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Ancien(ne)
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Date du message: Lun. 16 Sep 2019, 12:14
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// Kassy ne comprenait pas. Elle ne connaissait ce garçon que depuis quelques minutes, bien qu’elle ait pris grandement soin de l’éviter le plus possible pendant qu’il était encore à Poudlard pour ne pas lui révéler ses secrets et ses souffrances. Elle ne le connaissait pas, et pourtant, elle venait de lui ouvrir une faille dans la carapace qu’elle s’était forgée. Elle avait tendu une main vers l’extérieur, mais elle ne savait toujours pas si elle était capable d’exprimer ses secrets, surtout le plus inavouable de tous…
En réponse à la main mentale qu’elle avait tendue, Timothy en tendit une physique vers lui. Sans qu’elle réussisse à l’en empêcher, son corps eut un mouvement de recul, poussé par l’immarcescible terreur que ressentait la jeune aiglonne envers les contacts physiques. Elle savait pourtant qu’il était bien trop loin d’elle pour pouvoir réellement lui faire du mal. Et puis, il n’avait pas du tout essayé de lui faire du mal jusqu’ici alors qu’il en aurait largement eu l’occasion…
Après le maigre aveu de la demoiselle, le jeune homme reprit la parole, faisant se retourner Kassy. En l’écoutant, elle pencha légèrement la tête sur le côté, ayant du mal à comprendre certains des mots qu’il avait employés. Elle en connaissait le sens littéral, bien sûr, mais pouvait-elle réellement comprendre la portée de mots tels qu’aimer, rire, pardonner ou apprécier, elle qui n’avait jamais pu les mettre en pratique ?
Mais avant qu’elle ait pu répondre, son cerveau bloquant sur la question que l’ancien préfet venait de lui poser. Irrésistiblement, son corps se mit à trembler à l’idée qu’il puisse vouloir la toucher. Elle savait ce qu’était un câlin, elle avait déjà vu des gens se prendre dans leurs bras et se serrer les uns contre les autres avec le sourire, mais pour elle, ça avait plus l’attrait d’une torture… Pourtant… Kassy était persuadée que Timothy savait qu’elle n’aimait pas le contact physique. De là à en connaître la raison, elle n’en était pas sûre, mais il savait. Pourquoi sinon se serait-il assis si loin d’elle ? Pourquoi lui demanderait-il s’il pouvait s’approcher ? Il en était conscient, et pourtant, il lui proposait de le faire quand même. Pourquoi ? Une part de l’esprit de la bleue et bronze, si dérisoire face à la peur qui vivait en elle, voulait savoir ce qu’était un câlin, ce que c’était réellement, au-delà de deux personnes qui se prennent dans les bras. Cette part d’elle-même voulait se raccrocher à l’espoir qu’un jour, peut-être, elle pourrait être normale…
Alors elle hocha légèrement la tête en réponse à sa question, bien que son corps continue à trembler.
D’un geste, elle essuya nerveusement les dernières larmes qui mouillaient ses joues, remettent bien en place sa manche droite juste après, et ouvrit timidement la bouche. //
- Je… Je ne comprends pas… la moitié des mots que tu as utilisés…
// Elle baissa un peu la tête, continuant tout de même à le regarder, avant de poursuivre, hésitante. //
- Et je… quel est l’intérêt d’un câlin… ?
// Elle détourna la tête, un peu perdue entre son faible désir de s’ouvrir à Timothy et l’effroi de l’inconnu que ça lui apportait. Etait-elle réellement prête à prendre ce risque… ? //
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Joueur
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Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Mar. 17 Sep 2019, 17:29
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//C'était étonnant de voir la jeune fille, d'ordinaire maîtresse d'elle-même en public, devenir à ce point sensible d'un seul coup. Comme s'il avait attrapé la cruche d'eau avant qu'elle ne s'effondre sous son poids et que soudainement, elle souhaite s'épancher. Ho, évidemment, on n'était pas non plus sur des niveaux comme celui d'une Alixe qui pouvait lui tenir la jambe 3 heures sans discontinuer pour parler, mais pour Kassy, ces quelques mots et images étaient plus, en 20 minutes, que sur les 5 dernières années, s'il comptait bien. Alors c'était surprenant, et même un peu inquiétant.
Il refusait de laisser sa propre peine le toucher. Elle avait été si mal si longtemps et il ne l'avait pas vu. Il s'en voulait beaucoup en ce moment, mais s'il se laissait toucher, alors, il perdait en concentration et en attention, et il n'aurait pas l'occasion de réparer ses erreurs. Et puis, pour ce qu'il en savait, il n'était absolument pas certain qu'en d'autres temps et lieux, il aurait eu le relatif succès qu'il expérimentait en cet instant. Il se pouvait qu'il soit tout simplement arrivé au bon endroit, au bon moment, en ce jour. Et qu'en tout autres instants, la jeune fille l'eut envoyé balader.
Le mouvement de recul ne l'étonna plus cette fois-ci. Par contre, il confirma se soupçons les plus noires, sur les potentielles abus dont elle avait été victime. Une partie de lui, froide et cruelle, décida soudainement que des gens pouvaient mourir en fait. S'ils s'en prenaient à des enfants, il était possible que ce soit mieux pour la planète elle-même. Comme William Léontin. Il chassa ses pensées. Car aussi justes qu'elles soient, elles n'allaient pas l'aider en ce moment. Il se fit une note mentale d'enquêter sur le passé de la jeune serdaigle et n'y pensa plus.
Quand elle revint vers lui, elle avait arrêté de pleurer et essuyait maladroitement ses larmes, remettant ensuite son uniforme plus proprement en place, et enfin, elle lui expliqua.//
- Je… Je ne comprends pas… la moitié des mots que tu as utilisés…
//Sa tête sembla essayer de s'enfuir, réflexe de protection significatif, comme si elle s'inquiétait de sa réaction à son manque de connaissance. Mais elle ancra à nouveau ses yeux dans les siens et s'élança avec le peu de courage qu'il lui restaitn, butant sur certain mots et essayant de ne pas trop hésiter dans ses paroles.//
- Et je… quel est l’intérêt d’un câlin… ?
- C'est vrai ça Tim. C'est quoi l'intérêt d'un calin ?
//La pensée était apparue d'un coup dans sa tête et les réponses lui vinrent, multiples, diverses, aussi vivantes qu'il l'était; alors qu'une profonde tristesse s'abattait dans son cœur. Comment une adolescente de 15 ans pouvait atteindre des niveaux tels qu'elle ne pouvait plus se souvenir de l'importance de la tendresse, de la douceur de l'amour, du suave de l'abandon, de l'oubli que procure l'amitié…
Doucement, il continua d'approcher de Kassy, les mains toujours ouvertes et très légèrement tendues vers elle, attentif au moindre signe lui disant qu'elle ne voulait plus essayer ce calin, qu'elle préférait qu'il ne la touche pas. Mais rien ne vint.//
- Un calin c'est à la fois une grande honnêteté et le droit de ne plus se cacher. Un calin c'est à la fois une grande confiance mais aussi un moyen de se cacher du monde. C'est accepter de laisser à quelqu'un la possibilité de nous rassurer, de nous écouter, de nous aimer, quand bien même on ne sait pas pourquoi ce quelqu'un s'intéresse à nous. C'est admettre que l'autre n'attend rien en retour et n'a pas d'espoir autre que celui de prendre un peu de ta peine ou de partager tes joies. C'est de la douceur dans son état le plus brut et la compassion la plus spontanée qui soit.
Faire un calin c'est un acte qui d'un coté n'a pas une très grande valeur, car ce n'est pas un engagement mais en même temps, c'est engager son cœur dans une volonté de présence. C'est, pour moi, une manière aussi d'apaiser les gens, de laisser deux magies se toucher et la mienne apaiser celle de l'autre. Ma filleule aime beaucoup ça.
Bref, un calin c'est tout et c'est rien à la fois ! C'est de la paix, de l'amour et de la joie. C'est une grande puissance, un grand abandon et une confiance que l'on choisit de donner.
//De plus en plus doucement, ses mains se posèrent sur les épaules de Kassy qu'il attira tout doucement contre lui. Du fait de leur différence de taille, la tête de la jeune femme se nicha sous la sienne et avec douceur, il la serra contre lui.
Comme il l'avait dit, il laissa sa magie, dans sa forme la plus apaisante, s'échapper de lui et "toucher" la jeune femme, avec autant de douceur que celle qu'il avait exprimé physiquement, quelques secondes auparavant.//
- Je ne sais pas ce qui te cause une telle douleur et je ne te forcerais jamais à la partager avec moi. Mais si tu as besoin de quelqu'un a qui parler, tu peux me faire trouver. Et si tu as juste besoin d'un calin, ou d'une présence c'est la même chose. Je n'exigerai jamais rien de toi en retour. Mais si tu ne veux plus être seule, alors ne le sois pas Kassy Fraut.
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Ancien(ne)
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Date du message: Mar. 17 Sep 2019, 18:30
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// L’esprit de Kassy était déchiré, partagé entre deux modes de pensées. D’un côté, la peur, la souffrance et la colère. Une seule pensée en elle : reculer, insulter ce garçon et s’enfuir en courant, le plus loin possible. Mais de quoi se mêlait-il… ? Mais une part d’elle, bien qu’infime, ne voulait plus s’adonner à cette solution de facilité. Les mots de Timothy l’avait atteinte plus profondément qu’elle ne l’aurait voulu, perçant sa carapace avec l’aisance de quelqu’un qui a l’habitude d’aider les autres, et elle se retrouvait maintenant perdue, mais désireuse de quitter la spirale infernale dans laquelle elle était depuis maintenant un peu plus de quinze ans. Elle ne voulait plus souffrir.
C’est pourquoi, lorsqu’il continua à s’approcher d’elle, elle ne bougea pas. Son corps tremblait toujours un peu, ça, elle ne pouvait pas le contrôler, mais elle ne recula pas, toute sa volonté utilisée pour ça. Il avait dit que les hommes n’étaient pas tous méchants alors elle voulait essayer de le croire. Il serait le test qui définirait si elle le croyait ou non, et elle espérait qu’il ne ferait pas de faux-pas, parce qu’elle voulait vraiment le croire…
Honnêteté… Kassy ne savait pas si elle pouvait vraiment s’attribuer ce mot. En soi, elle avait toujours été très honnête, disant aux gens ce qu’elle pensait d’eux, qu’elle ne les aimait pas et qu’ils étaient détestables, mais elle n’avait jamais été honnête avec elle-même ou avec les autres, sur ce qu’elle ressentait et ce qu’elle subissait. Mais le doute subsistait toujours en elle : pouvait-elle vraiment ne plus cacher tout ça… ?
La confiance… Etait-ce vraiment ce que a demoiselle ressentait envers son aîné ? N’ayant jamais pu voir ce qu’était la confiance, elle ne le savait pas vraiment, mais c’était probablement le premier pas vers elle en tout cas.
Les autres mots qu’il utilisa étaient bien loin de ce qu’elle pouvait discerner comme possible, mais si un câlin pouvait vraiment apaiser les gens, si ça pouvait vraiment lui permettre de moins souffrir, alors oui, elle voulait essayer.
Sa volonté, cependant, ne l’empêcha pas de sursauter et de se crisper légèrement lorsque les mains de l’ancien préfet entrèrent en contact avec ses épaules. Mais ses gestes étaient empreints d’une douceur que Kassy ne connaissait pas, que personne n’avait jamais utilisée en l’approchant, alors elle se laissa faire, les bras ballants, posant sans réfléchir sa tête contre le torse du jeune homme.
Les dernières paroles de Timothy achevèrent de fissurer la carapace que la jeune sorcière avait mis tant d’années à bâtir, laissant libre court à sa vulnérabilité. Et elle éclata en sanglots, brusquement, gardant le front collé contre l’ancien serdaigle et posant ses poings à côté de sa tête. Elle laissa sa souffrance sortir à travers ses larmes pour la première fois de sa vie, n’essayant plus de la retenir. Le long de son bras droit, la manche de son uniforme redescendit vers le coude, laissant apercevoir un assez gros bleu sur son poignet un peu enflé.
Au bout d’un certain temps, ses sanglots se calmèrent et elle renifla, restant toujours dans la même position, sans chercher à se dégager du câlin. Puis elle baissa les bras, essuyant maladroitement ses larmes et remettant sa manche droite de manière à dissimuler sa blessure. //
- Je… Je crois que… j’aime bien les câlins…
// Elle décolla légèrement sa tête. //
- Pardon… J’ai complètement trempé ton haut...
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Joueur
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Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Lun. 23 Sep 2019, 10:58
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//Quasiment instantanément, elle explosa en sanglots contre lui, et l'ancien préfet sentit son propre cœur se serrer face à la détresse de la jeune fille dans ses bras. Presque sans s'en rendre compte, il commença à lui caresser doucement le haut du dos avec ses mains, alors qu'un grand nombre de questions prenaient place dans son esprit. Tout le monde l'avait raté et personne ne lui avait jamais apporté cela. Comment leurs professeurs, l'infirmière, et l'ensemble des encadrants de l'école avaient-ils pu rater une telle détresse ? Comment lui avait-il pu rater cela ? Pour ce point, la réponse paraissait soudainement évidente dans sa tête. Le petit groupe de 5 qu'il avait accompagné très rapidement après avoir été nommé préfet. En lui manifestant leurs confiances, les 5 lui avait donné l'illusion qu'il serait facile de faire en sorte que les jeunes viennent à lui pour demander de l'aide. Et il avait un peu oublié que pour d'autres, lever la main pour appeler à l'aide, pouvait être terriblement difficile.
Une autre part de lui se rappelait des mots d'Ann, qu'il avait jugé si dur à l'époque, lorsqu'elle lui rappelait qu'il était avant tout membre à venir du Consortium, co-dirigeant de l'Amafia et qu'il fallait peut-être qu'il arrête de toujours vouloir aller vers les gens, surtout que ces gens seraient potentiellement des futurs ennemis, aurors, policiers, simples cibles de l'organisation… Il avait jugé que sa sœur manquait d'un cœur, mais peut-être qu'elle avait aussi très peur de se perdre la-dedans. Et il était vrai qu'entre l'Amafia, la préparation de son intronisation, les BUSEs puis les ASPICs, son job de préfet, d'autres activités de l'ombre et son entrainement… et bien il n'y avait tout simplement PLUS de temps. Et à cause de cela, certains, ceux qui n'osaient pas s'afficher un minimum en public et ceux, dont Kassy, qui cachaient leur douleur, n'étaient pas visibles pour lui.
Alors que pouvait-il faire ? Devait-il s'engager auprès de Kassy Fraut et lui proposer de rester un membre existant de sa vie ? Ou lui tourner le dos maintenant ? Et risquer d'en rajouter une couche à son malheur ? Pouvait-il laisser des émotions être un maître dans sa vie ? Et puis … pouvait-il tourner le dos à quelqu'un demandant de l'aide ? Il ne se voyait pas capable de faire cela. Mais il partait un an dans le monde Incertain. Et si Nehtarhruo s'était engagé à transférer son courrier vers la succursale du Monde Incertain, aurait-il le temps de répondre régulièrement à Kassy ? Le prénom de Syndra lui fut soufflé par son propre esprit. Il pouvait peut-être demander à sa compagne d'au moins écouter Kassy. Mais était-elle en état pour cela ? Il ne lui avait pas caché son passage poudlardien du jour, mais elle avait préféré ne pas le voir, pour ne pas rajouter à la douleur.
Kassy interrompit sa réflexion. Au moment où elle le lâcha, son bras entra dans son champ de vision et beaucoup de questions trouvèrent une dérivation dans sa pensée. Sur le poignet droit, ou plutôt le double poignet droit, un énorme bleu prenait une grande place. L'air de rien, elle tira sur sa manche pour cacher le tout et s'essuya le nez et les yeux.//
- Je… Je crois que… j’aime bien les câlins…
//Alors qu'elle restait contre lui mais reculait un peu la tête pour le regarder, il lui sourit avec douceur. Tout le monde aimait les calins. Du moins les siens, pensa-t-il un peu orgueilleusement. Il avait apprit à serrer les gens fort et avec douceur en même temps, en montrant qu'il était à la fois concerné, présent et à l'écoute. C'était venu naturellement au début mais il avait ensuite appris à doser au mieux les choses.
Quand à la phrase en elle-même, elle était emprunte d'une candeur rassurante. La vie n'avait pas été tendre avec elle, mais il restait de la place pour l'espoir et le fait de se laisser aller. Il prit sa décision à ce moment là.//
- Pardon… J’ai complètement trempé ton haut...
- Ca sèchera tout seul ne t'inquiète pas. La ou je vais, il va subir d'autres choses. Je vais être très honnête avec toi tout de suite Kassy, je pense que c'est la seule chose que tu comprendras de toute façon. Je ne vais pas pouvoir rester ici très longtemps. Je pars me balader dans le monde incertain pour cette année. Un peu comme aller à Poudlard mais ailleurs, pour apprendre d'autres choses. Je ne sais pas si je pourrais venir physiquement à Poudlard très souvent, mais j'essayerai de mon mieux. Par contre, tu peux m'envoyer autant de hibou que tu veux. Et la prochaine fois que je viendrais à Poudlard, je te préviendrai. Dans tous les cas, sache que si tu as envie de parler à quelqu'un, tu peux toujours le faire avec moi. Ce que tu me diras restera toujours avec moi et sera secret pour les autres.
De même, si tu as juste envie d'un calin, tu ne dois jamais t'empêcher de le demander. D'accord ?
//Il soupira légèrement avant de poser son autre question//
- Est-ce que tu veux me dire ce que tu as au poignet ? Et si tu penses à me dire un mensonge, je préfèrerai que tu ne me dises rien du tout.
Dernière édition effectuée par Croun (Lun. 23 Sep 2019, 10:58) ; édité 1 fois
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Ancien(ne)
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Date du message: Lun. 23 Sep 2019, 11:45
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// C’était assez étrange à penser pour elle, mais pour une fois, probablement la seule fois de sa vie, Kassy se sentait bien. Mieux que ça, elle se sentait en sécurité. Cette sensation lui était inconnu, mais elle en goûta la moindre vibration, profita de la moindre seconde de ce câlin. Elle avait l’impression que là, dans les bras de Timothy, rien ne pouvait l’atteindre, plus rien ne pouvait lui faire du mal.
Elle écouta la tirade de l’ancien préfet, sans broncher. Quand il était arrivé et l’avait surprise en train de chanter, elle ne s’était même pas demandé ce qu’il pouvait faire là, à Poudlard, alors qu’il n’était plus étudiant. Bon, le fait qu’elle n’avait pas encore réussi à situer qui il était jouait dans l’équation, mais même lorsqu’elle avait obtenu cette information, elle ne s’était pas posé de question. Maintenant, elle s’interrogeait. Qu’était-il venu faire ici à l’origine ? Etait-ce un au revoir ?
Les paroles du garçon confirmèrent cette supposition. Il allait partir. Il disait qu’il serait toujours là pour l’écouter ou pour lui faire un câlin de temps en temps si elle le voulait, mais il allait partir. Elle savait qu’il ne pourrait pas rester indéfiniment, c’était évident vu qu’il n’était plus élève à Poudlard, mais pourtant… Elle qui venait d’accepter de s’ouvrir un peu, qui avait trouvé une épaule sur laquelle s’appuyer pour essayer d’atteindre le bonheur… Elle allait perdre cet appui. Il avait beau dire qu’il serait toujours là, et qu’elle pourrait lui envoyer des hiboux, elle allait être seule…
Elle ouvrait la bouche en hochant la tête, prête à acquiescer d’une petite voix, ne voulant pas l’empêcher de faire ce qu’il avait à faire, lorsqu’il reprit la parole, prononçant des mots qui figèrent la jeune fille. Elle recula, quittant l’étreinte de Timothy en tenant son poignet, comme pour le cacher au monde entier, et plus particulièrement à l’ancien préfet, actuellement. Elle savait que c’était trop tard, qu’il avait vu ce qu’il y avait sous cette manchette de chemise, ce qu’elle essayait désespérément de dissimuler aux autres… //
- Je…
// Sa voix se brisa. Elle ne savait pas quoi dire, quoi répondre… Elle avait commencé à s’ouvrir à lui sur sa douleur et sa solitude, elle lui avait dit qu’elle ne voulait plus de tout ça, mais… Pouvait-elle vraiment parler de ce qu’elle vivait dès qu’elle rentrait chez elle… ? Oh, ce bleu n’était pas le seul, loin de là, bien que ce soit le plus visible. Après l’accident qui avait coûté la mort de Kyle, et le procès durant lequel elle avait expliqué son geste par la maltraitance qu’elle avait subi de lui et le fait que c’était involontaire et pour se protéger, ses parents, mais surtout Mike, avaient redoublé d’efforts pour la faire souffrir, ce qui avait donné les blessures qui constellaient son corps, masquées par les vêtements. Elle avait même failli ne pas pouvoir retourner à Poudlard…
Son regard se posa sur Timothy, cherchant un appui, quelque chose à quoi se raccrocher, mais la question qu’il avait posée tournait en boucle dans sa tête, lui donnant le vertige. Devait-elle lui dire… ? Mentir… ? Se taire… ? Elle ne savait pas, elle n’arrivait pas à se décider, restant pétrifiée, sa peur reprenant le dessus. Pourtant, elle ne voulait plus de cette peur… Elle voulait juste retrouver cet état de quiétude dans lequel elle se trouvait lorsqu’elle était dans les bras de Timothy… Mais pouvait-elle vraiment permettre à quelqu’un de briser sa carapace, de la voir telle qu’elle était, faible et brisée… ? Pouvait-elle vraiment donner à quelqu’un un tel poids sur elle… ? Sa peur lui criait que non, mais son coeur lui soufflait que le serdaigle n’était pas là pour lui faire du mal, qu’il voulait juste l’aider, et que pour ça, il avait besoin de savoir… Elle avait voulu croire en ce qu’il disait, et pour l’instant, elle avait eu raison de le faire…
Elle baissa la tête, regardant ailleurs pour ne plus croiser les yeux du garçon, et ouvrit la bouche. Aucun son n’en sortit alors elle la referma, hésitant encore un moment avant de réessayer, tremblante, d’une voix presque inaudible. //
- Je… C’est mon frère qui me l’a tordu...
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Joueur
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Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Jeu. 03 Oct 2019, 10:18
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//Elle avait reculé, s'éloignant de lui, comme cherchant à préserver un secret qui jusqu'ici aurait bien pu n'être rien d'autre qu'un simple bleu, résultat d'un duel, d'une chute ou de toute autre cause naturelle et acceptable. Mais par son mouvement, elle enflamma une colère sourde qui sifflait en Timothy, une violence cachée et à l'affut d'une possible vengeance, un mépris contre ceux qui s'en prenaient aux enfants, une volonté de leur faire subir leur propre violence. Comme tout enfant issu d'une grande lignée magique, il connaissait la rareté de la magie à l'échelle humaine, le luxe absolue qu'était la vie d'un enfant, la difficulté que cela pouvait porter, et il n'admettait pas, alors même qu'il n'avait que 18 ans, que l'on puisse laisser un tel crime impuni. Une flamme s'alluma dans ses yeux, comme chaque fois qu'un sujet le passionnait, transformant son écoute attentive en une volonté réelle de se battre.
Le temps se suspendit, une seconde d'éternité pendant laquelle il combattit ses démons intérieurs pour ne pas les laisser prendre le pas sur le reste. Il ne savait encore rien et même si les gestes de Kassy parlaient plus encore que la marque sur son bras, il ne pouvait se targuer d'agir sous le coup de la colère. Encore moins sous l'influence de sa part sombre, celle qui avait gouté au sang et en redemandait.
Au prix d'un effort profond sur lui-même, il mit fin à l'éternité pour redevenir acteur du temps présent, alors que Kassy cherchait désespérément à accrocher son regard. Les yeux qu'il posa sur elle étaient emplis de douceur et de compassion. Considérant que ses mots valaient autorisation, il fit un pas vers elle et lui prit la main de sa main droite. Avec douceur, prenant garde à ne surtout pas appuyer sur le bleu, il remonta la manche de l'uniforme de la jeune fille et découvrit qu'il n'y avait pas que le poignet qui était touché, l'avant-bras aussi, et probablement tout le bras, sans compter le reste de son corps. //
- J'imagine que je n'ai aucune chance de te convaincre d'aller voir l'infirmière ou un professeur ?
//La question était à moitié rhétorique. En tant que préfet, il avait eu un cas de maltraitance à gérer, et le préfet en chef de Serpentard lui en avait raconté deux autres. Entre la honte et les secrets familiaux, dans les trois cas, ils avaient forcé leurs condisciples à aller à l'infirmerie puis dans le bureau directoriale. Dans le cas de l'aiglon, il ne lui avait pas reparlé en 3 ans et Tim doutait qu'il le ferait un jour. Et Kassy avait trop désespérément besoin de monde dans sa vie pour qu'il prenne ce risque ce jour-là. Et il n'avait pas envie de la stupéfixier, ce qu'il anticipait comme son seul moyen d'action.
Avec un soupir, il ouvrit sa sacoche et y attrapa son sac magique miniaturisé. D'un sort, il lui rendit sa taille normale et ouvrit la pharmacie. Il en sortit un onguent traitant les ecchymoses et autres bleus, il prit aussi des potions de renforcement en tout genre, magique, et physique, qui aideraient le corps de la jeune fille a guérir et à mieux gérer la guérison, la magie soutenant le physique pouvait créer des épuisements.//
- Ces deux flacons sont enchantés pour que tu ne puisses prendre qu'une dose par jour. Ils aideront ton corps à guérir et permettront à ta magie de ne pas s'épuiser trop vite. Ils ont été fait par quelqu'un qui m'est très cher et je te promets qu'ils sont fiables.
//Il savait déjà ce qu'il trouverait en creusant mais il ne pouvait pas ne pas le faire. Il redonna sa forme habituelle à son sac, le remit dans sa sacoche, referma le tout et remit sa baguette dans son holster, sous son poignet droit. Elle n'avait pas bougé depuis qu'il lui avait mis les flacon et l'onguent en main. Il s'assit et la fit asseoir en face de lui. Il prit un peu de l'onguent et commença à l'appliquer doucement sur le poignet blessé, en évitant le plus possible de trop appuyer mais en s'assurant que le cataplasme fasse effet et puisse s'appliquer.//
- Ce genre de choses arrivent-elles souvent ?
//Lui ou Peter, l'un des deux serait présent la prochaine fois que Kassy rentrerait chez elle. Il allait écrire une lettre en ce sens à son père. Sa famille avait, de longues dates, aider plusieurs orphelinats sorciers et autres œuvres de bienfaisances pour les enfants. Plusieurs raisons expliquaient ce geste. Tout d'abord, le fait que les enfants soient sacrés pour une famille dont la descendance avaient autant d'importance. Ensuite, évidemment, une image à maintenir. En tant que dirigeant du Consortium, les Seymour avaient besoin de se forger une image publique qui, si elle ne devait surtout pas être parfaite pour ne pas attirer trop les regards, devaient rester une image saine et généreuse; or les pots de vin et la corruption n'étaient pas au sein de cette image, la charité oui. Si l'homme publique Peter Seymour était généreux et charitable, le chef du Conseil n'avait jamais rechigné à prendre de terrible décisions. Menacer, sans voile, une famille qui battait sa fille n'était définitivement pas un souci pour les Seymour, tout au plus un acte de bonté, au mieux, une pierre pour l'avenir. //
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Ancien(ne)
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Date du message: Jeu. 03 Oct 2019, 11:38
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// Kassy ne comprenait pas ce qu’elle ressentait. Elle avait passé toute sa vie à essayer de cacher ça, aussi pleinement que possible, et pourtant, elle venait d’en parler à un garçon qu’elle avait rencontré à peine quelques instants plus tôt. Etait-elle devenue folle ? Ou avait-elle si désespérément besoin de ne plus être seule… ?
Timothy s’approcha, prenant la main de Kassy sans lui en demander l’autorisation. Un autre garçon se serait probablement pris un coup de genou dans la partie la plus sensible de son anatomie pour la toucher comme ça, vu l’horreur qu’avait Kassy à l’égard des contacts physiques, mais elle se contenta de se crisper en détournant la tête, se persuadant que s’il avait voulu lui faire du mal, il l’aurait déjà fait. Elle se crispa d’autant plus en entendant ses paroles. //
- N… Non… ! S...Si j’en parle, ç...ça va être encore pire… !
// Rien qu’à cette idée, ses yeux s’étaient emplis de larmes qu’elle essaya de cacher d’une main. De son côté, l’ancien préfet sortit de son sac des flacons, se mettant à lui expliquer à quoi ils servaient, et Kassy hocha légèrement la tête. //
- D’accord… Merci…
// Honnêtement, Kassy ne comprenait pas pourquoi Timothy était aussi gentil avec elle, même si elle se doutait que ça devait être en rapport avec son ancien rôle de préfet, mais elle n’allait pas s’en plaindre. Elle espérait surtout que ces deux flacons n’allaient pas lui manquer durant son voyage et le mettre en danger…
Elle lâcha un petit couinement mêlant surprise et douleur quand il commença à lui appliquer l’onguent. Oh, ses gestes étaient doux, là n’était pas la question, mais Kassy n’avait pas l’habitude qu’on touche à ses blessures autant physiques que mentales, et ce garçon faisait les deux, mais il le faisait bien.
Pourtant, son regard qui, jusque là, observait le soin de son poignet avec plus de curiosité que d’appréhension, ce qui était déjà un net progrès, se mit à chercher refuge dans la verdure et les arbres, tout ce qui n’était pas un garçon ancien préfet de Serdaigle appelé Timothy Seymour. Oui, elle avait décidé qu’elle répondrait à ses questions, mais il était encore trop tôt pour qu’elle le fasse en le regardant dans les yeux, elle n’y arrivait tout simplement pas. //
- Je… Mes frères ont toujours fait ça… Mais… depuis q… depuis cet été… Il y va encore plus fort…
// Kassy s’était arrêtée à temps, elle n’avait pas dévoilé ce qu’il s’était passé cet été là, même si elle se doutait que Timothy allait probablement le lui demander. Elle avait peur, peur que celui qui avait accepté de lui parler, de l’aider, s’éloigne d’elle à cause de ce qu’elle avait fait. Oui, ça n’avait été qu’un accident, oui, elle n’avait pas voulu tuer son frère, mais les faits étaient là : elle avait tué son frère. Et ce qui lui faisait le plus peur, c’était que ça lui faisait presque plaisir... //
Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Jeu. 03 Oct 2019, 11:39) ; édité 1 fois
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Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Mer. 09 Oct 2019, 14:08
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//Elle avait eu un mouvement de recul au moment ou sa main avec touché sa peau et une étincelle violente avait brillé dans ses yeux, comme si elle allait le frapper. C'était compréhensible selon Tim mais terrible dans l'idée. Si le fait même qu'on puisse la soigner lui faisait peur, il n'osait imaginer ce que sa magie avait pu faire pour tenter de la protéger. C'était un peu ce qu'il avait tenté d'expliquer à Alixe quand il l'avait emmené avec lui à Poudlard et qu'il lui avait fait sentir sa magie sous la forme d'une étincelle: la magie, dans sa forme maîtrisée et transmise sous forme de flux formés et "droit" était très complexe à faire sans baguette. A l'inverse, une puissante décharge était à la portée du sorcier moyen. C'est l'expression de la magie "spontanée" des enfants, celle qui leur permet d'éviter une chute dans l'escalier, ou de trouver le bocal à cookie. Par le vecteur d'un sentiment, plus puissant des vecteurs humain, la magie va se libérer de son contenant, le corps humain, et prendre une forme simple: celle d'une envie profonde. C'est pour cela qu'il avait pu laisser une grande décharge traverser Ann et qu'il avait été aussi fatigué pour produire une simple étincelle face à Alixe. La maîtrise est le plus complexe de la magie, alors que la puissance est intrinsèque à son sorcier. Si Kassy était maltraitée au point d'avoir peur des autres ET d'elle-même quand une simple pommade lui était appliquée, il était fort probable que des gens aient souffert des explosions d'une magie trop confinée et que son corps fusse tellement marqué par les coups que la magie le supporte de manière régulière. Le problème de ces méthodes c'est qu'en dehors d'une formation médicale complète, la magie n'a pas une connaissance intime des corps, ainsi, un os cassé et déplacé sera-t-il seulement ressoudé et pas remis avant. Il faudrait qu'elle aille faire un scan. Mais, mesura Tim, il était inenvisageable qu'il puisse l'en convaincre pour le moment. //
- N… Non… ! S...Si j’en parle, ç...ça va être encore pire… !
//Maltraitance et menace et chantage. Le pedigree de son frère augmentait à chaque instant. Il se nota de demander à Peter de ne pas intervenir tout de suite. Il avait encore des recherches à faire avant de pouvoir s'occuper de tout cela, et malheureusement, il n'aurait pas le temps de le faire avant de partir à l'aventure. Il ne pouvait pas non plus utiliser son statut de Choisi pour ses recherches car elle n'était pas une potentielle recrue, à moins d'en faire une demande par voix extérieures, mais cela poserait des questions. Voulait(il vraiment expliquer à tout le monde que le futur Prince avait été touché par les malheurs d'une étudiante ? En réponse à cette question, de nombreuses considérations politiques se mirent en mouvement dans sa tête. Il pouvait peut-être passer par des canaux quasi-officiel, ne pas utiliser les empires mafieux et se contenter d'un vrai détective plutôt que de la police magique ou des aurors. En fonction des résultats, il pourrait surement demander aux autorités un coup de main plus officiel et … Il s'arrêta de penser. Pour le moment, il devait s'occuper de Kassy, pas de la suite. Une des règles qu'il s'était fixé était que les corollaires bienheureux venaient d'eux-mêmes quand il choisissait d'aider quelqu'un pour le simple geste et pas pour ce qu'il en tirait. Alors si quelque chose de bien pour lui devait survenir suite à cette rencontre, cela se ferait naturellement, pas parce qu'il aurait tout construit pour. //
- Je… Mes frères ont toujours fait ça… Mais… depuis q… depuis cet été… Il y va encore plus fort…
//Elle avait l'air de plus en plus curieuse, de moins en moins apeurée. Comme un animal blessé, elle réagissait par la peur, puis la curiosité et l'espoir prenait place quand on s'occupait d'elle. Mais il fallait pour cela dépasser une garde bien préparée à envoyer tout le monde paître. Il fallait … quelqu'un comme lui, extérieur mais pas complètement, de passage mais disponible, à l'écoute et en même temps prêt à attendre qu'elle accepte de parler. La Magie fait bien les choses décida Tim. Rien de ceci n'était un hasard, encore moins le timing de son passage, et sans l'évènement temporel, il n'aurait jamais été ici ce jour … Un hasard avait voulu qu'il puisse être là, et que ses pensées et son cœur soient adoucis par des évènements autrement tragiques, par la douceur d'Alixe dormant avec la peluche qu'il lui avait offerte à sa naissance, par le sourire sur le visage de ses anciens aiglons… Bref, un heureux hasard avait voulu qu'il puisse agir.
Il avait noté, distraitement, le passage d'un pluriel au singulier suggérant que l'un, au moins, des tortureur de la Serdaigle avait cessé ses agissements, pour une raison ou une autre. Une des choses sur lesquelles il ferait faire enquête. Il entendit aussi qu'un autre se déchaînait. Et à nouveau, une envie de violence s'empara de lui, qu'il refusa aussi sec, il ne devait pas lui faire peur, rien d'autre ne comptait pour le moment.
Avec toute la douceur qu'il avait en lui, comme lorsqu'Alixe lui avait été mise dans les bras à la naissance, il prit les deux mains de son ancienne condisciple et les serra, faisant, par ailleurs, passer un peu d'une magie apaisante et chaleureuse dans ses mains, enseignement merveilleux d'Aragorn. "Les mains du roi ne sont pas les mains de la guerre, ce sont des mains qui guérissent" lui disait-il souvent.//
- Je ne crois pas, non. Si tu me parles, tu as l'assurance que ceux qui te torturent ne sauront rien avant que ne soit venu le moment où je ferai cesser ces choses. Ce que tu vis n'a rien de normal Kassy, et quoi que l'on te dise, quoi que l'on veuille te faire croire, il n'est jamais normal de frapper un enfant. Peut importe la raison. Est-ce que tu comprends cela ? Nous, toi et moi, allons faire cesser cela, d'une manière ou d'une autre.
Est-ce qu'il y a d'autre endroits que tu veux que je soigne ?
//Il hésita un instant avant d'ajouter//
- Ils s'appellent comment ton ou tes frères ?
//Il voulait lui laisser une chance de continuer à être honnête avec lui, mais d'une manière ou d'une autre, il aurait l'information, dusse-t-il appeler une faveur via le Consortium.//
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Ancien(ne)
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Date du message: Mer. 09 Oct 2019, 22:47
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// Kassy avait peur, elle craignait ce qui allait se passer. La gentillesse de Timothy, le fait qu’il l’aide, qu’elle accepte de parler et de ne plus vouloir souffrir, tout ça était nouveau pour elle et elle ne savait pas ce que tout ça allait donner. Mais elle voulait essayer, elle voulait laisser une place à l’espoir dans sa vie…
Quand Timothy lui prit les mains, elle frissonna, restant loin du mouvement de recul qu’elle pourrait avoir d’ordinaire, et se laissa faire. Si elle était honnête avec elle-même, elle serait déjà retournée dans les bras de l’ancien préfet pour espérer y ressentir de nouveau ce sentiment de sécurité, ce sentiment si rassurant et apaisant… Mais rien que ce contact l’apaisait un peu, donc elle s’en contenta, pour ne pas donner l’impression au garçon qu’elle n’était qu’une gamine pleurnicharde.
Elle le regarda dans les yeux pendant qu’il parlait, écoutant la moindre de ses paroles. Elle savait que ce n’était pas normal, rien que la réaction des jurys en voyant ses bleus durant le procès avait suffi à lui faire comprendre cela. Pourtant, elle n’arrivait pas à trouver un moyen qui lui permettrait de s’échapper de cette roue infernale, aucun autre moyen que de tuer ses tortionnaires comme elle avait tué Kyle par accident. Mais pouvait-elle vraiment se permettre de devenir ce genre de personne… ? Elle mentirait si elle affirmait un jour que la mort de son frère ne l’avait pas réjouie, qu’elle n’avait pas pensé plusieurs fois que c’était bien fait pour lui, qu’il le méritait. C’était ce genre d’affirmations qui lui faisait parfois imaginer un scénario semblable avec un autre membre de sa famille, à commencer par son frère aîné.
Elle hocha la tête aux paroles de l’ancien Serdaigle, puis secoua négativement la tête. Elle savait bien qu’elle avait de nombreux bleus sur le corps, mais elle ne pouvait pas tous les lui montrer, et surtout, ce n’étaient que de simples bleus, contrairement à son poignet qui était plus blessé que ça. Elle pourrait donc survivre sans avoir à les montrer à Timothy. Pourtant, elle était touchée qu’il veuille la soigner. //
- Ça devrait aller, c’est que des bleus le reste, ça partira tout seul… Mais merci…
// Sa question suivante la laissa un peu plus sceptique. Elle lui en avait déjà beaucoup dit, c’était une certitude, donc elle pouvait lui donner cette information, non… ? Pourtant, elle se mordit la lèvre, gardant le silence un long moment, se battant avec elle-même. Elle lui avait révélé de nombreuses informations, et pas des moindres, mais donner des noms… C’était quand même beaucoup, non… ? Elle ne savait pas si elle en était capable…
La jeune sorcière ouvrit la bouche, la referma… Elle n’en avait pas le courage… Elle ne trouvait pas la force de répondre à cette simple question… Alors elle agit sans réfléchir, allant chercher la force et le courage de la seule manière dont elle l’avait trouvé auparavant. Elle alla se blottir contre Timothy, retrouvant ce fameux sentiment de sécurité, certes plus faible qu’avant, mais toujours bien présent. Et elle trouva ainsi le courage de rouvrir la bouche pour répondre à la question de celui qui avait réussi à briser sa carapace. //
- Mike et Kyle… Mais… Kyle ne fera plus rien… Je… Il est mort…
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Joueur
Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Ven. 11 Oct 2019, 11:49
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//Cette fois-ci, elle se laissait soigner sans dire un mot, sans reculer et il eut un soupir de soulagement quand la magie de la bleue et bronze accepta la sienne sans broncher. Transmettre une magie apaisante était un acte simple mais il fallait que les magies s'acceptent l'une et l'autre, sinon, elle se repoussait et cela n'avait plus aucun intérêt, la guérison devenant un nouveau mal à gérer. Beaucoup de sentiments traversaient les yeux de la jeune fille qui, un peu gauchement, était plantée face à lui hésitante sur la marche à suivre et se balançant sur ses pieds, trop de sentiments pour que Tim puisse tous les analyser, mais il savait reconnaître de l'espoir là ou il en voyait.
Il eut envie de lui ré-affirmer qu'il ne lui ferait pas de mal mais il savait que le moment de son départ approchait et qu'une lettre ne valait pas des bras. Ho bien sur, il pourrait facilement revenir en cas d'urgence, mais cela signifierait abîmer sa couverture, prendre des risques et il savait aussi ce qui était en jeu dans cette histoire: toute sa famille. S'il devait sacrifier quelqu'un, ce ne serait pas Ann. Oui, il voulait aider la Serdaigle mais il savait aussi quels étaient ses engagements à lui, et les limites qui lui seraient imposées. Il opta donc pour un entredeux pour le moment. Elle refusa des soins plus nombreux.//
- Ça devrait aller, c’est que des bleus le reste, ça partira tout seul… Mais merci…
//Que des bleus. C'était déjà beaucoup trop pour lui, mais il n'ajouta rien. Il nota, en supplément, le grand trouble que sembla lui causer sa nouvelle question, et à nouveau, elle fit un pas dans un sens puis un second dans l'autre, elle se mordait les lèvres, comme réfléchissant profondément. Ses épaules tombèrent à nouveau et il craignit qu'elle ne s'enfuisse. Finalement, elle sembla prendre une décision et surement, pour elle, un risque. Elle se jeta contre lui et le serra contre elle, le visage caché, avant de lui répondre//
- Mike et Kyle… Mais… Kyle ne fera plus rien… Je… Il est mort…
//Par réflexe d'abord, puis concerné, assez rapidement, il ferma ses bras sur elle et la berça doucement sans rien dire, ses propres pensées alimentant sa psyché. L'un des frères était mort. A la limite, ça lui ferait surement moins de travail et rien d'autre. Il n'avait aucune pitié pour lui, d'une parce qu'il ne le connaissait, de l'autre parce qu'il torturait, il n'y avait pas d'autre mot, une enfant, crime suprême au sein du Consortium, où la filiation était si importante.
Timothy aimait comparer son monde et son esprit à des nuages de points, des idées et des entités qui existaient par et pour elles-mêmes, et qui, de temps en temps se reliaient, formaient des agrégats, des liens et des nouveaux points, qui, eux n'existaient que pour leurs liens. Et en ce moment, dans son esprit, plusieurs lumières venaient de s'allumer, de clignoter et des liens tangibles étaient nés, tandis qu'il comprenait la vérité qu'il avait devant lui. Kassy Fraut n'avait pas perdu un frère, sa magie l'avait tué, en défense, ou du moins en se supposant en danger, elle avait réagi d'instinct et protégée sa porteuse.
Il se trouvait face à ses propres contradictions en cet instant. Une part de lui trouvait toujours que "Tuer c'est mal" et l'autre pensait que certains étaient mieux morts que polluant les vivants. Si la légitime défense, que le corps de Kassy démontrait, suffisait, pour Tim, à légitimiser l'acte, il ne pouvait pas non plus l'encourager ou le cautionner. Pour autant, il ne voulait pas non plus le lui reprocher.
Il fit donc ce qu'il pouvait faire de plus simple. Il raffermit sa prise sur Kassy et la souleva doucement, comme il le faisait parfois avec Alixe, mais avec la taille et le poids d'une ado de 15 ans plutôt que le poids plume de sa filleule, et lui caressa doucement les cheveux.//
- On ne le laissera plus te faire du mal. Promis. Tu restes à Poudlard jusqu'à l'été ?
Dernière édition effectuée par Croun (Ven. 11 Oct 2019, 11:49) ; édité 1 fois
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