Joueur
Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Mar. 22 Oct 2019, 14:16
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[RP Unique de l'arc Timien]
//L'hôpital avait fini par le laisser sortir, après une dernière confrontation avec Annabel Frenckie, et un ultime refus de sa part de communiquer avec la médecin. Il lui avait à nouveau opposé que sa mémoire n'était le terrain de jeu de personne et qu'elle n'y aurait pas accès. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. Et il avait glissé une pique sur les pertes de mémoires et les oublis intemporels quand elle avait insisté. Voir les couleurs quitter son visage de harpies à la mention de ce qu'elle avait provoqué chez Thalia avait été une victoire que Tim avait dégusté encore mieux qu'une grande glace italienne. Elle s'était levé et pendant un instant Tim avait cru qu'elle allait lui lancer un sort, mais à la place, il avait vu qu'elle était réellement affectée de ce qu'elle avait provoqué. Elle avait signé la décharge et la lui avait jeté à la figure avant de s'en aller d'un pas raide, alors que Tim notait le tremblement de ses mains. Après cela, l'infirmière McGinley l'avait gentiment grondé sur le fait de lui terroriser ses médecins mais elle n'avait pas non plus insisté trop. Ils avaient beau bien s'entendre, elle était d'un rang très inférieur au sien hiérarchiquement.
Son premier arrêt avait évidemment été Godric's Hollow, manière de se rassurer. Il n'était évidemment pas assez versé, pour le moment, dans les arts des runes, de l'arithmancie et de la magie pure pour comprendre parfaitement son fonctionnement, mais le mausolée affichait les morts à l'instant où ils l'étaient, magie liée au sang des Seymour, peu importaient distances ou causes de la mort, la magie du mausolée était à la fois "simplissime et magiquement complexe à mettre en œuvre". Il ne descendit pas dans la crypte, il n'en avait pas besoin. Sur la pierre extérieure, le dernier nom était à nouveau celui de Zoey Seymour et une émotion puissante lui saisit le cœur lorsqu'il le lut. Comme si jusqu'ici il avait douté des mots rassurants de Peter. Sa famille était en vie. Et même en très bonne santé pour sa mère et son père s'il en croyait ce qu'il savait. Un petit Seymour supplémentaire allait ramener de la vie dans le manoir, une vie tellement bienvenue pour lui. Un sourire léger apparut sur ses lèvres. Même Ann avait finalement pris des vraies vacances après leur affrontement, une bonne chose selon lui. Instinctivement, il avança à l'endroit où il avait vu la statue la dernière fois et sa main fendit l'air, ne touchant plus rien. Son sourire s'agrandit. Il remonta les marches, ressortit du cimetière et s'élança vers sa destination suivante.
L'arrivée en Suisse le surprit presque. La dernière fois qu'il était venu, il était blessé, épuisé magiquement et physiquement et il avait faillit se faire du mal en arrivant. Là, il sortait d'une très longue semaine de repos et était de retour à son plein potentiel magique et physique, ajoutant à cela le mois qu'il venait de passer à s'entrainer, il était à la meilleur forme de sa vie ! Il fit un rapide détour par une papeterie et s'acheta un stylo-plume, de l'encre bleue et 10 cahiers. A raison d'un par jour et d'un dernier pour la seule affaire qui n'avait pas été tiré au clair, à savoir la mission qu'il avait confié à Marc et Andrew. Il se changea rapidement avant d'entrer dans la banque, saluant le vigile, prenant le temps de s'informer de la santé du guichetier, après tout, on ne savait jamais à quel point un bon ami dans une banque pouvait l'aider, et enfin, se fit conduire à son coffre, enfin, le familial. Une fois dedans, il s'assit au bureau et commença à remplir ses cahiers. Ils ne seraient pas accessible à sa famille et un sort complexe de runes assurerait que seul lui ou quelqu'un qu'il accompagnerait puisse voir l'encre. Ce qui était dans ces cahiers ne devait pas être su, sauf s'il venait à mourir. Au bout du bout du jour, il avait fini les 9 cahiers du temps, qu'il enferma dans le coffre familial. Il ne lui restait plus qu'à noter ses déductions et à les partager pour l'autre affaire. Il prit le temps d'écrire et emmena son carnet avec lui en partant. Il ressortit vers minuit, se changea à nouveau, avant de transplaner à Stowe House.
Ou plutôt sur les hauteurs qui bordaient la maison familial. La lune étant complètement caché, le domaine n'était pas éclairé, mais il voyait parfaitement les étoiles dans le ciel et les rares lumières s'échappant de la propriété. Comme beaucoup de propriétés sorcières, elle possédait de nombreux éclairages magiques et elle se détachait sur la plaine, projetant ses ombres et sa majesté dans les creux des collines. De son point de vue, il pouvait admirer le petit pont et ses colonnades. Une partie de son cœur se souvint alors des jeux, des rires et même un bisou avec une amie, plus jeune. Le jardin remonta d'autres souvenirs, d'une vie passée, d'une vie future à construire. Les souvenirs de son escapade temporelle remontèrent et il se retrouva à regarder le creux de sa main. Dans le futur, il s'était entaillé très profondément la main pour donner son sang à la propriété, il n'en restait rien aujourd'hui, pour autant, il sentait encore la douleur dans ses os, dans son âme. Mais Stowe House était là. Et Bellamy y grandirait, Syndra y serait invitée, Alixe intronisée, son départ actée, Aragorn briefée, la vie y reviendrait, il s'en assurerait. De son point de vue, la magie ne lui avait pas seulement infligé une épreuve. Elle lui avait donné une grande opportunité, celle de voir ce qu'il pouvait changer et comment il pouvait y participer. De la souffrance, il ferait naître le bonheur; dans la peur, il trouverait l'espoir; dans les Ténèbres, il allait être une lumière pour sa famille. Timothy avait un objectif et il était dangereux quand c'était le cas, car aucune limites ne seraient posées sur son chemin sans qu'il ne les détruise. Mais là, ce soir, il ne voyait que la beauté, l'ancienneté et la puissance de cette immense maison, vaillante témoin du passage des générations, porteuse d'une magie sans cesse renouvelée, brute et si fine à la fois, harmonieuse dans son sang et si destructive quand on l'y forçait, à la puissance raffinée et élégante, à la vie si violente.
Il fit, à pied, le kilomètre nécessaire pour atteindre la maison. Lors de sa deuxième visite, Peter lui avait fourni sa deuxième baguette, insistant sur le fait qu'il s'agissait uniquement d'un "au cas ou". Mais pour la prochaine visite qu'il avait prévu, il ne pouvait pas être désarmé, ce pourrait être vu comme une insulte. Or, vu ce qu'il devait à cette personne, il était inenvisageable de l'insulter et de ne pas faire les efforts nécessaires ! Ce fut Butler qui lui ouvrit. Le majordome et garde du corps sourit en voyant Timothy le saluer et le laissa passer. Il l'informa rapidement que Peter et Harriet dormaient, pas que ce fut un souci pour Tim qui avait prévu de faire un saut très rapide avant de repartir. S'il faisait vite, son interlocuteur serait surement encore éveillé. Il prit dans le chemin des escaliers Ouest, sur sa gauche, et monta rapidement. Sa chambre était exactement comme dans le rêve qu'il avait fait quelques jours auparavant dans la chambre d'hôpital, sauf que cette fois, il pouvait trouver Aranruth rapidement, ainsi que ses couteaux et sa vraie baguette. Il troqua ensuite, ses vêtements de bonne facture pour des effets plus neutres et admettant une plus grande liberté de mouvement, une cape sombre, d'un bleu si profond que la nuit elle-même ne pouvait la percer, complétant le tableau. Lorsqu'il ceignit Aranruth, ce fut comme à la banque, quelques jours auparavant, une sensation comme si sa magie fermait une fuite, comme si une entièreté lui était rendu. Il se sentit, enfin, de retour à la vie normale et réelle.
Il ne l'avait pas dit à son père mais il envisageait de partir dès ce soir pour le pays d'Ys et de là, d'atteindre le Monde Incertain. S'il voyait sa mère enceinte et passait du temps avec Syndra, il n'était pas sur d'avoir le courage de partir aussi vite. Et il était déjà en milieu de mois de Septembre. Il se sentait prêt, il n'avait plus envie d'être entrainé. Sa couverture avait été terminée en son absence et son sac était préparé. Il le rapetissa et l'allégea avant de le mettre dans sa sacoche. Il s'approcha ensuite de son lit et toucha la petite pointe de métal qui en dépassait. D'un sort, il commença à enregistrer un message à l'attention d'Ann, au cas où il lui arriverait quelque chose. Il prit ensuite place sur le lit et entreprit la rédaction de plusieurs lettres. La première pour Harriet et Peter, pour s'excuser de partir comme un voleur, souhaiter aux deux que la grossesse se passe bien, promettre de revenir à l'instant où le petit serait annoncé, et assurer de son amour ses deux parents. La seconde partait au Mexique, à la poursuite de sa sœur, racontant le courage de l'aînée et demandant à ce qu'elle prenne le temps d'être présente auprès de leurs parents dans ce nouveau chapitre de la vie des Seymour. La troisième, bien sur, pour ses anciens aiglons, pour leur assurer que, s'il ne pouvait pas être présent au départ du Poudlard Express, Tim pensait bien à eux et leur souhaitait une très belle année, omettant de dire qu'il passerait par l'école. Ainsi, s'il les voyait ce serait une bonne surprise et cela ne créerait pas de déceptions dans le cas contraire. Une autre, bien plus longue partait en direction de Syndra. Il allait évidemment passer par Aigrefeuille mais il était sur de ne pas croiser sa compagne en ce milieu de nuit de l'année scolaire et bien des choses devaient être dites. Des excuses pour avoir disparu ainsi, des encouragements pour l'année à venir, ses rares conseils, son soutien … Bref tout ce qu'il eut dit, en eut-il eu l'occasion. Et puis… ce qu'il avait vu dans le futur le rendait confiant. Trop ? s'interrogea-t-il ? Il ne le saurait qu'au moment voulu. Pour le moment, sa tête était trop pleine pour s'inquiéter encore plus. Aragorn et Hélène avaient leurs lettres, contenant à la fois remerciement et salutation pour les potions qu'il avait trouvé dans son sac. Et évidemment, sa filleule avait la dernière des lettres, une promesse de retour mais il envisageait de la réveiller avant de partir. Plus encore que pour n'importe qui d'autre, il avait besoin de s'assurer qu'Alixe était vivante, et il n'avait pas des masses de meilleures idées. Il avait besoin de la sentir vivante, de s'assurer qu'elle n'avait bel et bien qu'une fracture du bras, qu'elle était heureuse.
Utilisant ses droits au sein de sa maison, il transplana soudainement pour se retrouver dans sa chambre à Aigrefeuille. Il parierait un bras qu'Aragorn venait d'être réveillé par une alarme qu'il sentit distinctement s'activer sur le lit. Il se leva rapidement et quitta sa chambre. Si son parrain venait à vouloir lui parler, lui avait un autre plan d'abord. Il traversa le couloir et ouvrit doucement la porte d'Alixe. Le léger bruit qu'il entendait dénoua un nœud qu'il n'avait pas eu conscience d'avoir dans le ventre. Sa filleule dormait, d'un sommeil profond, dans une paix qu'il ne lui avait jamais vu dans le futur, un bras posé sur le ventre et maintenu dans cet état par un léger sort. Il s'approcha lentement du lit et déposa un léger bisou sur son front, tandis qu'une de ses mains se mettait à jouer avec les boucles blondes. Il s'assit par terre, sans un bruit et sans lâcher sa filleule, celle qui était devenue sa sœur quelques instants avant qu'il ne revienne dans le temps, son temps. Il ramena ses genoux sous son menton et y posa la tête. Ann, Peter, Harriet, Bellamy, et Alixe, Aragorn, Arthur et Hélène étaient en vie. Il souffla longuement dans ses genoux et son regard brilla quelques instants, avant qu'il ne se reprenne. Son monde était de retour à sa place, complètement et il pouvait reprendre sa route. Il déposa sa lettre sur l'oreiller d'Alixe et sortit sans la réveiller au final. Il tomba, évidemment, nez à nez avec Aragorn. Son parrain lui ouvrit les bras et dans un réflexe Tim se laissa serrer, il mesura alors combien il en avait eu besoin.//
- Ton voyage était si terrible pour que tu te jettes ainsi sur moi ?
- J'ai du l'adopter par le sang
//Et juste comme ça, il n'y avait plus rien à dire. S'il l'avait adopté par le sang, il fallait qu'il soit chef de sa maison, que Peter, Harriet, et Ann soient morts, et il fallait que les parents d'Alixe soient tous les deux morts. Et juste comme ça, Aragorn n'eut besoin de rien de plus pour comprendre ce que portait Tim depuis plusieurs jours. Il avait vu grandir cet enfant si intelligent, ouvert au monde et en même temps capable d'être si froid et violent. Il l'avait guidé et pour une partie élevé. Et quoi que Tim eut put faire, Aragorn savait une chose: le parrain de sa fille ne pouvait pas être mieux choisi. De base, Tim était foncièrement et profondément droit dans ses promesses. Celle du parrain, Aragorn le savait, il l'avait faite pour lui. Mais il était ensuite devenu le parrain. Il avait choisi Alixe le jour ou lui, Aragorn, la lui avait posé dans les bras. Et si un jour, il devait disparaître, il savait que Tim ne cesserait jamais, peu importerait le prix, de s'occuper d'Alixe. Il savait qu'il l'adopterait si besoin, maintenant, il en avait la preuve. Car au milieu de ses défauts, Timothy ne lui avait jamais menti.
Pendant que son parrain déroulait sa pensée, Tim se détacha et les mena tous les deux dans le bureau du plus âgé. Une fois qu'ils furent assis et le bureau sécurisé, il reprit la parole.//
- Je pars demain pour le monde incertain. Tu es mon agent de liaison. L'ironie a voulu que ma mission dans le monde incertain et ce futur que j'ai vu soient liés. Ce que j'ai vu dans le futur n'arrive que si j'échoue. Je dois tuer William Léontin et un autre Choisi. Je ne suis pas sensé te donner les noms mais je veux que tu aies le premier. Et un serment sur ta magie que si j'échoue, tu tueras William par tous les moyens nécessaires. Il en va de la survie de ma famille, de ta femme, de ton fils à venir et de la tienne.
Avant que tu ne me coupes, sache que j'ai préparé un certain nombres de disposition. Il y a dans mon coffre en Suisse, Peter, Harriet ou ann peuvent y accéder, tout ce que j'ai fait, vécu et appris dans le futur. Si je disparais, tu peux les lire, puis tu les brûles. Personne d'autre ne doit les lire et ne peut les ouvrir. Je m'en suis assuré. Pour communiquer, nous passerons par Gringotts. L'idée d'Hélène s'est avérée bien meilleure que nous ne l'envisagions. Le vrai nom de Maegling n'est pas celui sous lequel les humains la connaisse. Il s'agit d'Ancarastrit, la lame du Guerrier Médiant. Pendant toutes ses années, elle a été dans les mains d'un nobliaux oublié, qui ne savait surement pas sa valeur. La ramener m'a promu ami des gobelins, qui mettent à ma disposition un service de courrier intermonde, discret, fiable et sécurisé.
//Tout en parlant, il avait remis une clé spéciale à son parrain, porteuse de sa magie et de son sang, elle seule pourrait déverrouiller sa partie du coffre à Lausanne. Ainsi qu'un ensemble de feuillet qu'il lui laissait pour bien prendre en compte la situation et comprendre le pourquoi de sa quête. Aragorn ne passa pas 3 minutes à essayer de le réconforter et embraya immédiatement sur la suite des opérations, et Tim l'aima pour cela//
- Très bien. Quel est ton plan d'action ? Yénibohor n'est pas exactement la porte à coté de la banque gobeline, à Ferghana si je me souviens bien ?
- Tes connaissances sont une source d'espoir infinie pour moi très cher parrain. J'espère que tu le sais. Je vais devenir garde du corps dans un convoi qui partira à Yénibohor. La bas j'exécute ma mission et je disparais. Il faut que je trouve la trace du second choisi. Pour le premier, je sais où le trouver dans la cité. J'espère qu'il pourra me donner le second nom facilement.
- Tu es prêt ?
- Plus que je ne le serai jamais. Je fais un saut à Poudlard dans la matinée, d'ici 2 heures en fait et ensuite, je file à Gringotts. Je dors jusqu'à la nuit et on me transfère. Ensuite, c'est parti. En cas d'urgence, tu me fais écrire par les gobelins, ils ont leurs propres services de livraison là-bas et d'envoi. Toutes mes lettres seront envoyées ici, à toi de transmettre au fur et à mesure, en fonction du besoin.
- A partir de quoi tu veux que je juge cela ? Tu es Timothy Seymour. Si tu veux agir en tant que tel, je t'enverrai ton courrier tous les jours à Gringotts. Aux gobelins de trouver moyen de te livrer.
- J'ai confiance en eux. Fais à ta guise, je file parrain. Fais attention à tout le monde pour moi s'il te plait. Et embrasse Alixe et dis-lui que son parrain l'aime très fort et lui ramènera de jolis souvenirs.
//Sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit, Tim avait exécuté le transplanage le plus silencieux qu'il soit en mesure d'effectuer, évitant le plus possible de faire du bruit autour de lui. Il réapparut chez l'artisan qu'il avait chargé de lui confectionner des brassards. Ayant apprit que Timothy avait été parmi les victimes de l'aberration temporelle, le brave homme avait fait, de lui-même, le chemin jusqu'à chez son frère, au pays d'Ys, qui avait gravé graphème certains et incertains pour que Tim puisse se servir de sa protection avait n'importe laquelle des magies des trois mondes qu'il connaissait. L'artisan n'avait pas rigolé. Un ensemble d'Ægishjálmur parsemait les chaque bracelet et Tim était près à parier qu'il pouvait encaisser des sorts terribles au moins une à deux fois chacun. Par acquis de conscience, il demanda à ce que cette commande soit renouvelée pour 12 paire de brassards à envoyer à l'adresse publique des Seymour, Stowe House, d'où il s'assurerait que le colis soit envoyé à Aragorn puis à Gringotts. Le temps d'enchanter les brassards avec sa magie et soudainement, il possédait tout ce qu'il avait besoin d'avoir pour partir. Son sac était fait depuis avant son escapade temporelle, son plan était encore plus vieux, sa volonté était affermie par ses ambitions et … il y avait aussi ce besoin qu'il ressentait, de s'en aller loin, de vivre autre chose, de découvrir d'autres personnes et un monde différent. De vivre sans pressions politiques, sans attentes, sans qu'on guette ses faiblesses ou ses faux pas, sans une sœur ouvertement contre sa position de leader, de laisser une partie de lui s'exprimer, très différente de ce que beaucoup avait vu jusqu'ici, plus brutale dans sa vision, plus coercitive face au destin, parfois même violente quand il s'agissait de régler des conflits, cherchant à s'échapper d'un monde qui n'était au final qu'un bien trop petit carcan depuis sa naissance. Il ajusta l'une des paires de brassards sur son bras, sortit son sac de sa sacoche sans fond, lui rendit une taille honnête y ajouta les brassards et remit le tout proprement, rapetissé, dans sa sacoche. Il sortit Aranruth de son fourreau et tendit la lame vers l'avant, sa cape claquant au vent, les mots de la promesse qu'il s'était faite s'affichant distinctement dans sa tête, il ramena la lame, verticale, pointée vers le haut, et colla son front contre elle, la garde sur sa poitrine, tandis qu'il promettait d'aller au bout, mais cette fois en son nom et non en celui du Consortium. Il avait compris, depuis son réveil à l'hôpital, que par bien trop d'aspects, cette affaire était personnelle, et que même s'il n'avait pas eu l'accord du consortium, il serait parti, en solitaire, à la recherche de ce William. Il avait donc accepté de donner un aspect personnel à sa quête, et à l'assumer.
Sa visite a Poudlard dura un peu plus longtemps qu'il ne l'avait anticipé. La rencontre avec Kassy Fraut, Serdaigle de 3 promotions sa cadette, l'avait titillé, énervé, touché en fait. Il ne se souvenait pas avoir été autant concerné par quelqu'un depuis Alix. Il y avait toujours eu des choses à faire, des gens à aider, des craintes à apaiser, à Poudlard. C'était le rôle du préfet et il l'avait beaucoup aimé ce rôle. Mais de telles blessures ne devraient pas passer inaperçu. Il ne pouvait pas faire l'économie d'une action dans ce domaine. Il prit le temps de s'installer aux trois balais pour écrire une nouvelle lettre à son père, lui demandant de surveiller les agissements de la famille Fraut en son absence, en particulier, de s'assurer qu'elle ne soit pas laissée sans surveillance avant son retour, peu importe la complexité de mise en place de cette surveillance.
Enfin, il ne lui resta plus qu'à aller à la banque. Comme le lui avait apprit Nehtarhruo , il utilisait son accès personnel pour que personne ne le vit entrer. Il apparut devant 4 gobelins et son cœur manqua un battement. Pas encore capitaine, le jeune Runshark se tenait en retrait et au garde à vous. Avec un salut que lui avait appris le directeur, il s'écarta et s'avança vers les guichets cachés, réservés aux créatures magiques. Le gobelin d'accueil devait être informé de sa venue car il lui fit un signe, l'invitant à se mettre de coté, pour que son cas soit traité à part. Un autre gobelin entra dans la pièce et l'invita à le suivre, dans un dédale de couloirs qu'il mit du temps à reconnaître comme étant l'accès au bureau de ce dernier. Chemin faisant, il se fit la remarque que même si son plan n'avait pas été amélioré par les bons soins de Gringotts, il aurait probablement gardé la banque comme l'un de ses derniers passages, à la fois pour récupérer de l'argent adéquat et pour mettre des objets en sécurité. En l'occurrence, ce jour, il devait, en supplément à sa liste initiale, demander deux choses au gobelin.
Après 10 minutes de marche, dans un silence teinté d'une paix propre aux galeries, un bref silence ponctua l'usage du heurtoir du bureau, avant qu'un mot en gobelin n'invite le visiteur à entrer, et Tim sentit que l'air dans cette pièce était lourd.//
- Salutation Nehtarhruo. Je peux repasser plus tard si tu le préfères.
- Tu es le bienvenu Ami de la Nation. Pardonne mon état, j'ai eu des mauvaises nouvelles venant du Monde Incertain et j'ai du en … discuter avec des collaborateurs. Que peut faire la nation pour toi.
- Le Monde Incertain ? Je peux peut-être aider la Nation ?
- J'y ai pensé, mais je ne suis pas sur que cela rentre dans la lignée de tes actions à toi. Est-ce que tu aurais le temps de tout mener de front ?
- Comme tu le sais ma mission est vitale pour les miens, mais je ne pense pas y passer trop longtemps. J'ai des pistes et des aides. J'aurai d'ailleurs des informations à donner à mon contact à Gringotts pour cette durée. Mais ce n'est pas le sujet. Dis moi ce que vous cherchez à accomplir et je te dirai ce que je peux faire ou non.
- Une équipe de deux gobelins a été envoyé dans le Nord Incertain pour faire des forages pour des implantations à venir. Ils ont trouvé de bons emplacements mais ils ont été attaqué. J'ai un gobelin amputé d'un bras et d'une jambe dans mon hôpital et un autre manquant, destiné à servir de monnaie d'échange. Une escouade va être formée et envoyée la bas, mais je doute de pouvoir sauver mon fils.
- Ton fils ?
- Le plus jeune des deux membres de l'expédition.
- Quelles sont les limites ?
- Financière ? Ma fortune. Pour le reste, je veux juste récupérer mon fils dans un premier temps. Si tu tues ceux qui l'ont enlevé, je te serai personnellement reconnaissant. Si tu me donnes l'adresse, les défenses et les moyens d'entrer, la Nation te devra un grand service.
- Je verrai ce que je peux faire. Mais je ne compte pas demander de retour. Juste essayer de te ramener ton fils en un seul morceau serait un bon point.
- J'ai pris une bonne décision ce jour où tu nous as ramené l'épée du Chevalier. Avais-tu des questions avant ton départ ?
- Aragorn Lancaster, mon parrain, a accepté de me servir de lien avec l'Angleterre en mon absence. Il vous apportera surement du courrier pour moi. Sera-t-il possible de le faire passer dans le monde Incertain ? Ou à défaut, son courrier. J'ai des affaires à suivre ici malgré mon absence.
//Pour justifier son voyage auprès des gobelins, il avait été aussi honnête que possible. Légèrement ennuyé de ne pas pouvoir être pleinement honnête, il avait indiqué qu'il ne pouvait pas tout dire au gobelin mais qu'il avait été pris dans l'aberration temporelle des jours passés et que dans le futur, il avait vu les dégâts qu'un homme avait causé, détruisant sa famille de la cave au grenier. Il lui avait donc confié qu'il se rendait dans le monde incertain pour le trouver et le tuer, avant qu'il ne puisse perpétrer ses agissements.
Il avait été étonné de l'accueil ultra favorable que lui avait réservé son nouvel ami. Après tout, il parlait de tuer quelqu'un. Nehtrarthuo lui avait alors expliqué que chez les gobelins, la famille était aussi sacré que pour les grandes familles de la magie, et puis, après tout, la famille Seymour était parmi les plus riches, il allait du devoir des gobelins de protéger ceux qui leurs apportaient de si substantiels bénéfices. Sans compter que Tim étant un ami de la Nation, le premier depuis un long moment, ce qui faisait de lui quelqu'un à protéger. L'ensemble, ainsi dépeint, avait conduit Tim à se demander combien de grandes familles pourraient, elles aussi, se prévaloir d'une relation plus normale avec les gobelins si elles se décidaient à s'en donner les moyens. Car les trois items mis bouts à bouts lui permettaient d'obtenir une aide incroyable. D’où la question qu'il venait de poser.//
S'il est ton ami et si tu me garantis sa discrétion, alors il sera le bienvenu à profiter de notre hospitalité et de notre aide.
//L'une des règles du Consortium permettait à Tim de faire cette promesse. En effet, les accords et échanges sous sceau de secret conclus pendant des missions ne pouvait pas être sujets à l'indiscrétion du conseil. Ainsi, si un membre prenait un engagement vis-à-vis d'un extérieur pour obtenir son aide, le Conseil ne pouvait exiger de connaître les secrets de cet extérieur. Evidemment, pour un péquin moyen, il suffirait de diligenter un espion pour qu'il puisse prendre le temps de découvrir ce qu'il y avait à découvrir. Mais pour Gringotts, c'était … non seulement plus compliqué mais surtout beaucoup trop dangereux, aussi, les accords passés avec les gobelins étaient-ils placés sous une forme de tabou au sein des missions.
Ce dont Tim n'était pas sur mais qu'il soupçonnait, c'était que la Nation était au courant de l'existence du Consortium et, même, travaillait occasionnellement avec le Conseil. En tant que Choisi, il aurait un jour accès à cette information, mais il était probable qu'elle ne soit partagée que par les 5. Les gobelins avaient des intérêts importants à l'existence d'une organisation telle que le Consortium. En régulant le crime et en mettant en avant l'importance de la magie vis-à-vis d'autres facteurs tels que le sang ou la notoriété, le Consortium était un jalon important, protégeant les êtres magiques non reconnus par le Ministère. Un commerçant du chemin de trajet, soupçonné de tuer des êtres magiques pour vendre leurs organes aux fabricants de baguette avait ainsi été retrouvé mort, le contenu de sa boutique étalé sur lui, après qu'une grande opération de recherche et traque eut conclu que l'homme ne se contentait pas de récupérer des organes sur des êtres mourrant ou les laissant tomber, comme par exemple les cheveux de vélanes, les crins ou cornes de licorne, mais menait bel et bien des chasses barbares à l'encontre de ces êtres. Le retrouver ainsi mis en scène rappelait un message important: la magie à plus de valeur que le sang et la vie d'une personne.
D’où les soupçons de l'ancien bleu et bronze. En l'espèce, ne pas savoir lui interdisait, cependant, de se dévoiler et il continua de ne rien dire. Pour autant, il certifia au gobelin que, oui, Aragorn était plus que fiable. Entre temps, ils avaient rejoint une salle ou d'autre gobelins les attendaient. Ils discutèrent donc des modalités de ses transferts ainsi que des moyens de joindre Tim dans le monde incertain. Ce dernier avait lu, dans plusieurs livres sur les graphèmes qu'il était possible de se déplacer au travers du Wyrd, en utilisant des combinaisons de graphèmes. Moyen que les gobelins avaient bien vite appris à maîtriser, y voyant un avantage non négligeable en terme de transport de l'information.
En parallèle, de nombreuses villes possédaient des boites de dépôts et, évidemment, les gobelins ayant leurs propres réseaux, il serait facile pour ces derniers de retrouver Tim dans le monde incertain, s'il prenait la peine de laisser quelques signalements. Une carte fut donc transmises au garçon, ainsi qu'un relevé des informations relatives à l'endroit ou Isilcarnëyon avait été vu pour la dernière fois, et le signalement que le guerrier mort avait laissé de leurs agresseurs. Enfin, Tim indiqua qu'il comptait commencer ses travaux à lui à Yénibohor, avant de partir vers le Nord pour laisser retomber la pression, attendre des informations et ensuite, revenir dans le lieu vers lequel on le guiderait. Enfin, on lui appris à faire plusieurs gestes qui, pour les gobelins, avaient un sens particulier, notamment l'information comme quoi il était un ami de la nation, dûsse-t-il croiser des gobelins non informés ou être déguisé en le faisant.
En fonction de l'avancement de ces trois missions, il se permettrait peut-être de repasser par l'Angleterre quelques jours, pour voir sa famille, Syndra et se montrer un peu. Il s'attendait à changer physiquement en passant 9 mois et demis à camper, se battre, grandir, et s'il pouvait apparaître régulièrement, il évitait qu'on se pose trop de questions. Car officiellement, il partait un an aux Etats-Unis, rencontrer sa famille lointaine. Mais cela n'empêchait pas de repasser, il était même probable que cela soit nécessaire.
Un instant, Tim se demanda si le Consortium était aussi bien organisé que Gringotts pour ce genre de chose. A l'échelle anglaise c'était évident, et même au niveau mondial, il était certain qu'il y avait des capacités à agir dans d'autres lieux, malgré les règles régissant les échanges entre les différentes organisations du crime organisée. Mais dans le Monde Incertain, et à Ys, il n'était pas sur que les capacités d'action soient les mêmes. Il fallait y remédier songea-t-il. Peut-être pourrait-il le faire quand il serait au commande. Ann avait montré sa capacité à recruter et construire une organisation. Il se pouvait même que Peter ait eut cette idée quand il les avait nommé conjointement à la tête de l'Amafia. D'autant que l'organisation leur survivait à Poudlard.
Peut-être même était-ce là l'idée sous-jacente à sa mission, voir s'il était possible d'obtenir des implantations locales dans le monde Incertain pour le Consortium, ou, à la limite, avoir un dirigeant qui le connaîtrait suffisamment. La réalité le frappa durement et soudain la lumière fut. William et Antony n'étaient pas dans le monde incertain parce qu'ils complotaient ou étaient des têtes brûlées. Le consortium voulait y être et avait envoyé deux choisis pour le connaître mieux. Et voila que le plan se retournait contre eux. Les deux tombant au prise de gens capables de percer leurs masques, de lire la réalité derrière les images. Et les secrets potentiellement exposés ! Et soudain, avec presqu'une année d'avance sur le planning, Ann était promue à un poste qui ne devrait pas encore être le sien, et prenait une cape grise. Il y avait Nessy sous escargot. Il serait prêt à mettre la moitié de la fortune familiale au pot qu'Ann avait été missionnée pour SA mission. Et que s'il n'avait pas exposé sa propre volonté de faire un voyage initiatique, alors elle aurait été l'envoyée.
Les briques se mettant en place le firent frémir. Il était l'agneau sacrificiel de cette mission. Il se croyait protéger par Aragorn, Peter et le Consortium; mais d'un coup, il mesura que ce dernier était froid, même à son égard, prêt à l'abandonner à la mort pour conserver ses secrets. Par leurs engagements, son père et son parrain prenaient d'énormes risques internes pour lui donner une vraie protection. Et il avait bien fait de ne pas dire un mot aux gobelins… cet allié là était fiable et l'aiderait sincèrement, en preuve de gratitude. Un ami bien intentionné vaut mieux que le meilleur des systèmes. Et s'il pouvait éviter de trop solliciter Peter, c'était encore mieux. De même pour Aragorn.
Il revint de ses pensées pour noter les dernières informations qu'on avait à lui donner. Il apprécia particulièrement de savoir que sa sacoche sans fond ne verrait pas sa magie être désactivée. Cela lui éviterait de devoir trouver un meilleur moyen de cacher son sac. On lui apprit tout de même à ouvrir des poches dans le Wyrd pour ce genre de besoin spécifique. Un jeu de graphèmes fut gravé sur un anneau que l'on forgea ensuite à la boucle de sa sacoche, pour créer un champ de stase magique sur ce point particulier, d’où la conservation des fonctions !
Soudain il n'en put plus de l'attente. Il était prêt à partir, soutenu par des forces auxquelles personne ne faisait attention en général, et, plus il découvrait leurs capacités, plus il sentait qu'il ne pouvait pas être mieux soutenu. Il était prêt à partir, équipé du meilleur de ce que l'intelligence militaire des deux derniers millénaires, couplé à son esprit pratique, avait pu lui offrir pour se battre. Il était prêt à partir, armé d'une volonté qui, de tout temps, avait forgé les réussites et grandes avancées, une mission qui le touchait si personnellement qu'il était prêt à tout y perdre; absolument tout, sa vie incluse. Il était prêt à partir, sa magie crépitant en lui, lui donnant une impression de chair de poule grisante et vivante à la fois. Il laissa le dernier gobelin parler puis se leva.
Il prit le temps de remercier ces gens pour leur aide, leur amitié et les assura qu'il chercherait, de son mieux, leur enfant perdu. Un dernier regard à Nehtarhuro et tout le monde fut envoyé dehors, ne laissant que le Directeur en compagnie du jeune adulte. Le premier se leva aussi et prit une porte dérobée, accompagné de Tim, remontant vers les guichets, sans jamais les atteindre. A la place, plutôt que la sortie des bureaux, vers l'atrium de la banque, ils tournèrent à gauche et entrèrent dans une pièce.
Il y avait là, un portail, une arcade de pierre simple et qui, malgré cette simplicité, attirait le regard. Un charme fort venant des pierres, taillées à la perfection, rappelant des portes anciennes, qu'on trouvait encore dans les sanctuaires de culte moldu. En plus de cette forme naturelle de magie, il y avait aussi LA magie qui se dégageait du portail qui attirait Tim. Tellement solide et enracinée, qu'elle semblait pulser doucement, à son propre rythme, au milieu d'un des plus grands rassemblement magique britannique. Un trou noir dans le trou noir. Une puissance impressionnante et parfaitement contenu.
Et Tim se tenait là, debout face à la porte, hésitant pour la première fois sur la marche à suivre. //
- Tu sembles hésitant jeune ami
- C'est plutôt sain je crois. Je pars longtemps, en solo, et même si j'ai de bons soutiens, ils ne peuvent pas tenir la garde quand je dors. Je dois tuer deux hommes qui tiennent le destin de mes parents, ma sœur et mon frère entre leurs mains, sans parler du mien. Je veux aussi retrouver celui qu'on t'a pris et … ma compagne me manque déjà et j'aurai aimé avoir Ann à mes côtés. Non, je n'hésite pas. Pas vraiment. Je crois juste que j'ai un peu peur.
- Alors laisse moi être un bon ami et te rappeler que tu as toutes les armes en main et plus de moyens de communications dans l'endroit où tu vas que quiconque qui y est actuellement. Et maintenant, bonne journée.
//Et d'une main ferme, il poussa Timothy dans le dos, qui n'eut d'autre choix que de passer le portail. Il suivit ensuite l'humain et entra dans l'enclave gobeline à sa suite. Il le mena directement dans le bureau du responsable de la filiale et le présenta lui, ainsi que les missions qu'il avait à accomplir, officiellement du moins, ainsi que son statut d'ami de la nation. Ces quelques points explicités, il salua Tim et le mena à la surface. Avant que le gobelin ne parte, en signe de remerciement, de salut et de respect mêlés, Tim lui confia sa baguette à garder.
Tim remonta la capuche de sa cape sur sa tête. Sa sacoche, digne des apprentis de Gifdu, était un poids réconfortant sur son coté, tandis que dans son dos, il sentait, encore plus apaisant, le contact de Aranruth. Il avait beaucoup espéré que le lien magique ne se coupe pas dans ce nouveau monde et il était rassuré.
Il fit un pas, puis un autre, et soudain, il lui sembla grandir de l'intérieur et s'alléger, tandis qu'il avait dans ce nouveau monde, plein de richesses, d'espoir, de buts à accomplir, et de rêves à assouvir. Alors, à droite ou à gauche en premier ? Il se décida pour ...//
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