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Personnage Non Joueur
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Date du message: Mar. 23 Juil 2019, 18:30
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// Hôtel Merlin. C'est le plus connu de tous les hôpitaux du monde certain. Et aussi le plus réputé. Il regroupe en son sein les plus grands médicomages du monde qui repoussent sans cesse les limites de la magie pour trouver de nouveaux remèdes.
Le hall d'entrée de l'hôpital est une parfaite combinaison entre le blanc immaculé habituel et la nature, par le bois ornant les murs et les escaliers mais également par l'immense arbre - que l'on disait magique- qui traverse les étages au cente du bâtiment.
Ce sont les infirmières en chef qui vous accueillent en premier derrière le long bureau ovale. A l'arrière se trouve la cafétéria qui donne sur un gigantesque parc où récupérent les patients. Ici, le maître mot est la communication, que cela soit pour les malades comme pour la famille.
Les chambres des malades sont réparties sur les 13 étages du bâtiment, par degré de sévérité et d'urgence vitale. Le dernier étage est celui où toutes les personnes ayant subi des sauts temporels sont enregistrées. Le sous-sol est le lieu de la recherche et des choses un peu mystérieuses... //
Dernière édition effectuée par Aquilea (Dim. 01 Sep 2019, 10:02) ; édité 2 fois |
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Ancien(ne)
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Date du message: Lun. 29 Juil 2019, 12:45
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[Participation de Calum Nichols Crespo - étape 2]
// Deux faisceaux lumineux s'alternaient à vive allure, tantôt vers l'œil droit de Calum, tantôt vers le gauche. Esther McGinley fut forcée de constater que les reflexes du jeune homme n'étaient pas revenus à la normale. Sa respiration stable ne laissait pas supposer d'un état de panique apparent, mais elle savait d'expérience qu'une fois totalement réveillé, les battements de son cœur s'accéléreraient à tout rompre.
Il émergeait doucement d'un sommeil troublé, mais à la vue de l'infirmière brune penchée sur son visage, son sang ne fit effectivement qu'un tour. Il ne parvint pas immédiatement à poser la question du où suis-je, et se contenta de relever faiblement la tête pour constater par lui-même qu'il devait s'agir d'une chambre d'hôpital. //
- Pas de panique Calum, tu viens d'effectuer un saut temporel. Tu es actuellement à l'hôpital Merlin. Je vais appeler la docteure Frenckie pour lui annoncer ton réveil, n'hésites pas à manger un morceau en attendant.
// Cal vit la douce infirmière s'éloigner, mais ne réalisa pas de suite l'impact de ses paroles apaisantes. Il lui semblait qu'il y a une heure encore, il se trouvait dans le repère délabré de son frère aîné, au beau milieu de la campagne mexicaine, débattant sur la situation désespérée de sa vie future. Et voilà que son corps avait retrouvé une figure athlétique, que les appareils autour de lui paraissaient datés du début des années 2000.
Sa gorge se fit soudain très sèche, comme si Héphaïstos lui-même avait allumé tous les feux de l'enfer dans sa trachée. Il chercha maladroitement un verre d'eau et en avala le contenu d'une traite. Et si c'était vrai ? Était-ce là le futur auquel il était irrévocablement destiné ? En reposant le verre vide, il s'aperçut du tremblement incontrôlable de ses mains. Il eut envie de hurler, de pleurer et de sombrer tout à la fois, paniqué à l'idée qu'un seul de ses méfaits ne se réalise à l'avenir. La chambre d'hôpital lui parut floue, ses contours perdaient leurs limites matérielles pour entrer dans le monde du cauchemar. Il avait subit un chamboulement digne de l' orogenèse et ne s'en remettait visiblement pas. Glacé d'effroi, il peinait à s'ancrer dans le présent, à s'accrocher au décor rassénérant des draps blancs de l'hôpital. Il perdait le contrôle, les pédales, et n'entendit pas la psychomage prononcer son nom. Quand était-elle entrée dans la pièce ? Que voulait-elle ? La panique prenait possession de tout son corps. Il ne s'était pas non plus aperçu que ses propres lèvres bougeaient, qu'il prononçait en boucle et de manière spasmodique : //
- Pas ça, pas ça, pas ça, pas ça ….
- Monsieur Nichols Crespo, vous m'entendez ? Monsieur Nichols ? Calum, est-ce-que vous m'entendez ?
// Le noir se fit dans la chambre. Lorsqu'il ouvrit à nouveau les yeux, il découvrit la psychomage Frenckie à ses côtés. Il se sentait cette fois reposé, calmé, bien que toujours incapable de prononcer mot. //
- Bienvenu parmis nous, Calum. Je suis la psychomage Annabel Frenckie. Nous t'avons donné un antidote à base de bézoard, l'infirmière McGinley a découvert que tu étais encore sous l'emprise de drogues dures à ton retour du saut temporel. Il se peut que tu te sentes un peu engourdi, mais dès que tu penses être prêt, j'aimerais te poser quelques questions.
// Il est vrai que ses jambes lui paraissaient lourdes, et sa tête comme enveloppée d'un nuage mais après toutes ces péripéties, cette sensation lui était fort agréable. Il parvint à articuler : //
- Allez-y...
- Sais-tu en quelle année nous sommes désormais ?
- 2019
- Oui. Et sais-tu en quelle année tu as voyagé ?
- 2028
- C'est exact. Et qu'as-tu vu en 2028 ? Face à l'absence de réponse de Calum, la psychomage reformula sa question : Est-ce-que ce que tu as vu t'as semblé positif ?
- Pas vraiment, non.
- Calum, il faut que tu saches que ce que tu as entraperçu dans ce futur n'est qu'une alternative possible sur des milliers. Rien n'est irrémédiable. Tu es maître de ton propre destin et si tu as peut-être en toi ces penchants qui peuvent te mener à un avenir plutôt ... négatif, tu as également en toi la force de changer cela. Et je peux t'y aider, mais il faut que tu me racontes ce que tu as vu.
- Hmm ... ce que j'ai vu ... J'ai vu mon frère, venir me sortir de prison. Je vendais de la drogue je crois, et d'autres choses aussi. J'avais ce regard vitreux un peu effrayant.
- Oui ? l'encouragea-t-elle à continuer.
- J'avais mal tourné quoi. Un criminel, un pauvre type à qui plus rien ne réussi. C'est ça : j'avais tout raté.
- As-tu eu un indice quelconque dans le futur qui t'indiquait à quand remontait cet échec ? Quel en était la cause ?
- Je me suis fait virer d'une formation au département des sports magiques apparemment. Et dire que je rêve d'une chance pareille depuis que je suis petit, comment j'ai pu m'en faire virer ? Mon frère m'a dit que je lui avais parlé d'une fille aussi. Alex. Notre rupture m'aurait chamboulé. Sauf que je suis encore avec et tout se déroule pour le mieux.
- Tu vois Calum, identifier les sources d'un potentiel malheur peut t'aider à en réduire les conséquences néfastes. Si tu sais que, dans l'une des alternatives futures, tu peux te faire renvoyer de cette formation, alors tu dois concentrer tes efforts sur ton travail et mériter ta place au ministère. De même, si tu sais qu'une séparation entre toi et cette fille est possible, tu dois t'astrendre à comprendre les potentiels désaccords entre vous, ou bien accepter d'avance qu'elle ne sera peut-être pas la femme de ta vie. L'important est de réaliser que ce n'est pas grave, et que tu es le seul aux commandes. Ne laisse pas les choses déraper en dehors de ton contrôle et tu verras que ce futur de criminel ne se réalisera même pas en partie.
- Vous en êtes sure ?
- Certaine. Maintenant, je dois te dire que tu as été très affecté par cette vision, ce qui me parait plus que normal au vu de ce que tu m'en as raconté. Ta crise de panique de tout à l'heure risque de se reproduire dans ton état de fragilité neuronale. Nous allons donc te garder un jour ou deux en observation. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas à me le demander.
- Une dernière chose.
- Oui ?
- Pourrais-je avoir une plume et du parchemin ? J'aurais besoin d'envoyer quelques lettres.
- Bien sûr. L'infirmière t'amenera ton hibou et le matériel nécessaire le plus rapidement possible. Reposes-toi bien, Calum.
***
Citation de Lettre à Terry Nichols Crespo : |
Terry,
Tu vas être, je le sais, très surpris de recevoir une lettre de moi. Je ne t'écris que trop rarement, et j'en suis désolé. Ca va te sembler fou, mais il est arrivé ici une sorte de faille spacio-temporelle dans laquelle j'ai sombré. Le monde magique n'a de cesse de me surprendre. Bref, j'y ai vu une alternative possible de mon futur, et tu y apparaissais clairement. J'étais devenu quelqu'un dont je n'étais pas fier, et tu m'aidais coute que coute à retrouver un semblant de dignité. Tu étais parti à ma recherche alors que j'avais disparu de la circulation, sous l'emprise de drogues. Tu me sortais de prison à Mexico en payant ma caution, et pas pour la première fois ... Je ne veux pas t'encombrer des détails de cette histoire, mais sache que rien de tout cela ne se réalisera. Je souhaitais simplement te remercier, et te demander d'avance une faveur : si tu vois que, dès l'année prochaine, quelque chose ne tourne pas rond chez moi ; si je fais ne serait-ce qu'un écart, si je me mets à trop sortir ou à agir de manière irresponsable, s'il te plait, donne moi une bonne gifle et engueule moi comme toi seul sait le faire. Je te le demande.
Pardonne moi si tout cela te semble bien confus,
Calum
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Citation de Lettre à Alexia Taulmont : |
Chère Alex,
Il n'y a qu'une seule personne à qui j'ai envie de parler après cet évènement incroyable. Et cette personne c'est toi. Je dois rester à l'hôpital quelques jours, mais dès ma sortie, retrouvons-nous quelque part. Dans Londres, ou bien à Pré-Au-Lard, peu m'importe. Je ne demande qu'à te voir et t'enlacer. Et savoir que tu vas bien me rassurerait beaucoup.
Cal
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Citation de Lettre à Anita et Patrick Nichols Crespo : |
Papa, maman,
Ne vous inquiétez pas de ma disparition, je reviens à Madrid pour l'été d'ici une semaine. Je vous raconterai tout en temps et en heure.
Je vous aime, désolé de ne pas vous le dire assez,
Votre Calum |
[Fin de participation.
Défis réalisés :
- Votre personnage fait une crise de panique à l'idée que son futur qu'il a vu se réalise.
- Votre personnage révèle le potentiel futur d'un ses proches (frère) à celui-ci, après être revenu dans le présent.]
Couleurs utilisées dans ce message : #0175FF, #721414, #FF5800 |
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Messages : 2999
Guilde : Aucune
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année |
Date du message: Ven. 09 Aoû 2019, 11:59
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[Etape 2 – Event 9 ans plus tard. Jade O’greaney]
[Défi : Votre personnage a l'impression qu'il n'est pas revenu dans le présent.
Votre personnage révèle le potentiel futur d'un ses proches (famille, ami, amoureux.se, etc) à celui-ci, après être revenu dans le présent.]
[FIN DU RP]
Couleurs utilisées dans ce message : #526259, #FE5800, #295B3F |
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Team RP
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Guilde : Aucune
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Poudlard : 7e année |
Date du message: Ven. 09 Aoû 2019, 19:28
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[Etape 2 – Event 9 ans plus tard – Faith Newton (Jade O’greaney)]
-Je vous tiens. Je suis le docteur Verdi. Tout va bien vous êtes de retour.
// Faith était littéralement tombée dans les bras de cette médicomage. Elle se souvenait de tout. Elle releva son visage en tiquant sur un mot. De retour. Elle était donc redevenue la stagiaire et non la ministre de la magie qu’elle allait peut être être dans le futur.
Elle sentait son rythme cardiaque augmenter de plus en plus. Elle ne pouvait rien y faire. Elle repoussa violement la médicomage et se plaqua contre le mur de la pièce où elle était. Une chambre. Probablement Sainte-Mangouste. Elle se prit la tête entre les mains. Il fallait qu’elle se contrôle, elle essaya tant bien que mal de reprendre le contrôle de sa respiration et de son cœur. Mais rien n’y faisait, c’était comme si le dieu même du feu,des volcans et du fer, le très connu Héphaïstos avait décidé de donner le rythme à son cœur à coup de marteau dans sa forge.
La jeune femme inspira difficilement, repoussant une nouvelle fois la médicomage qui tentait une approche. //
-Reculez ! hurla-t-elle. Je… Ets i ça se réalise vraiment ??!! Je suis pas prête c’est dans si peu de temps ! Je peux pas ! Non non, impossible.
// La jeune femme était assise contre le mur de la pièce, les genoux ramenés vers son corps. Elle était démunie, angoissée, elle sentait son sang battre le rythme dans ses tempes, sa respiration était coupée, sa vision était brouillée. //
-JE NE VEUX PAS QUE CA SE REALISE ! PAS MAINTENANT !
// Faith perdait totalement les pédales et le contrôle sur elle-même. En quelques secondes, aussi rapide qu’une nuée ardente dévalant les flans d’un volcan son animagi se manifesta. A présent une louve noire se trouvait devant la médicomage qui avait été rejointe par deux infirmières. Faith vit au travers de ses yeux de canidé le personnel médical se reculer. Elle ferma les yeux et tenta d’inspirer profondément tandis que des flashs du son possible futur apparaissaient dans son esprit. Elle s’entendit grogner à travers la gueule de la louve. Bientôt d’autre médicomage apparurent dans la pièce et elle n’eut pas le temps de dire Merlin qu’un sortilège l’a frappé de plein fouet pour la neutraliser. //
*******************************************
// Faith rouvrit les yeux difficilement, elle avait l’impression qu’un troupeau de sombrals l’avait piétiné. Elle voulut lever le bras mais en baissant le regard découvrit qu’elle avait subit un sortilège d’entrave. Elle n’avait pas réussi à se contrôler, sa forme d’animagus allait être dévoilée et consignée dans son dossier. Elle n’avait même pas eu le choix.
Elle se redressa du mieux qu’elle pu et tomba nez à nez avec un autre médicomage. //
[color=FF5800]-Annabel Frenckrie, psychomage, si ça peut répondre à l’interrogation dans votre regard mademoiselle Newton.
// La brune se renfrogna et ne dit rien. //
[color=FF5800]- Votre transformation sous votre forme d’animagi ne sera pas consignée dans votre dossier médical, quand bien même cela relève du secret médical. Vous êtes ici à l’hotel Merlin…
// Faith releva la tête et lui coupa la parole : //
- Je sais. Je suis revenue au moment où j’allais rentrer dans le bâtiment.
// La psychomage eut un regard surpris qu’elle dissimula rapidement. //
- J’ai enquêté. J’étais ministre de la magie…
[color=FF5800]-Cela reste un futur possible,cela ne se produira pas forcément, ou pas dans les mêmes conditions. Nous avons travaillé avec le ministère dès que nous avons su pour ces possibles voyages.
// Faith se redressa encore un peu plus. Ils savaient et n’avaient prévenu personne. La colère montait en elle, elle tira sur les liens qui l’a bloquaient. //
- Vous saviez et vous n’avez rien prévu en amont ? C’est scandaleux ! cracha-t-elle. Je pourrais vous poursuivre tous en justice !
// La psychomage s’était levée et s’était rapprochée de Faith. La brune enrageait litteralement, faisant le tour dans son cerveau de toutes les manières possibles où elle pourrait avoir justice pour ce qui était arrivé à nombreuses personnes. //
[color=FF5800]-Ecoutez Miss Newton.. Je suis là pour parler de votre ressenti vis-à-vis de ce qui vous est arrivé, rien d’autre.
Détachez moi ! dit-elle fermement.
[color=FF5800]-Je n’ai pas le droit de faire ça. répondit la psychomage posant une main sur l’épaule de la jeune femme.
// Faith frissonna de colère avant de rétorquer : //
Et vous n’aviez pas le droit de cacher tout ceci au monde ! dit-elle sa voix se brisant.
// Elle se laissa tomber sur son matelas, épuisée. //
De toute façon, je me renseignerait sur les poursuite possible, vous ne pouvez pas m’en empêcher, je suis la meilleure stagiaire au département de la justice magique. dit-elle sure d’elle, ce qui arracha un mince sourire sur le visage de la medicomage.
[color=FF5800]-Si vous me promettez de ne pas me dévorer, je vais desserrer les liens. Vous avez de la famille à contacter Faith ? demanda la femme.
// Après sa promesse, la jeune femme secoua son visage, elle n’avait aucunement envie de voir ses parents dans un hôpital magique. Elle était bien seule.
Faith se prêta au jeu de la consultation médicale et psychologique. Tous les jours, les deux femmes parlaient de ce qui s’était passé pendant ce que tout le monde appelait un voyage. Au bout de ce qu’il lui parut une éternité, la jeune femme put sortir de sa chambre pour se promener et bientôt quitter l’hotel Merlin. Elle se posait encore de nombreuses questions. Mais elle savait une chose, elle devait faire payer le ministère pour avoir caché ses informations aux sorciers. //
[Défi réalisé : Votre personnage décide d'attaquer en justice la Ministre de la Magie/le Prévost/l'empereur de Gwendalavir pour ne pas avoir prévenu de ce voyage inopportun.
Votre personnage fait une crise de panique à l'idée que son futur qu'il a vu se réalise.]
[FIN DU RP]
Couleurs utilisées dans ce message : #FF1212, #870C0C, FF5800 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Dim. 11 Aoû 2019, 21:58
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[RP Event "Neuf and plus tard" partie 2 - Zlatz Roux]
// Il ne pouvait plus bouger ! Était-il en train de mourir ? Était-il mort ? Si oui, la mort était vraiment décevante.
Zlatz se réveilla en sursaut, se débattit avec les draps posés sur lui et commença à crier aussi fort qu'il le pouvait. Lorsque son souffle lui manqua, il découvrit qu'il était dans une chambre d’hôpital et qu'une infirmière venait d'entrer, attirée par son hurlement. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais l'adolescent (?) l'interrompit. //
- Désolé madame, mais j'ai été sous pression de façon intense et relativement prolongée et il me faut évacuer toute cette tension. Je vais donc crier une nouvelle fois. Encore désolé.
// Le serdaigle (actuel ?) fit exactement ce qu'il avait dit qu'il ferait et se remis à hurler à plein poumons en repensant à tout ce qu'il s'était passé. Mais tout cela semblait fini désormais. Il sentait qu'il était revenu dans son corps d'étudiant, il sentait qu'il était toujours en vie et ne voyait plus une seule goutte de sang sur lui. //
***
// Quelques jours plus tard, Zlatz rencontra une psycomage. Il aurait sans doute pût le faire avant, mais le retour de tous ceux qui avaient été impliqués dans l'anomalie temporelle dans la même période avait surchargé le personnel hospitalier et le serdaigle n'avait pas vraiment été dans un état d'esprit très communicatif jusqu'à présent, alternant les périodes où il ressassait ce qu'il avait découvert durant son voyage et les rêves qui hantaient désormais son sommeil et celles où il testait sa mémoire pour s'assurer de ne pas avoir oublié ce qu'il avait mémorisé dans le futur. Cela semblait sans importance maintenant, mais mine de rien, cela lui permettrait de légèrement modifier le futur. Peut-être qu'un effet papillon pourrait entrainer des écarts plus importants. //
- Bonjour Zlatz. Je suis Annabel Frenckie, tu as bien été prévenu que nous devions nous rencontrer aujourd'hui ?
- Bonjour madame. Et oui, on m'a prévenu quand on m'a demandé de signaler les problèmes que je voyais à résoudre et de raconter ce que j'avais vécu.
- En parlant de ces problèmes, tu as signalé avoir des "hallucinations légères et peut-être une hallucination importante". Peux-tu m'en dire plus à ce sujet ? Notamment ce dont tu ne sais pas si c'est dans ta tête ou pas et pourquoi tu en doutes.
- Les hallucinations légères, c'est que chaque matin en me levant je voit du sang sur mon oreiller. Ça dessine toujours mon visage, un peu comme le sain suaire, voyez, mais en pas important. Ah, et j'ai essayer de dormir sans oreiller, mais il ce contente d'apparaître là où ma tête reposée durant la nuit. Ah, et le visage vieillit au fil des nuits. Il a l'air de suivre le cheminement de mes rêves, il me semble que j'en avais parlé quand on m'avait questionné, non ?
- Oui, tu l'as mentionné. Mais je préfèrerai que tu finisses de m'expliquer tes autres problèmes avant de parler de tes rêves, qui sont sans doute liés à tout le reste.
- Ça me va. L'autre hallucination potentielle que j'ai évoquée, c'est... Tout en fait. Je me dis qu'il est tout à fait possible que je n'ai jamais voyagé dans le temps, juste perdu neuf années de souvenirs pour qu'au final mon esprit ne craque et ne s'invente tout ceci pour préserver ma santé mentale. Vu que j'ai été renvoyé ici au cours d'une expérience assez perturbante, ça me semble assez cohérent. Par contre, j'y crois moins que quand j'ai été questionné. Au vu de mes rêves, j'ai trouvé quelque chose qui peut peut-être expliquer pourquoi tout ceci se passe bizarrement. Et puis de toute façon, ça ne sert à rien de se torturer à ce sujet, vu que cette possibilité n'est jamais nulle.
- On en revient encore à tes rêves, je vois. Peux-tu me les raconter, maintenant ?
// Zlatz hésita à en parler tout de suite. Ses rêves lui avaient appris des choses qu'il n'avait pas vraiment envie de partager. De toute façon, en parler n'aiderai en rien, si ce n'est obtenir son autorisation de quitter l’hôpital. La question était : serait-ce vraiment utile ? Serait-ce vraiment préférable à ne rien dire et attendre ? Le garçon finit par se décider à raconter ce qu'il avait... Vu ? Vécu ? Il n'était pas sûr du verbe à utiliser. Bref, il l'aurait qu'à censurer ce qu'il ne voudrait pas dire. //
- Alors, mes rêves partent d'à peu près maintenant puis avancent dans le futur jusqu'au moment où je suis arrivé dans le corps de mon moi du futur. Enfin, ce ne sont que des suppositions, je n'ai pas encore atteint ce moment. Enfin, c'est ce que j'ai déjà vu qui vous intéresse. Ils commencent à peu près autour de cette période, sauf que je ne suis pas impliqué dans l'anomalie temporelle. Du coup, je continue ma vie normalement, je passe mes ASPICs et finis ma scolarité. Après je cherche un travail pendant un temps jusqu'à réussir à me faire embaucher dans un magasin de jeux de sociétés. Le temps passe, je m'habitue à ma nouvelle routine et je commence à écrire des histoires que j'ai en tête depuis un moment. C'est là que les choses commencent à déraper. Le problème, c'est que je n'arrive pas à bien écrire l'antagoniste principal de mon premier tome. C'est un magicien mégalomane qui dirige des recherches sur l'immortalité tout en tentant de devenir un dieu. Bref, je n'arrive pas à l'écrire de manière satisfaisante lorsque me vient une idée qui sur le coup me parait bonne.
// Zlatz se tût un instant pour réfléchir d'avance à la façon de traiter ce qui suivrait. Vu que les choses sérieuses commençaient maintenant, faire une pause à ce moment ne devrait pas sembler anormal. Une fois son chemin approximativement tracé, l'adolescent soupira et reprit la parole, sous le regard tranquille de la psycomage, lequel lui donnait l'impression qu'elle tentait de connaître ce qu'il se passait sous son crâne. Une peur émergea soudain en lui, alimentée par les événements ayant clôturés son voyage dans le futur. Était-elle legilimens ? Si c'était le cas, tous ses mensonges seraient inutiles. Il continuerait en supposant que ses pensées étaient en sécurité, mais restait mal à l'aise à l'idée que tout cela soit inutile. //
- Alors, mon idée, c'est d'entrer en contact avec la personne qui est le plus proche de mon personnage possible. Consécutivement, je me mets en tête de rencontrer Frank Wakefield. J'ai du mal à obtenir les autorisations nécessaires, mais au final j'y arrive et lui rends plusieurs visites en prison. Le positif, c'est que ça m'aide vraiment pour mon roman, j'arrive même à me faire publier. Le point négatif, c'est que lorsqu'il parvient à s'échapper, il décide de me rendre visite. Lorsque j'ouvre la porte, il me lance un impero et voilà, je travaille pour lui. A partir de là, les choses deviennent plus floues, plus erratiques. Je lui sers surtout lorsqu'il a besoin d'interactions avec des moldus et passe le reste du temps à ses QG successifs pour les défendre en cas de besoin. Au final, les aurors découvrent notre cachette et attaquent. Mais il y a eu une rupture du secret magique à l'échelle internationale et leurs effectifs sont réduits. Grâce à ça, Wakefield s'enfuit et je suis capturé. Au final, je suis gracié et revient à ma vie d'avant. Mes rêves ne sont pas encore finis, mais ils avancent de là sans rien montrer d'anormal.
- Je vois... Zlatz, tu te rends bien compte que je ne vais pas pouvoir te laisser partir tant que tu ne me dis pas tout, n'est ce pas ? Rien de ce que tu as dis ne peut expliquer ce qu'il t'arrive.
// Zlatz se crispa, paniqué. Il n'avait pas fait attention à inventer quelque chose qui puisse passer pour cette explication qu'il avait évoqué. Pourquoi en avait-il parlé ? C'était la chose qu'il voulait le moins dévoiler ! L'adolescent se mit à tapoter frénétiquement des doigts sur la table puis s'arrêta dans un mouvement incontrôlé. Il avait beau chercher une échappatoire, son cerveau moulinait dans le vide sans lui apporter le moindre résultat. Que devait-il faire ? Que pouvait-il faire ? //
- Tu sais, je comprends qu'il y a des choses que tu ne souhaites pas partager, mais je suis là pour t'aider. Nous pourrons réfléchir à comment s'assurer que le futur que tu as vu ne survienne jamais. Il ne faut surtout pas que tu te mettes en tête qu'il existe un destin immuable. Tout est encore à faire, et tu n'as jamais vécu ce que tu as vu dans tes rêves.
// Zlatz hésita pendant quelques secondes, mais n'ayant pas d'alternatives viables, il se résigna à suivre le conseil de son interlocutrice. Aussi, elle avait dit ce qu'il voulait entendre, ce qui avait clairement pesé dans dans la balance. Il comprenait mieux pourquoi elle avait été choisie pour s'occuper de ceux qui avaient été perturbés par leur voyage dans le temps. //
- Quand Wakefield est venu me trouver, il m'a effectivement ensorcelé, mais il m'a vite libéré. Il me préférait capable de réfléchir par moi même, apparemment. Ça lui permet de consacrer tout son si précieux intellect à ses recherches. Pour me faire obéir, il avait ensorcelé ma famille et fait miroité une rencontre avec mon... Père biologique. La carotte et le bâton, en somme. Ah, et quand j'ai dit que je servait à défendre son QG, c'est que je produit des inferi à la chaîne. Maintenant, on en vient à l'explication potentielle de mes rêves. Comme je l'ai dit, travailler pour Wakefield m'a permit de rencontrer mon père. On a pénétré la prison où il était et on l'a extrait. Une fois rentrés à la base, j'ai put l'interroger. L'expérience est extrêmement déplaisante, j'ai sincèrement envie de le tuer. Et ça tombe bien, Wakefield partage mon opinion, quoique pour des raisons totalement différentes. Résultat, je l'exécute et participe à la nouvelle expérience du jour : tester une façon légèrement modifiée de créer un horcruxe. La nouvelle méthode a marché, mais sans conférer pas les propriétés particulières espérées à mon horcruxe. Résultat : Wakefield perd son intérêt et je me retrouve avec un fragment d'âme scellé dans Meraxes. C'est une sculpture en bois ensorcelée qui se comporte comme s'il était vivant. Enfin bref, je continue à bosser pour Wakefield jusqu'à l'attaque des aurors. Lui parvient à s'enfuir, tandis que je me contente d'altérer ma propre mémoire pour me faire croire avoir été sous l'emprise de sa magie pendant tout ce temps. Heureusement, je n'ai pas besoin de souvenirs clairs pour que ça passe. Avec la découverte des sourciers par les nons-sorciers, le procès des serviteurs de Wakefield n'est pas très médiatisé et vite terminé. Au final, je réussis à être acquitté et à revenir à ma vie d'avant. Wakefield a libéré ma mère et mes grands-parents en ayant modifié leurs souvenirs à eux aussi et le train-train quotidien s'est réinstallé. Fin. Enfin, pour l'instant. Il y a sans doute encore un "à suivre". Voilà, du coup, est-ce que vous pensez que le fait que l'autre moi ai endommagé son âme puisse expliquer pourquoi je revis ses souvenirs ?
- Je penses qu'il serait préférable d'attendre que tu ai finit d'avoir ces rêves avant de se prononcer. On se reverra dans quelques jours, OK ? Si tu veux qu'on se revoie sans avoir de rendez-vous, parles en aux infirmières.
***
// Zlatz était allongé dans son lit, regardant distraitement le visage incrusté sur son oreiller s'effacer lentement. Il lui fallait assimiler ce que son rêve lui avait révélé et réfléchir à ce qu'il dirait à la psycomage. Il s'était déjà fait prendre une fois à cause de son improvisation défaillante, il n'allait pas se faire avoir une deuxième fois. Le jour même où il était arrivé dans le futur, à peine quelques heures plus tôt, Wakefield avait rendu visite au Zlatz de ce temps et lui avait rendu sa mémoire. En étudiant l'anomalie temporelle qui agissait, le mage noir avait deviné que son ancien serviteur serait impliqué et possédé par un lui plus jeune. Évidemment, le vieux sorcier avait tout de suite décidé de profiter de l'occasion pour tester quelque chose. Zlatz avait accepté de lui servir de cobaye, de peur de ce que le criminel en fuite lui ferait subir sinon. Suivant les instructions de Wakefield, le jeune homme avait réussi à transférer la portion d'âme dans son horcruxe dans son propre corps. C'était d'ailleurs ce processus qui avait brisé Meraxes. Placer le fragment dans le même corps que l'âme d'où il venait pouvait poser des problèmes, mais Wakefield avait promis de l'aider à refaire un transfert après que l'anomalie temporelle ait cessé d'agir sur lui. Du moins, si le fragment était toujours dans son corps. L'expérience visait justement à voir si le morceau d'âme pourrait interagir d'une façon ou d'une autre avec l'âme du jeune Zlatz. L'une des possibilités envisagée était justement qu'il "s'accroche" et raccompagne le voyageur temporel dans son époque.
Etait-ce ce qu'il s'était passé ? L'adolescent était-il devenu un horcruxe ? Avait-il désormais plus de 100 % de sa propre âme ? D'ailleurs, s'il devenait un fantôme, est-ce que cela provoquerait une déformation ? Plus important, comment pouvait-il savoir ce qu'il en était ? Ses souvenirs remontaient-ils - non, ses rêves lui venaient-ils - parce qu'il avait un fragment de l'âme de celui qui les avait vraiment vécu ? Ou était-ce un genre d'empreinte due au plusieurs jours passés dans le même corps ? Quelle que soit la vérité, il ne pouvait en parler sans risquer d'inspirer quelqu'un à tenter de faire la même chose, surtout si l'anomalie revenait bien dans 9 ans. Dans le cas où il avait bien ramené le fragment d'âme avec lui, où il était son propre horcruxe, fonctionnerait-il comme tel ? Empêcherait-il le lui qu'il avait possédé de mourir à travers le temps et l'espace ? Cela s'appliquerait-il à lui ? Serait-il aussi dur à tuer qu'un horcruxe ordinaire à détruire ? Dans tout les cas, il n'allait pas prendre le risque de donner à quelqu'un l'idée de jouer avec son âme. Il se contenterai de dire que rien de particulier ne s'était passé jusqu'à la fin de ses rêves et tout irai bien. Il ne serait pas enfermé ici toute sa vie, même si Annabel Frenckie se rendait compte qu'il n'avait pas tout dit. //
***
Citation : | Salut maman.
On t'a sans doute déjà prévenu, mais j'ai vécu quelques jours dans le futur et suis actuellement à l’hôpital. Je t'en parlerai plus en détail en rentrant, on m'a dit que je pourrai ne pas retourner à l'école en sortant. Je risque de louper mes exams, par contre. Mes hallucinations (ça aussi, on en parlera quand je quitterai l'hosto) sont presque finies, donc je pense que je devrais pouvoir être déchargé dans pas longtemps. Au fait, que dirais-tu d'aller vivre au Canada ? Dans le futur que j'ai vu tu étais aller vivre là-bas après épousé Lewis (vu qu'il a de la famille là-bas). Le mariage s'était bien passé, donc je conseille d'aller plus vite cette fois. Papi n'avait pas pût assister au mariage parce que vous vous y étiez pris trop tard (il ne pouvait plus quitter l'hôpital). Aussi, je sais déjà où je pourrai trouver du travail.
PS : Pourrai-tu m'envoyer des bonbons ? Les miens sont encore à Poudlard et il n'y a pas moyen d'en trouver ici. |
// Zlatz déposa sa plume, souffla sur le parchemin pour faire sécher l'encre - ce qu'il savait ne pas être nécessaire - et plaça celui-ci dans l'enveloppe préparée à cet effet. Il se demandait s'il pourrait vraiment accélérer la marche des évènements comme ça. Si oui, peut-être que Wakefield n'aurait pas d'otages disponibles pour le forcer à collaborer. Zlatz se souvenant de Wakefield tel qu'il l'avait connu - non, il ne l'avait jamais connu, un autre lui l'avait côtoyé -, il n'aura pas besoin de rentrer en contact avec le mage noir pour aider son écriture. Mais le serdaigle préférait ne pas prendre de risque. Il savait qu'il y avait déjà un Wakefield quelque part - ou quelque quand - qui s'était amusé avec une anomalie temporelle s'étant étendue jusqu'ici. Quelle garantie avait-il que le mage noir de ce temps n'allait pas agir comme dans l'autre temps justement parce que cela s'était produit dans l'autre ligne temporelle ? C'était improbable, mais pas impossible. Enfin, il avait fait ce qu'il pouvait, maintenant il faudrait voir comment les choses tourneraient. L'adolescent se leva et sortit de sa chambre pour aller à la cafétéria du rez-de-chaussée. Il avait rendez-vous avec la psycomage plus tard dans l'après-midi et avait besoin d'un thé avant ça. Leurs rencontres le mettaient toujours mal à l'aise, surtout qu'il avait la forte impression qu'elle s'était rendu compte qu'il lui avait caché quelque chose. Mais même si c'était le cas, il doutait qu'elle le force à rester ici jusqu'à ce qu'il parle. Les choses progressaient bien, ses hallucinations étaient devenues rares, il ne faisait plus attention à celles qui restaient et avait cessé de se tourmenter en se demandant si ce monde était réel ou pas. Le seul problème restant était qu'il lui arrivait encore de penser à ses rêves comme s'il s'agissait de son passé, mais Zlatz considérait cela comme une gène mineure. Il ne se voyait pas être retenu juste pour ça. //
[Défis relevés :
Votre personnage a l'impression qu'il n'est pas revenu dans le présent.
Votre personnage révèle le potentiel futur d'un ses proches (famille, ami, amoureux.se, etc) à celui-ci, après être revenu dans le présent. ]
[RP fini]
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Joueuse
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Guilde : Aucune
Maison : Poufsouffle
Poudlard : 7e année |
Date du message: Jeu. 15 Aoû 2019, 12:35
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[RP event "Neuf ans plus tard" - 2ème étape, Thalia Sandway - suite de ce RP]
// Thalia avançait dans une forêt sombre, suivant les traces de son ami Aristophane, la version âgée de bientôt une trentaine d’années. Il avait l’air si sûr de lui. Il marchait en écrasant bruyamment les feuilles mortes, un fusil de chasse à la main. Tout était violet aux alentours ; l’herbe, les arbres du tronc aux feuilles, et même le ciel se teintait d’une légère couleur violacée.
Elle s’arrêta soudain en discernant un étrange amas de feuilles sur le sol. Attends-moi, Aris, je regarde ce que c’est, songea-t-elle. Elle écarta les feuilles violettes d’un mouvement de pied, révélant une des sphères jumelles. Son œil, un gros rond lumineux central, était violet. Elle se pencha en avant pour mieux l’observer, quand la sphère s’éleva en grésillant, et projeta un puissant rayon laser violet vers des feuillages lointains.
Le sol trembla et gronda pendant quelques secondes, avant qu’un énorme rat mauve qui avait un air de déjà-vu surgisse de hautes herbes. Il s’élança sur elle et lui mordit la jambe gauche, y laissant une plaie sanguinolente et une sensation de brûlure lancinante. Aristophane tira plusieurs balles. Elles ricochèrent sur la peau du rat, qui assomma le sorcier russe d’un coup de patte et planta des troncs d’arbres tout autour de son corps pour l’enfermer dans une prison végétale.
Thalia s’élança en avant pour l’aider, trébucha sur une racine. Elle tenta de poursuivre sa course en rampant, mais d’autres racines surgirent pour s’enrouler autour de ses jambes et la tirer vers arrière. Elle jeta autour d’elle un regard désespéré. Une baguette magique était posée au sol, tout près d’elle. Elle tendit le bras pour la récupérer. Ses doigts effleurèrent le manche, avant que les racines gagnent en force et l’entrainent par les pieds jusque l’intérieur d’un tronc d’arbre. Le rat émit un ricanement sordide.
Un grincement de porte l’éveilla. Thalia fut surprise de sentir sous son corps un matelas douillet, et non un tapis de feuilles. Où était-elle ? Elle avait fait un malaise en passant à travers le portail menant au Monde Incertain. C’est du moins ce dont elle se souvenait. Ensuite, elle avait un peu déliré… Et maintenant ? Elle ouvrit les yeux rapidement. Une chambre d’hôpital. Il y avait une personne dans la pièce. //
** Encore. Un. Hôpital. Je ne pourrais pas me réveiller dans un hamac sous des palmiers pour une fois ? **
// Elle referma aussitôt les paupières. La personne ne l’avait pas vue ouvrir les yeux. Faire semblant de dormir, le temps de réfléchir. Aristophane ne l’aurait pas délibérément amenée dans un hôpital, c’était incohérent puisqu’il la savait considérée comme une redoutable criminelle et recherchée dans tout le monde magique, y compris certainement au Pays d’Ys, s’il avait réussi à l’amener inconsciente jusque là-bas.
L’autre possibilité, c’était que Wakefield les avait trouvés. Kidnappés. Et emmenés dans un de ses laboratoires en tout point semblables à un hôpital pour mener sur eux des expériences sordides. C’était bien son style. En plus, elle pouvait clairement sentir quelques seringues enfoncées sous sa peau.
Toujours les yeux fermés, elle se fia à tous ses autres sens, et attendit que la personne présente dans la pièce se rapproche. Quand il lui sembla qu’elle était à sa portée, Thalia se redressa d’un coup, bondissant presque de son oreiller, agrippa le bras de la femme à côté de son lit et lui tordit le poignet, arrachant à la femme un cri de douleur. //
- Qu’est-ce que vous me faites ?! s’écria Thalia sur un ton menaçant.
// A peine avait-elle eu le temps de poser cette question que la femme dégaina sa baguette de sa main libre et, en un sortilège, la brune fut projetée en arrière et plaquée à son matelas. //
- Calmez-vous. Vous êtes en sécurité à présent. Je vérifiais juste vos analyses de sang.
// Thalia s’étonna de la voix calme et posée de la femme qu’elle venait d’agresser. Comme tous ses membres étaient immobilisés, la seule chose qu’elle put faire fut d’observer son interlocutrice. C’était peut-être une infirmière après tout. C’était peut-être un véritable hôpital. //
- Où suis-je ? demanda-t-elle, plus calmement cette fois-ci.
- Vous êtes à l’Hôtel Merlin, le meilleur hôpital du monde magique. Nous avons ouvert une aile spécialement pour les victimes du saut temporel, dont vous faites partie. Vous êtes de retour en 2019. Je suis Esther McGinley, je suis infirmière ici, et si vous me promettez de rester tranquille je vous rendrai votre liberté de mouvement.
// Thalia jaugea du regard son interlocutrice, et se résolut à lui offrir un sourire crispé. //
- D’accord, je resterai tranquille, confirma-t-elle.
// Aussitôt, le visage de l’infirmière s’adoucit, elle lui adressa même un sourire rassurant. La jeune femme sentit la pression magique s’exerçant sur ses épaules se relâcher. //
- Ne vous inquiétez pas, je comprends que vous puissiez être un peu chamboulée. Vous êtes revenue dans votre présent il y a seulement quelques heures, il va certainement vous falloir un peu de temps pour vous en remettre.
// Thalia fronça les sourcils. Les paroles glissaient le long de ses oreilles sans s’y attarder. Elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il s’agissait d’un traquenard. Si c’était vrai, comment pouvaient-ils savoir qu’elle avait voyagé dans le futur ? Personne ne l’avait prévenue avant son premier voyage temporel. C’était donc peut-être un piège, si Wakefield avait appris qu’elle était voyageuse temporelle. Dans tous les cas, il était inutile de nier ; mais elle devait s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un piège. //
- Comment savez-vous que j’ai voyagé dans le temps ? demanda-t-elle avec méfiance.
- C’est une conséquence de l’alignement des planètes que le Ministère de la Magie n’a pas réussi à prévoir à temps, expliqua patiemment l’infirmière. Plusieurs sorciers, comme vous, ont été victimes d’un saut temporel de neuf ans dans le futur, après être entrés en contact avec une faille temporelle. Nous avons cependant pu enregistrer toutes les disparitions et prévoir en conséquence la date exacte de votre retour.
- Et qu’est-ce qui me prouve que vous n’avez pas inventé tout cela ?
// N’importe qui aurait certainement fini par perdre patience devant son manque évident de coopération. Mais Esther demeura aimable et souriante. //
- Je pense que votre famille sera ravie d’apprendre votre réveil. Si vous patientez un peu, je leur autoriserai à vous rendre visite.
// Aussitôt qu’Esther eut quitté la pièce, Thalia s’examina sous toutes les coutures. Elle avait en effet l’impression d’avoir retrouvé son corps de 19 ans. Grain de peau habituel, plus de cicatrice sur le bras, même coupe de cheveux que lorsqu’elle était partie. Elle chercha un miroir, et en eut le cœur net en apercevant son reflet. Bon, rien n’empêchait qu’il s’agisse d’une manipulation psychologique destinée à lui faire voir ce que l’on voulait qu’elle voie ; mais cela semblait bien parti pour qu’elle soit effectivement de retour en 2019.
En attendant le retour de l’infirmière avec, à ses dires, sa famille, Thalia retourna s’allonger sur son lit, et repassa en mémoire tout ce qu’elle se souvenait avoir vu et vécu lors de son voyage temporel. Car si elle était de retour, alors on allait certainement lui faire subir un certain nombre d’interrogatoires. Que devait-elle dire, ou garder pour elle ? Par exemple, il n’était peut-être pas bon de préciser que la version future d’elle-même n’avait pas hésité à enfreindre la loi pour libérer son meilleur ami d’Azkaban. Et pour Morgause Roncier, que devait-elle faire ? D’ailleurs, le procès… Que s’était-il passé ?
A peine semblait-elle être de retour dans le présent que son esprit se retrouva bientôt de nouveau obscurci par de nombreuses sombres pensées. Cela faisait déjà un quart d’heure que la jeune femme s’enlisait mentalement dans son désespoir, quand la porte s’ouvrit soudain sur Esther et deux autres visages familiers.
A la vue du visage de sa mère, bien vivante et bienveillante, les doutes de Thalia se dissipèrent, et ses émotions reprirent le dessus ; elle fondit en larmes. Esther s’était éclipsée, laissant sa patiente profiter de la compagnie de ses parents. Ceux-ci se précipitèrent vers leur fille pour la consoler. //
- Tout va bien, mon Botruc, on est là, souffla Patricia.
- Je n’ai rien compris de ce qui t’est arrivé, mais je suis bien content de te revoir saine et sauve, renchérit Connan.
// Thalia secoua la tête et serra fort sa mère dans ses bras. //
- Ce n’est pas ça, je… Maman… J’ai vu ton… tu… Tu étais morte, sanglota-t-elle.
// Ses deux parents se turent et la fixèrent, la bouche ouverte, l’air ébahis. Un raclement de gorge retentit près de la porte. Une grande femme rousse se tenait à l’entrée de la chambre. //
- Je vois que j’arrive au bon moment… Désolée de vous interrompre, je suis Annabel Frenckie, psychomage. Thalia, je voudrais profiter que ta mémoire est encore fraîche pour entendre le récit de ton voyage.
// Ses parents sortirent, la laissant s’entretenir seule à seule avec la psychomage. Thalia décida de réinventer ses mésaventures : elle ignorait comment son témoignage allait être utilisé, et répugnait à l’idée d’incriminer des personnes pour des méfaits qu’elles n’avaient pas encore commis. Certes, bien des aspects du futur qu’elle avait vécu pendant neuf jours l’effrayaient profondément. Mais après réflexion, elle préférait s’en occuper elle-même, et ne pas impliquer d’autorité supérieure dans ses affaires personnelles. Du moins, c’était son plan.
Elle raconta son périple à la psychomage à peu près en ces termes : après s’être réveillée sur le chemin de traverse, elle avait erré quelques temps, en se demandant ce qu’il se passait, avant que la nuit tombe, et qu’elle se transforme accidentellement en loup-garou. Elle avait repris connaissance à Sainte-Mangouste, où un vieil ami était venu la chercher. Il l’avait hébergée chez lui pour la nuit et, quand elle lui avait expliqué son cas, il avait gentiment répondu à toutes ses questions. C’est à ce moment qu’elle avait appris que sa mère était morte il y a quelques années. Elle était alors retournée chez son père moldu et, convaincue qu’elle allait finir par revenir dans le présent, avait tenté de mener une vie paisible jusqu’à ce moment.
Pendant qu’elle parlait, Annabel Frenckie n’avait cessé de triturer un petit calepin qu’elle tenait entre ses mains, mais sans y noter quoi que ce soit. Lorsque Thalia eut terminé de parler, elle releva la tête. Son visage était impassible. Elle planta un regard perçant dans les yeux de la brune. //
- Était-ce ta première transformation en loup-garou ?
- Euh… Oui, admit Thalia.
- Et comment l’as-tu vécu ? Comment t’es-tu sentie en reprenant connaissance ?
- Eh bien… Pas très bien, j’avais un peu la tête qui tournait, mais les infirmiers avaient l’air de…
- Je veux dire : mentalement, comme t’es-tu sentie ?
// Thalia prit le temps de réfléchir avant de formuler sa réponse. En vérité, elle n’avait pas eu le temps d’y réfléchir tellement les choses s’étaient enchainées rapidement. Dans son mensonge, elle avait certainement été prise en charge par de nombreux médecins. //
- Un peu mal au début, l’idée que j’avais peut-être fait des victimes m’effrayait, mais on m’a vite rassurée. Des sorciers compétents ont pu intervenir rapidement sur le chemin de traverse et stopper ma transformation assez tôt.
- Et à l’hôpital, t’as-t-on fait subir des tests en particulier ?
- N…Non, j’ai expliqué que j’avais oublié de prendre ma Tue-Loup, on m’a rapidement laissée partir.
- Malgré le fait que tu aies voyagé dans le temps ?
- Je ne leur ai pas dit. Je n’aime pas particulièrement les hôpitaux, je voulais juste rapidement sortir, alors j’ai prétendu que tout allait bien.
- Dans ce cas, je préfère te prévenir que je ne te laisserai pas partir tant que je ne serai pas effectivement certaine que tout va bien, la prévint Annabel.
// Thalia se mordit intérieurement les lèvres. La psychomage menait la conversation un peu trop facilement à son goût. Si elle sa trahissait, c’était fini. Ou peut-être était-ce déjà fait ? //
- J’en suis rassurée, répondit-elle en souriant.
// Il allait falloir qu’elle soit un peu plus convaincante que cela si elle voulait espérer abréger cette conversation ennuyante. Annabel enchaîna sur une autre question. //
- Pourquoi as-tu agressé Esther, l’infirmière qui était présente à ton réveil ?
// Décidément, cette psychomage avait le chic pour trouver des questions enquiquinantes. //
- Je ne sais pas, je… Je suis désolée… J’ai pensé que j’étais peut-être en danger… A vrai dire, depuis que j’ai été emprisonnée par Frank Wakefield, je suis toujours un peu paranoïaque, improvisa-t-elle.
- Je vois. C’était pourtant il y a plus de deux ans, d’après ton dossier. As-tu vécu quelque chose dans ton futur qui aurait pu réveiller ce vieux traumatisme ?
- Vous me demandez si j’ai rencontré Frank Wakefield dans mon futur ?
- Est-ce le cas ?
- Non, non. Je n’ai pas entendu parler de lui depuis qu’il croupit en prison.
// Pendant un instant, elle eut l’impression que la psychomage lisait ses pensées avec clarté, et un éclair d’angoisse traversa son regard. Mais la rousse se leva de la chaise où elle s’était assise, son calepin à la main. //
- Très bien. Je repasserai dans quelques heures, au cas où tu souhaiterais me faire part d’autres souvenirs. D’autres patients m’attendent. A tout à l’heure.
// Le départ d’Annabel Frenckie fut un véritable soulagement. Thalia se rallongea sur son lit en soupirant. Ne pouvait-on pas juste la laisser tranquille ? Elle était certaine de ne pas avoir convaincu la psychomage, et nul doute qu’elle reviendrait avec d’autres questions pièges à son retour, pour tenter de cerner la vérité au milieu de ses mensonges. Mais elle refusait de céder. La vérité de ce qu’elle avait vécu n’appartenait qu’à elle seule. Pour se changer les idées, elle attrapa l’un des bouquins qui avaient été disposés sur sa table de chevet, intitulé La Patrouille du Temps. Quelle ironie.
Vers midi, on lui apporta un plateau repas, contenant une délicieuse soupe de légumes, un plat de spaghetti bolognaise, un yaourt aux fruits et un bout de pain. Elle engloutit rapidement son déjeuner, puis se replongea dans sa lecture.
Une heure plus tard, une infirmière qu’elle ne connaissait pas encore frappa à la porte de sa chambre. //
- Mlle Sandway, c’est bien vous ? Hum, oui oui… J’ai un colis pour vous, annonça une petite dame à la coupe carrée qui parlait d’une voix aigüe.
// Thalia posa son bouquin, récupéra le colis que la dame lui apportait en la remerciant, et s’empressa de le déballer. Il s’agissait d’un album de Wizard Rock, accompagné d’un petit mot disant « Joyeux anniversaire. Aris » qui arracha un sourire à la brune.
L’infirmière jeta un regard à la dérobée, et son visage s’illumina. //
- Ah ! Le dernier album des Esprits Batteurs ! Votre ami a d’excellents goûts musicaux. Hum, oui oui… Le single Changing Time est une tuerie, vous verrez.
- D’accord, merci…
// De l’humour Aristophanien tout craché. Thalia regrettait que son ami n’ait pas pu se déplacer, mais savoir qu’il avait pensé à elle et à son anniversaire, qui avait en fait eu lieu le jour de sa disparition, lui fit chaud au cœur. L’infirmière resta encore un peu dans sa chambre, marmonnant quelques « Hum, oui oui… » en consultant son dossier, avant de s’en aller.
Vers 15h, Annabel Frenckie revint à la charge. Cette fois-ci, Thalia s’était préparée pour l’entretien. //
- Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, commença-t-elle. Il est évident que tu me caches des choses, Thalia. Sache que je ne vais pas te juger sur les actes que tu as commis dans un potentiel futur ou lors d’un moment d’égarement à la suite de ton voyage dans le temps. Mon rôle est de m’assurer que tu es parfaitement remise de ton voyage, ou dans le cas contraire de t’aider à surmonter tes problèmes. Mais je ne peux rien faire sans ton entière coopération.
- Savez-vous comment fonctionne un retourneur de temps ? demanda soudainement Thalia.
- Comment fonctionne-t-il selon toi ?
- Je ne suis pas vraiment experte dans le domaine, mais il me semble qu’il ne permet en aucun cas de modifier notre passé, puisque le simple fait de remonter le temps suppose que tout ce que nous allons faire aura déjà été accompli par notre version future pendant que nous vivions le passé où nous nous rendons.
- Le passé ne peut être modifié, mais le futur peut, Thalia. Tu t’es rendue dans un futur possible. Les possibilités sont innombrables.
- Qu’en savez-vous ? Peut-être que le fait que je me sois retrouvée projetée dans ce futur rend précisément ce futur inéluctable. Peut-être que ma version future savait que j’arriverais, puisqu’elle l’avait déjà vécu dans le passé. Comment aurait-elle pu prévoir mon arrivée si elle n’avait pas déjà vécu la même chose ? Et comment aurais-je pu avoir vécu ce que j’ai vécu s’il s’avère que ce futur ne se réalisera jamais ? Quelle est la meilleure explication selon vous, celle de l’existence d’univers parallèles ou de l’inéluctabilité du déroulement du temps ?
- Tu calques ton raisonnement sur le fonctionnement du retourneur de temps. Mais la magie responsable de ton saut temporel est bien plus puissante et méconnue.
- Très bien, donc rien n’empêche que cela se déroule comme je l’ai énoncé. Hormis une chose : j’ai disparu il y a neuf jours, en plein milieu du procès de mon ami Aristophane. Or, j’ai croisé Aristophane dans le futur. Il m’a affirmé que je n’ai jamais disparu lors de ce procès. Donc ou bien j’ai voyagé dans un univers parallèle, ou bien le simple fait d’avoir voyagé dans le temps a remis en cause l’existence de ce futur dans lequel j’ai voyagé, qui ne se réalisera donc jamais. Donc, qu’ai-je à craindre ? Je suis déjà tirée d’affaire, conclut-elle avec un sourire en coin.
// A ce point, Thalia espérait avoir suffisamment embobiné ou fatigué la psychomage avec son discours plein de contresens pour que celle-ci la laisse définitivement tranquille. Mais la sorcière rousse était bien plus obstinée qu’elle ne l’imaginait. //
- Thalia, soupira-t-elle, je vois bien où tu veux en venir, mais je ne lâcherai pas l’affaire. Le simple fait que tu refuses si obstinément de me faire part de ton expérience témoigne d’un trouble psychologique important. Si tu te sens incapable d’en parler, je peux aussi lire directement dans ton esprit, si tu l’acceptes.
- Non, décréta Thalia d’un voix ferme. Je ne veux pas que quiconque sache ce qui se passe dans le futur où j’ai été transportée, car cela pourrait compromettre trop de choses. Et je n’ai que faire de votre politique de confidentialité. Les secrets ont encore le droit de rester secrets, à ma connaissance.
// Comprenant qu’il était inutile d’insister, Annabel Frenckie s’en alla, en annonçant qu’une bonne nuit de sommeil la ferait peut-être changer d’avis.
De son côté, Thalia n’avait pas du tout l’intention de céder. Elle devait encore avoir une visite dans la soirée, d’un Médicomage chargé de vérifier qu’elle n’avait pas été atteinte d’un virus ou d’un microbe magique du futur. En attendant, elle descendit les 13 étages de l’Hôtel Merlin et partit se promener dans le parc. Il n’y avait plus de neige dehors, mais l’air était froid et humide ; elle ne resta donc pas longtemps à l’extérieur. Elle se balada ensuite dans le Hall d’entrée de l’hôpital, admirant la modernité du bâtiment, puis, comme elle commençait à s’ennuyer, s’amusa à lire les panneaux décrivant les sections regroupées à chaque étage. Elle finit également par se lasser, et emprunta l’ascenseur pour remonter dans sa chambre au 13ème étage. Elle constata sur le tableau de commande de l’ascenseur qu’il y avait également un sous-sol dans le bâtiment, qui semblait inaccessible au public, et cela l’intrigua. Revenue dans sa chambre, elle s’empara d’un stylo et de la dernière édition de la Gazette, passa l’article sur les disparitions, et ouvrit directement à la section « Jeux ».
Le Médicomage ne tarda pas à arriver. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, aux cheveux poivre et sel, portant une grande blouse blanche et un stéthoscope autour du cou. //
- Bonsoir demoiselle ! Je me présente, John Redhorse, le plus grand expert en virus et microbes magiques de cet hôpital, et même du Royaume-Uni si j’ose dire, se présenta-t-il d’une voix enjouée. Comment vous sentez-vous ?
// Thalia redressa la tête. Ce John lui plaisait bien. Si elle arrivait à s’en faire un allié, peut-être pourrait-elle gagner son soutien pour la faire sortir de cet hôpital. //
- Bonsoir ! Je me sens parfaitement bien, merci. Redhorse vous dites ? J’ai déjà entendu parler de vous, mentit-elle. Vous devez avoir une sacrée renommée.
- Ma foi, se rengorgea-t-il, ce n’est pas faux. Il est vrai que je suis assez réputé dans mon domaine. Je suis, si je puis dire, un véritable antivirus !
- C’est fabuleux ! Traitez-vous aussi les Malware ?
- Hi hi, voilà une blague qui ne sortirait pas de la bouche d’un Sang-pur ! Vous êtes de Poudlard, j’imagine ?
- J’étais. J’ai fini ma scolarité l’an dernier. A présent, je suis une formation au Département des Mystères.
- Ah ! Peut-être viendrez-vous travailler ici un jour dans ce cas ! On mène pas mal de recherches dans le sous-sol de ce bâtiment, et on collabore souvent avec des Langues-de-Plomb. Enfin, c’est un secret, bien sûr. N’en pipez mot à personne !
// Thalia sourit. Elle n’avait même pas eu besoin de poser la question. //
- Ne vous inquiétez pas. Je serais une bien mauvaise future Langue-de-Plomb si j’étais incapable de tenir un secret.
- Bien parlé jeune fille ! Hé bien, je suis bien content que Poudlard forme encore des jeunes comme vous. Figurez-vous que mon neveu Balthazar va faire son entrée à Poudlard en septembre prochain ! Ses parents hésitaient avec Durmstrang, mais j’ai mis mon veto, il faut avouer que Poudlard conserve une bien meilleure réputation…
// Ils continuèrent à converser joyeusement, tandis que le Médicomage effectuait quelques tests pour s’assurer que Thalia ne portait aucun microbe ou virus dans son organisme ; la conversation venait majoritairement de John, qui non seulement parlait vite, mais était de plus un véritable moulin à paroles. Très douée pour écouter, Thalia s’appliquait à ponctuer ce monologue de rires, remarques spirituelles et exclamations de surprise, visant à gagner la sympathie de son interlocuteur. //
- Monsieur Redhorse, demanda Thalia alors que le Médicomage s’apprêtait à partir, savez-vous quand est-ce que j’aurai l’autorisation de quitter l'hôpital ?
- Hé bien c’est très simple, aussitôt que vous serez guérie ; il faut pour cela mon accord, et celui de tous mes collègues. Entre nous, fit-il sur le ton de la confidence, c’est souvent Miss Frenckie qui retient les patients. Elle ne vous laissera pas partir tant que vous ne lui aurez pas révélé vos secrets les mieux gardés ! Cette femme est aussi têtue qu’un mulet, impossible de lui cacher un souvenir que l’on n’a pas oublié ! Plaisanta-t-il.
// Sur ces bonnes paroles, le Médicomage la salua et s’en alla pour de bon. Mais sa dernière phrase avait donné une nouvelle idée à Thalia. Si elle oubliait ce qu’il lui était arrivé lors de son séjour dans le futur, la psychomage serait bien obligée de la laisser tranquille… Enfin, il lui fallait un moyen de se remémorer les choses les plus importantes ultérieurement, après sa sortie de l’hôpital. La brune inscrivit donc au stylo quelques mots-clés sur le marque-page de son livre : « Urgent : Enquête Morgause Roncier. Destruction Orianna ». Elle se faisait confiance pour comprendre quoi faire avec ça. Maintenant, il lui fallait s’effacer la mémoire. Un sort d’Oubliettes ferait parfaitement l’affaire ; mais pour cela, elle devait entrer en possession d’une baguette, puisqu’elle n’avait pas la sienne à son chevet.
Thalia ne ferma pas l’œil jusqu’à la nuit venue. Elle avait planifié qu’il serait plus facile d’emprunter une baguette tard le soir à un visiteur somnolent. Alors, quand elle estima l’heure assez avancée, elle quitta discrètement sa chambre et descendit dans le Hall de l’hôpital, où plusieurs personnes veillaient sur des bancs. La brune repéra rapidement sa victime : à demi-cachée par une grande plante verte, dans un coin, une vieille dame semblait faire une sieste ; et sa baguette magique, facilement accessible, dépassait clairement d’une de ses poches.
Un peu mal à l’aise à l’idée de commettre cet « emprunt » mais convaincue qu’elle n’avait pas d’autre choix, Thalia approcha silencieusement la vieille dame et, délicatement, tira la baguette hors de la poche. Ce fut un jeu d’enfant. Mais mieux valait ne pas s’éterniser. Alors la brune pointa la baguette contre sa tempe, se concentra, isola les souvenirs qu’elle souhaitait oublier, et murmura : « Oubliettes ». Elle sentit aussitôt une partie de sa mémoire s’effilocher. La sensation était assez désagréable, assez semblable au sentiment de frustration que l’on peut éprouver lorsque l’on tente de se rappeler d’un rêve, mais que seules quelques images floues nous reviennent.
Comme il n’était pas question de s’éterniser avant que l’on remarque qu’elle avait quitté sa chambre, Thalia replaça la baguette à l’endroit où elle l’avait trouvée, et grimpa les escaliers deux à deux jusqu’au 13ème étage. Essoufflée de tant de sport, elle vérifia que la voie était libre, puis rejoignit sa chambre et s’effondra sur son lit en haletant. Un certain sentiment de satisfaction fit naître un sourire victorieux sur ses lèvres. Elle avait gagné. Personne ne récupérerait ses souvenirs. //
[Fin du RP - Suite à venir.]
Actions réalisées :
• Votre personnage a l'impression qu'il n'est pas revenu dans le présent.
• Votre personnage révèle le potentiel futur d'un ses proches (famille, ami, amoureux.se, etc) à celui-ci, après être revenu dans le présent.
Dernière édition effectuée par Thalia Gilsayan (Jeu. 15 Aoû 2019, 13:00) ; édité 1 fois
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Date du message: Jeu. 22 Aoû 2019, 16:13
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[RP event "Neuf ans plus tard" - 2ème étape, Timothy Seymour - suite de ce RP]
//Il se baissa vivement pour éviter une attaque qui l'aurait proprement décapité et leva Maegling pour se protéger d'un autre adversaire. Un bond en arrière l'éloigna d'un troisième mais faillit le jeter sur le 4ème. Et du coin de l'œil, il en voyait un cinquième qui n'avait pas l'air de vouloir se mêler du combat pour le moment.
Il voulut alors attraper sa baguette pour augmenter sa capacité de combat mais sa main n'attrapa que le vide sur son poignet. Un juron et à nouveau Maegling se leva, suivit par son poignet droit qu'il envoya violemment sur la mâchoire de son adversaire. Cela lui fournit une ouverture dont il avait besoin pour se réfugier dos à un mur, face à la mêlée. Une attaque hasardeuse de l'un de ses adversaires lui donna une ouverture pour s'en débarrasser mais explosa son flanc droit. Il reçut un coup de coude dans le flanc et se jeta au sol pour … se réveiller au pied de son lit, désorienté et groggy. Il chercha une lame qu'il n'avait jamais eu ailleurs que dans ses rêves.
Il n'avait plus ni arme ni protection mais il ne paniqua pas, une sérénité incroyable semblait pulser dans ses veines, portée par une magie très apaisante. Il s'assit sur le sol et prit connaissance de son environnement. Une grande chambre, avec un lit double mis dans un coin et dont il venait de tomber. Un bureau complètement vide si on oubliait quelques portes plumes et quelques dossiers proprement rangés. Plusieurs canapés faisaient deux angles qui créaient une sorte de pièce dans la pièce à l'opposé du lit. Et deux portes, l'une fermée, devait donner sur un couloir, l'autre masqué par des rideaux devait donner sur l'extérieur, probablement une terrasse, la lumière du jour éclairant un peu la pièce. A moitié cachée, une troisième était ouverte et donnait sur une penderie pour autant qu'il puisse en juger. Si on ajoutait les murs, tous cachés de bibliothèque, cela faisait le tour.
A un détail près, mesura-t-il en se tournant pour regarder à coté du lit. Se faisant, il fit tomber un bijou de sa main. A coté de son lit, il y avait un … il ne put finir son examen, soudainement la paix qu'il avait ressenti s'échappa et la douleur, elle apparut, physique, mental et morale; et sans même qu'il en eut conscience, il s'effondrait au sol, en position fœtale, alors qu'un sentiment de perte insoutenable s'abattait sur ses épaules. Des statues et des visages qu'il ne connaissait pas s'imposèrent à lui.
D'abord ce visage, les cheveux tombant autour des yeux, les deux amandes parfaites entourant deux iris bleu-gris, un nez qu'il reconnaissait sans savoir pourquoi, puis le corps rattaché à cette tête, à la corpulence à la fois musclée et solide mais indéniablement fine et féminine. Puis un enfant, très jeune, trop grave, les yeux durs et la mâchoire carrée, mais les fossettes et la taille prouvant un âge jeune. Deux adultes maintenant, très proches, dans une robe blanche et avec un magnifique costume surmonté d'un chapeau, les mains à la fois tenues et reliés deux fois; physiquement par un foulard blanc noué et magiquement par un joli halo bleu. Les voir tous lui faisait du mal, comme s'il les connaissait et qu'ils lui avaient été arrachés.
Il se souvint soudainement qu'il avait lâché quelque chose avant que la douleur ne le rattrape. Peut-être que cela l'aiderait à se souvenir de qui il était, de ce qu'il faisait là. Il eut l'impression de chercher tout autour de lui, alors que la réalité était que seuls ses doigts et poignets bougeait, le reste de son corps refusant d'affronter la douleur. Des cris s'imposèrent dans son cerveau, en même temps que des bruits qu'il identifia comme étant des combats. Et une voix parmi d'autres qui lui demandait de sauver une certaine Alixe.
Ses mains se touchèrent soudainement et une partie de lui fut surprise de les trouver intacte, comme s'il s'était attendu à ce qu'il lui manqua quelque chose. Au moment où sa main toucha le médaillon, il put sentir sa magie s'étendre, comme si le médaillon l'avait réveillée et qu'elle prenait maintenant sa place légitime, elle attaqua rapidement les zones de douleur, équilibrant, soignant, apaisant, partout en lui, et principalement dans sa tête. Le flux d'informations était toujours là, beaucoup trop rapide, tumultueux, mais il ne créait plus de douleur, et à la manière d'un outil, il arrivait à avoir d'autres pensées, dirigées, en parallèle.
Cela ne résolvait pas la question de son nom, ni de ces gens qu'il voyait dans sa tête. D'autres s'étaient ajoutés, une petite blonde de 7 ans, qui grandissait pour en avoir 16, un second couple; la femme était enceinte nota-t-il, l'homme la regardait avec un amour infini. Il mesurait tout l'amour qu'il avait pour eux et cela lui donnait des pistes de réflexions.
Sans vraiment y penser, il retourna à son examen de la table proche de son lit, une table de nuit en fait. Une baguette était posée dessus, lui paraissant familière. Il s'en saisit et souffla avec douleur lorsque, soudainement, sa magie fut complètement à son écoute. Il lança un léger "lumos", qui lui couta quelques secondes pour s'adapter à la nouvelle luminosité. Avant toute chose, il invoqua une chainette pour porter l'amulette. Tant qu'il ne saurait pas s'il pouvait l'enlever sans douleur, il ne prendrait pas le risque.
Il remarqua alors qu'il était en boxer dans son lit et qu'un grand nombre de flacons étaient aussi posées sur la table de nuit. Il les étudia, reconnaissant une potion de sommeil sans rêve, dont il avait pu juger l'efficacité, une potion de régénération magique et … il ne put identifier les autres. L'amulette devait être une balance à une trop grand prise de la seconde potion.
Il observa le mur au-dessus de son lit, découvrant alors un poème qu'il connaissait, le dit du Crieur, mais plus important que tout, le poème était calligraphié, signé et dédicacé, "à Timothy Seymour, dont la sagesse en tant que préfet mérite ce poème de bonté". Et la lumière fut ! Il s'appelait Timothy Seymour.
Comme si sa prise de conscience était tout ce dont son esprit avait eu besoin, les images lui revinrent, beaucoup plus claires, Ann, Bellamy, Harriet et Peter, Aragorn et Hélène, Alixe … tous les morts de sa vie. Non, tous les morts d'une vie. S'il avait bien tout suivi, il devait être de retour au cœur de son propre flux temporels et tous ces gens étaient vivants ou à venir. Le soulagement qui aurait du être le sien n'exista pas, il lui fallait aller à la crypte, puis en France, juste pour être sur.
Un masque se posa alors sur ses traits. Dans le futur qu'il avait vu, sa mission était un échec et cela coutait la vie à l'ensemble des siens ou presque. Il se souvenait encore de son serment sur son sang, son honneur et sa magie, de tuer William Léontin. Le retour dans le passé rendait le serment en question caduque, mais il était hors de question qu'il ne s'occupe pas de cela. Le danger était grand, mais il pouvait, lui, le dépasser. Il suffisait de convaincre Peter, et d'être prêt le jour J. Une résolution telle qu'il n'en avait jamais connu s'inscrivit en lui. Au moment où il sortait de cette chambre, de sa chambre remarqua-t-il enfin, ce serait pour se préparer à partir dans le monde Incertain, et chaque instant, chaque action, chaque idée devrait mener à ce fait.
Il avait toujours été un être calme, silencieux quand nécessaire, prenant du recul sur les choses et ouvert aux gens. Prêt à écouter et à entendre chacun, à se lier à tous. Et il se liait facilement. Et les gens à qui il était lié devenait les siens, et il n'était pas de limites à ce qu'il ferait pour les protéger. A ce titre, il avait vécu et fait bien des choses. S'engueuler avec le sévère Zaranki pour protéger ses aiglons, tuer pour sauver Ann et Zoey, combattre pour protéger Charlen, se battre dans le temps pour Syndra, embrasser Morgane pour la bouger, combattu Ann pour la ramener, affronté Peter et Aragorn pour pouvoir protéger, arder Alixe et Arthur pendant les orages. Ce monde, son univers à lui avait besoin de lui. Il tuerait William parce qu'il en allait de la survie des siens.
Quand il sortirait de cette chambre. Pour le moment, il avait des choses à faire et en premier lieu, il s'habilla. Comme attendu, il récupéra Aranruth dans sa penderie, et il n'avait jamais été aussi heureux de voir la lame, sa lame, à cette place, plutôt que Maegling. S'il n'était pas un expert en occlumencie, loin de là, il restait qu'il avait été entraîné à discipliner intelligemment son esprit et il prit le temps de plonger dedans. La galaxie familière lui apparut alors, la Voie Lactée la parcourant partout où il regardait. Cassiopée brillait particulièrement pour lui ce soir, sa famille, son cercle, son aimée, les souvenirs qui leurs étaient associés y étant stocké. Et ce soir, il voulait s'y replonger, mais il s'en éloigna finalement, ce qu'il avait vu dans le futur n'arriverait pas forcément ainsi. Il ne pouvait y consigner cette mémoire, à la place, il plongea vers une naine rouge mourante et y déposa les 9 derniers jours de sa vie. Comme il le faisait pour tout souvenir temporel.
Il lui restait maintenant à éclaircir comment il avait bien pu passer de sa chute dans le hall d'entrée à sa chambre, isolée magiquement s'il en croyait les sorts qu'il sentait autour de lui, et soigné, mais de quelles blessures ? Soudain, un détail lui sauta aux yeux. La penderie avait toujours possédé une porte dérobée, au cas ou Stowe House serait attaquée et qu'il faudrait à ses occupants une échappatoire imprévue ou un moyen de contournement. Sauf qu'il ne voyait pas la porte. Il n'était pas à Stowe House.
A l'instant exact de cette réflexion, un bruit lui fit tourner la tête. Devant lui, ses cheveux blond formant le plus exceptionnel pétard de tous les temps, un sourire sardonique sur les lèvres et un pistolet pointé vers lui, se tenait celui qui empoisonnait ses rêves depuis 9 jours: William Léontin. Il n'eut pas le temps d'entendre le coup de feu. Soudain le monde explosa dans un silence terrifiant et il se sentit basculé avant que sa conscience ne s'éteigne.
//
Stupéfait de la faire, il ouvrit les yeux dans un lit qui n'avait définitivement pas la qualité du sien. Il se tourna sur la gauche, découvrit un saut et vomit immédiatement tout ce qu'il pouvait bien rester dans son estomac dedans.
L'explication lui apparut alors, logique, il avait rêvé dans son rêve. Il se redressa au moment ou deux bras fins l'attrapaient avec douceur. Dans un réflexe qu'il avait travaillé depuis quelques mois et que les derniers évènements avait rendu encore plus vivace, il faillit frapper cette personne. Son mouvement s'interrompit de lui-même lorsque son inspiration lui permit de sentir l'odeur corporelle de la personne, et il s'abandonna dans les bras rassurants d'Harriet, chose qu'il n'avait que rarement fait depuis son entrée à Poudlard, jamais depuis la mort de Zoey. La phrase lui échappa alors.//
- Tu es enceinte.
- Comment sais-tu ? Je n'en ai parlé qu'à ton père.
//La vitesse de sa réflexion sur son cerveau fatigué et endormi, lui fit un mal de crane terrible et il pressa doucement ses tempes, les massant avec douleur. Il ne pouvait pas tout révéler à ses parents, surtout pas sa mère. Il ne savait pas ce qu'elle savait ou non de sa future expédition et il ne voulait pas, il ne pouvait pas, annoncer à ses parents qu'ils étaient morts dans ce futur qu'il avait vu, que Ann, son futur petit frère, Aragorn, Hélène, Arthur, le troisième des Lancaster, que tous sauf Alixe et lui étaient morts, que l'héritage familial disparaissait et que Stowe House n'était plus qu'un tas de brique. Il ne pouvait pas raconter la crypte, la grotte et le manoir écossais.
Il ne voulait pas leur imposer une telle douleur. Les quelques secondes que sa réflexion dura, il sentit qu'une main solide, chaleureuse et réconfortante s'était posée, en complément, sur son épaule. //
- Il… je ne peux pas tout vous raconter
- Toi, ta sœur et ton père. Les secrets ne vous font donc jamais assez mal ? QUE FAUT-IL DONC FAIRE POUR QUE VOUS CESSIEZ DE VOUS CACHER ?
- Vous n'êtes plus morts, et c'est tout ce qui m'importe.
- Morts ?
- Toi, Papa, Ara, Hélène, Arthur, leur troisième, B… Ann
//Le silence fit office de réponse. Choqué du coté de sa mère, attentif du coté de Peter, comme quoi tout changeait avec le temps, déterminé pour Tim, qui ne dirait plus un mot à personne de son aventure, décida-t-il.
Il se tourna sur le coté droit, tournant le dos à ses deux parents, pour que personne ne voit la larme traitresse qui fissurait le masque. Un bruit de chaîne lui rouvrit les yeux. Le collier qu'il avait en main dans son rêve était passé à son cou, une simple chaine et une pierre bleue à la pâleur de l'eau de mer. Il connaissait ce bijou pour l'avoir vu dans le coffre familial l'été de ses 16 ans. Un artefact remontant aux origines de leur lignée. Chaque héritier et héritière Seymour y avait mis de sa magie, remplissant l'artefact de propriété. Chaque chef de famille possédait le droit de l'utiliser pour protéger la famille. Il reconnaissait son père dans l'acte qui lui mettait cette gemme sur le cou. Peter se doutait que son fils aurait des choses à protéger et à cacher, qu'il ne s'était pas retrouvé à l'hopital avec l'impression d'être passé sous le dragon de Poudlard, d'un claquement de doigt. Le geste disait à la fois tout de l'attention de son père et en même temps, il lui assurait le droit de ne rien dire, de cacher sa mémoire; car même Peter, qui avait formé Tim aux bases de l'occlumencie, ne pourrait pas passer les barrières de l'esprit du garçon s'il portait ce bijou.
Par contre, cela voulait dire que Peter s'attendait à ce qu'on questionne Tim, et qu'on le pousse, ce qui voulait dire que Peter savait des choses sur ce qu'il s'était passé, qu'on lui avait donné des informations ou qu'il en avait, de base. Il se retourna d'un coup et croisa le regard de son père. Ils n'échangèrent pas un mot mais le plus vieux posa sa main droite sur son bras gauche, le majeur à moitié fermé et l'index grand ouvert, un signe signifiant que la pièce n'était, actuellement, pas sécurisée et que rien ne devait être échangé. Le chiffre trois fut ensuite montré avec les doigts, signe qu'il viendrait le voir à 3h du matin.
Harriet fixait son fils les sourcils froncés. Un regard qu'il connaissait et n'aimait pas, d'autant qu'il n'avait plus été rabroué en public depuis ses 8 ans et qu'il ne comptait pas se laisser faire aujourd'hui, il avait eu son lot. Et une engueulade maternelle sur l'auto-préservation, au moment de revenir d'un voyage temporel où il avait vu bien trop de tombes dont la sienne n'était pas ce qu'il voulait.
Une autre idée s'activa dans son cerveau. Si Peter avait des informations, elles venaient de quelqu'un. Et s'il était dans un hôpital public, au vu des armoiries de ses rideaux, c'est qu'un organe gouvernemental important avait du agir, suffisamment pour contraindre Peter, donc … le Ministre. Sous le coup de la colère qui le prit, une vague de magie traversa la pièce. ILS AVAIENT SU. Et personne n'avait été informé des risques.//
- Quand est-ce que le Ministère vous a contacté ?
- Comment le sais-tu ?
- Le premier soir. Un marchand t'a vu disparaître et a informé les services de Police magique. Nous avons été prévenu dans la foulée et le Ministre a donné une conférence de presse sur cet évènement. Il a assuré que tout le monde reviendrait dans le même état physique que lors de son départ
- Mais tu t'es effondré au moment ou tu as touché le sol.
- J'ai … je ne veux pas en parler pour le moment. Par contre, je veux porter plainte contre le ministère. S'ils savaient, alors ils ont mis en danger tous ceux qui sont partis. Combien sont revenus ? Savez vous si Syndra en faisait parti ? Ou qui que ce soit dans la famille ? Ou est Ann ? Alixe ?
- Chut Timmy, c'est fini. Ta sœur n'a pas été affecté par cet évènement magique, ni ta filleule ni aucun de tes proches
- Les informations officielles sont que suite à un alignement magique très particulier et rare, un certain nombre de personnes ont été projetés dans un futur potentiel et qu'ils allaient tous revenir in fine. Que peut importe ce qu'il leur arrivait sur place, ils reviendraient en leur présent. Que le futur en question n'est qu'une probabilité parmi des milliers. Et qu'ils prendraient vos dépositions dans les 24 heures.
- Non. Personne ne prendra ma déposition, personne ne saura ce que j'ai vu. Cela m'appartient et je sais ce que je dois en faire. Je n'admettrai aucun suivi qui ne soit pas celui d'Hélène et il est inenvisageable que ces anes galonnés qui… Vous voulez savoir quelque chose ? Vous voyez cet anneau, il était là. Maintenant sortez, j'ai besoin de penser.
//En parlant, il avait montré du doigt l'anneau du chef de famille que portait son père, et son propre annulaire gauche, symbole qu'il ne pouvait que le porter de ce coté là, et qu'il était le plus âgé en vie. Harriet voulut le prendre dans ses bras mais il s'y refusa. Il ne voulait pas craquer. Il ne pouvait pas craquer. Pas tant que William Leontin aurait un souffle de vie dans ses poumons de batard en sursis. Peter attrapa doucement le poignet de sa femme et l'attira loin de leur fils. S'il voulait du calme et du silence, personne ne pouvait lui refuser. Il ne pouvait pas lui faire plus que lui confier la meilleure protection que sa famille puisse lui apporter, et vu l'état d'esprit de Tim, cela ne pouvait que servir.//
- Plusieurs médecins passeront te voir. Tu es libre de te taire et d'imposer ton silence si tu le souhaites. Les avocats familiaux sont prévenus de ce qu'il s'est passé et nous avons déjà intentés des poursuites contre le Ministère. S'il faut y ajouter l'hopital, envoie-nous un hibou
//Laissé seul, il ne devint pas inactif pour autant. Il fit enfin le tour de l'horizon visible. Il était seul dans cette chambre au blanc si laid, dans un lit aux draps blanc et avec une sorte de pyjama chemise de nuit tout aussi blanc. Dans chacune de ses mains, une intraveineuse faisait couler des liquides, probablement pour l'alimenter malgré son coma. Sur une chaise, ses effets personnels avaient été posé, mais il ne voyait ni ses baguettes ni ses couteaux ni Aranruth. S'il se souvenait bien, et son mal de crane n'aidait pas, c'était son père qui l'avait rattrapé quand il était tombé. Peut-être avait-il pu récupérer les trois objets illégaux et avec un peu de chance les 2 légaux. Il ne voulait pas que sa baguette ou Aranruth soient au main d'autres sorciers. Quand à l'autre baguette et aux poignards, ils pouvaient créer des complications.
La porte s'ouvrit à nouveau sur une nouvelle personne. Tim soupira, ça allait être un véritable défilé. Elle s'approcha du lit avec un sourire rassurant auquel Tim répondit. Il avait fixé ses règles et il les tiendrait, mais ça ne le dispensait pas d'être aimable et poli.//
- Bonjour Timothy
- Tim pour ceux qui veillent sur moi
- Haha, très bien. Je suis Esther McGinley, je suis infirmière à l’Hôtel Merlin. Nous avons ouvert une aile spécialement pour les victimes du saut temporel, dont vous faites partie. Vous êtes de retour en 2019.
- De toute évidence. Je suis content d'être rentré pour ne rien vous cacher. Pouvez vous me dire qui sont les autres patients qui trainent par ici ? Et avant cela, est-il possible de me retirer ceci ? Je préfère manger par moi-même.
- Le plateau repas sera là dans 20 minutes. Pour ce qui est de vos mains, je fais une rapide analyse magique et sanguine et nous verrons. Comment vous sentez-vous physiquement ?
//Tout en parlant, elle avait commencé à dessiner différente arabesque avec sa baguette. Notamment, elle mesura sa projection magique et la magnifique sphère bleue traversée par des stries de gris qui était son noyau depuis si longtemps apparue. Elle lui parut légèrement plus active qu'avant son départ, comme si quelque chose avait changé en lui.
Un tableau qu'il ne savait pas interpréter apparu lorsqu'elle lui préleva une unique goutte de sang qu'elle brula après pour prouver qu'elle n'en conservait pas. Enfin, elle lui retira les seringues//
- Et voila Tim. Je ne sais pas quand vous pourrez sortir, mais vous êtes en bonne forme physique. Je vais prévenir les médecins qu'ils peuvent venir vous voir. Je ne peux pas vous donner des noms à cause des clauses de confidentialité. Mais vos parents pourront toujours vous dire qui ils ont croisé. Ils ont votre baguette et votre épée aussi.
- C'est très sournois à vous ! Je vous remercie. Que pouvez-vous me dire sur le phénomène temporel ?
- Nous ne savons pas grand-chose. Mais ce qui est sur c'est que ce n'est pas votre futur. Du moins pas automatiquement. Les témoignages du passé indiquent que chacun a eu la liberté de vie qu'il souhaitait. Certain ont aimé ce qu'ils ont vu et travaillé pour l'obtenir à nouveau, d'autres ont œuvrés contre leurs visions… Nous disons cela à chaque patient pour que vous ne vous sentiez pas otage d'un futur potentiel. Généralement, ceux qui reviennent sont un peu changés, car ils ont vu des motifs importants et utiles pour leurs vies
- L'avenir s'écrit au présent donc
- C'est joliment dit. Je vous souhaite une bonne fin d'après-midi Tim.
- A vous de même
//Elle lui sourit à nouveau et fit mine de s'en aller. Au moment d'attendre la porte, elle se tourna vers lui et lui adressa un signe discret. Le sourire de Tim devint plus fin. Le consortium avait du monde ici. Il allait pouvoir se balader un peu sans qu'Esther McGinley ne cherche à l'en empêcher. Et cela était bon. Cela expliquait aussi que ses parents aient été dans la chambre dès le début, avant qu'elle ne fasse d'analyses.
Cinq petites minutes plus tard, entra le cerbère de son aimée, Annabel Frenckie, toute irradiante de son auto-suffisance et de sa Connaissance, toujours aussi rousse et grande, qui le fixait comme un prédateur fixe une proie blessée. Et … très franchement, de base il ne l'aimait pas, mais là, il la détestait à l'avance. Elle était dangereuse, voulait des réponses sur son passage futuriste et probablement savoir d'autres choses plus personnelles pour Syndra qu'elle voulait sincèrement aider, de cela il était sur. Mais elle était dangereuse pour ses secrets à lui. Il avait conscience de sa mauvaise foi, mais il n'allait même pas essayer de penser autrement. Elle voulait qu'il lui parle de ce qu'il était arrivé à Syndra, de leur relation, pour aider sa promi… sa copine. Mais il refusait cette conversation. Heureusement, il sentait sur son torse, invisible grâce à la chose informe qu'il portait, le médaillon familiale//
- Bonjour Tim. Je profite que tu sois en meilleure forme et disponible pour venir faire le bilan avec toi
- Bonjour docteur Frenckie. Je suis effectivement disponible. Mais soyons franc l'un avec l'autre dès le début. Vous ne pouvez pas me médicaliser contre mon gré. Je refuse de partager mon voyage avec vous. Je refuse que vous regardiez dans mon esprit. Donc ma seule question sera la suivante, combien de temps allez-vous essayer de me faire changer d'avis avant de signer la décharge que chacun des experts qui va passer par cette chambre va devoir signer ?
- De ce que j'entends, tu sembles avoir peur de ce que je découvrirai en écoutant ton récit. Ne crois-tu pas que tu as justement besoin de le partager ?
- Définitivement pas avec vous. Ne jouez pas à cela avec moi docteur, je ne vous donnerai pas d'informations précises sur ce que j'ai vécu. Car ce n'est pas écrit. Et que personne n'a besoin de le savoir étant donné que ce n'est pas fixe.
- Si vous vous comportez comme un enfant, je vous traiterai ainsi.
- Mesurez vos paroles et vos actions docteur. Une plainte est déjà lancé contre le Ministère, ne me faites pas ajouter votre nom à la liste des incapables qui ont mis en danger des dizaines de sorciers. Je n'hésiterai pas à réclamer mon droit, la justice.
//Il garda pour lui qu'il envisageait potentiellement une justice plus violente pour quiconque tenterait de le forcer à donner des informations. D'une parce qu'il était désarmé et qu'elle possédait une baguette. Et de deux parce que pour le moment, ils s'étaient tous deux drapés dans leurs capes de hauteur mais elle n'avait pas fait d'action répréhensible à son égard.//
- Je repasserai plus tard voir si tu es prêt à te comporter de manière raisonnable
- C'est ça. Bonne journée docteur.
//Elle sortit et Tim pu réfléchir plus sereinement. Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle reviendrait à la charge et qu'elle voudrait savoir, il ne cachait pas qu'il ne voulait pas partager et ce genre d'attitude sont de celles qui aiguisent la curiosité naturelle, d'autant plus motivée, ici, par le fait qu'elle agissait en service commandée et que, clairement, le gouvernement avait des intérêts à ce que les revenants soient coopératifs, plutôt que de lancer des procédures.
S'il était franc avec lui-même les procès ne l'arrangeaient pas en ce moment, il voulait partir dans le monde Incertain au plus vite, cela impliquait de passer du temps à Ys rapidement, et il avait déjà perdu 10 jours. Mais s'il ne le faisait pas, il laissait la porte trop grande ouverte, et lui et sa famille seraient suspectés de préférer garder le silence. Hors pour sa future carrière politique, le silence était une très mauvaise chose.
Un autre docteur était ensuite passé le voir, un qu'il connaissait bien pour avoir lu certains articles qu'il avait écrit dans "la revue du potionniste", un mensuel ou les Maîtres de Potions écrivaient de temps en temps des articles, en plus de la publication standard sur les évolutions, les normes et les découvertes récentes. La rencontre avec John Redhorse parla beaucoup de potion, d'utilisation d'ingrédients inadéquats pour renforcer des systèmes, des méthodes de coagulation des onguents, et un peu de maladie magique, de risque infectieux, avant qu'il ne signe sa décharge et qu'ils se promettent de se voir pour parler de potion si un jour Tim souhaitait plonger un peu plus dans cet univers fascinant.
Ils parlèrent aussi vaguement du docteur Frenckie, la "plus réticente à laisser sortir les patients", ce qui n'étonna pas Tim.//
- Elle fait le même sketch à tout le monde ? C'est rassurant dans un sens
- J'en ai beaucoup entendu parler en salle de repos dirais-je. Elle n'arrête pas de dire que de longues observations et du suivi sont nécessaires. De mon coté, je n'ai vu qu'une autre patiente jusqu'ici, une de tes anciennes camarades de promotion si je ne me trompe pas. Tu es bien sorti cette année ?
- C'est cela.
- Thalia Sandway aussi. Je disais donc, pour moi, si vous n'avez rien de détectable, elle n'a pas à vous imposer un suivi psychologique, même si je vous le conseillerai vivement à tous en cas de besoin. Enfin bref. Bonne journée Tim
- Docteur.
//Ainsi donc Thalia était touchée elle aussi. Cela raviva ses inquiétudes sur la possibilité que Syndra, eut participé à la chose. Même si sa chérie allait bien mieux depuis Rome, si elle avait vu les mêmes horreurs que lui, il faudrait surement plus qu'une séance d'insulte avec Frenckie cette fois-ci.
Son père passerait à trois heures du matin et s'il dormait assez, il pourrait peut-être vaquer dans l'hôpital avant. Il voulait savoir qui d'autre avait été touché, pourquoi pas savoir ce que chacun avait vu, comprendre et pourquoi pas, échanger avec d'autres. De toute façon, il savait que la suite de la discussion avec Peter pouvait mal tourner et … il ne voulait pas cela.
Alors pour se préparer, il travailla son occlumencie, occludant pour s'apaiser et s'endormir. Il s'éveilla au moment ou la nuit tombait. Selon son état et ses calculs, il devait avoir eu presque 6 heures de sommeil, pas loin d'un record pour lui. Il mesurait alors à quel point il avait du être fatigué pour en arriver là. Assis dans son lit, il décida qu'il ne pouvait plus sentir sa propre odeur et alla prendre une douche dans la petite salle de bain attenante à sa chambre. Il en profita aussi pour se raser.
Habillé, lavé, rassuré par le poids familier de ses vêtements habituels, il décida qu'il avait besoin de se dégourdir les jambes. Il sortit de sa chambre, regarda à droite, puis à gauche, et ne voyant rien, il s'arrêta un instant. Un bruit de pas aiguisa sa curiosité et il se décida à le suivre. Les cheveux noirs et longs, la démarche, la morphologie lui indiquèrent qu'il était derrière son ancienne condisciple de Serdaigle.
Des questions se pressèrent dans sa tête. Il savait, par Redhorse, qu'elle avait aussi été prise dans le tourbillon temporel et que Frenckie en avait marre d'elle. Que cherchait-elle donc à faire ? Fuir l'hôpital ? On avait rarement vu plus stupide comme option, ils avaient tous une alarme qui s'allumerait au moment où ils passeraient les portes ou une fenêtre. Il s'élança à sa suite pour lui éviter de se retrouver sanglée à son lit pendant plusieurs jours avec pour seule compagnie la charmaaaaaaaaaaante Frenckie.
Arrivé en haut du dernier escalier, allant directement dans le hall, il la vit s'arrêter devant une vieille dame endormie et lui subtiliser sa baguette. Soudainement, la lumière se fit dans son esprit et il sut exactement ce qu'il allait se passer. Oui Thalia tentait de fuir, mais pas physiquement. Elle ne fuyait qu'Annabel Frenckie. Il y avait d'autres moyens pour cela, et un oubliette pouvait se révéler terriblement dangereux s'il était mal exécuté, et les séquelles…
Si seulement il avait sa baguette, ou, à défaut, celle de secours, il pourrait la stupéfixier avant qu'elle n'agisse, mais il ne l'avait pas. Il ne lui restait plus que l'assaut physique. Il se mit à courir dans l'escalier, silencieusement. Au moment où il allait sauter sur sa condisciple, il entendit distinctement le mot.//
- Oubliette
//Il s'arrêta un mètre derrière l'ancienne Serdaigle, vaguement choqué, triste et furieux qu'Annabel Frenckie l'ait conduite à de telles extrémités. La mémoire … on ne devait pas jouer avec ou devoir en avoir honte, ou peur, la mémoire c'était la vie, ce qui fait qu'on change, qu'on évolue, qu'on grandit, qu'on aime et qu'on déteste, qu'on vit et apprécie les moments et les gens. Et, de son point de vue, Annabel Frenckie avait cette mémoire sur les mains, pire que du sang.
Il profita des quelques minutes qu'il faut au cerveau pour assimiler un sort de mémoire pour s'assurer que Thalia ne le voie et repartit dans les étages. S'il avait eu une baguette … Oui, il s'amuserait avec Annabel Frenckie demain, mais pour le moment, il allait mettre à profit le temps dont il disposait avant que Peter arrive. Il remonta dans sa chambre et écarta les chaises, les tables de nuit et tout ce qui pouvait trainer trop près de son lit. Il fit ce dernier et s'assit en son centre, en tailleur, les mains dans le creux au cœur de sa position et il ferma les yeux. Ses mains remontèrent alors et se posèrent, paumes au ciel sur ses genoux tandis qu'il entrait dans une méditation profonde.
Parmi les méditations qu'il connaissait, l'une d'elle permettait de se couler au cœur de sa propre magie. Les tests qu'avaient fait l'infirmière ce matin lui renvoyaient une magie interne différente de celle qu'il connaissait jusqu'à ce jour. Il voulait vérifier ce point et si différence il y avait, comprendre comment les choses avaient changés en lui. Sa sphère, toujours aussi bleue et argentée, flottait dans une des salles de son esprit parfaitement rangé, dans l'une des salles cœur même. Elle avait effectivement changé. Un tout petit peu enflée, mais, fondamentalement, cela ne devrait pas changer grand-chose, à part pour lui donner un peu plus de puissance brute à exploiter. Il y avait fort à parier que c'était plus lié à son entrainement intensif des dernières semaines et à ses combats continu dans le futur plutôt qu'à l'évènement. Non le changement le plus marquant résidaient dans les stries argentés qui parcourait le bleu d'eau. Là ou avant il n'y avait que des lignes droites simples, elles étaient maintenant mêlées, intriquées, formant des motifs tout petit et difficilement décernable à première vue mais il fut en mesure de découvrir, entre autres, une panthère, Nessy, une louve, un aigle royal, une jolie petite loutre, et quelques autres qu'il associa rapidement à des membres de ses deux familles, de sang et de cœur. Sa magie avait évolué face à la mort, qu'il avait cru acquise de ses proches, et les portait sur elle. C'était … beau. Et un peu misérable à la fois.
Sa projection mentale ressemblait beaucoup à ce qu'il avait vu dans le miroir le matin, 10 jours auparavant, souriant, à l'écoute, ouvert, intéressé par les siens, prêt à se battre, à vivre, à dépasser les limites, engager auprès de sa famille et du Consortium au prix de sa vie si nécessaire. Sa projection magique appelait à la vengeance et à la revanche, elle appelait à la protection du sang et du cœur, mais elle gardait aussi cette douceur et cette joie liées, cette envie de bien faire…
Il fit bouger sa projection et se fondit dans sa magie, sa projection mentale posant la main sur la sphère avant de se laisser aspirer. Il ressentit un puissant fourmillement intellectuel, comme si des milliards de petites étincelles venaient mourir contre son cerveau, y apportant une sensation électrisante et réunifiant en lui les deux aspects de sa personne, oui, il aurait sa vengeance, en accomplissant sa mission pour le Consortium, et, en même temps, il refusait de changer foncièrement. Il n'en était pas conscient mais si quelqu'un avait essayé de le toucher à cet instant, il se serait pris une douloureuse décharge électrique. Aucun personnel de l'hôpital n'aurait essayé de le toucher, le phénomène de projection interne et ses conséquences étant, évidemment, bien connu de tout membre des fonctions médicales. Mais si un visiteur était venu, il aurait pu être sujet à un trouble douloureux.
Heureusement pour Peter, il était celui qui avait appris à ses enfants l'occlumencie et les projections internes, il reconnut donc immédiatement la position de Tim et devina ce qu'il essayait de faire. Il prit place dans l'un des sièges que son fils avait repoussé et s'assit dedans, observant les fluctuations dans la magie de Tim, visible aux nombreuses étincelles qui passaient sur sa peau et ses cheveux.
Tim sortit de sa transe et ses mains s'affaissèrent sur son lit tandis qu'il s'empêchait de basculer en arrière. Le travail de se couler dans sa propre magie pour comprendre la manière dont elle fonctionnait était à la fois fatigant, exigeant et complexe. Et dans ce cas précis, Tim en ressortait frustré. Car il n'y avait pas de changements fondamentaux dans ce qu'il avait trouvé. Il y avait un besoin de protéger sa famille qui avait changé mais qui existait déjà auparavant, depuis la mort de Zoey très exactement. Peut-être qu'il serait plus efficace en combat défensif s'il y avait un danger immédiat pour sa famille. Mais il n'avait pas envie de faire le test dans l'immédiat. Quelqu'un l'aida à se rallonger, fatigué, et lorsqu'il reconnut son père, ce fut un souffle qui sortit de ses lèvres.//
- Quelle heure ?
- 4h13.
- Désolé, j'avais besoin de faire le point.
- Pas de soucis. Nous avons du temps, et au pire, je doute que mademoiselle McGinley ose te déranger
- Que sait-elle ?
- Que tu es un membre et que tu as des choses à protéger. Elle a ordre de ne jamais perdre sa couverture, mais elle est autorisée à parler trop à son patient préféré. Il parait que tu as joué avec Annabel Frenckie ?
- Prépare moi une plainte, je passerai la signer demain. Son harcèlement a conduit quelqu'un à effacer sa mémoire.
- Veux-tu exposer cette personne ? Si oui, je te conseille de préparer mieux ton attaque
- Non. C'est une camarade de promo qui a assez de choses à gérer et a, à priori, vu un futur qu'elle ne souhaite pas partager. J'envisage plutôt qu'elle tente de m'attaquer mentalement.
- Attention Tim, si tu ne protèges pas nos secrets, tu connais le prix à payer pour ce médecin.
- Elle ne me manquerait pas.
- A toi non. Mais à d'autres ?
- ...
- Laisse tomber. Je ne suis pas venu au milieu de la nuit pour parler d'un médecin qui ne me pose, personnellement aucun problème. Que veux-tu me dire ?
//Tim haussa un sourcil. C'était rare qu'on lui laisse le choix de ce qu'il souhaitait ou non dire. C'était même exceptionnel qu'un membre du Consortium ait le choix face à un membre du Conseil.
Le fait d'être face à Peter sans Harriet l'arrangeait d'un point de vue et l'ennuyait d'un autre. Harriet était une initiée au sein du Consortium. Pas un membre à proprement parler, du moins pas actif, mais une vraie sachante, puisque Peter avait fait d'elle sa conseillère particulière le jour où ils s'étaient mariés, refusant de lui cacher ses activités. Pour autant, certaines choses, en particulier certaines activités de certains membres ne pouvaient pas lui être divulguées. La mission de Tim en faisait partie. Et comme, dans le futur qu'il avait vu, son lui, Alixe, Ann et plusieurs autres avaient laissé des messages indiquant qu'il n'avait, à l'époque pas réussi à convaincre son père, il devait pouvoir en parler tranquillement. //
- Tu t'es réveillé plusieurs fois entre le moment ou tu es arrivé au Manoir et le moment où je les ai laissé te transférer ici. Tu passais ton temps à mettre des barrières de magie autour de toi, en magie purement non-intentionnelle. J'ai du briser ces barrières pour pouvoir t'emmener. La première fois, tu n'as pas dit grand-chose et tu avais les yeux fermés, tu m'as attrapé le bras et tu m'as fait promettre de te faire confiance. Je t'écoute donc.
- Ma mission ne doit pas être annulée. A aucun prix. Peut-importe qu'un petit frère ou une petite sœur arrive, peut importe que toi ou maman soyez inquiets pour moi, ma mission doit avoir lieu. Trop de choses en dépendent pour notre famille.
- Il n'a jamais été question de l'annuler. La décaler de quelques semaines tout au plus, en fonction de l'état dans lequel tu revenais, a été évoqué. Mais tu vas
- Tu ne comprends pas, je dois… attends, QUOI ?
- Silence, enfant idiot. Tu veux rameuter les gens de garde ? Tim ? Hello ? Par Merlin, vas-tu me répondre, fils !?!
//Tim n'était actuellement plus du tout en état de répondre à quoi que ce soit. Le présent ne lui paraissait pas coller avec ce qu'il avait vu dans le futur, comme si un détail avait changé et qu'il n'ait plus besoin de convaincre pour pouvoir partir.
Soudain, un rire nerveux s'échappa de lui, sans qu'il puisse le contrôler. Ce fut long, et relativement douloureux. Ses côtes avaient du être endommagées par la chute consécutive à son retour dans son temps, car rire lui faisait mal.
Et malgré cela, l'idée ne semblait pas vouloir s'imprimer dans son cerveau, qui continuait de vouloir le contraindre à convaincre le chef du Conseil, son père, de le laisser partir à la recherche de deux hommes qu'il lui faudrait tuer. Il ne la sentit que quelque minutes après, la main de son père était posée sur sa tête et une magie apaisante coulait en lui, comme un filtre de paix, mais en version familiale. Enfin, son rire mourut dans sa gorge et des larmes naquirent dans ses yeux alors qu'il laissait enfin la pression qu'il supportait depuis 10 jours s'écouler hors de lui. //
- A ce point ?
- Encore pire même.
- Veux-tu en parler ?
- Je ne dois pas. Tout ceci est improbable, différent, n'aura pas lieu. Quel serait le sens de raconter ?
- Je pense que cela t'apaiserait.
- Je ne veux pas être apaisé. Je veux m'assurer que cela n'arrive pas. Et ensuite, je pourrais peut-être parler plus.
- D’où ma question. Que peux-tu me dire ?
- Vous étiez morts. Toi, maman, Ann, mon petit frère, dont je ne peux évidemment pas te donner le nom. Et Hélène, Arthur, Ara, aussi.
- Tu as vu ta mère ce matin, Ann est au nouveau Mexique en vrai vacances a-t-elle dit, et je te laisserai lui dire que tu es revenu, parce qu'il a fallu se battre pour qu'elle ne rentre pas. Aragorn, Hélène et Arthur sont en pleine santé.
- Il manque Alixe. Qu'est-il arrivé à ma filleule
- Cesse de t'agiter pour rien. Elle a découvert qu'il faut être sérieux quand on monte. Elle est tombé de son poney parce qu'elle regardait dans sa propre tête plutôt que de se concentrer. Elle s'est cassé le poignet et la clavicule gauche et elle est contrainte au lit depuis hier et jusqu'à demain soir, le temps que Hélène brasse la potion et qu'elle agisse. Parait-il qu'on a vu des tempêtes moins chiantes qu'elle.
//A nouveau, Tim se mit à rire, mais d'un rire plus joyeux cette fois. Déjà qu'Alixe se plaignait d'être une piètre cavalière, ce genre d'évènements n'allaient pas s'oublier de sitôt. Il se promit de monter avec elle pour lui donner quelques conseils.//
- Pas de question sur Mademoiselle Frutto
- Non. Pas besoin. J'hésite à retirer cette partie de ma mémoire à vrai dire. Je ne veux pas savoir à l'avance mon avenir avec elle.
- Autre chose ?
- Non. Merci d'être venu.
- Un jour, je l'espère, tu y croiras à nouveau, Timothy. Tu es mon fils, et il n'y a aucune limite à ce que je ferai pour vous protéger, toi, Ann et ton futur petit frère si j'ai bien compris.
- Désolé pour la surprise, mais à priori, oui, garçon.
- Evite de traumatiser les médicomages avec cette information. Il m'en reste une à te donner. Nous estimons qu'il serait plutôt bien que tu aies un agent de liaison.
- Je ne veux pas d'une … non attends, quelles seront les modalités ?
- Ce ne sera pas une nounou. C'est quelqu'un qui sera légitime à te rejoindre, qui sera partiellement informé de ce que tu vas faire, avec qui nous te donnerons des moyens de communications, on travaille sur le sujet.
- J'ai ce qu'il faut pour ce dernier point. Un moyen de communication intégralement sécurisé, et qui ne risque pas de prêter à confusion. Qui est la perle rare qui acceptera de me laisser faire ce que je veux et de me suivre uniquement quand je le lui dirai et de se taper les allers-retours entre ici et l'Incertain ?
- Aragorn.
- Ok, je veux bien.
- Parfait, bonne nuit alors. Et ne mange ni McGinley ni Frenckie s'il te plait.
//Il ne répondit rien à cela. Il comptait bien s'amuser avec Frenckie demain, quant à McGinley, il ne comprenait pas le sens de la phrase. Ce qu'il savait, c'est qu'il était là jusqu'au lendemain et qu'ensuite, il allait devoir briefer Aragorn, lui présenter ses nouveaux amis gobelins, et aller faire le tour des vivants. Les morts attendraient., la vie, elle, avancerait.//
Actions réalisées :
• Votre personnage révèle le potentiel futur d'un ses proches (leurs morts à ses parents) à celui-ci, après être revenu dans le présent.
• Votre personnage décide d'attaquer en justice la Ministre de la Magie/le Prévost/l'empereur de Gwendalavir pour ne pas avoir prévenu de ce voyage inopportun.
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Date du message: Lun. 26 Aoû 2019, 08:23
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[Participation de Katleen Makerley (Katleen Makerley)]
// Katleen sentit une vive lumière l'éblouir à travers ses paupières fermées. Après quelques instants, elle ouvrit difficilement les yeux, les clignant plusieurs fois d'affilée. Elle était allongée dans un lit d'hôpital dans une chambre individuelle. Comme si son réveil l'avait appelée, une femme entra au même moment dans la pièce. //
- Oh, mademoiselle Makerley, vous êtes réveillée ! Comment vous sentez-vous ?
// ** C'est madame Tremblay maintenant ! **, ne put s'empêcher fièrement de penser la jeune femme avec un sourire.
La gardienne regarda à nouveau autour d'elle, cherchant la raison de sa présence dans un tel établissement. Elle fouilla dans sa mémoire pour en trouver rapidement la cause. Elle avait fait un malaise quand elle avait voulu annoncer à Zaac sa grossesse... //
- Mon bébé ! Comment va-t-il ? s'enquit-elle à la brune, tout en posant une main sur son ventre.
// La femme la regarda avec un regard attendrissant tout en lui souriant. //
- Je suis Esther McGinley, infirmière pour vous aider à... Ecoutez, mademoiselle Makerley, vous avez fait un voyage dans le futur. De neuf ans. Mais maintenant vous êtes revenue parmi nous. Je vais appeler Mme Frenckie. C'est la psychologue de l'hôpital, elle saura vous aider à retrouver vos repaires ici.
// Katleen jeta un coup d’œil désemparé à la brune. Elle était persuadée d'être mariée à Isaac, d'attendre un enfant de lui et... //
- Serait-ce possible de voir mon mari s'il vous plait ? Il s'appelle Isaac Tremblay...
- Une fois que vous aurez vu Mme Frenckie, vous pourrez le voir sans aucun souci.
// L'infirmière partit sur ces mots et la gardienne n'eut le temps de la retenir. //
***
// Une dizaine de minutes plus tard, une autre femme faisait son entrée dans la chambre. Katleen en avait déjà marre de toutes ces visites de personnes qu'elle ne connaissait pas. Elle voulait juste voir Zaac ou, à défaut, un visage familier. //
- Bonjour Katleen, je me présente je m'appelle Annabel Frenckie. Je suis ici pour discuter tranquillement de ce qu'il est vous arrivé dans le futur. Vous voulez bien m'en parler ?
// La Poufsouffle avala difficilement sa salive. Comment pouvait-elle être sûre de son retour dans le présent ? //
- Vous avez une preuve de mon retour en 2018 ? J'ai franchement du mal à vous croire.
// La rousse s'assit sur une chaise à côté du lit de la brune et entreprit de lui expliquer ce qu'il s'était réellement passé. //
- Il y a eu un alignement de planètes qui a entraîné beaucoup de disparitions dans le monde sorcier, le Pays d'Ys et Gwendalavir. Cet événement était prévu pour dans deux ans, mais il faut croire que les calculs étaient faux. On a tout de même fini par réussir à s'organiser et c'est pour ça que votre retour s'est déroulé sans embûche. Vous me croyez maintenant ?
// La gardienne hocha la tête. Elle avait simplement fait un malaise devant Isaac, elle n'aurait pas pu être enlevée par qui que ce soit, n'est-ce pas ? L'image de Frank Wakefield se dessina quelques secondes dans l'esprit de Katleen qui frissonna de dégoût et de peur. Elle secoua la tête pour l'effacer. Ce n'était pas possible. Et même si c'était le cas, elle n'aurait rien de bien croustillant à lui raconter. Elle n'était une menace pour personne. //
- Très bien, je vais tout vous raconter. Quand je me suis réveillée dans le futur, j'ai atterri en plein mariage. Mon mariage, précisa-t-elle. Je me suis mariée avec Isaac Tremblay. C'est mon m... petit ami. Actuel je veux dire. On est parti en lune de miel. On a visité tous les endroits qui nous rappelaient des souvenirs communs et qui étaient importants pour notre histoire. On a fini par un voyage qu'on a toujours voulu faire : l'Islande. Pour observer des aurores boréales. Là-bas j'ai découvert que j'étais enceinte. C'est au moment où j'allais l'annoncer à Zaac que j'ai fait mon malaise. Et voilà où je me réveille, balaya-t-elle la pièce de la main.
// Katleen n'avait aucune idée de ce que tout ça pourrait apporter à la psychologue, mais soit. Cette dernière lui adressa un mince sourire. Rien d'alarmant selon elle. Sa patiente semblait s'être vraiment rendue compte de son retour dans le présent. Elle ne lui cachait rien, elle pouvait en mettre sa main à couper. //
- Je passerai vous revoir demain Katleen. Si tout va bien, vous sortirez dans deux ou trois jours. En attendant, tâchez de vous reposer. Le voyage dans le temps vous épuise souvent.
- Attendez ! S'écria la brune en se saisissant du poignet de Mme Frenckie. Je peux voir Zaac s'il vous plaît ?
- Vous devez d'abord retrouver des forces, je vous fais apporter un plateau repas. Ensuite, vous pourrez le voir.
***
// Après avoir attendu vingt bonnes minutes, l'infirmière qu'elle avait rencontré plus tôt lui rapporta un plateau rempli de victuailles plus appétissantes les unes que les autres. Katleen la remercia et s'empressa d'engloutir toute la nourriture. Ce n'était pour une fois pas son appétit de Poufsouffle qui parlait, mais l'envie de revoir son petit ami. Plus vite elle mangeait, plus vite elle le retrouverait. //
- Eh bien tu as l'air d'avoir retrouvé la forme ! Tu veux rendre visite à ton petit ami ? Il a, lui aussi, eu le droit à un voyage dans le temps...
// Les yeux de la Poufsouffle s'arrondirent, Zaac aussi avait donc fait un saut dans le futur ! La jaune-et-noire se leva et regarda l'infirmière avec impatience. //
- Vous pouvez me mener à sa chambre s'il vous plaît ?
// Esther McGinley acquiesça et les deux femmes parcoururent la moitié du couloir de l'hôpital où étaient alités les voyageurs dans le temps. Puis la trentenaire ouvrit une porte et laissa Katleen entrer seule dans la chambre. //
- Zaac !! s'exclama la brune en courant vers son petit ami.
// Elle le serra un instant dans ses bras, plus qu'heureuse de le retrouver. Après avoir déposé un baiser sur ses lèvres, elle s'allongea tout contre lui et lui prit la main. Il lui avait terriblement manqué malgré leur mariage et la lune de miel des jours précédents. //
- Il faut que je te raconte mon voyage dans le futur. J'ai atterri en plein mariage. Le nôtre ! Tu étais si beau et j'étais si ébahie de me réveiller au moment de dire oui. Il y avait plein d'invités et ensuite on est allé en lune de miel. A Rome, dans notre repaire secret à Pré-au-Lard, dans le Var... et même en Islande, c'était magnifique ! Et au moment où je t'annonçais que j'étais tombée enceinte, je me suis évanouie et voilà où je me suis réveillée..., désigna-t-elle l'hôpital de la main.
// Katleen marqua une pause, laissant le temps au Gryffondor de digérer toutes ces informations. //
- Tu crois que... tu crois qu'on aura un mariage comme ça plus tard ? Demanda timidement la brune. Je veux dire que notre mariage ensemble sera comme ça... ?
// Les joues de la Poufsouffle rosirent. Ils n'avaient jamais discuté de leur avenir si lointain, mais pour elle la question ne se posait en réalité même pas. Elle ne se voyait pas passer le reste de sa vie avec quelqu'un d'autre que le fameux Isaac Tremblay. //
[Fin du RP]
[Actions réalisées : - votre personnage a l'impression qu'il n'est pas revenu dans le présent.
- Votre personnage révèle le potentiel futur d'un ses proches (famille, ami, amoureux.se, etc) à celui-ci, après être revenu dans le présent.
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Date du message: Lun. 26 Aoû 2019, 11:41
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[Participation de Jacob Nahald (Katleen Makerley)]
// Contrairement à la majorité des patients, Jacob se réveilla plutôt sereinement à l'hôpital nommé Hôtel Merlin. De son lit, il pouvait apercevoir par la fenêtre un énorme arbre qui semblait avoir poussé au milieu du bâtiment. Le Poufsouffle n'aurait pu rêver mieux comme lieu de convalescence. Il savait pertinemment qu'il était de retour dans le présent. Sinon, après son malaise en Roumanie il aurait sûrement été rapatrié à Sainte-Mangouste et pas dans un hôpital inconnu au bataillon. Le ministère avait du souhaiter séparer les patients qui avaient subi des sauts temporels des autres habituels.
Peu après, deux femmes habillées de blouses pénétrèrent dans la pièce réservée au jaune-et-noir. //
- Bonjour Jacob, je suis Aimée Verdi, ta médicomage, et je te présente Annabel Frenckie, la psychomage qui s'occupe des personnes ayant voyagé dans le temps comme toi.
- Bonjour. Pas besoin pour moi, je sais que je suis revenu dans le présent et je me sens parfaitement bien. Je peux partir ?
// Les deux femmes se regardèrent et rigolèrent doucement. Le scénario devait se répéter beaucoup trop souvent, pensa Jacob, pour qu'elles le prennent au sérieux. //
- On va d'abord vérifier que tout est ok au niveau de la santé physique et ensuite Annabel prendra le relais. Tu lui raconteras tout ce que tu as vécu dans le futur, sans exception sinon elle le saura, finit la prénommée Aimée avec un clin d’œil.
// Il haussa les épaules et se laissa faire pendant que la médicomage l'auscultait. Non, il n'avait aucune douleur, non il ne sentait aucune raideur à ses articulations, non il ne se sentait pas nauséeux et oui il allait bien. //
- Bien, tant mieux alors, à plus tard Jacob !
- A nous deux maintenant. Tu peux me conter tout ton futur s'il te plaît ?
- Si c'est ce que vous voulez vraiment. Je suis tombé dans le lac noir et me suis réveillé dans la forêt interdite, une femme m'a aidé à retrouver mon chemin jusqu'à un village où j'ai pris le magicobus jusque Londres. Là-bas j'ai retrouvé Charlen, une amie, avec qui je travaillais. Elle m'a aidé à retrouver ma meilleure amie de maintenant, Calypso, chez qui j'ai passé la nuit. On a compris que j'allais revenir dans le présent à un moment ou un autre. En attendant, j'ai décidé d'aider Charlen comme mon moi du futur l'aurait fait. On a escorté un dragon en Roumanie, j'ai échappé à ses flammes in extremis et en atterrissant je me suis presque tout de suite évanoui. Voilà vous connaissez tout.
// Le préfet-en-chef avait volontairement omis sa transformation en animagus. Cacher la vérité n'était pas mentir, n'est-ce pas ? La femme sembla réfléchir pendant de longues minutes, il lui cachait forcément quelque chose, ça se voyait sur son visage. Et il avait été beaucoup trop expéditif quand d'autres n'avaient omis aucun détail. //
- Tout ? Non je pense que tu as oublié quelque chose. Cherche encore un peu au fond de ta mémoire.
// Le garçon rougit. Elle avait vu clair dans son jeu sans aucune difficulté. Mais n'allait-elle pas le dénoncer au ministère s'il lui parlait de sa métamorphose en renard illégale ? //
- Il existe bien une loi ou je ne sais quoi qui dit que vous n'avez pas le droit de confier à qui que ce soit ce que je vous raconte ?
- En effet.
- Bon je me suis transformé en animagus. C'était la première fois que j'y arrivais aussi bien. Mais ne dites rien au ministère, je ne suis pas encore officiellement déclaré !
- Ne t'inquiète pas pour ça, je ne dirai rien.
// Un silence s'installa. Jacob ne comprenait pas pourquoi elle ne s'en allait pas, maintenant qu'elle avait toutes ses réponses. Justement, celle-ci lui donna sa réponse à sa question : //
- Quelle relation entretenais-tu avec Calypso dans le futur ?
- On était amis... oh non par Merlin on était pas amis ! On sortait ensemble. Plus ou moins officiellement. Me dites pas que ça va se passer ! Je ne veux pas ! Enfin je ne sais pas mais... je ne veux pas la perdre ! Et si ça se passait mal ? Je me confierais à qui ensuite ? C'est ma meilleure amie, on ne peut pas... comment on fait pour changer le futur ?
// Le Poufsouffle n'arrêtait pas de parler sans que la psychomage ne puisse intervenir. Elle avait ouvert une vanne et devait attendre un peu pour la refermer. Le jeune homme s'emportait tout seul, pesant le pour et le contre pour lui-même. Il finit par se taire, les yeux ébahis devant le calme d'Annabel Frenckie. //
- C'est un futur alternatif Jacob, ça ne se réalisera pas forcément.
- Comment pouvez-vous en être sûre ?
- Parce que rien n'est écrit. Ne t'inquiète pas.
// Le jaune-et-noir décida de la croire, malgré l'absence de preuves. Un soulagement intense le parcourut. //
- Dites, on a le droit d'avoir de la visite ?
- Bien sûr. Tu veux voir qui ?
- Charlen Di Marzio s'il vous plaît.
- Tu veux lui écrire une lettre ?
- C'est une bonne idée, ce serait un peu bizarre qu'elle soit la première à me voir à l'hôpital. Avant mes parents. Je vais lui donner rendez-vous à Pré-au-Lard comme ça je la verrai quand je serai sorti.
// La psychomage avait déjà disparu de la pièce et lui ramena un parchemin, de l'encre et une plume. Elle quitta de nouveau la chambre pour laisser le garçon à sa lettre. //
Citation : | Bonjour Charly, ou plutôt devrais-je dire Charlen...
Tu te demanderas pourquoi je t'écris. Je ne vais pas tourner autour du pot : j'ai voyagé dans le futur. Tu ne devineras jamais ce que j'y ai vu ! Tu avais créé ton propre cabinet de vétomage et ta propre entreprise en rapport avec toutes les créatures magiques sans exception. Et j'étais devenu ton associé. On s'entendait trop bien et on a même sauvé un dragon en le ramenant en Roumanie.
J'espère que ce futur te plaît. En tout cas, c'est mon cas et j'espère qu'il se réalisera. En partie.
J'espère aussi qu'on pourra se voir bientôt, j'aimerais savoir comment ton animal préféré se porte et s'il s'adapte bien à la vie londonienne...
A bientôt,
Jacob (tu sais le meilleur ami de ta cousine) |
[Fin du RP]
[Actions réalisées : - Votre personnage fait une crise de panique à l'idée que son futur qu'il a vu se réalise.
- Votre personnage révèle le potentiel futur d'un ses proches (famille, ami, amoureux.se, etc) à celui-ci, après être revenu dans le présent.]
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Date du message: Lun. 26 Aoû 2019, 20:58
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[Participation d'Alexia Taulmont (Katleen Makerley)]
- CALUM !
// Alexia cria dans son sommeil, secouée de spasmes. Elle n'arrêtait pas de dormir depuis deux jours à l'hôpital et ne se réveillait que succinctement après ses cauchemars. Elle revoyait sans arrêt la scène de ses retrouvailles avec le Gryffondor dans ce bar londonien... Les deux ex amoureux se regardaient, un air de tristesse dans les yeux, et à chaque fois qu'elle voulait lui adresser la parole, elle tombait dans un cercle infini de remontrances de la part de son frère jumeau et de ses parents sans jamais pouvoir discuter avec le brun.
Une fois n'est pas coutume, la jeune femme se réveilla, mais cette fois elle ne se rendormit pas. Elle ouvrit difficilement les yeux et ne s'étonna qu'à moitié de sa présence dans une chambre telle que celle-ci. Heureusement pour elle, personne ne la partageait et elle pouvait ruminer ses états d'âme en toute tranquillité. Elle devait trouver un moyen de sortir d'ici rapidement pour retrouver Calum et s'excuser de tout ce qu'elle avait fait. Elle n'était pas cette Alexia du futur que son frère lui avait décrite. Non, elle était une bien meilleure personne et elle devait le faire comprendre à son ex petit ami. Et rompre avec Jean-Baptiste par la même occasion. Peut-être devait-elle s'occuper de ça d'abord d'ailleurs.
Elle entreprit de détacher toutes les sondes reliées à elle et glissa ses pieds dans des chaussures en plastique qui se trouvaient au pied du lit. Elle marcha quelques pas mais dut bien vite s'asseoir. Pas question de refaire un malaise ! Pour autant, elle ne voulait pas rester une seconde de plus dans cette chambre blanche et déprimante. Elle patienta quelques minutes et sentit enfin qu'elle pouvait se relever sans danger. Passée la porte de sa chambre, elle s'aventura dans le couloir étonnamment rempli de visiteurs. Elle n'avait jamais autant vu de monde dans un tel établissement, mais elle n'avait pas le temps de réfléchir à cette question. Sa priorité était de trouver du sucre, puis le Bulgare. Il ne devait pas se trouver bien loin.
Alexia descendit plusieurs étages avant de tomber nez-à-nez avec un homme en blouse blanche. C'était mauvais signe. Elle fit mine de rien en lui disant bonjour, mais celui-ci n'était pas naïf. Il savait bien qu'il avait affaire à une de ses patientes. Pas de chance pour elle, il l'avait vue deux heures auparavant et se rappelait d'elle. //
- Mlle Taulmont, vous savez que vous n'êtes pas encore assez en forme pour vous balader dans l'hôpital ? Lui lâcha-t-il d'un air espiègle.
// Alexia faillit lui envoyer une réplique bien cinglante, mais elle ne gagnerait jamais sa confiance ainsi. Au lieu de ça, elle répondit : //
- Désolée monsieur, c'est que mon petit ami me manque énormément et je ne pouvais attendre de le retrouver... Il s'appelle Jean-Baptiste Samuelson, vous l'avez aperçu dans le coin ?
// John Redhorse cacha sa surprise, dans son dossier que le frère jumeau lui avait fourni – il était la personne à contacter en cas d'urgence – il n'y avait aucun mention de ce nommé Jean-Baptiste, mais il était indiqué que c'était Calum Nichols Crespo qui occupait ce rôle. Croyait-elle qu'elle avait fait un simple malaise ? Sans doute. Le médicomage entreprit de la reconduire dans sa chambre. //
- Allons vous aliter, je verrai ensuite pour contacter votre petit ami.
// La Serpentard acquiesça. Elle trouverait bien un autre moyen de se faufiler entre les mailles du filet.
Une fois de retour à la chambre, le quarantenaire reprit la parole : //
- Vous devriez vous reposer encore un peu, Mlle Taulmont. Je vais faire venir une infirmière.
// C'était sa chance pour s'échapper pour de bon ! Elle hocha la tête telle une petite fille bien obéissante. Le médicomage sorti, elle se redressa mais celui-ci laissa place quelques secondes après à une femme rousse. //
- Bonjour Alexia, je suis Annabel Frenckie. Je vois que tu t'es réveillée pour de bon. Tu as eu un sommeil plutôt agité ces deux derniers jours. Que se passait-il dans tes rêves ?
// La verte-et-argent leva un sourcil interrogateur. Depuis quand les infirmières posaient ce genre de questions ? //
- Vous n'êtes pas infirmière, n'est-ce pas ? Vous ne seriez pas psychomage ou quelque chose du style par hasard ?
// La trentenaire hocha la tête, mais ne se laissa pas abattre. //
- Tu as deviné. Tout le monde passe par moi avant de sortir d'ici. Le voyage dans le futur vous a tous secoué, mais maintenant que vous êtes revenus dans le présent, vous n'avez plus rien à craindre.
- On est revenu dans le présent ?! S'exclama Alexia.
// Mais alors... Jean-Baptiste et la Alexia Taulmont ingrate et égoïste n'étaient plus qu'un mauvais rêve ? A moins que... //
- Oh non ne me dites pas que je vais être comme ça dans le futur et que je vais tout gâcher ! Je peux pas... je peux pas me retrouver avec JB à nouveau, je peux pas perdre Calum encore une fois... et Julian... ma famille... tout le monde... non non non...
// Les larmes coulaient sur le visage d'Alexia. Celle-ci ne pleurait pas souvent, mais à l'idée de perdre les personnes les plus importantes de sa vie, elle ne pouvait que paniquer. Comment allait-elle vivre sans elles ? Elles étaient celles qui la maintenaient à flot, qui la contenaient, qui la soutenaient par tous les moyens malgré sa jalousie, sa folie sur les bords et ses accès de froideur. La jeune femme avait du mal à respirer. Elle aurait préféré mourir plutôt que de les perdre. Elle était figée sur place, les yeux embués. //
- Alexia, ne paniquez pas. Il n'y a aucune raison de paniquer, la rassura Annabel, les mains sur les épaules de la Serpentard. Ce n'est qu'un futur parmi d'autres. C'est à vous d'écrire votre avenir, personne ne le fera à votre place. Si vous ne voulez pas perdre ces personnes, ne commettez pas les mêmes erreurs que votre vous du futur a semblé prendre.
// La jeune femme s'apaisa à ces quelques mots. C'était un soulagement d'apprendre que rien n'était fixé, qu'elle avait encore tout à jouer. //
- Maintenant, vous devez me raconter ce que vous avez vu.
// Alors, ses défenses abattues, elle raconta. Elle raconta comment elle s'était réveillée aux côtés de son ex petit-ami, comment elle avait fui leur appartement, comment elle s'était retrouvé à Pré-au-Lard à chercher des informations par tous les moyens, comment elle avait retrouvé son frère au ministère, comment il l'avait aidé en lui contant tout ce qu'elle avait fait, comment elle avait retrouvé la trace de Calum, comment elle s'était sentie en le voyant si triste, si changé et comment elle s'était évanouie avant de pouvoir lui adresser la parole. //
- Vous en avez vécu des choses en quelques jours... je dois avouer que tous les futurs qu'on me raconte sont étonnants... J'ai une bonne nouvelle pour vous par ailleurs. Calum a laissé cette lettre pour vous, elle était prête à être envoyée mais nous avons tilté que vous étiez vous aussi ici.
// La psychomage lui tendit un rouleau de parchemin enroulé qu'Alexia s'empressa de décacheter.
Citation : | Chère Alex,
Il n'y a qu'une seule personne à qui j'ai envie de parler après cet événement incroyable. Et cette personne c'est toi. Je dois rester à l'hôpital quelques jours, mais dès ma sortie, retrouvons-nous quelque part. Dans Londres, ou bien à Pré-Au-Lard, peu m'importe. Je ne demande qu'à te voir et t'enlacer. Et savoir que tu vas bien me rassurerait beaucoup.
Cal |
Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, encore trop bouleversée pour montrer à quel point elle était soulagée de lire cela et de savoir qu'elle ne deviendrait pas forcément cette horrible personne que Julian lui avait décrite. //
- Est-ce que je pourrais aller le voir s'il vous plaît ?
- Je préfère te l'amener, il est en meilleure forme que toi je crois. D'ici une heure, il sera à tes côtés.
- Merci beaucoup.
// La psychomage hocha la tête avec un petit sourire et sortit de la chambre. Alexia, trop épuisée à cause de son passage par différentes émotions, s'endormit quelques minutes après et n'entendit pas Calum pénétrer dans la chambre une demi-heure plus tard.
Le Gryffondor attendit patiemment que sa petite amie se réveille. Il ne voulait pas la déranger dans son sommeil qui semblait être plus réparateur que celui de ces deux derniers jours selon ce qu'on lui avait résumé.
La jeune femme ouvrit les yeux une heure plus tard, enfin pleinement reposée. Elle ne fut pas surprise de voir le rouge-et-or à ses côtés, mais étonnamment ne savait comment se comporter. Elle avait l'impression de l'avoir trompé. //
[Fin du RP]
[Actions réalisées : - Votre personnage fait une crise de panique à l'idée que son futur qu'il a vu se réalise.
- Votre personnage a l'impression qu'il n'est pas revenu dans le présent.]
Couleurs utilisées dans ce message : #005313, #01A2C5, #FF5800 |
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