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Ancien(ne)
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Date du message: Ven. 11 Oct 2019, 22:05
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// « Il est mort... » Pour Kassy, ces simples mots avaient été une torture à prononcer. Elle avait peu de souvenirs de ce qu’il s’était passé ce jour-là, son esprit essayant probablement de nier ce qui avait pu arriver, mais elle en avait fait des cauchemars, à plusieurs reprises, depuis qu’elle était au château. Elle s’était cru à l’abri, loin de cette histoire, mais elle s’était vite rendue compte qu’elle s’était trompée, que tout ça la poursuivait même dans son havre de paix si fragile. Plusieurs nuits, elle s’était vue en train de lire, Kyle était arrivé, l’avait saisie par le bras, assez brusquement, et l’avait entraînée avec lui vers les escaliers. A chaque fois, son esprit refusait de restituer la scène, mais elle finissait toujours par voir son frère en bas des marches, inerte. Elle ne savait pas ce qu’il s’était passé, l’avait-elle poussé, avait-il glissé ? Elle n’en savait rien, et c’était une lourde partie de ce qui l’effrayait. Si jamais elle l’avait poussé, ça voulait dire qu’elle n’était pas mieux qu’eux, qu’elle aussi, elle désirait faire du mal aux autres… Surtout que le fait qu’il soit mort l’emplissait d’une joie mauvaise, presque glauque, dont elle avait peur… Et puis… si jamais Timothy finissait par comprendre ce qu’elle avait fait, il allait la détester, penser qu’elle n’était qu’un monstre, qu’elle était comme eux… Elle avait tué quelqu’un… Que ce soit par accident ou non, qu’est-ce que ça pouvait bien changer… ?
Les bras du garçon, se refermant sur elle, firent s’éloigner ses craintes, bien qu’elle soit parfaitement consciente qu’elles seraient toujours là, à rôder autour d’elle. Mais elle pouvait s’en éloigner quelques instants, donc elle n’allait pas s’en plaindre… Un instant passa, silencieux et plongé dans une réflexion presque palpable. Kassy osa relever légèrement la tête, observant le visage de Timothy en quête d’indices sur ce qui pouvait bien lui passer par la tête, mais il était, semblait-il, bien plus doué qu’elle pour cacher ce à quoi il pouvait bien penser, car elle n’arrivait pas à la moindre petite supposition…
Puis l’ancien préfet raffermit sa prise, crispant légèrement la demoiselle qui ne s’y attendait pas vraiment, et se mit à lui caresser les cheveux, lui arrachant un regard surpris. Elle trouvait ça agréable, bien sûr, mais elle avait surtout l’impression d’être un petit chaton apeuré qu’on caresserait pour le rassurer… Plus elle y pensait, plus elle se disait, alors qu’elle s’était toujours considérée comme un tigre qui protège son territoire, elle était en effet bien plus proche du jeune félin effrayé… Tout le monde l’avait-il toujours vue ainsi… ? Timothy ne lui laissa pas vraiment le temps de poursuivre cette réflexion. //
- Oui…
// Et encore heureux qu’elle restait au château pendant les vacances… Elle n’était pas sûre de survivre à quelques jours passés dans cette fichue maison moldue… Mais ce n’était pas ça qu’elle avait le plus retenu de ces paroles… Timothy avait promis de la protéger, enfin, il avait promis qu’"on" allait la protéger. Mais qui était ce "on" ? Qui serait prêt à protéger une fille insupportable et secrète comme elle… ? C’était surtout à ça qu’elle pensait, tout en profitant des caresses du garçon. //
- Qui ça on… ?
// Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’il ne faisait pas référence aux professeurs ou autre personnel de Poudlard… //
Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Sam. 12 Oct 2019, 13:29) ; édité 1 fois
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Joueur
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Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Mar. 29 Oct 2019, 10:02
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//C'était évident qu'elle allait se crisper vu la manière dont il la tenait et vu ce qu'il lui disait. Evident que ce "on" allait l'inquiéter à nouveau, mais … mais il préférait l'honnêteté. Consoler pour consoler et promettre des mensonges, ce n'était pas sa spécialité. Être à l'écoute, trouver des solutions et forcer les confrontations quand elles lui paraissaient nécessaires, c'était sa méthode. Et par le passé, cela lui avait plutôt réussi, que ce soit avec Ann, le mercenaire, Alix, ou, plus marquant, Zaranki. D'ailleurs, Zaranki était peut-être le début de la solution à son problème nota-t-il.
Il reposa doucement Kassy au sol et plia les genoux pour se mettre à sa hauteur, quitte à parler, autant le faire les yeux dans les yeux, il ne voulait pas lui apparaître supérieur. Elle réagissait déjà comme un jeune animal effrayé, se cramponnant à lui et s'effaçant dans son ombre, il ne voulait pas la conforter dans cette idée. Si elle avait besoin d'une pause, d'un calin et d'un moment de repos, il lui prodiguerait le réconfort et la présence dont elle avait besoin, mais il ne comptait pas devenir un substitut de peluche.//
- Quoi que tu aies fait, et très honnêtement, je pense que je sais ce que tu te reproches, tu n'as pas à être seule pour y faire face. Les gens mauvais qui harcèlent n'ont que ce qu'ils méritent quand ils finissent par prendre des coups en retour. Si tu te mets à frapper les gens pour le plaisir, à les attaquer pour rien lorsqu'ils essayent d'être polis avec toi, là tu fais de mauvaises actions. Mais si ta magie t'a protégée, elle a eu raison et toi aussi. Personne ne devrait avoir à le faire mais confronté à un très grand mal, des décisions peuvent être des réflexes. C'est triste mais c'est ainsi. Sache que je suis conscient de cela et que je ne compte pas te repousser pour ça.
//Il laissa un instant passer pour s'assurer que ce message là s'imprègne bien dans sa tête. C'était important qu'elle sache qu'il était conscient de ce qu'elle avait pu faire et qu'il ne voulait pas la rejeter pour cela.//
- Maintenant, je vais aussi te dire un truc que tu as besoin d'entendre, et qui ne va pas te plaire. Tu ne peux pas gérer tout ça toute seule. Tu crois peut-être que si, mais tu te trompes, et je le sais parce que même moi, je me fais aider, je partage avec des gens ce qui va et ne va pas, je sollicite de l'aide, parfois même, je la négocie. Et crois-moi, le prix à payer pour l'isolement n'en vaut vraiment pas la peine. Cette vie vaut d'être vécue grâce aux gens et pas malgré les gens. Je serai à tes côtés chaque fois que tu en auras besoin ou envie; mais je refuse d'être le seul. Car sinon, tu ne vas pas être plus heureuse, juste un peu apaisée. Et tu mérites mieux.
//Il lui sourit avec beaucoup de douceur et lui attrapa la main pour regarder à nouveau son poignet sur lequel le baume commençait à faire effet. Il ne regrettait pas de lui avoir donné ce qu'il avait, et de toute façon, il était sur que ses nouveaux amis des terrains de sous la terre, aurait de quoi remplacer cela. Autant que cela serve à quelqu'un qui, clairement en avait besoin.//
- Tu ne resteras pas seule Kassy Raut. Je ne te laisserai pas et j'en connais d'autre qui ne te laisseront pas. A commencer par mon père, qui sera présent, avec moi, à la gare, à la fin de l'année pour ta descente du train. Et à ce moment là, nous ferons en sorte de prendre des décisions importantes avec toi et pour toi, et sans rien t'imposer comme décision, c'est promis. Mais ca, c'est dans longtemps, alors, entre temps, il faudra d'autres gens. Veux tu que je te dise à qui je fais confiance ici ?
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Ancien(ne)
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Date du message: Mar. 29 Oct 2019, 15:34
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// L’esprit de Kassy fonctionnait de façon étrange… Lorsque l’ancien préfet se baissa pour être à sa hauteur et la regarder dans les yeux, elle ne put s’empêcher d’être partagée. Elle ne s’enfuit pas, évidemment, car elle avait compris que Timothy ne lui voulait pas de mal, mais son regard, lui, semblait ne pas savoir quoi faire. Il fuyait, essayant d’éviter celui du garçon, mais d’un autre côté, il essayait d’y puiser un peu de force.
Ce ne fut pas vraiment de la force qui traversa les paroles de l’autre Serdaigle, loin de là. Il affirmait savoir ce qu’elle avait fait, et selon ce qu’il disait pour tenter de la rassurer, si c’était vraiment ce qu’il essayait de faire, il avait réellement compris et n’allait pas s’éloigner pour autant. Pourtant, la jeune fille était complètement paniquée et son corps se mit à trembler légèrement à cette nouvelle. Elle n’était pas prête à ce que quelqu’un sache ce secret là, elle ne voulait pas… Elle avait accepté de s’ouvrir un peu, mais ça… Elle ne l’avait même pas encore accepté elle-même, comment aurait-elle pu accepter de le dire à quelqu’un… ? Est-ce qu’elle avait vraiment dit quelque chose qui l’avait mis sur la voie… ? Se remémorant ses paroles, elle ne trouva rien de vraiment expressif sur le sujet, mais il savait, poussé par une mantique qu’elle ne pouvait pas comprendre. Le problème, c’était que maintenant, elle ne savait pas du tout comment se comporter, que devait-elle faire ? Nier et risquer de mentir à cet homme qui l’aidait depuis qu’il était arrivé, cet homme qui était probablement la porte de sortie de son monde de souffrance ? Non, elle ne pouvait pas faire ça. Après tout, il l’avait dit : si c’est pour mentir, autant qu’elle ne dise rien du tout. Mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas dire ça tout haut, pas encore… Elle prit alors la seule décision qui s’imposait à ses yeux, elle ne répondit pas. Si on ne peut ni mentir, ni dire la vérité, la seule option restante était de se taire, et elle détourna le regard, choisissant de le perdre dans la verdure sur le côté, espérant que ce silence n’allait tout de même pas vexer Timothy.
Il reprit la parole et Kassy l’écouta jusqu’au bout, sans proférer le moindre son et toujours sans le regarder. Il avait raison, elle n’aimait pas ça et comme pour exprimer un peu plus cette certitude, son corps s’était légèrement crispé. Demander de l’aide ? Elle imaginait déjà mal le garçon avoir besoin d’aide, lui qui paraissait si grand, si calme, si mature et si fort, mais elle-même se sentait particulièrement incapable de demander de l’aide. Se rendait-il vraiment compte de ce que ça lui avait coûté de s’ouvrir à lui, de lui demander son aide ? Il parlait de prix à payer pour l’isolement, mais avait-il pensé au prix qu’elle allait devoir payer si elle laissait encore d’autres personnes s’approcher d’elle ? Elle n’était pas prête à ça pas encore… Il disait qu’il voulait qu’elle soit heureuse et, au fond d’elle, elle le croyait, mais quelque part, une telle demande de sa part avait légèrement reformé la carapace de Kassy qui ne tourna de nouveau la tête vers lui, avec un sursaut, que lorsqu’il prit sa main. //
* Bien sûr que si tu vas me laisser… *
// Sa première pensée fut celle-ci. Il n’avait pas le droit de dire qu’il ne la laisserait pas alors que l’une des premières choses qu’il lui avait annoncées, c’était qu’il allait bientôt partir. Oh, bien sûr, elle pourrait lui envoyer des hiboux, mais le voulait-elle vraiment ? Elle en doutait. Non pas qu’elle ne veuille pas parler avec Timothy, non, c’était surtout qu’envoyer un hibou, c’était laisser une trace écrite, une preuve de ce qu’elle vit, et ça, elle le refusait.
Il allait donc parler à son père de ce qu’elle lui avait dit. Pourquoi l’aiderait-il ? Qu’avait à gagner cet homme dans le fait de protéger une pauvre gamine comme elle ? Elle ne comprenait pas. Mais ce qu’elle comprenait, c’était qu’à partir de la fin de l’année, sa vie ne serait plus jamais la même. Elle n’était pas sûre que ce soit une bonne idée, peut-être cela allait-il empirer les choses, mais au moins, peut-être que ça réglerait la présence des ecchymoses qui constellaient son corps… ? Elle n’en savait rien, elle avait juste peur de ce que ça allait donner, de cet inconnu qui s’ouvrait à elle, un inconnu teinté d’espoir, mais possiblement empli de souffrance…
Décidément, elle n’aimait pas l’inconnu… //
- Confiance… ?
// Elle baissa la tête, n’osant pas regarder Timothy. //
- Je ne connais pas ce mot…
// En prononçant ces mots, elle se rendit compte qu’ils n’étaient pas exactement vrais, elle connaissait ce mot, et l’avait appliqué une fois dans sa vie, une unique fois, très récente. Elle avait confiance en Timothy. Enfin un peu. Elle n’avait pas entièrement confiance en lui, mais c’était en bonne voie, parce qu’elle voulait croire en lui. Elle osa un timide regard vers lui, reprenant la parole d’une toute petite voix pour préciser ce qu’elle avait dit et ainsi, éviter un mensonge. //
- Enfin presque pas...
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Joueur
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Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Mar. 29 Oct 2019, 16:46
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//Allons bon, il n'avait pas, pour les affaires de violences familiales, la même précellence qu'avec sa capacité à se cacher des autres élèves lorsqu'il était à l'Amafia, il le savait. Pour autant, il se morigéna d'avoir été maladroit et surement trop direct. Presque aussitôt, il se dit que c'était en fait surement une bonne chose. En forçant Kassy à regarder le problème tel qu'il était et non tel qu'elle voulait qu'il soit, il s'assurait d'aborder réellement le sujet plutôt que de tourner autour du pot pendant une demie vie.
**-La moitié de la résolution d'un problème vient du fait d'accepter qu'il y en ait un. Courage Tim, tu as percé la carapace, reste à la soulever maintenant**
Son regard hésitant s'affirma lorsqu'il s'ancra dans le vert immatériel du monde qu'elle regardait sans vraiment y faire attention, et soudain, elle se mit à trembler et sa respiration se saccada, alors que la panique la gagnait, face à tout ce qu'il avait abordé. L'espace d'un instant, il se demanda s'il devait la gifler pour qu'elle reste avec lui, mais il balaya cette idée ainsi que celle de la toucher. Il fallait qu'elle voit l'entièreté de son démon si elle devait, à la manière de l'Inquisition avec les sciences, en faire un autodafé qui bannirait à jamais cette partie presque matérielle d'elle. Et aussi longtemps que cela prendrait, il faudrait que la flamme de l'Espoir brûle en elle. Elle devait donc se laisser toucher par son démon et lui devait la laisser souffrir un temps.
Et tant qu'à faire, il décida de revenir en lui-même sur ce qu'il avait dit, et de tenter de se mettre à la place de Kassy. Il était probable qu'il ne la croit pas sur le fait de demander de l'aide, et qu'elle ait peur qu'il révèle son secret. Les deux évidences lui vinrent immédiatement, et en creusant, il se dit aussi qu'il était probable qu'elle ne le croit pas quant à l'isolement.
Kassy ne sembla revenir qu'après qu'il lui eut pris la main, et la pensée qu'elle eut en tête à ce moment là inscrivit un tel désespoir dans ses yeux qu'il ne put pas la manquer: elle était persuadée que, pour une raison ou pour une autre, il allait l'abandonner à nouveau, surement à l'image de n'importe qui d'autre. C'était frustrant et douloureux de voir à quelle point elle était brisée dans sa confiance envers l'être humain. Il secoua doucement la tête. Il allait devoir tout reprendre depuis le début, et en particulier, la différence entre l'absence et l'abandon. Car la première était une promesse de retour et de présence immuable dans une vie, alors que la seconde disait tout de l'adieu définitif et ferme qui était prononcé. Et avec ce qu'il savait, ce qu'elle lui avait donné de confiance, ce qu'il avait conquis de haute lutte, il était évident que Tim, qui s'attachait si facilement, n'allait pas la laisser de coté. Il n'arrêterait pas sa vie pour elle, mais il saurait se rendre disponible à la demande et au besoin. D'autant plus qu'il avait la plus parfaite des alliés dans les murs-mêmes de cette école. Encore fallait-il que l'une et l'autre acceptent. Pas gagné.
Alors qu'elle répétait le mot confiance, elle se détourna de lui, une émotion étonnante passant dans ses yeux tandis que ses épaules se voutait, et qu'elle avouait ne pas faire confiance à qui que ce soit. Il attendit alors, mu par un instinct qu'il avait appris auprès de sa filleule, que son parrain et Hélène avait ensuite renforcé quand l'enfant avait piqué des colères: "Apprends à attendre qu'elle mesure ses mots et qu'elle vienne, d'elle-même, les préciser. Inconsciemment, elle aimera que tu sois capable de lui laisser de l'espace" lui avait dit Hélène quelques jours auparavant, quand Alixe avait lâché sa plus belle insulte à son parrain.
C'est ce qu'il fit.
Et quelques secondes plus tard, une toute petite voix, venant de sous les yeux qui le fixait, précisait une confiance qui se dessinait et qui ne demandait qu'à grandir.
Une voix qui disait tout d'un espoir profond, si proche de s'éteindre mais qui ne demandait qu'à alimenter le brasier d'une foi, pour le moment, perdue.
Une voix qui cherchait aussi à s'excuser.
Une voix qui n'en pouvait plus.
Une voix exténuée.
Une voix d'enfant.
Une voix appelant si fort à l'aide dans ses silences, sa tension et ses respirations saccadées.
Une voix … qu'il ne pouvait trahir.
Tim soupira doucement et s'assit par terre, attirant Kassy à coté de lui. Il prit le temps de se remémorer ce qu'il voulait lui dire tout en s'interdisant de commencer par là. Il pointa du doigt l'arbre, le seul gros tronc qu'on pouvait voir dans cette zone du parc.//
- Quand j'étais dans mes premières années ici, je m'entrainais beaucoup à l'épée, avec ma sœur jumelle, Ann. Un jour, pour rire, notre père nous a conseillés de nous entraîner dans un arbre, pour progresser sur nos réflexes et notre équilibre. Sauf qu'à 11 ou 12 ans, on s'est contentés d'écouter ce qu'il disait et de le mettre en pratique. Et évidemment, un jour, à force de vouloir jouer aux plus malins, nous sommes tombés. Ann sous moi. Je m'étais cassé le poignet et Ann était évanouie. J'ai eu tellement peur pour elle… et en même temps, il était interdit de s'entrainer hors du dojo, donc je ne pouvais pas demander de l'aide à un professeur ou à l'infirmière. Entre la punition et la peur, j'étais tétanisé. Et j'avais l'impression que rien ne pourrait jamais m'aider. La nuit a commencé à tomber et je ne savais pas quoi faire. A ce moment-là, un bruit est arrivé. J'ai cru qu'un loup garou nous attaquait, alors j'ai repris mon épée, et je me suis mis debout. C'était Gordon Malher, le garde chasse. Il s'est occupé d'Ann tout de suite, il a vérifié qu'elle n'avait rien de grave et puis, il lui a lancé un énervatum. A part une collection incroyable de bleus dans le dos, elle allait bien. Il m'a ensuite calmé. Et il m'a expliqué qu'il savait depuis notre première escapade que nous venions nous entraîner ici. Mais que comme on ne faisait de mal à personnes, il n'allait pas nous dénoncer ou nous embêter, mais que comme on ne revenait pas, il s'était inquiété et était venu voir par lui-même.
Ce jour là, j'ai appris qu'on ne sait jamais qui va, d'un coup, s'inquiéter pour nous. Moi ca a été Gordon Malher. Et c'est resté un excellent mentor sur la forêt, les plantes et plein de sujets de la vie. Toi, si tu le souhaites. Ca peut être moi. Je n'ai pas 30 ans d'écart avec toi comme Gordon avec moi. Ni la sagesse de cet homme. Mais je suis ici avec toi, pas parce que j'ai pitié. Pas parce que j'attends quelque chose de ta part. Pas parce que j'y cherche mon profit ou une quelconque conscience. Je suis là parce que je t'ai entendu pleuré et que je me soucie de toi, de ce que la vie t'a volé et que tu veux si fort retrouver. Parce que je suis prêt à t'aider à la mesure de mes moyens, parce que je veux, si tu m'en laisses le droit, être un repère fiable dans ta vie. Parce que si je le peux, je ne laisserai plus personne lever la main sur toi. Ni toi être dans une situation ou tu ne peux plus contrôler ce que ta magie t'impose comme fardeau, le fardeau d'une vie entière. Je crois que tu souffres bien assez de cela pour que je t'aide autant que je le peux sur le reste. Alors je ne peux pas te promettre que je serai ici, avec toi, tous les jours, toutes les minutes, ce serait un mensonge. Mais je peux te promettre d'être sur le quai de la gare quand tu rentreras de Poudlard, de t'offrir un toit si tu ne veux plus rentrer chez toi, d'écouter ce que tu voudras me dire… Et aussi, te promettre qu'en contrepartie, j'attendrai de toi que tu sois attentive en classe, que tu réfléchisses pour de vrai à ce que tu veux dans ta vie…
Ce que je peux te promettre c'est d'avoir un ami, ou une sorte de frère, selon ce que tu préfères, digne de ce nom. Dans les deux cas, ça veut dire que je suis ton allié et à tes côtes chaque fois que tu en as besoin. Ça veut aussi dire que je suis prêt à te dire ce qui ne va pas. Ça veut dire découvrir ce qu'il y a de beau dans la confiance, l'amour et la joie que cela procure.
Ca veut aussi dire que tu auras toujours le choix et le droit, voire le devoir si besoin, de changer d'avis, de ne plus vouloir de moi dans ta vie. Et ca veut dire que tu comprends que ce que j'ai compris et qui te pèse, je ne vais pas le répéter à tout le monde. Juste informer mon père que je connais une ado, ici, à Poudlard, qui est maltraitée chez elle, et qu'il est nécessaire de protéger. Parce que c'est ce que font les gens qui se soucient de leurs prochains.
Voila ce que je te propose aujourd'hui Kassy Raut.
Rien de moins. Rien de plus. Juste une attention sincère et désintéressée.
//Il se tut, conscient d'avoir énormément parlé, de n'avoir surement pas répondu à toutes les questions, prêt à toutes les entendre cependant. Conscient aussi qu'elle pouvait avoir besoin de temps. Conscient qu'elle avait surement aussi peur qu'envie de cette confiance. Décidé, quoi qu'il arrive à rendre une petite visite à sa famille. Il allait mettre un traqueur sur la piste, pour pouvoir retrouver ces gens, enquêter, monter son dossier, et si les charges manquaient, agir par lui-même, au nom du Bien. Peut importait que ce soit moral ou non de terrifier des gens. //
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Ancien(ne)
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Date du message: Mar. 29 Oct 2019, 19:04
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// Kassy avait arrêté de trembler. Par un immense effort de volonté, elle avait forcé son esprit à mettre cette information qui la terrifiait tant dans un coin de son esprit pour la traiter plus tard, lorsque Timothy ne serait plus là. Pour l’instant, il était là, il apportait dans sa vie l’espoir, donc elle devait profiter de cet instant et non se morfondre sur un fait qu’elle ne pouvait ni changer, ni accepter pour le moment.
Elle avait observé son interlocuteur, et même si elle était bien loin de la presque précellence de ce dernier dans l’analyse des réactions et émotions des autres, qui lui avait fait entendre ce qu’elle n’avait pas dit, elle reconnut tout de même certaines émotions qui passèrent dans le regard de Tim. Ou du moins, elle avait certaines sensations de ce qu’il avait pu penser. Parce que Kassy fonctionnait énormément sur ce qu’elle ressentait, concernant les choses, les gens, tout. Elle n’était pas douée pour observer les réflexes, rictus ou autres réactions que pouvaient avoir le corps, ni de lire dans les yeux des gens leurs émotions. Non, elle ressentait, de façon presque empathique, certaines émotions des gens. Elle avait longtemps détesté ça, mais elle s’était aussi rendue compte que ça pouvait l’aider à comprendre ce que voulaient les personnes autour d’elle.
Ce qu’elle avait senti, c’était une certaine tristesse, une frustration, puis, plus tard, un attachement ? Elle ne savait pas pourquoi, ni à quoi ils correspondaient, mais ils étaient là, hurlant le fait que leur propriétaire ne voulait pas lui faire du mal, confirmant son envie de croire en lui, et qu’importe si elle en souffrait plus tard, au moins, elle aurait essayé…
Sans broncher, après s’être assise, elle posa son regard sur l’arbre qu’il lui montrait, voyant presque la scène qu’il était en train de lui conter. Elle avait du mal à imaginer Timothy enfant, casse-cou et n’écoutant pas les règles, vu ce qu’il était devenu maintenant, mais ce n’était pas ce qu’elle avait le plus de mal à visualiser. Elle voyait les deux enfants escalader l’arbre, s’entraîner dessus, puis tomber, mais elle n’arrivait pas à comprendre l’inquiétude de Timothy pour sa sœur. Enfin, elle pouvait la comprendre, mais elle n’arrivait pas à la visualiser, à la ressentir, ce qui rendait son image mentale froide, morte et sans saveur… Une pensée fugace traversa son esprit et elle modifia sa façon de voir les choses entre les deux jumeaux. Elle ne devait pas voir la scène comme si c’était elle et l’un de ses frères qui étaient là, mais comme si elle était dans cet arbre avec quelqu’un qu’elle appréciait, même si elle avait encore du mal avec ce sentiment. La scène s’éclaira, reprenant des couleurs, et Kassy laissa échapper un petit sourire, à la fois surpris et content.
Ce sourire retomba lorsque l’ancien préfet se mit à s’adresser à elle directement. Elle ressentait la force de ce qu’il pouvait dire, elle savait également qu’il le pensait vraiment, et ce fut exactement pour cela qu’elle détourna légèrement la tête, l’écoutant parler sans émettre le moindre son. Elle n’avait pas mal pris ses paroles, loin de là, mais elle ne savait pas comment réagir à ça. Elle était touchée, bien plus qu’elle n’aurait pensé et qu’elle n’aurait aimé l’être. Elle prit également conscience que, malgré le fait qu’elle ne le connaissait pas depuis longtemps, il avait déjà pour elle le rôle qu’il lui proposait de prendre. Il était la première personne à s’inquiéter pour elle, à tenter de l’aider et, même si elle n’était pas assez égoïste pour l’empêcher de partir, elle aurait mal lorsque ça serait le cas et qu’elle se retrouverait seule, à nouveau. Elle pourrait suivre son conseil et trouver d’autres gens pour combattre sa solitude, mais elle ne savait pas en qui elle pouvait avoir confiance… ou plutôt essayer d’accorder un peu de sa confiance. Etait-ce pour ça qu’il lui avait proposé de lui dire en qui il avait confiance à Poudlard… ?
Mais pour la première fois de sa vie, Kassy Raut se surprit à penser à son avenir, à se dire que, oui, elle en avait un. Timothy venait d’entrouvrir dans son esprit une porte qui était jusqu’alors fermée à double tour, et elle osa passer la tête par l’ouverture. Elle n’avait jamais pensé à ce qu’elle voulait dans sa vie, ni à ce qu’elle voulait que sa vie devienne, elle n’avait fait que subir ce que la vie lui envoyait dans la figure, sans réagir, sans broncher. Maintenant, elle pouvait réfléchir à ça. Elle eut un petit sourire mental en se disant que, bien qu’il affirmait qu’il ne l’aidait pas parce qu’il attendait quelque chose de sa part, et à peine quelques secondes plus tard, il disait qu’il attendait juste d’elle qu’elle suive en cours, ce qu’elle faisait déjà, et qu’elle réfléchisse à ce qu’elle voulait.
La jeune demoiselle aux cheveux mauves replia ses jambes contre elle, passant ses bras autour, silencieuse. Elle avait l’impression d’être une enfant à qui l’ancien préfet essayait d’apprendre la vie, mais c’était peut-être vraiment le cas en soi. Elle ne connaissait qu’une seule face de la pièce, celle qui est toujours à l’ombre. Timothy lui offrait de tourner la pièce pour permettre à la lumière d’entrer dans sa vie. Et elle le voulait, vraiment… //
- Ami, pas frère… !
// Elle ne savait pas vraiment ce que le mot ami signifiait, mais ce qu’elle savait, c’était que jamais elle ne comparerait l’autre Serdaigle à ses frères, jamais. Il était bien mieux qu’eux, sur tous les points ! La preuve en était qu’il venait d’affirmer qu’il ne dévoilerait pas son secret, chose que ses frères auraient fait sans hésiter, juste pour lui nuire.
Timothy avait arrêté de parler depuis un moment déjà, mais Kassy ne savait pas quoi dire. Elle avait été extrêmement touchée par ses paroles, parce qu’il avait annoncé, ce qu’il lui avait promis, et elle ne savait pas comment réagir parce que c’était la première fois que quelqu’un lui disait ce genre de choses. Elle n’avait donc jamais eu besoin de remercier qui que ce soit, bien au contraire, donc elle avait du mal à dire ce mot, ce simple mot qu’elle n’avait probablement quasiment jamais prononcé de toute sa vie. //
- Merci Timothy…
// Elle tourna la tête vers lui, se mordant un peu la lèvre. //
- J’espère que je te décevrai pas alors...
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Joueur
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Date du message: Lun. 04 Nov 2019, 10:19
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//Elle s'était calmée, preuve, s'il lui en fallait une, qu'elle l'écoutait et qu'elle lui faisait un minimum confiance. Une bonne nouvelle selon l'ex-Serdaigle. Il la vit sourire, se détendre, se tendre, réfléchir, refuser, accepter, sourire, et ce dernier mouvement sur son visage lui donna un peu de joie. Par ce sourire, elle lui prouvait que la projection n'était pas morte et qu'il y avait de l'espoir, qu'elle était prête à le saisir et à se battre pour sa propre vie.
Lorsqu'elle serra ses jambes contre elle, au plus profond de sa réflexion, probablement inconsciente du temps qu'elle avait laissé passé, Tim se fit la remarque qu'Alixe lui paraissait plus âgée affectivement, dans l'expression d'une sensibilité personnelle et dans la projection de son " moi " personnel. Mais ce n'était pas grave, ce genre de chose s'apprenait aussi. Elle se décida soudainement et vivement, insistant sur la notion d'ami plutôt que de frère, une logique triste mais compréhensible. Il serait donc l'ami mentor un peu plus âgé dont elle avait besoin. Cela lui allait, c'était aussi une promesse, celle qu'elle serait son égale, aujourd'hui et demain, et qu'elle serait maîtresse de son destin, pas en train de se faire guider par un pseudo grand frère. C'était mature, si ce n'était pas juste un rejet de son autre frère. Lequel, pensa Tim, devrait commencer à numéroter ses jours de tranquillité. Il partait aujourd'hui dans le monde Incertain. Mais à son retour, son premier retour, il espérait avoir des informations suffisamment claires pour pouvoir aller s'expliquer avec cette personne. Ce qu'il lui restait à déterminer pour pouvoir prendre sa décision, c'était à quel point il manquerait au monde s'il disparaissait à son tour.
Sa dernière remarque lui fit prendre conscience de l'heure qui tournait et du fait qu'il était attendu à gringotts, pour un topo avec Nehtarhruo sur ce que les services d'information de la Nation pouvait lui donner comme information. Il n'allait évidemment pas laisser Kassy ici à se morfondre suite à son départ. Et de toute façon, il lui donnerait des gages solides avant de le faire. Pour autant, il devait commencer à se bouger et il se leva, prenant avec douceur la main de sa nouvelle amie pour l'aider à se lever. Ceci fait, il sortit sa baguette de son holster et jeta un sort sur chacun d'eux pour que les traces de boue disparaissent et qu'ils soient propres.//
- Aller viens Kass', je te raccompagne sur une partie du trajet vers le château.
//Chemin faisant, il réfléchissait aux mots qu'il allait utiliser, conscient du pouvoir de ces derniers sur les gens et de l'importance de les choisir avec acuité. Il écrivit aussi un mot pour Syndra//
- Je n'ai jamais dit que ton chemin sera facile, et crois-moi, il ne le sera pas. Choisir de s'ouvrir, de changer, de grandir et de vivre, c'est difficile, mais tu as tout à y gagner. Le bonheur en premier lieu. Je peux et vais te donner un nom ou deux, d'étudiants qui pourront t'aider dans le besoin. Mais si tu souhaites qu'elles deviennent tes amis, ou t'en faire d'autre, ce sera à toi de le faire, et ça, je suis sur que tu en es capable, au fond de toi.
Quant à me décevoir … tant que tu essayeras d'avancer, tant que tu ne baisseras pas définitivement les bras, tu ne me décevras pas. Avoir un ami, c'est avoir quelqu'un sur qui on peut s'appuyer pour tout, et c'est ce que tu as. Tu ne me décevras pas, j'en suis sur.
Je pars, dans la journée, dans le monde incertain, mais ça n'est pas un abandon ni un adieu, j'ai des choses à y vivre, et ensuite je rentrerai, peut-être même que je rentrerai pendant mon temps libre. Et pendant que je suis là-bas, tu peux me faire passer des messages via Syndra Frutto, 7ème année, à Serpentard, et ma compagne. Elle sait comment me faire joindre et elle a des codes pour que je sache si une urgence me contraint à rentrer. Tu peux aller lui parler et lui donner ce papier, elle saura qu'il vient de moi.
Tu peux aussi aller voir Alix McKay, 6ème année, Serdaigle, elle est très gentille, douce et joyeuse. Il y aura toujours de la place pour des gens qui cherchent à rencontrer du monde, auprès d'elle. Et elle te présentera d'autres gens. Et c'est comme ça qu'on se fait des amis, un simple "bonjour, je m'appelle Kassy, Timothy m'a parlé de toi"
//Au bas des marches du château, il s'arrêta et la regarda avec bonté//
- Je ne te promets pas que ce sera le cas demain, mais l'avenir sera beau ! Je l'affirme et je signe.
Dernière édition effectuée par Croun (Jeu. 07 Nov 2019, 09:54) ; édité 1 fois
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Ancien(ne)
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Date du message: Mar. 05 Nov 2019, 05:45
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// La jeune Serdaigle s’était exprimée rapidement, sans réfléchir, sur le terme avec lequel elle voulait désigner Timothy. Ami. Ce mot sonnait bien creux à ses oreilles, mais c’était l’une des raisons qui faisait qu’elle voulait lui découvrir un sens. Et de toute façon, le terme de frère était banni de son vocabulaire, elle aurait été incapable d’appeler frère quelqu’un qu’elle appréciait, par respect, et par logique. Pour elle, c’était un terme très péjoratif, de par ce qu’elle avait vécu. En y repensant, une colère sourde monta en elle. Toute sa vie, elle avait subi les brimades de ses frères et elle ne s’était sentie vivante qu’à deux moments : actuellement, auprès de Timothy en constatant que son cas n’était peut être pas désespéré, et quelques mois plus tôt, lorsqu’elle avait ôté la vie à l’un de ses frères. Ce souvenir lui donnait envie de faire une purge du mal dans sa famille, à la manière d’un autodafé, mais par la magie et non par le feu. Pourtant, sa colère retomba bien vite lorsqu’elle comprit que si elle faisait ça, elle perdrait probablement la seule personne qui avait accepté de s’approcher d’elle.
Kassy se laissa relever, sans se crisper, s’étant plus ou moins habituée à la présence du garçon près d’elle. De plus, son esprit était focalisé sur autre chose. Il l’avait appelée Kass’. Il lui avait donné un surnom. Pour la première fois de sa vie, quelqu’un s’était considéré assez proche d’elle pour lui donner un surnom… Elle hocha légèrement la tête et se mit à le suivre, touchée sans le vouloir par la façon qu’il avait eue de l’appeler.
Les paroles de l’ancien préfet ne choquèrent pas du tout la demoiselle. Elle avait conscience que ça ne serait pas facile, son univers entier était empli de souffrance, de peur, d’inquiétude, mais il avait ouvert le chemin, il avait fait naître une petite flamme, dérisoire face aux noirceurs environnantes, mais qui, par une réaction en chaîne, donnaient vie à d’autres flammèches minuscules, faisant de la noirceur de son monde une toile perlée d’une multitude de petites lumières. Elles étaient pathétiques pour l’instant, mais elle allait tout faire pour ne pas les laisser s’éteindre, parce que l’éventuel futur qu’elles apportaient lui semblait beaucoup trop attrayant pour le laisser filer.
Elle eut cependant plus de mal avec le fait d’aller vers d’autres personnes. Elle savait bien qu’elle ne pouvait pas rester seule dans son coin pour toujours, c’était d’ailleurs ce qu’il lui avait demandé, de ne plus être seule tout le temps, mais elle avait encore un blocage. Lui, il avait réussi à percer la carapace, à l’éventrer même, mais Kassy n’était pas sûre de vouloir laisser plus de personnes le faire, c’était trop risqué… //
* Trop risqué ? Vraiment ? *
// Non, ça ne serait jamais plus risqué que de passer deux mois en vacances chez les Raut, ni que de tenir tête à son frère, ou n’importe quoi qu’il pouvait se passer dans sa vie actuellement. Elle avait beau avoir peur de souffrir, elle savait bien ce que c’était la souffrance et il y avait peut de chances qu’un jour, quelqu’un puisse lui faire plus de mal que sa famille, qu’elle puisse être brisée plus que cela… //
- Je ne veux pas abandonner… Je veux essayer… ! Je veux savoir ce que c’est d’être heureux…
// En entendant Timothy parler de son voyage, Kassy sentait l’importance qu’il y accordait. Pour elle, c’était différent, elle avait peur d’être de nouveau seule. Elle avait admis au fond d’elle qu’il ne l’abandonnait pas, mais la solitude, elle, serait tout de même bien là, et ça lui faisait un peu peur. C’était étonnant, d’ordinaire, c’était elle qui recherchait la solitude à longueur de journée… //
- Je… Je vais y réfléchir… Et je ferai mon possible...
// Elle leva la tête vers lui, repensant à tout ce qui avait mené à cette discussion. On ne pouvait pas dire que cette amitié particulière s’était bâtie sur des bases normales et habituelles… C’est pourquoi, prenant une grande inspiration, Kassy observa le garçon en déglutissant légèrement, puis ouvrit la bouche, un peu timidement. //
- Bonjour… Je m’appelle Kassy… Est-ce qu’on peut être… amis… ?
// Cette phrase était probablement stupide et n’avait absolument pas sa place dans la discussion actuelle, mais Kassy voulait s’entraîner, et surtout, elle voulait que son amitié avec Timothy, la première amitié de toute sa vie, soit posée sur de bonnes bases, pas les supports bancales qu’elle pourrait produire d’ordinaire. //
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Joueur
Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Jeu. 07 Nov 2019, 11:57
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//Elle le regardait avec une expression qui variait entre l'inquiétude, la colère, la réflexion profonde et, toujours, l'espoir, alors qu'il finissait de lui donner sa vision. Et évidemment, alors même que cela lui paraissait évident, il lui fallut confirmer son envie de se battre, comme si elle avait peur que Tim en douta. Alors qu'il était évident pour lui qu'elle allait essayer de trouver ce bonheur qui lui manquait tant au quotidien.
Soudain, elle s'arrêta. Elle ne se tortillait plus d'un pied sur l'autre, elle déglutit avec difficulté et ses yeux s'ancrèrent dans les siens avec cette candeur et cet espoir qu'il semblait être le seul à avoir su créer. Et elle le surprit, chose rare dans sa vie.//
- Bonjour… Je m’appelle Kassy… Est-ce qu’on peut être… amis… ?
- Bonjour Kassy. Je m'appelle Timothy, mais tu peux m'appeler Tim, comme mes amis. Je peux t'appeler Kass ?
//Le surnom avait semblé lui plaire la première fois qu'il l'avait utilisé, alors pourquoi ne pas renouveler l'expérience et surtout, lui montrer que cela avait une valeur à ses yeux de lui donner un surnom. Il lui sourit avec joie, ravi de sa tentative qui, bien que maladroite, avait exactement tout ce qu'il fallait, l'envie, l'allant et la découverte des gens.
Il regarda le château d'en bas, une armée de souvenir se pressant dans son esprit, les nuits sur les toits à regarder les étoiles avec amis ou copines, les courses de balais et d'obstacle, les duels et entrainements au dojo ou dans les salles de l'amafia, les différents plans plus ou moins foireux et plus ou moins sains qu'ils avaient construits ici… Il regarda à nouveau Kassy.//
- Poudlard était et restera, pour moi, l'endroit où j'ai fait le plus de bêtises avec des amis, vécus de grandes choses, construits des relations solides et heureuses. Il te reste 3 années pour vivre cela et en profiter pleinement. En tant qu'adulte, je te dis de faire un minimum attention à toi, surtout si tu veux aller te balader sur les toits avec tes futurs amis. En tant qu'ami qui te veut du bien, je te conseille sincèrement d'en profiter et de vivre pleinement. La vie est une affaire très sérieuse après Poudlard, et elle est bien plus belle quand on sait y mettre du rire, de la joie et de l'amour. Alors construit cela ici, dans un lieu où tu es protégée, et en sachant que je ne les laisserai pas te retoucher. Je te le promets, ici et aujourd'hui, je serai sur le quai de la gare en juin. Alors chasse le mal de ta tête et vie pleinement ta vie ici !
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Ancien(ne)
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Date du message: Ven. 08 Nov 2019, 04:37
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// Kassy le regarda, légèrement rassurée. Elle avait peur qu’il trouve sa tentative ridicule, même si, au fond d’elle, elle savait qu’il ne l’aurait jamais jugée et il venait de le prouver, se mêlant au jeu sans sourciller. Enfin sans sourciller, pas tout à fait car, pour la première fois depuis qu’il l’avait entendue chanter, elle avait ressenti de la surprise en lui. Jusque là, elle n’en avait pas vu, elle avait plutôt senti de la colère, de la compassion, de la douceur, mais de la surprise, jamais. En même temps, il donnait tant l’impression de s’attendre à tout qu’elle se demandait s’il était vraiment surpris de quoi que ce soit…
Elle hocha la tête, répondant d’une petite voix timide. //
- T...tu peux… Tim…
// Tim… Pas Timothy, Tim. Kassy avait du mal à savoir comment réagir. D’une part, il proposait de l’appeler définitivement par le surnom qu’il avait utilisé un peu plus tôt, ce qui faisait bien plus plaisir à la Serdaigle qu’elle n’aurait pu le penser, mais surtout, il l’autoriser à lui donner un surnom, comme tous ses autres amis. Ce qui voulait donc dire qu’il la considérait comme son amie. Certes, il l’avait dit plus tôt, qu’il serait son mentor et son ami, puisqu’elle avait choisi ce terme plutôt que celui de frère, mais cette simple phrase était une confirmation à ce qu’il disait et ça rassurait beaucoup la jeune fille.
Elle regarda Tim observer Poudlard, semblant pensif un instant, puis reprendre la parole en reportant son attention sur elle. Elle imaginait assez mal un petit Tim escalader les toits et faire des bêtises, mais elle le croyait. Posant elle-même son regard sur le château, elle se demanda comment elle avait vraiment vécu ces quatre dernières années à Poudlard. La première année, elle s’était sentie perdue, essayant tant bien que mal de s’intégrer dans ce nouveau monde qu’elle ne connaissait pas. Malgré les difficultés, elle avait apprécié cette première année, car les épreuves lui permettaient de ne pas penser à sa vie en général. Mais elle avait très vite remarqué qu’elle était seule, que ce soit à Poudlard ou dans les écoles moldues. Oh, elle savait que son comportement était la cause de cette mise à l’écart, mais elle n’était confrontée qu’à de la violence chez elle, comment aurait-elle pu agir autrement ? Tim venait de lui donner des pistes pour répondre à cette question, même si elle savait qu’elle allait avoir du mal à changer ses réflexes et ses habitudes...
Mais la phrase qui la toucha le plus fut l’annonce de sa présence sur le quai en juin. Oui, il l’avait déjà dit, mais là, c’était une promesse. La promesse qu’ils ne la toucheraient plus jamais, qu’ils ne porteraient plus jamais la main sur elle. Sans réfléchir, elle releva légèrement la manche de sa chemise pour observer son poignet blessé, qui allait déjà mieux d’ailleurs. Elle se rendit compte qu’elle ne s’était jamais vraiment demandé pourquoi sa famille se comportait ainsi avec elle. En même temps, elle avait presque fini par croire que c’était un comportement normal… Mais maintenant qu’elle avait conscience que ce n’était pas normal, elle n’arrivait pas à comprendre ce qui motivait une telle façon de faire. Elle savait qu’elle n’était pas désirée, que ses deux frères et ses parents ne voulaient pas de la petite fille qui était née ce jour-là, ils le lui avaient souvent répété, mais pourquoi ? Elle n’était pas différente d’eux, elle n’était pas née atteinte d’un handicap, ni de nanisme, ni même d’un bras en plus… Certes, elle était sorcière, mais elle doutait qu’ils s’en soient aperçu aussi tôt, elle n’avait aucun souvenir, même dans sa plus tendre enfance, d’un amour quelconque envers elle. Alors elle se demandait pourquoi, pourquoi ils se comportaient ainsi. Puis la révélation s’imposa à elle. Ses frères étaient bien traités, ses parents étaient fiers d’eux, mais elle, elle avait à leurs yeux toutes les tares du monde. Et quelle était la seule différence entre eux ? Elle était une fille. Était-ce vraiment poussés par une misogynie stupide qu’ils avaient fait ça ? Les êtres humains pouvaient-ils vraiment être aussi idiots que ça… ?
Se rendant compte qu’elle avait gardé le silence pendant un bon moment, elle baissa sa manche de chemise et regarda l’ancien préfet. //
- Je ferai attention à ne pas tomber alors…
// Elle faisait évidemment référence aux toits dont il parlait dans sa mise en garde. Elle n’avait pas envie de lui répondre sur les potentiels amis, parce qu’elle avait peur de ne pas réussir à s’en faire et ne voulait pas lui mentir.
Elle baissa un peu la tête, puis se mordit un peu la lèvre, plantant son regard dans celui de son aîné. //
- Merci… d’avoir été là aujourd'hui…
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Joueur
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Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Mer. 13 Nov 2019, 23:22
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Le temps sembla s'étirer, alors que Kassy se perdait dans des pensées qui ne pouvaient être que les siennes. Elle remonta légèrement sa manche et il profita pour s'assurer que son bras guérissait. Elle allait surement aller mieux physiquement décida-t-il. Mentalement et psychologiquement … ce serait à elle de se décider et d'aller de l'avant ou non. Dans tous les cas, lui resterait. Pas physiquement tout le temps, mais régulièrement. Et bien sur, il serait présent à la fin de l'année. Non seulement il irait la chercher, mais soit il aurait déjà rencontrés sa pseudo famille, soit ils iraient tous les deux faire ce point. Et si lui ne pouvait pas être là, ce serait Peter ou Harriet qui récupèreraient la jeune moldue sur le quai et lui donneraient asile le temps que Tim puisse être disponible. Il était hors de question qu'elle remette les pieds dans le lieu où elle était maltraité.
Il s'arracha à ses pensées à nouveau, il avait des choses à faire, et elle devait aller en cours. Elle reprit la parole à ce moment là, lui indiquant qu'elle ferait attention à ne pas tomber.//
- N'hésite vraiment pas à aller voir Syndra, elle aura peut-être même des idées de bêtises pour toi. Et dis lui de faire en sorte de m'informer si quoi que ce soit arrive. Cela me ferait plaisir d'avoir des nouvelles, peu importe lesquelles. Et si quelque chose t'arrive, je ferai en sorte de passer/
//Il rit à nouveau, chose qui devenait plus simple à mesure qu'elle se détendait. Oui, elle irait surement bien mieux et bien vite. Pui il redevint un court instant sérieux//
- Cela te donne une responsabilité maintenant. Parce qu'un jour, c'est toi qui verra quelqu'un de plus jeune que toi être malheureux et se cacher, et ce sera ton tour d'aller l'aider.
//Il lui fit à nouveau un sourire et la serra doucement contre lui avant de lui poser une bise sur la joue, comme il le ferait avec n'importe quelle amie.//
- Mais pour le moment, ta seule responsabilité, c'est de t'occuper de toi et de te rendre plus heureuse. C'est une grande et belle aventure qui t'attend ! Alors vie la, comme je vais aller vivre la mienne.
//Il la poussa gentiment vers le haut des marches et s'en alla à son tour, un sourire aux lèvres, et de belles idées pour la suite//
[Fin du rp]
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