Joueur
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Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
 Date du message: Mer. 08 Mai 2019, 21:12
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[RP unique - Timothy Seymour (Croun) avec la participation de Syndra Frutto (Aquilea).]
  //Il s'était réveillé dans son lit d'un coup. Alors qu'il dormait bien. Parce qu'il y avait quelque chose d'anormal. Il le savait. Il le sentait. Pourtant rien ne devrait troubler sa quiétude, il était à la maison. La vraie, celle de son cœur, pas la demeure familiale. Non. Quelque chose, ou plus probablement quelqu'un venait de toquer suffisamment fort pour surpasser son sommeil, pourtant profond ici.
Alixe faisait ça. D'aussi longtemps qu'il se souvenait, elle venait le réveiller le matin, quand ils étaient tous les deux dans la même maison. C'était l'avantage de n'avoir qu'une grosse dizaine d'années d'écart avec sa filleule, ils pouvaient plus facilement être plus familier ensemble. En l'occurrence, le petit-matin était sacré pour la petite et elle aimait réveiller son parrain pour le passer avec lui, sachant qu'il était rare que Tim soit disponible toute une journée, le rêve d'Alix. Les rêves sains des enfants sourit Tim, pour lui-même.
Le premier matin, il avait savouré la réaction de sa filleule en voyant que le lit de son parrain était plus grand que d'habitude et qu'emmitouflée dans la couette, Syndra dormait d'un sommeil bienheureux. Elle en avait même oublié de lui demander de se lever. Elle était entrée en courant, persuadée de pouvoir sauter sur le lit de Tim, comme elle en avait l'habitude, elle était restée juste devant la porte; attendant que Tim face quelque chose. //
- Quel est le problème Alix ?" Avait-il demandé doucement. Il était prêt à expliquer à sa filleule qu'il était probable qu'il soit souvent accompagné de Syndra pour les prochaines années, un peu comme Hélène et Aragorn, mais qu'il faudrait en plus faire une giga-fête… mais Alixe l'avait surpris, encore, comme seule une enfant peut le faire au final
- Il ne faut pas la réveiller Tim, elle dort", lui avait-elle rétorqué en tendant la main, comme s'il s'agissait d'une évidence. Avant de se retourner et de sortir, en fermant le plus doucement possible la porte.
//Il réfréna le rire qui menaça d'éclater sur ses lèvres, car, après tout, Alixe avait raison, Syn avait besoin de dormir. Il lui avait posé un baiser sur l'épaule, doucement et était parti. Plus tard, dans la journée, quand Syndra et Tim travaillaient, il avait vu la plus jeune venir voir la plus vieille et lui expliquer avec candeur pourquoi Tim était parti ce matin là, et lui demander la permission de recommencer. Tim avait gardé le visage le plus neutre qu'il puisse faire dans ce cas précis, avant de ne plus tenir et de s'éloigner aussi dignement qu'envisageable, pour éclater de rire dans la cuisine, devant une Hélène qui avait fini par le suivre dans son hilarité, une fois qu'elle eut compris de quoi il retournait.//
- Tu vas mieux Tim. Et c'est un vrai bonheur pour moi, et pour ton parrain aussi, mais je pense qu'il t'en parlera lui-même."
//Syndra avait, évidemment, validé avec Alixe que cette dernière était la bienvenue pour réveiller le "meilleur parrain du monde" tous les matins si elle le souhaitait.
Ce matin donc, Tim émergeait donc. La veille, tôt le matin, Aragorn et Hélène leur avait demandé s'ils pouvaient gérer les trois enfants aujourd'hui et donc hier, pour pouvoir se faire un weekend tous les deux, privilège devenu rare entre les 2 enfants, le troisième à naitre et le fait que le parrain de Timothy refusait de confier ses enfants à Peter, avec l'approbation pleine, entière et assumée du nommé. Syndra avait accepté avant même que Tim n'assimile complètement l'information. Il sourit en y pensant, Syndra avait réellement trouvé une place ici. Il ébroua mentalement son cerveau et en récolta simplement un mal de crane carabiné. Mince, il n'avait pas fait la fête la veille, ni même lu si tard que ça.
D'ailleurs, se demanda-t-il, quelle heure est-il ? 5h23. Pas étonnant qu'il ait l'impression qu'un hippogryffe dansait la macarena dans le magasin de porcelaine de son cerveau. Quelque chose l'avait réveillé bien trop tôt se rappela-t-il alors. Le bruit et l'éclair qu'il discerna par les interstices du volet lui appris d’où venait la perturbation. Un orage se déchainait dehors. Pour autant, il savait que cela ne l'avait pas réveillé. Le bruit à la porte de la chambre par contre … Il était trop tôt pour le petit déjeuner, même Alixe n'essayerait pas. Ignorant la douleur de sa tête et la fatigue, il se leva et ouvrit la porte, tombant nez à nez avec sa filleule, un peu paniquée, un peu résolue, très occupée à hésiter à retoquer.//
- Alixe ?
- C'est Arthur, il pleure et il a peur et papa et maman ne sont pas dans leurs chambres.
- Ils sont à Vienne je crois, murmura-t-il doucement. Va te mettre dans le lit, je vais voir Arthur.
//Il n'avait pas vraiment hésité. Il pouvait voir sur le visage de l'enfant que l'orage et son petit frère faisait un peu trop pour elle et elle retenait à grand peine ses larmes. Il n'aimait pas réveiller Syndra, surtout après l'année qu'elle avait passé, mais il indiqua à Alixe que si nécessaire, elle devait le faire, et que nécessaire c'était si elle pleurait par exemple. La petite avait doucement acquiescée, reconnaissante avant de grimper sur le lit, son doudou babar dans la main droite et d'attraper fermement fermement, de la gauche l'oreiller de Tim pour le serrer contre elle.
Rassuré pour sa filleule, il était sorti dans le couloir, l'avait traversé pour, finalement, entendre Arthur qui, effectivement, pleurait dans son lit de bébé. Il l'avait rapidement récupéré et était parti marcher en le portant. Hélène lui ayant affirmé que cela fonctionnait sur lui. Il était donc ressorti de la chambre, était passé devant celle qu'il partageait avec Syndra, puis devant celle des maîtres de maison avant de s'engager dans l'escalier en colimaçon, sa petite charge se calmant doucement. Arrivé en bas des marches, il prit à gauche, vers l'entrée "officielle, puis encore à gauche, vers la rotonde, la pièce avec le plus haut plafond de la maison. D'un sort léger, il ouvrit l'un des volets et admira, quelques instants, le ciel en furie, tandis que Arthur, rassuré par la chaleur et les mots apaisant du jeune adulte finissait par arrêter totalement de pleurer, et se rendormait doucement.
Il finit cependant son tour. De la rotonde, il revint à la grande entrée, prit à nouveau à gauche, dans le petit salon qu'il par la porte de gauche, en sortant ensuite par la porte de droite, à nouveau dans l'entrée, mais face à la salle à manger, celle longeant le couloir de l'escalier. De la salle à manger, il ressortit en ayant l'escalier sur sa droite, il avait fait le tour de cette partie de l'étage, et il s'engagea à gauche, laissant une salle de bain sur sa droite, et entrant dans la cuisine. Une fois là, il s'admit, ENFIN, qu'il avait aussi voulu vérifier que tout était fermé. Etant, malgré tout Tim, il savait exactement quoi trouver où et il avait fait son tour en laissant soit le salon, soit la salle à manger suffisamment proche de lui pour pouvoir accéder aux deux armes qui y restaient, quand bien même, il ne croyait pas une seconde que qui que ce soit viendrait ici, ni même n'attenterait à sa vie; sa participation au consortium était un secret très bien gardé après tout. De la cuisine, il reprit le couloir, l'escalier, puis le second couloir, au fond à droite et la chambre d'Arthur. Il déposa le petit dans son lit, lui embrassa doucement le front et sortit de la pièce, laissant la porte ouverte.
Comme un reflet des pensées de son maître, Mist passa la tête par le haut de l'escalier et vint quémander une caresse. Tim le souleva du sol, le traîta gentiment de jaloux et le calina quelques instants, avant de le déposer dans la chambre d'Arthur. Son pari était que Mist viendrait le chercher si Arthur se réveillait à nouveau. Comme il l'avait fait, un temps, pour Zoey, entretenant le mythe du grand frère sachant que la petite sœur n'allait pas bien.
Enfin, il voulut retourner vers sa chambre, le tempus qu'il jeta distraitement avec sa baguette, lui indiqua qu'il était déjà 6h45. Il ne redormirait pas longtemps au final… voire pas du tout. Et vu qu'Arthur avait raté une partie de sa nuit, il avait quelques heures devant lui avant que le plus jeune ne réclame de l'attention. Cela l'arrangeait d'autant plus qu'il fallait encore qu'il s'occupe d'Alixe. Il entra dans sa chambre et s'arrêta face au spectacle qui s'offrait à lui, croisa les bras et s'adossa à la porte.
Alixe s'était endormie en position fœtale et s'il en jugeait par la situation, Syndra avait du être éveillée à un moment car sa main était posé sur celle de sa filleule et l'autre, qui semblait avoir soutenue la tête de Syn s'était affaissée quand l'adulte s'était aussi endormie. La lampe de chevet de Syndra était allumée et éclairait doucement le tableau. Dire que Syndra avait eu des doutes sur sa capacité à se faire apprécier d'Alixe à cause de son caractère. Une mome de 7 ans. C'était évident qu'il ne pouvait rien arriver de mal.
Il eut un léger pincement au cœur en pensant à l'année prochaine. Depuis le début de l'été, c'était lui qui portait beaucoup de choses, pour remettre Syndra d'aplomb, le caveau familial, et les vacances pour lui redonner le goût de se battre. Sauf que.. Sauf qu'il n'avait pas oser en parler avec Syndra, mais personnellement, il avait été triste de quitter Poudlard, triste de savoir qu'elle y serait enfermée à l'année, triste de ne pas pouvoir aller sur la tombe de Zoey… Endroit qu'il avait promis de faire visiter à Alixe, les deux filles avaient passé pas mal de temps ensemble quand Tim et Ann étaient partis à Poudlard et que la plus jeune avait du rester au manoir ou chez Aragorn. Il aurait aimé le partager avec elle, et pour l'instant ce n'était pas possible. Il ne la blâmait pas, ne lui en voulait pas, mais savoir qu'elle partait au fin fond de l'Ecosse à la rentrer lui faisait un pincement au cœur.
Il prit sa décision sans trop y réfléchir, d'un wingardium leviosa bien dosé, il remit la couette un peu mieux sur les deux femmes, puis corrigea doucement la position de Syndra pour lui éviter des douleurs dorsales au réveil, ce qui, la connaissant pouvait très bien n'arriver que dans 5 heures si on la laissait tranquille. Il prit ses habits et ressortit, puis descendit se laver dans la salle de bain du bas, pour être sur de ne réveiller personne. Le "mélimélodi" qu'il lança l'accompagna le temps d'une douche et du premier café de sa matinée. Dehors l'orage grondait toujours mais il ouvrit tout de même la fenêtre, s'assit sur le muret et profita du son et lumière en plus de sa musique, un compositeur moldu français Jean Jacques Goldman. Il avait du temps pour penser et cela lui convenait, la pluie le touchait et le trempait mais il connaissait des sorts qui le ferait être sec à nouveau, juste après et pour le moment, il avait besoin de ce temps seul face aux éléments pour réfléchir et ne pas fuir la réflexion.
Ces dernières semaines avaient été tellement remplies. Il y avait eu pèle-même, les aventures de la famille Frutto, le début de sa relation avec Syndra, la fin des cours, la fin d'année, les ASPICs, les prochaines étapes à commencer à préparer, le Consortium qui en attendait maintenant un peu plus de lui, l'évolution de la relation avec Syndra, la vie chez Aragorn, Rome, Florence, Milan, … et bien sur Ann.
Bizarrement, ses derniers jours, sa sœur lui avait manqué. Et avec elle, la sensation d'être utile pour quelque chose de plus grand. Tant qu'il était à poudlard, les deux étaient en charge de la cellule poudlardienne du Consortium ou, comme elle avait été nommé, de l'Amafia. Cela avait développé leur relation, déjà très proches du fait d'être jumeaux, les deux avaient aussi eu l'occasion de se rendre compte de leur capacité à travailler en duo, et même mieux, de commander en duo. Ann, froide, avec son recul, ses compétences en magie, étaient l'executive, celle qui prenait le mieux les décisions, et souvent, celle qui les exécutaient le mieux quand il s'agissait d'action de type espionnage ou de … ce qu'ils avaient appelés le travail du vice. Lui, intelligent mais plus affecté par ses sentiments, étaient l'apparence calme et sereine de leur duo, le politique aussi, celui qui savait parler et surtout faire parler, responsable du réseau. Enfin, Zoey, à son arrivée avait complété le tout, amenant folie, bonne humeur, et juste ce qu'il semblait falloir de candeur pour que personne ne la mette dans la même boite de "risques" que les deux autres.
En y repensant, c'était complètement ironique que ce soit elle qui n'ait pas passé le cap de la vie. Elle qui était la plus vivante des trois, c'était celle qui était partie. Et son départ avait eu l'effet de séparer un peu les deux jumeaux. Chacun avait eu sa méthode pour se remettre, Tim au travers de sa haine pour Peter, maintenant calmée et remplacée par un détachement profond, Ann par une relation à l'Amafia et Amarel bien plus grande. Il était franchement admiratif de ce que sa grande sœur avait fini par réussir à faire. Il faudrait surement qu'il finisse par lui parler un jour de tout cela.
Et Poudlard… un sourire profond naquit en lui et s'étendit sur son visage. Un qu'on voyait rarement, un dans lequel il y avait une vraie nostalgie et beaucoup de bonheur. Poudlard l'avait construit, il y avait trouvé une vraie force même. Au début il y avait l'Amission. Mais très vite, il y avait eu bien plus. Serdaigle d'abord, où il avait trouvé un bonheur infini, pour apprendre et pour rencontrer des gens analytique, logiques, comme lui, mais sans être Ann, pour rencontrer d'autres gens. Il y avait eu leur préfet aussi qui avait veillé sur tout le monde et lui avait donné un exemple de ce qu'il voulait être.
Et il y avait eu toutes ses relations, tous ces gens qu'il avait rencontré, découvert, connu et avec qui il avait vécu. Il y avait eu surtout, ses deux grandes responsabilités. Co-patron de l'Amafia et préfet de Serdaigle. La première lui avait appris à se donner les moyens de ses ambitions, à savoir chercher les bons profils, à les rencontrer, à les persuader et à piloter une mission de protection à grande envergure, avec, en particulier, les quelques voyages d'Amarel. Un grand moment. La seconde lui avait appris à entendre et écouter tout le monde en particuliers, à se poser ne référent fiable et serein, capable d'être présent et d'aider n'importe qui, à faire progresser les plus jeunes, à s'appuyer sur les plus vieux.
Soudainement, il vit tout cela différemment. Il n'était plus juste triste d'être parti de Poudlard, il était aussi très heureux et reconnaissant de tout ce qu'il y avait appris. Il se promit d'essayer de rencontrer son remplaçant, plutôt ses remplaçants, que ce soit en tant que préfet ou dans la cellule Poudlardienne. L'Amafia avait beau avoir été dissoute, en les murs, mais Tim et Ann avaient décidés de maintenir une cellule poudlardienne. Un groupe nommé par ses membres et dont le chef rapportait au consortium, afin de savoir dès aujourd'hui, qui étaient les profils intéressants de demain. Une idée de Tim, réalisée par Ann, l'exemple parfait de ce qu'ils allaient faire demain !
Et il y avait Syndra… Dire que tout était partie d'une bravade, d'une confrontation qui n'avait rien de légère mais tout d'enfantin au final … Et voila qu'ils avançaient ensemble dans la vie. Amour que la raison pouvait valider, image pour certains, réalité pour les sachants, alliance politique mais amour sincère… Une chance infinie surtout. Il avait longtemps cru qu'il finirait par suivre les ordres de Peter sur le sujet. Il s'était même résolu à s'allier à la famille Potter, moins riche, plus médiatique, de loin, que la famille Seymour et d'importance majeure sur la scène politique. Mais c'eut été une résolution, de la raison. Aujourd'hui, beaucoup semblait indiquer que Dame Fortune avait choisi de le favoriser
Il tourna la tête au moment où la foudre frappa la lande, pas très loin vu la distance temporelle lumière-son. Le décalage cependant l'invita à penser à la suite. Il comptait faire des études de sciences politiques l'année prochaine et un renforcement en duel et combat. Il avait bien vu ses propres limites dans ce domaine et … il n'aimait pas se sentir exposé ainsi. Ann ne serait pas toujours là pour être la partie magique d'un duel. Et l'épée avait cette limite de portée qu'il n'aimait pas. Il lui faudrait donc travailler. Pas comme pour l'ASPICs auquel il était sur d'avoir des résultats excellents, mais d'un point de vue beaucoup plus … manichéens. Dans un combat le style n'a pas d'importance, vaincre si. C'était ce qu'il lui manquait. Depuis qu'il avait appris à mettre sa magie dans Maegling, il pouvait utilisr l'arme pour dévier a peu près tout les sorts à cibles immédiates, jusqu'à un certain niveau. Un sort de découpe noir pouvait passer la barrière et n'importe quel impardonnable agirait comme si elle n'était même pas là… Il pouvait peut-être demander une formation interne au consortium. Oui, il le ferait, dès qu'il serait installé.
Le consortium d'ailleurs … Plus jeune il avait rêvé d'y prendre des fonctions officielles. Il était né et éduqué pour cela. Et même aujourd'hui, même avec Syndra, même en ayant du tuer, même après la perte de Zoey, il brûlait de commencer cette carrière là. Quand bien même il est le Plan de Peter, il voulait ça. Ce monde illégal mais visant la plupart du temps l'équilibre dans le monde. Il n'était pas naïf au point de croire qu'un opposant ne risquait pas de se retrouver mort sur le pavé, mais il n'aurait pas les fonctions d'assassins, il était un politique de cœur, d'esprit et d'âme. Et c'était sa mission, celle qu'il s'était donné à lui-même, et qu'il voulait remplir, en parallèle d'une vie publique fondée sur la politique, elle aussi. Même en sachant qu'Aragorn aurait préféré une voix qui n'implique pas qu'un jour il puisse commander une mort.
Aragorn avait été longtemps un commerçant. Chargé de trouver des matières premières, de passer des accords pour le Consortium, et de faire des retours en cas de soucis avec les partis liés. Comme tout membre du Consortium le pouvait, il avait un jour choisi de ne plus être un actif, de ne plus faire parti des décisions et du cycle, il pouvait toujours demander des services contre rémunérations mais il ne participait plus aux opérations, et son premier serment inviolable avait été révoqué, considéré tenu, pour un serment de sang dont la seule fonction était de taire son rôle exacte et les membres qu'il connaissait. Le meilleur moyen de tenir un secret à grande échelle était après tout de le laisser très libre mais enrober d'une consigne malléable à souhait, permettant même de passer outre des interrogatoires simples. Aragorn savait, désapprouvait et comprenait. Il aurait préféré avoir Aragorn plutôt que Peter.
Pour autant, il était reconnaissant de l'éducation reçue. Des choix faits. De la liberté donnée. Il se trouvait maintenant en position de faire ses choix propres, de prendre des décisions, armé face à la vie et au monde, connaissant de l'univers qui serait le sien, prêt à y faire face. Alixe serait surement plus protégée que lui, mais quel serait le coup à l'arrivée et au départ de Poudlard ? Le coût en valait-il la peine ? Il repensa aux débuts de son entrainement à 7 ans, à l'évolution de sa vie, aux brimades et aux enseignants à domicile… Il se demanda s'il voudrait cela pour ses enfants … Encore une fois, il en voulût à Peter, mais il comprenait cette fois-ci. Il se refit la promesse qu'Aragorn lui avait demandé quelques mois auparavant, ses enfants seraient heureux avant tout. Confrontés à la réalité mais aimés et heureux.
De toute façon Syndra ne … Il rit doucement. Il sautait encore des étapes. La conviction était né en lui ces dernières semaines, sans qu'il sache trop comment, tout en sachant que le comment ne l'intéressant pas forcément. Il savait pourquoi. Il lui restait à le dire. C'était étonnant d'ailleurs pour lui de considérer combien lil lui était facile de s'adresser à une équipe, à être préfet, à parler en public, tout en étant incapable, à coté, de pouvoir dire à Syndra qu'il l'aimait. Ni à s'exprimer dans ce domaine. Il espérait vraiment y arriver, enfin, pendant leur séjour ici.
Il soupira, et ferma les yeux. Il était fatigué et le temps passait, déjà 7h15. La luminosité avait changé très légèrement, témoin de la quantité de nuages qui continuaient d'agiter pluie, lumière et grondement, tout en empêchant le soleil de passer. Il profita, pour un temps, de la pluie sur son visage et du bruit du tonnerre.
Quand 8h sonnèrent à l'église du village, il se sentait à nouveau d'attaque et se lança un sort de séchage. Il remonta les escaliers et vérifia qu'Arthur dormait toujours, posant un sort d'alarme pour bébé, pour être prévenu au réveil du minipousse. Il poussa doucement la porte de la chambre où Syndra et Alixe étaient restées. Alixe s'agitant doucement, il s'approcha et lui fit signe de sortir du lit et de le suivre. Syndra s'agita et ouvrit un œil quand la petite retira sa main de sous la sienne//
- Tout va bien mon cœur, je l'emmène petit déjeuner, rendors toi
- Tu as dormi toi ?
- Suffisamment pour le moment, je verrai ce soir pour le reste, ne t'inquiète pas et dors, je m'occupe de ma filleule
//Il l'embrassa doucement et remonta la couette avant de suivre sa protégée dehors. Le doudou associé prit d'abord le chemin de la chambre, avant que Tim n'envoie l'enfant prendre une douche pendant qu'il lui sortait ses affaires de poney. Elle avait une séance aujourd'hui. Hélène s'était arrangée pour qu'une de ses amies vienne récupérer Alixe pour l'emmener, Tim devant gérer Arthur pour la matinée tandis que Syndra ne pouvait pas garantir une présence le matin pour le moment. Alixe avait ronchonné en apprenant que son parrain manquerait une séance de poney, mais avait quand même préféré y aller quand Hélène avait haussé un sourcil face à ce manque d'élégance. Mais avant, il y avait le petit déjeuner du parrain et de la filleule, rien qu'eux deux, graal de la plus jeune des deux.
L'orage avait fini par se calmer et Tim profita qu'Alixe soit dans la douche pour jeter un sort qui sécha instantanément la table de la terrasse coté jardin. Il ajouta d'autre sort pour que certains éléments se mettent en place d'eux-mêmes, deux chaises, des tasses, un bol, les couverts, le jus de fruits, le lait froid, tandis que de l'eau et du lait étaient mis à chauffer. Alixe émergea, transféra sa routine habituelle avec ses parents sur son parrain, à savoir "1 sourire, 1 calin et 1 bonjour, pour une jolie journée" et décida que la magie c'était bien mais ça ne faisait pas bien le chocolat et que Tim devait mettre lui-même le chocolat Nesquik dans la tasse de lait. Par contre pour le café de son parrain la magie suffisait bien.
Une fois les deux breuvages prêts, Tim posa deux sorts de conservation de chaleur sur le lait et l'eau et les deux se dirigèrent dehors pour commencer un petit déjà auquel un yaourt, pour Tim et une compote pour Alixe s'ajoutèrent. Ainsi que, évidemment, privilège de l'été, une petite collection de tartine de brioche au Nutella. Puis, il l'envoya se brosser les dents, et l'aida à enfiler ses bottes, lui mit sa bombe de cavalière sous le bras et l'accompagna dans la cour, puis jusqu'à la grille. Avant de sortir, il se baissa à sa hauteur pour lui rappeler les consignes de sécurité//
- C'est soit moi, soit, au pire, Syndra qui vient te chercher. Pour toute autre personne, la question c'est "qui m'a réveillé ce matin" et la réponse c'est "Arthur parce qu'il pleurait". Si quelqu'un qui n'a pas ce mot de passe te dit qu'il vient pour Ara ou Hélène ou pour moi ou Syndra, tu ne poses pas de questions, tu penses à moi et tu touches ta médaille. Promis ? Aller, on checke avant que tu partes ?
//Le check c'était leur signe de reconnaissance, qu'il essayait de lui faire apprendre mains de haut en bas puis de bas en haut, qui claquent deux fois, puis de face, puis un pouce-pouce chinois et un calin. Ceci fait, il ouvrit la petite porte de la grille, pile à l'heure ou Mme Chavin et sa fille passait. Après quelques amabilités, Tim, reprit le chemin de la maison, vaguement inquiet, et étonné de l'être. Il ne pensait pas que laisser ainsi la responsabilité d'Alixe à une autre lui pèserait autant. Même si rétrospectivement c'était logique. Un scan du sort qu'il avait posé chez Arthur lui indiqua que le bambin s'était réveillé, juste à temps pour qu'il puisse l'emmener au centre aéré pour la matinée. Et après cela, décida-t-il, il irait s'entrainer un peu. Vider de l'énergie lui ferait du bien. Le temps de monter chercher Arhtur, le laver, l'habiller et le faire manger, il s'était déjà écoulé une bonne demie heure et il décida de gagner du temps en transplanant dans une zone prévue à cette effet, juste à coté du centre aéré. Il revint pour prévenir Syndra qui dormait toujours.
Il laissa un mot dans le cuisine et partit en courant, passa le portail traversa une fois, longea le monument au mort de la place, traversa à nouveau, pour arriver entre les deux boulangeries, sur la rue qui menait à la piscine et, un peu plus loin permettait de continuer, d'entrer dans la forêt et d'accéder au parc cycliste. Il fut dépassé par un ou deux vélos qui le saluèrent ou non et continua 15 minutes jusqu'à arriver au lieu avec les quelques installations pour les figures cyclistes. Il le dépassa et prolongea vers la forêt, s'éloignant un peu du monde. Quand il put le faire sans risque, il sortit sa baguette et lança un sort basique de détection, pour vérifier que personne n'arrivait. D'un sort, il conjura son épée, dégaina puis fixa le fourreau dans son dos. Le vrai entrainement commença alors. Tel une danse. Pour simplifier il transfigura une pierre pour qu'elle ressemble à ce que les moldus appelaient une enceinte et posa un melimelodi dessus. Avec une liste de musique tiré d'un répertoire qu'il aimait beaucoup, et qu'il appelait les epics, en premier lieu : "So Say we all" de Audiomachine puis "Other Worlds", et "protectors of the truth" de Immediate Music, des compositeurs vietnamiens et anglais.
L'idée de son entrainement avec ses musiques étaient qu'il se choisissait trois cibles et répétaient des mouvements mais en rythme avec le son. Il fallait que sa lame ne touche aucun arbre et que ses mouvements soient sensés, comprendre par là qu'il ne s'agissait pas de tournoyer, tout le monde sait tournoyer, mais plutôt de se projeter sur un combat réel, les mouvements, anticipations et actions que cela demandait. Pour un profane, cela pouvait vite passer pour rien, mais l'obligation de suivre les rythmes sonores impliquaient d'enchainer des phases d'hyperaction avec jusqu'à 12 mouvements toutes les 8 secondes et des phases de garde assez longues d'environ 13 secondes. Un contrôle parfait au final. Tim avait un jour battu Zaranki à cause de cela. Juste parce qu'il contrôlait parfaitement sa lame, et qu'elle n'était rien de moins qu'une extension de son bras. Evidemment c'était sans magie, sinon il n'aurait pas tenu 3 minutes face à l'ex-Auror, mais à l'épée, il avait autre chose, qu'il ne pouvait expliquer, cette sensation diffuse de ne faire qu'un avec son équipement, de comprendre et d'anticiper chaque mouvement, avant même qu'ils n'aient lieu. Quand il s'entrainait avec ses deux sœurs, il devait parfois jouxter sur sa mauvaise main pour maintenir un équilibre. La magie équilibrait, car c'était Ann l'experte du domaine, assassin froid et puissant, capable d'attaquer en permanence tout en ne défendant que par le mouvement, c'était terriblement beau à regarder, moins à affronter. Leurs affrontements en double arme étaient régulièrement impressionnants, même selon les critères d'un Peter qui avait vite découvert que ses jumeaux finiraient un jour par le surpasser.
Alors qu'il brettait le vide, il surprit ses pensées à dériver et à repenser à cela, et d'un coup, Ann lui manqua. Il faudrait qu'il fasse un saut en Angleterre un de ces jours. Peut-être même qu'Ara pourrait le transplaner à l'aller… La musique finit par s'éteindre et il s'ébroua, l'épée partit dans le fourreau et il camoufla le tout d'un sort propre, avant de s'élancer vers l'avant, ressortant de la forêt sur la principale route d'accès au village. Il la remonta 10 bonnes minutes, entra dans le village, continua, et la maison fut sur sa gauche en moins de temps qu'il ne lui fallait pour le penser. Il avait été, en tout, absent 1h, pile le temps qu'il souhaitait avoir pour cela ce matin. Il avait juste le temps pour une douche et repartir à l'école de poney, récupérer Alix et Jade, la fille de Mme Chavin qu'il déposerait chez elle sur la route. Il irait ensuite chercher Arthur et le garderait pour l'aprèm, étant donné qu'il pouvait s'en occuper.
À 11h15, il était au poney club, avec la poussette pliée à la main et put voir Alixe ramener son poney, Breggo à sa stale, lui donner des soins et le panser puis récurer ses sabots. À 11h30 pile, elle sortait de là, un grand sourire accroché jusqu'aux oreilles, Jade la suivant avec un air un peu plus timide, qui s'estompa en voyant le grand sourire d'Alixe. Au final, les deux amies discutèrent toutes les deux, sans lui, pendant la majorité du trajet. 20 minutes plus tard, il déposait la numéro 2, Alixe demandait à être hissée sur ses épaules et ils repartaient vers leur destination suivante pour récupérer Arthur. Ceci fait, le plus jeune dans la poussette et la plus àgé bien perchée, ils reprirent tous les trois la directoin de la Paslérie, la plus âgée des deux enfants faisant la conversation et babillant "tout en haut".
Arrivés sur la place de l'église, avant de retourner à la propriété, ils firent un détour par la boulangerie, prirent du pain et un dessert pour le midi, un autre par la boucherie pour prendre un petit poulet grillé avec des pommes de terre cuites dans le jus et finalement revinrent à la maison. Pendant qu'Alixe allait se passer sous la douche, Tim s'occupa d'Arthur, le sortant de la poussette et le laissant accéder au jardin qu'il demandait depuis quelques minutes déjà. Entre son lit et la poussette, il avait surtout envie de marcher et découvrir, une fois encore, son petit monde pourtant si grand, du jardin. Tim gardait un œil et un léger sortilège de protection sur le bambin, tout en mettant la table. Quand ce fut fait, il s'autorisa une pause, la première depuis un bon moment, prenant un verre de jus de fruit et le buvant face au jardin, un œil sur Arthur. Il fut rejoint par une Syndra douchée et à peine réveillée qui l'enserra dans le dos, la tête posée derrière son épaule.//
- Interdiction de te rendormir, mon cœur, se permit-il d'indiquer avec un léger rire dans la voix
- Mmmmh, grommela-t-elle d'une voix plaintive, fais-moi un câlin au lieu de m'embêter.
//Il pivota pour serrer sa moitié contre lui, soudain peu certain de préférer la grandeur à ce moment. Cela valait-il vraiment la peine d'avoir une gigantesque ambition s'il ne gardait plus la liberté de vivre tout cela… Soudainement le consortium lui parut un bien trop grand sacrifice… Il chassa totalement cette idée de sa tête, se promettant d'y revenir, serrant Syndra dans ses bras, alors qu'Arthur venait réclamer son bonjour à la futur ex-Frutto. Laissant Syndra suivre le bambin dans les herbes, partit chercher la salade, et le plat, appela Alixe et attendit que tout le monde soit là pour manger.
Une fois le déjeuner finit, les deux plus jeunes furent couchés pour une petite sieste, tandis que les deux plus agés rangeaient la cuisine avant d'aller s'allonger, Syndra la tête sur Tim, étendu de tout son long sur l'herbe chaude, des lunettes de soleil protégeant ses yeux, sa baguette attachée contre son poignet, pour l'avertir si les deux plus jeunes se réveillaient. Avant même d'y faire attention, il dormait, tandis que Syndra lisait un livre.
[…]
Il entendit le bruit avant même que ses yeux ne s'ouvrent, et, dans un réflexe purement entretenu, il maintint un rythme de respiration normale, ne bougea pas le moindre muscle, le temps que son cerveau agrège à la fois sa position et son état ainsi que ce que son ouïe pouvait dire de son environnement. Quasi instantanément, il se calma et il bougea. Quelqu'un avait mis un oreiller sous sa tête, ce qui expliquait qu'il ait aussi bien dormi. Quant au nombre de voix, il lui indiquait que Aragorn et Hélène étaient revenus. Et houspillait quelqu'un. Quant à l'agréable poids de la tête de Syndra sur son estomac, il avait disparu, par contre, il pouvait sentir le livre posé sur lui.
Il hésita à garder les yeux fermés et à se laisser aller au sommeil à nouveau. C'était tentant, mais il dormirait mal cette nuit s'il faisait cela. D'autant plus qu'à ce moment, Arthur voulut vérifier s'il dormait, rata complètement son estimation de la distance et s'écrasa sans la moindre grâce sur lui, avec un grand éclat de rire digne d'un enfant de deux ans//
- Moty !, rit-il avec la simplicité d'un enfant de 2 ans.
- Val agada
//Il finit dont par ouvrir les yeux pour tomber sur le spectacle assez hallucinant d'une Syndra rouge écrevisse, avec une tête digne des plus grandes chutes de saut d'eau qu'il eut pu imaginer de son temps à Poudlard, tandis qu'Hélène, désolé tentait de la sécher et qu'Aragorn était occupé à faire la leçon à son aînée sur le respect du aux adultes et le fait qu'on n'attaquait pas les invités comme ça, même pour rire. Le ton montait entre les deux Entures, jusqu'au moment où Alixe explosa//
- C'est même pas une invité, c'est la famille de Tim !
//Aragorn ne se laissa pas déstabiliser et annonça à Alixe qu'elle avait une punition de poney de deux jours, tant pour son stage, plus des excuses à présenter à Syndra et une corvée pour le principe, en plus de toute punition que Syndra souhaiterait ajouter. Hélène, de son coté, pour calmer la situation prit sa fille par le bras et la mena "dans sa chambre pour réfléchir avant de faire des bêtises". Syndra semblait hésiter entre fondre en larmes, serrer la petite contre son cœur et fuir. Ce qui était sur, c'était qu'elle évitait avec une constance rare de trouver le regard de Tim. Ce dernier vit Arthur partir en courant derrière sa maman pour défendre sa sœur, tout en ne sachant toujours pas quelle attitude adopter. Depuis ce matin, la chose lui semblait évidente mais… entre l'état de Syndra juste avant les vacances, et le fait qu'ils étaient sans cesse occupés à courir derrière les deux petits, c'était une discussion qui n'avait pas pu avoir lieu. D'autant qu'il aurait aimé sonder un peu Syndra avant de se lancer dedans… Et une voix dans son esprit se demanda s'il était le seul à avoir pris conscience que seule la magie avait pu mener cette eau sur Syndra. Entre fierté, inquiétude, volonté d'avancer et peur d'un possible rejet, même si il devait admettre sa peur normalement infondée, il hésitait//
- Syndra, avant de faire quoi que ce soit, je te suggère d'aller te changer
//Semblant avoir deviné les troubles qui agitaient son filleul et sa moitié, Aragorn avait, avec bon sens, prit les choses en main. Syndra aurait surement pu faire tout disparaître d'un coup de baguette mais ça lui laissait le temps de se recomposer une expression, de se poser aussi, et cela laissait à Tim le temps de réfléchir, où d'avoir droit à l'avis de son parrain à en juger par son regard. Syndra prit la fuite, du moins du point de vue de Tim//
- Je déduis de tout ceci que vous n'avez pas encore parlé d'avenir. Tu n'es pas obligé de me répondre si tu n'en as pas envie Tim
- Cut the crap Ara. Tu sais bien que tu es le seul avec qui je veux parler de cela. Si et non à la fois. On a évoqué des projets d'avenir, mais rien de concret, et certaines choses n'ont pas été dites, d'autres ne doivent pas l'être. Ca a été tellement rempli depuis fin Juin, entre Milan, Rome, on a même passé deux jours à Florence, ajouta-t-il alors que son parrain sifflait doucement, impressionné par la concession, c'est évident pour moi notre avenir mais je ne l'ai pas dit, formalisé ou officiellement confirmé à Syndra…
- Tu sais, ce n'est pas magique Tim. Il faut formuler les chose si tu veux qu'elle soit partagées et sues.
- Ok. On en parlera, c'est sur. Je change de sujet. Elle avait déjà fait de la magie avant ?
//Le sourire fier du père lui indiqua que c'était bel et bien une première et il accepta la fierté qu'il éprouvait pour sa filleule. Une idée lui vint, lui revint plutôt. Il y pensait depuis longtemps et Alixe demandait régulièrement. Il ne cherchait pas à adoucir la punition mais cela aiderait, et lui donnerait une opportunité, en même temps, de parler avec sa filleule de Syndra.//
- Je veux l'emmener voir Zoey. Il empêcha son parrain de le couper. Je sais, je sais, vous l'avez puni et juste après je donne l'impression de vouloir lui proposer une journée avec moi comme pour annuler la punition. J'offre, en mitigation que vous reportiez d'un jour la punition pour le poney. Ca lui fera toute la fin de semaine, plus le weekend sans monter. Ca lui fera un peu les pieds et en même temps, ça lui offre une pause
Tu en parles à Syndra, j'en parle à Hélène et on confirme ce soir. Et en plus elle est confinée à sa chambre jusqu'au diner.
Merci parrain. Je vais voir Syn. Des choses à dire. Possible qu'on loupe le dîner et qu'on sorte. Mais on rentre assez tôt pour qu'on rediscute de demain avant de dormir.
//D'un geste de la main, Aragorn le congédia, ajoutant un truc sur la jeunesse et sa folie. Tim hésita avant de partir et finalement revint, pour le serrer dans ses bras.//
- Je ne le dis pas souvent, mais je vous aime beaucoup. Toi, Hélène, Alixe, Arthur et même le petit à venir.
//Sans laisser à son parrain le temps de répondre, il s'en alla et, croisant Hélène, occupée à consoler Arthur, lui dit exactement la même chose. Il escalada l'escalier, arriva dans le couloir du haut avec sa chambre sur la gauche de la pièce et celle d'Alixe à droite. Il passa à gauche sans un regard pour l'autre pièce. Sa filleule attendrait. Il ferma la porte et mit un très léger sort dessus, Alixe ou Arthur ne pourrait pas l'ouvrir, lui, Syn', Aragorn ou Hélène auraient juste à pousser un peu fort.
Syndra était allongé sur leurs lits, elle ne s'était pas changé. Il ne voyait pas de larmes sur son visage, mais un mélange d'émotions, d'attentes peut-être, il ne savait pas trop. En fait il n'avait pas envie de trop réfléchir pour le moment, juste des choses importantes à dire, alors il ne chercha pas. Il s'allongea à coté d'elle et prit sa main dans la sienne, son regard passant de ses yeux à leurs mains. //
- Quitte à dire des conneries et à passer pour un ahuri, je vais commencer par Alixe, par le moins important dans cette histoire en fait. Je veux juste être sur que tu sais qu'elle n'a pas fait cela pour te nuire ou pour être méchante. Elle a voulu te faire une blague c'est tout. Pour autant, si tu souhaites la punir, je te soutiendrai, parce qu'elle n'a pas à faire cela comme ça. Ni a hurler des choses devant tout le monde sur nous. Je crois qu'elle t'a adopté, ca y est.
Maintenant à ce sujet, je me rends compte que certaines choses n'ont peut être jamais été dites par moi. J'aurai du mettre certains sujets au clair. Ça nous aurait évité ce genre de conversation et j'aurai alors pu être celui qui réagit tout à l'heure. Je ne sais pas si tu te souviens de cela mais sur le pont, le jour où Nous a commencé, tu m'as dit que tu m'aimais. Peu importait que je partage ou te rejette, que je pourrais compter sur toi.
Je n'étais pas capable de réagir à l'époque, mais maintenant je le suis. Et tu peux compter sur moi, peu importe la situation. Sauf si Alixe a des plans de blagues machiavéliques. Je me mets pas sur le chemin de cette enfant qui, en plus a trouvé sa magie. Mais pour le reste, Il inspira à fond, pour le reste je suis à tes cotés quoi qu'il arrive, parce que je l'ai choisi et parce que je t'aime.
//il ne la laissa pas répondre. Il n'y avait pas de réponse nécessaire à cela, et il savait ces sentiments à elle, il n'avait pas besoin qu'elle les lui redise, il n'était pas sur de pouvoir gérer cela de toute façon. C'était trop de choses, trop d'analyses. Il avait besoin qu'elle sache qui lui savait dans quoi et avec qui il s'engageait, autant qu'elle le lui avait dit à une autre époque, mais ce n'était pas un sujet qu'il gérait très bien, qu'il exprimait très bien, alors pour le moment, cela lui faisait juste assez de capacités à gérer. Il lui faisait confiance pour tout ce domaine, sans s'expliquer pourquoi, en espérant qu'elle n'hésiterait jamais à lui demander si certaines choses nécessitaient des questions. Mais pour le moment, cela faisait juste trop, entre ce matin, ce midi et cet instant … Il ajouta donc rapidement//
- Je sais qu'on est deux là-dedans mais je ne sais pas comment réagir à tout et … je voulais que tu saches tout cela.
//Comme un symbole de la confiance qu'il pouvait lui faire, elle se contenta de serrer un peu plus fort sa main et de l'embrasser furtivement, les yeux emplis d'une grande émotion. Il était très conscient que changer de sujet maintenant était … déplacé, ou plutôt mal placé. Pour autant, il était pragmatique et il tenait à aborder le second sujet avec elle avant de redescendre voir Aragorn. Et pour éviter qu'il les occupe pendant tout le dîner, car il espérait l'emmener dîner dehors et voulait, du coup, un moment en tête à tête, sans Alixe dans la conversation pour ce dîner. Finalement il sut comment faire.//
- J'aimerai qu'on aille dîner dehors tous les deux ce soir. Vu qu'Aragorn et Hélène sont rentrés, on peut sortir et j'ai ce qu'il faut pour nous ramener ici sans transplaner si besoin. Mais avant, je veux évacuer un autre sujet avec toi. Est-ce que cela serait ok pour toi que je te laisse ici demain pour emmener Alixe avec moi voir Zoey. Elle m'a déjà dit qu'elle aimerait y aller et ce serait une bonne occasion pour à la fois ça, passer du temps juste elle et moi et lui parler de ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Comme je ne veux pas que cela supprime sa punition du jour, j'ai proposé qu'elle soit punie un jour de plus de poney et Aragorn à ajouté qu'elle est confinée à sa chambre jusqu'au dîner.
- - Tim ! C'est beaucoup pour une petite blague. C'était déplacé, mais j'ai été plus surprise que blessée, et je sais que le sujet n'est pas … simple pour toi, c'est pour ça que j'ai préféré partir. Mais on ne va pas accabler Alixe de tout pour une blague. Surtout pour sa première magie ?
//Il confirma en silence, puis se pinça. Oui on parle bien de la même Syndra qui avait peur de ne pas apprécier ou être appréciée de Alixe. Il eut besoin de se pincer une nouvelle fois pour vérifier qu'il ne rêvait pas.//
- Je … Je ne suis pas. Vois avec son papa. Ce n'est pas ma place ici. Je n'ai pas à décider, je n'étais pas visé par la blague et quand bien même, je trouve d'un coté les effets positifs, tout en n'approuvant pas les méthodes, chose que je lui redirai demain. Du coup, ce n'est pas par lâcheté mais je pense que c'est à toi de voir avec Aragorn, pendant que je vais lui parler.
//Il n'avait qu'une envie. Rester là, allongé à coté de Syndra, la serrer dans ses bras et profiter d'un simple moment de calme et de détente. Il se souvenait d'une soirée dans le hangar à bateaux. Après s'être disputés, ils avaient finis par rester posés l'un contre l'autre, face à la fenêtre à regarder le ciel et le lac… Quelque part, il enviait la simplicité de cet instant. Il y avait eu Rome bien évidemment, qui les avait laissé seuls, tous les deux, à se balader dans la ville, à parler de tout et de rien, de choses futiles et parfois moins, une définition du bonheur simple. Et ici, c'était sensé être encore mieux. Ca l'avait été, et ça le serait s'il était franc. Mais il venait de dire des choses importantes, des choses qui auraient méritées qu'il reste un peu à ses cotés. Sauf qu'il devait … devoir. Encore et toujours le devoir. Il eut un espère de spasme de rire, le jour où lui, Timothy Seymour, cesserait de se préoccuper de ses devoirs n'était pas arrivé.
Il grogna et se leva du lit, attirant Syndra à sa suite.//
- Aller c'est parti. On aura du temps pour nous ce soir. En attendant, allons sauver la belle petite princesse de sa terrible punition et affronter son dragon de papa. Vu que je suis courageux, je te laisse le dragon, ma chérie. Et ensuite, … ensuite on se fait un restau sympa de la région. Pas nécessaire de chercher à t'habiller comme pour une suite royale, ce sera jean chemise pour moi, je te laisse t'adapter.
//Et comme ça, dans un grand sourire, ce fut un Tim rayonnant et tellement normal à ses propres yeux qui quitta la chambre. Il traversa les 5 mètres qui le séparaient de la chambre de sa filleule, prit le temps de retrouver un visage un peu plus circonstancié et rentra dans la pièce sans s'annoncer.
Une seconde après, il se demandait comment il avait bien pu imaginer qu'Alixe serait calme à son entrée. Et il était vaguement par terre aussi, surprit par le fait que sa filleule, en le voyant, s'était levée à toute vitesse de son lit et avait sauté vers lui pour s'excuser tout en continuant de pleurer//
- Ho Tim je suis tellement désolé… je ne voulais pas … je ne sais pas pourquoi j'ai …
Okay, on va commencer par se calmer. Et par sécher tout ça. Ce n'est pas la peine de t'inquiéter comme ça pumpkin.
//Il essuya doucement les larmes du visage d'Alixe et prit un mouchoir sur la table de chevet pour qu'elle se mouche. Il la posa ensuite sur son lit et s'assit face à elle, en tailleur.//
- Ce n'est pas à moi qu'il faudra présenter des excuses. Mais à Syndra
- Elle va me détester maintenant
- Je te promets que non. Je crois même qu'elle négocie avec ton papa pour t'éviter trop de soucis. Mais je serai personnellement déçu si tu n'allais pas lui présenter des excuses en bonne et due forme.
- Peter Pan ! Pas en bonne et due forme Mr Mouche. Elle leva les yeux vers Tim qui faisait de son mieux pour faire les gros yeux et retenir son envie de rire. Promis, j'irai lui demander pardon. Je ne voulais pas la blesser tu sais parrain. C'était juste une blague pour rire. En plus je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Elle disait qu'il faisait trop chaud et je me suis dit que ce serait marrant qu'un saut lui tombe dessus et d'un coup elle était toute mouillée ! C'était magi … Ho…, cherchant une confirmation, Alixe s'était agrippée à la main de Tim
- C'était magique oui. En tout cas, ça y ressemblait beaucoup. On vérifiera ça avec toi, Ara et moi, après-demain je pense
- Pourquoi pas demain ? De toute façon j'irai pas au poney a dit Papa. Et maman a même dit que j'avais de la chance que ça ne soit que deux jours. C'était de l'eau quoi. Pas un poison.
- Encore heureux Alixe. Quand bien même c'est de la magie, qu'est-ce qu'on n'arrêtait pas de me dire quand j'avais ton âge ? Tu te souviens de ça ?
- La magie ne vaut que par le contrôle que j'ai dessus. Si je ne contrôle pas ma magie, je peux me blesser ou blesser quelqu'un que j'aime. Je ne fais jamais de magie sans surveillance jusqu'à Poudlard. annona-t-elle en croisant les bras. je sais ça Tim. Je n'ai pas fait exprès. Tu le sais.
- Je le sais oui. C'est pour ça aussi qu'on vérifiera, ensemble. Lui répondit son parrain en l'embrassant sur le sommet du crane. Mais demain, tu ne pourras pas. Parce que demain, tu seras avec moi. Du moins si tu veux toujours que je t'emmène voir Zoey. Et si tu promets de respecter les règles ajouta-t-il pour enfoncer un peu plus le clou.
- C'est promis parrain. Je peux ?
//Elle désignait les épaules de Tim comme une invitation à l'emmener avec lui. Il avait envie de céder. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle regrettait vraiment, était triste de tout cela, et ne voulait qu'une chose, une paix validée. Mais il ne pouvait pas, pas s'il voulait qu'Aragorn puisse lui faire confiance dans ce domaine. Et il tenait à cette confiance.//
- - Non. Je suis désolé mais tu es punie, pour une bonne raison, par tes parents et je suis d'accord avec eux sur les raisons de cette punition, même si je t'aime très fort, à raison. On viendra te chercher pour le dîner. Je dois aller voir tout le monde d'ici là. Et vérifier que rien ne change pour demain. Toi, tu vas écrire un mot à ma chérie pour lui dire que tu es désolée et ensuite tu vas réfléchir à la règle et pourquoi elle existe.
//Avec un sourire et un check, il se leva du lit, prit la direction de la porte, et se dirigea vers la cuisine, à l'étage en dessous. Syndra et Aragorn devaient avoir fini eux aussi car le second lui indiqua que la punition d'Alixe pour le poney durerait 2 jours après le lendemain et qu'Alixe pouvait définitivement l'accompagner. Un portoloin serait prêt avec activation à 10h, et Tim utiliserait la médaille pour rentrer quand ils auraient finis. Rejoints par Hélène, ils discutèrent un petit moment, attendant qu'arrive Syndra. Elle lui adressa un sourire assuré et il se sentit calmé intérieurement. Il lui prit la main, et ils prirent la cheminée du salon pour atterrir dans une sortie publique sur la cote Rochelaise, juste à coté d'un restaurant de spécialité marine. Il put enfin dire ce qu'il avait envie de lui dire depuis son arrivée dans la cuisine//
- Tu es magnifique. | Spoiler : | Un immense merci à toi Aquilea pour avoir corrigé les réponses de Syndra et les avoir validées  . Un second pour m'avoir rappelé qu'Arthur, à 2 ans, ne dort pas si tard !  |
Dernière édition effectuée par Croun (Mer. 08 Mai 2019, 21:18) ; édité 2 fois |
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| Date du message: Mer. 12 Juin 2019, 10:24
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//Ils atterrirent dans le jardin au moment où le premier coup de 18h sonnait à l'église du village. Un Arthur tout sourire vint faire un bisou à sa grande sœur et à Tim, tendit qu'Aragorn souriait, un livre à la main, allongé dans un transat.
- Alors ma chérie, tu as passé une bonne journée avec ton parrain ?
- C'était trop cool ! On est allés voir Zoey. La crypte est tellement belle et …
//La suite se perdit pour Tim. Après avoir salué son parrain, il n'avait plus qu'une envie, aller se changer, prendre un livre et s'endormir au soleil en lisant. Contrairement à Aragorn, il ne serait pas dans un transat, il préférait sentir l'herbe sous lui. Et puis, Alixe avait surement besoin de tout raconter, tandis qu'Aragorn serait ravi de ce moment avec sa fille.
Il monta directement dans sa chambre, Maëgling fut remisée sur le lit, tandis que la chemise et le pantalon qu'il avait porté étaient remplacées par un short rouge et un polo de la même couleur, le serdaigle en lui hurlant fortement contre ces couleurs. Il fit venir à lui son livre du moment, "La route perdue" initié par JRR Tolkien de son vivant et terminé par son fils, Christopher, après sa mort.
Il redescendit dans le jardin, où Alixe était toujours occupée à raconter sa journée à son père. Il fit un signe de la main à Aragorn, lui indiquant silencieusement le chiffre 30, demandant à être réveillé au bout de 30 minutes s'il s'endormait. Le "si" devint une réalité à l'instant où sa tête toucha le sol. Il ne chercha même pas à ouvrir son bouquin, fermant juste les yeux, s'abandonnant à Aurore.
[…]
Il émergea quand Alixe vint le réveiller, 30 minutes plus tard sur ordre d'Aragorn. La courte sieste lui avait fait grand bien après ses dépenses magiques de la journée, que ce soit dans la crypte ou à Poudlard. Un coup de téléphone leur apprit qu'Hélène et Syndra allaient profiter du beau temps revenu pour passer la soirée sur la côte. Tim grogna intérieurement, il aurait préféré informer Syndra de son projet avant son parrain. Mais il se doutait qu'Alixe n'allait pas tenir sa langue très longtemps, et il ne pouvait pas vraiment le lui demander. D'autant plus qu'à voir le regard fixe d'Ara sur lui, il avait du rater un truc pendant qu'il dormait. Il soupira intérieurement au moment ou le plus vieux appela ses enfants pour le dîner.
Fait étonnant pendant l'été, Alixe et Arthur mangèrent sans eux, sur la table de jardin, tandis que Tim essayait d'avancer dans sa lecture, sans succès, l'esprit trop occupé. Finalement, vers 20h, une fois que le dîner fut fini et que les deux petits se mirent à jouer dans le jardin, il abandonna et décida de s'occuper lui-même du barbecue pour son parrain et lui.
Le fait de s'occuper de la cuisson des légumes et de la viande sans magie lui permit de réfléchir à la meilleure manière d'aborder la future discussion qui allait venir, il en était sûr. Lorsque tout fut prêt, Aragorn annonça qu'il souhaitait coucher la marmaille avant de manger et Tim posa un sort de conservation sur la nourriture, attendant devant le soleil couchant que son parrain redescende, ce qui arriva quelques minutes plus tard. Les deux se mirent à table, se servirent et commencèrent à manger en silence. L'ex-Serdaigle ayant décidé de laisser la discussion venir à lui, il attendit que son parrain se décide à l'aborder.//
- Alixe était très heureuse de sa journée avec son parrain. Elle m'a dit de te remercier pour tout cela. Elle m'a aussi dit que tu avais dit quelque chose qui lui a fait peur mais qu'elle ne peut pas me dire quoi parce que tu lui as fait promettre de te laisser le faire. Donc, peux-tu m'expliquer ?
- J'ai changé mes plans pour l'an prochain… Je vais profiter de l'année que Syndra redouble pour faire le tour de ce que je peux apprendre, ici, à l'étranger et dans le monde incertain. A commencer par ce dernier.
- Une décision qui me paraît sage.
- Excuse moi j'ai du mal comprendre ?
- A quoi t'attendais-tu Timmy ? A ce que je hurle ? Tu es majeur, émancipé, oui je suis au courant, et tu es débrouillard. Je n'ai pas de moyens de t'en empêcher. Et même si je le pouvais… je ne le ferai pas. Les fonctions auxquelles ton père souhaitent t'appeler sont bien plus dangereuses à mes yeux que cette idée. Alors non, je ne suis pas encore, et je ne compte pas trahir ce secret que tu ne m'as pas encore demandé. J'imagine que tu as un plan pour te préparer qui plus est.
- J'ai toujours un plan
- Ce qui est peut-être ton problème d'ailleurs
- Mais pas le sujet de ce soir. De toute façon mon problème immédiat, c'est d'informer Syndra.
- Hahahaha, alors pour celui-là, tu te débrouilles. Tu veux prendre le large, apprendre tes limites, te tester et progresser ? A ta guise, mais par pitié, tu ne me mêles pas à la partie où tu informes ta future de ce projet.
- C'est malin tiens. Je ne saurai même pas dire comment elle va le prendre
- Tu es un adulte Tim. Je sais que tu le sais et que tu t'en sors mieux que beaucoup d'autre de ta génération, mais certains combats sont les tiens et les tiens seuls. Tu demandes mon avis ? Je te soutiens. Mais tu prends une décision, tu l'assumes. Même auprès de Syndra. Surtout auprès de Syndra même. Ce que vous vous êtes construits est basé sur une confiance réciproque étonnante pour qui connaît ton parcours et le sien. Alors n'espère pas que je prenne ta place la dedans. Ta décision. Ta quête. Et je pense que tu auras moins de soucis que tu ne le crains. Et si tu as des soucis… Tu te souviens d’où se trouve notre chambre à Hélène et moi, alors à toute heure du jour et de la nuit...
//Les mots qu'il voulut prononcer à cet instant se bloquèrent dans la gorge de Tim, tellement reconnaissant qu'il aurait pu en pleurer, chose si rare chez lui. Ils finirent de manger en discutant de la journée, Aragorn s'intéressant particulièrement à la vision de Tim dans la crypte et à l'expérience qu'il avait fait vivre à Alixe. Le lendemain, ils avaient prévu d'essayer, avec Alix, de voir s'il était possible à la jeune fille, de retrouver la sensation qu'elle avait vécu la veille. C'était peu probable mais pas complètement impossible.
Si ça fonctionnait, on verrait ce qu'on en tirerait. Si ce n'était pas le cas… à 7 ans, il n'y avait pas d'urgence. Ils continueraient à lui faire prendre conscience de la magie ambiante. Hélène ferait d'ailleurs un cours léger et simplifié sur la magie, celui que Tim avait conseillé à sa filleule.
Dans tous les cas, les deux s'accordaient à dire qu'il n'était pas nécessaire de se brider dans ce qu'Alixe pouvait apprendre avant d'aller à Poudlard. Aragorn car il voulait que sa fille puisse exercer sa curiosité insatiable naturelle. Tim, parce qu'il voyait, dans un apprentissage commencé à 7 ans, d'incroyables possibilités de défenses pour sa filleule, ainsi qu'un autre avantage tactique, l'Amafia n'étant pas officieusement dissoute. Les germes posées par les Jumeaux Seymour avaient fleuri, et si la mission première, protéger Amarel Prince, était terminée, il y avait la place pour un Réseau à Poudlard. Comme il l'avait dit à Alixe, le château était, après tout, un lieu séculaire, un passage quasi-obligatoire pour toute la jeune génération. Et il suffisait de choisir les meilleurs éléments, de les "éduquer" et de les suivre un peu dans leurs années d'études pour se constituer une véritable armée. Silencieuse, mais apte à agir. Il pouvait simplifier le recrutement au sein du consortium par ce biais. Et c'était une partie de son avenir.
Aragorn le recentra en lui indiquant que dès le lendemain, ils se mesureraient l'un à l'autre, pour s'assurer que Tim soit armé pour le monde incertain. L'ancien Serdaigle déglutit nerveusement. Aragorn était l'un des rares bretteurs qu'il craignait en entraînement. Parce qu'il était le seul qui ne craignait pas de l'abimer. L'ancien Commerçant avait passé suffisamment de temps dans le monde incertain pour, justement, ne pas hésiter sur les coups bas et les attaques dans le dos. Il allait dormir avec un sort, juste au cas où son parrain voudrait le tester dès le réveil… Il se rappela alors qu'il ne pourrait pas faire cela dans le monde incertain, lieu où la magie habituelle ne fonctionnerait pas. Encore qu'une Armure d'Elhaz ferait surement encore mieux qu'un sort de protection sur son lit.
Après le diner, parrain et filleule partagèrent une partie d'échec, qui se finit sur une défaite, en limite de temps, pour le plus vieux des deux, contraint de sacrifier sa tour à une improbable attaque suicide d'un pion, qui avait ensuite ouvert la reine à Tim.
[…]
L'heure ne sonnait plus après 22H à Aigrefeuille. Une demande des habitants, indiquant qu'un bébé était très facilement réveillé par les cloches. Tim ne comptait donc plus trop le passage du temps. Il avait sorti un fauteuil sur le balcon de sa chambre, et il travaillait une lettre pour Peter, gardant un œil régulier sur les nuages qui s'amoncelaient. La radio avait annoncé que la deuxième vague de la tempête d'été, qui avait déferlé la veille, allait passer cette nuit.
Il lança un tempus pour découvrir qu'il était déjà une heure du matin. A priori les filles passaient une sacrée soirée, pour ne pas être encore rentrées. Cela lui allait. Si Syn pouvait se rapprocher d'Hélène, il saurait que quelqu'un s'assurerait de la jeune femme l'année prochaine.
Il y eut un bruit, comme un grondement, lent, terrible et annonciateur. Il n'avait pas vu l'éclair, mais le tonnerre lui fit lever les yeux. Une goutte s'écrasa au même moment sur son parchemin, qu'il essuya. Il renvoya le tout vers son bureau, fauteuil inclus. Debout, il s'assura que les portes ne laissent pas passer d'eau, miracle de la magie et se dressa, adulte et pourtant enfant, face aux éléments, tandis que la pluie devenait drue, presque grêlante. En quelque minutes, sa chemise et son pantalon étaient bons pour un sort de séchage. La encore la magie lui apparut merveilleuse. Et le fait de s'en passer presqu'un an l'attaqua. Il ouvrit son holster et prit sa baguette. Il la connaissait par cœur, depuis si longtemps. Evidemment, il en possédait une seconde, pour les missions de l'Amafia notamment. Mais celle-là, l'officielle, était son âme, son cœur et sa vie. Il y était tellement lié… Et il allait devoir faire sans. Comment cela affecterait-il sa magie à son retour ? Les épreuves allaient fatalement le forcer à gagner en puissance et en muscle. Ce qui ne serait pas forcément un mal se dit-il. Mais quand la force augmente, la magie doit se ré-apprendre par pans entiers. Il lui faudrait un moment, à son retour, pour être capable de s'en servir proprement.
Un bruit dans le couloir lui indiqua qu'Arthur avait été récupéré par Aragorn. Il n'avait lui-même pas entendu le bébé pleurer. Les membres de cette maisonnée étaient sa famille. Son âme d'enfant était là, intact contrairement à ce qu'il avait craint; aimante, contrairement à ce qu'il aurait pu devenir; simple malgré toutes ses précautions; heureuse, par la présence des siens. Un an. C'était si long. Pour la première fois dans sa vie, il mesurait parfaitement ces jours, ces heures, et la distance qu'il aurait.
Il y eut du bruit dans le jardin, et il put voir se matérialiser Syndra et Hélène. Syndra. Ce qu'elle était devenue pour lui en un an le dépassait. Alliée, amie, compagne… il avait fait des choses stupides pour elle et avec elle: essayer de la faire arrêter de fumer au pire moment, la faire grimper sur les toits, l'embrasser, professer sa défense aux yeux de tout Poudlard, engageant le nom de sa maison au sien; enquêter en Italie et diligenter des enquêtes ailleurs, utiliser le retourneur de temps, "arrêter" le temps une semaine entière, à se reposer… tomber amoureux aussi. Oui, il avait vécu bien des choses. Un an lui semblait tellement long. Il manqua une inspiration.
Tellement de renoncement … la force sembla lui manquer un instant. Alors qu'il levait les yeux vers les nuages, la pluie, le tonnerre et les éclairs. La force de la nature lui sembla impressionnante, elle qui plongeait le monde dans l'ombre malgré la pleine lune. Capable de résister au passage du temps. Le temps d'un an. D'une seconde. D'une vie. Qui soudain se fractura lorsqu'un éclair frappa un des paratonnerres voisins. Une seconde. Qui dure beaucoup plus longtemps dans le regard et la mémoire. Une éternité de puissance pour une seconde de décharge. Pour un an ?
Pour un an ! Mais un an c'est très court aussi. Il avait fallu 7 ans à Alixe pour atteindre son premier acte magique, la même durée pour qu'il finisse ses études, 17 avant qu'il soit considéré adulte, 10 avant que lui et Ann n'aient une vraie responsabilité, 17 pour tomber réellement amoureux, 5 pour battre une fois Zaranki, 7 pour tenir, 7 encore pour le réseau amafia. Et combien d'années pour élever un enfant ?
Les chiffres l'émerveillèrent un instant avant qu'il ne se souvienne de la réalité qu'il y avait derrière. Une réalité amère mais si douce, si chère et si profondément riche. Bâtir peut prendre une vie; détruire demande un instant. Syndra serait à Poudlard 10 mois l'an prochain avec de courtes pauses pendant les vacances; Alixe à la petite école, où Arthur la rejoindrait; Aragorn était en vacances mais reprenait dès le mois d'Aout, pareil pour Hélène, Ann était partie à une formation sans pouvoir lui dire quoi exactement, ses amis allaient ne faire de même. Pouvait-il réellement fonder ses choix sur les proximités des uns ou des autres ? Ou devait-il au contraire faire le sien, l'assumer, pleinement et entièrement, pour revenir plus fort, plus adulte, capable de vivre pour de bon ? Pouvait-il cesser de penser par les autres avant lui ?
La porte s'ouvrit derrière lui, il le sentit malgré la porte-fenêtre et il rentra. Il ferma la fenêtre et se lança un sort de séchage. Puis, lentement, il se tourna vers Syndra. Il vit qu'elle allait parler mais il avait besoin de le faire en premier. Parce qu'il voulait dire ce qu'il avait à dire. Sans se laisser influencer.
Et parce que, entre toutes au monde, il savait qu'il faisait face à la seule personne qui pouvait, souvent, suivre le cours de sa pensée, il décida de ne pas chercher de grandes phrases débiles, et de se contenter de la vérité.//
- J'ai changé mes plans ma chérie. Pour l'année prochaine. Cela fait quelques jours que je songe que j'ai besoin de faire autre chose que de la simple politique et des cours de défenses. Je veux voir le monde, sauvage, violent, apprendre, découvrir d'autres gens et d'autres cultures. Vivre et découvrir. Avant de vouloir protéger, je veux comprendre ce que je chercherai à protéger. Je pense passer l'année scolaire, ou au moins une partie, dans le monde Incertain.
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