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Personnage Non Joueur
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Date du message: Sam. 29 Juin 2019, 11:28
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// Une forêt, un repas de famille, un cours de tricot ? Quel est ce lieu que vous découvrez dans le futur ? 9 ans plus tard, que s'est-il passé dans votre vie ? Aviez-vous imaginé ce qui se passe sous vos yeux ? Un seul moyen de le savoir ! Vivez cette expérience à fond, ce n'est qu'une des multiples possibilités de votre futur, n'ayez crainte !
Que vous soyez dans votre future maison, sur la Lune, sur un terrain de quidditch, à Azkaban ou ailleurs, nous attendons votre récit avec impatience. //
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Joueuse
Messages : 3867
Guilde : Aucune
Maison : Poufsouffle
Poudlard : 7e année |
Date du message: Mer. 03 Juil 2019, 01:44
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[RP event "Neuf ans plus tard", Thalia Sandway - suite de ce RP]
// Thalia tournait en rond nerveusement à l'extérieur de la salle d'audience où se déroulait le procès d'Aristophane, attendant qu'on la convoque pour témoigner. Elle n'était pas autorisée à assister au reste du procès. Alors elle se contentait de prier pour que tout se passe bien, pour que le juge soit clément et épargne son ami de la peine d'emprisonnement à perpétuité qu'il encourait pour avoir tué un homme à l'aide du sortilège de mort.
Enfin, une porte s'ouvrit, un sorcier en surgit et l'invita à entrer. Elle franchit la porte sans hésiter. En pénétrant dans la salle, un frisson la parcourut lorsque, balayant la pièce des yeux, elle croisa les regards de dizaines de vieux sorciers qui la fixaient d'un air imperturbable, juchés sur leurs fauteuils sur l'hémicycle qui les surplombait. Le magenmagot. Un peu à l'écart, une grande sorcière aux cheveux rouges la toisait d'un regard glacial. Aristophane se trouvait au centre de la salle, installé dans un grand siège en bois massif. A son arrivée, il lui céda sa place, non sans lui glisser un sourire d'encouragement. //
- Mlle Sandway, vous étiez présente le 19 août 2018 lorsque monsieur Huxley ici présent a fait usage d'un sortilège impardonnable à l'encontre de Mordred Roncier, entraînant le décès de ce dernier, déclara le juge. Pouvez-vous nous raconter votre version des faits ?
// Mal à l'aise, Thalia glissa sa main dans sa poche, cherchant un objet à triturer pour se réconforter. //
- Aristophane et moi étions partis nous promener dans la forêt de Brocéliande, commença-t-elle, mais nous nous sommes perdus. Il faisait nuit noire, et la lune était pleine...
// Ses doigts rencontrèrent une forme ronde, une Mornille qui trainait dans sa poche depuis la veille. Une étrange sensation la parcourut à son contact... Avant qu'elle ait pu réaliser ce qui se passait, la salle d'audience se mit à tourner, tourner encore, toujours plus vite, en l'espace de quelques secondes ; puis tout cessa. //
// Les yeux écarquillés, Thalia observait, incrédule, l'endroit où elle se trouvait. Quelques secondes auparavant, elle était dans la salle d'Audience du Ministère de la Magie, témoignant auprès du magenmagot au procès d'Aristophane, et maintenant... Il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour que les rouages de son cerveau commencent à s'activer. Selon toutes les apparences, la mornille dans sa poche était un Portoloin qui l'avait transportée dans cette ruelle sombre et désaffectée. Comment avait-on pu glisser un Portoloin dans sa poche sans quelle s'en rende compte ? C'était une question très intéressante, mais la plus importante était : pourquoi ?
Se plaçant en alerte de vigilance orange, la jeune femme s'empara de sa baguette, se préparant à affronter un éventuel danger, bien qu'elle n'ait aucune idée de qui pourrait bien lui vouloir du mal. Alors qu'elle la tenait fermement dans sa main, pointée vers quelque recoin obscur de la ruelle plongée dans une brume inquiétante, elle réalisa simultanément deux choses : primo, elle n'avait pas emmené sa baguette magique avec elle dans la salle d'audience, on la lui avait confisquée à son arrivée au ministère. Deuxio... Ce n'était pas sa baguette. Alors ça, c'était fort. Quelqu'un lui aurait donc placé non seulement un Portoloin, mais également une fausse baguette dans les poches ? Quelle était cette mascarade ? Une vaste plaisanterie sans doute. Ses yeux, qui s'attardaient jusque là sur la baguette qu'elle tenait dans sa main, main qui était d'ailleurs bien plus pâle que son grain de peau habituel et sertie de bagues, ce qui ne manqua pas de l'étonner, remontèrent sur son bras, sur lequel elle aperçut une large cicatrice qui ne s'y trouvait pas auparavant... Puis elle remarqua que ses vêtements aussi étaient différents de ceux qu'elle portait l'instant d'avant.
Pour en avoir le coeur net, la jeune femme baissa sa garde - personne ne l'avait attaquée dans la minute, et de toute manière la ruelle avait bel et bien l'air déserte - et se mit à la recherche d'un bout de vitre pour y voir son reflet. On n'y voyait pas grand chose, mais le peu qu'elle parvint à distinguer la conforta dans l'idée que ce n'était pas son corps. De nombreuses hypothèses invraisemblables traversèrent son esprit. Peut-être l'avait-on ensorcelée pour transformer son apparence ? Ou bien on lui avait fait consommer du polynectar à son insu, en trouvant le moyen de masquer le goût ignoble de la potion ? //
** Par Merlin, tout ça n'a aucun sens. **
// La dernière chose qu'elle fit fut de vérifier le contenu de ses poches. Elle y trouva plusieurs objets étranges dont elle ne saisit pas l'utilité, ainsi qu'une petite fiole, contenant un liquide dont elle reconnut aussitôt la nature à l'odeur nauséabonde qu'il dégageait : polynectar. Cela résolvait au moins en partie le mystère de son apparence.
Thalia se décida enfin à bouger ; parce qu'en attendant, elle ne savait toujours pas où elle était. Même si, à en juger par le style des maisons délabrées l'entourant, elle n'avait pas du quitter le Royaume-Uni, ce qui était déjà une bonne nouvelle. En fait, elle avait sa petite idée sur sa location. Elle en eut la confirmation, après avoir déambulé un peu au hasard, lorsqu'elle aperçut l'enseigne de Barjow & Beurk. Au final, compte tenu du reste, cela ne l'étonnait même pas qu'elle se retrouve dans un endroit louche comme celui-ci. En revanche, ce qui l'embêtait un peu plus, c'est qu'elle n'était pas certaine de savoir quelle route emprunter pour retourner sur le Chemin de Traverse. Elle n'y avait mis les pieds qu'une fois, il y a plusieurs années... Elle aurait pu chercher son chemin au hasard, mais ne savait même pas quelle direction prendre ; et impossible de savoir quelle heure il était ici, tant le lieu était constamment plongé dans la brume et l'obscurité. Elle n'avait point envie de tourner en rond plusieurs heures en quête d'une issue. Alors, à contrecoeur, elle poussa la porte de la boutique d'accessoires maléfiques.
Un tintement de sonnette sinistre résonna à son entrée. L'intérieur, qu'elle n'avait jamais visité, ne lui inspira guère confiance ; et dix secondes plus tard, elle songea à faire demi-tour et partir tout de même se perdre dans l'allée, quand un homme décrépi lui barra la route. //
- Puis-je... vous aider ? articula-t-il d'une voix rauque.
// Avant qu'elle n'ait eut le temps de répondre, l'homme baissa les yeux, et son expression changea d'un coup, devenant presque craintive. Ne comprenant pas ce brusque revirement, Thalia suivit le regard du commerçant pour en comprendre la cause. Qu'avait-il aperçu ? Ses mains ? Les bagues sur ses mains, peut-être ? //
- Oh c'est vous, pardon, pardon... Il est vrai qu'il ne serait pas prudent de conserver votre apparence par les temps qui courent... Votre commande est prête, veuillez me suivre...
** Que veut-il dire ? Il me connaît ? Comment c'est possible ? Non, il connaît la personne dont j'ai pris l'apparence... Ou pas, il n'a pas réagi avant de voir les bagues... Qui viennent d'où, d'ailleurs ? **
// Rien de ce qui lui arrivait depuis 20 minutes n'avait de sens, et tandis qu'un tiers de son cerveau l'incitait à chercher des réponses auprès du vendeur, un autre tiers répliquait que cette idée était stupide et qu'il valait mieux partir sur-le-champ avant de compliquer son cas. Et puis, il y avait le dernier tiers, qui lui soufflait de ne pas trahir sa couverture, et de suivre le marchand sans poser de questions jusqu'à voir quelle était cette fameuse commande qu'il voulait lui remettre en mains propres, car ainsi peut-être pourrait-elle mieux comprendre la situation. Si ce n'était pas le cas, elle aviserait ensuite. C'est ce dernier tiers de cerveau, le plus audacieux et inconscient, qu'elle décida d'écouter. Au milieu de ses réflexions, ses yeux tombèrent sur un bocal empli d'un liquide verdâtre et translucide, dans lequel semblait flotter... un véritable cerveau humain. Dégoûtée, elle détourna le regard en vitesse et s'appliqua à suivre le marchand sans observer les autres articles en vente dans la boutique.
Enfin, il ouvrit un placard derrière le comptoir et en sortit un paquet cubique qu'il lui tendit. //
- Merci.
// Réponse courte, sans fioritures. Maintenant, elle avait intérêt à filer d'ici en vitesse avant que l'homme ne se rende compte de l'arnaque. Elle tourna les talons. //
- Cela fera... Cinquante-trois gallions.
// Le coeur de Thalia rata un battement. Heureusement qu'elle s'était retournée, sinon nul doute que son expression paniquée aurait éveillé quelques soupçons chez son interlocuteur. Se ranger à l'avis du troisième tiers de cerveau était une mauvaise idée après tout. Elle n'avait rien pour payer. Juste la mornille-portoloin qui l'avait amenée ici, mais rien d'autre, elle n'avait pas trouvé d'argent en fouillant ses poches. Seulement tous ces objets bizarres... Qui avaient bien l'air de pouvoir se retrouver en vente dans une boutique comme celle-ci. Jouant le tout pour le tout, elle se retourna en sortant quelques uns d'entre eux pour les poser sur le comptoir. //
- Je suis certaine que l'on peut s'arranger. Je déteste m'encombrer d'objets inutiles. Que diriez-vous d'en récupérer quelques-uns en échange ?
// Elle n'avait strictement aucune idée de la valeur des objets qu'elle proposait, et donc de la validité de son offre. Le marchand les examina attentivement un à un, prononçant en même temps leurs noms, qui n'évoquaient rien aux oreilles de la jeune femme ; puis il finit par conclure : //
- Non. Ces objets ne sont pas assez précieux. Theophile a eu beaucoup de mal à trouver la sphère jumelle. Par contre... Il marqua d'une pause, et avec un sourire carnassier, désigna l'une de ses bagues. Ceci ferait tout à fait l'affaire.
** Mais c'est quoi son problème avec mes bagues ? Qu'est-ce qu'elles ont de si spécial ? **
// De toute manière, elle n'avait pas trop le choix. Elle fit tout de même mine de réfléchir, car céder trop facilement serait probablement suspect. Elle ne savait pas véritablement quel type de personnage elle était censée incarner, alors elle tentait de jouer sur les stéréotypes en espérant que la stratégie fonctionne. Quelqu'un qui venait faire ses emplettes dans cette boutique devait être une personne... Louche, certainement. Peut-être un peu excentrique. Ou hautaine. Comme la plupart des gens louches et bourrés aux as. Méprisante ? //
- Soit. Je n'en aurai pas besoin, de toute manière, lâcha-t-elle d'un ton sec en ôtant l'une de ses bagues, qu'elle céda au vendeur.
// Cela fait, elle tourna les talons pour de bon et sortit du magasin, le paquet à la main. Son contenu l'intriguait de plus en plus. Le vendeur avait laissé échappé les mots "sphère jumelle". Or le mot sphère évoquait pour elle Orianna, et elle avait beaucoup de mal à se représenter autre chose.
Orianna, c'était une boule métallique aux propriétés mystérieuses qu'elle avait trouvé avec Helena Delfaune dans le bureau du concierge de Poudlard il y a fort longtemps. A l'époque, elles avaient caché l'objet dans la Salle sur Demande pour effectuer des recherches dessus, après que plusieurs phénomènes étranges aient eu lieu. Et dans un des livres, elles avaient découvert le nom que lui avait donné son créateur, Orianna. Plus tard, en 7ème année, Thalia lui avait trouvé la capacité d'assurer des entrainements en Arts du Combat, ce qui avait permis à la jeune femme de progresser secrètement dans cette matière en vue des Aspics. En quittant Poudlard, elle avait laissé la sphère dans la salle sur Demande, où nul n'aurait à priori pu la trouver. Donc, en toute vraisemblance, le contenu du paquet devait être différent de ce à quoi elle pensait.
Bien qu'elle mourait d'envie de vérifier, sa priorité était pour l'instant de mettre le plus de distance possible entre elle et Barjow & Beurk. Au cas où le marchand ait une subite illumination et se rende compte qu'il s'était trompé de cliente. //
// C'est seulement après une bonne demi-heure de déambulations que Thalia entendit enfin des échos en provenance du chemin de Traverse et revit par la même occasion la lumière du jour. Elle s'aperçut qu'il était bien plus tard que ce qu'elle pensait : le soleil était très bas sur l'horizon, il n'allait pas tarder à se coucher. Heureuse de rentrer enfin en territoire connu, le jeune femme accéléra le pas. Le spectacle qui s'offrit alors à elle la laissa bouche bée. C'était bien le chemin de traverse, il n'y avait pas de doute. Mais pas celui qu'elle connaissait. //
** Nom d'un Scroutt ! ... **
// Le chemin de Traverse qu'elle connaissait était une petite rue piétonne aux bâtiments rustiques et à l'ambiance chaleureuse, et surtout l'un des seuls endroits de Londres où l'on croisait majoritairement des personnes vêtues de longues capes et de chapeaux pointus. Ce n'était plus le cas. La technologie avait rejoint la magie pour créer ce lieu hors du commun, où sorciers, elfes et gobelins côtoyaient groupes de touristes et êtres mécaniques, voire mécanico-magiques. Les vitrines des magasins exposaient aussi bien balais volants ou jetpacks, baguettes magiques ou ordinateurs.
Médusée, Thalia se mit à descendre le chemin en direction du Chaudron baveur, non sans inspecter l'avenue sous toutes les coutures. Elle comprenait de moins en moins la situation, et commençait à se demander s'il ne s'agissait pas d'un studio de cinéma, ou bien d'un étrange songe d'une nuit d'hiver. Car elle s'était retrouvée propulsée tout droit dans un univers cyberpunk très soigné dans les détails.
La tête en l'air, ses pieds butèrent sans faire exprès contre un obstacle métallique assez imposant. //
- Pardon... s'excusa-t-elle.
// Elle baissa les yeux, et s'aperçut qu'il s'agissait d'un petit droïde cylindrique à trois pattes, blanc et bleu, et coiffé d'une tête demi-sphérique. Celui-ci lui répondit par une série de sifflements aigus, avant de reprendre son chemin, à la suite d'un second droïde, doré et de forme humanoïde. N'en revenant pas de rencontrer pareilles créatures ici, elle les fixa pendant plusieurs secondes, les yeux écarquillés, avant de prendre la décision de s'éloigner du centre de la ruelle pour longer les murs ; ainsi, moins d'accidents seraient susceptibles de survenir.//
- Gazette, gazette ! Qui veut la gazette du sorcier ?
// L'appel sortit la jeune femme de sa rêverie contemplative. Le soleil s'était à présent couché, et la nuit s'installait peu à peu. Il fallait être courageux pour vendre le journal dans la rue si tard. Elle se rappela qu'elle avait toujours cette Mornille dans sa poche, qui lui était bien moins utile qu'un journal ; au moins, avec la Gazette, elle aurait une petite chance de comprendre ce qui se tramait. Elle s'approcha donc du vendeur de journaux, qui avait un air de ressemblance avec Denis Stetson, le petit vendeur de journaux de Poudlard, mais avec une dizaine d'années supplémentaires - un cousin, peut-être ? - et lui acheta la Gazette.
Après plusieurs minutes à feuilleter le journal, elle n'avait trouvé aucun article répondant de façon précise à ses questions. L'infiltration de technologie moldue high-tech dans le monde magique était considérée par les journalistes comme un fait parfaitement normal. De déception, elle s'apprêtait à refermer le quotidien, lorsqu'une image lui glaça le sang. //
*** Non. NON. C'est impossible. **
// C'était un avis de recherche de sorciers dangereux en liberté.
Rien que la photo de Frank Wakefield qui était affichée aurait suffi à la faire paniquer. Mais ce n'était pas le pire.
Elle avait beau lire et relire, c'était bien son nom, inscrit en noir sur blanc. Thalia Sandway.
Thalia mit quelques secondes à respirer de nouveau. Peut-être que ça ne la concernait pas elle. Il y avait peut-être d'autres Thalia Sandway dans le monde sorcier... Non ? Et puis la photo... C'était une jeune femme aux cheveux noirs et au regard froid, dénué de toute trace d'humanité. Une jeune femme qui avait son visage. Mais... On aurait dit une version plus âgée d'elle-même.
Un immense doute s'installa dans son esprit. Elle releva brusquement la tête vers le vendeur de journaux. Il ressemblait vraiment beaucoup à Denis Stetson. Elle regarda de nouveau l'avis de recherche. Son portrait. Serait-il possible que... ? Quelle était la date du journal, exactement ? Elle parcourut l'en-tête frénétiquement à la recherche de l'information. S'arrêta. Trois janvier... Deux mille vingt-huit. //
** Ce n'est pas possible. Ça ne peut pas être le futur. Il n'y a aucun moyen... Même si quelqu'un avait réussi à inverser les effets d'un Retourneur de temps, ils sont incapables d'effectuer un voyage de neuf ans dans le temps. Il doit y avoir une explication rationnelle à tout ça... **
// En état de choc, la jeune femme ne fit pas attention à la lune qui s'était levée. Une très belle lune, parfaitement ronde et brillante.
Elle ne s'en aperçut que lorsque la transformation commença. Des cris retentirent autour d'elle. Juste avant que sa conscience humaine perde le contrôle. //
// Thalia se réveilla avec la nausée et une baguette pointée sur le bout du nez. Elle loucha, cligna des yeux, puis analysa son environnement. Elle était adossée contre un mur, dans une ruelle sombre. Elle commençait en avoir marre des ruelles sombres. D'autant plus que cela l'empêchait de discerner le visage de son agresseur.
Elle était dans le futur. Etrangement, sa transformation en loup-garou lui avait fait accepter ce fait ; la pleine lune ne devait pas avoir lieu avant deux semaines, dans le... présent. Alors, il y avait eu voyage temporel. Neuf ans dans le futur, pourquoi pas ? Et voila qu'elle se faisait menacer par un clochard du futur. //
- Debout, ordonna celui-ci.
// Cette voix. Elle exécuta l'ordre sans discuter, et se redressa lentement. A présent à la même hauteur que son interlocuteur, elle le reconnut immédiatement. Le cri jaillit de sa gorge, mêlant surprise et espoir. //
- ARISTOPHANE ?!
// Pendant un instant, elle espéra que ce soit Aristophane du passé qui était venu à sa rescousse dans le futur. Mais après réflexion, c'était évidemment Aristophane du futur. Elle en eut confirmation quand celui-ci lui décrocha un coup de poing dans l'estomac. Elle accusa le coup, mais dut vraiment se retenir pour ne pas vomir. //
- Tais-toi imbécile ! Tous les aurors sont à ta recherche, ce n'est pas le moment de te la ramener.
- Aris, tu ne comprends pas, je...
- La ferme ! Tu vas enfiler ce manteau et rabattre le capuchon sur ta tête, puis tu vas me suivre sans faire d'histoires. Si tu fais mine de t'enfuir ou de transplaner, je t'assure que tu vas amèrement le regretter, compris ?
// Thalia acquiesça en silence, et enfila le manteau qu'il lui tendit. Qu'était-elle devenue pour que même son meilleur ami la traite avec tant de violence et de mépris ? Aris l'attrapa par le bras et se mit à marcher rapidement, en empruntant des ruelles et des passages dérobés qu'elle ne connaissait point. //
- Alors du coup, ils ne t'ont pas envoyé à Azkaban ? s'enquit-elle au bout d'un moment.
- Qu'est-ce que tu racontes ? maugréa-t-il. C'est toi qui va y aller si tu ne te tais pas.
- Je n'ai blessé personne, au moins ? tenta-t-elle de nouveau.
// Aristophane ricana. //
- Car tu t'en soucies maintenant ? Non. Je t'ai trouvée assez rapidement. Tu avais réduit un droïde en pièces détachées, mais bizarrement, tu as laissé les humains tranquilles. La prochaine fois que tu l'ouvres, je te jure que je te lance un Silencio.
// Ils marchèrent encore un bon quart d'heure en silence dans la nuit, avant de déboucher juste devant le Chaudron Baveur. Un vacarme tonitruant provenait de l'intérieur de l'auberge. Les deux sorciers s'y engouffrèrent, et Thalia comprit enfin la cause de ce capharnaüm. Au fond de la salle principale, un énorme ring avait été dressé, dans lequel semblaient avoir lieu des combats de robots, acclamés par de nombreux spectateurs aussi bruyants que des supporters de Quidditch.
Aristophane s'approcha du comptoir pour parler au gérant. //
- Que puis-je pour vous ?
- Bonjour Chris. Il me faut une chambre pour cette nuit. N'informez personne de ma présence.
// Il accompagna ses mots d'une bourse bien garnie qu'il déposa sous les yeux de Chris Dupire. Un éclat avide étincela dans les yeux du gérant du chaudron baveur. //
- Bien sûr.
// Il s'éloigna, et revint quelques instants plus tard avec un trousseau de clés.
- Premier étage à gauche, le numéro est sur la clé. Soyez assurés que votre venue restera secrète, affirma-t-il avec un petit sourire dont la signification n'était pas claire.
// Pendant ce temps, Thalia était restée immobile, les yeux rivés sur le ring, assistant avec une moue dégoûtée au spectacle déplaisant d'un canard robotisé se faisant arracher les ailes par une machine de guerre. Aristophane l'attrapa de nouveau par le bras et ils rejoignirent la chambre qui venait de leur être attribuée.
Une fois à l'intérieur, Aristophane lui lia les mains d'un coup de baguette et insonorisa la pièce. Tout en le regardant faire, Thalia réfléchit à comment elle allait pouvoir expliquer à son ami, qui n'était plus vraiment amical, qu'elle avait fait un bond de 9 ans dans le futur à la Marty McFly, et ne comprenait donc rien à la situation. //
- Bon alors, demanda Aristophane d'une voix glaciale, où est Wakefield ?
- Qu... Quoi ? Comment ça ?
- N'essaie pas de m'embobiner, tu sais très bien où il s'est caché et tu vas me le dire, ou j'obtiendrai la réponse d'une manière moins douce.
- Ecoute, soupira Thalia, Crois-moi ou non, mais je ne sais pas ce que j'ai à voir avec ce psychopathe à part qu'il m'a enfermée dans un cachot il y a plus de dix ans. Je viens de neuf ans dans le passé, je me suis retrouvée à cette époque il y a quelques heures et je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive.
// Elle avait décidé de tout déballer d'un coup. Le russe avait haussé un sourcil, mais ne l'avait pas interrompue. Il ne devait certainement pas s'attendre à une telle réponse. //
- La dernière fois que je t'ai vu, j'étais sur le point de témoigner au procès qui menaçait de te condamner à la prison à perpétuité pour avoir tué un loup-garou en me sauvant la vie, et maintenant tu m'accuses d'être complice avec l'homme que je hais le plus au monde. Alors excuse-moi, mais si quelqu'un a besoin de réponses et d'explications ici, je crois que c'est moi.
// Il y eut un long silence. Silence pendant lequel Aristophane resta impassible, muni d'un masque indéchiffrable, tandis que Thalia ne le lâchait pas des yeux, tentant de laisser entrevoir sa sincérité à travers son regard. Il finit par prendre un petit objet dans sa poche et le posa sur la table. Il s'agissait d'un scrutoscope, Thalia se souvenait encore du cours de Perfectionnement sur l'Art de la Magie où Davin Marshall leur avait présenté ce détecteur de magie noire. Semblable à une toupie, le scrutoscope se mettait normalement à tourner et à émettre une lumière vive en présence d'une personne en qui son possesseur ne pouvait pas avoir confiance. Il était parfaitement immobile et éteint. //
- Comment se fait-il que le scrutoscope ne se soit pas allumé depuis que je t'ai retrouvée ?
- Je te l'ai dit. Tout ce que je t'ai dit est la vérité. Si je peux te faire confiance, alors tu peux également avoir confiance en moi. J'étais ton amie la dernière fois qu'on s'est vus, donc étant donné que j'ai apparemment loupé neuf ans d'existence, pour moi rien n'a changé.
- Mais tu mens, répliqua-t-il, un soupçon de colère dans la voix. Tu étais là tout le long de mon procès il y a neuf ans, et tu as témoigné. Mais c'était perdu d'avance, Morgause avait corrompu une bonne partie du Magenmagot. Alors oui, pour ta gouverne, j'ai bel et bien été condamné à la prison à perpétuité.
// La révélation eut pour la jeune fille l'effet d'une douche froide. Elle resta sans voix quelques secondes avant de trouver un moyen de rebondir. //
- Je... Je suis désolée. Peut-être... Peut-être qu'avec mon saut temporel, si jamais je retourne dans le passé, ce sera un nouveau futur qui s'écrira...
- Et comment expliques-tu que j'ai retrouvé ça, dans la rue, près du lieu de ta transformation ? la coupa-t-il.
// Accompagnant ses paroles de gestes, il sortit de sa besace le paquet qu'elle avait récupéré chez Barjow & Beurk. Il l'ouvrit ; c'était bien Orianna à l'intérieur.
Non. Pas Orianna. Une sphère fortement semblable, mais pas identique. //
- Je l'ignore. Je me suis retrouvée téléportée dans l'Allée des Embrumes, complètement perdue. Je suis entrée chez Barjow & Beurk pour demander mon chemin, et le vendeur m'a apparemment reconnue et m'a donné ce paquet. Je l'ai récupéré sans montrer ma confusion, en me disant que ça m'aiderait à comprendre un peu mieux ce qui se passait, mais ce n'est pas le cas. Alors maintenant, si tu décides de me croire... J'ignore quelles épreuves tu as traversé, mais je te promets que si je retourne dans le passé, je changerai ça. Je trouverai un moyen. Mais je ne peux pas réécrire l'histoire si je ne la connais pas... J'ai l'impression que le monde a bien changé en neuf ans. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et... Qui est cette Morgause ?
// Le russe posa sa tête entre ses mains, et inspira longuement avant de la relever. //
- Bon. J'ignore si ce que tu me racontes est possible, mais dans le doute, je ne perds rien à te raconter ce que tu sais déjà si tu mens. Alors, voila ce qu'il s'est passé...
// C'est ainsi qu'Aristophane lui fit le récit de tout ce qu'elle avait manqué. Ainsi donc, Morgause Roncier était la soeur du loup-garou tué, Mordred Roncier. Animée d'un pur désir de vengeance, celle-ci avait corrompu plusieurs membres du Magenmagot, s'arrangeant ainsi pour que le procès tourne en sa faveur et punisse le meurtrier de son frère ; Aristophane avait donc été condamné à l'emprisonnement à vie. Il était resté en prison trois ans avant que Thalia vole un Retourneur de Temps au Département des Mystères et orchestre son évasion. Entre temps, Thalia avait découvert la manigance de Morgause et avait alerté le Ministère. Une équipe d'Aurors avait été envoyée pour attraper la sorcière, dont la mère de Thalia. Mais Morgause avait réussi à fuir, tuant au passage quelques Aurors. La mère de Thalia faisait partie des victimes. Après l'évasion d'Aristophane, Thalia et son ami avaient tous deux été fugitifs. Cependant, l'évasion d'Aristophane avait fragilisé les défenses d'Azkaban pendant un court moment, et avait permis à un autre détenu de s'échapper : Wakefield. Celui-ci avait appris de ses erreurs et avait compris qu'il lui fallait des disciples pour parvenir à ses fins. Il chercha donc ses futurs disciples parmi les sorcières et sorciers les plus en froid avec le ministère magique, dont Eva Reid et Morgause Roncier. L'objectif d'Eva était toujours de briser le code magique international pour révéler le monde sorcier aux moldus, tout comme Grindelwald jadis ; Morgause n'était quant à elle qu'à la recherche du pouvoir, et Wakefield ne souhaitait que devenir le sorcier le plus puissant jamais connu dans le monde magique. Ils mirent donc leurs objectifs en commun, et commencèrent par attaquer la France, le pays natal de Morgause, afin de parvenir à asseoir la sorcière à la tête du Ministère de la magie français. Avant de faire tomber l'Angleterre, ils se focalisèrent sur l'objectif de mettre fin au Secret magique. Pour cela, Wakefield avait besoin d'un certain objet entreposé au Département des Mystères. Or la dernière personne à avoir volé le Département des Mystères, et qui en avait une suffisamment bonne connaissance pour réitérer un tel crime, c'était Thalia. Wakefield lui avait tendu un piège en lui révélant l'emplacement de Morgause ; suite à quoi, l'ayant retrouvée, il lui avait proposé de se joindre à lui. Evidemment, Thalia avait refusé. C'est pourquoi Wakefield avait employé une méthode un peu plus violente : mettant en oeuvre les maléfices les plus obscurs de la magie noire, il avait opéré un lavage de cerveau parfait, et avait ainsi mis Thalia à son service. Il s'était servi d'elle pour obtenir ce qu'il désirait au Ministère britannique, ce qui lui avait permis de briser une bonne fois pour toutes le Secret magique et de révéler le monde Sorcier aux moldus, pour le plus grand bonheur d'Eva Reid. Cependant, une fois cela fait, Morgause voulut en profiter pour asseoir la domination des Sorciers sur les Moldus, dans la lignée des ambitions de Grindelwald, ce qui avait révolté Eva : la sorcière avait alors trahi Morgause et Wakefield, ce qui avait aidé le Ministère britannique à renverser Morgause, et ainsi libérer la France. Wakefield s'était alors retranché là où personne n'avait pu le retrouver, Thalia toujours à son service. Elle faisait partie des neufs serviteurs de Wakefield, neuf sorcières et sorciers à avoir subi ce lavage de cerveau à la magie noire. Connus également sous le nom de néo-Mangemorts, Thanatonautes, ou encore Nazgûl par certains moldus, ils étaient la main droite de Wakefield et répandaient la terreur à son nom. Finalement, après quelques conflits, Sorciers et Moldus étaient parvenus à trouver un terrain d'entente, les seconds considérant que leur pouvoir, résidant dans la technologie, n'avait rien à envier à la Magie des Sorciers, et même que moldus et sorciers avaient chacun beaucoup à s'apporter. Les deux mondes s'étaient donc entremêlés davantage, ce qui avait conduit à la transformation du chemin de traverse tel que Thalia avait pu le découvrir. Depuis l'asservissement de Thalia, Aristophane n'avait cessé de la pourchasser, avec le désir de lever le maléfice de Wakefield pour sauver son amie. Sa transformation sur le chemin de Traverse était ce qui lui avait permis de la retrouver.
Thalia avait écouté avec beaucoup d'attention, se demandant à chaque nouveau rebondissement comment le monde avait pu dégénérer de cette manière. Elle avait beaucoup de mal à assimiler que tout cela soit réel, et n'avait actuellement qu'une hâte, trouver le moyen de retourner au bon vieux temps. A la fin du récit, Aristophane planta son regard dans le sien, attendant visiblement une réaction de sa part. La brune ne s'épancha pas sur son ressenti. //
- Bon, eh bien le point positif, c'est qu'en me téléportant dans mon corps du futur, j'ai apparemment éjecté l'esprit de la Thalia malfaisante assujettie à Wakefield, c'est plutôt une bonne nouvelle non ?... Bref, j'espère qu'on trouvera vite un moyen de me renvoyer en 2019 pour empêcher que tout cela arrive !
// Aristophane poussa un long soupir fatigué. //
- Et dire que j'espérais remonter jusqu'à Wakefield en mettant la main sur toi...
// Thalia ne sut que répondre. Elle aurait bien aimé apporter un solution magique à son ami du futur, mais elle n'en avait pas. Retourner dans le passé, si c'était possible, n'arrangerait rien pour les gens de cette époque-là. Qui sait ce qui arriverait une fois qu'elle aurait tué dans l'oeuf les catastrophes émergentes ? Cette version du monde serait-elle détruite, ou continuerait-elle à évoluer indépendamment du nouveau chemin emprunté par le passé ? Et dans ce cas, qu'adviendrait-il de son corps une fois que son esprit serait revenu neuf ans en arrière ? La Thalia du futur reprendrait-elle le contrôle, et subirait-elle encore l'emprise maléfique de Wakefield ? Ou Thalia Sandway cesserait-elle simplement d'exister ? Tant de questions compliquées auxquelles il n'était pas évident que quiconque puisse un jour apporter des réponses.
Mais soudain, Aristophane releva vivement la tête, un éclat dans le regard. //
- Je sais ! s'exclama-t-il sur un ton victorieux. Le Ministère a réussi à mettre la main sur des souvenirs conservés dans un ancien repère de Wakefield. Mais ils sont ensorcelés de telle sorte que seul leurs propriétaires puissent les visionner. Avec un peu de chance, certains de ces souvenirs t'appartiennent.
Mais... objecta la brune, incrédule. Tu n'as pas dit qu'on était tous les deux recherchés par le Ministère ? Comment espères-tu accéder à ces souvenirs ?
- Moi non, je ne suis plus recherché, j'ai été grâcié après l'arrestation de Morgause. Des preuves de la corruption ont été révélées. Toi par contre, oui. Mais ce n'est pas un souci. J'ai un contact au Ministère. Elle pourra t'aider à entrer. Alors, tu viens ?
// Thalia ne réfléchit pas très longtemps avant de donner sa réponse. Elle était dans le futur, que craignait-elle de toute façon ? Sa présence ici relevait certainement d'un paradoxe temporel, et bien qu'elle n'y connaisse pas grand chose en paradoxe, elle était presque sûre que le monde ne tournerait pas rond tant que la faille de sécurité qu'elle représentait dans cette temporalité ne serait pas supprimée, c'est-à-dire qu'elle allait certainement disparaître d'un jour à l'autre, et tout reviendrait à la normale. Alors, elle n'avait probablement rien à perdre à venir en aide à ses amis de ce futur, tant qu'elle ne se faisait pas tuer. //
- Bien sûr que je viens ! confirma-t-elle avec conviction. C'est quoi le plan ?
// Un frisson d'adrénaline la parcourut. Elle n'avait rien fait d'aussi aventureux et excitant depuis bien longtemps. //
- Sarah ?
// Thalia avait découvert avec étonnement l'identité du "contact" d'Aristophane au Ministère. Elle avait mis un peu de temps à la reconnaître, car la jeune femme avait une énorme brûlure sur une partie du visage... Et elle avait beaucoup gagné en prestance. Mais la chevelure rousse frisée avait fait le déclic. Il s'agissait de Sarah Fyrell, une Poufsouffle que la brune avait un jour rencontré à Poudlard. //
- Thalia. La salua la rousse sur un ton moqueur.
// Puis elle se désintéressa de la serdaigle et se tourna vers Aristophane. //
- Tu es sûr qu'elle est de notre côté ?
- Oui, confirma le russe, Fais-moi confiance.
// Sarah lui jeta un regard où dominait la méfiance, mais n'ajouta rien, et leur indiqua de la suivre.
Dix minutes plus tard, elle les avait amené devant la porte d'une salle dérobée dans l'un des sous-sols du Ministère. //
- C'est ici. Ne tardez pas trop, si vous vous faites prendre je ne pourrai pas faire grand chose.
- D'accord. Merci de nous avoir mené jusqu'ici.
// Thalia et Aristophane entrèrent discrètement dans la salle. Elle était assez petite, occupée principalement par une pensine contre le mur du fond, puis par de multiples étagères occupées par des centaines de flacons, où l'on pouvait distinguer d'étranges voluptes argentées. //
- Hum. Comment on trouve les bons souvenirs ?
- On lit les étiquettes.
- Bonne idée.
// Ils commencèrent à arpenter les rayons, en commençant chacun par un côté opposé. //
- Pourquoi Sarah nous aide du coup ?
- Son frère s'est rangé aux côtés de Wakefield. Et si le ministère l'attrape, il ne sera pas forcément clément avec ses disciples. On a un nouveau ministre, qui n'est pas vraiment réputé pour sa douceur. Donc elle a bon espoir que si on parvient à affaiblir Wakefield avant que les aurors mettent la main dessus, cela laissera le temps à certains de ses dévoués serviteurs de reconsidérer leur position, et donc de subir un jugement moins sévère.
- Hunhun.
// La brune avait un peu de mal à imaginer comment ils seraient capable d'affaiblir Wakefield sans l'aide des aurors. Mais elle était là pour aider Aristophane, pas pour le contredire. Alors elle continua à chercher sans poser de questions. Elle finit finalement par tomber sur quelque chose qui pouvait ressembler à l'objet de sa recherche : une série de tubes portant la mention "Récupérés dans le repaire de F.W. - Non visualisables.". Elle se pencha pour mieux les observer. A son approche, les voluptes d'argent s'agitèrent dans l'un des ces tubes, comme si sa proximité leur insufflait une énergie nouvelle. C'était probablement un signe. Elle s'en empara. //
- Je crois que je l'ai, indiqua-t-elle à Aristophane.
Elle rejoignit alors la Pensine, déboucha le tube et versa le souvenir dans la Pensine. Aussitôt, l'eau cristalline changea de couleur, et des images floues se formèrent. Thalia prit une grande inspiration, comme si elle s'apprêtait à faire de l'apnée, et se pencha vers la bassine, jusqu'à ce que son front entre le premier en contact avec le liquide. Elle se sentit alors basculer en avant et chuter dans le vide.
Après ce qui lui sembla durer une éternité, elle atterrit sur une pelouse bien tondue. Elle observa les alentours. Elle se trouvait mêlée à un petit groupe de personnes toutes vêtues de noir, et qui avaient plus ou moins formé un cercle autour d'un cercueil. Tout autour, de nombreuses stèles se dressaient. C'était un cimetière. C'était un enterrement. Elle se vit alors, debout, le visage dévasté, son père et son frère à ses côtés. //
** Maman... ***
// Elle avait beau savoir que rien de tout ceci ne s'était passé dans le présent d'où elle venait, la situation paraissait en ce moment bien trop réaliste. Alors que l'émotion menaçait de la submerger et que quelques larmes commençaient à rouler sur ses joues, le décor changea.
Elle était attablée dans un pub, apparemment en pleine nuit. Elle devait être la dernière cliente. En tout cas, il n'y avait plus personne, pas même le barman, qui avait du se retirer dans les cuisines. Il y eut soudain de l'agitation en cuisine, puis la porte à battants s'ouvrit. Dans un même mouvement que son double du souvenir, elle bondit en arrière. Plus réactive cependant, la Thalia du souvenir avait dégainé sa baguette et l'avait pointée sur l'arrivant. C'était Wakefield, avec plus de rides, de longs cheveux crasseux et une barbe emmêlée, mais c'était bien lui. //
- Bonsoir...
// Thalia ne put réprimer un frisson. Le décor changea de nouveau.
Ils étaient dans une petite pièce fort semblable à un bureau, dans une maison d'un style assez ancien. Sur une commode, il y avait un cadre, où l'on voyait un homme entouré de deux petites filles se ressemblant comme deux gouttes d'eau, probablement des jumelles. Non loin de là, Wakefield était penché sur un livre, et marmonnait tout seul. La Thalia du souvenir, le regard vide, semblait surveiller l'extérieur.
Nouveau changement d'endroit.
Wakefield était là, encore. Il y avait d'autres gens, qu'elle ne reconnaissait pas. Elle dévisagea son plus proche voisin, intriguée. C'était un grand garçon blond, aux longs cils, aux yeux vert clair et aux épaules larges. Elle n'eut pas le loisir de l'observer plus en détail, car Wakefield monopolisa l'attention en prenant la parole. //
- Mes amis, nous voici réunis aujourd'hui pour discuter de l'avenir de notre... Communauté. Le temps est venu de passer à l'étape suivante. Bientôt, nous serons en possession du pouvoir immense conçu par Corin Reveck. Une fois réunies, les sphères jumelles nous doteront de pouvoirs qui nous permettront de drainer la magie de nos adversaires. Nous deviendrons les sorciers les plus puissants que ce monde ait connu !
// Une salve d'applaudissements accueillit ses paroles. //
- Mais le processus a besoin de temps pour être mis au point... Quand le temps sera venu, je vous ferai signe. En attendant, je pars pour le Monde Incertain...
// Le reste de son discours se perdit dans un méli-mélo de paroles ; et quelques secondes plus tard, elle fut éjectée de la Pensine.
Aristophane se tenait à côté d'elle et la fixait, le regard inquisiteur. Il y avait trop d'informations à lui communiquer. De peur de les oublier, elle choisit de tout lui dire d'un coup. //
- Je l'ai vu, commença-t-elle. Wakefield. Il est au Monde Incertain. Il veut utiliser les sphères, celle que j'ai reçue chez Barjow & Beurk et une autre, probablement celle de la Salle sur Demande, que je ne sais pas comment ils ont pu récupérer. Ils veulent s'en servir comme armes pour drainer le pouvoir des sorciers. Comme il avait cherché, probablement, à drainer nos pouvoirs dans les cachots il y a 2... il y a 11 ans, mais le processus n'était pas prêt au moment du souvenir, je ne sais pas de quand il date. Il avait une quinzaine de disciples, en tout cas dans le souvenir...
// Elle lui rapporta toutes les autres observations qu'elle avait faite, en essayant de n'oublier aucun détail.
Après plusieurs questions d'Aristophane auxquelles elle répondit tant bien que mal, ils sortirent de la salle. Sarah les attendait à l'extérieur. Ils lui résumèrent rapidement la situation globale. //
- Ok, répondit-elle en réfléchissant. Donc il vous faut un moyen accéder au Monde Incertain. Tous les portails officiels avec le pays d'Ys sont étroitement surveillés, mais... Il existe des portails secrets.
// Une semaine s'était écoulée depuis leur visite au Ministère. Aristophane avait été clair : il ne s'arrêterait devant rien pour arrêter Wakefield, et ce sans prévenir les aurors, ou du moins pas pour l'instant, car il était évident que le mage noir avait des espions au ministère et que tant que les aurors ne sauraient rien à son sujet, il ne se tiendrait pas spécialement sur ses gardes ; c'était donc leur chance de faire échouer son plan, en lui ôtant son possible avantage tactique. Wakefield voulait les deux sphères, ils en avaient une en leur possession. Il fallait s'assurer qu'il ne puisse pas non plus utiliser la deuxième.
L'objectif, c'était de trouver des alliés au pays d'Ys. Il y avait ce type, un certain musicien, dont Sarah avait entendu parler, qui connaissait des Korrigans, qui pourraient leur être utile. Car dans le monde incertain, la magie du monde certain était instable, et la magie des graphèmes était inutilisable si l'on n'était pas familiarisé avec les constellations locales. Mais il y avait cet autre type de magie, la magie des Oghams, pratiquée régulièrement par les Korrigans. Bien que leur contribution soit aujourd'hui oubliée, les Korrigans avaient été d'un grand secours dans les temps anciens, lors de la légendaire bataille menée par le sorcier Guillemot contre l'Ombre. S'il leur fallait des alliés contre Wakefield en renfort, au cas où leur plan tournerait mal, c'était sur les petits êtres de la Lande qu'ils espéraient compter.
Leur plan était simplissime : accéder au monde Incertain par un portail caché dans la Forêt Interdite de Poudlard, qui menait vers la Forêt de l'Irtych Violet, et que Sarah avait apparemment déjà emprunté au cours de sa scolarité ; puis trouver un moyen de rejoindre le pays d'Ys. De là, trouver le musicien qui connaissait les Korrigans, puis s'en faire des alliés, et retourner dans le Monde Incertain, trouver Wakefield, voler la deuxième sphère. Et repartir sains et saufs. Simplissime.
Thalia et Aristophane avançaient donc dans la forêt interdite, à la recherche du kiosque que leur avait indiqué Sarah. C'était l'un des rares endroits de la forêt où Thalia n'avait jamais mis les pieds, mais pas le plus compliqué à trouver. Ils y arrivèrent après plusieurs heures de marche dans la forêt. Le kiosque était complètement abandonné et livré à la nature, recouvert de lierre et d'autres plantes grimpantes. D'après Sarah, c'était sur l'une des colonnes du fond que se trouvait le portail. Il suffisait de le traverser, comme le mur de la voie 9 3/4, et on se retrouvait dans la forêt de l'Irtych Violet. Thalia jeta un regard concerté au russe. //
- Toi d'abord, fit-il.
// La brune acquiesça, puis ferma les yeux, fit un pas en avant... Et se cogna la tête contre le marbre. //
- Humpf. Ça devait être la colonne d'à côté.
// Elle visa donc la colonne d'à côté, arracha une feuille de lierre et la jeta à travers la colonne pour vérifier qu'il s'agissait bien du portail, cette fois-ci. La feuille disparut dans le marbre. Confortée, elle effectua donc trois pas en avant. //
** Hein ? Qu'est-ce qu'il se passe ? **
// Alors qu'elle s'attendait à se retrouver au beau milieu d'une forêt inconnue, elle eut la surprise de se retrouver à l'exact même endroit où elle se tenait quelques secondes auparavant. //
- Toi d'abord, fit Aristophane.
// Thalia lui jeta un regard empli d'incompréhension. Il venait de se répéter. Il y avait comme un bug...
Avant qu'elle ait pu ouvrir la bouche, le temps sembla s'arrêter. Pendant une infime seconde.
Puis le paysage se mit à défiler à une vitesse hallucinante, comme si elle était passée en vitesse lumière et pénétrait dans l'hyperespace. Une lumière aveuglante l'éblouit.
Enfin, sans prévenir, elle sombra dans l'inconscience. //
Dernière édition effectuée par Thalia Gilsayan (Jeu. 15 Aoû 2019, 12:38) ; édité 7 fois
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Date du message: Dim. 21 Juil 2019, 13:29
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[RP Event "Neuf and plus tard" - Jade O'Greaney]
// Métro- boulot-dodo. Jade O’greaney n’aurait jamais pensé utiliser cette expression un jour mais elle venait bien l’admettre, ces quelques semaines avaient été d’un ennui mortel. Entre son travail au ministère, la recherche d’un ou d’une colocataire pour l’appartement avec Caleb et sa propre recherche avec Erwan, elle n’avait absolument pas de temps pour elle. Les journées se ressemblaient toutes et se déroulaient comme si la blonde était un droïde.
Il était 11h, bientôt l’heure de sa pause où elle allait enfin pouvoir se reposer. Elle était au ministère, en train de s’occuper d’une paperasse nécessaire au bon déroulée de sa formation. //
- O’Greaney, tu t’occuperas de la mise en place des barrières magiques pour demain !
// La blonde sursauta en entendant son nom et soupira. Elle répondit positivement à son formateur, ce n’était à priori pas le moment de jouer la rebelle. Elle était presque à la fin de sa première année de formation et pour le moment, tout se déroulait à merveille. Elle avait des responsabilités diverses – même si elle devait de temps en temps s’occuper de choses peu glorieuses- et ses collègues étaient vraiment tous bienveillant.
L’heure passa rapidement, Jade avait été occupé au point d’oublier d’avoir faim, c’était dire. Elle avait finis tous ses papiers et c’était plongé dans un document plus que mystérieux, même pour le département des mystères. Elle avait toujours cru que le département des mystères était bien le seul endroit où, une fois que l’on était en son sein, n’avait plus aucun secret. Mais elle se trompait. Son œil était tombé sur un dessin sur la couverture d’un dossier qu’elle devait rangé qui ressemblait étrangement à ce qu’on appelait autrefois un retourneur de temps. Elle prit le dossier dans ses mains, il était scellé. Impossible de l’ouvrir malgré sa curiosité grandissante. Il y était seulement inscrit quelques mots sur la couverture rouge sang : « Projet Marty Mcfly : TOP SECRET Niveau 10 ».
La blonde posa le dossier sur son bureau, le niveau 10 était le niveau de secret le plus élevé du monde magique, en travaillant au département des mystères, elle avait acquis le niveau 4 et même son formateur n’avait que le niveau 7. Ce dossier piquait décidément de plus en plus sa curiosité, mais ce nom… Cela ne lui disait rien. Elle se promit de penser à demander discrètement à Caleb durant le repas de midi.
LE REPAS. Jade jeta un coup d’œil à sa montre, elle était en retard. Elle attrapa sa veste longue et l’enfila tout en claquant sa porte de bureau d’un coup de sortilège. Se faufilant entre ses collègues, elle esquivait les sacs et mallettes pour se rendre à la cafeteria de l’atrium. Elle n’entendit pas son prénom quand Tom l’appela, son collègue avec qui elle partait le plus souvent en mission. Elle ne le vit donc pas avec le même dossier qu’elle avait trouvé sur son bureau à la main.
Elle arriva enfin, essoufflée, devant la porte de la cafeteria et chercha du regard son meilleur ami qui lui faisait de grand signe depuis l’autre bout de la pièce bondée. Elle soupira et reprit sa respiration, tant bien que mal pour se faufiler entre les tables et s’avachirent dans la chaise en face de celle de son meilleur ami. //
- Tu ne devineras jamais pourquoi je suis en retard !
// Elle commença à parler et raconter ses mésaventures tout en se mettant à l’aise, enlevant sa veste et s’attachant les cheveux. Elle commanda le plat du jour, tout comme Caleb. //
-Tu es toujours en retard Jade, je ne risque pas de deviner ! Rigola le jeune homme en attrapant un morceau de main dans la panière que le serveur venait de déposer sur leur table.
// La blonde lui tira la langue pour le faire taire et lui parla du fameux dossier qui avait retenu toute son attention. Les deux jeunes après de longues discussions estimèrent que cela devait rester secret, même pour eux et que ce n’était pas le moment de se mettre dans des histoires toute plus ou moins dangereuses les unes que les autres. //
-Erwan ne nous rejoins pas ? demanda Caleb
// Jade secoua la tête avant de répondre : //
-Nan il avait un gros dossier à finir et sa stagiaire lui donne du fil à retord… dit-elle doucement. Mais tien j’y pense, j’ai fait un rêve super étrange et flippant cette nuit !
// Elle commença à raconter le début de son rêve alors que le serveur leur amenait leurs repas. Tandis qu’elle avançait dans son histoire, elle voyait bien le sourire de son meilleur ami qui augmentait de plus en plus //
-NE RIGOLE PAS ! C’était flippant j’étais mère de famille de 6 gosses et ça courrait partout et j’étais débordée et je restais à la maison toute la journééééééééééée ! C’est l’enfer !!
// Il n’en fallu pas plus pour que Caleb explose de rire, suivit de peu par la jeune femme. Elle soupira et s’essuya les yeux de ses larmes de rire. Leur déjeuner continua dans la bonne humeur et ils se quittèrent une heure plus tard.
Jade était pressée de finir sa journée, elle avait un rendez-vous galant avec son petit ami, ils avaient le loft rien que pour eux puisque Caleb devait voir Charlen ce soir. A 17h, la jeune femme ferma à double tour la serrure de son bureau. Elle avait mis en place toutes les protections nécessaires que son formateur lui avait demandé dans la matinée, toute la paperasse était rangée, elle avait fait une croix sur le dossier étrange. Personne n’était venu la déranger cet après-midi, elle avait d’abord trouvé ça plutôt étrange, il y avait toujours énormément de passage dans le département, et Missy, une de ses collègues prenait un malin plaisir à venir lui raconter les derniers ragots du ministère. Finalement, elle s’était dit que tout le monde devait être plus ou moins occupé en cette période de prise de vacances.
Elle quitta le ministère, joyeuse à l’idée de passer une soirée entière avec Erwan et transplana jusque dans son quartier. Elle posa un pied sur le parquet de son loft et entendit directement son elfe de maison en train de hurler. Cela lui rappela qu’elle devait aussi demander à Cooper s’il voulait bien l’accueillir en tant que nouvel elfe dans les cuisines de Poudlard. Elle se dépêcha d’aller l’aider à sortir sa tête du vase dans lequel elle s’était coincée et le congédia pour la soirée.//
**Il va bruler cet appartement un jour**
//L’ancienne serpentard lança quelques rapides sortilèges pour mettre de l’ordre dans le séjour, de nombreux livres étaient entassés sur la table basse, de tout style et de tout genre. Caleb avait laissé deux romans, un livre d’art, un sur le genre du cyberpunk – dont Jade ne savait pas le moins du monde ce que c’était et un magasine sur le journalisme d’investigation.
Elle entendit trois coups sur la porte, suivis par la porte d’entrée qui grinçait, lui signifiant l’arrivée de son cher Adamson. //
-Tu vas bien ? lança-t-elle à l’aveugle en finissant de ranger les derniers livres qui trainaient.
// Elle sentit deux bras l’enlacer et le jeune homme l’embrasser dans le cou. Elle se retourna et lui rendit son baiser amoureusement. Elle avait l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des semaines. Leur emploi du temps à tout deux était tellement chargé qu’ils n’avaient que très peu de soirée entièrement libre pour eux deux.
Ils s’installèrent dans le sofa du salon, la soirée passant, ils s’étaient racontés leurs journées, Jade ne pouvant se retenir de mentionner le dossier à la couverture rouge qu’elle avait trouvé sur son bureau mais qui ne disait absolument rien au jeune homme. Elle lui raconta comment elle avait trouvé la journée étrange avec moins de personne dans le ministère et il lui confirma ses soupçons, il y avait eu de nombreuses personnes en moins qui n’étaient pas venus travailler et cela sans prévenir. La jeune femme soupçonnait un mouvement de grève qui montait de plus en plus. Elle avait d’ailleurs un prospectus dans la poche de son manteau, elle se leva tout en expliquant que c’était Tom, son collègue qui lui avait expliquait ce mouvement des Baguettes grises où les fonctionnaires du ministère réclamaient de meilleurs conditions de travail. La jeune femme glissa sa main dans sa poche tout en parlant : //
-Je ne sais pas trop si ils vont réussir à avoir ce qu’ils veulent honnêtement. Ah je l’ai donc…..
// Tout à coup, une sensation étrange s’empara de l’ensemble de son corps. Sa vision, son corps, tout changeait. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait, elle avait l’impression de tomber dans un trou noir. Elle transplanait ? Elle n’en avait aucune idée, c’était différent. Elle ferma les yeux pour mieux se concentrer mais rien n’y faisait, elle avait la sale impression qu’elle allait droit dans les problèmes. Elle ouvrit les yeux, prête à affronter quoi que cela pouvait être et une force inconnue lui fit perdre connaissance.. //
***********************************
// La jeune femme ouvrit les yeux difficilement. Sa vision mit un certain temps à s’adapter, son environnement était d’abord flou puis peu à peu les contours du plafond se firent plus nets. //
**Quel rêve ! **
//Elle était dans sa chambre, dans son loft, elle tourna doucement la tête vers la fenêtre, un rayon de soleil semblait vouloir percer les rideaux. Elle entendait l’eau couler dans la salle de bain. Erwan devait être levé depuis un moment pour être déjà sous la douche. Elle se pinça l’arête du nez, elle avait un mal de tête impressionnant. On était samedi et les deux jeunes devaient visiter un appartement à 14h, elle misait tout sur celui-ci, il était totalement dans leur budget et il était cosy. Elle soupira, la journée allait être longue.
Elle s’assit sur le rebord de son lit et se leva, bizarrement plus difficilement que d’habitude, elle se rapprocha de sa causeuse pour attraper un gilet et croisa son reflet dans le miroir. //
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
// Elle entendit des pieds précipités sortir de la douche et la porte s’ouvrir à la volée. //
-Jade tout vas bien ? Tu as mal ? Qu’est ce qui se passe ?!
// Ce n’était pas la voix d’Erwan. Elle connaissait cette voix, elle se retourna choquée et tomba nez à nez avec Tom, son collègue, nu comme un ver, devant elle : //
-AAAH CACHES MOI CA ! cria-t-elle en se couvrant les yeux. C’EST QUOI CE BORDEL !?
// Elle montra son ventre qui ressemblait à un ballon, voire deux ballons de foot. //
-C'est rien, c'est rien, tu n'as pas pris tes médicaments hier soir c'est ça ? lança-t-il en sortant de la pièce et en revenant avec un verre d'eau et des pillules dans la main.
// Elle ne comprennait rien à ce qu'il se passait. Une seconde plus tôt elle se trouvait dans les bras d'Erwan et là face à son collègue, nu qui lui tendait des médicaments et a priori elle- totalement enceinte. Elle avait envie de pleurer, qu’est ce qu’il se passait, elle se trouvait où et pourquoi c’était pas Erwan en face d’elle ? Elle se mit de plus belle à crier quand elle le vit s’approcher d’elle. //
-NE T’APPROCHES PAS DE MOI ! JE VEUX DES EXPLICATIONS ! JE SUIS OU ?! OU EST ERWAN !? POURQUOI TU ES LA ET POURQUOI MON VENTRE EST AUSSI GROS QU’ON DIRAIT QUE J’AI GOBE UNE PASTEQUE ?!
// La jeune femme hyperventilait, sa vision se troubla et elle s’effondra dans les bras de son collègue. //
*******************************************
-Cela fait trois jours qu’elle est en train de dormir monsieur, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. C’est une femme enceinte de jumeaux, cela tire sur son organisme surtout vu son passif. Ne vous inquiétez pas nous avons tous sous contrôle. Dit une première voix.
-Merci Docteur, ses propos étaient tellement confus j’ai eu l’impression qu’elle faisait une rechute, comme il y a 4 ans, quand elle ne prenait pas encore ses médicament. Vous l’avez suivi vous le savez, les sortilèges comme celui qu’elle a testé laissent des séquelles psychologiques très fortes…
-J’en ai bien conscience, ne vous inquiétez pas Tom, répondit la première voix d’un ton plus doux. Je vous laisse avec elle à présent.
// La porte claqua, Jade l’entendait mais était prisonnière de son corps, son corps si lourd, si faible, elle hurlait intérieurement de colère de ne pas comprendre et de tristesse également, de frustration. Elle sut qu’une larme avait jaillit de sous ses yeux clos car elle sentit une main douce serrer la sienne et un doigt essuyer sa joue. //
-Tout va bien se passer mon amour, reposes toi…
******************************************************
// Ce n’était qu’un mauvais rêve, le genre de rêve où il est difficile de se réveiller, quoiqu’on fasse, on ne se réveillait pas. C’est ce que pensait la jeune femme. Elle s’était réveillée dans une chambre de Sainte-Mangouste, seule dans une chambre immaculée. Elle était désorientée et amorphe, son regard tomba sur une poche de fluide qui coulait directement dans ses veines. Instinctivement, elle l’arracha.
La blonde se leva de son lit, reprenant peu à peu ses esprits. Cela ne pouvait être vrai. Elle avait besoin de réponses, elle ne se souvenait que d’être en train de parler avec Erwan et se chercher ce satané prospectus dans la poche de son manteau et elle se retrouvait accablée de deux immondices à son ventre et accompagnée de son collègue, c’était incompréhensible.
Il fallait qu’elle trouve un exemplaire de la gazette, c’était déjà un moyen de se remettre les idées au clair et elle devait joindre Erwan, il aurait forcément une solution. Elle sortit de la chambre à pas de velours et tomba sur son reflet. Elle avait envie de vomir. Jamais au grand jamais elle n’aurait imaginé se voir comme ça. Il fallait qu’elle trouve des vêtements, c’était la nouvelle priorité. Elle ne pouvait pas se promener dans les couloirs dans sa robe de malade, elle serait trop facilement repérable.
Elle n’avait pas sa baguette non plus, elle fit une croix dessus, elle comptait plus que tout sur sa magie spontanée pour l’aider. Elle marcha pieds nus sur le sol glacial de l’hôpital et se faufila dans la pièce des infirmières. Elle se dirigea rapidement vers les casiers et trouva son bonheur au bout du quatrième casier forcé. Elle enfila le jean et la chemise qu’elle avait trouvés, non s’en s’agacer de ce ventre informe.
Au moment où elle posa un pied dans le couloir principal, une alarme retentit ainsi qu’une voix scandant : code blanc !
La jeune femme ne chercha pas à comprendre elle se dirigea au pas de course, du moins ce que pouvait lui permettre le parasite dans son ventre vers la sortie de Sainte-Mangouste. Elle passa devant la salle d’attente et se stoppa de stupeur en lisant le gros titre du journal posé sur la table basse :
Citation : | 2028, l’année des réformes ministérielles dans une entente moldus-sorciers |
Jade se retint contre le chambranle de la porte. Elle ne comprenait pas. Neuf années venaient de passer sans qu’elle soit au courant. Même le monde semblait différent. Des larmes coulaient à présent sur ses joues, il fallait qu’elle sorte d’ici, elle ne pouvait pas rester. Au moment où elle allait traverser la porte magique, un bras la retint et la retourna : //
-Jade. Tu vas où encore ? et c’est quoi ces habits ?! demanda la voix inquiète de Tom
// La blonde tenta de se dégager de son emprise mais sans succès, son regard était fuyant, elle cherchait une solution. //
-Jade, tu n'es pas toi même, suis moi, je t'en pris...dit-il en tirant la jeune femme vers le couloir.
// Pour une fois elle était d'accord, elle n'était pas dans son corps, enfin si, mais ce n'était clairement pas sa réalité. Elle était tout sauf elle même, elle était perdue. //
-Je sais pas ce que je fais là... Lâches moi ! Je dois aller le voir !
// Elle avait haussé le ton, les larmes menaçaient de rouler sur ses joues. L'homme qui se disait être son mari semblait désemparé. La jeune femme en profita pour tenter de se dégager de son emprise. //
-Jade, rappelles toi ! Je suis ton mari ! Ca fait 4 ans qu'on est ensemble et qu'on combat ça ! On attend deux beaux enfants !
// Jade secouait la tête de rage et de négation. Non cela ne pouvait être vrai. //
-JE NE T’AIME PAS ET JE NE T’AI JAMAIS AIME, JE N’AI JAMAIS VOULU ETRE ENCEINTE ! LACHES MOI !
// La jeune femme réussi à se dégager tant bien que mal, le choc ayant altérer l’esprit du jeune homme en face d’elle. Elle ne réfléchit pas, elle s’enfuit, sans se retourner et franchit la barrière magique juste avant l’arrivée des médicomages.
Même Londres avait changé. Tout semblait moins joyeux, plus terne. Il fallait qu’elle le trouve mais elle ne savait pas comment. Il la croirait, il l’avait toujours cru. Soudain, elle eut une idée. Elle transplana rapidement vers Pré-au-Lard. Si une personne pouvait être au courant, cela devait être Aria. Elle reconnut directement la devanture de la boutique en arrivant, à vrai dire c’était relativement simple puisque la plupart des autres boutiques avaient fermé. Elle passa la porte en faisant sonner le carillon à l’entrée et attendit qu’une personne se manifeste. Elle était une boule de nerf, elle sentait tout son corps bouillonner, elle avait besoin de comprendre et de parler à quelqu’un qu’elle connaissait vraiment. Elle avait besoin de lui et elle priait Merlin qu’Aria puisse l’aider. //
-Bienvenue dans…
// La voix de la jeune femme se coupa en voyant Jade face à elle. La blonde sourit doucement, sentant ses larmes revenir de plus belle. //
-J’ai besoin d’aide….commença-t-elle
// Elle ne voyait plus rien, elle n’avait pas pu finir sa phrase, elle sentait les bras de la femme la retenir de tomber. Elle lui indiqua l’arrière-boutique pour s’asseoir un instant dans un fauteuil avant de lui demander : //
-Que fais-tu ici Jade ? dit-elle un peu sèchement
// La blonde expliqua ce qui lui arrivait depuis quelques jours, entrecoupé de pleurs et de reniflements. //
-Je me suis réveillée dans mon appart mais affublée d'une immondice et maintenant j’apprends que c’est mon collègue le père et qu’on est 9 ans plus tard que prévu ! Je n’y comprends rien ! Je me suis retrouvée à sainte-mangouste ensuite et je me suis enfuis parce que j’ai besoin de réponse mais je voulais savoir si tu pouvais contacter Erwan, il faut que je le vois, je n’ai pas réussi… j’ai besoin de lui… On me parle de chose que je ne comprend pas...
// La blonde soupira et s’essuya rageusement les yeux. Elle avait besoin de comprendre cette folie mais elle avait aussi énormément besoin de libérer sa vessie. //
**Satanées hormones**
// Elle se leva difficilement et se dirigea vers les toilettes. En sortant, elle entendit les bribes d’une conversation, elle tendit l’oreille avant de se dévoiler. //
-Oui elle est là. Elle est aux toilettes. Elle ne semble plus savoir où elle est, ni même qui elle est. Je ne lui ai rien dis pour Erwan mais elle semble avoir fait une sacré ellipse dans son cerveau. Récupères donc ta femme et ramènes là à Sainte-Mangouste. Elle a fait assez de mal comme ça à son entourage.
// La voix était ferme. Jade avait son sang qui s’était glacé. Elle jeta un regard dans la pièce, il ne semblait pas y avoir d’échappatoire. Elle était prise au piège. Elle était sans la toute petite salle de bain de la boutique et réfléchissait à comment s’en sortir quand des coups furent frappés doucement contre la porte. //
-Jade ? Mon amour, il faut que tu te reposes viens…
// La blonde refusa d’un ton sec. Le dialogue s’envenima rapidement. Au bout de longues minutes, alors que la jeune femme criait son refus, la porte céda la place à Tom, ferme. //
-Bon écoutes ça suffit maintenant, je te ramène dans ta chambre. Je veux pas revivre la même chose que ya 4 ans. Tes crises de nerf ça va bien un instant mais c’est la vie de nos enfants qui est jeu !
// La jeune femme s’énerva de plus belle, quand elle vit apparaitre deux médicomages derrière Tom. Elle savait très bien comment ça allait finir, ils allaient l'attraper, l'attacher et lui refiler bon nombre de médicament. Elle se demandait vraiment ce qu'elle avait pu faire dans ce monde pour mériter ça. //
-Non non je ne veux pas venir ! Je veux des réponses ! LACHEZ-MOI !
// Elle croisa le regard d’Aria derrière la cohue et elle sentit le sortilège d’apaisement lui retirer toute émotion et la placer dans une sorte de coma magique. //
**********************************************
// Les quatre jours suivant passèrent relativement calmement. Jade avait été ramenée dans l’aile psychiatrique de Sainte-Mangouste. Elle ne savait pas plus ce qu’il s’était passé il y a 4 ans, ni même ce qu’étais devenu Erwan. Elle savait juste qu'elle avait apparemment fait des choses qui l'avaient éloigné de tout le monde. Elle avait de plus en plus mal au ventre et elle avait bien peur que cela soit due aux immondices présentes dedans. Elle n'avait jamais envisager d'avoir des enfants, elle était trop jeune et c'était trop de responsabilité. Ils devaient prendre un appartement avec Erwan c'était déjà énorme. Elle soupira, elle était piégée dans cette pièce. Elle était sous médications depuis son escapade et était bien incapable de faire quoique ce soit. Elle avait froid, dans cette chambre sans vie. Elle avait cru comprendre que les médicomages arrêteraient ses médicaments ou du moins les diminueraient. //
-Je te laisse 10 minutes avec elle. Elle n’a cessé de te réclamer, elle a oublié mais peut être que le fait de te voir va la calmer. Je ne demanderai pas si ce n'était pas urgent... On dirait qu'elle a une phase comme il y a 4 ans...
// Jade entendit la phrase de son dit mari et sentit une nouvelle présence dans la pièce. Elle avait l’impression de connaitre cette odeur. Elle ouvrit difficilement les yeux et vit apparaitre un visage familier. Elle tendit sa main devant elle, comme pour vérifier que ce n’était pas une illusion. Les médicaments étaient si puissant qu’elle s’était faite à l’idée de vivre dans cette réalité, qu’elle en était venu à croire qu’elle avait vraiment perdu la mémoire pendant 9 ans. Mais le fait de le voir, là, devant elle, lui rappela que rien n’était normal, qu’elle ne devait pas se trouver là. Qu’elle ne savait pas comment faire.
Il lui prit la main dans les siennes et elle le vit complètement. //
-Oh Erwan, tu es là ! commença-t-elle les sanglots lui montant dans la gorge. Je ne comprend pas ce que je fais là, tu dois m’aider, je ne suis pas à ma place, je n’ai jamais voulu ça ! Je t’aime toi, je ne l’aime pas, aides moi je t’en pris !
// La jeune femme était en pleurs, elle ne pouvait pas être spectatrice de sa vie comme ça. Elle voulait la vivre, et comme elle l’entendait. Elle vit une ombre passer dans le regard du jeune homme avant qu’il réplique. //
-On est plus ensemble depuis plus de 4 ans Jade. Ne te comporte pas comme si tu ne savais pas. C'est toi et toi seule la fautive, tu t'es lancée dans des expériences de sortilèges que tu testais sur toi même pour ton projet Marty je sais pas quoi ! Et tu es devenue complètement folle, tu as failli tuer ta propre famille et tu as entraîné Hazel dans tous ça ! On s'est disputé, battu et je suis parti et je ne le regrette pas. Finalement Tom t'as récupéré, comme quoi après tout j'avais raison. Tu n'es plus toi-même. lâcha-t-il amer.
//La blonde tenta de se redresser, elle ne comprenait rien, cela ne lui ressemblait pas. A quel moment elle avait pu changer comme ça, elle l'avait fait souffrir elle le voyait bien. //
- Non. lâcha-t-elle faisant se redresser le visage du jeune homme. - On devait chercher un appartement ensemble ! Je ne comprend pas il s'est passé 9 ans sans que je m'en rende compte !
// La jeune femme pleurait. Jamais elle n’aurait pu faire ça. Non jamais. Elle entendit seulement quelques mots lui souhaitant un bon rétablissement et elle le vit se lever et claquer la porte. Elle avait mal. Elle ne pouvait y croire. C’était un mensonge. Elle devait retourner dans son monde, c’était un rêve, c’était impossible. Cela ne pouvait être vrai. Cette réalité ne lui ressemblait pas et ne lui convenait pas. C'était comme si c'était le monde où elle avait pris que des mauvaises décisions. Elle comprenait mieux cette histoire de 4 ans plus tôt, elle avait perdu la tête, devenant une espèce de savant fou qu'on régulait grâce à des médicaments. //
-Non Erwan...C'est un cauchemar... dit-elle sa voix se brisant sous l'émotion.
// Elle avait tout fait foiré. Elle s’était levée, tant bien que mal, encore sous médicament quand une douleur qui transperça le corps, alertant les médicomages. Elle hurlait, se débattait tandis que le personnel de Sainte-Mangouste l’installait pour l’accouchement. //
-ENLEVEZ MOI ÇA, JE N’EN VEUX PAS ! NON NON NON NON, ENLEVEZ-LE ! je veux retourner chez moi s'il vous plait !
// Sa voix se brisa au moment où une contraction lui transperça à nouveau le corps. Des médicomages lui tenaient les bras mais elle plantait ses ongles dans la peau de leurs bras, la transpiration dégoulinait dans son dos et sa nuque, sa voix se brisait à chaque nouvelle vague de douleur. Elle ne voulait pas vivre ça. //
-Pensez à quelque chose de positif madame ! lui lança la sorcière en face d’elle
// Jade lui lança un regard plus noir que noir avant de rétorquer : //
- Je vous déteste tous ! je veux pas être là, finit-elle en pleurant.
// La blonde faisait peine à voir, une dernière vague de douleur l’assailli avant que le monde ne se mette à tourner. La médicomage en face d’elle avait un visage difforme, tout comme les autres membres du personnel. Les deux personnes qui la tenaient quelques secondes plus tôt avaient disparus. Elle cligna une première fois des yeux et la médicomage disparu laissant la place à ce dossier qui l'avait tant intrigué avec cette couverture rouge.
Elle cligna une nouvelle fois des yeux et la pièce était vide. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, la sueur se mélangeait avec les larmes mais elle n’avait plus de voix. Elle entendait comme des chuchotements ou des murmures lui susurrer son prénom. Elle cligna encore une fois des yeux et tout fut obscurité.
Elle tombait dans le vide, dans le noir complet. La chute lui parut durer une éternité. Elle sentait que tout était encore en train de changer. Elle avait l'impression qu'une chape de béton venait de s'écraser sur sa cage thoracique, elle suffoquait, tandis que sans le savoir, elle retournait dans son monde, sa réalité. //
[Fin du RP]
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Date du message: Mar. 23 Juil 2019, 00:15
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[Participation de Katleen Makerley (Katleen Makerley)]
// Un mois était passé depuis le début de la saison de quidditch. Katleen avait pris ses marques au sein de son équipe tout comme dans sa nouvelle ville d'adoption. Elle adorait visiter Nantes quand elle avait du temps libre, que ce soit accompagnée de Ian, quand il n'était pas occupé à draguer des filles, de Zaac, quand il pouvait se rendre disponible pour venir la voir, ou d'un(e) de ses ami(e)s. Londres lui manquait, c'était vrai, mais pour être honnête la gardienne s'était attendue à ressentir plus de nostalgie en pensant à la capitale de son pays et tout ce qu'elle y avait vécu.
Sur le chemin pour se rendre à son entraînement quotidien, elle songeait à la prochaine fois qu'elle verrait son petit ami. Ne plus voir son visage tous les jours était plus que difficile pour elle qui s'était attachée à lui comme Hermione Granger aux livres. C'était en réalité la seule chose qui la rendait parfois mélancolique. Eux qui avaient pris l'habitude de passer du temps ensemble tous les soirs ou presque étaient en train de passer un cap peu aisé dans leur couple. Pourtant, ils s'accrochaient. Savoir qu'ils s'aimaient plus que tout aidait forcément beaucoup.
La jeune femme arrivait en vue du petit terrain de quidditch où les Missiles s'entraînaient quand elle se sentit étrangement fébrile. Elle s'arrêta un instant, essayant de s'agripper au mur le plus proche, mais en vain. La brune tomba au sol et tourna de l’œil. //
***
- Katleen Makerley, voulez-vous prendre pour époux Isaac Tremblay ici présent ?
// Katleen ne put s'empêcher de sourire. Qu'est-ce que Ian lui disait encore ? Toujours ses petites blagues à n'importe quel moment. La jeune femme se massa la tête un instant, elle sentait les effets du malaise se dissiper peu à peu. Puis, elle ouvrit les yeux.
Face à elle se tenait une version plus âgée de son petit ami. S'était-il déguisé et maquillé lui aussi pour se joindre à la blague de son grand frère ? Isaac la regardait, l'air choqué. Mais que lui arrivait-il pour être si surpris ? La brune tourna la tête vers la droite. Matthew, ses parents, Ambros, Ethan... tout le monde les regardait avec amour. Elle baissa les yeux pour cacher son incompréhension et son regard tomba sur une robe de mariée. Ses yeux commencèrent à chercher un soutien auprès de l'homme qu'elle aimait : elle ne comprenait plus rien à cette vaste blague. Celui-ci lui prit la main comme pour la rassurer ce qui apaisa un court instant la gardienne. //
- Mademoiselle Makerley, vous avez entendu ma question ?
// Celle-ci se tourna vers l'homme qui se trouvait entre Zaac et elle. Ian, goguenard. Elle avait bien deviné sa voix plus tôt ! Mais pourquoi... //
- Non... Euh, je veux dire oui, pardon.
// Un silence pesant s'installa dans la salle. Tout le monde la toisait avec stupeur. //
- Oui, je veux l'épouser.
// Un « Aaah » de soulagement retentit dans la salle, tandis que Zaac passait sa main derrière le cou de Katleen et l'embrassait amoureusement comme il ne l'avait jamais fait. Pourtant, celle-ci n'y répondit pas avec autant d'enthousiasme. Elle s'était toujours imaginée leur mariage ainsi, mais comment avait-elle pu passer d'un entraînement à ses épousailles avec son âme-sœur ? Bien évidemment, elle avait dit oui, qu'aurait-elle pu dire d'autre face à Isaac Tremblay, l'homme de sa vie ? Mais il était trop tôt, le moment était si soudain. Ils n'avaient même pas 20 ans ! Elle venait de commencer sa carrière professionnelle ! Et puis, elle ne pouvait pas rater le match de la semaine prochaine.
L'ancien Gryffondor la sortit de ses pensées en la prenant par la main et en l'entraînant dans l'allée qui s'était créée dans leur salle de mariage. Elle fut retenue par Ian qui lui avait pris l'autre main et qui lui déposa un baiser affectueux sur le front. //
- Je suis si fier de toi Crevette.
// Elle ne put s'empêcher de sourire en voyant celui de son grand frère. Un instant, elle oublia que dix minutes plus tôt elle se rendait à son entraînement à Nantes. D'ailleurs, où étaient-ils ?
Elle avait 1000 questions à poser à son petit... mari et elle espérait pouvoir lui expliquer tout à un moment plus propice. Ça tombait bien, Zaac la tirait à nouveau vers la sortie. Une Porsche 911 Carrera décapotable – aka la voiture de ses rêves – les attendait à la sortie. //
- Tu es prête pour notre voyage de noces surprise gardienne de mon cœur ? Demanda-t-il avec un grand sourire.
- Oui oui, bien sûr.
// Enfin un sujet à propos duquel elle ne serait pas obligée de cacher constamment son étonnement. Elle songeait de plus en plus à lui poser des questions, mais Zaac lui tendit les clés de la voiture au même moment. //
- En route, pilote !
// Un de ses rêves se réalisait – enfin deux en vérité – et elle ne savait absolument pas comment c'était possible. Elle prit les clés, un peu sonnée, et monta dans le véhicule.
Deux minutes plus tard, ils filaient sur une route anglaise. Elle ne savait absolument pas où ils allaient et elle prit machinalement la direction nord. Peut-être allaient-ils se retrouver miraculeusement en Écosse... Enfin, tout cela dépendait d'où ils se trouvaient. //
- On va où Zaac ?
- Direction Pré-au-Lard toute ! Enfin, on s'arrêtera un peu avant, on doit rendre la voiture et de toute façon tu sais comme moi qu'on ne peut pas pénétrer dans le village avec un tel bolide.
// Katleen hocha la tête et appuya un peu plus sur l'accélérateur. La vitesse lui faisait momentanément oublier tout ce qu'il venait de se passer. //
- Ça ne va pas Kat ?
// La brune tourna la tête un instant. L'ancien rouge-et-or semblait inquiet. Il fallait vraiment qu'elle lui parle. Mais n'allait-il pas la prendre pour une folle ? Elle ne savait même pas en quelle année ils étaient. Elle ne pouvait décemment pas lui poser cette question. Cela serait trop étrange. Déjà qu'il semblait se douter de quelque chose... //
- Si ça va... Enfin, je te promets de te parler de quelque chose, mais pas maintenant.
// Les heures passèrent. Les deux nouveaux mariés n'échangeaient que des banalités. L'ancienne Poufsouffle n'aurait pas imaginé que son voyage de noces se passerait ainsi.
Katleen et Isaac arrivèrent aux abords de Pré-au-Lard vers 20h. Ils rendirent la voiture de location à l'endroit adéquat au propriétaire et finirent leur voyage à pied main dans la main. //
***
- Zaac, je...
// Ils étaient arrivés à destination. Debout dans l'antre secrète, où ils s'étaient offerts leur premier cadeau, Katleen avait les larmes aux yeux. Ce voyage de noces, dont elle n'avait aucune idée une dizaine d'heures auparavant, commençait plutôt parfaitement bien. Après toutes ces années, Isaac n'avait pas oublié que âme-sœur était aussi sentimentale.
Dès lors, la jeune femme oublia complètement que le matin-même elle se rendait à son entraînement à Nantes. Elle se laissa porter par le moment. C'était Zaac et elle lui faisait entièrement confiance.
***
Après avoir passé la nuit dans leur cachette à Pré-au-Lard, ils continuèrent le périple que le jeune homme avait organisé rien que pour eux. Une fois le transplanage effectué, ils arrivèrent dans un lieu que Kat ne connaissait que trop bien. Devant eux se dressaient les gorges du Verdon, dans le Var. C'était dans cet endroit magnifique qu'ils s'étaient rendus compte qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre après avoir passé une nuit en camping autour d'un feu de camp.
Tandis que la jeune femme s'avançait vers le lac de Ste Croix pour y plonger son regard, le brun construisiait leur campement. Katleen avait le regard jeté sur l'horizon entre les petites montagnes qui se trouvaient devant elle. L'immensité de la nature la laissait souvent muette, comme si elle lui devait quelque chose. Elle avait envie de lui dire merci d'être aussi belle et luxuriante, merci de la faire rêver et merci de lui avoir permis de vivre tant de moments importants.
Puis, elle porta son regard sur son petit ami – décidément elle ne pouvait l'appeler mari pour le moment – en train de monter fièrement la tente qu'il aurait tout aussi bien pu jeter puisque le résultat aurait été le même. Il était la plus belle chose qui lui était arrivé. Si dévoué, si aimant, si drôle, si irraisonnable, si charmant. Rien n'avait plus de sens quand il n'était pas à ses côtés et les longues journées sans lui ne faisaient que s'additionner trop vite. Parfois, elle avait envie de tout quitter. Mais elle se rappelait que le quidditch était tout aussi important et vital pour elle. Ils étaient ses deux équilibres dans sa vie et elle n'aurait pu faire sans l'un ou sans l'autre. Alors était-il si grave qu'elle ait fait un saut dans le temps, qu'elle soit arrivée par mégarde au beau milieu de son propre mariage et qu'elle ait dit oui à l'homme qu'elle aimait ?
** Non, ce n'est pas grave. Tant pis pour les circonstances. De toute façon, ça ne se passe jamais comme on se l'imagine. Et si ce n'est qu'un rêve, autant profiter de tout mon être. **
Katleen s'approcha de Zaac qui accrochait les sardines pour maintenir la tente. Elle lui en prit quelques unes des mains avec un sourire et les planta dans le sol friable. Ils n'avaient pas le droit de dormir ici, mais ils rendraient facilement leur tente invisible et leurs bruits inaudibles des rares passants qui passeraient par là. En attendant, ils avaient toute la journée pour s'amuser comme des enfants.
La jeune femme prit la main du lion dans la sienne une fois que leur maillot de bain fut enfilé et ils coururent comme des gamins de cinq ans dans l'eau froide du lac. La gardienne ne tarda pas à plonger et se moqua du brun qui n'osait pas en faire de même. Elle s'approcha de lui tel un requin et l'attrapa par les pieds au dernier moment. Il se débattit, en vain. Katleen éclata d'un rire cristallin et s'accrocha au cou de son nouveau mari puis elle l'embrassa sans crier garde. Les mains dans ses cheveux mouillés, elle lui rendait tout l'amour qu'il lui donnait chaque jour. Elle le remerciait d'être là, de lui offrir un tel voyage et de la connaître aussi bien. //
***
// Le surlendemain matin, l'ancienne Poufsouffle se réveilla aux aurores, complètement nauséeuse. Elle ne put s'empêcher d'aller vomir plus loin derrière la tente où il n'y avait personne et se rinça avec l'eau du lac. Ils avaient mangé tout et n'importe quoi et cela ne l'étonnait qu'à moitié qu'elle soit malade. Avec le quidditch, elle avait commencé à faire attention à son alimentation – elle n'avait pas eu d'autre choix – et n'était plus habituée à la nourriture trop grasse et/ou trop sucrée.
Deux jours passèrent, accompagnés de nausées matinales pour l'une et de grasses matinées pour l'autre qui ne se rendait compte de rien. Pour Katleen, il n'y avait aucun doute : elle avait des séquelles du malaise qui l'avait transportée dans le temps. Ce n'était pas un choc habituel qu'elle avait subi. Qui voyageait dans le futur hormis Marty McFly ? Personne, à sa connaissance. Son organisme avait du être complètement déboussolé avec toutes ces nouvelles variables.
En attendant que Zaac l'emmène dans un nouvel endroit – il réglait quelques soucis de dernière minute - elle regarda son alliance et sa bague de fiançailles qu'elle portait à l'annulaire gauche. Elle n'avait jamais vu la couleur de ces bijoux auparavant et était presque surprise de les voir orner sa main. Elle aurait été moins étonnée d'avoir un jetpack sur le dos et de découvrir que c'était le nouveau moyen de transport qui avait remplacé le transplanage. Quoique... Elle n'était pas sûre que les sorciers acceptent cela.
Les deux amoureux se prirent la main et transplanèrent dans un tout nouveau lieu : Rome. Ils s'y étaient rendus deux ans – ou était-ce plutôt onze ?- pour leurs premières vacances en couple. Ils y avaient découvert des lieux merveilleux, une nourriture succulente et des activités très divertissantes. Leur séjour avait été trop court et Katleen était heureuse de voir qu'ils pouvaient maintenant le prolonger un peu. //
- T'es vraiment le meilleur chaton, déclara-t-elle amoureusement.
// En se baladant aux endroits qu'ils avaient visités il y a des années, comme la Fontaine de Trévi par exemple, Katleen s'éclipsa un instant dans une pharmacie. Elle se sentait encore et toujours nauséeuse et voulait avoir le mot de la fin. Elle expliqua son problème à la pharmacienne – sans évoquer le saut dans le futur – et celle-ci lui donna plusieurs médicaments, entre autres. L'ancienne jaune-et-noire décida d'attendre leur prochaine destination, espérant que tout son mal-être s'évaporerait miraculeusement, pour les prendre. //
***
- Dernière destination ! Cette fois, on va y rester deux semaines. On n'a jamais rien visité là-bas. Et comme j'ai toujours voulu faire ça, on va prendre l'avion... Direction l'Islande ! S'exclama Isaac.
// Des pépites plein les yeux, Katleen ne put s'empêcher de sauter de joie, oubliant tout mal de ventre. Voir des aurores boréales était un de leurs plus grands rêves et il allait sûrement se réaliser les jours qui suivaient. Et elle avait également hâte de voir l'ancien Gryffondor dans un engin moldu. C'était comme si elle avait pu le voir parler à un droïde ou utiliser un ordinateur, mais en dix fois mieux ! Elle jubilait d'avance.
Le vol passa rapidement : les deux jeunes gens occupèrent leur temps à planifier leur séjour, se disputant gentiment pour savoir ce qu'ils feraient en premier et ce qui était moins prioritaire. Ils décidèrent le lendemain soir d'aller voir les aurores boréales tant attendues. Elle espérait vraiment qu'ils en verraient et ne louperaient pas un tel spectacle. C'était un événement qu'on ne voyait pas mille fois dans une vie !
Une fois arrivés à leur hôtel, Katleen se sentit mal à nouveau. Elle s'enferma dans la salle de bain, prétextant une douche rapide. Elle avala deux médicaments anti-nausée et se décida à ouvrir un petit paquet qu'elle gardait au fond de son sac depuis son passage en pharmacie. Elle suivit les instructions à la lettre et attendit impatiemment le résultat. Lorsque le test de grossesse vira au vert, Katleen sentit ses jambes flageoler sous elle et elle dut se rattraper à la baignoire. Il y a quelques jours, elle se rendait tout simplement à un entraînement de quidditch. La réalité la rattrapait et elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Ils faisaient attention, comment avait-elle pu tomber enceinte ? Mais elle se rappela aussi qu'ils étaient dans le futur, ou du moins qu'elle l'était, et qu'elle n'avait aucune idée de ce qui avait pu se passer avant qu'elle dise oui. //
***
// Vingt-quatre heures s'étaient écoulées depuis que la jeune femme avait appris une autre nouvelle qui chamboulerait sûrement toute sa vie. Katleen et Isaac attendaient qu'une aurore boréale pointe le bout de son nez. La brune était distraite, se rongeant inconsciemment les ongles sous le regard inquiet de l'ancien Gryffondor. //
- Kat, faut que tu me dises ce qu'il se passe maintenant...
// Il ne faisait non seulement pas allusion à son comportement actuel, mais à celui qu'elle avait également eu à leur mariage et dans la voiture de location.
La jeune femme soupira. Il avait raison. Elle devait tout lui dire maintenant. Elle lui prit la main et la serra fort. Il lui rendit son étreinte en retour, comme un signe d'encouragement. //
- Écoute Zaac, tu vas me prendre pour une folle, mais... je crois que j'ai voyagé dans le temps. Avant que je te dise oui au mariage, j'étais partie à mon entraînement de quidditch. Et d'un coup j'ai débarqué en robe de mariée devant une assemblée que mon grand frère animait. Et toi, tu étais là. En plus vieux. Et je... J'ai essayé de me prêter au jeu, mais là la réalité me rattrape... Je suis désolée Zaac, je t'aime et tu le sais. Je n'ai jamais douté un seul instant de mes sentiments pour toi, mais il y a un mois je jouais mon premier match de quidditch professionnel et là... et là... je me retrouve encein...
// La main sur le ventre, la sensation qu'elle avait ressenti une semaine auparavant la secoua à nouveau. Elle serra la main de son mari qui la tenait coûte que coûte. Puis, elle s'évanouit encore une fois. //
Couleurs utilisées dans ce message : #630009, #FCD21C, #0F8374 |
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Ancien(ne)
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Date du message: Mar. 23 Juil 2019, 21:24
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[RP Event "Neuf and plus tard" - Zlatz Roux]
// Un dimanche matin, Zlatz avait découvert quelque chose d'étrange dans le parc de Poudlard. On aurait dit des fissures comme dans du verre ou de la glace, mais dans l'air. Elles luisaient d'une faible lumière blanche et s'étendaient sur un mètre environ autour d'un point plus lumineux que le reste d'où partaient les craquelures. Le serdaigle, ignorant ce dont il s'agissait, n'avait pas osé toucher le phénomène, mais en en approchant le doigt, il sentit le froid qui s'en dégageait. Alors qu'il s’apprêtait à retirer sa main pour chercher quelque chose à lancer sur les fissures pour tester la réaction qui se produirait, l'adolescent entendit un craquement. L'air autour de la zone se fissura, forçant Zlatz à reculer, mais il avait réagit trop tard. Son doigt avait été transpercée par une fissure et il n'arrivait plus à la bouger. Le phénomène n'était pas douloureux, mais la froideur qui envahissait sa main et sa perte de mobilité suffisaient largement à faire monter la panique en lui. Sa vue se déplaça soudain, se jetant sur la ligne blanche. Pourtant, il n'avait pas l'impression que son corps n'ait bougé, seule sa vue avait réagit. Lorsque la lumière blanche finit par remplir tout son champ de vision, une vague de froid le frappa, comme s'il venait de faire un plongeon dans l'arctique.
La lumière se dissipa d'un coup, laissant Zlatz perdu un instant, clignant des yeux devant un ordinateur allumé affichant un éditeur de texte. Instinctivement, le serdaigle commença à lire mais s’arrêta après quelques mots pour observer autour de lui et prendre conscience de la situation. Il portait des vêtements différents, sentait à leur poids que ses poches étaient vides et était assis à un bureau dans un appartement inconnu. Il n'y avait basiquement pas de décoration, si ce n'étaient les livres, quelques étagères chargées de livres cachant l'un des murs. Il y avait autre chose, une boîte blanche en forme de demi-cercle portant l'image d'un vieil avion et les mots "fly around the world". Zlatz reconnaissait celle-ci, où plutôt son modèle. Il avait la même chez sa mère et s'en servait de boîte à souvenir. Coïncidence ? Peut-être, peut-être pas. Il lui faudrait savoir comment il s'était retrouvé ici avant de pouvoir savoir. Le serdaigle se leva et alla à la fenêtre, où il constata qu'il était au troisième ou quatrième étage d'un immeuble situé juste devant un petit parc. L'endroit semblait anodin au premier abord, mais le sorcier nota que bâtiments et voitures semblaient assez modernes et pourtant n'étaient clairement pas neufs. Mais s'il avait espéré voir quelque chose de magique, comme par exemple les fissures qui l'avaient envoyé là, il fût déçu. Par contre, il remarqua qu'on était le soir et non plus le matin. Ce qui l'avait amené là ne l'avait donc pas fait instantanément. Zlatz retourna donc à l'ordinateur pour voir l'heure mais l'ordinateur était bugué, affichant qu'il s'était écoulé 9 ans et 2 mois. Impossible de se fier à lui pour donner correctement l'heure, donc. Le jeune sorcier ramassa sur le bureau un genre de clé étrange. Elle était noire, circulaire et parfaitement lisse, ne se démarquant pas du tout par sa forme comme le faisaient les clés habituelles. C'était étrange, peut-être qu'il s'agissait d'une clé pour une serrure électrique. Il quitta l'appartement, le verrouilla avec la clé qu'il venait de récupérer et descendit au pied du bâtiment pour explorer un peu les environs. L'endroit était clairement étrange, tout paraissant à la fois très moderne mais presque rien n'avait l'air neuf. Il avait remarqué qu'une part non négligeable des voitures se conduisaient toutes seules alors même qu'il ne savait même pas jusque là que cette technologie avait déjà été commercialisée. D'ailleurs, presque toutes les voitures semblaient électriques et les rues étaient étonnamment propres. Mais l'étrangeté de la situation ne le frappa pleinement que lorsqu'il passa devant un cinéma. Les affiches étaient remplacées par des écrans sur lesquels défilaient les films qui passaient en se moment. Il y en avait même en réalité virtuelle, mais ce n'était pas ce qui choqua Zlatz. C'était l'un des films annoncés : le quatrième opus de l'adaptation cinématographique de la série Lockwood et Co. Or, l'adolescent n'avait aucun doute quand au fait qu'il n'existait pas de films basés sur ces livres. Qu'il ne soit pas au courant de la sortie d'un pareil film était tout à fait possible, il était coupé du reste du monde à Poudlard durant une bonne partie de l'année après tout, mais il l'aurait appris durant ses vacances. La date affichée par l'ordinateur de l'appartement où il s'était réveillé lui revint et un doute commença à s'insinuer en lui. L'ordinateur avait un problème, non ? Il était impossible qu'il soit réellement neuf ans dans le futur, non ? Zlatz tenta de retourner à son point de départ aussi vite que possible mais malheureusement, il avait finit par s'égarer et ne retrouva l'appartement que bien après que le soleil se soit couché. Le pire, c'est qu'il n'avait pas pensé à vérifier qu'il avait bien sa baguette en partant et, comme il l'avait découvert plus tard, ce n'était pas le cas. Pas moyen d'utiliser la magie pour retrouver son chemin, et comme si ça ne suffisait pas, il avait failli se tromper d'immeuble.
Une fois rentré à l'appartement, Zlatz décida de mieux fouiller l'endroit à la recherche d'indice sur ce qu'il s'était passé. Le miroir de la salle de bains reflétait un visage qu'il reconnaissait comme le sien, mais plus mature qu'il n'aurai dû l'être. L'étagère de livres de la pièce principale lui donna le dernier élément qui le convainquit que tout cela n'était pas une mise en scène : des livres écrits par lui. Or, il reconnaissait les histoires décrites par les synopsis comme des scénarios qu'il avait imaginé sans les expliquer à personne. Impossible qu'ils viennent de quelqu'un d'autre. Ayant accepté la situation, le sorcier émit trois familles de possibilités sur ce qu'il s'était passé. La première, c'était qu'il s'agissait d'une hallucination et qu'il ne pouvait pas y faire grand chose d'autre que d'espérer que les personnes hors de sa tête pourrai l'aider. Il délaisserai cette hypothèse puisqu'elle ne lui donnait pas de marche à suivre pour retourner les choses à la normale. De plus, il la considérait peu probable car si tout ceci était un produit de son imagination, il estimait que le monde aurait été soit plus visiblement différent du monde réel, soit similaire à celui-ci, plutôt que juste faire la même chose que d'habitude avec plus d'écrans comme cet ersatz d'ambiance cyberpunk qu'était le futur. Sérieusement, il n'aurait pas dût pouvoir confondre futur et présent, il donnerai à ce monde la note de 4 sur 10 au mieux. Et la note aurait été plus basse si ce n'était que le scénario post-apocalyptique avait été évité. La seconde était qu'il avait perdu plusieurs années de mémoire. Il avait peut-être été possédé pendant tout ce temps, ou alors, peut-être que l'étrange événement qui constituait son dernier souvenir ne s'était jamais réellement passé et n'était qu'un ajout à posteriori de son cerveau pour justifier le bon soudain qu'il avait vécu. L'ancien (?) serdaigle s'amusa de cette idée et de son inspiration. La dernière possibilité était qu'il avait bel et bien voyagé dans le temps. Le problème était que d'après ce qu'il avait lu, le voyage dans le temps ne fonctionnait pas comme ça du tout, mais laissant les deux corps du voyageur rester séparés. Ici en revanche, les choses ne fonctionnait pas comme dans "retour vers le futur", mais comme dans... "Rebirth" ? Étrange... Le sorcier ne se souvenait pas avoir jamais vu ou lu de fiction portant ce titre. Probablement quelque chose qu'il avait découvert pendant le temps qu'il avait sauté. Dans tous les cas, il n'avait pas à craindre de pulvériser l'espace en se rencontrant ou d'annuler sa propre naissance tel un Marty McFly en roue libre. Dans tous les cas, il partirait du principe qu'il avait bel et bien voyagé dans le temps, car c'était sans doute le cas où il aurait le plus à se dépêcher de faire quelque chose. Si ce qui l'avait envoyé là fonctionnait comme un trou de ver, ou plutôt comme l'idée qu'il s'en faisait, il devrait y avoir une autre fracture quelque part qui lui permettrait de retourner d'où il venait. Comme il n'en avait pas trouvé autour de son point d'arrivée, sa meilleure piste serait de chercher dans le parc de Poudlard, là où il était lorsqu'il avait été plongé dans cette situation. Malheureusement, pénétrer l'enceinte du château ne serait plus aussi simple maintenant que ses études étaient finies depuis des années. Il abandonna ces réflexions pour aller se coucher. Apparemment, le Zlatz du futur avait réussi à acquérir un rythme de vie plus normal, sans balades nocturnes ni matinées passées à somnoler. Le sorcier prit quand même le temps de rechercher sa baguette magique, ce qui ne posa pas de problème, puisqu'il lui suffit d'ouvrir les tiroirs de son bureau pour la retrouver. Au vu de la situation, il n'allait pas s'en défaire pour un bon moment, même pour dormir. C'est en planifiant la journée à venir que l'aigle (aiglon ?) s'endormit.
Le lendemain, rien n'avait changé et Zlatz se réveilla dans le studio qui semblait lui appartenir et non pas dans son lit à Poudlard comme il l'espérait. Ou plutôt comme il l'aurait espéré si il avait été capable de réfléchir au lever du lit. Mais il n'avait jamais été du matin et ne commença à réfléchir qu'après avoir fini son petit déjeuner depuis plusieurs minutes. Lorsqu'il commença à se réveiller pour de bon, il décida de finir de fouiller le studio. Il ne trouva rien de bien intéressant, sinon un portable qu'il ne parvint pas à éclairer et une liseuse contenant pas mal de chose. Au vu des dates de parutions, il avait arrêté d'acheter des livres formats papiers depuis quelques années, exception faite pour ceux qu'il avait lui-même écrit. Il faudrait qu'il mémorise le contenu de la liseuse pour ne pas les rater si il parvenait à retourner à son époque d'origine. Apparemment, son lui du futur vivait en maintenant son utilisation de la magie et ses contact avec la société sorcière discrets, sinon inexistants. Le né-moldu tenta ensuite de lancer l'ordinateur mais n'en connaissait évidement pas le mot de passe. Heureusement, une indication lui fut donnée après son premier échec : "[Ambitieux]/[date procès]". Il lui fallu un certain temps, mais Zlatz réussi à trouver la réponse. "Ambitieux" était une référence à l'un des personnages principaux de l'une de ses histoires, dont l'objectif principal était de se construire un empire et de devenir l'homme le plus puissant au monde. La date quand à elle fut facile à trouver, les journaux qu'il avait récupéré chez ses grand-parents étant toujours dans sa boite à souvenir. Par contre, il découvrit parmi les souvenirs ajoutés durant les neufs dernières années quelques choses auxquelles il ne s'attendait pas. Tout d'abord, il y avait Meraxes, ou plutôt ce qu'il en restait. La sculpture était brisée en trois et la magie qui l'animait habituellement semblait s'être dissipée. Zlatz resta un moment à regarder tristement les morceaux de bois puis se força à les mettre ce coté pour passer à autre chose. Après tout, il cherchait justement à revenir à une époque antérieure à... Ce qui c'était passé, quoi que cela puisse être. Il trouva également un recueil de photographies du mariage de sa mère et de son actuel petit ami (quoique ce n'était plus le bon terme ?). Par contre, étrangement, le sorcier constata que son grand père n'apparaissait nulle part dans le recueil. Pourquoi assembler des photographies d'un mariage mais ne pas y intégrer le père de la mariée ? Était-il... Bon, ce n'était pas tout ça, mais le fils de la mariée devait retrouver comment retourner neuf ans en arrière. Il allait donc ranger tout ceci, refermer cette boite, aller voir s'il y a des choses intéressantes sur l'ordinateur et ne pas se poser de questions. Malheureusement, l'ordinateur ne lui servit finalement à rien. Pourquoi avait-il cru pouvoir en tirer quelque chose, d'ailleurs ? Enfin, au moins il avait put voir la page Wikipédia à son nom, c'était tout de même quelque chose.
Comme cet appartement semblait ne plus rien avoir qui puisse l'aider dans sa quête, il décida de se rendre au Chemin de Traverse. Poudlard aurait été son premier choix, bien sûr, mais il aurait plus de difficultés à entrer dans l'enceinte de l'école maintenant qu'il était adulte. Lorsqu'il arriva au Chadron Baveur, il fut surpris par le spectacle qui s'offrait à lui. Le bar lui semblait largement plus grand et plus propre que dans ses souvenirs. Du changement dans un lieu réservé aux sorciers ? Quelle était cette sorcellerie ? Après, il n'avait jamais trop payé attention au lieu, c'était peut-être juste cela. L'arrière-cour lui fournit une autre surprise avec - enfin - un panneau indiquant comment accéder au chemin de Traverse. Il avait déjà appris par cœur comment ouvrir le passage, mais il aurait vraiment aimé avoir ce genre d'indications à l'époque. Mais la véritable surprise l'attendait de l'autre coté du mur, à l'entrée de la rue la plus magique de Londres.
Une boutique de souvenir. A l'entrée du chemin de Traverse. Avec des écrans et un hologramme à l'entrée. Que deviendrait donc la pique qu'il avait préparée, selon laquelle les sorciers découvrirait la machine à vapeur lorsque le reste du monde serait déjà parti à la conquête des étoiles et aurait vécu dans un space opéra jusqu'à ce que toute l'humanité non magique ait disparu, ne laissant derrière elle qu'une multitudes de droïdes et intelligences artificielles sur-développées qui coloniseraient la galaxie au nom de leurs maîtres passés. Un peu comme dans ces livres qu'il avait lu l'année dernière, ou plutôt il y a 10 ans. La partie invasion était de lui, par contre. Mais le futur avait une dernière surprise en réserve pour Zlatz, à savoir les messages publicitaires de la boutique si moderne au milieu des autres. "Découvrez la plus magique des rues en famille", "Parcourez les sites du monde sorcier de Grande-Bretagne avec un guide sorcier", "Vous n'ignorerez plus rien de la société qui vous a été cachée" et plus. Des slogans publicitaires destinés aux moldus...
Le sorcier passa un moment dans un état second, regardant les écrans de la boutique de souvenir et en tirant des informations sans réfléchir, comme dans un rêve. Lorsqu'il se "réveilla", il dût se rendre à l'évidence : durant les neuf dernières années, le monde sorcier était devenu connu de tous et ceux qui ignoraient l'existence de la magie jusque là en avait fait une attraction touristique. D'ailleurs, qu'était-il advenu de l'Allée des Embrumes ? Ce serait un endroit assez atypique pour des vacances en familles. Il fallait qu'il aille voir. Lorsqu'il arriva à destination, il fut déçu de se retrouver face à un mur de brique. L'endroit avait été muré et ne restait qu'un panneau pour indiquer qu'ici se trouvait autrefois le lieu le plus mal famé de la Grande-Bretagne sorcière. Les boutiques qui se trouvaient là autrefois étaient sans doute dans un endroit plus discret maintenant. Le sorcier posa sa main sur le mur et sentit quelque chose d'étrange, comme si quelque chose l'avait repoussé. Sa curiosité piquée, il commença à appuyer sur le mur et constata un phénomène étrange : sa main commençait parfois à s'enfoncer dans les briques - comme à l'entrée de la voie neuf trois-quarts - mais était repoussée hors du mur avant de pouvoir trop avancer. Puis, au bout d'un temps variable, sa main se renfonçait dans le mur et la même chose se produisait. Logiquement, cela voulait dire qu'il y avait quelque chose de l'autre coté du mur. Probablement l'Allée des Embrumes qui restait dissimulée aux nouveaux venus. Par contre, contrairement à l'enchantement similaire de King's Cross, celui-ci ne faisait pas confiance aux sorcier qui l'empruntaient pour éviter les regards. Le mur ne laissait sans doute passer que les sorciers, et uniquement lorsque personne ne regardait, se resolidifiant dès qu'un passant tournait son regard dans sa direction. Un véritable mur de Schödinger.
Sa curiosité satisfaite, Zlatz se rendit chez Fleury et Bott dans l'espoir d'y trouver les numéros de la Gazette du Sorcier d'il y a neuf ans pour y apprendre que si ce n'était que pour les lire, il lui faudrait se rendre au Chaudron Baveur. Ravalant sa frustration d'avoir perdu son temps dans une situation qui était peut-être urgente, il se rendit à l'auberge où il accéda enfin aux journaux du passé. Pour la première fois depuis qu'il s'était réveillé dans cette époque, il obtint ce qu'il désirait : des informations sur ce qu'il se passait. Plusieurs articles datant de la période dont il venait parlaient de sorciers envoyés dans le futur à cause d'une anomalie dans l'espace temps. Le point positif, c'était que tous ceux qui avaient vécu cela étaient retournés à leur époques au bout de quelques jours. Le point négatif, c'était que d'après les journaux, il ne faisait pas parti des voyageurs. Donc soit il n'était pas apparu dans les journaux pour une raison inconnue, soit il s'agissait bel et bien d'une amnésie, soit le voyage temporel avait fonctionné suivant la théorie des multivers et l'anomalie temporelle avait affecté toutes les dimensions parallèles. Si tous le monde avait réussi à revenir, c'était que le processus du retour dans le passé était, sinon automatique, au moins évident. Et il devait avoir du temps. Du moins, si ce qu'il lui était arrivé fonctionnait de la même façon que pour ceux originaires de cette ligne temporelle, mais l'événement ayant déjà affecté les deux univers en l'envoyant de l'un à l'autre, il semblait logique de supposer qu'il s'agisse de la même chose dans les deux cas. La solution la plus évidente étant de se chercher à l'endroit où il était juste avant de voyager dans le temps, mais Poudlard ne serait pas facile d'accès. A moins bien sûr que le château soit devenu un autre lieu touristique. Cela ferait sans doute des visites très intéressantes. "Maintenant, nous allons pénétrer la Chambre des Secrets, une salle légendaire qui contenait autrefois l'une des créatures les plus dangereuses au monde et qui resta intouchée jusqu'à ce qu'un enfant de 12 ans ne se voit contraint de venir ici afin de vaincre la bête puisqu'aucun professeur n'allai la stopper." Il faudrait qu'il regarde sur Internet, qui pourrait lui être utile finalement. Il n'aurait pas perdu son temps passé à chercher le mot de passe de l'ordinateur de son studio.
Encore une fois, Zlatz s'égara sur le chemin vers son appartement. Une fois rentré, il lança donc l'ordinateur et nota le chemin de son quartier général/chez-lui jusqu'à la station de métro la plus proche. Ça lui éviterai de perdre encore plus de temps à chaque fois qu'il sortirai. Ensuite, il se reconcentra sur le sujet qui importait vraiment : Poudlard. Il apprit ainsi que si l'école avait préservé sa fonction, elle ouvrait également ses portes au grand public pour des visites guidées durant les vacances d'été. Ces dernières se finissaient bientôt, aussi Zlatz se décida-t-il à se rendre à la suivante, trois jours plus tard. Durant le temps d'attente, le sorcier mémorisa les livres qu'il n'avait pas lu à son époque, les noms des personnages de ses romans - cela lui éviterai de devoir en trouver, il était terrible pour ça - lut un peu ce que son alter ego avait écris pour s'en inspirer et regarda les trois premiers films Lockwood et Co. Il n'avait aucune garantie qu'ils seraient réalisés dans sa temporalité alors il n'allait pas rater cette occasion. Il n'avait pas eut autant de temps qu'il l'aurait voulu, mais il ferait avec.
Une fois l'attente terminée, Zlatz retourna à son école et y trouva une dizaine d'autres personnes attendant à l'entrée. Quelques autres les rejoignirent avant que qu'une femme qu'il ne reconnaissait pas mais qui lui semblait familière ne vienne les chercher. Peut-être une élève de la même année que lui. C'était sans importance. La guide commença à expliquer à tous quelques règles à suivre pour la durée de la visite. Ayant l'intention de quitter le groupe dès le début, le serdaigle ne prit pas la peine d'écouter. Le reste des visiteurs se mit en mouvement, indiquant que les consignes étaient finies. Zlatz suivi le groupe et entra ainsi dans le parc de Poudlard. En traînant au fond, il pût se laisser distancer sans attirer l'attention. La guide finirai sans doute par sans rendre compte mais il devrait avoir le temps d'atteindre sa destination avant qu'ils ne le retrouvent. Rendu au lieu où tout ceci avait commencé, il aperçu un point blanc flottant dans les airs comme les fissures qui l'avaient amenées ici. Le sorcier se précipita et tenta de l'attraper mais la chose passa à travers sa main sans qu'il ne sente quoi que ce soit. Ne sachant comment réagir, il tenta encore quelques fois sans succès avant de sortir sa baguette et tenter d'interagir avec le point lumineux via sa magie, sans résultat. Alors qu'il cherchait quoi faire, il entendit quelqu'un crier quelque chose à une vingtaine de mètres. Cependant, lorsqu'il se retourna, il n'eut le temps de voir que le sortilège rouge qui lui fonçait dessus et qui le frappa avant qu'il ne puisse régir.
Lorsqu'il se réveilla, Zlatz était assis sur une chaise devant une table dans une salle autrement vide à l'exception d'une deuxième chaise de l'autre coté de la table. L'idée même qu'il se faisait d'une salle d'interrogatoire, sans les instruments de tortures. Il avait une migraine de tous les diables et une sensation étrange au bras droit. Lorsqu'il releva la manche pour regarder, il découvrit qu'il saignait à l'avant-bras, comme si on le lui avait coupé du coude au poignet. Pourtant, il n'avait pas mal et lorsqu'il essuya le sang avec son autre manche, il découvrit qu'il n'était pas blessé. Le sang continuait cependant de s'écouler par une blessure inexistante, ce qui était très étrange. D'ailleurs, malgré la flaque de son sang qui se formait déjà au sol, il ne sentait pas la faiblesse qui aurait dût venir avec la perte de sang. Il se sentait même mieux maintenant qu'à son réveil alors même que la plaie s'étendait désormais sur la paume de sa main et se dirigeait lentement vers son épaule. Clairement, il ne s'agissait pas d'une blessure ordinaire, peut-être une illusion ou alors un sort particulièrement vicieux qui perturbait les sens de la cible pour lui faire croire que la chose n'était pas dangereuse. Le sorcier sursauta en entendant la porte s'ouvrir et un homme entra dans la salle, fixant son bras ensanglanté durant quelques secondes. //
- Donc tu vois une blessure sur ce bras ?
- Euh... Oui. Il n'y a rien ?
- Non. C'est intéressante. Mais ce n'est pas à moi de m'occuper de cela.
// L'inconnu s'installa en face de Zlatz et ouvrit un dossier contenant une photo de (l'ancien) serdaigle. Les choses étaient vraiment parties en mode thriller. Il attendit que l'homme finisse de lire ce qui semblait son dossier en surveillant la progression de son... Hémorragie ? Elle avait atteint son épaule et commençait à s'étendre sur son torse lorsque l'attente pris fin. //
- J'ai un collègue qui est curieux à propos de ton hallucination alors faisons vite. Que faisais-tu à Poudlard ?
- J'ai perdu la mémoire et mes derniers souvenirs datent de mes études. Je penses qu'il est donc naturel que j'ai décidé d'y aller. C'est un comportement qui parait logique pour un amnésique, non ?
- L'amnésie ?
// L'interrogateur se mit à rire, apparemment amusé par l'idée. Le fait qu'il traite cette histoire comme une blague était mauvais. Dire qu'il avait évité de dire avoir voyager dans le temps car il trouvait que cela semblerait plus crédible. Les choses étaient vraiment mal parties. Zlatz s'occupa l'esprit en vérifiant l'avancement de son hallucination, qui avait désormais envahi une bonne partie de son torse. Il semblait que que la progression ait accélérée. //
- Pour un écrivain, tu as vraiment des excuses ridicules. Pas étonnant que tu n'ai jamais percé. Bon, puisque tu n'as pas de défense, il est temps de passer au plat de résistance. Où est Wakefield ?
- De quoi ? Attendez, comment je saurais où il est ? Et c'est quoi le rapport ?
- On a trouvé une anomalie magique à l'endroit où tu as été arrêté, la détecter à distance n'est pas à la portée du premier venu et la première personne à la découvrir est un minable restant écarté des autres sorciers connu pour avoir eut des liens avec un mage noir dangereux, inventif et libre ? Tu nous prend pour des abrutis, c'est ça ? Mais tu n'as même pas pensé à prétendre avoir été manipuler par l'Imperium comme la dernière fois, et tu vas vite le regretter.
// Zlatz mit un moment à assimiler ce qu'il venait d'entendre. Lui, lié à Wakefield ? Pourquoi diable se serait-il impliqué dans quelque chose de ce type ? Ça n'avait aucun sens. Pourquoi son lui du futur aurait-il fait pareille chose ? Ou alors était-ce son lui du passé ? Que son dernier souvenir montre une anomalie à l'emplacement même où se trouvait celle qu'il avait découvert pouvait être une manipulation de sa mémoire pour le pousser à se rendre au point qui intéressait Wakefield, non ? La date dont il se souvenait aurait pût être choisie pour correspondre à l'anomalie temporelle qui s'était réellement produite sans l'impliquer. La situation dans laquelle il était à son réveil avait-elle été fabriquée de toute pièce pour s'assurer qu'il effectue sa mission sans rien pouvoir dévoiler ? Le faux saignement qui atteignait désormais ses lèvres était-il lié à la magie utilisée par le mage noir ? Le sorcier leva soudainement la tête en réalisant qu'il avait laissé passer quelque chose d'étrange dans la conversation. //
- Attendez, si vous ne voyez pas mon hémorragie, comment avez-vous su que moi je la voyait ?
- Par Legilimancie, bien sûr.
- Exactement ! Donc vous savez que j'ai effectivement perdu la mémoire et n'ai donc rien à voir avec Wakefield !
- Tu as déjà trouvé comment casser cette défense, non ? Tu ne croyait quand même pas que l'on allait arrêter de surveiller ton esprit au beau milieu de l'interrogatoire ?
// Zlatz s'affaissa. Le problème n'était pas qu'il n'ait pas de réponse à donner à cela, c'était qu'il commencer de plus en plus à croire que l'autre homme avait raison. Cela expliquerait tout et était une explication plus logique que le voyage dans le temps. Alors qu'il tentait de se reprendre, un éclair blanc passa devant ses yeux et son œil droit cessa de fonctionner. Le sorcier porta sa main audit œil par réflexe et constata qu'elle lui semblait couverte de sang lorsqu'il la retira. Sa "blessure" semblait être à l'origine de sa nouvelle cécité partielle... Totale. Un nouvel éclair blanc l'avait privé de son deuxième œil, le laissant totalement aveugle, n'ayant plus que son imagination pour se voir continuer à se répandre de son sang dans la salle qu'il était sûr était parfaitement immaculée. D'ailleurs, le silence qui s'était instauré était étrange, que se passait-il ? Il ne pouvait plus bouger ! Était-il en train de mourir ? Était-il mort ? Si oui, la mort était vraiment décevante. //
[Fin du RP]
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Date du message: Mer. 24 Juil 2019, 13:33
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[RP EVENT 9 ans plus tard – Faith Newton (Jade O’greaney)]
// Faith faisait les cents pas dans le bureau de son formateur. Elle venait de lui rendre son dernier rapport, celui qui validerait son année de formation, et qui lui permettrait de continuer en deuxième année. Elle avait, selon elle, fait un excellent travail tout au long de l’année. Elle savait ce qui était à la clé, elle aurait l’opportunité de choisir le prochain service dans lequel elle voudrait continuer sa formation et elle avait déjà sa petite idée…
Elle était devant le bureau, elle jetait des coups d’œil à son formateur dès qu’il faisait un bruit, elle observait le moindre de ses gestes. Il fallait qu’elle soit la meilleure. C’était une nécessité si elle voulait faire sa prochaine année dans le bureau du ministre de la magie.
Alors que son formateur tournait la dernière page de son rapport et qu’il le posait sur son bureau, la brune se rapprocha pour s’asseoir dans la chaise disposée juste devant. Elle se tenait droite, les mains sur les genoux, elle était prête à tout entendre.
Il l’observait et Faith sentait la pression qui montait. Elle se mit à imaginer le pire. Et si elle avait totalement raté son année et si finalement elle avait eu la réflexion d’un canard robotisé tout au long de son rapport. Elle croisa les mains et commença à se triturer les doigts, elle ne demandait qu’à subir la sentence, quel qu’elle soit. //
-C’est plutôt bien.
// La jeune femme soupira, presque bienheureuse. Elle écouta attentivement les remarques de son formateur et prit des notes sur les choses qu’elle devait améliorer, même si à son sens c’était des futilités.
Au bout d’une heure de réunion sur son rapport, la jeune femme serra la main de son formateur avant de quitter son bureau. Il ne lui restait plus qu’à préparer un oral et le tour serrait joué. Elle avait confiance en elle, elle savait qu’elle pouvait largement être dans les meilleurs de la promotion. Il n’y avait que ce jeune homme qui était toujours un poil devant elle.
Elle retourna dans le bureau qui lui avait été attribué en septembre et commença à rassembler ses affaires. Elle ne voulait pas se retrouver à devoir revenir en Août, parce qu’elle n’avait rien rangé de ses affaires. Elle avait tout prévu, un carton était posé à l’entrée, à côté de sa porte. Elle commença à vider la bibliothèque et elle fit une pile entre les ouvrages que des collègues et formateurs lui avaient prêté – Erwan Adamson notamment- et une autre pile avec ses propres ouvrages. //
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// Faith avait eu vent de la nouvelle. Des disparitions avaient eu lieu. Le ministère et deux autres mondes étaient sens dessus dessous. Même la Gazette du sorcier avait fait un article, rempli de flou et de mystères, mais tout le monde sorcier était au courant. Cela avait débuté il y a une semaine environ, le début de ces disparitions n’était pas fixé, on ne savait pas bien si des sorciers avaient disparus ou était simplement parti en vacances, ce qui instauré un climat de méfiance, de peur et d’incompréhension dans tout le ministère.
La brune était arrivée ce matin-là pour présenter à l’oral son rapport final, elle était si anormalement stressée qu’elle aurait bien volé un jetpack pour s’enfuir très loin. Sa soutenance devait se dérouler dans une des salles d’audience du ministère mais elle apprit bien rapidement que tous les examens avaient été annulés. Ne sachant pas la raison, elle s’était offusquée dans un premier temps et elle appris par la suite que des personnes étaient annoncées comme disparus sans laisser de trace. Ce qui signifier qu’on ne savait pas si c’était l’œuvre d’un mage noir – elle se rappela l’épisode Wakefield et frissonna- ou un raison magique inconnue.
Faith avait besoin de réponse, elle s’était rendu de ce pas voir ce collègue qu’elle détestait tant et trouva un bureau vide. Chose qui n’arrivait jamais. Elle tapa du poing sur le bureau et se faufila au seul endroit où elle pourrait avoir des réponses. Dans le département des mystères. Elle y avait déjà mis les pieds pour une affaire sordide de droïde et d’animagus et elle pouvait peut-être réutiliser le laisser-passer de la dernière fois.
Elle s’avança vers l’ascenseur et rapidement en voyant le visage fermé du garde, elle comprit que cela serait foutu pour elle. Elle recula, cela ne servait à rien de demander et de s’attirer ses foudres. Toujours au pas de course, elle se rendit au bureau de son formateur. Disparut également.
Elle soupira longuement tout en se dirigeant vers son propre bureau. Il fallait qu’elle réfléchisse. Elle passa la porte et s’adossa au chambranle de la porte en se pinçant l’arête du nez. Elle n’avait pas de solution. Elle devait bien prendre sur elle. Elle n’avait pas d’information, personne ne semblait en avoir plus que ce qui avait été diffusé dans la Gazette. Depuis c’était le silence de mort qui était majoritairement présent.
Elle s’avança vers son bureau et s’assit dans son fauteuil. Elle ne pouvait rien faire et cela l’agaçait au plus haut point. Elle regarda l’état de la pièce. Elle n’avait toujours pas finit de tout ramener chez elle. Elle se pencha en avant pour attraper la barre métallique qui portait la mention :
Citation : | Faith NEWTON – Stagiaire – Département de la justice magique |
Soudain elle eut la sensation qu’elle n’était plus à sa place. Elle leva le regard de son nom, la pièce était floue. Elle se frotta les yeux, cligna de nombreuses fois jusqu’à récupérer un semblant de vision potable.
Elle se tenait à présent derrière la ministre actuel de la magie. Elle ne vit pas tout de suite que la plupart des personnes autour d’elle n’était pas ses collègues habituels, mais elle vit bien l’inhabituel de la situation, tous souriait. En quelques secondes, son cerveau comprit. Elle tourna son visage rapidement et elle reconnut les quelques visages autour d’elle, ils avaient tous l’air plus vieux. Soudain, Katherine Cooburn se tourna vers elle, Faith n’avait rien écouté de son discours. //
-Je vous présente votre nouvelle ministre de la magie, la plus jeune depuis 40 ans ! Je suis heureuse de pouvoir dire que les clés du ministère sont entre de bonnes mains, celle d’une personne talentueuse et dévouée. Applaudissons-la chaleureusement !
// Faith était sous le choc. Cela ne pouvait être possible. Elle n’avait même pas fini sa formation au département de justice. Elle s’avança tel un robot vers le pupitre qui surplombait une foule dans l’atrium du ministère. Elle ne comprenait pas, quelques minutes avant elle se trouvait dans son propre bureau et maintenant elle était ministre de la magie. C’était aberrant et impossible. Même pour elle.
Une personne qui semblait être son assistant, déposa un parchemin sur le pupitre. Son discours. Elle jeta un rapide coup d’œil tandis que les applaudissements continuaient. Elle devait sourire. Elle ne savait pas où elle se trouvait mais elle devait faire bonne figure.
Elle fit un rapide point, la dernière chose dont elle se souvenait c’était sa vision qui se troublait. Après avoir pris la barre où était gravé son nom. Un portoloin. La jeune femme pensa à ça en premier. Mais cela ne collait pas avec la temporalité. Elle avait la nette impression de se trouver dans le futur. Cela ne pouvait être que cette explication qui était la bonne, cela expliquerait le temps qui était passé sur le visage de certains et sur son propre poste, qui ne pouvait être délivré à une étudiante de deuxième année. Mais comment savoir si c’était vraiment le cas.
Elle posa ses mains sur le pupitre. Elle sentit une main sur serrer l’épaule. Elle tourna le visage et se trouva face à de nombreux sourire. Depuis quand avait-elle des amies, du moins autant ? La jeune femme prit le parchemin dans ses mains. Elle ne savait pas trop où elle se trouvait mais elle ne pouvait pas modifier le court du temps comme ça. Elle prit la décision de jouer le rôle de celle qu’elle semblait être. Elle se racla doucement la gorge et se lança : //
-Sorcières, Sorciers, Moldus commença-t-elle en tiquant sur le troisième mot. Depuis quand les moldus était incorporés dans les discours du ministère ?
En ce jour, je suis investie de la plus haute confiance que l’on pourrait m’adresser. Et je voudrais tous vous rassurer, nous sommes grands. Dans toute notre histoire, notre société a su affronter les épreuves et relever les défis qui se présentaient à elle. A chaque fois, nous ne nous sommes pas rabaissé, nous avons grandi, appris de nos erreurs, nous sommes ouverts – comme peuvent en témoigner les moldus présents ici.
// La jeune femme leva la tête au même moment pour tomber sur un groupe de personne qu’elle reconnut directement. Ils n’avaient pas l’air très à l’aise mais semblait intégrés. Que s’était-il passé durant ce temps, combien d’année, de réforme ? //
-Notre objectif est la tolérance. Je l’affirme ici, c’est le plus important dans notre société, c’est cette même intolérance qui a engendré les guerres qui nous ont blessé au plus profond de notre histoire. C’est cette même intolérance qui m’a touché durant ma scolarité, parce que oui, je vous le dit en toute confiance. Je suis née-moldue et j’en suis fière.
// La brune sentait son palpitant augmenter. Dans ce monde, elle ne se reconnaissait pas. Tout ce qui était écrit dans ce discours lui semblait être seulement des belles paroles. Elle planta son regard dans la foule. Elle croisa le regard d’une personne, sa mère. Elle pleurait et souriait. //
-la première condition de ce mandat c’est la confiance. Vous me faites confiance et je vous fait confiance. L’unité de notre société doit être une force, nos différences ne doivent pas nous diviser. Et je répondrais ainsi à nos détracteurs : Pourquoi attendre d’être vieux et aigri pour changer la société quand on est force de proposition tout en étant jeune. J’ose avoir l’espoir de nous voir vivre tous ensemble, sorciers et moldus. C’est en parti pour cela qu’un ministre des affaires moldus sera nommé et qu’un ministre des affaires magiques le sera à Londres. Cette unité ne sera que fructueuse pour nos enfants, notre futur. Il n’y aura plus de jeune perdus à Poudlard, livré à eux même car leur parents ne savent pas quoi faire de « ça ».
// Faith prenait de plus en plus goût au discours, elle était de plus en plus à l’aise, comme si elle avait toujours été fait pour être oratrice. Les acclamations de a foule lui signifiait que son discours plaisait. Elle continua de longues minutes, jamais sans faiblir. Lorsqu’elle donna le point final à près de 15 minutes de discours, la jeune femme était chamboulée. //
-En ce jour, 12 juillet 2028, je tiens à vous remercier pour votre confiance, nous ferons de grandes choses, je vous le promets.
// Elle avait eu plus de réponses à ses questions qu’elle n’avait osé l’espérer. Elle avait en sorte transplaner dans l’espace-temps. 9 ans plus tard. Cela devait être la raison des multiples disparitions qui avait eu lieu au sein du pays dont tout le monde parlait.
Elle se recula de son pupitre et plia le parchemin pour le ranger dans sa robe de sorcière. Ce même assistant l’intima à serrer les mains des personnes derrière elle et ensuite elle dut se plier à l’exercice de la photo officielle, pour tous les journaux magiques et moldus.
Elle avait besoin d’un peu de solitude. Il fallait qu’elle réfléchisse. Comment pouvez-t-elle retourner dans son monde à elle. Devait-elle prévenir quelqu’un. Elle usurpait l’identité de quelqu’un en quelque sorte. Elle fut trainée de pièce en pièce, la foule se dispersait progressivement. La jeune femme avait oublié ses parents, elle était accaparée de toutes parts. //
**************************************************
// Fin de journée. La brune passa la porte du bureau de la ministre de la magie. De son bureau. Elle congédia la secrétaire et son assistant. Elle avait besoin d’être seule. D’élaborer un plan. Elle s’arrêta sur le pas de la porte. C’était son rêve le plus fou. Mettre les pieds dans ce bureau, s’asseoir dans ce fauteuil derrière ce bureau. Faith soupira et retira la robe de sorcière qui lui tenait beaucoup trop chaud. Elle s’avança pour la poser sur le porte-manteau, sa main libre glissait sur le mobilier, comme pour vérifier si c’était bien réel. Mais elle savait que cela n’était pas la réalité, du moins pas la sienne. Une ellipse de 9 ans manquait dans son historique. Elle s’arrêta devant la grande fenêtre du bureau pour réfléchir. Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir, ni même les pas glisser sur le parquet. Elle ne sentit que les deux bras se glisser autour de sa taille et ces quelques mots chuchotés dans son oreille : //
-Félicitation madame la Ministre de la Magie…
// La brune se figea. Quoi encore pensa-t-elle. Elle eut un mouvement de recul et toisa la personne en face d’elle.
Une grande rousse aux yeux émeraude se trouvait face à elle, le regard interrogatif. Faith la détailla, elle ne l’avait jamais vu dans le ministère. Elle était aussi grande qu’elle, peut-être plus petite au vue des talons aiguilles que la brune avait aux pieds. La combinaison noire au décolleté que la rousse arborait lui allait divinement bien, elle mettait en avant tout ce qu’il fallait. Les taches de rousseurs qui étaient apparentes sur tous son corps sculptées sa peau pâle et ses longs cheveux ondulés roux pouvaient permettre la comparaison avec une déesse. Faith ravala sa salive, elle n’avait que rarement vu une femme aussi belle. //
-Tu as fini ? rigola la rousse. On dirait que tu ne m’a jamais vu de ta vie !
// Elle rigolait franchement et se réavança jusqu’à ce que Faith lui fasse un signe de la main. //
-J’ai une chose à dire avant. Je ne suis pas Faith. Commença-t-elle en se disant qu’elle était mal partie. Enfin si, mais pas celle que tu sembles bien connaître. Je sais que ça parait totalement fou !
// La jeune femme se rapprocha du mini bar du bureau et se servit un verre qu’elle but d’une traite avant de s’en resservir un et d’en proposer un à la rousse qui acquiesça, sous le choc. //
-Je pense que j’ai voyagé dans le temps. La seule chose dont je me souvienne c’est moi en train de ranger mon bureau de stagiaire du département de justice magique au moment de ces disparitions…
-Quoi ?! Tu veux dire que tu seras une des personnes qui a disparu il y a 9 ans ?? Je me souviens de cette affaire au journal ! De nombreuses personnes avaient disparus et était miraculeusement réapparu quelques jours plus tard. Mais j’ai une question : où est ma Faith du coup ? Où est ma femme ?
// La brune se tourna pour faire face à la rousse. Elle était étonnée de la voir si bien prendre la chose, elle avait eu peur de passer pour une folle. Ce qu’elle venait de lui dire lui permettait de mieux comprendre : //
-Tu dis qu’ils ont tous réapparus ? Tu sais comment ? Ils ont du faire quelques choses ? Ils ont témoignés ?
// Faith se déplaça jusqu’à la fenêtre, elle ne pouvait pas semer le chaos dans le ministère. Elle devait passer incognito et trouver ses réponses. Avec un peu de chance, l’autre femme l’aiderait. Elle ne tiqua de la dernière phrase qu’à ce moment-là : //
-Quoi ? On est mariées ?? Depuis quand ? Merlin je ne l’aurais jamais cru… Je pense qu’on a échangé nos corps, je ne vois pas d’autre solutions, mais elle n’aura pas de soucis là-bas puisqu’elle l’a déjà vécu je suppose. J’ai besoin de savoir plusieurs choses pour ne pas finir à sainte mangouste. Déjà ton prénom. Et racontes moi tout, du plus loin que tu te souviennes.
// Les deux jeunes femmes passèrent la soirée et une bonne partie de la nuit à parler. Faith compris rapidement qu’elle serait obligée de jouer le rôle de la Faith du futur. Roxanne, c’était son prénom, lui raconta leur rencontre, leur mariage durant l’hiver précédant. Elles semblaient heureuses. Enfin concernant les autres personnes qui avaient disparus, aucun journal n’avait eu l’information, tout avait été classifié, les noms codés. Personne ne connaissait les noms des personnes disparus, ni même ce qu’il s’était passé dans le futur. Tout avait été effacé. //
-Voilà tu sais à peu près tout maintenant. Je t’aiderais si tu veux.
// Faith soupira et posa sa main sur son front. Tout était si différent dans ce monde. //
-Tout est à l’opposé de ce que j’aurais pu imaginer à vrai dire. Si tu me disais que 9 ans plus tard je serais ministre je ne le croirais pas, j’y aurais plutôt cru pour du 15 ans, sourit-elle.
// Roxanne rigola à son tour avant de rajouter : //
-Vous avez le même caractère de battante toutes les deux !
// La brune sourit. Il était tard, elle ne pouvait pas faire grand-chose maintenant. //
-J’aviserai demain des potentielles solutions, si cela te dit on peut aller aux archives pour trouver les anomalies dans les disparitions, j’ai déjà le nom d’un collègue qui avait disparu, cela peut nous mener à une piste !
// Faith se leva et tendit sa main pour serrer celle de la jeune femme en face d’elle quand elle se fit couper la parole : //
-Tu vas pas dormir là ne sois pas idiote ! On a une maison avec trois chambres ! Allez viens !
// Faith remercia chaleureusement la rousse, elle pouvait voir ce qui avait fait que les deux était en couple dans ce monde. Elle semblait être une vraie battante, mais d’une douceur, aimante, affectueuse. La brune se leva et la suivie après avoir fermé la porte du bureau de la ministre de la magie Newton. //
**************************************************
// Aux archives nationales journalistiques, Faith et Roxanne était cachées derrière un monticule de vieux journaux. La brune avait réussi à échapper à ses obligations de ministre durant la journée et elle cherchait désespérément le moyen de rentrée dans son monde. Elles avaient d’abord cherché de manière générale les articles qui avaient parlé des disparitions mais comme l’avait prédit la rousse, il n’y avait rien à en tirer.
Elles avaient alors décidé de chercher dans l’historique de la personne que Faith connaissait. Son collègue qui avait disparu peu de temps avant elle.
Un lieu revenait sans cesse dans les dossiers, un certain hôtel. Faith chercha plus d’information sur le lieu et découvrit rapidement qu’il s’agissait d’un hôpital très reconnu. Les disparus avaient dû être envoyés là-bas pour récupérer. Cela devenait de plus en plus compliqué. Il allait être quasiment impossible de récupérer des dossiers médicaux.
La jeune femme ressentit un premier pincement dans la nuque, léger. Elle avait l’impression qu’on voulait la tirer en arrière. Elle passa sa main dans sa nuque et se replongea dans ses recherches. Après quelques heures, elle se leva et prit sa décision. //
-Faut que j’aille là-bas. Je trouverai peut être autre chose. Je te laisses continuer à chercher, je vais peut être pouvoir user de ma fonction pour trouver des choses !
// Elle fit un clin d’œil à la rousse avant de partir sur un pas décidé. Elle regarda une dernière fois l’adresse d l’endroit et transplana en moins d’une seconde sur la zone.
Le désert. Il n’y avait rien. Qu’un espace vide. Un champ. Elle ne comprenait pas. Elle jeta rapidement un sortilège de boussole et vérifia l’adresse. Elle était aux bonnes coordonnées, mais il n’y avait rien devant elle. Elle pensa alors à un sortilège de désillusion. Elle s’avança doucement, jusqu’à sentir un autre pincement dans la nuque. Elle continua son avancée et eut l’impression de pénétrer dans une chambre froide. Elle avait vu juste, le sortilège était en train de laisser place au grand hôpital devant ses yeux.
Elle voulut avancer mais une force inconnue l’en empêcha. Ses jambes restaient figées dans le sol, à quelques centaines de mètre de ses réponses. Elle vit passer une ombre au loin, avec un peu de chance on l’entendrait. Elle cria mais sans succès. Elle réessaya d’avancer et le pincement dans sa nuque se fit encore plus fort. Elle ferma les yeux en passant sa main sur la zone douloureuse et se sentit tirée en arrière. Rapidement, elle eut l’impression d’être trainé à travers tous le champ, sa vision se flouta, elle apercevait des bribes d’endroits qu’elle connaissait, le ministère, la maison de Roxanne, son appartement étudiant. La porte du bureau de la ministre, Poudlard. Et puis son bureau de stagiaire. Elle fut tirée encore plus rapidement et plus fortement, elle ne pouvait plus rien distinguer sans avoir le tournis. Elle ferma les yeux et se sentit ralentir et tomber sur le sol.
Elle rouvrit les yeux doucement et se leva, titubant et tomba dans les bras de médicomage. //
[Fin du RP]
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Guilde : Aucune
Maison : Poufsouffle
Poudlard : 7e année |
Date du message: Jeu. 25 Juil 2019, 22:46
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[Participation de Jacob Nahald (Katleen Makerley)]
// Jacob faisait ses devoirs dans la cabane secrète qu'il avait construite avec son amie Calypso. Les ASPIC approchaient doucement mais sûrement et le garçon ne lambinait pas. La Gryffondor, qui était également présente, jouait du violon ce qui apaisait le blond. Rien n'était plus beau que la mélodie de l'instrument de la rouge-et-or.
Après avoir fini ses trente centimètres de parchemin pour le cours d'astronomie, il s'attaqua à sa rédaction sur le Felix felicis. Le préfet-en-chef ouvrit un grimoire devant lui et commença la lecture du chapitre sur cette potion. Il glana toutes les informations nécessaires à l'écriture de son devoir sans en omettre une seule qu'il nota sur un bloc-notes qu'il avait emmené avec lui. Le son du violon le déconcentra un instant, le laissant dans une contemplation de Calypso. La jeune fille était emportée par le morceau qu'elle interprétait si bien qu'elle tournait dans tous les sens dans leur petite cabane. Ses cheveux bleus volaient comme envoûtés par la chanson. A la fin de la musique, la rouge-et-or surprit son ami à la regarder. //
- Eh bien Jake, tu m'admires tant que ça ? demanda-t-elle en riant.
// Une fois n'est pas coutume, les joues du Poufsouffle rougirent sans qu'il ne puisse les contrôler et il détourna la tête. Il ne savait pas quoi répondre et décida de garder le silence un moment en espérant que Calypso ne l'embêterait pas trop avec cela. Il reporta son attention sur son devoir et commença à le rédiger, il savait que cela lui prendrait du temps et mieux valait débuter dès maintenant.
Au bout d'une dizaine de minutes, Jacob posa sa plume et se leva. Il ne sentait pas très bien, il était comme ballonné. //
- Je reviens, je sors prendre l'air, annonça-t-il à son amie.
// Une fois dehors, il prit deux ou trois grandes inspirations mais la sensation de malaise ne passait pas. Cela étonnait le jaune-et-noir qui n'était que très rarement malade. Il s'assit sur un rocher au bord du lac et se laissa envahir par l'air frais et revigorant. Il plongea son regard dans l'eau et sembla soudainement happé par les profondeurs du plan d'eau. Il avait l'impression qu'on l'avait poussé et que le lac était sans fond. Il sombra dans ses abysses et s'évanouit. //
***
// Quand Jacob ouvrit les yeux, il se trouvait au cœur de la forêt interdite. Tout ce qu'il pouvait voir était des arbres et des arbres à perte de vue. Rien ne lui indiquait qu'il était proche d'une sortie ou d'une autre. Comment avait-il bien pu se retrouver là après être tombé dans le lac noir qui jouxtait le parc de Poudlard ?
Tout en marchant, il se rendit compte que ses pas pesaient moins lourds sur le sol et qu'il avait une vision des choses plus... basse. Le garçon regarda ses pieds. Il vit des pattes de renard à la place. Son plongeon indésirable dans le lac l'avait-il aidé à achever sa transformation en animagus ? A l'évidence, oui. Afin de tester ses nouvelles capacités physiques et olfactives, le jaune-et-noir se mit à trottiner puis à courir de plus en plus vite. Il était beaucoup plus rapide qu'un humain, c'était certain. Que c'était appréciable de sentir le vent dans son pelage et dans ses moustaches !
Il aurait pu encore continuer ainsi longtemps s'il n'y avait pas eu une petite maisonnée dans son champ de vision. Les arbres laissaient passer plus de lumière dans cette partie de la forêt. Elle en était presque accueillante. Le renard s'approcha un peu, ne sachant que faire. Il était curieux de voir qui pouvait habiter là, mais devait-il rester dans sa forme animagus pour être plus discret et moins suspect, mais sans pouvoir parler à l'habitant de cette demeure, ou était-il préférable de reprendre sa forme humaine au risque de se faire attaquer ? Pour une fois dans sa vie, Jacob décida de faire confiance en ses compétences humaines. La métamorphose en sa première nature ne fut pas aisée. Il n'avait jamais réellement effectué cela et c'était bien plus compliqué que ce qu'on ne voulait l'admettre. Il pensa plusieurs fois à quoi il ressemblait et réussit à force de persévérance.
Une fois la transformation réalisée, il s'approcha à pas feutrés de la grande cabane. Elle lui faisait un peu penser à celle du garde-chasse de Poudlard, mais celle-ci semblait un peu plus récente et propre. Après s'être préparé mentalement pendant quelques minutes, le préfet-en-chef toqua à la porte. //
- Deux minutes, j'arrive ! annonça une voix féminine.
// Quelques instants plus tard, le chambranle s'ouvrit laissant place à une femme un peu plus petite que Jacob et brune. Elle portait des lunettes peu communes qui auraient amusé n'importe qui, mais laissa le Poufsouffle de marbre. //
- C'est pour quoi ? Interrogea-t-elle le garçon un peu méfiante.
- Bonjour. Excusez-moi de vous déranger. Je suis élève à Poudlard, je suis tombé dans le lac noir et je me suis évanoui. En me réveillant, j'étais dans la forêt interdite. Je ne comprends pas trop ce qui m'est arrivé, mais pourriez-vous me dire si je suis loin du château s'il vous plaît ?
// La trentenaire le toisa un instant avant de se mettre à rire. Le septième année ne comprenait pas ce qui pouvait l'amuser. Était-il habillé ? Il vérifia discrètement en baissant les yeux rapidement. Oui, tout était ok de ce côté-là. //
- Toi ? Etudiant à Poudlard ? Tu te paies ma tête ! Tu as au moins 25 ans !
// Que lui racontait-elle ? Il avait toujours fait plus jeune que son âge, comment était-ce possible que cette impression ait changé aussi vite ? Et huit ans de plus cela semblait particulièrement excessif. Instinctivement, il toucha son menton du bout des doigts. Il était plutôt rugueux. Qu'est-ce que c'était que ça ? Calypso lui avait-elle fait une blague ? Il chercha à enlever cette barbe d'au moins trois jours mais n'y parvint pas. //
- J'aurais une requête plutôt étrange s'il vous plaît : est-ce que vous avez un miroir ?
// La femme haussa les épaules et s'effaça pour laisser le jeune homme rentrer. Il l'amusait et il n'avait absolument pas une tête menaçante.
Comme il s'y était attendu, la maisonnée était trop décorée : il y avait des mobiles accrochés au plafond, des plantes de tous les côtés et des tonnes et des tonnes de coussins. D'un côté de la pièce, se trouvait une grande table où était disposé du matériel pour soigner personnes et animaux. Enfin, au fond on pouvait distinguer un lit à moitié caché par un rideau semi-transparent. //
- Voici le miroir, lâcha-t-elle en lui montrant une glace sur pied.
// Le jeune homme la remercia. Il avait pris en muscle. Depuis quand Jacob était sportif ? Et comment pouvait-il avoir changé ainsi de morphologie en quelques instants ? Des cernes s'étaient installées sous ses yeux et il avait les traits tirés comme s'il n'avait pas dormi depuis trois jours. Mais ce qui le choqua le plus, c'était sa barbe. Elle était courte, mais jusqu'à il y a une heure il était imberbe. Quel était ce maléfice ? Réfléchissant à toute allure et essayant de cacher sa surprise, le jaune-et-noir en vint à la solution la plus logique : Calypso lui avait joué un mauvais tour. Il n'avait plus qu'à reprendre le chemin de l'école avant que le soleil ne se couche. //
- Bon, c'est pas que je te vire de chez moi, mais j'ai des choses à faire comme aller rapporter ce botruc à sa famille, déclara-t-elle en désignant la petite créature assise sur le bord de la table.
// Les yeux de Jacob s'agrandirent tout à coup. Cette femme était-elle également amatrice d'animaux fantastiques ? S'il avait eu le temps, le préfet-en-chef serait resté à coup sûr pour discuter de sa passion avec elle et pour l'accompagner voir des botrucs, mais il devait absolument rentrer au château. //
- Vous ne m'avez toujours pas dit comment je pourrais rentrer à Poudlard...
- Il va falloir faire le tour par Pré-au-Lard. L'entrée de la forêt interdite du côté parc a été fermée. Ils ont presque construit un mur tout autour du bois... Désespérant ce directeur !
- Cooper Lawford a fait ça ? Mais quand ?
- Oh ce n'est plus le directeur Lawford... C'est Kyle Reece. Un jeune complètement idiot qui ne sait pas ce qu'il fait. M'enfin, cela fait bien cinq ans maintenant...
// Le Poufsouffle se laissa tomber automatiquement sur le coussin qui se trouvait derrière lui. Cinq ans... comment était-ce possible ? //
- On est en quelle année ?
- 2028, mon chou.
// Jacob s'étrangla avec sa salive. 2028 ? Mais cela voulait dire que neuf ans étaient passés depuis qu'il était tombé dans ce lac ! //
- Vous me promettez que vous ne me faites pas une blague hein ?
- A quoi cela me servirait-il ? N'ayant aucune réponse, la femme continua : Bon je veux pas te presser mais faut vraiment que j'y aille. Je vais t'accompagner à la lisière de la forêt si tu veux.
// Le jeune homme acquiesça en silence. Les deux sorciers sortirent de la cabane et se dirigèrent dans le sens contraire par lequel le blond était arrivé. Celui-ci était totalement perdu. Si on lui avait annoncé qu'il vivait dans une société cyberpunk dirigée par des canards robotisés, il n'en aurait pas été plus étonné. Savoir que neuf ans étaient passés depuis sa chute dans le lac le laissait vraiment sans voix.
Ils marchèrent durant une bonne demi-heure et arrivèrent enfin à la limite de la forêt et d'un village. //
- Je vous remercie Madame...
- Rita, appelle-moi simplement Rita.
- Merci Rita, moi c'est Jacob. Je vous revaudrai ça ! Et au passage j'adore les créatures magiques moi aussi !
// La dénommée Rita lui fit un sourire sincère et retourna dans la forêt accomplir sa tâche. Jacob, quant à lui, traversa le village en large ce qui lui prit environ dix minutes tellement il était petit. Une fois éloigné de toute trace d'habitation humaine, il sortit sa baguette magique – qu'il avait miraculeusement trouvée quand il avait débarqué dans la forêt – et appela le Magicobus. Le véhicule débarqua en moins de trois minutes. //
- Londres, s'il vous plaît. A l'appartement de Charlen Di Marzio.
// C'était, à sa connaissance, la seule personne qui vivait à Londres qui l'accueillerait sans trop se méfier. Calypso lui avait tant parlé d'elle qu'il s'était pris d'affection pour Charlen sans jamais l'avoir vraiment côtoyé. Bien sûr, ils avaient ensemble porté le crabe de feu de la jeune femme jusqu'à chez elle, on créait forcément des liens dans ces cas-là, mais ils ne s'étaient jamais revus depuis. //
***
// Le Magicobus déposa le jeune homme devant un immeuble plutôt ancien mais qui venait d'être apparemment rénové. Les odeurs de fleurs printanières embaumaient tout le quartier. C'était un joli endroit où vivre au milieu de la cohue de la capitale.
Jacob appuya sur la sonnette de Charlen et attendit un instant. Il était aux alentours de 19h selon lui et il espérait que la jeune femme était le genre de personne à ne pas rentrer trop tard du travail. Heureusement pour lui, la jeune femme répondit à l'interphone. //
- Oui ?
- Charlen ? C'est Jacob. Le meilleur ami de Calypso. Ouvre-moi s'il te plaît, j'ai besoin d'aide.
// Entendant le bip sonore significatif de l'ouverture de la porte, il la poussa et grimpa les escaliers jusqu'au deuxième étage. Il avait trouvé l'indication du numéro d'appartement sur les sonnettes à l'entrée. Arrivé au 27, il vit la porte déjà entrouverte. Il toqua pour faire bonne figure et entra ensuite tout en refermant bien derrière lui. //
- T'exagères de te pointer ici alors que t'es pas venu travailler aujourd'hui ! S'exclama l'ancienne Serpentard, un peu exaspérée.
// Le jeune homme serra ses lèvres de ses dents. C'était vraiment à n'y rien comprendre. Le Jacob du futur devait sûrement bosser avec la Charlen du futur. //
- Je... Écoute, assieds-toi je vais te dire quelque chose de choquant.
// Alors il lui expliqua sa journée en détails : ses devoirs avec Calypso, comment il s'était retrouvé sous forme d'animagus dans la forêt interdite et comment il était arrivé jusqu'ici. Au début, l'ex verte-et-argent le toisait, un peu dubitative, ne sachant si elle devait le croire ou non. Mais elle savait que c'était un type bien et qu'il n'aurait pas raconté ça simplement comme excuse de son absence du jour au bureau. Surtout quand on savait qu'il n'avait pas manqué un seul jour de boulot cette année. //
- Mon pauvre... tu dois être complètement chamboulé. Tu veux un verre d'eau peut-être ?
- S'il te plaît.
// La soirée passa tranquillement, les deux amis mangèrent ensemble tout en discutant des grandes lignes de ce qu'avait « loupé » Jacob ces neuf dernières années. Il avait réussi avec brio ses ASPIC et avait proposé à la demoiselle Di Marzio de devenir son associé pour créer un bureau de recherche et de vétomagie. //
- Et Calypso, que devient-elle dans ce futur ?
- Eh bien... Tu seras peut-être surpris mais vous vous fréquentez plus ou moins. Ce n'est pas vraiment officiel, mais comme je suis sa cousine elle me dit tout. D'ailleurs, tu devrais lui rendre visite, ça fait cinq jours que tu ne lui as pas donné de nouvelles et elle est plutôt énervée à ce propos.
// Le Poufsouffle ne put s'empêcher de rougir. Il ne se voyait pas sortir avec sa meilleure amie. Avec personne en fait. Comment allait-il gérer cette partie de son futur ? Il se le demandait sérieusement. En tout cas, ce n'était pas en restant ici qu'il allait le savoir. Il se décida à partir pour rejoindre l'ancienne rouge-et-or. Charlen lui donna son adresse sur un bout de papier puis le raccompagna sur le palier. //
- Merci Charlen. Je viendrai demain, j'ai hâte de voir ce que l'on a construit tous les deux !
- Avec plaisir Jacob, sourit-elle.
// Cette fois, il décida de se rendre à pied chez son amie qui n'habitait pas très loin de sa cousine. Une fois n'est pas coutume, il sonna à l'interphone et s'annonça. La porte s'ouvrit presque immédiatement et Jacob ne se fit pas prier pour rentrer. La jeune femme habitait au fond de la cour que le Poufsouffle traversa rapidement presque impatient de revoir sa meilleure amie. Là encore, la porte était grande ouverte, mais cette fois Calypso l'attendait sur le perron l'air fâchée. //
- Avant de t'énerver Caly, je te dois des explications. Laisse-moi entrer s'il te plaît et assieds-toi, tu ne vas pas en croire tes oreilles !
- Tu as intérêt à avoir une bonne excuse Jacob Nahald ! S'exclama-t-elle en le laissant pénétrer dans le petit appartement.
// Comme à Charlen, il lui raconta tout ce qui lui était arrivé. Il s'excusa pour son absence des cinq derniers jours, même si elle n'était pas de son fait, et attendit une quelconque réaction de sa part. //
- Woh, c'est bien parce que c'est toi ! Sinon, je n'aurais jamais cru à une telle histoire. J'imagine même pas ma réaction si c'était sorti de la bouche de mon frère. D'ailleurs, Kat et lui se marient le week-end prochain, tu n'as pas oublié j'espère ?!
// Kat ? Était-ce Katleen Makerley, son ancienne préfète ? Sûrement, Isaac ne devait pas être sorti avec 100 000 Kat. //
- Ah oui c'est vrai, tu ne pouvais pas savoir...
// La jeune femme prit une mèche des cheveux du blond dans sa main et joua avec. Le jaune-et-noir n'avait pas l'habitude d'une telle proximité, mais la laissa faire. Elle ne pouvait pas s'adapter tout de suite au fait que le Jacob qui lui faisait face n'était pas le même qu'elle avait vu la semaine passée.
Il fut bientôt l'heure de dormir et le jeune homme se proposa de prendre le canapé. Il était bien trop gêné à l'idée de dormir avec sa meilleure amie. //
- Demain soir, on cherchera un moyen de me renvoyer dans mon présent, ça te va ?
- Oui, le Jacob vieux me manque.
// Étonné par tant de sincérité de la part de l'ex Gryffondor, le blond lui déposa un baiser sur le front et lui souhaita bonne nuit. //
***
- Ça me rassure, tu manges toujours autant que dans mon souvenir.
- Bien chur, chest chuper important le petit décheuner !
// Un moment de complicité. Court, mais beau. //
- Bon, j'ai dit à Charlen que j'allais bosser aujourd'hui. Elle m'a parlé d'un rapatriement de dragon en Roumanie. Si je suis pas revenu ce soir, on essaiera de discuter de mon retour dans le passé demain. Ca te va ?
- Oui ça me va comme ça Jake.
// La jeune femme avait un air un peu mélancolique. Il avait envie de la réconforter, mais avait peur de ne pas trouver les mots justes. //
- Écoute Caly, je te promets de te ramener ton Jacob à toi, d'accord ?
// Un sourire de remerciement se dessina sur ses lèvres ce qui contenta Jacob. //
- Passe une bonne journée.
- Toi aussi, ne te fais pas brûler vivant par le dragon !
// Un rire nerveux les parcourut tous les deux, sachant que cela pouvait probablement arriver. Et ils n'eurent pas tort.
Une fois au bureau londonien, Charlen et son associé transplanèrent jusqu'en pleine campagne anglaise. Dans un endroit protégé par la magie, se trouvait un immense magyar à pointes surveillé par des gardes sorciers qui étaient prêts à s'enfuir au moindre danger. Jacob était à la fois émerveillé, ému de voir son premier dragon et complètement terrifié. Il ne voulait assurément pas mourir.
Se demandant comment ils allaient le transporter jusqu'en Roumanie, il tournait autour de la gigantesque cage qui enfermait le dragon. Sur le toit se trouvaient des chaînes en métal épaisses étonnamment dressées. //
- La cage sera portée par des sombrals. Tu verras qu'ils vont relativement vite. Je te jure que normalement ce soir nous serons rentrés chez nous.
- C'est impressionnant quand on sait que la Roumanie est à des milliers de kilomètres. Ces créatures sont plus fortes qu'elles n'en ont l'air... enfin à ce qu'on dit.
// Leur conversation fut comme un coup de départ. Les chevaux ailés décidèrent de prendre la route après avoir mangé quelques pommes et de la viande fraîche. Jacob et Charlen montèrent chacun sur un balai. Ils étaient en charge de la surveillance du convoi et devraient sécuriser la zone si quelque chose tournait mal.
Des heures durant, les animaux et les sorciers volèrent de concert. Même le dragon tentait de battre des ailes pour alléger la tâche des dizaines de sombrals qui le transportaient. //
- On arrive en Roumanie ! Cria soudainement Charlen.
// Ce fut un signal pour les chevaux squelettiques qui perdirent petit à petit de l'altitude. La partie la plus compliquée commençait maintenant. Il fallait assurer à la fois l'atterrissage et être sûr qu'aucun moldu ne puisse assister à cette scène hors du commun. Ils avaient beau avoir protégé la cage de la vue des non-mages, on n'était jamais trop prudent.
A à peine dix mètres du sol, les ennuis débutèrent. Le dragon commençait à s'énerver et faisait tanguer la cage de tous les côtés. Les sombrals avaient du mal à assurer le contrepoids et Jacob se surprit à penser qu'il aurait été plus aisé que des droïdes transportent le boxe à leur place. Mais ce n'était pas le moment d'émettre des hypothèses plus que bancales, les deux sorciers devaient rattraper le coup. Le Poufsouffle suivit Charlen qui fonçait vers la cage, évitant les flammes que le magyar s'était mis à lancer. Il était difficile de slalomer entre les salves de feu crachées par le dragon enragé. En effet, celles-ci étaient de plus en plus rapprochées. Le blond, qui n'avait ni l'habitude de voler sur un balai, ni l'habitude d'assurer des convois de dragon, ne put éviter d'une des flammes qui brûla le bout de son Nimbus. Le balai fut complètement déséquilibré et Jacob piqua vers le sol tout en essayant de diminuer les dégâts. //
- ARRESTO MOMENTUM ! Cria-t-il au dernier moment à cinquante centimètres de la terre.
// Son Nimbus s'immobilisa un instant comme pétrifié puis s'écroula, le jaune-et-noir avec lui. Il se releva immédiatement, un peu confus de ne pas du tout avoir accompli sa tâche, mais rassuré de voir que Charlen s'en était sortie très bien toute seule et qu'elle se dirigeait vers lui, complètement paniquée. //
- Par Merlin, tu vas bien Jacob ? Je n'aurais jamais du t'emmener là-dedans, tu n'avais jamais fait ça avant, c'était complètement irresponsable de ma part ! Je suis désolée.
// Le jeune homme lui sourit pour lui signifier que tout allait bien. Tout ? Pas vraiment. Comme la veille, il se sentait ballonné. Allait-il retourner dans le présent ? Déjà ? Quel saut rapide dans le futur ! En tout cas, il espérait que ce ne serait pas à nouveau dans le futur, il avait vécu plus d'aventures en deux jours que pendant tout le reste de sa vie et il était complètement épuisé. D'ailleurs, il sombrait à nouveau dans l'inconscience... //
Dernière édition effectuée par Katleen Makerley (Jeu. 25 Juil 2019, 22:47) ; édité 1 fois
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Ancien(ne)
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Date du message: Sam. 27 Juil 2019, 22:55
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[Participation de Calum Nichols Crespo]
// Un mal de crâne atroce réveilla Calum sans douceur, bientôt suivi d'une douleur diffuse dans le dos. Surpris que son entraînement de Quidditch lui provoque de telles courbatures, il voulu immédiatement se rendormir en espérant que ses maux cessent, mais en se retournant dans ce qu'il supposait être son vaste lit deux places, il chuta face contre terre et poussa un hoquètement de douleur. //
- Crespo, je croyais t'avoir dit de rester silencieux ! hurla une voix en espagnol dans le couloir. La prochaine fois je te ferai regretter d'avoir ouvert la bouche.
// Les menaces s'accompagnèrent d'un coup de bâton sur ce qui ressemblait dur comme fer aux barreaux d'une prison. Mais où diable avait-il atterri ? Sans se remettre de ses souffrances, Calum jeta un regard plus circonspect qu'apeuré sur les alentours. Une pièce d'à peine une dizaine de mètres de carré, une couchette inconfortable qui sentait l'urine, un pot de chambre qui sentait le vomi, et des barreaux, du sol au plafond, infranchissables. Son cerveau s'activait difficilement, mais la réalité de sa chute l'empêchait de croire à un cauchemar. Lui qui était pourtant certain de s'être endormi dans le lit douillet de chez ses parents la veille au soir, après un début de vacances (im)méritées, il était désormais tout aussi certain de s'éveiller dans une cellule de prison moldue en Espagne. Se pourrait-il qu'il ait rejoint des amis et qu'il ait bu plus que de raison et ne se rappelle plus de rien ? De là à finir enfermé, tout de même … Ou bien était-ce une mauvaise blague ? Le père de son ami Marcé était flic, ce devait être lui qui lui jouait un tour. //
- Eh ! appela-t-il en direction du maton, je suis désolé, je devais être franchement alcoolisé hier soir, je me souviens plus pourquoi je suis ici. Vous pourriez me rafraichir la mémoire ?
- Tu veux jouer au plus malin c'est ça ? Tu veux un rappel des charges ?! T'es ici parce que tu t'es jeté en jetpack du haut du toit de la UNAM, après t'être introduit sans passe-droit à une soirée étudiante, avoir vendu de l'alcool illégalement à des mineurs et une fois arrêté après le crash de ton engin, on a retrouvé au moins 500 grammes de drogues dans la poche de ta veste. Alors laisse moi te dire que tu vas croupir ici un moment !
// Si l'énonciation de l'épisode du jetpack avait commencé à faire sourire Calum, son visage se rembrunit d'un coup, et ce pour deux raisons principales : petit un, possession de drogues et vente d'alcool à des mineurs, c'était très grave. Petit deux, l'accent du gardien n'était pas madrilène comme il l'avait d'abord supposé, mais mexicain, et la UNAM était l'université autonome de Mexico. Tout portait donc à croire qu'il se trouvait dans une prison mexicaine. Or, avec ces deux crimes, ajoutés à son passif dans ce pays, il risquait gros. Très gros.
Il commença à suer à grosses gouttes. Le maton le fixait d'un œil noir, tandis que son inquiétude grandissante faisait bouillir le sang de ses tempes à ses orteils. La migraine terrible qui l'avait réveillé s'amplifiait à chaque seconde. Que faire ? Que dire ? Il respira un bon coup, et eut presque envie d'exploser d'un rire nerveux. Tout cela ne se pouvait pas. Il ne risquait pas gros, pour la simple et bonne raison qu'il n'était pas au Mexique, qu'il n'avait rien vendu à personne et qu'il ne possédait pas de drogues. Il était innocent, alors de quoi s'inquiéter ? Il s'agissait soit d'une erreur, soit d'une vaste blague, et s'il avait manifestement oublié sa consommation d'alcool de la veille, c'était bien là sa seule faute. //
- Qu'est-ce-qui te fait rire morveux ?!
- Non rien, c'est juste que ... vous faites erreur. Appelez Pascale Sanchez, c'est son fils Marcé qui me fait une blague. Je sais pas si vous êtes dans le coup ou pas mais c'est bon, vous pouvez lui dire que j'ai percé son petit jeu à jour, il peut venir me sortir de là.
- Tu te payes ma tête c'est ça ?
- Non mais c'est bon, ils vous ont peut-être pas prévenu mais je vous assure, j'ai ni jetpack, ni drogues, ni rien du tout !
- Je vais te faire passer l'envie de mentir et de plaisanter tu vas voir !
// Surpris par l'agressivité du gardien, qui poussait désormais la porte de sa cellule pour en venir aux mains, Calum fut sauvé in extremis par un gong inattendu : //
- Laissez Eduardo, sa caution a été payée, Crespo peut sortir.
// Un autre homme, qui n'avait pas l'air de porter une arme, s'avança à son tour dans les dix mètres carrés, et tendit une poigne aimable à Calum, toujours au sol. Il la saisit et se laissa guider jusque dans le hall de la prison. Couloirs, portes blindés, grincements de clés, loquets, d'autres couloirs. Le parcours kafkaïen le mena enfin jusqu'à la sortie, vers laquelle il fut poussé sans un aurevoir.
Derrière la porte, la lumière écrasante lui brula la rétine. Il faisait une chaleur à mourir. Une figure masculine l'attendait devant une grande voiture, bras croisés. //
***
- C'est la dernière fois Cal, tu m'entends ?
// Calum reconnu la voix posée de son ainé. Il pu enfin ouvrir grands les yeux et vit Terry, son regard et sa veste en jean de toujours. Cependant, un détail dans le visage de son frère le frappa. Des rides striaient le bord de ses yeux en colère. Et ce n'est pas tout ! Il portait la barde et semblait avoir vieilli d'un coup. Son année sabbatique devait certainement l'avoir chamboulé mais il ne s'attendait pas à le revoir sous ce jour si peu flatteur. //
- Dis donc Terry, tu t'es pas arrangé après ton tour du monde mon vieux !ricana-t-il.
- Qu'est-ce-que tu racontes ? Allez monte dans la voiture, j'ai pas le temps !
// Sans un mot, Cal s'engouffra à l'avant du véhicule et profita de toute l'expertise technologique moldue en termes d'automobiles. La climatisation, le vrombissement de l'autoradio, et les directions annoncées par un GPS ... droïde ? Un GPS droïde ? //
- C'est quoi ce truc ?
- T'as le même sur ta moto gros nigaud, tu crois vraiment que c'est le moment de me poser des questions sur sa version 4.2 ? Tu sais dans quel bourbier tu t'es mis ?!
// Son frère ne décolérant pas, Calum choisit le silence et se concentra sur la route. L'autoradio grésillait en espagnol, et il n'y prêtait qu'une attention distraite jusqu'à ce qu'un détail ne le frappe soudainement. Le présentateur avait annoncé la date du jour, le 12 juin 2028 . Peu à peu, son regard désormais bien éveillé réalisa d'autres aspects perturbants : les rues qu'ils traversaient n'étaient pas celles de Madrid mais bel et bien celles de Mexico, son frère avait également pris des rides sur les mains, et tout autour de lui semblait s'être modernisé. Des laveurs de vitres robotisés sur les façades d'immeubles, des sans-abris équipés de panneaux électroniques clignotants pour demander une pièce, des moldus circulant en trottinette électrique partout ! On se croirait d'un mauvais film de cyberpunk. L'enfer sur terre ! Un nouveau voile d'inquiétude, cette fois plus violent encore, manqua de lui faire perdre conscience. Il entendit vaguement Terry monter le ton et le sermonner sur son immaturité ; toute son attention était portée sur ce monde alentour qui ne tournait pas rond. //
- Terry, j'ai une question mais te mets pas à hurler s'il te plait ... bafouilla-t-il, blanc comme un linge. On est où, et en quelle année ?
- Mais tu les as consommées les drogues en plus de les vendre mon pauvre Cal ?! On est à Mexico, en 2028 ! Je t'emmène en dehors de la ville, là on prendra un portoloin vers mon repère, je te donnerai un petit remontant dans mes potions, et ensuite on va sérieusement discuter de ta situation. Ca peut plus continuer comme ça, t'es complètement inconscient, tu ...
- J'ai voyagé dans le futur Terry,l'interrompit Calum, toujours aussi blême. J'y crois pas, c'est pas possible ...
// Il jeta un regard rapide dans le rétroviseur et constata avec dépit que son visage, noircit et cerné, avait pris presque dix ans. Ses joues creuses et ses pupilles exorbitées lui en auraient fait plutôt paraître quinze de plus. //
- Terry, je sais pas ce que je fais là, je te jure c'est un malentendu. J'ai voyagé dans le futur, je comprends pas comment mais c'est ce qu'il s'est passé. Calum commença à paniquer. Il faut que je parle à Alex, ou à Allistair, il faut que je retourne à Poudlard, que je les vois. Il faut qu'on sorte d'ici !
- "Il faut, il faut, il faut" eh oh ! Calme-toi. Il faut d'abord qu'on aille en sécurité, que tu prennes une douche et après on avisera.
***
// Dans une panique silencieuse, Calum suivit son frère. Il tenta bien de lui expliquer plusieurs fois qu'il s'était endormi la veille chez leur parents en Espagne et qu'il n'avait que 18 ans, Terry lui intima de se taire et semblait lui aussi réfléchir intensément à la situation. Ce n'est qu'après avoir atteint son "repère", qui n'était autre qu'un vieil atelier au milieu de la campagne rase, et après s'être lourdement endormi sur un canapé décrépi, que Cal se réveilla prêt à démêler ces circonstances incompréhensibles. //
- Si ce que tu me dis est vrai, ça voudrait dire que tu as aucune idée de ce qu'il s'est passé ces dix dernières années ? lui demanda Terry, étonnement de bonne foi.
- Grosso modo ouais. Et je suis pas certain d'avoir envie de savoir ...
- C'est pas du joli, je t'assure. Je vais te le raconter moi : après Poudlard, t'as foiré ta formation au département des sports magiques, t'as courru les jupons dans tout Londres, t'as commencé à t'immiscer dans les trafics là-bas et ça a été le cercle vicieux. Au début c'était des bagarres de rue, des états d'ébriété sur la voie publique. Maman te passait tout, même si elle se faisait un sang d'encre. Elle a même pris avec humour la fois où tu t'es travesti pour imiter la femme de l'ancien directeur de Poudlard. Ensuite ça a escaladé : trafics, agressions des forces de l'ordre. Papa a pas pu renouveler son contrat à l'ambassade, tu donnais une trop mauvaise image du nom de famille dans les médias, moldus comme sorciers d'ailleurs. Il en a beaucoup souffert.
Après t'as disparu sans laisser de nouvelles. Les parents n'ont pas supporté ... C'est moi qui ai pris l'initiative tout seul de venir te chercher ici. J'ai passé deux ans à suivre ta trace, et quand j'ai enfin su que t'étais à Mexico, je t'ai trouvé en sale état. Je suis resté malgré tout et c'est la deuxième fois que je paie ta caution. Sauf que je sature aussi...
// Calum était atterré. Rien de ce que ne racontait son frère ne ressemblait à l'idée qu'il se faisait de son futur. Comment avait-il pu tomber aussi bas ? //
- Je t'ai demandé plusieurs fois pourquoi tu faisais tout ça, tu me répondais jamais vraiment. Une fois tu m'as dit que tu te haïssais toi-même, une autre fois tu m'as expliqué que c'était à cause d'une fille. J'ai pas tiqué quand t'as listé des noms tout à l'heure dans la voiture, mais Alex, je crois que c'était elle. Une sale histoire, où tu l'aurais retrouvée avec son ex-petit-ami dans votre cachette de la cabane hurlante. J'ai jamais su ce qui était vrai ou faux là-dedans mais le fait est que t'es dans de beaux draps maintenant, et que peu importe ton passé, je vais pas couvrir tes arrières encore longtemps.
// Cette dernière nouvelle l'acheva. Il sentit un poids peser sur tout son corps. Ses épaules, sa cage thoracique, tout était écrasé sous des tonnes de sentiments qui n'avaient rien de plaisants. Surprise, dégout, honte, culpabilité, incompréhension. Calum fut comme happé par un trou noir. Ce ne pouvait pas être vrai, lui répétait son cerveau en boucle, jusqu'à ce qu'il sombre à nouveau dans un sommeil torturé. //
[Fin de participation]
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Team RP
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Guilde : Aucune
Maison : Poufsouffle
Poudlard : 7e année |
Date du message: Mar. 30 Juil 2019, 15:30
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[Participation d'Alexia Taulmont (Katleen Makerley)]
// Depuis quelques minutes, la main de Calum se baladait dans les cheveux d'Alexia. Celle-ci gardait les yeux fermés souhaitant se rendormir. La douceur et le tact de son petit ami n'avaient aucun égal. Sentant qu'elle ne sombrerait pas à nouveau dans le sommeil, la jeune femme se redressa dos au Gryffondor et se leva : //
- Je vais préparer le petit-déjeuner, tu veux quoi ?
- Une grande tasse de thé vert et un pain au chocolat s'il te plaît.
// Depuis quand Calum buvait du thé vert ? Et depuis quand avait-il la voix de... L'ancienne Serpentard se retourna pour faire face au rouge-et-or. //
- Jean-Baptiste ?!
// Devant elle, était assis son ancien petit copain et correspondant Jean-Baptiste Samuelson. Physique typique du grand brun ténébreux qui avait sûrement fait craquer Alexia en premier. Mais ce n'est pas du tout ce à quoi elle pensait maintenant. Comment pouvait-elle s'être endormie dans les bras de Calum et s'être réveillée aux côtés de JB ? //
- Tu ne croyais quand même pas que je m'étais transformé en Leonardo Dicaprio ?
// Ignorant sa remarque, la jeune femme se saisit des premiers vêtements qui lui tombaient sous la main. Un jean et un tee-shirt qui devaient lui appartenir traînaient sur le côté du lit. Elle se précipita dans une autre pièce du logement, mais se cogna partout. Elle n'était clairement pas chez elle. Après avoir enfilé en vitesse les habits qu'elle avait ramassés, elle mit des chaussures, récupéra un sac qui semblait être le sien et claqua la porte. Elle sprinta jusqu'au bout de la rue et continua dans d'autres allées parallèles et perpendiculaires pour mettre le plus de distance entre le brun et elle.
A bout de souffle, elle en profita pour jeter un regard autour d'elle. Elle n'avait strictement aucune idée d'où elle pouvait se trouver. Les bâtiments ne semblaient pas londoniens, ni britanniques d'ailleurs. Comprenant qu'elle aurait du mal à se repérer ici, elle décida d'aller dans un endroit qu'elle connaissait bien et d'y faire le point. Elle devait à tout prix percer le mystère de sa présence dans cette commune inconnue. Mais surtout dans la chambre de Jean-Baptiste Samuelson.
***
- Cal ?
// La jeune femme était entrée dans leur repaire, leur coin secret, leur endroit à eux deux. C'est là qu'elle trouverait de l'aide, des réponses. Elle en était convaincue. Jusqu'à ce qu'elle pénètre dans le lieu encore plus miteux que dans ses souvenirs. Pourtant, ils s'y étaient donné rendez-vous la semaine passée et, avec les petites rénovations qu'ils avaient faites, la cabane ne semblait plus moisie de partout. Alors comment était-ce possible qu'en sept petits jours, son état se soit de nouveau dégradé à ce point ? //
- Cal ? Dis-moi que t'es là par Merlin, supplia Alexia tout en montant à l'étage.
// Rien. Ni personne. Elle était seule dans cet endroit qui avait parfois été plus qu'un refuge pour elle. Après quelques minutes d'hébétude à ne penser à rien, la franco-anglaise fondit en larmes. Elle avait besoin de Calum, mais elle ne savait pas où le chercher. Il aurait su quoi faire dans une telle situation, mais quelque chose lui disait qu'elle ne le trouverait pas quoi qu'elle fasse. Elle avait l'impression de l'avoir trompé en se réveillant dans les bras du Bulgare. Mais elle n'avait aucune idée de comment cela avait pu arriver. L'avait-on droguée ? Jean-Baptiste était peut-être devenu fou et avait voulu la retrouver à n'importe quel prix. Peut-être en apprendrait-elle plus en se rendant dans le monde civilisé. Après avoir séché ses larmes, elle descendit à pied dans le village de Pré-au-Lard. Son objectif était de se renseigner aux Trois Balais : savoir s'ils avaient vu Calum – qui était un habitué – récemment. Jusque là tout était faisable. Sauf qu'elle ne trouva pas le bar en questions et erra dans la rue principale pendant plus de dix minutes. La taverne n'avait pas pu disparaître en si peu de temps. Ils étaient en plus de ça loin de faire faillite.
Elle retourna à l'emplacement où se trouvaient les Trois Balais auparavant. C'était toujours un commerce, mais bien différent du précédent. A travers les vitres, Alexia pouvait voir des dizaines d'ordinateurs occupés par des élèves de Poudlard. Des droïdes servaient des boissons aux clients qu'ils amenaient sur des plateaux. Au comptoir, un canard robotisé tenait compagnie au gérant qui regardait quelque chose sur un écran tout en discutant avec l'animal mécanique. La jeune femme entra ce qui fit sonner la clochette accrochée à la porte et s'approcha du bar. //
- Bonjour... Vous vendez la Gazette du sorcier ?
// L'idée lui était venue subitement. Rien de tel que lire le journal le plus connu du monde sorcier pour se mettre à la page. L'homme lui montra du doigt un présentoir où deux pauvres exemplaires se battaient en duel. L'ancienne Serpentard en prit un et tendit une mornille au vendeur. //
- Vous savez pourquoi les Trois Balais ont fermé ?
// Le gérant souffla, signifiant à Alexia qu'elle commençait à l'embêter. Néanmoins, il daigna répondre : //
- Ils ont fait faillite après qu'un de leurs serveurs ait volé tout l'argent.
- Comment s'appelait-il ?
// L'homme fouilla dans des coupures de journaux qui jonchaient le comptoir pour en sortir un qu'il donna à la jeune femme. Pourquoi gardait-il cela était une interrogation intéressante, mais pour le moment il fallait se focaliser sur les informations contenues dans l'article.
« Le fils Adamson braque son employeur » était le titre du papier. Cela commençait mal et Alexia pressentait que ça ne finirait pas mieux. Apparemment, Erwan avait été ré-embauché après avoir expérimenté le métier d'auror. Il s'était sûrement rendu compte que ce n'était pas pour lui. Mais il avait commencé à fréquenter des gens louches qui l'avaient amené à se rebeller encore plus contre son père. Pour ternir son nom de famille et nuire à son géniteur, il avait donc décidé de voler son patron, lui-même employé par Edwin Adamson. Et le pire c'est qu'Erwan s'en vantait !
L'ex verte-et-argent regarda enfin le journal du jour qu'elle avait toujours en main. Elle se focalisa sur l'année : 2028. Mais qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Et comment son ami avait-il pu se corrompre ainsi ? Qu'on la réveille de ce mauvais rêve ! //
***
// Une fois sortie du cybercafé, toujours sous le choc de ce nouveau monde dans lequel elle se trouvait, Alexia s'assit sur un banc. Quelle était la prochaine étape ? Habitait-elle toujours avec Julian malgré toutes ces années passées en un clin d'oeil ? Ou avait-elle vraiment emménagé avec son ex petit-ami ? Qu'est-ce qui lui avait pris de se remettre avec lui après sa trahison ? La Alexia Taulmont qu'elle connaissait n'aurait jamais fait ça. Elle devenait certes plus mature, mais pas crédule non plus. S'il l'avait trompée une fois, il pourrait recommencer. Et pas question de ressentir une nouvelle fois cette douleur qui l'avait envahie quand elle l'avait découvert. Bref, elle ne comprenait pas son soi du futur.
Bien décidée à démêler le vrai du faux, elle transplana dans une petite ruelle londonienne direction son appartement. Arrivée en bas de l'immeuble, elle chercha son nom sur la plaque des numéros. Son prénom n'était plus inscrit, mais par chance celui de son frère y était toujours. Elle sonna une, deux, dix fois, mais personne ne répondit. En pleine journée cela aurait été étonnant. Espérant que le Julian du futur travaillait toujours au département des mystères, la jeune femme fonça au ministère. Passant de ruelle en rue, de rue en avenue et d'avenue en ruelle, elle déboucha devant une très ancienne cabine téléphonique typiquement anglaise. L'entrée des visiteurs.
Après avoir tapé le code magique et s'être présentée, un badge apparut dans le réceptacle où la monnaie était habituellement rendue et l'ascenseur s'ébranla : la descente débutait. C'était la première fois qu'elle entrait par ce moyen dans le ministère. Elle préférait nettement les cheminées, mais autant faire tout dans les règles. Elle ne pourrait être réprimandée pour les avoir enfreintes au moins. Une fois dans l'atrium, elle se dirigea vers l'homme qui inspectait les baguettes et lui tendit la sienne. Au bout de quelques secondes, il la lui rendit et lui fit signe de continuer son chemin. Tout se passait étonnamment bien jusque maintenant. Elle espérait que ça allait continuer. Plus l'ascenseur montait, plus Alexia sentait son appréhension en faire de même. Allait-elle trouver Julian ? Tout se passerait-il bien ?
Elle croisait des dizaines et des dizaines d'employés dont elle ne reconnaissait pas le visage. Marty McFly aurait pu être l'un d'eux, elle ne l'aurait même pas soupçonné. Arrivée au département des mystères, elle avança prudemment et discrètement dans un long couloir. Elle n'avait aucune idée d'à quel endroit son frère pouvait être affecté. Elle s'approcha de la première personne qu'elle vit : //
- Bonjour, j'aimerais voir Julian Taulmont, il est là ?
// L'homme la toisa un instant puis franchit une porte qu'il referma immédiatement derrière lui pour empêcher la jeune femme de le suivre. Il revint quelques minutes plus tard accompagné du fameux Julian. L'ancienne Serpentard poussa un soupir de soulagement à l'idée de l'avoir trouvé aussi facilement. //
- Julian ! S'exclama-t-elle en le serrant dans ses bras sans lui laisser le temps de réagir.
- Alexia. Que fais-tu là ? Demanda-t-il d'un ton froid qui ne lui ressemblait pas tout en la repoussant.
// L'interpellée leva un sourcil interrogateur. Pourquoi était-il si distant ? //
- Qu'est-ce qui t'arrive Ju ?
// Le brun l'emmena un peu plus loin, loin des oreilles indiscrètes de l'homme qui était resté à les surveiller. Ils reprirent l'ascenseur et s'arrêtèrent dans l'atrium pour s'installer à la cafétéria. Une fois un café devant eux, Julian brisa le silence qu'il avait instauré. //
- Tu es bien culottée pour venir te pointer ici, la bouche en cœur.
- Mais de quoi tu parles ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
// La Alexia du futur devait vraiment avoir foiré quelque chose dans sa vie pour risquer sa relation avec Julian. Elle était en colère contre elle-même ou plutôt contre sa version plus âgée. Elle prit une grande inspiration et, sous le regard menaçant de son frère, lui raconta tout. Son saut involontaire dans le futur et son incapacité à comprendre ce qu'elle avait fait inconsciemment ces neuf dernières années. Elle voulut tout savoir. Auparavant, Julian aurait toujours fait confiance à sa sœur jumelle et il décida de ne pas déroger à la règle aujourd'hui. Malgré les énormes différends qui les séparaient aujourd'hui, la jeune Alexia ne pouvait pas être coupable des méfaits de sa version plus vieille. //
- Il y a quelques années, j'ai commencé à fréquenter ma femme actuelle. Quand je te l'ai présentée, tu l'as tout de suite détestée, tu as été infecte avec elle comme tu l'étais parfois à Poudlard. Moi qui avais si bien accepté Calum, tu ne m'as pas du tout rendu la pareille. Je sais que tu es jalouse des personnes que je peux fréquenter et depuis le temps je l'ai accepté mais là c'était trop. Tu refusais de la voir à chaque fois que je te le demandais et quand je t'ai annoncé que nous allions nous marier, tu m'as demandée de choisir entre elle et toi. Je ne te reconnaissais plus, je ne comprenais pas pourquoi tu voulais que je sois malheureux. J'ai choisi ma femme parce que tu n'étais plus ma sœur, plus celle que j'avais connue. Depuis, nous ne nous sommes plus adressés la parole. Enfin, tu as bien essayé de me contacter mais j'ai toujours refusé. Tu m'avais trop blessé. Et aujourd'hui... je ne savais pas qui tu étais, c'est pour ça que je suis venu. Et il était bien le temps de t'affronter. Sauf que... si j'ai bien compris tu n'as absolument pas conscience de tout ça.
// La jeune femme secoua la tête, les larmes aux yeux. Quelle stupide idée avait-elle eue ! Elle se promit que jamais elle n'infligerait un tel choix à son jumeau. Elle voulait qu'il soit heureux rien de plus. //
- Je suis désolée... je ne savais rien de tout ça, mais je m'excuse pour tout ça. J'espère qu'elle saura ouvrir les yeux quand je rentrerai chez moi. Il faut que je rentre dans le passé, Calum doit me chercher partout.
// Alexia réalisa qu'elle avait complètement oublié son petit ami pendant cette visite à Julian. //
- Et Calum... ? Demanda-t-elle avec appréhension.
// Le jeune homme prit un air contrit, gardant le silence un instant. //
- Il t'a quittée au même moment. Ta jalousie l'exaspérait et le décevait au plus haut point. Au début, on continuait de se voir, de se réconforter mutuellement de ton absence, mais ensuite... je l'ai perdu de vue. Je sais juste qu'il bosse dans un bar londonien et qu'il boit tous les soirs jusqu'à en faire des black-outs.
- Pourquoi l'as-tu laissé ainsi ?
- J'ai eu un enfant Alex, j'avais des choses à gérer et je ne pouvais pas réparer tous les dégâts que tu avais causés.
// L'ancienne verte-et-argent secoua la tête. S'imaginer tout le mal qu'elle avait causé malgré elle... elle craqua à nouveau. Cela faisait seulement quelques heures qu'elle était dans le futur, mais elle était déjà à bout. //
- Je... je ne sais pas quoi faire Julian. Je voudrais juste revenir dans le présent et retrouver Cal.
- Maintenant que t'en parles... Il me semble qu'il y a des années j'avais entendu parler de toutes ces disparitions inexpliquées. Finalement, tout le monde était revenu sain et sauf, mais bouleversé par ce qu'ils avaient vu. Comme je travaillais déjà au département des mystères à l'époque, j'avais eu quelques détails de plus. C'était bien un saut dans le futur de... neuf ans.
- Et tu sais comment les gens étaient revenus ?
- Je crois qu'ils ne pouvaient rien y faire, mais ils étaient rentrés quelques jours après leur départ imprévu.
// Alexia sentit son cœur accélérer ses battements. Elle rentrerait donc chez elle. Il fallait juste prendre son mal en patience. //
- Je ne sais pas ce que je vais faire en attendant. Tu sais où j'habite maintenant ?
- Aucune idée... il me semble que tu t'es éloignée de papa et maman aussi. A chaque fois qu'on y va, tu n'es jamais là et ils ne t'évoquent jamais.
- Mais qu'ai-je fait par Merlin... ? Murmura-t-elle en se prenant la tête dans les mains.
// Julian lui prit doucement la main. Maintenant qu'il savait que c'était son ancienne jumelle en face de lui et qu'elle n'avait rien fait de mal, il n'allait pas la laisser tomber. //
- Je vais t'aider. Laisse-moi juste prévenir mon patron que je prends le reste de ma journée et je suis à toi.
// Les deux Taulmont avaient passé le reste de la journée en arpentant Londres. Alexia n'arrêtait pas de poser des questions sur son neveu. Il s'appelait Noah et aurait trois ans dans deux semaines. La jeune femme avait toujours su que Julian aurait des enfants. Il devait être un père merveilleux et aimant.
Le soir arriva. Le presque trentenaire conduit sa sœur dans leur ancien appartement. //
- J'ai gardé l'appartement après que tu sois partie. Par nostalgie peut-être. En tout cas, tu peux rester là jusqu'à ce que tu reviennes dans le futur. Je viendrai tous les midis manger avec toi, proposa-t-il avec un sourire.
// Elle hocha la tête et le remercia en le serrant dans ses bras. Ils se quittèrent sur le pas de la porte et la jeune femme ne tarda pas à se coucher et à sombrer dans un sommeil sans rêves. La journée l'avait complètement exténuée. //
***
// Les jours passèrent sans le moindre signe de changement. Alexia ne faisait pas grand chose de ses journées si ce n'était lire les bouquins qui étaient restés dans le logement après toutes ces années. Elle fit un peu de rangement, dépoussiéra quelques meubles et tomba sur de vieilles lettres échangées il y a neuf ans. Elle reconnut immédiatement l'écriture de Calum. Calum... devait-elle le chercher, lui expliquer à lui aussi tout ce qui lui était arrivé ? Il ne comprendrait pas pourquoi. Pourtant, elle décida de partir à sa recherche et écumerait tous les bars de Londres si elle le devait.
Après cinq bars visités en vain, elle pénétra dans le sixième. C'est alors qu'elle le vit. Il était toujours aussi beau, mais quelque chose avait changé en lui. Ses yeux étaient presque vidés de toute émotion, sa barbe avait poussé et était mal taillée, ses cheveux étaient décoiffés et sales. C'était une vision décharnée du Calum qu'elle connaissait. Il avait fini par la remarquer.
Ils se dévisagèrent, immobiles dans le bar vide. Les deux firent un pas l'un vers l'autre comme s'ils se retrouvaient après des années. //
- Calum... je...
// Une sensation de mal-être intense s'empara d'Alexia qui se tordit en deux pour faire passer la douleur au ventre. Celle-ci ne disparut, mais s'accentua. La jeune femme sombra dans l'inconscience sans avoir eu le loisir de pouvoir parler au brun. //
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Direction Auror Animatrice
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Date du message: Jeu. 15 Aoû 2019, 18:19
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[Event 9 ans plus tard - Participation de Ian Makerley - suite de ce RP]
// Lorsque Ian effleura la machine du bout des doigts, une sensation désagréable l’envahit aussitôt et il se sentit comme aspiré hors de lui, hors du temps et de l’espace. Après une ultime secousse, des sons indescriptibles lui agressèrent les tympans, poussés par une brise fraîche qui lui balayait le visage. Il rouvrit les yeux... et hurla de terreur en voyant un cognard lui arriver droit dessus ! Dans un réflexe désespéré, il se laissa tomber sur le côté et évita la balle magique de justesse. Il se redressa ensuite et tira sur le manche de son balai pour prendre de la hauteur et observer son environnement. //
** Quoi ?! Mais comment c’est possible ça ? **
// Comment s’était-il retrouvé au beau milieu d’un match de Quidditch alors qu’il était en plein tourisme nantais avec sa sœur et ses amis ? Mystère. Déjà, ce n’était pas son propre balai qu’il chevauchait. Le manche semblait en matériau synthétique au lieu du bois habituel ; ses repose-pieds épousaient parfaitement la forme de ses chaussures et paraissaient réagir au moindre frémissement de ses mollets ; et puis sa vitesse était exceptionnelle, il le sentait aux vibrations de l’objet ! Ian n’avait jamais rien connu de tel. Pourtant, c’était impossible qu’un nouveau modèle soit sorti sans qu’il n’en ait entendu parler...
Tout en évitant un attrapeur qui filait comme le vent, le jeune homme poursuivit ses observations. Des sortes de jetpacks étaient accrochés dans le dos des joueurs, aux couleurs de leur équipe, et des bandeaux au design futuriste leur ceignait les yeux. S’ils étaient semblables à celui que Ian portait, tout un tas d’informations s’affichaient ainsi devant leur nez, comme le nom de la personne qu’ils regardaient ou la vitesse à laquelle le souafle avait été lancé. //
- EH MAKERLEY ! RÉVEILLE-TOI, ON A BESOIN DE TOI !
// Il se tourna vers le poursuiveur qui l’avait interpelé et manqua de tomber de son balai sous la surprise. Ce joueur n’était autre que Chase Owens, élu meilleur poursuiveur trois années d’affilées par Quid’ Magazine ! Le jeune homme prit enfin le temps de se regarder lui-même : il portait le même maillot que Chase. Même s’il ne comprenait toujours pas ce qu’il faisait ici, maintenant qu’il avait les fesses sur un balai, il devait agir ! Son âme de sportif reprit le dessus et il se jeta dans la mêlée de joueurs. //
// Ian se précipita dans le vestiaire, loin de la liesse qui accompagnait son équipe du jour. Ils avaient gagné, oui, c’était super, et puis lui-même n’avait pas trop mal joué ; Chase l’avait même complimenté. Mais il avait besoin de prendre une bonne douche. Maintenant qu’il était revenu sur la terre ferme, une tornade de questions l’assaillait. Il se déshabilla rapidement et se jeta sous le jet d’eau froide. En se frictionnant, un frisson lui parcourut l’échine : il ne reconnaissait pas son corps. Ses muscles étaient démesurément développés, son épaule gauche semblait avoir été remplacée par une articulation mécanique complexe et tout un tas de tatouages magiques lui parcouraient l’épiderme. //
- C’est quoi ce bordel ?
// Il avait été drogué et il était en plein trip hallucinatoire cyberpunk, ça devait être ça. Il ne pouvait pas y avoir de meilleure explication. L’œil de la fourmi mécanique avait sûrement été enduit d’un psychotrope puissant. Pour quelle raison, ça Ian l’ignorait. Mais en tous cas, c’était du costaud. Désabusé, il termina de se rincer pour se laisser tomber ensuite sur une banquette, nu comme un verre. Ses coéquipiers masculins fictifs entrèrent bruyamment dans le vestiaire, Chase en tête. Ce dernier marqua un temps d’arrêt en voyant le poursuiveur en tenue d’Adam et s’esclaffa : //
- Garde ça pour ta dulcinée, Ian ! D'ailleurs elle t’attend dehors.
// L’interpellé haussa les épaules de mauvaise grâce et s’habilla lentement. Il n’avait strictement aucune idée de ce dont Owens parlait, mais ça ne lui coûtait rien de sortir de cette pièce qui puait la transpiration et l’humidité. Il songea que son subconscient se moquait bien de lui ; il était célibataire depuis tellement longtemps qu’il ne savait même plus quel jour était la Saint-Valentin… Mais il était curieux de découvrir à qui la drogue lui avait fait penser. Peut-être Eileen ? Il était certain de n’avoir aucun sentiment pour la batteuse, mais il n’était pas exclu qu’il se mente à lui-même… Ou alors Elvina Kregs, cette magnifique sorcière-actrice-mannequin suédoise qui avait enchaîné les films à succès dans le monde magique et qui était la source de nombreux fantasmes masculins ? Soudain un peu plus enthousiaste, Ian fourra à la hâte ses affaires dans son sac et en ressortit son éternel pot de gel. //
** Ah, voilà quelque chose que je connais bien ! **
// Il s’enduisit les doigts de produit fixateur, et d’un geste habitué, les passa dans ses cheveux pour les sculpter à sa volonté. Un rapide coup d’œil dans un petit coin de glace qui n’avait pas encore été envahis par la buée lui permit de s’assurer qu’il avait réussi sa coiffure. Il en profita pour observer son visage : il avait à présent une belle barbe bien taillée et une cicatrice lui barrait la tempe gauche jusqu’à la base de sa mâchoire. Amusé par la finesse des détails de son hallucination, le poursuiveur quitta enfin le vestiaire et se dirigea vers la sortie du stade. Quelques droïdes recouverts d’un marcel noir floqué d’un grand « STAFF » blanc dans le dos s’affairaient à nettoyer le lieu. //
- IAN !
// Il détourna son regard des robots nettoyeurs et aperçut une jeune femme blonde qui lui faisait de grands signes, accompagnée d’un petit garçon tout aussi blond blotti dans son bras droit. Tout en marchant vers elle avec un large sourire feint, l’ancien Gryffondor essayait de reconnaître ses traits. Etait-elle une supportrice qu’il aurait croisée un jour dans sa vie et que son subconscient avait décidé de remettre sur le devant de la scène ? Ou une élève de Poudlard plus vieille que lui qu’il aurait inconsciemment côtoyée dans les couloirs de l’école sans jamais lui parler vraiment ? La demoiselle l’embrassa tendrement et lui tendit l’enfant qui, manifestement, crevait d’envie de lui sauter au cou. Ils sortirent ensuite de l'entrée du stade, s’éloignant de la foule de groupies qui scandaient les noms des joueurs. //
- Tiens, s’étonna-t-elle soudain, pourquoi n’as-tu pas remis ton alliance et ton bracelet ?
- Oh euh… Je suis un peu à l’ouest ce soir, désolé. Tu peux le reprendre le temps que je répare cette terrible erreur ? demanda-t-il en repoussant le petit vers celle qui semblait être sa mère.
// Il rouvrit ensuite son sac de sport et trouva les bijoux dans l’une des poches intérieures. En observant l’anneau de plus près, il aperçut deux noms finement gravés dans l’or. Son cœur manqua un battement et il se redressa lentement, plongeant son regard dans les deux prunelles bleues de la… de sa femme ?! //
- … Merry ?
- Qu’est-ce qu’il y a Ian ? répondit-elle en fronçant les sourcils.
- Par Merlin, j’y crois pas.
// Il s’approcha d’elle et lui caressa doucement les cheveux et le visage, sous le choc. //
- C’est toi… C’est bien toi…
// Ça ne faisait plus aucun doute, maintenant qu’il le savait. Il reconnaissait cette petite tâche plus foncée en forme de goutte dans son iris gauche, et cette cicatrice au-dessus de son sourcil qui témoignait de l’accident de luge qu’ils avaient vécu pendant l’hiver de leur cinq ans… //
- Nom d’un troll, je pensais ne jamais plus te revoir…
// Merry se dégagea et lui lança un regard effrayé. //
- Tu peux m’expliquer ce qu’il t’arrive là ?
// Le joueur de Quidditch éclata d’un rire incontrôlable, tandis que des larmes de rupture nerveuse lui montaient aux yeux. //
- J’adore vraiment cette drogue, je ne m’y attendais pas du tout hahahahaha…
- QUOI ?! Depuis quand tu te drogues ?
- … c’est vraiment trop drôle, tu es super bien faite, je ne me savais pas capable d’une telle imagination. Si tu es devenue aussi belle en vrai, je suis sûr que tu dois faire fondre tous les hommes que tu croises.
// Merry s’approcha de lui, déposant le petit garçon au sol, et lui observa la tête sous toutes les coutures en marmonnant : //
- Pourtant tu n’as pas pris de cognard, c’est bizarre…
- Non non, rigolait toujours Ian, c’est juste une drogue qui me fait halluciner depuis quelques heures, tu n’existes pas, rien de tout ça n’est vrai ! D’ailleurs, une moldue qui parle de cognard et qui assiste à un match de Quid’, c’est forcément une hallu’… Et puis moi, marié, avec un enfant, qui plus est avec toi que je n’ai pas revu depuis nos sept ans, c’est vraiment délirant ! C’est fort, vraiment très fort…
- Ian, je ne suis pas une hallucination, et Anton non plus, pas plus que notre mariage. Et on va tout de suite aller voir Matthew, parce que là je suis vraiment très inquiète.
// Elle s’empara de la baguette de Ian, toujours hilare, et fit un grand signe dans le vide. Tout à coup, un Magicobus apparut et s’arrêta devant eux. Ian prit le petit Anton dans les bras tandis que Merry s’adressait à la contrôleuse de l’autobus magique. En regardant le visage de son supposé fils plus en détails, le poursuiveur remarqua qu’il lui ressemblait un peu lorsque lui-même était bébé. Il serra l’enfant contre lui, soudain envahi d’un sentiment d’amour qu’il n’avait jamais éprouvé auparavant. La blonde le poussa ensuite dans le Magicobus. //
- QUOI ?! TOUT ÇA EST RÉEL ? J’AI…
// Non. C’était impossible. Il n’avait quand même pas… //
- J’ai voyagé dans le futur ? termina-t-il en baissant d’un ton.
// Ses bruyantes exclamations avaient réveillé Anton en sursaut, ce qui avait irrémédiablement déclenché une terrible crise de pleurs, suivis d’un regard exaspéré de la part de la maman qui s’était empressée de prendre le petit dans les bras. Matthew semblait quant à lui particulièrement amusé de la situation. //
- Redites-moi en quelle année nous sommes ?
- 2027.
- 2027… gémit-il en s’avachissant un peu plus sur le sofa du salon de son frère. C’est fou. C’est absolument fou.
- Ce qui est encore plus fou, c’est que Katleen se marie après-demain et que tu n’as toujours pas acheté ton costume, frère indigne, répliqua son aîné.
// Le poursuiveur haussa les épaules. //
- Je n’y peux rien si mon moi du futur est un être complètement irresponsable et procrastinateur !
- En tous cas, je te conseille de rattraper le coup si tu ne veux pas qu’elle t’assassine pour de bon. Tu es son témoin tout de même…
// Ian bascula la tête en arrière en gémissant de plus belle. Dans quel bourbier s’était-il encore embarqué ? Et Kat' allait se marier ! Et il n'avait même pas pu profiter de l'enterrement de vie de garçon de son futur-officiel-beau-frère ! Et puis il était à présent poursuiveur dans l'équipe nationale anglaise... aux côtés de Chase Owens ! Enfin, pour couronner le tout, il était papa d'un adorable petit gnome et marié à son amie d'enfance, encore plus belle et plus gentille et plus drôle et plus douce que dans son souvenir. Nom d'un dragon, le futur était dingue. //
EPILOGUE
// Pendant les deux jours qui suivirent, Ian s’appliqua à finir les préparatifs pour le mariage de sa sœur, tout en assumant en même temps le rôle de père et de mari, pour lesquels il prit un plaisir indicible. Une fois Anton couché, il passait ses soirée à dévorer Merry des yeux, pendant qu'elle lui expliquait toute leur histoire, depuis leur rencontre fortuite au détour d’une ruelle de Nantes alors qu’elle y préparait son master jusqu’à cette demi-finale de coupe du monde pendant laquelle il était « arrivé » du passé. Elle lui racontait comment sa vie à elle s’était déroulée après le départ de la famille Makerley, comment elle avait espéré qu’un jour, ils se retrouveraient. Comment, quelques années plus tard, elle avait fini par accepter que Ian Makerley ne soit désormais plus qu’un merveilleux souvenir de son enfance, et comment elle avait cédé pour la première fois aux avances d’un garçon au début du lycée. Comment elle avait ensuite enchaîné les petits copains, sans jamais se sentir pleinement amoureuse. Et comment cette rencontre fortuite au détour d’une ruelle de Nantes s’était conclue par un véritable coup de foudre mutuel, expliquant pourquoi elle n’avait jamais été capable de s’attacher à quiconque. //
- Parce que j’étais amoureuse. Je l’avais toujours été ; mon cœur n’était pas à prendre puisqu’il t’appartenait déjà.
// Ian avait alors compris. Merry avait toujours été l’amour de sa vie, il n’en avait seulement jamais eu pleinement conscience. Il avait serré sa femme contre lui, les yeux humides d’émotion, alors qu’il se laissait submerger par cet amour fou qu’il éprouvait.
Ils fêtèrent l’union de Katleen et Isaac Makerley-Tremblay le lendemain. Trop d’émotion pour Ian, qui ne put s’empêcher de pleurer comme une madeleine. Mais en observant son grand frère, il se rassura de voir quelques larmes émues dans ses yeux de sage et se sentit un peu moins idiot. La cérémonie dura tout l’après-midi, suivie d’une fête magnifique. De nombreux joueurs très célèbres faisaient partie des invités, et Ian ne dût qu’à Merry de ne pas se ridiculiser en allant leur demander des autographes et des photos. //
- Tu es aussi célèbre qu’eux, mon amour. Ce sont tes amis ! C’est comme si tu demandais une signature à ta sœur avec des étoiles dans les yeux.
// Elle avait raison, bien sûr, mais il ne pouvait s’empêcher de se sentir comme un enfant.
Au bout de quelques jours, Ian avait fini par oublier qu’il n’appartenait pas à ce temps. Il s’était complètement habitué à la vie maritale, aux visites de Chase Owens et aux réveils en milieu de nuit pour donner un biberon ou changer une couche. Mais un beau jour, alors qu’il faisait tranquillement ses courses, il sentit que quelque chose n’allait pas. Cette sensation désagréable qu’il avait ressenti à Nantes, elle était revenue ; il allait ouvrir la bouche pour crier, mais l’aspiration étrange qui l’avait saisi l’en empêcha. Il n’eut alors que le temps de penser une dernière fois à Merry et Anton avant de sombrer dans l’inconscience. //
[Fin du RP]
Dernière édition effectuée par Aquilea (Lun. 26 Aoû 2019, 21:30) ; édité 1 fois
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