King's Cross

Rosalie · **Joueuse**

// Rosalie détaillait le garçon qui lui faisait face avec une curiosité non dissimulée. Son état hypnopompique la poussait à croire que derrière ce sourire enfantin se cachait un transformeur de crapauds, qui pouvait changer le temps à sa guise. Les capes des sorciers leurs permettaient peut-être de voler. Sans aucun doute, les magiciens se déplaçaient avec leur delta-plane portatif sur les épaules. La petite née-moldue avait grand hâte de partager la magie avec ses semblables. Malheureusement, ce songe-creux ne tarderait pas à être déçu, toutes ses chimères s'envoleraient dès la première semaine de cours.

Dans sa robe blanche à papillons, la petite demoiselle écouta la présentation de Fulbert, ou plutôt de Balthasar, puisque ce n'était pas le rat qui présentait le maître mais l'inverse. Rosalie était partagée entre la curiosité de voir ce petit animal et la répugnance naturelle que lui avait enseigné ses parents face aux rongeurs de cuisine ou d'égouts. Sa mère ne l'avait pas laissé approcher de trop près la ménagerie magique pour ne pas qu'elle se blessât. Rosalie n'avait pas protesté ; il en était toujours ainsi. Elle était docile avec ses parents, mais sautait dans l'aventure dès leur départ. Sa question lui échappa des lèvres, avant qu'elle pût la retenir. //

- Qui est Fulbert ?

// Un second enfant pénétra dans le wagon. Balthasar plaisanta aussitôt en lui intimant de révéler son prénom pour avoir le droit d'entrer. Il restait quatre places dans le compartiment, deux aux côtés de Rosalie et deux aux côtés de Balthasar, les deux enfants étaient collés à la fenêtre. Rosalie se présenta après la nouvelle arrivante. //

- Enchantée, je m'appelle Rosalie. Tu as un animal ?

Yasashi · **Ancien(ne)**

// La petite rouquine observait les deux autres enfants, sans se départir de son sourire, en attendant leur réponse. Le premier était un garçon, qui finissait une tirade juste avant qu’elle ne toque. Il était châtain et semblait plutôt enthousiaste ! L’autre fillette, rousse également, semblait plus calme. Ils n’avaient pas l’air de réellement se connaître, donc Lyrell ne regretta pas le moins du monde de les avoir interpellés.

A la réponse du garçon, elle laissa échapper un petit rire et poussa un peu sa valise dans le compartiment, pour ne pas déranger d’éventuels passages dans le couloir. Une fois cela fait, elle observa l’enfant et répondit, prenant une voix volontairement pompeuse et bien exagérée. //

- Oh, très bien ! Alors laissez-moi me présenter ! Je m’appelle Lyrell, mais vous pouvez m’appeler déesse !

// Elle pouffa, reprenant une voix normale. //

- Enchantée !

// D’un mouvement, elle tira son sweat par-dessus sa petite jupette et sourit. L’autre fille prit la parole et elle tourna la tête vers elle, puis fit une légère moue. //

- Non, on était en retard, donc mes parents n’ont pas pu m’en acheter un !

// Prenant son courage à deux mains, elle se saisit de sa valise pour la soulever maladroitement et tenter de la mettre dans le filet. //

Thalia Gilsayan · **Joueuse**

// Balthazar s'amusa devant la moue dégoûtée qui traversa le visage de la rouquine lorsqu'elle leva les yeux en direction de Fulbert. Même si les rats étaient des animaux assez communs dans le monde sorcier, certains y associaient encore la figure d'animaux des égouts, comme c'était le cas chez les moldus, qui n'avaient pas su discerner la vraie valeur de cet animal. Lui, il trouvait la frimousse de son rat de compagnie plutôt mignonne. Bon, ce n'était peut-être pas le compagnon le plus intelligent qu'il avait pu trouver ; mais leur relation était toute neuve, il aurait tout le temps de le dresser, une fois à Poudlard. //

- Oh, très bien ! Alors laissez-moi me présenter ! s'exclama pompeusement la rouquine n°2. Je m’appelle Lyrell, mais vous pouvez m’appeler déesse ! pouffa-t-elle. Enchantée !

// Balthazar haussa un sourcil. Cette Lyrell avait l'air bien sympathique. //

- Voila un prénom peu commun ! Bienvenue dans notre compartiment d'humbles mortels, déesse.

// Tandis que Lyrell et Rosalie se présentaient, Balthy se rappela de la question que sa première camarade lui avait posée, avant l'arrivée impromptue de leur invitée. //

- Pour répondre à ta question, Rosalie, Fulbert n'est autre que Fulbert Latrouille, dit Fulbert le Peureux, carte n°14 des cartes de Chocogrenouille, célèbre pour sa trouille légendaire, comme mon rat. Il est mort écrasé sous son toit qui s'est effondré en lançant un sortilège de défense, raconta-t-il, l’œil pétillant. Je souhaite une fin plus heureuse à mon Fulbert.

// Bon, au moins il était fixé, cette demoiselle ne s'y connaissait pas beaucoup en sorciers célèbres. Mais il ne perdait pas espoir, peut-être partageaient-ils d'autres centres d'intérêt. //

- Rosalie, on dirait un prénom français, reprit-il. Tu as des origines françaises ? Tu n'as pas l'air d'avoir d'accent pourtant.

// Remarquant soudain que la nouvelle arrivante peinait à hisser sa valise jusqu'au porte-bagages, Balthazar se leva pour lui filer un coup de main. //

- Attends, je vais t'aid... eeeeeeer oooola !

Rosalie · **Joueuse**

// Rosalie écouta attentivement l'explication de Balthasar sur le sorcier Fulbert. Elle ne retint pas grand chose, si ne n'était sa grande trouillardise et sa fin tragique. Le garçon commenta également son nom de famille. //

- Rosalie, on dirait un prénom français, reprit-il. Tu as des origines françaises ? Tu n'as pas l'air d'avoir d'accent pourtant.

- A-t-on besoin d'être français pour s'intéresser à la littérature française ?

// répliqua la petite anglaise vivement, touchée dans son honneur. Elle était britannique et fière de l'être. Peut-être même gardait elle une rancœur envers les français venant des conflits entre les deux pays. La guerre de cent ans avait laissé des traces dans les mœurs. Mais cela n'empêchait pas les anglais d'utiliser des mots français tels que "Rendez-vous", ou de donner des prénoms français à leurs enfants, comme dans le cas qui nous intéresse.

Si Balthazar avait poussé le sujet plus loin, il se serait vite aperçu du manque de culture de la petite Rosalie. Elle savait que son prénom était tiré d'un roman de Balzac, mais ignorait lequel. Quant à la personnalité de Rosalie de Watteville, elle lui était totalement inconnue. Il faut bien préciser qu'Albert Savarus n'était pas aussi connu en Grande Bretagne que le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. Le roman n'en disait peut-être pas autant sur son art que la pièce sur le théâtre. Le premier se passait à Besançon et non en forêt comme le deuxième. L'oeuvre de Shakespeare comportait même un rêve prémonitoire ; Hermia vit un serpent qui lui mangeait le cœur, peu avant d'être trahie par son amoureux Lysandre.

Revenons plutôt à notre aimable wagon. Lyrell se présenta avec humour sous le nom de déesse et Balthasar se prêta au jeu. Le rire cristallin de Rosalie éclata brièvement dans le wagon. Lyrell expliqua qu'elle n'avait pas d'animaux de compagnie, sous prétexte que ses parents n'avaient pas eu le temps d'en acheter un. Cela intrigua la plus grande d'un centimètre des deux rousses, c'est-à-dire Rosalie, qui avait acheté ses fournitures scolaires un mois plus tôt avec ses parents seulement ; ses petits frères et sœurs n'avaient pas été autorisés à pénétré dans le monde magique et n'avaient pu s'émerveiller du mouvant chemin de traverse. //

- Comment ?! Tu as acheté tes fournitures ce matin ?

// Comme les sorciers étaient curieux, songeait Rosalie. Ils arrivaient presque en retard sur la voie neuf trois-quart, alors que le train partait exactement à l'heure. Les parents n'accompagnaient pas les enfants dans les wagons et les laissaient avec leur grosse valise annuelle se débrouiller. Si cela développait sans aucun doute l'autonomie, l'expérience n'en demeurait pas moins difficile. Ainsi la rousse d'un mètre trente-deux souleva maladroitement sa valise pour la mettre dans le filet. Aussitôt, Balthasar et Rosalie se levèrent. Le garçon fut plus rapide et atteignit l'allée en premier. Les jambes de Rosalie étaient encore devant un des sièges lorsque le train accéléra. En conséquence, son corps fut propulsé en arrière sur le revêtement de l'assise. Les pieds de Rosalie ne touchaient plus le sol ; son dos était plaqué contre le dossier et sa tête tournée vers ses camarades.

Quelle ingénieuse idée avaient eu ses parents de la placer face à la route. Ainsi, l'effet de catapulte dû à l'accélération du train l'avait propulsé en arrière et non en avant. //

- Ça va ? Pas de blessé ?

// Curieusement, Rosalie s'inquiéta aussi du rat. Elle releva la tête pour voir si son habitation avait bougé. Les filets à bagages semblaient assez solides. //

Yasashi · **Ancien(ne)**

// Lyrell n’avait pas d’appréhension à rejoindre le monde magique, c’était une certitude, mais trouver des enfants de son âge, avec qui elle pourrait possiblement bien s’entendre, la confortait dans sa bonne humeur.
Quand le garçon haussa un sourcil, la petite rouquine eut un peu peur qu’il prenne mal ses paroles, même s’il avait l’air d’être quelqu’un d’assez joyeux. Si ça avait été le cas, elle se serait probablement bien moins entendue avec lui que prévu, elle avait du mal avec les gens trop sérieux… Mais il rentra dans son jeu, ce qui agrandit le sourire de la née-moldue.
Et déclencha un éclat de rire dans l’autre coin du wagon. Lyrell était aux anges, elle avait trouvé deux enfants qui avaient de l’humour et qui appréciaient le sien, de quoi pouvait-elle rêver de mieux ?!

La dénommée Rosalie, cependant, fut visiblement surprise par les explications de Lyrell concernant les animaux, pensant qu’elle avait acheté ses fournitures le matin même. La fillette laissa échapper un petit rire. //

- Oulà non ! J’aurais vraiment été en retard sinon !

// Elle regarda l’autre fille, réfléchissant à comment expliquer les choses. Ce faisant, elle commença à essayer de porter sa valise pour la mettre dans le porte-bagage, tout en répondant à Rosalie, essayant de bien organiser ses pensées. //

- Pour faire simple, si ça peut vraiment l’être, on y est allés y’a longtemps, mais ma mère avait un cercle de lecture dans sa librairie après, donc on était un peu pressés… Et certes on avait deux heures devant nous, mais comme ma mère connaît pas le Chemin de Traverse, elle s’est un peu perdue !

// Elle pouffa de rire, se rappelant avoir fait tourner sa mère en bourrique en se cachant partout dans la rue et dans les magasins, aidée par sa petite taille. //

- Me cacher partout pour la faire partir dans tous les sens ne l’a probablement pas aidée à se retrouver, je l’admets… Mais au moins elle connaît le lieu maintenant !

// Elle éclata de rire, reprenant ses tentatives pour lever cette fichue valise. Elle allait avoir du mal, mais il allait bien falloir qu’elle le fasse… Elle entendit le garçon se lever et lui proposer de l’aider, enfin commencer à lui proposer de l’aider, car le train se mit en marche alors que la fillette avait enfin réussi à soulever son bagage. Elle n’eut pas le temps de cligner des yeux de surprise qu’elle perdit l’équilibre, perdant un peu la notion de gravité, s’écroulant au sol. Par chance, la valise atterrit sur la banquette et non sur eux.

La rouquine releva la tête, s’asseyant en observant autour d’elle, le temps de se remettre les idées en place, observant les autres enfants. Elle était à moitié tombée sur le garçon, qu’elle libéra rapidement, et l’autre fille semblait aller bien. Elle souffla sur l’une de ses mèches bouclées pour la dégager de son visage, puis éclata de rire. Une fois son fou rire passé, elle tourna la tête vers Rosalie, avec un grand sourire. //

- T’inquiètes, je crois que le train a eu plus mal que nous ! Je crois même qu’il va avoir un bleu, ici !

// Elle rit, désignant un endroit sur le sol avec un sourire amusé. //

Thalia Gilsayan · **Joueuse**

- Ça va ? Pas de blessé ? s'enquit la fillette.

// Balthazar nota qu'elle avait demandé ça en regardant Fulbert. Il ne savait pas s'il devait se sentir flatté, amusé ou vexé que la rouquine sembler s'inquièter davantage pour son rat que pour les autres êtres humains présents dans le compartiment. //

- T’inquiètes, s'exclama joyeusement Lyrell, je crois que le train a eu plus mal que nous ! Je crois même qu’il va avoir un bleu, ici !

- Oh ça c'est pas bien grave. À mon avis, cette moquette serait plus jolie en bleu ! rétorqua Balthazar.

// Il jeta un regard à la valise de Lyrell sur la banquette. //

- On retente de mettre cette valise là-haut au risque de s'exposer à un deuxième tremblement de terre, ou on considère qu'elle décore parfaitement la banquette ? fit-il en désignant le pauvre bagage écrasé.

Rosalie · **Joueuse**

// Lyrell rassura bien vite Rosalie sur ses emplettes au chemin de Traverse. Elle n'avait pas préparé sa rentrée le jour-même. La Flamel qui voulait comprendre les circonstances exactes fut ravie des détails apportés par la "déesse". Cette dernière expliqua que sa mère avait un rendez-vous avec son comité de lecture peu après. Elle précisa aussi qu'elles ne connaissaient pas le chemin de traverse avant d'y être allées. Cette fois-ci, Rosalie fut véritablement soulagée. Elle n'était pas la seule inculte sur le monde de la sorcellerie. Les connaissances du jeune Balthazar l'avaient impressionnée et elle avait craint d'avoir des lacunes magiques avant le commencement de la scolarité. Cette peur était sans fondement, ce qui ne l'empêchait pas d'exister. L'état subconscient de Rosalie troublait ses pensées. Des craintes qui ne lui appartenaient pas l'envahissait parfois, à son insu.

Suite à l'accélération soudaine du train, les trois enfants s'était trouvé plaqués contre le sol ou le mobilier du train. Lyrell rassura bien vite Rosalie sur son état. Balthazar plaisanta à nouveau sur l'état de la moquette, jouant sur le double sens du mot bleu. Ce garçon était décidément plein d'humour. Il s'enquit ensuite auprès de ses deux camarades sur la décision à prendre : abandonner la valise sur les sièges ou la soulever à nouveau. Rosalie n'hésita pas. //

- Nous n'allons pas abandonner ainsi. J'arrive.

// Comme si mademoiselle muscle pouvait changer la donne, elle s'avança dans l'allée, qu'elle atteignit cette fois-ci. Rappelons qu'elle s'était déjà avancée d'un siège avant le départ du train et qu'elle aurait prêté main-forte plus tôt si celui-ci le lui avait permis. La rousse quitta donc sa place et se positionna près de la valise. Elle passa ses doigts sous un côté. //

- Allez, à trois on y va.

// Même si à onze ans, le groupe n'était pas très musclé, leurs trois forces partageaient le poids de la valise, de sorte que même en portant peu, chacun allégeait ses voisins. //

- Un, deux, .. trois !

//Rosalie serra le ventre sous l'effort et ses mains contrèrent l'effet de la gravité. Freud aurait très bien analysé la volonté de Rosalie de soulever la valise. Il y aurait vu sans doute là, comme dans chaque action, une forme d'énergie désexualisée et sublimé du ça, employée par le moi. //

Yasashi · **Ancien(ne)**

- Tout à fait ! Bien plus assortie aux banquettes !

// Lyrell sourit, aimant beaucoup le garçon, dont elle ne connaissait toujours pas le nom d’ailleurs… Mais c’était un détail ! Elle le trouvait très drôle et c’était vraiment cool. Beaucoup plus amusant que de voir son beau-père soupirer dès qu’elle faisait une blague ou qu’elle relevait une incohérence !

En entendant les nouvelles paroles de l’enfant, Lyrell se releva, observant la valise avec attention. Imitant son beau-père quand il réfléchissait à comment un meuble devait être placé, elle l’observa sous tous les angles, interrompue par Rosalie qui proposa son aide pour retenter de la ranger à sa place. Lyrell regarda l’autre rouquine, puis la valise, et sourit, se plaçant de l’autre côté pour l’aider. //

- Dommage, je trouvais qu’elle était du plus bel effet ici !

// Elle sourit en coin, espérant quand même que la prochaine fois, la valise ne leur retombe pas sur le coin du crâne. Vu leur âge, ils ne seraient pas en état de réellement faire autre chose qu’aller chercher un professeur, sûrement bien plus utile qu’une incubation dans l’espoir d’accéder aux connaissances suffisantes pour soigner quoi que ce soit. Enfin bon ! Ils avaient bien plus de chances de réussir à trois, non ? //

Kallysta · **Ancien(ne)**

[Arrivée d'Abigail O'Neill (Kallysta) dans le rp.]

- Vite, vite vite !!!!! Je vais être en retard !

// Une petite voix fluette, pleine de stress et d'empressement sortait de la bouche d'une jeune fille rousse qui courait aussi rapidement qu'elle le pouvait vers le train du Poudlard express. Ses parents la suivaient d'un pas rapide et s'échangeaient des regards et des sourires amusés. Voilà que leur fille les pressait tandis que ce matin c'est elle qui avait eu du mal à se lever, arguant qu'ils n'étaient pas loin de la gare et avaient tout leurs temps. Ils secouèrent la tête et amenèrent le coffre et la cage de leur enfant près de la porte du train, où les attendait de pied ferme Abigail. Celle-ci avait mis les mains sur ses hanches, la mine renfrogné, les sourcils froncés et elle tapait du pied contre le sol. Aux yeux de ses parents, à cet instant, elle était adorable. //

- Papaaaaa, Mamaaaannnn. Dépéchez-vous, le train va partir sans moi ! Je sais que j'aime l'originalité, mais je ne veux pas être remarqué comme la première année qui a raté son entrée à Poudlard !

// Abigail vit ses parents lui faire un sourire indulgent et elle fit la moue. Elle détestait ce sourire qui cachait un secret d'adulte. Elle avait onze ans, elle partait dans une école de magie, elle était une grande ! Pourquoi la traitait-il encore comme un bébé ? Elle soupira légèrement avant de leur faire un sourire brillant. Elle n'allait pas les revoir de plusieurs mois alors inutile de se séparer fâcher. Malheureusement pour elle cette manœuvre eut un effet dévastateur. Alors que son père montait ses affaires dans le train sa mère se mit à la prendre dans ses bras et à sangloter. //

- Oh ma petite chérie ! Tu vas tellement nous manquer ! Tu feras attention hein ? Et comme je t'ai dit n'écoute pas ceux qui ne t'apprécient pas à cause de tes origines moldues. Et surtout, surtout, ne fais pas trop de bêtises et ne va pas dans la forêt interdite ! Je te connais. Promets-le moi !

// Abigail grimaça, elle détestait quand sa mère pleurait. Le pire c'est que son père venait de les rejoindre et il avait l'air d'avoir lui aussi la larme à l'oeil. Stressée, elle se mit à enlacer sa mère et à lui tapoter dans le dos. //

-D'accord, d'accord c'est promit ! Mais arrête de pleurer.

// Quand son père l'enlaça aussi et qu'elle comprit que ses parents ne voulaient pas la lâcher, elle se mit à gigoter et à jeter des regards furtifs aux alentours pour voir si quelqu'un avait remarqué la scène. La jeune sorcière fut soulagée en entendant la sonnerie du train juste avant le départ. //

- Papa, maman, faut me lâcher ! Je dois monter dans le train ! Je ne veux pas créer l'histoire de l'élève fantôme dont on ne retrouva que les bagages !

// Cette phrase eut l'effet désiré. Ses parents la lâchèrent, rigolèrent un peu, puis son père la prit dans ses bras et la déposa dans le train. Pleine d'entrain elle se dirigea vers ses affaires avant de se retourner et de faire de grands moulinets avec la main accompagnés d'un grand sourire. Elle ne s'arrêta qu'une fois que la porte se fut refermé. //

** Bon maintenant, faut que je me trouve une place avec d'autres jeunes sorciers de mon âge !**

// Si elle pouvait se faire des amis avant d'arriver à Poudlard se serait génial. Alors qu'elle commençait à s'aventurer dans les allées du train, celui-ci s'ébranla et la fit perdre l'équilibre. Elle tomba sur ses fesses avec un bruit mat et resta un peu étonnée de ce qui venait de lui arriver. Sa chouette, elle, se mit à hululer de peur. Abigail se releva très vite en pouffant légèrement et entreprit de rassurer sa chouette qu'elle remit d'aplomb. Cette chute l'avait assurée que tout cela n'était pas un rêve. Il faut dire que depuis ce matin elle avait l'impression d'être dans un état hypnopompique, mais la chute et la douleur lui prouvait qu'elle ne rêvait pas. Tout était bien réel et son subconscient ne lui jouait pas des tours.

Souriante, confiante, pleine de curiosité et d'espoir, elle ouvrit une des portes qui l'entourait. Tombant nez à nez avec trois futurs élèves de sorcier, si elle se fiait à leur taille. Et en plus il y avait déjà deux filles rousses dans ce compartiment ! Ce devait être un signe du Destin ! Et elle se mit à glousser à cette idée. Se calmant un peu et espérant ne pas avoir fait peur aux occupants du wagon, elle leur sourit et leur adressa la parole. //

- Hé ! Moi c'est Abigail ! Je vois que c'est le rassemblement des sorcières rousses ici ! Du coup je peux me joindre à vous ?

// Puis elle se tourna vers le seul garçon présent et lui lança un sourire mutin. //

- Et toi tu es quoi ? Le président de ce club très spécial ? Vas tu te teindre en roux ? Ça à l'air d'être la couleur à la mode et ça ira très bien avec tes yeux verts et ta peau blanche !

// Abigail ne pouvait pas s'empêcher de taquiner. Ça lui permettrait de savoir à quel type d'enfant elle avait à faire, les sages, les funs ou les timides. //

Thalia Gilsayan · **Joueuse**

// S'il n'en tenait qu'à lui, Balthazar n'aurait eu aucun remords à laisser la valise à sa place, en travers de la banquette. Mais ce n'était pas la sienne, et Rosalie en avait décidé autrement. //

- Nous n'allons pas abandonner ainsi, déclara la rouquine sur un ton déterminé. J'arrive.

- Dommage, je trouvais qu’elle était du plus bel effet ici ! Plaisanta Lyrell.

// Balthy n'allait pas laisser les deux jeunes demoiselles affronter seules cette tâche pesante, dans tous les sens du terme. Puisque le choix avait été fait, son aide ne serait pas de trop. Chaque enfant empoigna un côté de la valise. //

- Allez, à trois on y va, décida Rosalie. Un, deux, .. trois !

// Les trois gamins unirent leurs forces pour soulever le bagage jusqu'au filet. C'était effectivement bien plus facile sur un sol stable et avec trois paires de muscles. //

- Fiou, soupira-t-il, j'espère que quelqu'un viendra s'assoir ici, qu'on n'ait pas fait tant d'efforts pour rien !

délirer

prémonitoire

- Hé ! Moi c'est Abigail ! Je vois que c'est le rassemblement des sorcières rousses ici ! remarqua la nouvelle arrivante, très enjouée. Du coup je peux me joindre à vous ?

// Il n'eut pas le temps de faire la moindre remarque que la dénommée Abigail se tourna vers lui, un sourire espiègle aux lèvres. //

- Et toi tu es quoi ? Le président de ce club très spécial ? Vas-tu te teindre en roux ? Ça a l'air d'être la couleur à la mode et ça ira très bien avec tes yeux verts et ta peau blanche !

// Balthazar écarquilla les yeux. Il venait de mettre sa force à l'épreuve, n'aspirait qu'à retourner s'asseoir sur la banquette pour discuter tranquillement avec ses camarades, et voila que cette fillette débordante d'énergie lui proposait de se teindre les cheveux en roux. //

- Je... suppose, répondit-il, le temps de reprendre contenance. Puis il afficha une mine très sérieuse : Enfin, je veux dire, naturellement, n'importe quelle couleur m'irait à merveille. Mais dis moi, qu'est-ce que j'y gagnerais vraiment à devenir roux ? Ça apporte des super pouvoirs, ou des friandises gratuites, ou j'ai raté un truc ? Au passage, bienvenue dans la secte. Je suis Balthazar, humble serviteur de la déesse ici présente, dit-il en indiquant Lyrell.

// Il tendit très cordialement sa main à son interlocutrice. En tout cas, il était certain de ne pas s'ennuyer pendant le trajet. Entre Rosalie et sa détermination à couper le souffle, Lyrell et son humour débordant, et Abigail qui semblait également pleine de ressources, la conversation promettait d'être animée. //

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