortie de l'hôpital, elle avait même songé à d'autres solutions par très légales pour avoir un meilleur contrôle sur l'issue du procès, mais avait rapidement abandonné l'idée. Il ne lui restait plus qu'à s'accrocher à l'espoir que les charges soient abandonnées.

Ils arrivèrent finalement à la cabine téléphonique permettant d'accéder à l'Atrium du Ministère. Après avoir vérifié qu'aucun Moldu ne se trouvait dans les parages, Thalia entra le code, et la cabine s'enfonça lentement dans le sol. Moins d'une heure avant de faire face au Magenmagot. //

[Fin du RP - suite ici.]