Hiboux Nomade Notes
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[EVENT Manaversaire] Île déserte

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Miss RP

Personnage
Non Joueur





MessageDate du message: Dim. 14 Juin 2020, 11:17  Répondre en citant



    //Le soleil vous brûle le cerveau, les coups de soleil ne tarderont pas à faire surface sur votre peau tant les rayons sont puissants. Vous avez soif, faim, et bizarrement envie de dormir. Vous êtes sur une île déserte, au beau milieu de nulle part, sans savoir comment et pourquoi vous avez atterri ici.

    Après avoir suivi les indications de l'étrange marchand, vous êtes livré à vous même.
    Comment allez-vous survivre ici, seul(e) ? Et surtout, qu'avez vous choisi d'emporter sur vous comme objet ? //

Joueuse


Messages : 95
Guilde : Aucune
Maison : Gryffondor
Poudlard : 3e année
MessageDate du message: Ven. 19 Juin 2020, 14:15  Répondre en citant

[RP unique de Rosalie Flamel]




// Rosalie se réveilla seule, sur une île déserte, sans magie. Triste sort en somme pour une sorcière aussi prometteuse que la jeune Flamel. Elle avait à peine acheté sa baguette magique sur le chemin de Traverse que déjà elle en était privée. Inutile de fouiller sa robe blanche, la poche cousue par sa maman pour sa baguette avait disparu. Et dire qu'elle n'avait même pas eu l'occasion de s'en servir. L'agacement de la demoiselle fut bref. Elle n'avait pas encore eu le temps d'apprivoiser la magie avec baguette. En conséquence, le manque était moins fort que pour les vieux sorciers. Elle revenait à la case départ en somme.

Sauf que cette fois-là, elle était seule. Elle s'était réveillée sur une plage de sable blanc. Vous savez, ce sable fin formé par l’érosion des coraux, plus délicat que le sable anglais, plus chaud aussi. Le soleil éclairait vivement l'île, comme s'il était plus proche de la surface de la terre à cet endroit-là. La luminosité était plus forte à l'équateur.

Rosalie se leva. Bizarrement, elle ne se sentait pas fatiguée. Elle observait les lieux alentours à la recherche de vie. Elle n'aimait pas la mer comme unique compagne. Son état devenait cénesthésique. La petite fille était parcourue par un grand sentiment d'inconfort. En se promenant, elle ne voyait pas âme qui vive. Elle commençait sérieusement à paniquer. //

- Papa ? Maman ? Iris ?

// Courant à toute vitesse à travers l'île, Rosalie s'écorchait les mains dans les branchages. Faisant fi de la douleur, elle poursuivait sa course folle, se perdant naturellement dans l'île. Elle ne devait pas perdre ses moyens. Sinon elle ne survivrait guère longtemps. Une pensée raisonnable ne lui traversa pas l'esprit.

Booom !

Si les pensées ne la traversaient pas, les hommes non plus. Le marchand lui adressa un regard courroucé. //

- Qu'est-ce que tu fais là ?

// La petite rousse resta silencieuse. Elle gardait ses yeux inquiets fixés sur l'homme qui lui faisait face, attendant son jugement. Le marchand soupira. Il se recula et fit signe à la demoiselle de le suivre. //

- Tu as de la chance, je suis de bonne humeur. Viens suis-moi.

// Les deux humains marchèrent à travers la forêt, suivant un sentier étroit. Nul ne prononça un mot. Enfin, ils arrivèrent dans une petite clairière. Au sol étaient disposés treize objets insolites. Ce nombre échappa à la demoiselle, sans quoi elle se serait sans doute méfiée. //

- Choisis un objet, un et un seul.

// Rosalie Flamel ne répondit pas. Elle observait le bric à brac attentivement. Elle ne voyait aucun utilité à une prise électrique. Il n'y avait sans doute pas d'électricité dans ces lieux. L’agrafeuse ne lui parut pas plus utile. En revanche, son regard était très attiré par la flûte de pan et le livre d'histoire. Peut-être qu'en jouant elle pourrait se faire des amis animaux ? Finalement, la petite fille opta pour l'ouvrage regorgeant de mystères. Rosalie prit le livre.

Aussitôt, le marchand et son bazar disparurent. Rosalie ne s'en aperçut qu'en relevant la tête après avoir lu le titre du l'ouvrage. Finalement, l'homme n'avait peut-être été qu'un rêve. Rosalie avait sans doute eu une hallucination. //

** Super je suis à nouveau perdue maintenant. Et seule. **

// Rosalie se réjouit de la lumière encore suffisante. Elle pouvait lire son cadeau, si l'on pouvait appelé ce livre cadeau. Une larme coula sur son visage. La demoiselle désemparée s'assit dans la clairière exiguë et commença sa lecture.

Elle apprit le nom de l'île, l'histoire de ses habitants. Une légende l'intéressa plus que tout ; un trésor caché dans l'île pouvait réveiller les morts. Une carte accompagnait la description. La demoiselle ne tarda pas à se mettre en quête.

** Première étape, se repérer. Alors voyons, le soleil est là.
- Mais non, il est là, observe l'ombre des arbres.
- Mais non voyons, ça c'est l'effet de la réflexion sur les nuages.
- Bêtasse, fais confiance aux arbres.
- Pfff et toi à la physique.
- Biologie et physique sont liés.
- Tais-toi, tu m'embêtes. **


// Rosalie commençait sans nul doute à perdre la tête. Elle se parlait à elle-même. Heureusement que ses amis les arbres n'étaient pas aussi schizophréniques. La demoiselle se mit en marche, empruntant le sentier suivi avec le monsieur quelques minutes plus tôt.

A la plage, elle put prendre du recul et ainsi repérer la baie en croissant de lune indiquée sur la carte. Elle s'y rendit sans tarder, le livre toujours dans la main droite. Au milieu de la partie terrestre de la baie, Rosalie fouilla le sol. Les recherches s'allongèrent. //

** Bon sang ! Je ne vais pas mourir de faim pour un trésor. Je dois me nourrir. **

// Rosalie n'eut pas à chercher bien loin, ses écorchures étaient plus profondes qu'elle n'avait d'abord pensé. Du sang avait coulé le long de ses mollets. De petits insectes assoiffés de sang en avait profité pour se loger entre ses jupes. Tout le long de sa jambe, mouches et moustiques se délectaient du nectar rouge. Pour survivre, Rosalie dut les manger. Elle lécha, sans se soucier d'aucune mesure hygiénique, son sang et les petits insectes. La petite fille ne mourut donc pas immédiatement de faim. Elle fut même récompensée pour sa persévérance. Par chance, elle finit par trouver un trésor enterré, mais entouré de serpents très venimeux. Rosalie prit peur et s'enfuit à toutes jambes, les animaux locaux la pourchassant à sa suite.


Couleurs utilisées dans ce message : #A41B1B, #555555
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Lily Lanuit

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 21 Juin 2020, 15:27  Répondre en citant

Réussir à allumer un feu mais l'éteindre sans faire exprès pour une raison improbable

Faire la collection de fleurs, coquillages que vous pourrez trouver sur l'île
Se prendre les pieds dans un piège que vous avez vous même posé et créé

Se prendre au jeu de la vie sur une île déserte et s'y acclimater de manière remarquable


Se faire pourchasser par les animaux locaux

//Lily soupira. Cela ne pouvait arriver qu'a elle, ça. Se perdre sur une île pendant ses premières vacances d'été après Poudlard. Elle sortit alors sa pauvre petite allumette.//

**Pourquoi j'ai pris ça?**

//Tant pis, elle allait quand même survivre. Elle alla alors dans la forêt afin de ramasser du bois et de faire un feu. Mais, soudain, alors qu'elle avait tout le bois nécessaire, et qu'elle voulait retourner à la plage qu'elle avait aperçue, elle découvrit une chose horrible: elle s'était perdue. Elle soupira, puis elle regarda autour d'elle. Elle entraperçu alors un homme étrange, couvert de toute sorte de peintures. Puis un autre. Il y en avait partout!//

**Des autochtones!**

//Avisant leur air menaçant, elle décida qu'il serai plus sécuritaire de courir, de courir le plus loin possible. En courant, elle remarqua une étrange boîte de métal qui semblait sortir de terre. Elle avait du être enterré, mais le temps l'avait déterré. Elle retourna aussitôt sur ses pas, et trouva un magnifique trésor. Qui était aussi entouré de serpents qui lui semblaient très venimeux. Aussitôt, elle repartit en courant dans la forêt. Elle avait faim, terriblement faim, et elle n'avait pas de provisions, évidemment. Elle grogna, puis elle aperçu un morceau de viande qui semblait flotter dans les airs. Elle couru l'attraper, mais il disparu. Elle se rendit alors à l'évidence: la faim lui avait donné des hallucinations. Elle soupira, puis elle empoigna une sauterelle qui passait par là. Et elle la mangea. Il fallait vraiment qu'elle ai faim pour manger des insectes! En continuant son périple dans la forêt, elle finit par retrouver la plage. Aussitôt, elle voulu jeter dans le feu le bois qu'elle avait trouvé. Sauf qu'elle l'avait échappé en courant. Elle retourna le chercher, et une fois qu'elle l'eu retrouvé, et qu'elle fut de nouveau sur la plage, elle fit un feu. Elle n'avait pas droit à l'erreur, elle n'avait qu'une seule allumette! Une fois son petit feu allumé, elle décida de se faire un radeau. Le seul problème, s'était qu'elle n'avait presque plus de bois. Tant pis, elle en avait encore environ 5 grosses buches, se serai suffisant. Ou pas. Voyant qu'elle n'avait pas assez de bois pour son radeau, elle alla en chercher directement dans son feu. Ce qui était une mauvaise idée, car le manque de bois fit aussitôt éteindre le feu. Elle soupira, puis elle retourna chercher du bois dans la forêt. Avant de revenir à son cmapement de fortune en hurlant:

Les animaux locaux me poursuivent! Au secours!


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Dim. 21 Juin 2020, 15:28) ; édité 1 fois

Couleurs utilisées dans ce message : cyan, #336600
Yasashi

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 23 Juin 2020, 10:50  Répondre en citant

[RP unique de Amy Taylor (Yasashi)]





// *Brûlant...* fut la première pensée qui traversa la conscience de la jeune fille. Cette sensation de chaleur émanait de son visage et de ses mains, qui touchaient une surface douce et granuleuse. Du sable… ? Le son des vagues s’écrasant inlassablement un peu plus loin confirma cette supposition. Elle ouvrit les yeux, son esprit tentant vainement de se rappeler ce qu’elle faisait là, puis se mit à observer autour d’elle en se redressant.

Un peu plus loin de là, se trouvait un homme, encapuchonné dans une cape multicolore qui laissait l’asiatique assez perplexe. Déjà, cette cape était de très mauvais goût, mais en plus, quel intérêt de porter un truc pareil par cette chaleur ? Haussant un sourcil sceptique, elle se leva prudemment avant de se diriger vers cet inconnu, espérant qu’il pourrait la renseigner sur la raison de sa présence ici. Une fois à portée de voix, elle ouvrit la bouche, dans le but de lui poser la question, mais il prit la parole en premier. //

- Bienvenue Naufragé.e. Je vois que tu es réveillé.e. Les règles sont simples.

// Les règles ? Amy fronça les sourcils. Il s’était cru où le bisounours encapuchonné ? Dans un jeu ? //

- Tu choisis un objet parmi ceux devant moi que je propose, un seul qui selon toi est indispensable. Choisis intelligemment ou pas, à toi de voir.

// Alors, comment expliquer à ce boulet que non, elle n’allait pas choisir des objets qui n’étaient même pas prés… Elle cligna des yeux en voyant lesdits objets apparaître entre l’homme et elle, et elle les observa, sans trop savoir quoi faire. Concrètement, elle avait juste envie d’envoyer promener ce type étrange et de rentrer chez elle, mais ce qui l’empêchait de le faire, c’était qu’elle n’était pas sûre de pouvoir rentrer chez elle, puis qu’apparemment, cet homme ne semblait pas disposé à l’y aider. //

- Je m’en fous de tes objets !

// Il fit mine de les récupérer et Amy pesta, récupérant une allumette en vitesse, sans trop faire gaffe. Elle détestait être forcée à quelque chose, et s’apprêtait à le faire bien sentir à son interlocuteur, mais celui-ci fit disparaître les objets, se leva et s’éloigna, disparaissant au loin, sous le regard d’une sorcière médusée. //

- Mais dis-le de suite si je te dérange ! Oh !

// Elle n’obtint aucune réponse… Clignant des yeux, outrée par cette attitude, elle baissa les yeux vers sa pauvre petite allumette. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait pris cet objet précis, bien qu’en soi, vu son niveau catastrophique en sortilèges, ça ne pouvait qu’être plus efficace que sa baguette ! En parlant de ça… Elle mit sa main à sa poche, machinalement, mais sursauta en constatant l’absence de son arme. //

- Quoi ?! Mais c’est qu’il m’a fait les poches pendant mon sommeil ce… !


// Elle ne finit pas sa phrase, par respect de ses propres oreilles, se précipitant dans la direction où l’homme avait disparu, pour le rattraper. Sans grand succès, admettons-le… Elle courut pendant plusieurs minutes avant d’abandonner, essoufflée, cherchant sa respiration avec difficulté. //

- Lui.. Si jamais… je le… recroise… je vais… me le faire… !

// Se laissant tomber au sol, elle observa le ciel, laissant ses oreilles lui confirmer la douloureuse vérité : elle était seule. Immensément seule…

Quelques minutes passèrent avant qu’elle ne se relève, revenant vers son point de départ. Peut-être que sa baguette était tombée à côté d’elle quand elle était au sol finalement, elle se devait au moins de vérifier ! Lentement, elle ratissa la plage avec attention. Pas une seule trace de baguette magique dans les environs… Elle soupira profondément, se rendant subitement compte que malgré le fait qu’elle soit assez peu douée en magie, elle avait cette baguette sur elle depuis cinq ans maintenant, et elle la rassurait. Alors qu’elle ne l’utiliserait probablement jamais…

Bon. Elle devait passer à autre chose, elle avait du pain sur la planche ! Enfin, du pain elle aurait bien aimé en avoir, son estomac commençait à se manifester. Elle tourna le dos à la plage, observant le reste de l’île. Après la longue étendue de sable fin, des arbres se dressaient, interrompant brusquement la vue.
Elle prit une grande inspiration et s’avança vers la forêt, sans trop se presser. Entendant un petit craquement sous ses pieds, elle baissa les yeux, remarquant une branche presque droite, qu’elle cassa pour obtenir un petit bout de bois d’environ vingt-six centimètres. L’observant sous tous les angles, elle sourit en coin, amusée. //

- Bois de forêt perdue et sel de sorcière ; vingt-six virgule… hum… quarante-huit centimètres on va dire ! Ça fera illusion !

// Elle plaça sa baguette de remplacement dans sa poche, reprenant sa route, atteignant enfin les arbres.

La première chose qu’elle remarqua, ce fut la fraîcheur qu’apportait l’ombre des feuillages. C’était fort agréable ! La chaleur de la plage, ainsi que sa luminosité, devenaient insupportables pour la jeune fille, donc elle remerciait grandement cette forêt. Nul doute que cette forêt n’allait pas avoir grâce longtemps à ses yeux, surtout si elles devaient cohabiter ensemble, mais un premier contact positif est la première pierre d’une amitié possible !

Première étape : trouver de quoi allumer un feu. Quoi qu’elle veuille faire, elle allait avoir besoin d’un feu pour faire cuire de la nourriture, ou même se réchauffer la nuit. Et comme elle n’avait pas de journal, elle devait trouver du substitut. Des feuilles sèches feraient l’affaire, mais elle devait les arracher maintenant, pour qu’elles aient le temps de perdre leur eau et puissent brûler facilement ensuite. Elle s’attela donc à cette tâche pour ne pas perdre de temps. Lentement mais sûrement, son tas de feuille prit de la hauteur et, au bout de ce qui lui sembla être une éternité, mais qui n’était qu’une petite heure et demi, elle s’arrêta, jugeant qu’elle en avait assez.

Étape suivante : trouver de la nourriture. Pour être honnête, Amy n’avait jamais été douée pour ça… Elle soupira légèrement, bloquant ses feuilles pour être sûre qu’elles ne s’envolent pas, et se tourna vers la forêt. //

- Bon… On va devoir discuter toi et moi ! Sois gentille avec moi hein ?

// Elle observa les feuilles des arbres bouger sous l’effet du vent et entendit un grognement plus loin. //

- Au moins un peu… ?

// Elle s’avança, peu rassurée, mais un peu obligée. Elle devait trouver à manger, elle n’allait pas survivre très longtemps sinon… Marchant lentement, elle fixait les alentours, attentive, cherchant de potentielles baies, des fruits, ou même des champignons. Enfin des champignons… Elle n’était pas sûre que ce soit une bonne idée, elle avait entendu dire qu’ils pouvaient être empoisonnés… Mais les baies aussi… Qu’allait-elle faire si elle ne trouvait pas de fruits… ? Non, elle ne devait pas partir défaitiste, c’était un très mauvais plan ! Se donnant une petite claque, elle reprit ses observations.

Après une trentaine de minutes, elle sursauta en entendant un son au-dessus de sa tête. Les feuilles bougeaient, enfin plus que d’habitude quoi… Faisant le moins de bruit possible, la jeune fille recula, s’éloignant aussi vite que possible, jusqu’à ce que la bestiole qui faisait bouger les feuillages dévoile enfin sa vraie nature. Un perroquet, ou ce qui pouvait s’y apparenter, avec de magnifiques couleurs bleues et jaunes… //

- Et t’as eu peur de ça ? T’es fatigante ma vieille !

// Elle éclata de rire, mais se stoppa brusquement en voyant un couguar refermer ses mâchoires sur l’oiseau. Restant figée quelques secondes, elle finit par détourner le regard de la scène, faisant demi-tour en courant aussi vite qu’elle le pouvait. Le prédateur ne semblait pas la suivre, ce qui était plutôt une bonne nouvelle, mais… Comment allait-elle survivre s’il y avait des animaux carnivores dans cette foutue forêt ?! Elle effaça cette idée de sa tête temporairement, préférant se concentrer sur sa survie immédiate. De façon très surprenante, le retour fut beaucoup plus rapide que l’aller, et elle s’avança beaucoup sur la plage, se retournant vers les fourrés pour vérifier qu’elle était bien en sécurité avant de s’écrouler à genoux, complètement essoufflée. //

- C’est ça… ma grosse… bon moyen… de te… mettre… au sport… !

// Elle soupira, haletante, avant de se laisser glisser dans le sable, dépitée, se tenant le ventre, son estomac commençant à sérieusement se rappeler à son bon souvenir. //

- Technique suprême de perte de poids… Youpi…

// Elle resta allongée, observant le ciel qui commençait à s’assombrir lentement, laissant son esprit tenter de recoller les morceaux du puzzle. Elle ne savait pas comment elle était arrivée là… La seule chose dont elle se souvenait, c’était qu’elle était en cours, à dessiner sur sa copie, et que le professeur l’avait surprise, à tel point qu’elle s’était mis de l’encre partout. Levant sa main dans le ciel, elle la détailla sous toutes ses coutures, n’y voyant aucune trace d’encre. Combien de temps s’était écoulé depuis ce dernier souvenir qu’elle avait ? Comment était-elle arrivée ici ? Elle n’avait pas pris de bateau, elle ne l’avait jamais fait d’ailleurs… Mais surtout, où était-elle, et comment se sortir de cette situation… ?
Honnêtement, elle ne savait pas ce qui était le pire. Se retrouver ici, séparé des gens qu’on aime et qui nous aime ? Ou se retrouver ici sans avoir personne qui nous recherche… ? A qui manquerait-elle si jamais elle perdait la vie, ici, sur cette île ? Qui se rendrait même compte qu’elle avait disparu ?
Personne.
Réaliser ça porta un grand coup à la sorcière, qui laissa sa main retomber dans le sable, fermant à moitié les yeux. Au final, peut-être que c’était mieux qu’elle n’essaye pas de s’en sortir… Après tout, les professeurs seraient contents d’avoir perdu leur trouble-fête, et les Poufsouffles seraient ravis de ne plus perdre de points à cause d’elle !
Oui… C’était sûrement mieux pour tout le monde… Elle qui avait passé sa vie à être abandonnée et rejetée… //

- Tu sais... en amitié je crois à l'égalité et à la réciprocité. Donc si tu as toi aussi envie de parler, de me confier tes problèmes... Après tout, un malheur partagé c'est une douleur allégée.

// Une voix venue de son esprit lui souffla ces quelques mots, lui faisant ouvrir les yeux de surprise. Kallysta se trouvait au-dessus d’elle, créant une ombre bienvenue sur l’asiatique, qui commençait à avoir sérieusement chaud sous ce soleil pétant. Kallysta sourit, lui tendant la main pour l’aider à se relever. //

- Tu devrais te bouger un peu Amy, t’as pas le droit de te laisser mourir !
- Tu… T’es coincée ici aussi… ?


// L’autre sorcière accentua son sourire pendant qu’Amy clignait des yeux. //

- Bien sûr que non, t’as dû rester trop longtemps au soleil ma vieille ! Mais ça ne change rien, t’as pas le droit de me laisser seule ! Aller lève-toi feignasse !

//Amy gonfla les joues. //

- Nan mais sérieux ? Même mes hallucinations me taunt ?

// Kallysta éclata de rire et l’asiatique soupira longuement en fermant les yeux. //

- Bon d’accord, d’accord… !

// Elle rouvrit les yeux, mais son amie n’était plus là. Elle fit une petite moue, un peu triste, mais se releva tout de même, ignorant son estomac qui grognait. Elle devait vraiment lui faire fermer sa bouche à lui, mais comment faire… ? Elle ne pouvait plus vraiment se rendre dans la forêt, c’était trop dangereux, et elle n’avait rien trouvé sur la plage qui lui permette de se nourrir… Doucement, elle se dirigea vers la lisière. //

- Je ne peux pas aller dans la forêt, mais si je reste autour, ça devrait aller, non… ?

// Sur ses gardes, elle se mit à longer les arbres, cherchant une source de nourriture quelconque. C’était loin d’être gagné, après tout, les animaux ne vivaient jamais à la lisière de la forêt, préférant être à l’intérieur. Mais l’intérieur était trop dangereux… Elle marcha de longues minutes, jusqu’à ce qu’elle passe près d’un arbre, sur lequel de nombreux asticots s’attaquaient aux feuilles basses. Elle fit une grimace et continua son chemin, mais à peine avait-elle fait quelques pas qu’elle s’interrompit en entendant une voix. //

- T’as de la bouffe là.

// Elle se retourna vers Kallysta, haussant un sourcil, sceptique. //

- Ah ouais ? Où ça ?
- Les asticots, là.
- Oulà, t’as cru que j’allais bouffer ces trucs dégueus là ? T’as de l’espoir !
- Il va bien falloir si tu veux survivre.


// Amy fit la grimace en regardant alternativement son amie et les asticots. Devait-elle vraiment manger ça… ? Son cerveau, en réponse aux stimuli de son estomac, lui envoyait des souvenirs de steack saignant ou de cordon bleu dégoulinant de fromage… Elle n’allait pas tenir longtemps, elle le savait… Alors elle tendit la main vers l’un des asteackots, ses doigts refusant de lui envoyer la désagréable sensation gluante et visqueuse de ce qu’elle tenait et qu’elle voyait presque comme de la viande délicieuse, maintenant qu’elle était affamée. Elle l’enfourna dans sa bouche, le mâchant rapidement, et recommença, en avalant plusieurs dizaines. C’est en sentant le jus couler sur son menton qu’elle se rendit compte que ce n’étaient pas des steacks qu’elle avait mangé. Un haut le coeur la secoua, mais l’asiatique mit sa main devant sa bouche, refusant de régurgiter ce qu’elle venait d’avaler. Elle devait survivre, si elle voulait retrouver sa première et seule amie, alors elle allait survivre. Mais elle espérait clairement ne pas avoir à manger de nouveau ce genre de truc immonde…

Elle revint sur ses pas, tentant d’ignorer comme elle le pouvait sa nausée. Elle avait moins faim déjà, c’était un bon point, même si elle ne se sentait pas très bien d’avoir ingurgité des insectes… Ne regardant pas où elle mettait les pieds, elle trébucha sur une liane qui traînait au sol, la ramassant en réfléchissant. Des lianes, ça pouvait servir ! Elle pourrait se créer un abri, préparer des pièges… ! Elle sourit et observa les alentours, récupérant d’autres lianes et les enroulant autour de son bras pour les transporter, puis rejoignit son point de départ, les déposant près de ses feuilles avant de jeter un œil vers le ciel. Elle avait probablement encore un peu de se retrouver dans le noir, alors elle attrapa deux lianes et se rapprocha de la forêt, s’y avançant légèrement, et observa attentivement autour d’elle. Lorsqu’elle fut certaine qu’il n’y avait pas autour d’elle de créature néfaste pour sa survie, elle se mit à escalader un arbre, commençant à installer un piège pour emprisonner une créature qui passerait par ici. Avec un peu d’espoir, elle pourrait manger de la viande le lendemain !

Une fois cela fait, la jeune femme sortit de la forêt, observant la nuit tomber sur son nouveau lieu de vie. Elle n’était pas sûre qu’il fasse très chaud une fois le soleil disparu, et, n’ayant pas encore de moyen de faire un feu, elle passa un pied sur le sable en réfléchissant. //

- Le sable !

// Elle fit un grand sourire, bien qu’elle ne soit pas certaine de son idée. Aussi vite qu’elle le put, elle creusa un trou dans le sable, avec ses mains, et se glissa dedans, remettant du sable au-dessus d’elle, en ne laissant que sa tête dépasser. Elle espérait que le sable conserverait assez la chaleur du soleil pour la protéger du froid au moins une partie de la nuit… Et elle s’endormit rapidement, épuisée par cette première journée passée sur cette île perdue au milieu de nulle part…

Le lendemain, elle fut réveillée en sentant de l’eau à travers ses vêtements. Elle se redressa en sursaut, constatant que l’eau avait bien monté depuis la veille au soir… ! //

- Mais quelle imbécile ! La marée !

// Elle se dépatouilla comme elle le pouvait du sable mouillé, ses vêtements lui collant au corps et le sable alourdissant largement les tissus, et s’éloigna de l’eau, se rapprochant de la forêt. Elle ne savait pas vraiment ce qui était le pire entre finir noyée ou dévorée par des bêtes sauvages, mais elle était sûre d’une chose : elle ne voulait tester ni l’un ni l’autre !

Arrivant à la hauteur de ses feuilles et de ses lianes, elle les regarda en plissant les yeux, attrapant l’une de ces dernières, la nouant autour de sa taille, au cas où, puis retourna près de l’arbre aux asticots, en prenant plusieurs poignées, ainsi que deux pierres, puis retourna près de ses feuilles. Elle en attrapa une qui n’était pas trop sèche et prit ses cailloux, entreprenant d’écraser les insectes pour en faire une bouillie, qu’elle mit dans la feuille. Elle se redressa ensuite, allant chercher du bois à la lisière. Après plusieurs allers-retours, la jeune fille elle observa le conséquent tas de bois qu’elle avait créé, puis entreprit de préparer le feu. D’abord les feuilles qu’elle pourrait allumer facilement avec son… //

- Oh mer… Mon allumette !

// Elle porta la main à sa poche, dans laquelle elle avait rangé son allumette, la ressortant.
Humide.
Sa main heurta son front violemment, épuisée par sa propre stupidité. Elle posa ensuite l’allumette sur le sable pour la laisser sécher, recommençant à faire sa petite pyramide pour le feu avant de se redresser, s’étirant. Ces vêtements mouillés commençaient à devenir sérieusement lourds… ! Elle entreprit donc d’enlever sa chemise et son short, restant en débardeur, profitant du fait qu’il n’y ait personne dans les environs pour faire sécher sa tenue. //

- Aaaah ! Beaucoup mieux !! Bon ! Je dois me bouger moi !

// Elle se tourna vers la forêt, décidée. Elle savait qu’il y avait des bêtes sauvages là-dedans, mais elle ne pouvait pas se contenter de la lisière, elle allait devoir trouver de la vraie nourriture, mais surtout, de l’eau, parce qu’elle avait très très soif… Elle s’avança donc, pénétrant dans l’ombre des arbres, ramassant un bout de bois solide au passage. Ça pouvait servir… Le temps passa pendant qu’elle marchait à travers les arbres, sur ses gardes. Une heure? Deux ? Elle ne savait pas vraiment… Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle devait trouver un moyen d’obtenir de l’eau, sinon elle allait mourir de soif.
Et au bout d’un temps incalculable à tourner en rond, elle trouva un petit lac, enclavé dans la forêt. Sans même réfléchir, elle s’y précipita, se désaltérant autant que faire se peut avant de se redresser, se mettant une claque mentale. C’était bien, elle avait trouvé de l’eau, mais elle n’avait rien pour la transporter… ! Elle soupira. Il allait falloir qu’elle revienne après avoir trouvé un moyen de contenir de l’eau. Si seulement elle avait pris la fiole et non l’allumette… Blasée, elle se mit en route pour le trajet du retour.

Elle ne croisa pas de bête féroce, mais surtout, elle ne croisa pas le chemin qu’elle avait pris à l’aller… Au bout d’un temps sans s’arrêter, elle dû se rendre à l’évidence : elle était perdue. //

- Mais quelle tête de linotte… ! T’aurais au moins pu aller tout droit !
- Oui, je confirme !


// Amy tourna la tête vers Kallysta, qui venait encore d’apparaître, et soupira. //

- T’es venue me clasher ?
- Nan, juste te dire de retourner au lac, ça te fera un endroit plus safe qu’en pleine forêt.
- Mais je sais plus où il est le lac moi !
- Mais j’en peux plus de toi, tu voyages pire qu’une valise ! Tu peux pas faire plus attention à ton environnement ?!
- MEUF ! Je suis capable de me perdre dans la salle commune, tu t’attendais à quoi ?! Je suis pas une survivor de l’enfer des îles perdues moi !


// Amy gonfla les joues, croisant les bras. Comment cette fausse Kallysta espérait qu’elle s’en sorte ?! Ce n’était pas si facile que ça, on ne s’improvisait pas Bear Grylls comme ça… //

- Aller, tu dois trouver une plage, de là tu pourras retrouver ton point de départ.
- Mais je saiiis ! Mais je la trouve où moi cette plage hein ? Dis moi !
- Moi.


// Amy posa sur Kallysta un regard blasé. Pourquoi son hallucination avait-elle un humour aussi pourri ? //

- Parce que c’est ton humour ma vieille ! Et sinon, pour redevenir un peu sérieuse – tu sais faire ça ? - y’en a une par là de plage.

// L’asiatique tourna la tête dans la direction indiquée, perplexe. //

- Qu’est-ce que tu peux en savoir ? Y’a que des arbres par là, comme PARTOUT DANS CETTE FOUTUE FORÊT !

// Kallysta soupira. //

- Tu te fies jamais à tes sens toi dis-moi ! Tu entends pas les mouettes ?
- Bah si, et alors ?
- Bah alors heureusement que ton cerveau stocke des informations contrairement à toi ! Les mouettes sont au bord des plages !
- Pfeuh, pourquoi j’écouterais des trucs pareils, ça sert à rien !
- Bah la preuve, tiens !


// Ronchonnant, Amy se mit à suivre la direction indiquée, traînant des pieds jusqu’à sentir l’odeur de la mer. //

- Qui c’est qui avait raison ? C’est bi…
- Oh ça va hein ! Boucle la un peu tu veux ?!
- Je suis toi, tu le sais ça quand même j’espère ?
- Bah punaise, je pensais pas que j’étais aussi chiante que ça !
- Ah bah ça… !


// Amy lui tira la langue en faisant une grimace, reprenant sa marche et arrivant sur une plage mêlant sable et galets. Après avoir accroché son bâton à sa liane-ceinture improvisée, elle ramassa un galet et le jeta au loin, observant les environs. Elle ne savait pas réellement où elle était, ni par où aller pour retrouver sa petite zone et son allumette. Elle essayerait sur la gauche. Mais en attendant, elle réfléchissait. Avoir des cailloux comme ceux-là pourrait peut-être l’aider plus tard. Elle pourrait en mettre autour de son feu, pour le sécuriser, ou même s’en servir pour écraser les choses ou pour maintenir des choses au sol… Sur cette pensée, elle entreprit de ramasser une dizaine de galets, qu’elle attachait au fur et à mesure à sa liane. En atteignant le nombre de trois, elle soupesa la corde. //

- Ça tiendra pas.
- Oui bah je m’en doute merci !


// L’adolescente lâcha un profond soupir, se contentant donc de ses trois pauvres petites pierres et se retenant d’en envoyer une quatrième sur celle qui l’importunait. Ça avait beau n’être qu’une hallucination, elle refusait de faire un geste néfaste envers son amie. Éloignant cette idée de son esprit, elle sortit sa baguette de sa poche. //

- Pointe au nord.

// Elle la posa dans sa main, doucement, s’attendant à la voir pivoter lentement, mais rien ne se passa. Alors que l’asiatique fronçait les sourcils, elle entendit un éclat de rire. //

- Eh ! Bois de forêt perdue et sel de sorcière, t’avais oublié ?

// Amy fixa la baguette dans sa main, grognant légèrement en se rappelant qu’elle n’avait pas sa baguette en arrivant sur cette île de malheur… ! //

- Perdue c’est un bon mot d’ailleurs, c’est exactement ce que tu es ! Perdue !

// La jeune sorcière fit une grimace, refusant de répondre aux provocations de celle qu’elle avait elle-même imaginé, et se remit en route, longeant la plage en espérant retrouver le coin dans lequel elle s’était installée.

Le trajet fut long, et pas mal escarpé. La nuit tomba également sur l’île avant qu’elle n’ait pu atteindre son coin, mais elle poursuivit son chemin, se frottant les bras pour se réchauffer. Épuisée, affamée, elle finit par se laisser tomber sur le sable et s’y endormir, à bonne distance de la mer tout de même. //

- Debout là-dedans.
- Hmmmrmmmrm…
- DEBOUT !


// Amy sursauta, donnant un léger coup à travers Kallysta. //

- ...Mmmm… Mais qu’est-ce que tu fais encore là toi déjà… ? T’étais pas censée être juste une hallucination… ?
- Si si !
- Alors pourquoi t’es encore là… ?
- Bwah, ton cerveau doit se dire que c’est la meilleure façon pour toi de tenir, à défaut de rester saine d’esprit.
- Eh ! Je suis pas folle !
- Tu te parles à toi-même là, je te rappelle…
- Oh tais-toi !


// L’adolescente jeta du sable vers son amie imaginaire et se leva. //

- Bon… Je dois retrouver mes vêtements moi, on se les pèle la nuit ici…
- Et ton allumette, même si je doute qu’elle fonctionne encore.
- Laisse-moi espérer un peu steuplait, j’en ai grave besoin là…


// Kallysta n’ajouta rien, disparaissant tranquillement pendant qu’Amy reprenait la route, continuant à longer la plage pour retrouver ses affaires. Sur le chemin, elle attrapa quelques insectes pour s’en nourrir, malheureusement, une fois encore. N’ayant pas mangé la veille, elle n’avait pas trop le choix pour être honnête… De manière générale, elle se sentait presque coupable de commencer à accepter cette nourriture…
Une ou deux heures plus tard, la demoiselle retrouva ses affaires, se rhabillant maintenant que ses vêtements étaient secs – heureusement, depuis la veille ! - et réfléchissant à ce qu’elle allait faire maintenant. Elle déposa deux des galets, gardant le dernier à sa ceinture improvisée, puis se tourna vers son allumette qui était toujours plantée dans le sable. //

- Bon, toi ! T’as intérêt à fonctionner ! Je refuse de bouffer encore des insectes !

// Elle enleva le bois de ses feuilles, puis prit l’un des galets, frottant l’allumette dessus, sans que rien ne se passe. Après plusieurs essais, elle dût se rendre à l’évidence : elle était foutue… //

- Je te l’avais dit.
- Eh oh ! Rends-toi utile au lieu de faire des remarques…
- Bah… T’as déjà vu des gens faire avec des cailloux à la télé nan ?
- Tu penses vraiment que ça peut marcher… ?
- Tu perds quoi à essayer ?


// Faisant une légère grimace, la jeune fille regarda ses galets, se mettant à les frapper l’un contre l’autre, maladroitement, essayant de faire des étincelles. Au bout de nombreuses minutes, elle lança les cailloux au loin l’un sur l’autre, énervée. //

- ça marche pas ton truc !!
- Bah… Si, regarde.


// Amy tourna la tête vers son feu, qui commençait à prendre. L’un des galets, en percutant l’autre, avait créé des étincelles, ce qui avait légèrement commencé à brûler les feuilles. Se relevant en sautillant légèrement de joie, la sorcière se dirigea vers son bois pour en mettre sur les feuilles, pour faire prendre correctement son feu. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle aperçut un serpent ramper vers elle ! Elle sursauta, reculant en perdant l’équilibre, se retrouvant les fesses… dans son feu, l’étouffant complètement. Elle se releva brusquement en lâchant un petit cri, reculant en se tenant le postérieur, remarquant son feu, maintenant éteint. //

- Aaaaah sa maman ça fait mal !

// Elle jeta un œil mauvais au serpent, attrapant la corde qui tenait toujours son dernier galet autour de sa taille. //

- Mon feu est éteint à cause de toi ! Et en plus je me suis brûlée, sale sac à main là !

// Elle fit tourner la liane dans sa main, se servant du caillou pour donner un gros coup dans la tête du serpent, le tuant sur le coup. //

- Bon ! Maintenant, j’ai de la viande, c’est déjà ça !
- Mais t’as plus de feu.


// Amy soupira, essayant d’ignorer Kallysta. Elle devait rallumer un feu, pour faire cuire son nouveau repas, alors elle alla récupérer ses deux pierres, grimaçant un peu, mais se forçant à s’asseoir, malgré sa brûlure, se remettant à les frotter l’une contre l’autre, dans l’espoir de faire naître ce feu dont elle avait tant besoin… Plusieurs heures passèrent, mettant à rude épreuve la patience pourtant limitée de l’asiatique, mais son estomac la forçait à patienter, à persévérer ! Avec ce feu, elle pourrait manger, et ça, elle comptait bien y arriver ! Mais enfin, les pierres créèrent cette étincelle d’espoir qui ralluma le feu. Remettant du bois dessus, elle en planta également sur le côté et plaça le serpent autour d’une branche pour le faire cuire.

Pour la première fois depuis son arrivée sur cette île, Amy put manger un repas presque correct, mais elle ne souriait pas, le regard dans le vague, fixant un point qu’elle seule semblait voir… //

- T’as vu un fantôme ?

// L’hallucination n’obtint aucune réponse, alors elle vint s’asseoir à côté d’Amy, la regardant, gardant le silence un moment. Elle reprit ensuite la parole, plus sérieusement. //

- Ça va pas… ?

// Amy ne comprenait même pas le but de cette question. Kallysta était elle, évidemment qu’elle connaissait la réponse à cette question ! //

- Bien sûr que je la connais… Mais t’as l’air d’avoir besoin de parler, alors au pire, parle-toi à toi-même, non… ?

// Tournant la tête vers la manifestation de ce qui devait être la preuve de sa folie, la sorcière soupira légèrement. //

- J’sais pas… Je devrais m’en moquer complètement… Ici ou ailleurs, qu’est-ce que ça change, hein… ? J’ai jamais eu de chez moi, j’avais pas ma place à l’orphelinat, j’ai jamais eu ma place à Poudlard et encore moins à Poufsouffle…

// Elle se tut quelques secondes et l’hallucination lui laissa le temps de se remettre à parler. //

- Mais même si j’ai pas de lieu à retrouver… J’ai envie de rentrer… Je veux retourner à Poudlard… Parce que c’est là que tu te trouves… Enfin que Kallysta se trouve… Je sais que je lui ai dit qu’être amie avec moi lui apporterait rien de bien… Je sais que ma disparition serait probablement une meilleure chose pour elle… Mais je veux rentrer… Je veux la retrouver… Mais j’ai peur…
- Peur ?
- Peur de ne pas pouvoir rentrer… Peur de l’abandonner alors qu’elle me faisait confiance… J’ai pas le droit de faire ça…
- Alors ne le fais pas.


// Kallysta se leva, s’accroupissant devant Amy. //

- Je ne suis peut-être pas la vraie Kallysta, mais si c’est sa forme que j’ai prise, ce n’est pas pour rien, tu penses pas ? Tu es forte Amy, plus forte que tu ne le penses, alors tu vas survivre ici, trouver un moyen de rallier un endroit plus peuplé, et tu vas retrouver Kallysta. D’accord ?

// Amy hocha légèrement la tête. //

- J’ai pas entendu !
- D’accord…
- Un peu plus de motivation je te prie !
- D’accord ! C’est bon, t’es contente ?!
- Oui !


// Kallysta éclata de rire et Amy la rejoignit, laissant le poids sur ses épaules s’en aller doucement. Amy s’allongea sur le sol, fixant le ciel sombre un moment, puis tourna la tête vers son amie. //

- Je sais que t’es pas réelle, mais… tu me laisses pas seule, hein… ?

// L’hallucination sourit doucement. //

- Jamais…

// Amy s’endormit sur ces paroles, près de son feu, un sourire sur les lèvres.

Le lendemain, la demoiselle se leva, motivée, et s’étira, se dirigeant ensuite vers la mer pour se laver comme elle le pouvait, avant que son propre cerveau lui fasse la réflexion à l’oral. Elle se rhabilla ensuite et récupéra la peau du serpent pour confectionner une bourse rudimentaire qu’elle attacha à la ceinture de son short. Elle y glissa les restes de reptile grillé, ramassa un reste de bout de bois du feu de la veille, et s’enfonça dans la forêt. Elle avait soif, donc elle comptait bien retrouver le lac. Pour ne pas se perdre cette fois-ci, elle marqua les arbres d’un trait noir, avec son bâton, de manière régulière. Elle trouva le lac sans trop de difficultés, s’abreuvant joyeusement, puis rebroussant ses manches, revenant vers son campement. En chemin, elle remarqua quelques petits arbres tombés au sol et marqua l’endroit avec son stylo de fortune, à chaque fois.

Alors qu’elle était bientôt arrivée, elle entendit un léger grognement sur sa droite et tourna la tête, se trouvant nez à nez avec un couguar, prêt à lui bondir dessus. Lâchant un petit cri, elle tomba en arrière, ce qui lui évita de se retrouver égorgée. Elle roula au sol, se relevant aussi vite qu’elle le put et tourna le dos à la bête, se mettant à courir aussi vite qu’elle le pouvait, faisant des virages brusques par moments pour éviter de se faire sauter dessus par l’animal. //

- C’est le moment de te rendre utile là… !

// Kallysta apparut non loin. //

- Bah… Ce truc court plus vite que toi, sa mâchoire peut te tuer en un coup, il sait grimper aux arbres…
- T’as pas une bonne nouvelle une fois ?!
- Ah et il sait nager aussi.
- …


// Amy soupira, ce qui fut une épreuve certaine vu la situation, et continua à courir, réfléchissant comme elle le pouvait – son hallucination aurait commenté qu’elle ne pouvait pas beaucoup – à un moyen de se tirer de cette situation, lorsqu’elle sentit plusieurs choses se passer en même temps. Premièrement, elle sentit quelque chose attraper sa cheville, pendant que le fauve se ramassait pour bondir. Puis, le sol se déroba sous ses pieds et le couguar bondit vers elle, prêt à la déchiqueter. Mais il ne fit que lui causer une grosse griffure au bras et Amy se retrouva suspendue par les pieds, à plusieurs mètres du sol, clignant des yeux.
Un piège. //

- Je dirais même plus, TON piège !

// L’asiatique observa son amie, perplexe. Son piège ? Son esprit mit quelques minutes à resituer les choses, ramenant à sa mémoire le moment où elle avait posé ce traquenard, deux jours plus tôt. Mais quelle abrutie… ! //

- J’aurais plus dit débile, mais tu devrais trouver un moyen de te sortir de là tu sais, le chaton va pas patienter longtemps !

// Baissant les yeux, elle remarqua le couguar qui faisait des va et viens, tout en l’observant. Amy soupira, dépitée. Elle allait devoir l’éloigner le félin, si elle voulait éviter de finir en steack de couguar. Puis elle eut une illumination. //

- La viande de serpent !
- Eh, tu sais que t’es pas débile ? Enfin parfois tu l’es pas, enfin pas trop…

// Ignorant la pique de Kallysta, Amy attrapa sa bourse, en sortant un morceau de viande et le lançant près de l’animal. Celui-ci le renifla, puis le mangea, et Amy en lança un plus loin. //

- C’est ça mon grand, mange…
- C’est ça gros tas, dégage…
- Le vexe pas s’il te plaît.
- Amy, je suis toi, ne pas vexer quelqu’un, c’est pas dans mes compétences.


// Amy lui fit la grimace, lançant sa bourse, remplie de viande, le plus loin possible. Elle remonta le long de sa liane pour défaire le nœud autour de sa cheville, puis désescalada l’arbre, allant se réfugier sur la plage, le temps que le fauve finisse la viande. Malgré la douleur, elle attendit d’être à l’abri pour regarder l’état de sa blessure. Ce n’était pas très beau à voir… Elle soupira légèrement, arrachant une longue bande dans sa chemise pour se faire un bandage de fortune. Plus tard, elle irait rincer la plaie au lac, mais pour l’instant, c’était trop dangereux, elle devait attendre que le couguar s’éloigne.

Elle s’assit au sol, observant le ciel. Plus tard, elle essaierait de construire un radeau pour s’enfuir d’ici. Et si elle n’y arrivait pas… Elle finirait bien par s’habituer à cette vie, non… ?
Mais tout ça n’arriverait que bien plus tard...


[Fin du RP]




[Objet pris : Allumette

Actions réalisées :

• Réussir à allumer un feu, mais l’éteindre sans faire exprès, pour une raison improbable
• Se perdre sur l’île
• Devoir manger des insectes pour survivre
• Avoir une hallucination
• Se faire pourchasser par les animaux locaux
• Se prendre les pieds dans un piège que vous avez vous-même créé et posé
]


Couleurs utilisées dans ce message : #352C26, darkred, #6C0891

Gagnant du jeu de l'oie


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MessageDate du message: Sam. 27 Juin 2020, 04:46  Répondre en citant

[RP unique de Félix Lewis (Izaac Reagan)]




// Un type étrange se tenait au dessus de Félix.

Félix n’avait pas bougé depuis un moment. Il restait là, échoué sur le sable, sans bouger, sans même émettre un son. Cela faisait des heures que l’homme attendait, mais rien ne se passait. L’autre était trop profondément ancré dans les bras de Morphée pour se rendre compte de quoique ce soit.

D’impatience, le type leva les bras en l’air, se dirigea vers son tas d’objets, prit le premier qu’il vit et le planta résolument dans la main de Félix avant de disparaître à l’horizon.

Félix avait chaud. La granulosité du sable contre sa joue le picotait. Il porta une main à son visage pour se gratter, mais celle-ci n’était pas vide, et une ventouse entra en collision avec son menton. Il laissa échapper un jappement de douleur et se retourna sur le dos en ouvrant les yeux.

Le soleil l’aveugla. Il dut papillonner des yeux jusqu’à s’habituer à sa lumière éclatante. Sa peau iodée le tiraillait et il pouvait sentir que ses pieds étaient fripés dans ses chaussures trempées. S’il en croyait ses vêtements secs, elles auraient probablement pu sécher s’il ne s’était pas trouvé si près de l’eau. Les vagues venaient lécher ses semelles par intermittence.

Il se redressa et regarda autour de lui. La ventouse gisait à ses côtés. Au-delà, l’océan et le sable s’étendaient à perte de vue, et derrière, de la végétation plus ou moins dense. Où était-il ? Certainement pas dans son coin perdu du Pays de Galles. Il devait être sur une île, mais comment s’y était-il échoué ? Mystère. Il ne se souvenait de rien.

Il enleva ses chaussures une par une, noua les lacets, les jeta par-dessus son épaule et se retourna en se levant pour faire face à l’île.

Le soleil était haut dans le ciel et il ne se coucherait pas avant un moment. Il ignorait où il se trouvait, mais il devait penser pragmatiquement. Pour l’instant, il était question de trouver un abri, de la nourriture et de faire du feu. Mais avant tout cela, il lui était impératif de trouver de l’eau potable. Il se saisit de sa ventouse et se mit en route.

Il marcha quelques temps sans changer de direction, droit devant. Il cherchait du regard des traces d’humidité, mais tout lui paraissait sec. Il continua à marcher au petit bonheur la chance et remercia des années de marche assidue pour la corne sous ses pieds qui le protégeait du sol inégal.

Il s’arrêta au pied d’un arbre aux gigantesques racines sur lesquelles il s’assit. Il avait soif. S’il ne trouvait pas d’eau potable, il mourrait sans aucun doute. Il regarda autour de lui, mais rien ne semblait indiquer la présence d’eau douce ni même saumâtre. Dépité, il faisait des dessins dans la terre avec le manche de sa ventouse. Soudainement, il eut une idée.

Il se releva et brandit sa ventouse devant lui, le manche pointant vers l’intérieur de l’île, le caoutchouc entre ses mains. Avec une ventouse, on débouchait des éviers bouchés… ou des toilettes. Peu importait en réalité. Le fait est qu’il y avait de l’eau dans les deux. Et si la ventouse était reliée à l’eau… alors peut-être qu’elle pouvait la sentir, et l’indiquer. Comme une baguette de sourcier.

Immédiatement, le bois se mit à vibrer, comme mué par une volonté qui lui était propre. Félix sourit. Après tout, entre sorcier et sourcier, il n’y avait bien qu’une lettre de différence. Ce n’était pas si étrange que ça.

Bientôt, la ventouse se mit à le guider, exigeant de lui qu’il se penche en dessous de branches et de lianes, voire rampe entre les racines, mais il restait confiant. Et il eut raison. Après une petite demi-heure de ce manège, il déboucha enfin dans une clairière au fond de laquelle se trouvait un amas rocheux. Un mince filet d’eau serpentait déjà entre ses pieds. Il remonta jusqu’à sa source qui se trouvait entre deux rochers et but goulument.

L’eau était fraiche et lui fit le plus grand bien. Il s’aspergea également le visage, puis il s’adossa à la pierre humide. Son ventre grondait, mais il devait d’abord réfléchir à la question de l’abri, et du feu. L’homme pouvait survivre plusieurs semaines sans manger, mais il n’allait pas faire long-feu – il rit à son propre jeu de mots – s’il se faisait croquer par des animaux sauvages durant la nuit.

Il ne voulait pas trop s’éloigner de la source, mais il ne voulait pas non plus dormir juste à côté pour éviter de côtoyer des bêtes sauvages de trop près. Il commença donc par longer les rochers.

La chance lui sourit. Quelques centaines de mètres plus loin, il trouva un avancement dans la roche. Cela lui fournissait un abri naturel, à condition de se pencher un peu. Il tâta la terre de ses orteils. Elle était meuble. S’il creusait, il pouvait se faire un véritable palace. Il pouvait même construire un auvent pour prolonger la protection que lui offrait la roche. C’était parfait.

Tout excité à cette idée, il se mit immédiatement au travail. Cela lui rappelait ses voyages, ses treks et ses nuits passées dehors. Il se sentait bien. Il ignorait où il se trouvait et pourquoi, mais pour lui, cela avait tout d’une nouvelle aventure joyeuse et il s’en réjouissait.

Petit à petit, son abri prit forme. Il avait dégagé un bon demi-cube de terre et en avait profité pour construire des rigoles pour éviter les inondations, puis il avait tassé le sol pour le rendre bien ferme. Plus tard, il s’occuperait de trouver de quoi l’isoler.

Pour l’instant, il avait faim, et il craignait ce qu’il devrait faire pour calmer son estomac. Il savait que les asticots étaient plus nutritifs qu’il n’y paraissait et que les larves grillées, ce n’était pas mauvais au fond, mais tout de même, cela restait peu ragoûtant comme perspective.

Il passa quelques temps dans la forêt environnante à chasser divers insectes qu’il ramena à son campement. Il était temps de faire du feu. Armé d’un bout de bois bien plat, d’un bâton et d’une fine liane sèche, il se mit au travail. Il avait longtemps eu une fascination pour la survie en milieu naturel et n’avait pas fait que lire des livres… l’arrière cour de sa librairie en avait vu passer des belles.

Avec suffisamment de patience et d’ardeur, le feu finit par prendre. Il glissa la planche fumante sous le tipi qu’il avait fait dans le foyer entouré de grosses pierres juste à côté du tas de terre qu’il avait dégagé et regarda avec joie un début de feu de camp se former.

Il effectua une petite danse de célébration. La seconde d’après, il avait le nez dans son tas de terre, les jambes battant en l’air. Il s’était pris les pieds dans ses chaussures qu’il avait oubliées et il se sentait bien bête. Il se sentit encore plus bête lors qu’il voulu se relever et qu’il sentit alors la terre meuble rouler sous ses avant-bras et glisser en avalanche vers son feu. La terre eut vite fait d’éteindre son feu naissant. Il en resta comme deux ronds de flan.

Félix se reprit, s’épousseta comme pour se remettre les idées en place et recommença tout le processus encore une fois : refaire son tipi, réutiliser la liane, le bâton et la planche, redémarrer son feu, et surtout, surtout, ne pas danser. Ou du moins pas aussi près du feu, et loin de ses chaussures.

Il n’avait bien évidemment aucun récipient, aucune casserole, mais ses mois passés sur la route et ses années en tant que chef scout lors de ses études l’avaient formé et il n’en était pas à son premier coup d’essai. Il avait cueilli d’épaisses feuilles qu’il avait trempées dans l’eau puis roulées de manière à former de petites poches qu’il avait remplies d’asticots et autres insectes. Il plaça le tout au dessus de son feu à l’aide de bâtons plus longs et attendit. La cuisson vapeur de l’homme de Cro-Magnon.

Il se brûla les mains en décrochant son repas, mais son estomac décida que cela en valait le coup. Ce n’était pas si horrible que ça des asticots au final. Ils étaient presque tendres et au moins ça nourrissait. La prochaine fois, il espérait trouver des champignons pour aller avec.

Le soleil venait de se coucher et la fatigue de cette journée remplie d’émotions rattrapait Félix. Il bailla à s’en décrocher la mâchoire et décida que c’était l’heure d’aller dormir. Il se désaltéra une dernière fois à la source, remit du bois sur son feu, en prenant garde à ne pas l’étouffer, et alla se lover dans son douillet trou sous-roche. Il s’endormit en un rien de temps.

Il se réveilla au milieu de la nuit, désorienté, la bouche pâteuse et la vue embrouillée. Il lui sembla voir une forme derrière son feu. Pourtant, rien en lui ne lui disait d’être inquiet. Il cligna des paupières. La forme gagna en netteté. //

- …Gertrude ?!

// Mais que pouvait bien faire Gertrude ici ? Elle ne pouvait pas être ici. C’était impossible. Il était perdu sur une île, peut-être bien à des kilomètres et des kilomètres du Pays de Galles. À moins que… était-il mort ? Peut-être qu’il était mort. Peut-être qu’il était coincé dans les limbes et que Gertrude lui apparaissait comme un ange de la mort.

Cette pensée cénesthésique lui était fort inconfortable. Il était à la fois très heureux de voir Gertrude qui lui manquait, mais en même temps, il savait que ce ne pouvait être elle, et cela chassait tout sentiment de plénitude qu’il pouvait ressentir. Il chercha à la chasser de son esprit, mais ce n’était pas aisé. Surtout que la Gertrude qu’il voyait en face de lui le fixait d’un œil mort. Il se leva et tituba. //

- Va-t-en ! Tu n’es pas ma Gertrude ! Va-t-en ! Laisse-moi en paix !

// Il cria à s’en époumoner. La chèvre ne vacilla pas. Il fit plusieurs pas instables en avant, mais il s’affala au sol. Il se mit en position fœtal et laissa des sanglots s’échapper de son être. Il ne comprenait pas pourquoi, mais il se sentait soudainement très malheureux. Il sanglota un moment en gémissant. //

- Va-t-en, va-t-en, va-t-en, va-t-en, va-t-en…

// Exténué, il finit par se rendormir et ses rêves furent peuplés de vilaines créatures et de chèvres fantômes.

Le réveil fut douloureux. Il était ankylosé, déshydraté et sa tête le lançait. Il rampa jusqu’à la source, but tout son saoul et se sentit un peu mieux. Il ne se souvenait que très vaguement de sa nuit mouvementée. Bien entendu, toute trace d’une quelconque chèvre avait disparu.

Il fixa le ciel bleu en méditant sur ce qui s’était passé. Il ne voyait qu’une seule explication : il avait halluciné. Il eut un pincement au cœur. Il ne voulait pas vraiment que Gertrude fut là, il voulait la savoir en sécurité, loin d’ici, mais en même temps, en même temps… en cet instant… il n’aurait pas dit non à un visage familier, fut-ce une chèvre acariâtre. Elle restait sa chèvre.

Il revint à son campement toujours pensif. Il décida de maintenir le feu allumé, cela valait mieux. Son ventre gronda et il alla pour se refaire un panier d’asticots vapeurs quand il s’arrêta net. Il avait un mauvais pressentiment doublé d’une hypothèse. Il pensait avoir identifié le coupable qui avait déclenché son hallucination.

Il repêcha avec prudence les feuilles qui avaient servi à cuire son repas d’hier et les renifla. Elles avaient une odeur très forte et très spécifique. Des psychotropes. Il se rendit compte qu’il avait eu de la chance. Il ne lui en fallut pas plus pour décider de s’en débarrasser manu-militari et de ne pas renouveler l’expérience.

Il s’en fut donc poser divers pièges dans la forêt. D’ordinaire, Félix était végétarien, mais la faim le tiraillait de plus en plus et il ne voyait pas comment s’en sortir autrement. C’est donc le cœur lourd qu’il se mit au travail.

Il construisit un piège primaire en fabriquant une sorte de boîte rectangulaire qui se refermerait automatiquement lorsqu’un animal y entrerait. Il accrocha également un collet quelques pas devant, au cas où. Puis il grimpa dans un arbre d’où il pouvait surveiller le piège.

Il avait pris avec lui sa fidèle ventouse, seule semblant d’arme qu’il possédait. L’attente ne fut pas passionnante. Un lapin finit tout de même par montrer le bout de son nez. Il bondissait en reniflant ce qui se trouvait sur son passage. Sa petite queue se trémoussait dans le vent. Il était beaucoup trop adorable. Félix en eut un pincement au cœur. Il voulut même l’avertir, lui faire peur pour qu’il s’éloigne de ses pièges, mais c’était trop tard.

La cage se referma derrière le lapin impuissant qui, curieux, avait voulu en renifler l’intérieur. Félix se laissa glisser le long de l’arbre. Il regardait le lapin qui paniquait et essayait de sortir de la cage. Il pensa à ce qu’il allait devoir en faire. À comment, une fois revenu à son campement, il allait devoir prendre une pierre tranchante et lui trancher la jugulaire aussi proprement qu’il le pourrait.

Il ne pourrait pas. Non, il ne pourrait pas. Il avait faim, mais il ne pouvait se résoudre à prendre la vie d’un animal pour se nourrir. Il préférait encore mourir. Il posa sa ventouse sur le sol en s’accroupissant à hauteur de la cage. Il allait libérer le lapin. Il recula d’un pas pour avoir l’espace nécessaire pour relever la porte de la cage et…

**SWOOSH**

En un instant, Félix se retrouva la tête en bas, les pieds en l’air et les bras pendouillant misérablement vers le sol. En reculant, il avait mis son pied dans le collet et s’était retrouvé coincé dans son propre piège. Il en aurait presque ri tant c’était grotesque et mérité.

Heureusement pour lui, il s’était servi de plusieurs lianes nouées ensemble pour faire son collet et à force de gesticulations, il réussit à défaire un nœud et à tomber lourdement au sol, libéré. Il était maintenant à la même hauteur que le lapin qui le regardait avec ostentation.

Félix se releva, prit sa ventouse, coinça le manche entre l’ouverture et un coin de la cage et fit levier. La cage s’ouvrit et le lapin, au lieu de s’échapper, fonça droit vers Félix en poussant des grognements énervés.

Félix ne demanda pas son reste et déguerpit sans réfléchir tout en poussant des hurlements qui se répercutèrent dans toute la forêt. Il tenait sa ventouse serrée contre lui, s’imaginant poursuivit par une horde de lapins mécontents.

Quand il fut convaincu que plus aucun lapin ne le poursuivait, Félix s’arrêta. Il haletait et son cœur s’était transformé en montagnes russes. Il regarda autour de lui et ne reconnut rien. Il n’avait pas regardé dans quelle direction il avait couru et n’avait pas la moindre idée de où se trouvait son campement par rapport à sa position. Il était perdu.

Il se doutait bien qu’en marchant suffisamment longtemps dans une direction, il finirait par retomber sur la plage, mais cela risquait de l’éloigner encore plus de son camp de base. Il réfléchit un instant : risquer de se perdre définitivement dans la forêt ou retrouver son chemin éventuellement en faisant le tour de l’île par le sable ?

Il tendit le nez et opta pour la direction où l’odeur de l’iode se faisait la plus forte.

En chemin, il trouva des fruits tout à fait comestibles et s’en reput. Au moins, il avait un peu de chance dans son malheur et cela le réconforta dans son choix de ne pas avoir tué le lapin.

Il continua à marcher et se mit bientôt à cueillir de jolies fleurs qu’il enfilait au fur et à mesure sur une liane fine mais robuste. Il déboucha sur la plage au même moment où il enfilait la dernière fleur. Il respira l’air marin à pleins poumons. Il avisa un rocher et alla s’y asseoir.

Il s’affaira sur sa longue tige de fleurs pour la nouer et la passer autour de son front. Il se laissa ensuite glisser le long du rocher jusqu’à avoir les fesses dans le sable et ferma les yeux. Il était à moitié à l’ombre, encore à l’orée de la forêt et une légère brise soufflait. C’était agréable et il décida de faire une sieste pour se remettre de ses émotions.

L’après-midi touchait à sa fin quand il se réveilla. Il avait dormi d’un sommeil paisible bercé par le ressac de la mer. Il ne voulait pas tenter de retrouver son campement de nuit, et ne sachant pas s’il en était encore loin, il prit la décision de rester là où il se trouvait jusqu’au matin.

Il se leva, s’étira, puis alla se dégourdir les jambes le long du rivage. Arrivé au niveau des premières vaguelettes, il retroussa son pantalon jusqu’au dessus du genou et se mit en marche. Il y avait tant de jolis coquillages. Certains étaient même nacrés et les couleurs étaient exquises. Il ramassa ceux qui parlaient le plus à son cœur et d’autres qui avaient un petit trou et les plaça dans sa ventouse.

Une fois revenu à son rocher, il s’installa tranquillement et se mit à faire un collier avec application. Il avait trié ses coquillages percés pour faire un joli dégradé de couleur. Il était très fier du résultat et il se dit que cela complimentait vraiment bien sa couronne de fleurs. Fort de cette réussite, il repartit brièvement dans la forêt pour trouver des fruits et de quoi faire du feu.

Il était en train de se régaler d’une paire de bananes devant le doux crépitement de son feu quand il aperçut au loin ce qui ressemblait à un groupe de gens. Ainsi, il n’était donc pas seul. Il hésita quant à l’attitude à adopter. Ils ne semblaient pas hostiles et Félix ne voulait pas préjuger du pire. Il se contenta donc de les observer de loin.

Ils avançaient dans sa direction sans pour autant avoir l’air de venir vers lui précisément. Ils semblaient joyeux et chahutaient dans la bonne humeur. Arrivés à sa hauteur, ils s’arrêtèrent, indécis. Pour leur défense, Félix l’était aussi. Il décida de tenter un sourire timide et de faire un petit geste de la main. Cela sembla les décider.

Ils s’avancèrent jusqu’à ce qu’à peine deux mètres ne les séparent. L’un d’eux fit le signe de se taire, puis il pointa du doigt les poissons qu’un autre portait dans un filet et le feu de Félix. Perplexe, Félix se demanda s’ils voulaient faire cuire leurs poissons sur le feu. N’y voyant pas d’inconvénient, il haussa les épaules et hocha la tête pour faire comprendre qu’il était sûrement d’accord avec leur requête.

Ils se mirent immédiatement au travail, qui évidait et préparait le poisson, qui taillait en pointe des bâtons. Ils formaient une machine bien huilée, aussi, Félix se chargea de ramener plus de bois et de fruits et bientôt le poisson cuisait et une bonne odeur se dégageait dans l’air.

Ce fut l’un des repas les plus étranges de la vie de Félix, mais il fut loin d’être déplaisant. Ses invités semblaient parler majoritairement par des signes et ne produisaient guère de sons, mais leur langage avait l’air riche et très communicatif. En tant que libraire, Félix en fut subjugué et admiratif.

À la fin du repas, alors qu’ils s’apprêtaient à repartir, l’un d’entre eux se tourna vers Félix. Il désigna son harpon, puis le collier de coquillages de Félix. Il déposa ensuite son harpon devant Félix. Ce dernier réfléchit. S’il avait bien compris, il s’agissait d’un échange, mais il ne le trouvait pas suffisamment juste.

Un harpon, à ses yeux, était quelque chose de précieux. Or son collier lui paraissait presque aussi utile qu’un collier de nouilles. Il déposa tout de même son collier au sol, à côté du harpon, mais il tendit un doigt en l’air comme pour dire ‘un instant’. Il enleva également sa couronne de fleurs et l’ajouta à l’échange en compagnie de deux des plus jolis coquillages qu’il avait ramassés plus tôt.

La couronne ne durerait pas longtemps, mais il ne possédait rien d’autre à part sa ventouse. Cela ne dissuada pas son interlocuteur qui se montra satisfait, prit les deux ornements de Félix et les deux coquillages, lui sourit, le salua et s’en alla rejoindre les autres qui l’attendaient.

Félix se considéra chanceux. Après l’épisode du lapin, il n’avait aucune envie de retenter l’expérience de la chasse, mais il n’avait rien contre pêcher un peu. Content, il regarda ses nouvelles connaissances poursuivre leur route et disparaître au loin.

Après leur départ et l’estomac plein, il se trouva d’humeur joyeuse et eut la soudaine envie de faire des châteaux de sable. Il prit sa ventouse remplie de coquillages, s’éloigna de son rocher et trouva un bel endroit pour construire tout une forteresse s’il le voulait. Il vida sa ventouse suffisamment loin de l’eau et se mit au travail.

Sa ventouse était multifonction. Elle faisait aussi bien office de seau que de pelle ou de pioche. Bientôt, des tours et des murailles s’élevèrent. Félix s’amusait comme un petit fou. Il décora son œuvre avec application et entrain. Il trouvait son œuvre bien jolie avec tous ses coquillages, mais un château n’était pas un château fort sans douves, décida-t-il.

Il creusa de profondes tranchées tout autour en espérant que la marrée monterait suffisamment haut pour pouvoir les remplir. Il peaufinait la tranchée nord quand sa ventouse rencontra un obstacle. Félix fronça les sourcils.

Il élargit précautionneusement la zone et devina le contour d’un coffre. Pour une surprise, c’était une surprise. Il s’apprêtait à continuer l’excavation quand il sentit une chose écailleuse le frôler. Il fit un bond en l’air et se retrouva le cul par terre. Il se pencha au dessus du trou et… horreur ! Il était à présent rempli de serpents. Ils crachaient et s’agitaient dans tous les sens. Ils avaient l’air venimeux et en colère. Paniqué, Félix reboucha le trou aussi vite qu’il le put grâce à sa fidèle ventouse et fila en courant.

Arrivé à son rocher, il se sentit plus en sécurité. Il se promit d’éviter cette zone à l’avenir. Il ne savait pas ce que pouvait contenir le coffre, mais il ne tenait pas à mourir pour le savoir.

Le soleil se couchait à l’horizon et Félix l’imita. Demain, il devrait marcher.

L’aube le cueillit encore engourdi de sommeil. Il se frotta les yeux pour chasser la nuit de son visage. Il éteignit son feu, avala quelques fruits pout étancher sa soif et se mit en route avec détermination.

Heureusement pour lui, la chance lui sourit à nouveau. Il avait marché tout au plus quatre kilomètres quand il reconnut l’endroit où il s’était échoué. De là, il finit par retrouver la source, puis son campement.

Il passa les jours suivants à organiser sa vie sur l’île. Il finit son abri et, pour le moderniser, il ajouta un auvent intégré trois-en-un qui le protègerait de la pluie, du vent et du soleil. Il dota ensuite son campement d’une table, d’une chaise, d’un hamac en liane tressée et de vaisselle sculptée grossièrement dans du bois. Il se fit même un chapeau à grands bords.

Il prit la dimension hygiènique le plus au sérieux possible et construisit des feuillets et un trou à eaux grasses à l’écart. Il identifia également des saponaires officinales qu’il utilisa pour se laver lui et ses vêtements et en décoction comme vermifuge préventif.

Il passait le reste de son temps à pêcher, à cueillir divers plantes et fruits, à observer la faune locale avec laquelle il avait fait la paix, et à développer ses compétences en châteaux de sable à la ventouse.

La vie sur cette île était donc paisible pour Félix et il s’y plaisait, mais il savait que cela ne pouvait pas durer pour toujours. Déjà parce que Gertrude, Marguerite et Hector attendaient sûrement son retour – même s’il ne doutait pas qu’un de ses amis dans le village devait s’en occuper diligemment – ensuite, parce qu’il ne pouvait pas laisser sa clientèle abandonnée aussi longtemps, et enfin, parce qu’il était parti sans avoir fini son livre et qu’il voulait savoir la suite, par Merlin !

C’est donc pour ces raisons qu’environ un mois après son arrivée, il déclara : //

- Bien, finies les vacances, il est grand temps de rentrer au poulailler !

// Et c’est ce qu’il s’attelât à faire. Piochant dans sa mémoire, il confectionna un radeau aussi solide qu’il put avec des perches robustes et de la liane qu’il avait patiemment tressée en corde. Il combla les trous avec de la mousse pour l’étanchéité et quand il fut fin prêt, il poussa la bête à l’eau, étape par étape.

La bête flottait. Le moment du grand départ était venu. La larme à l’œil, Félix se tourna vers l’île et lui fit ses adieux. Il grimpa à bord, s’arrima avec de la corde et se mit à pagayer à l’aide de sa ventouse reconvertie. Celle-là, il la ramènerait jusque chez lui et il l’exposerait au dessus de sa cheminée, parole de scout !

Bientôt, il ne fut plus qu’un point au milieu de l’eau, mais Félix n’était pas inquiet. Il savait qu’il trouverait son chemin et qu’il finirait par arriver à bon port. Et il eut raison.

D’en haut, Thomas avait veillé sur lui. //


[Fin du RP]

______________________
Objet sélectionné : ventouse.

Actions réalisées, dans l'ordre :
  • Réussir à allumer un feu mais l'éteindre sans faire exprès pour une raison improbable
  • Devoir manger des insectes pour survivre
  • Avoir une hallucination
  • Se prendre les pieds dans un piège que vous avez vous même posé et créé
  • Se faire pourchasser par les animaux locaux
  • Se perdre sur l'île
  • Faire la collection de fleurs, coquillages que vous pourrez trouver sur l'île
  • Rencontrer des autochtones
  • Trouver un trésor enterré, mais entouré de serpents très venimeux
  • Se prendre au jeu de la vie sur une île déserte et s'y acclimater de manière remarquable
  • Tenter de construire un radeau


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MessageDate du message: Sam. 27 Juin 2020, 20:31  Répondre en citant

[Rp unique de Clothilde Gil'Flarian]





// Clothilde se frotta sur le sol, gênée par la dureté de la terre. Tout en fermant les yeux, elle tenta de s'enfoncer, en vain. Elle ne réussit qu'à se coller davantage de terre sur sa tunique. En ouvrant les yeux, la jeune fille se trouva nez à nez avec un un palmier. Ses pupilles suivirent le tronc jusqu'au sommet et découvrirent avec horreux des noix de coco accrochées. La jeune fille ne s'attarda pas. Elle courut à l'opposé de l'arbre fruitié pour éviter de mourir assomée. //

** J'ai eu de la veine ! **


// Une fois le danger éloigné, Clothilde s'aperçut qu'elle était complètement PERDUE SUR L'ILE. En outre, elle n'avait rien à manger. Son ventre commençait déjà à la tirailler. Elle se retourna pour tenter de repérer le cocotier. Mais elle avait tant voulu lui échapper qu'il était à présent impossible d'en retrouver la trace. La jeune fille pesta contre elle-même.

Elle sentit alors une présence. Le regard d''un étranger la brûlait. Clothilde tourna la tête pour découvrir un homme assis en tailleur, paisible, sur un tapis de plusieurs décennies. L'homme ne prononçait pas un mot. Il fixait la demoiselle, sa cape multicolore sur les épaules. //

** Au moins c'est un sorcier. **

Songea la jeune alavirienne en remarquant la cape des mages. Une fois que la jeune fille se fut approchée, l'inconnu ouvrit le lèvres :

- Bienvenue Naufragée. Je vois que tu es réveillée. Les règles sont simples. Tu choisis un objet parmi ceux devant moi que je propose, un seul qui selon toi est indispensable. Choisis intelligemment ou pas, à toi de voir.


// L'homme dévoila les objets. Clothilde les observa attentivement. Elle fut très attirée par la flûte de pan, qui recélait sans doute des pouvoirs magiques. Le livre lui serait sûrement utile, mais pas autant qu'une allumette. Mais sans paquet d'allumette, comment faire un feu ? Il fallait en plus de l'allumette un support pour la gratter. Seule, elle n'était pas plus utile qu'une brindille. Les jumelles étaient en revanche fort attirantes. Clothilde pouvait arrâcher une des lentilles pour concentrer la lumière du soleil et allumer un feu. Et elle pourrait ensuite garder l'autre moitié des jumelles pour observer la nature.

L'agrafeuse pourrait aider à faire des constructions. Pour une paillasse en feuilles de palmiers, ce serait pratique. Mais Clothilde pensait pouvoir se débrouiller en tressage. La demoiselle trouvait l'ampoule inutile sans électricité, voir dangereuse. Le verre brisé était blessant. La fiole pouvait l'empoisonner. Elle n'avait pas besoin d'arrosoir pour boire. Elle utiliserait ses mains.

Clothilde fut très attirée par l'armure. Elle avait souvent rêvé d'imiter son frère. Elle aurait voulu être une guerrière. En outre, l'armure pouvait lui conférer une protection que même les noix de coco n'oseraient briser. Quant au savon, franchement, il était accessoire. Une futilité.

Une fois la paire de jumelle saisie, le monsieur et son matériel disparurent. L'adolescente remua vainement l'air de ses bras pour tenter de trouver l'invisible. Mais l'homme avait bel et bien disparu. En revanche, les jumelles étaient toujours là. Son apparition n'avait donc pas été une hallucination. //

** Bon et bien, au travail. **


// Clothilde n'avait pas le temps de rêvasser plus longtemps. Il lui fallait allumer un feu. La demoiselle mit son idée originelle à exécution. Elle cassa les jumelles contre un rocher, récupéra une des lentilles, ramassa quelques brindilles, un peu de foin. Elle plaça ses brindilles autour de la paille, dégagea la verdure aux alentours et tint la lentille au dessus du futur foyer. Elle fit en sortes d'espacer la paille de la lentille d'une quinzaine de centimètres, ce qui devait constituer à peu près la distance focale, du moins, c'est ce qu'elle avait déduit à l’œil nu en observant le cercle blanc être le plus petit à cette distance-là.

La jeune fille attendit. Le bois se réchauffait peu à peu. Il devint soudainement brûlant. De la fumée s'échappa. Le foyer s'allumait. Le feu était allumé. Vite, il fallait l'entretenir. La demoiselle courut chercher des combustibles. En revenant, elle ne vit plus son foyer pourtant dégagé et marcha dessus. Son feu s'éteignit. Elle AVAIT REUSSI A ALLUMER UN FEU MAIS L'AVAIT ETEINT DE MANIERE IMPROBABLE. Son coup de pied avait été suffisant pour éteindre la faible lueur. Ses espoirs oniriques de flamme montant jusqu'aux arbres étaient brisés. //

- Noooon !!


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Elerinna Calaelen

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 28 Juin 2020, 21:36  Répondre en citant

RP unique de Calum Nichols Crespo




// Quelques grains de sable perdus dans les cils de Calum faisaient coaguler ses yeux, lui qui peinait déjà à s’éveiller d’un sommeil sans rêve. Avant même de réaliser le lieu dans lequel il se trouvait, une vague impression interrompit sa léthargie. Plus loin, un homme lui parlait. //

- Bienvenue Naufragé.e. Je vois que tu es réveillé.e. Les règles sont simples. Tu choisis un objet parmi ceux devant moi que je propose, un seul qui selon toi est indispensable. Choisis intelligemment ou pas, à toi de voir.


// Dans l’incompréhension qui était la sienne à ce moment précis, Calum scruta avec un regard globuleux l’étalage de son interlocuteur. L’amabilité n’étant pas son fort aux premières lueurs du jour - sauf, bien sûr, lorsqu’il se réveille en compagnie agréable, ce qui était loin d’être présentement le cas - il répondit nonchalamment : //

- Qu’est ce que tu veux que je fasse d’une armure espèce de vieille pelle à tartes ?!

- Tu as donc choisi l’armure. Très bien. Adieu.

// Et l’homme disparu avec son armada, laissant seulement sur le sable chaud une armure médiévale et un jeune homme éberlué.

En pensant avoir tout le temps du monde devant lui pour réfléchir à la situation, comprendre comment il en était arrivé là et par quelle magie ce vieillard s’était évanoui dans l’air, Calum se rallongea. Il espérait pouvoir se rendormir, pour avoir les esprits plus clairs et se défaire de ce qui n’était peut-être qu’un rêve. Mais en laissant glisser les mains le long de son corps, il se releva en sursaut. Sa baguette ! Il n’avait plus sa baguette ! L’absence de sensation du bois dans sa poche latérale l’inquiéta soudainement et lui fit oublier ses plans de grasse matinée.

Il s’était mis sur ses deux pieds si vite que la tête lui tournait. Et ce qu’il réalisait progressivement ne diminua pas son tournis. il se retrouvait seul sur une île, sans magie, et avec une armure métallique pour seule compagne. Au vu de la chaleur de plomb, l’idée d’enfiler ladite armure ne le traversa d’ailleurs pas. Il y posa la paume de sa main pour vérifier si elle faisait office de portoloin, mais rien ne se passa. De rage, il donna un coup de pied dans le métal qui clinga, et fit voltiger le torse quelques mètres plus loin. Désormais, il était seul, sur une île, sans magie, et avec une armure en deux morceaux.

Il scruta les alentours sans comprendre davantage sa situation. Devant lui, l’océan s’étendait à perte de vue, si clair qu’il devait plisser les yeux pour distinguer l’horizon déformé par les vagues de chaleur. Derrière, quelques arbres, le début d’une forêt peut-être. A défaut d’une meilleure idée, Calum retira ses chaussures déjà pleines de sable et s’aventura en direction de la verdure, espérant par la même occasion profiter d’un peu d’ombre.

Après s’être enfoncé un peu plus loin, et alors que la plage disparaissait bientôt derrière lui, il retira son T-shirt et l’accrocha à une branche basse. Il se trouva d’ailleurs assez malin d’avoir pensé à cette solution pour ne pas se perdre. Et puisque personne à des kilomètres à la ronde n’était là pour le féliciter de sa présence d’esprit, il se mit à parler tout haut : //

- Bien joué mon brave ! Ca fera comme un drapeau au vent pour guider mon chemin.


// Alors que la forêt se densifiait sensiblement, il perçut du bruit qu’il ne parvint pas à identifier. Deviant de son chemin initial, il se glissa parmis les fougères à la recherche de sa provenance. A mesure qu’il avançait, le son se fit plus audible, et ressemblait nettement à une sorte de caquètement. L’esprit de Calum s’emballa alors dans un élan de joie : //

- Pour peu que ce soit des enfants qui jouent, je leur demanderai où sont leurs parents, ils me guideront à leur village et merci bonsoir, à moi le retour à la civilisation !

// Loin s’en faut. Il atterrit dans une petite clairière sableuse où s’ébrouaient deux poulets, visiblement mécontents d’être dérangés. Leurs regards se croisèrent. Étonnant à quel point les yeux de poules peuvent paraître à la fois si vides et si agressifs. Immobilisé, Calum voulu reculer de quelques pas, en se convaincant lui-même qu’il n’avait pas peur d’une poule. Mais bientôt, les deux bestioles s’élancèrent, bec en avant, en poussant des cris d’attaque suraigus. Le jeune homme prit la fuite au pas de course et tenta de distancer ses poursuivants, mais les animaux étaient en terrain connu et évoluaient dans la jungle avec une aisance particulière, voltigeant tantôt au dessus des broussailles, contournant les arbres avec dextérité, de telle sorte que Calum fut forcé d'accélérer. //

- EH OH ! Sales bêtes. Rappelez vous poules !! EH OH, msieur le fermier ! Rappelez vos monstres !

// Fort de ses entraînements, il allongea encore ses foulées et entendit enfin les codèquements s’atténuer. Hors d’haleine, il tomba sur le sable, à l’endroit même où se trouvait l’armure. Retour au point de départ.

En reprenant son souffle, il se frappa le crâne dans le creux de sa main. Lui ? Avoir peur de deux poules ? Et puis quoi encore ?! Il faudrait peut-être que cette histoire reste sur cette île …

Ne souhaitant donc pas retourner de sitôt à ses explorations, il s’installa à côté du dos de l’armure, et tenta de faire preuve de méthode. Le soleil atteignait son zénith, il devait être aux alentours de midi. La nuit allait tomber dans six ou sept heures. La première urgence était donc de s’abriter des rayons pour éviter l’insolation. La deuxième était de faire un feu, pour ne pas grelotter de froid dès que le soleil aura disparu. Il tira avec lui la cuirasse de métal et alla s’installer au pied d’un arbre, à la limite du sable et de la végétation, à l’ombre des longues feuilles de bananier. Le feu n’allait pas être une mince affaire, et il s’en voulu de ne pas avoir choisi l’allumette lorsqu’elle lui avait été proposée. Comment aurait-il pu se douter qu’il ne s’agissait pas seulement d’une mauvaise blague ?

La chaleur n’avait cependant pas atténué sa spectaculaire intelligence - ou du moins le pensait-il - si bien qu’une idée lui vint. L’armure reflétait le soleil : en faisant converger les rayons, il pourra donc embraser quelques brindilles et démarrer un petit foyer, qu’il entretiendra avec un peu de souffle et de bonne volonté.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il installa des branchages secs au centre d’un rond de pierres, et s’assit en tailleur avec l’armure entre les mains. L’inclination était la clé de sa réussite. Il prit donc consciencieusement le temps de déplacer la cuirasse à 70°. Les rayons du soleil frappaient le métal mais n’atteignaient pas encore les brindilles. Un peu de patience eut cependant raison du bois, qui crépita bientôt sous de maigres étincelles. Fier de son succès, Calum se mit à souffler fébrilement. La première flamme lui tira un cri de joie, et il s’empressa d’ajouter des branches supplémentaires. Un filet de fumée s’éleva bientôt jusqu’à la cime de son arbre protecteur, et chaque brindille ajoutée prenait feu comme sous le coup d’un Incendio. Euphorique, il se releva pour aller chercher de plus grosses bûches. Mais à quelques pas de la forêt, il se retrouva nez-à-nez avec ses deux ennemies. Les poules, folles de rage, les plumes endiablées, l’avaient retrouvé et laisser deviner leurs intentions hostiles. Pris de court, il s’élança en sens inverse et trébucha dans l’armure, qui se retourna et tomba sur le feu comme un couvercle. En un quart de seconde, le métal étouffa les flammes et la réussite de Calum s’éteignit sous ses yeux.

Les poules jugèrent peut-être que la punition était suffisamment grande, car elles s’éloignèrent sans demander leur reste, la tête haute et dédaigneuse.

Éploré, Calum se figura tous ses exploits partis en fumée. Il appréhendait la fraîcheur de la nuit, mais également la disette qui l’attendait s’il ne pouvait rien faire cuire. Il n’était pas homme à rationner ses repas, et quelques bananes tombées de l’arbre n’ont jamais nourris un naufragé humilié. Perdu dans ses pensées négatives, il n’aperçut pas le propriétaire des poules approcher derrière lui. Une main amicale posée sur son épaule le sortit de sa rêverie. L’inconnu, avec ses poules désormais disciplinées derrière lui, l’invita à le suivre. Certainement témoin de son désespoir, il avait prit le jeune homme en pitié. Sans savoir où il se laissait guider, Calum s’abandonna donc aux bonnes intentions du fermier, dans la douceur d’un début de soirée, sur une île finalement pas si déserte. //

[Objet choisi : armure / Actions réalisées : Réussir à allumer un feu mais l'éteindre sans faire exprès pour une raison improbable ET Se faire pourchasser par les animaux locaux]


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MessageDate du message: Mer. 01 Juil 2020, 23:29  Répondre en citant

[RP unique de Kaena Wil'Hakan]





** Du sable ? **

// Kaena releva la tête et recracha les quelques grains de sable collés sur ses lèvres. Le temps que ses yeux s'habituent à la lumière, elle essaya de comprendre où elle était arrivée. Le bruit des vagues lui indiqua qu'elle n'était pas au milieu du désert des murmures mais bien en bord de mer. //

** Où suis-je ? Comment suis-je arrivée là ? **

// Alors que la rouquine essayait de comprendre un temps soit peu ce qui lui arrivait, elle se releva et observa avec attention son environnement. Un mouvement attira son attention et elle découvrit qu'elle n'était pas seule. Elle s'approcha de l'être humain qui la regardait depuis le début. //

- Bienvenue Naufragée. Je vois que tu es réveillée. Les règles sont simples. Tu choisis un objet parmi ceux devant moi que je propose, un seul qui selon toi est indispensable. Choisis intelligemment ou pas, à toi de voir.

** Naufragée ? Un objet ? **

// Kaena avait retrouvé sa vivacité d'esprit et analysa avec attention les objets disposés devant elle. Certains lui étaient complètement inconnu comme la barre blanche avec des trous et des morceaux métalliques dedans. Après quelques instants, elle saisit la fiole et aussitôt le marchant se leva et disparu telle une hallucination. Pourtant l'apprenti Marchombre tenait bien une fiole de verre dans sa main. Elle n'avait cependant aucune idée de ce qu'elle pourrait en faire. //

** Bon, maintenant, qu'est-ce que je fais ? Les entraînements d'Even n'ont pas été vain, il faut bien qu'ils servent à quelque chose ! **

// La jeune femme observa plus attentivement son environnement et la plage sur laquelle elle se trouvait. D'un côté comme de l'autre, le long de la grève s'étendait la langue de sable et faisant face à la mer, une forêt peu dense montant en pente douce vers l'intérieur des terres. Kaena choisi un arbre et monta rapidement à son sommet, l'écorce rugueuse simplifiant l'ascension. De là haut, elle pouvait voir quasiment la moitié de l'île dont le centre était un petit piton rocheux. Le soleil étant encore haut dans le ciel, elle décida de s'y rendre. Quelques secondes plus tard elle était de retour sur le plancher des vaches, ou plutôt du sable.

Quelques insectes montaient et descendaient le long du tronc. Elle en pinça un entre deux doigts et après l'avoir observé sous toutes ses coutures, décida de le manger. Ça croustillait légèrement et n'avait pas vraiment de goût, mais elle sortit quand même sa fiole pour en prendre quelques uns avec elle. Elle avait l'habitude de se rationner lors de ses expéditions avec Even, mais elle préférait être prudente et récupérer un peu de nourriture disponible.

Avant de rentrer dans la forêt, elle prit une grande inspiration et se mit à respirer en rythme avec le bruit du vent pour se fondre parfaitement à son environnement avant de partir vers son objectif, le sommet du python. La pente douce se transforma bientôt en pente raide puis en paroi verticale. Les rochers de la paroi présentaient de nombreuses aspérités et l'escalade se fit sans encombre. Seulement quelques heures avaient séparé son départ de la plage à son arrivée au sommet du python qui était aussi le sommet et quasiment le centre de l'île.

Assise en tailleur, elle se posa pour réfléchir à ce qui lui arrivait. Être projetée toute seule, sur une île inconnue qui ne ressemblait à aucune de celle qu'elle avait pu voir et surtout pourquoi ? Était-ce une manigance de son maître pour la préparer à l'Anh-Ju ? //

** Est-ce que je prépare un radeau pour tenter de sortir de cette île ? Ou est-ce que j'y reste quelques jours pour l'explorer et voir ce qu'il s'y passe ? **

// Autour de l'île la mer s'étendait jusqu'à l'horizon et aucun autre îlot ou bout de cailloux n'apparaissait. Elle doutait même que cette île soit habitée car elle n'avait vu aucune indication humaine sur son chemin, ni même d'animaux plus gros que des oiseaux ou insectes. Pensant insectes, elle en ressorti un de sa fiole pour grignoter un peu. Alors qu'elle méditait autour de sa situation, elle se rendit compte que le soleil descendait assez rapidement vers l'horizon et qu'il valait mieux qu'elle fasse un feu pour la nuit ne connaissant pas la faune locale.

Elle désescalada la paroi et se retrouva dans la pénombre sous les arbres. Elle accéléra le pas pour retourner sur la plage, à l'endroit de son départ. Par chance, la plage était côté ouest et était encore bien éclairée. La rouquine ramassa quelques branches sèches et entreprit de faire du feu comme Even lui avait appris un jour en frottant un bâton sur un autre morceau de bois. Son regard alternait entre le spectacle du soleil descendant et changeant la couleur de l'atmosphère et ses mains qui faisaient tourner le bout de bois. Le soleil léchait la mer quand les premières braises apparurent. Bien que le feu annonçait sa présence, il était aussi un réconfort et une arme contre d'éventuelles bêtes sauvages. Après avoir mis une grosse bûche et mangé ses derniers insectes, elle se lova autour du feu pour dormir par petits intervalles.

Les étoiles qui brillaient dans le ciel ne ressemblait à aucune constellation, semant encore plus le doute dans l'esprit de la jeune fille.

La nuit se passa quasiment sans fait notable, si ce n'est au petit matin. Le feu était presque éteint mais quelques braises subsistaient encore. Un mouvement dans le sable et quelque chose qui lui toucha le pied la fit se lever d'un bond. Son geste projeta du sable tout autour d'elle et les dernières braises s'éteignirent. //

- Et mince, maugréa-t-elle.

// Elle n'eut pas le loisir d'essayer de raviver le feu pendant qu'il était encore temps, une sorte de gros crabe sorti du sol en faisant claquer ses pinces. La jeune marchombre se dirigea au pas de course vers l'arbre proche et monta dedans. Le crabe resta en bas et agita ses pinces pendant quelques minutes en bas de l'arbre puis sembla se désintéresser de sa proie et repartit en sens inverse. Kaena attendit quelques minutes de plus puis descendit le plus doucement possible pour ne pas se faire remarquer. Une fois au sol, elle se dirigea vers un buisson proche pour attraper une longue liane. Elle la tirait vers elle quand le bruit de cliquetis s'intensifia. Elle remonta rapidement sur son perchoir dans son arbre emportant sa liane.

L'apprenti Marchombre enroula ses jambes autour de l'arbre et observa la cinquantaine de crabes postés en bas de son arbre. Elle entreprit de nouer sa liane de façon à faire des nœuds coulant pour essayer d'attraper une des bestioles au sol. Alors qu'elle faisait descendre doucement la corde le long du tronc après l'avoir accrochée autour du tronc, un bruit strident provenant de la forêt la fit sursauter. Elle perdit l'équilibre de sa position précaire et essaya de se rattraper tant bien que mal, notamment à sa liane. Son pied se coinça dans un des nœuds et elle se retrouva la tête en bas, suspendue par un pied à sa liane, le nez à quelques centimètres des crabes. //

- C'est pas digne d'un Marchombre ça, râla-t-elle pour elle-même.

// Tandis que les crabes s'agitaient un peu plus et se montaient les uns sur les autres pour essayer de l'atteindre, la jeune fille se contorsionna pour se remettre la tête dans le bon sens, libérer son pied du nœud et remonter à sa position initiale. Cette fois-ci, elle s'installa un peu mieux et commença une longue attente.

Elle avait un peu soif et n'avait rien à manger. Ça sera la disette pour au moins un moment. Le soleil tapait fort et elle crut à un moment que le marchant qui lui avait donné une simple fiole était de retour. Elle commençait à dénouer ses jambes et à descendre le long de son arbre quand sa silhouette s'évanouit dans un flottement. Kaena reprit ses esprits et remonta à sa position initiale. //

** Au moins j'ai dégourdi mes jambes à descendre et remonter sur le tronc. **

// Elle se promit de faire quelques petites montées-descentes de temps en temps pour ne pas ankyloser ses muscles. Elle accueilli le soir et sa fraîcheur avec bienveillance, espérant que les bestioles partiraient dormir. Elle pouvait encore tenir un moment le long de son arbre, mais elle ne voulait pas risquer de s'endormir pour ne pas chuter. Pourtant, elle sentait ses paupières s'alourdir, et luta contre le sommeil. Elle se força à ouvrir ses yeux à intervalle régulier en comptant dans sa tête.

Mais les secondes se firent plus longue et ses yeux se fermèrent plus d'une dizaine de seconde. Quand elle rouvrit les yeux, elle était allongée dans son lit, dans sa chambre chez ses parents à Al-Jeit.

Cette fois-ci, elle était réveillée pour de bon. Était-ce un mauvais rêve ? Était-ce des dessinateurs qui l'avait envoyé par la pensée dans un monde imaginé de toute pièce pour l'entraîner ? Sa main se serra sur la petite fiole dans sa poche. Elle semblait bien réelle. //

[fin du RP]



---------------------
Objet : une fiole
Action :
- Manger des insectes
- Allumer un feu et l'éteindre de façon improbable sans le faire exprès.
- Se faire pourchasser par des animaux locaux
- Se prendre les pieds dans un piège que vous avez vous même posé et créé
- Hallucination


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MessageDate du message: Ven. 03 Juil 2020, 09:49  Répondre en citant

La première chose que remarqua Narcissa, c'est la chaleur presque étouffante qu'elle sentait tout autours d'elle. Elle rétracta ses doigt qui s'enfoncèrent dans une matière souple et lisse. Elle ouvrit lentement les yeux pour se rendre compte que sa joue était pressé contre la même matière. Elle prit une inspiration qui fit entré dans sa bouche quelque grain de sable et entendit le bruit des vagues qui déferlait sur le rivage mouillant ses pieds au passage. Ce qui finit de la réveiller totalement et elle se redressa en vitesse, pour se rendre compte qu'elle se trouvait sur une plage et qu'elle ne savait absolument pas comment elle était arrivé là.

Narcissa sentit soudain une présence, elle avait l'étrange impression d'être observé, elle se retourna et remarqua un homme, assis en tailleur sur un tapis à quelque mettre d'elle. Elle commença à avancé vers cette étrange personnage qui lui semblait de plus en plus louche au fur et à mesure qu'elle s'en rapprochait. Son accoutrement était bizarre et absolument pas adapté à la température ambiante, elle arriva finalement assez prés de lui pour l'entendre. Ils lui demanda de choisir un seul objet et fit apparaître devant elle tout un tas de babiole. Elle regarda tous les objets et hésita entre prendre le livre sur l'histoire qui pourrait être très intéressant à lire, étant donné que l'histoire était l'une de ses passions et le savon qui lui serait certainement très utile pour se laver si elle devait restait sur l'île plusieurs jour, ce qui n'était certainement pas dans ces intentions. Alors elle prit le livre, l'étrange marchand se leva et s'éloigna avant de disparaître comme si il n'avait pas était là, elle se frotta les yeux mais l'homme n'était plus là, elle se demanda si elle n'était pas en train de rêver et se pinça mais la douleurs qui se propagea dans son bras là convainquit qu'elle était belle et bien réveiller.

Narcissa ne voulant pas restait une minutes de plus sur cette île chercha sa baguette, pour se rendre compte avec horreur que celle ci avait disparut et qu'elle n'avait donc aucun moyen de rentrait chez elle. Elle s'assit dans le sable et y resta ainsi prostré durant presque une heure, ne sachant pas quoi faire, avant de se relever et de décidé de ne pas se laisser abattre. Elle commença à se diriger vers la foret qu'elle apercevait au loin, après tout rien ne lui disait qu'elle était seul sur l'île, peut y aurait il des habitants qui serait assez généreux pour l'aider à repartir chez elle.

Elle arriva sous le couvert des arbres où la chaleur était déjà plus supportable. Elle s'enfonça dans la forêt danse et marcha sans but précis à la recherche d'un signe montrant qu'une civilisation vivait dans le coin. Elle marcha ce qui lui sembla plusieurs heures sans trouver âme qui vivent. Les seuls habitants de l'île semblait être les moustique et les insectes. La nuit commença à tomber et les bruits environnent se firent plus effrayant. Narcissa se dit qu'il serait peut être temps qu'elle retourne sur la plage, mais en regardant autours d'elle, elle se rendit compte qu'elle ne savait pas dans qu'elle direction elle devait se diriger. Ne voulant pas rester sur place, elle décida de continuer à marcher si elle allait toujours tout droit, elle finirait bien par atteindre un rivage, en espérant qu'elle ne se trouvais pas à plusieurs kilomètre car la fatigue de la journée commençait à se faire ressentir.

Il faisait de plus en plus sombre et elle ne voyait pas à un mètre devant elle, quand soudain un bruit provenant d'un fourré non loin la fit se stopper net. Elle regarda dans la direction du bruit qui avait fait hérissez ses poil, d'autre bruit tout aussi effrayant lui parvinrent, elle avait l'impression d'être encerclé. Elle regarda tout autours d'elle et c'est là qu'elle les vit deux immenses yeux jaunes la fixée, en se retournant elle remarqua d'autre yeux la regarder fixement, elle recula tout doucement pour ne pas effrayer ces assaillant, mais elle marcha sur un branche qui craqua, sans attendre elle se retourna vivement et se mit à courir, alors que les animaux se préparer à se jeter sur elle pour la déchiqueter et sûrement en faire leur repas. Elle courait aussi vite qu'elle pouvait mais elle entendait ses poursuivant se rapprocher, elle dût s’arrêter en catastrophe quand elle arriva devant un gouffre qu'elle avait faillit ne pas voir et s'écraser au fond. La faille était trop large pour qu'elle puisse sauter de l'autre côté, elle était prise au piège entre un ravin et les animaux. Quand elle vit une liane accrocher à une branche qui semblait assez longue, elle sut immédiatement que se serait sa seul chance de s'en sortir mais qu'elle pouvait tout aussi bien être trop lourde et que la lianne ne supporte pas son poids, la précipitant au fond du gouffre. Elle n'avait plus le temps de réfléchir, elle saisit la liane, prit une grande inspiration, courut en direction du gouffre et ferma les yeux en sautant et priant tout les dieux de ne pas faire une chute mortel. Après plusieurs seconde qui lui semblèrent des heures, elle sentit sous ses pieds la terre ferme et relâcha la liane qui retourna à sa place d'origine. Enfin sauvé, elle prit le temps de se calmer, assise au pied d'un arbre après toute ses émotions. Elle était fatiguer et ne se sentait pas la force de recommençait à marcher, elle grimpa à un arbre pour être un peu en sécurité et s'autorisa enfin à s'endormir d'un sommeil perturbé.

Le lendemain, Narcissa se réveilla grâce au quelque rare rayons de soleil qui perçait à travers les feuilles des arbres, elle descendit de l'arbre qui lui avait servit de refuge pour la nuit et se remit en route au son de son estomac qui criait famine n'ayant rien ingurgiter depuis plus de 24 heures. Elle marcha et marcha encore et enfin elle arriva de nouveau sur plage sous le soleil. Elle se dirigea vers la mer et s'assit dans l'eau pour se rafraîchir, mais son estomac ne la laissa pas se reposer plus longtemps et fit entendre son grondement. Elle se releva et remarqua plusieurs petit poissons nageant dans les eaux basse de la mer. Elle retourna sur la plage et trouva à l'orée de la foret et trouva un bâton pointu qu'elle pourrait utiliser comme harpon. Mais sa pêche fut infructueuse, elle ne semblait pas très doué dans se domaine.

La nuit tombant, elle décida de faire un feu pour éloigner les prédateurs, étant passionné d'histoire, elle connaissait la technique des hommes de Cro-Magnon, elle trouva un morceau de bois arqué et avec une petite liane fit un petit arc. Elle prit ensuite deux morceaux de bois bien sec qu'elle frotta ensemble en utilisant l'arc de manière à accentué le frottement des bois sans trop se fatiguer car elle commençait à manquer de force, elle avait chaud, elle avait faim et elle avait soif mais durant tous son périple, elle n'avait pas trouver une seul source d'eau potable. Au bout de plusieurs minutes enfin quelque étincelles se firent voire et le feu s'alluma. C'est épuiser, qu'elle s'allongea à côté du feu et qu'elle s’endormit, l'estomac vide pour la seconde journée consécutives.

Narcissa se réveilla, le lendemain, le soleil était déjà haut et elle se sentait faible, elle avait faim et soif. Elle s'abrita de la chaleur en ce mettant sous un arbre, et y resta pendant un moment n'ayant plus le force de faire quoi que ce soit. Alors qu'elle était dans ces penser depuis plusieurs minutes, il lui sembla entendre une voix, elle releva la tête et regarda autours d'elle mais ne vie personne. Elle se dit que sa devait être son imagination mais quelque instant plus tard, elle l'entendit de nouveau, cette fois ci en relevant la tête, elle aperçut un étale en bois et feuille de palmier sur laquelle se trouvais une multitude de plat tous plus appétissant les uns que les autres et plusieurs cruche de différentes boissons. Derrière se comptoir se trouvais un homme qui l'invitait à venir se rassasier. Ayant l'eau à la bouche, elle se leva et marcha vers l'étal, arrivé au niveau de la nourriture, elle tendit la main et voulut s’asseoir sur un tabouret qui venait d’apparaître mais elle se retrouva rudement propulser sur le sol se qui fit disparaître l'étal et toutes ses victuailles, et Narcissa se rendit compte que ce ne devait être qu'une production de son imagination.

Elle s'assit de nouveau sous son arbres et regarda une chenilles remonter le long de l'écorse, son estomac n'avait même plus le force de gronder, elle observa le manège de cette chenille pendant plusieurs minutes avant de l'attraper et de l'engloutir en grimaçant. Après cela, elle chercha d'autre petite bestiole à manger et se nourrit de plusieurs autre chenilles, fourmi et araignée qu'elle trouva. Ce maigre repas ne la rassasia pas mais elle se sentait déjà un peu mieux.

Ayant vraiment besoin de boire, Narcissa décida d'essayer de dessaler l'eau de mer, elle alla vers la foret pour essayer de trouver un morceau de bois creux qui pourrait lui servir de récipients. Mais se prit les pieds dans un galet et tomba de tous son long sur le sable chaud envoyant valser avec sa main une autre pierre qui alla frapper un arbre sur lequel elle rebondit, puis frappa une branche haute d'un autre arbres faisant tomber une noix de coco qui sous les yeux impuissant de Narcissa s'écrasa sur le feu, l'éteignant. Elle s'assit dans le sol et hurla de rage et de désespoir.

Mais avec le noix de coco qui était tomber par inadvertance, elle pourrait se nourrir un peu, alors elle prit une grosse pierre qu'elle abattit sur la noix de coco jusqu'à ce que celle ci s'ouvre et en but l'eau avant de manger la chair. Ayant repris quelque force, elle entra dans la foret pour ramasser qu'elle que grosse branche et quelque liane. Quand elle revint sur la plage, les bras charger, elle se mit à l'ouvrage et assembla les branche en les accrochant les une au autre avec les lianes. Puis elle poussa son radeau de fortune jusqu'à la mer et avec une autre branche qui lui servirait de rames, elle monta sur son radeau et commença à avancer. Le tout n'était pas très stable et elle sentit sous elle les branches bouger de façon inquiétante, elle espérer juste que son embarcation tiendrait jusqu'à ce qu'elle rencontre un navire qui pourrait l'aider. Mais a peine avait elle fait quelque mètre que les liane lâchèrent, désolidarisant les branches et faisant chuter Narcissa dans l'eau, heureusement elle n'était pas suffisamment loin du rivage et avait encore pied. Elle rejoignit la côte à la nage et s’allongea sur la sable, laissant le soleil sécher ses vêtement sale et humide.

Ce n'est que quand elle se réveilla qu'elle prit conscience qu'elle s'était endormit, la nuit n'allait pas tarder à tomber, alors elle alluma un autre feu. Soudain lui vint l'idée qu'en plaçant quelque piège, elle pourrait peut réussir à attraper un des animaux qui l'avait poursuivit lors de sa première nuit sur l'île. Alors elle se mit rapidement au travail et à l'aide de bois de liane et de feuille créa plusieurs piège qu'elle dissémina dans la foret sans trop s'éloigner de la plage pour ne pas se perdre de nouveau. Le soleil commença à décliner et Narcissa repartit en direction de la plage mais elle ne fit pas suffisamment attention et marcha sur l'un de ses piège et elle se retrouva suspendu la tête en bas à une branche. Quand elle eut enfin retrouver son calme, elle regarda autour d'elle pour trouver une solution. Finalement elle se balança au bout de la liane pour prendre de plus en plus de vitesse jusqu'à atteindre une autre branches pas très loin à laquelle elle s'agrippa, avant de monter dessus pour pouvoir utiliser sa main afin de desserré la liane attaché autour de sa cheville et de dégager son pied. Elle s'y prit à plusieurs reprises mais quand elle réussit enfin, elle redescendit de son perchoir le plus précautionneusement possible et se dépêché de regagner la plage qui se trouvait juste à quelque mètre devant elle. Elle s'écroula à côté de son feu de camp et s'endormit rapidement.

Les jours qui suivirent, Narcissa prit de plus en plus d'assurance surtout quand elle retrouva une sorte de gros félin prit au piège par l'une de ses installation et qu'elle put enfin se nourrir. Après toute la malchance qu'elle avait vécu en seulement trois jour, en se promenant au bord de la plage, elle finit par trouver un ruisseau qui sillonner dans de la roche et n'était pas saler, elle put enfin boire et trouva même quelque fruit. La vie continua ainsi pour elle pendant quelque semaine et elle n'avait pas encore vu un seul bateau au large. Elle profiter de ses journée pour continuer à explorer l'île et avait même trouver de jolie coquillage en se baladant sur la plage. Elle les avait laver et les avait placer sur une feuille de bananier à côté de son feu de camp. Les jour défiler et se ressemblait, elle commençait chaque journée en vérifiant ses piège, cuiller quelque baies, se faisait à manger sur son feu puis partait en exploration, ou faisait une balade sur la plage, à la recherche de jolie coquillage, sa collection comportait déjà une dizaine de coquillage différents. Puis elle manger de nouveau, puis passer le reste de ses journées à l'ombre d'un arbres à lire le livre d'histoire qu'elle avait prit sur l'étale de l'étrange homme lors de son premier réveil sur l'île. Elle ne savait pas si il exister vraiment, mais elle se raccrochait à son livre qui elle en était sur était réelle.

Un matin lors de son exploration, elle se prit le pied dans un objet qui dépasser du sol et tomba face contre terre, en se retournant pour regarder sur quoi elle avait trébucher, elle remarqua qu'il s'agissait d'un morceau de bois, ce qui était logique dans une foret, mais il était différents des autres car il avait des dessins finement ouvragé dessus, elle creusa avec ses mains et finit pas découvrir un coffre. Tout exister, elle se dit qu'il s’agissait peut être d'un trésor, elle fini de déterré le coffre et fit brusquement un bon en arrière, le coffres se trouvait entouré d'une multitude de serpent entrelacé si étroitement qu'il lui était impossible de les dénombrés. Finalement, elle décida de laissa le trésor sur place, après tout sur une île déserte, à quoi pourrait bien lui servir de l'or et elle n'allait pas risquer sa vie pour un coffres qui était peut être vide.

Au moment où elle allait se retourner pour regagner la plage, elle entendit le craquement de branche et se retrouva soudainement encerclé par d'autre être humain. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle n'avait vu personne et qu'elle survivait seul. Elle fut brusquement soulager de ne plus être seul, puis la peur s'insinua en elle, était ils amis ou ennemis, peut être était ce des cannibale qui allait la faire cuire et la dévorer. Mais au final l'un des homme prit la parole, mais elle ne le comprit pas. Voyant qu'elle ne réagissait pas l'homme lui tendit la main, Narcissa recula d'un pas, pourtant l'homme n'avait pas l'&air dangereux et elle avait envie de lui faire confiance, après quelque instant d’hésitation, elle fini par lui tendre la main et les suivre. Ils la conduisirent à travers la forêt et marchèrent durant un long moment en le silence, jusqu'à ce qu'au détour d'un arbres apparaissent quelque habitations en bois et en terre. Émerveiller Narcissa regarda le défilé des hommes et des femmes qui déambuler à travers les rues de leurs cité. Elle fut invité à manger avec eux et ils réussir à se comprendre à travers quelque geste simple. Finalement Narcissa passa la nuit dans cette petite ville.
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Kallysta

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 03 Juil 2020, 17:51  Répondre en citant

[RP unique d'Abigail O'Neill]




// Abigail avait le visage en feu, comme si le soleil frappait allègrement son visage de ses rayons. De plus, sa peau lui semblait asséchée et quand ses doigts cherchèrent à se raccrocher à quelque chose, du sable se faufila hors de sa main. S'était-elle endormie sur une plage ? Si oui, pourquoi n'entendait-elle pas ses parents ou d'autres personnes crier de joie, s'amuser, papoter. Une plage c'était un brouhaha incessant, un rassemblement de personnes impatientes de profiter de l'eau et des vacances, un mouvement perpétuel. Bref, sur la plage le silence n'existait pas en pleine journée.

Pleine de curiosité et un peu stressée, la fillette commença à ouvrir ses yeux, doucement, pour éviter de s'aveugler avec la lumière. Entrouvrir un peu pour laisser passer la lumière, grogner de protestation, puis recommencer l'opération jusqu'à ce que ses yeux s'habituent au changement. Ce fut la stratégie qu'elle appliqua jusqu'à ce que son regard se posa sur un ciel bleu, vide de nuage et que seul le bruit des vagues parvint à ses oreilles. Pendant un instant, un moment fugace, la panique la prit. Que se passait-il ? Ou était-elle ? Et surtout où était ses parents ? A tout ça elle n'avait aucune réponse car aucun souvenir ne semblait vouloir raviver sa mémoire. Confuse, elle chercha sa baguette, familière et fidèle, avec elle rien ne pourrait l'arrêter. Malheureusement, ses mains eurent beaux chercher, elles ne trouvèrent rien. La rousse poussa un petit cri de frustration et de peur. Alors elle l'entendit, un faible bruissement de tissu, un léger rire refoulé, quelqu'un d'autre était là. Se releva prestement, elle fut prise de tournis, ce qui faillit la ramener à terre. Cependant sa forte détermination gagna et elle scruta du regard ce qui l'entourait.

Une plage, déserte, des bouts de bois éparpillés ça et là, ainsi qu'un homme étrange, dans des habits bizarres et colorés, assit en tailleur sur un vieux tapis. La scène était tellement surréaliste qu'elle se demanda un instant si elle ne rêvait pas de Dumbledore, revenu d'entre les morts. Ou peut-être était-elle morte et l'emblématique directeur de Poudlard venait l'accueillir ? Si c'était le cas, le Paradis laissait à désirer et le guide était franchement mal choisi.

Mal assurée, elle fit quelque pas, cherchant à reprendre force et confiance dans ses jambes tremblotantes. Minutieusement, dans ce qui lui parut d'interminables minutes, mais ne fut que quelques secondes, Abigail se rapprocha de l'autre habitant de l'île, fixant son regard sur lui, ne lâchant pas un seul instant sa cible. Ainsi, elle ne découvrit les objets qu'il avait devant lui uniquement quand il les évoqua. //

- Naufragée ? Mais je ne me souviens pas avoir pris le bateau ! Et où sont mes parents et les débris du navire si c'est le cas ?

// Voyant l'homme secouer la tête et se taire, elle baissa la tête et découvrit les dits objets. Elle haussa les sourcils en voyant le lave-linge portable, la multiprise et l'agrafeuse. Qui serait assez idiot pour prendre ça ? L'agrafeuse n'avait pas forcément d'agrafe dedans et serait donc inutile si c'était le cas. Le lave linge portable ne fonctionnait certainement qu'avec de l'électricité et à moins d'être costaud, complètement inutile en tant qu'arme. Et oui elle pensait en terme d'armes car si les livres de pirates lui avait appris quelque chose c'est que si un aventurier avait bien besoin d'une chose, c'était de quoi se défendre ou attaquer. Ainsi que de quoi se nourrir. Mais revenons à la multiprise, l'île ne possédait sûrement pas de prise donc... inutile. Sauf si on détournait l'utilité première de l'objet et qu'on l'utilisait comme fouet, corde ou grappin. L'idée avait du mérite. Néanmoins son regard se posa sur quelque chose de plus intéressant, une paire de jumelle. Voilà qui pourrait s'avérer important pour voir arriver de loin les dangers. Et elle avait peut-être pensé à une autre alternative pour cet outil.//

- Je vais prendre les jumelles. Mais maintenant dites m'en plus sur cette île, comment je suis arrivée là et surtout comment repartir. Vous n'allez pas laisser une enfant perdue et affolée sans réponse quand même ?

// Elle lui sortit alors le grand jeu des yeux innocents, écarquillés, scintillants de larmes, essayant de l'amadouer ou de le culpabiliser. En vain. Le vieillard secoua la tête et se leva, faisant disparaître d'un claquement de doigts les objets et le tapis. Impressionnant la jeune enfant qui laissa tomber son petit manège sous le choc. //

- Tu n'auras rien de plus de moi. Les règles sont ainsi. Mon travail est fini, bonne chance.

// Et avec ces paroles il roula son tapis et s'éloigna de la fillette qui lui courut après pour le rattraper. Mais bizarrement le vieillard était plus rapide qu'elle, malgré sa marche lente. Et quand une violente bourrasque renvoya les cheveux d'Abigail dans sa figure, elle le perdit de vue un instant. Quelques secondes suffisantes pour qu'il disparaisse. Incrédule, la jeune fille regarda l'horizon avant de fixer la paire de jumelles qu'elle ne se rappelait pas avoir pris. //

** Je ne sais pas ce qu'est cette histoire, mais ça sent le roussi. **

// A cette pensée, elle faillit presque éclater de rire. Une rousse, au visage sans doute carbonisé qui sent le roussi. Sans prévenir le fou-rire la gagna et elle s’effondra sur la plage dans un rire tonitruant. Quand son moment de folie s'envola, elle se remit debout, un sourire amusée aux lèvres. Rien de mieux qu'un rire pour que la situation paraisse moins désespérée. Elle se sentait déjà plus positive et confiante. Surtout qu'elle avait fait quelques heures de scoutisme l'année dernière et qu'elle était sûre d'être capable de se souvenir de quelques astuces. Et puis, elle qui rêvait de vivres de grandes aventures, elle était servie. Déterminée, la jeune sorcière détailla ce qui l'entourait. Première chose se trouver un endroit qui ferait un bon abri, idéalement situé près de la plage. Ainsi elle pourrait le retrouver plus facilement et aussi voir arriver un bateau. On ne savait jamais.

D'un pas sautillant, la fillette longea la berge, laissant son regard errer de l'orée de la forêt, au bois mort déposé sur la rive et même jusqu'au petit monticule rocheux. D'ailleurs c'est ce dernier qui lui fit accélérer le pas. Si c'était adossé à l'orée de la forêt se serait un endroit idéal. Ça l'aiderait à se cacher un peu, limiterait le vent, ferait un parfait repère visuel et même un promontoire pour observer au loin avec ses jumelles. Fière de son idée, elle se précipita. Arrivée à bon port, elle examina avec attention les arbres accolés à la roche et hocha de la tête. Elle allait se construire un abri ici. Il lui fallait du bois sec mais solide, une liane ou quelque chose qui pourrait faire office de corde, comme quoi la multiprise aurait pu lui être plus utile qu'elle ne le pensait et des grandes feuilles ou de la mousse pour recouvrir le tout. Peut être même de la boue pour faire office de colle ? En tout cas elle allait se faire un tipi. C'était, il lui semblait, la construction la plus simple qu'elle pouvait réaliser. Il était temps de se retrousser les manches. Ni une ni deux elle se passa les jumelles autour du cou pour ne pas les perdre et s'en alla chercher son butin. Elle devait absolument tout rassembler avant la fin de la journée car il lui faudrait aussi récupérer de quoi faire un feu et le créer avant que le soleil ne se couche.

Une demi-heure plus tard, elle contemplait le bois, les galets ainsi que les grandes et larges feuilles qu'elle avait récupéré. C'était un butin intéressant, mais incomplet. Il lui restait à récupérer une liane. Et pour ça, elle allait devoir s'enfoncer dans la forêt. Peut être trouverait-elle aussi des fruits... après tout il fallait qu'elle trouve à manger. Mais avant ça, elle escalada la paroi rocheuse et utilisa ses jumelles pour voir un peu ce qui l'entourait. Des kilomètres et des kilomètres de verdure avec, trônant fièrement au milieu de cette jungle, une montagne au centre. Enfin, elle supposait que c'était le centre. Bref, il y avait une sacré zone à chercher et si le soleil était encore haut dans le ciel, elle ne savait pas pour combien de temps. Avec toute cette histoire elle avait un peu perdue la notion du temps. Mais ce qu'elle pouvait faire c'était prendre la montagne comme point de repère ainsi que la mousse des arbres une fois qu'elle se serait un peu plus éloignée de la plage. Car si elle se souvenait bien de son année de scoutisme... la mousse des arbres indiquait toujours le nord. En clair, elle avait un semblant de plan, inutile de perdre de précieuses minutes à essayer de l'améliorer. De toute manière Abigail était toujours plus partante pour agir que réfléchir. Et déjà son impatience montait en elle. Après tout la rousse ne rêvait que d'aventure et alors que celle-ci était venue à elle, elle était là à tergiverser sur un hypothétique plan...

Secouant la tête la petite sorcière redescendit prestement du rocher et commença à s'enfoncer rapidement dans la forêt, ou jungle, elle ne savait pas trop comment on appelait ça dans sa situation. Elle ne s'arrêta qu'une fois pour trouver la mousse d'un arbre et en conclure que la plage, et donc son camp était vers le nord. Satisfaite, elle poursuivit sa route, cherchant inlassablement une corde et de quoi manger. Elle aperçut d'abord un buisson, avec des petits fruits qui ressemblaient à des mûres. Heureuse elle se jeta dessus, en graillant quelques unes avec enthousiasme. Au moins elle avait confirmation qu'elle pouvait trouver un peu de boustifaille dans ce coin paumé. Elle savait maintenant que la forêt pouvait lui procurer quelques denrées. Momentanément repue, elle fixa le buisson avec insistance. Elle pencha la tête sur le côté, réfléchissant, envisageant une possibilité... elle balaya les alentours avant d'hausser les épaules. Puis, d'un geste rapide, elle ôta sa robe de sorcière, un peu abîmée ça et là car elle s'était accrochée sur des buissons et autre joyeuseté en s'enfonçant dans la forêt, la tapota pour en faire partir les grains de sable qui s'y était accrochés et commença à la passer en écharpe autour de son cou. Là, elle prit un coin du bas de sa robe et les manches, essayant de les nouer ensemble. Elle galéra un peu avant de finalement arriver à faire un premier nœud. Puis elle en fit un second pour bien maintenir le premier. Ceci fait, elle passa un bras dans l'espèce d'écharpe et donna une forme creuse au centre du vêtement, comme pour faire un petit hamac improvisé pour les mûres qu'elle se mit à cueillir et engranger dans sa solution de transport de fortune.

Quand elle eut fini, fière de son ingéniosité, elle s'étira et regarda la canopée de son nouvel habitat. C'est alors qu'elle le vit, ou plutôt l'entraperçut. Là, en partit caché par l'environnement, se trouvait un petit singe curieux qui l'observait avec attention. A l'instant où Abigail le vit, il poussa un petit cri et s'élança pour se faufiler sur une autre branche et ses feuilles qui lui offrait un camouflage naturel. Étonnée et ravie la fillette gloussa de plaisir. Au moins, maintenant elle savait qu'elle n'était pas seule sur cette île. C'est alors qu'avec un sourire aux lèvres elle fit demi-tour, vérifia l'emplacement de la mousse sur les arbres et se dirigea plein nord vers la plage et son campement. Elle chercherait une liane demain. Au pire du pire elle utiliserait les lacets de ses chaussures pour nouer son tipi ce soir. Il lui faudrait juste le récupérer demain et être plus fructueuse dans sa recherche de liane ou tout autre type de corde naturelle. Après tout, même si elle aimait l'aventure, elle ne se voyait pas marcher pieds nus et encore moins courir sans chaussures. Ce n'était pas envisageable. Peu importe le temps qu'elle passerait ici, elle garderait cette touche de modernité ! Ses petites foulées la ramenèrent rapidement vers la plage et son abri en construction. Elle déposa d'abord avec précaution son maigre butin de mûre et ensuite elle réfléchit. //

** Par quoi je vais commencer ? L'abri ou le feu ? Le feu non ? Car je pense que je vais devoir escalader le promontoire pour tenter ce que je veux faire. Et si ça ne marche pas j'aurais encore le temps de tester ce truc du bois que nous ont montré les moniteurs scouts. **

// Décision prise, elle commença par faire un cercle avec des galets qu'elle ramassa ici et là, puis un deuxième autour du premier pour éviter qu'une étincelle n'enflamme la forêt tout entière et elle avec. Puis elle mit des feuilles séchées au fond du cercle ainsi que du petit bois sec cassés en morceaux. Comme des espèces de copeaux. Encore du bois secs coupés en deux. Et enfin elle fit avec les morceaux de bois secs les plus longs une espèce de cône qui ne tenait que grâce à un équilibre précaire. Ceci fait elle prit deux petits autre morceaux de bois ainsi qu'une feuille bien jaune et sèche et escalada le rocher. Arriver au point le plus haut de son promontoire elle observa son ombre, essayant de déterminer de quelle direction provenait les rayons du soleil. Elle s'assit de telle manière que son ombre se trouvait derrière elle, mit ses bouts de bois au sol et sa feuille séchée au dessus. Puis elle mit ses jumelle par dessus, orientant la première paire de lentille, les plus petites, vers le soleil. Elle attendit quelques secondes mais rien ne se passa. Perplexe elle passa sa main sur la deuxième paire, les plus grosses, mais elle ne sentit aucune chaleur. Pourtant elle avait été certaine que ça marcherait. C'était des lentilles, ça devait marcher comme une loupe ! Ou alors... elle examina attentivement les jumelles. Ou alors le fait qu'il y avait deux lentilles à la suite bloquait quelque chose... Curieuse elle chercha a dévisser au niveau des petites lentilles. Elle poussa un cri de joie quand elle put enlever le petit bout de plastique et accéder à la lentille elle même. Doucement, elle s'en saisit. La lentille était montée sur une espèce de tube qu'elle utilisa pour tenir le verre. Elle mit un coté vers le soleil, l'autre elle le colla sur la feuille. Quelques seconde après elle souleva le tube, mais ne vit toujours pas de cercle noir. Déçue elle faillit abandonner. Néanmoins elle se reprit et décida de tester en tournant le tube et donc avec l'autre face de la lentille. Elle répéta l'opération et quand elle crut sentir une petite odeur de brûlé, elle releva la lentille. Là, déjà entrain de refroidir, se trouvait un petit cercle rougeoyant sur la feuille ! Heureuse, elle souffla légèrement dessus et la feuille se mit à rougir comme une braise. Elle appliqua à nouveau la lentille sur la feuille, puis souleva et souffla sur le morceau incandescent. Elle répéta cette opération en laissant la feuille sur le bout de bois pour qu'il s'enflamme lui aussi. Quand elle réussit enfin son opération elle poussa un cri triomphal, se retenant de justesse de sauter et danser de partout. Au lieu de ça elle prit son bâton enflammé, soufflant régulièrement dessus pour entretenir la petite flamme. Quand cette dernière sembla moins frêle, elle posa son espèce de torche improvisé et remonta prestement ses jumelles qu'elle remit à son cou. Enfin prête, elle reprit le bout de bois, souffla de nouveau dessus pour le plaisir de voir le bâton rougeoyer et la flamme grandir, avant de redescendre, tel un cabri, du rocher.

Arrivée à son camp elle enflamma la base du cercle de feu avec son bois avant de le poser contre l'espèce de cône central. Le feu de joie, car il ne pouvait être nommé autrement, la réchauffa physiquement mais aussi moralement. Elle ne s'était pas rendu compte à quel point elle s'était inquiétée de ne pas réussir à en créer un. Cet exploit accomplit elle se sentait prête à soulever des montagnes ! Quoi qu'il puisse lui arriver, elle le surmonterait et survivrait ici. //

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *


// Une semaine plus tard elle observait son petit abri avec fierté. Elle s'était plutôt bien adaptée à son nouvel environnement. Une liane qu'elle avait fini par trouver plus loin dans la jungle, en essayant de retrouver le singe, tenait les gros morceaux bois de son tipi de fortune en place. Autour de l'entrée de son tipi se trouvait un demi-cercle de fleur qui s'agrandissait au fur et à mesure qu'elle en découvrait de nouvelles, marquant ainsi le seuil de sa nouvelle maison. Cela donnait à son abri de fortune un style « girly » qui ne lui déplaisait pas. Parfois, sa fleur préférée venait parer sa chevelure. En regardant près de son feu, elle y découvrit un ensemble de coquillages. C'était là une autre collection, bien qu'au départ elle les avait ramassé pour voir si l'un deux pourrait remplacer un couteau. Au final elle en utilisait surtout un comme une pelle ou d'une scie. A force de passer le coquillage sur la liane, elle arrivait parfois à la couper, à l'usure, après de longues minutes. Cependant elle ne désespérait pas et continuait sa collection. Les mures ne lui avait bientôt plus suffit et comme attraper des poissons était impossible... elle avait fini par se résigner.

Si elle avait su que la blague de sa mère sur les insectes et les protéines allait lui servir un jour... Bref elle avait cassé des écorces d'arbre bien sec et soulevé des pierres pour trouver des larves. Elle les avait ramené, laver dans l'eau de la mer, tout du moins elle supposait que c'était une mer et les avait ensuite enroulé dans une jeune feuille dont elle avait fermé les extrémités avec un morceaux de liane. Puis elle avait posé son petit ballotin sur les bords du feu, sur la partie cendre et brasier. Elle attendit ensuite que ça cuise, mettant régulièrement des braises plus chaudes sur la feuille. Elle ne savait plus combien de minutes elle avait attendu avant de les sortir pour constater que c'était grillé et surtout que les insectes ne bougeaient plus. Puis, fermant les yeux, elle en mit une dans sa bouche et croqua dedans. L'effet de surprise ou bien les réflexes la poussa à recracher cette nouvelle denrée et à tousser. C'était différent. Bien loin des viandes et œuf dont elle avait l'habitude et quand elle pensait à ce qu'elle venait de croquer, elle faillit vomir. Néanmoins, elle persévéra et fini par en manger quelques uns, s'habituant au goût au fur et à mesure que son esprit déterminé l'obligeait à répéter l'action : mettre dans la bouche, croquer, mâcher, avaler et manger des mures pour faire passer le goût. Cependant elle se promit de trouver des œufs, dut-elle piller des nids et de meilleurs fruits, car son corps ne pouvait survivre avec si peu d'aliments.

Le quatrième jour, alors qu'elle explorait la forêt pour trouver les dit fruits et œufs, elle tomba sur un petit lac qui lui permit de vraiment étancher sa soif ainsi que de laver son corps et ses vêtements. Bon d'accord elle n'avait pas de savon, mais se frotter un peu ne faisait pas de mal et l'expérience lui avait mis du baume au cœur. En plus, alors qu'elle se prélassait nue en attendant que ses vêtement sèchent sur une branche d'arbre, elle avait remarqué un nid. Elle l'observa un long moment, essayant de chercher un oiseau aux alentours, un parent potentiel. Mais elle n'apercevait rien, alors elle commença à regarder la hauteur des branches de l'arbre où se trouvait le nid ainsi que celle des branches d'arbres autour de lui, s'imaginant un parcours. Monter aux arbres ne lui faisait pas peur. Elle le faisait souvent chez elle, au grand dam de ses parents, et l'avait déjà fait ici pour récupérer des lianes. De plus, elle salivait trop à l'idée d'un œuf pour ne pas tenter le coup. La seule chose qui la retenait actuellement c'était le fait d'être en tenue d'Eve. Alors, elle se mit à pester contre ses vêtements dégoulinants, à taper du pied contre le sol, elle alla même jusqu'à se lever et faire les cent pas, envolée la quiétude de l'après midi. Désormais son esprit était fixé sur de délicieux œufs qui n'attendaient plus qu'elle. Elle se mit même à tordre ses vêtements pour enlever l'excès d'eau et les sécher plus vite. Malheureusement pour elle, le temps n'écoute personne et ne se plie à aucune volonté. Elle eut beau pester, jeter des regards noirs à ses vêtements, bouger de long en large, ils prirent malgré tout quelques heures pour se sécher complètement. Et encore, alors qu'elle les enfilait elle fut prise d'un frisson car ils n'étaient pas totalement secs.

Sa robe de sorcière, toujours transformée en une espèce d'écharpe, remise en bandoulière, elle s'approcha de l'arbre avec un regard déterminé. Vérifiant la trajectoire qu'elle allait prendre, elle recula de quelques pas puis s'élança avec toute la vitesse dont elle était capable pour sauter et atteindre la première branche. Elle réussit à l'agripper. Maintenant venait le plus dur. Elle devait forcer sur ses bras pour se hisser sur la branche, sans que cette dernière ne plie sous son poids. Et même si elle avait déjà fait plusieurs fois cette opération, elle n'était jamais confiante. Elle commença par se décaler vers le tronc de l'arbre, afin de se créer un appuie pour ses pieds. Ceci fait elle força sur ses mains, tout en poussant le tronc de ses pieds pour se donner une impulsion et aider son corps. Petit à petit elle grimpa sur la branche, avant de se lever dessus. Elle poussa un soupir de soulagement arrivé à cette étape. Maintenant les branches seraient plus proches les unes des autres, moins difficiles à saisir et à escalader. Son ascension pris de précieuses minutes, mais quand elle arriva jusqu'au nid, elle s'avoua que ça en valait la peine. Là, tranquillement déposé dans le cocon de brindille, se trouvait quatre beaux œufs. Elle ne savait pas de quel espèce ils étaient et elle s'en fichait. Elle arracha quelques feuilles supplémentaires pour entourer ces précieuses denrées avant de prendre délicatement le nid et le poser dans son écharpe. Elle espérait que la descente n'en casserait aucun, mais c'était un risque à prendre. Prudemment, elle redescendit, glissant d'une branche à l'autre, calculant constamment le meilleur moyen pour se rapprocher de la terre ferme sans risquer sa peau ni celle de son précieux fardeau.

Hélas, alors qu'elle était agrippée à la dernière branche grâce à la force de ses bras et calculait si elle pouvait tranquillement se laisser tomber, elle entendit un cri strident, suivit d'un second. Intriguée, elle scruta d'où pouvait provenir le bruit. Elle aperçut un très gros oiseau brun, foncer en piqué sur elle et commença à paniquer. Était-ce un des parents de son butin ? Voyant le rapace fondre de manière foudroyante sur elle, elle lâcha la branche et se laissa tomber au sol, se réceptionnant maladroitement. Elle ressentit une vive douleur dans sa cheville droite mais n'eut pas le temps de s'en inquiéter qu'un troisième cri résonna dans l'air et elle vit apparaître un second aigle, car elle était désormais sûre qu'il s'agissait de ça. Comprenant qu'elle était dans de beaux draps, elle prit ses jumelles qui pourrait peut être faire une arme improvisée. Pourtant, elle abandonna bien vite son plan quand elle vit les deux prédateurs s'élancer vers elle, toutes serres dehors. Et si elle réussi à esquiver une grande partie de l'attaque, elle se prit quand même une griffure au niveau de la joue qui la brûla légèrement. Abandonnant toute envie d'affrontement, elle pivotant sur ses pieds, ignorant l'élancement douloureux de sa cheville et couru à fond la caisse vers une direction au hasard. Peu importait où, du moment que c'était loin d'ici. Elle courait tellement vite et s'en faire attention à ce qui était devant elle, que plusieurs fois des branches la cinglèrent au visage, ajoutant à sa douleur. A peine commençait elle à ralentir l'allure qu'il lui semblait entendre un cri perçant qui faisait remonter en flèche son adrénaline et sa course effrénée reprenait de plus belle. Jusqu'à qu'elle finisse par ne plus avoir aucune force dans ses jambes. Soudainement elle s'effondra au sol, ses fesses irrésistiblement attirées par le sol. La jeune gryffondor avait le souffle court, la vision embrouillé et l'esprit confus. Elle se sentait presque comme détachée de son corps tout en étant, paradoxalement, douloureusement consciente de son état de faiblesse générale. Ses jambes étaient lourdes et tremblotantes, son visage parcourut de fourmi et d'une chaleur intense, ses poumons l'élançait et cherchaient désespérément à se remplir d'oxygène tandis que son cœur tambourinait follement dans sa poitrine, comme prêt à bondir, ou à exploser.

Difficilement, elle calma sa respiration en prenant une longue inspiration par le nez qu'elle relâchait ensuite dans une lente expiration par la bouche. Elle répéta cet exercice jusqu'à ce que son rythme cardiaque se calme et ses poumons lui fassent moins mal. Puis elle ramena ses jambes devant elle et les massa légèrement avant de se relever doucement, sans se précipiter. Quand elle commença à prendre appui sur sa cheville droite, une pique de douleur la foudroya et elle comprit qu'elle avait sûrement une entorse. Elle fit donc attention à ne pas trop s'appuyer sur elle. Ce n'est qu'une fois debout qu'elle pensa enfin à regarder les œufs. Elle écarta d'abord le tissu de sa robe qui avait recouvert le nid, celui semblait encore intact,puis elle écarta les feuilles qu'elle avait placé pour protéger le tout. Un soupir de soulagement lui échappa. Le tout semblait intact, pas de fissure, pas de liquide. Abigail se retint avec peine de sauter de joie, mais elle se contenta de remettre les feuilles autour des œufs de manière à ce qu'ils ne s'entrechoquent pas et soit protégé. Enfin, elle prit le temps d'observer où elle avait atterri. Des arbres et des buissons à pertes de vue, pas trop de bruit d'animaux autour d'elle, autant dire qu'elle était complètement perdue, elle ne savait pas du tout où aller. Et elle ne se sentait pas prête à escalader à nouveau un arbre pour se repérer grâce à ses jumelles. Pendant un instant la fillette fut complètement découragé, la tête baissé, ne sachant que faire. Et son ventre qui se mit à gargouiller pile à ce moment précis n'arrangea pas ses affaires. Pour un peu elle en aurait pleuré. Toutefois, un bruissement se fit entendre et l'alerta que quelque chose se déplaçait. Alertée, elle observa frénétiquement autour d'elle et faillit pousser un cri de rage et d'effroi. A quelques mètres, ondulant rapidement vers elle, se trouvait un énorme serpent aux écailles marrons et noires. //

** D'abord un aigle, maintenant un serpent... Ça sera quoi après, un blaireau ? Pour un peu je pourrais croire que les autres maisons m'en veulent et se vengent des mauvais tours que j'ai pu faire. C'est peut-être pour ça que j'ai atterri ici ? Non arrête tes sottises, ressaisis-toi car le serpent se rapproche !**

// Secouant la tête et fixant le serpent du regard, elle commença à reculer, un pied après l'autre, ignorant la douleur de sa cheville sous le coup de la panique et de l'adrénaline. Et quand le serpent se figea en la voyant bouger, elle recula encore, maintenant un certaine distance avec le serpent avant que l'angoisse ne fut la plus forte et qu'elle se remit à courir loin de ce nouveau danger. Elle ne courut, pas très longtemps, elle était déjà bien épuisée, mais suffisamment pour semer le serpent. Tout du moins elle l'espérait. Elle se sentait vidée. Heureusement, le nouveau lieu où elle était possédait des mures qu'elle s'empressa de manger et récolter. Ragaillardie par cette trouvaille, elle se mit à marcher tout droit, espérant retrouver son chemin, mais perdant de précieuses minutes. En effet, ce n'est qu'une demi-heure plus tard qu'elle se rappela le truc de la mousse. Tout cette aventure avait dû la secouer plus que de raison. Elle chercha donc la mousse sur l'arbre et s'aperçut qu'au lieu de se rapprocher de la plage en allant vers le nord, elle s'en était éloigné en allant dans la direction opposée... La punissait-on pour avoir voler des œufs ? Tant pis, ce qui était fait ne pouvait être réparé ? Et elle avait payé trop cher pour abandonner son butin maintenant. Elle laissa un grognement lui échapper et se mit en route dans la bonne direction, d'un pas légèrement rapide. Si elle ne se dépêchait pas, elle avait de grandes chances d'être encore dans la forêt quand la nuit tomberait. Et cette idée ne l'enchantait pas du tout.

Ce jour-là, ça n'avait vraiment pas été son jour de chance. Comme elle le pressentait elle était arrivée sur la plage, claudiquant car elle ne pouvait presque plus utiliser sa cheville droite qui avait enflé, alors que le soleil se couchait. Elle avait à peine eu le temps d'utiliser ses jumelles pour retrouver son point de repère pour son abri. Après, elle avait marché un long moment avant d'arriver à son tipi, où elle avait déposé délicatement son butin avant de s'affaler sur son lit de feuille et de mousse et s'endormir profondément. Elle s'était réveillée le lendemain tard dans l'après-midi, totalement épuisée, tremblotante de froid et la tête en vrac. Tellement en vrac qu'elle avait cru voir l'autre vieux fou qui lui avait donné les jumelles, l'observer avec consternation, secouer la tête et s'en aller sans un mot. Ou encore, plus tard dans la nuit, un lion à la crinière rouge la fixer avec détermination, s'approchant d'elle et faisant trembler le sol à chacun de ses pas, avant de rugir alors qu'il n'était plus qu'à quelque centimètre d'elle. Le son lui avait vrillé les tympans et l'avait obligé à fermer les yeux.

Quand elle se réveilla pour de bon le sixième jour, elle découvrit qu'elle était entourée d'un sol boueux, que ses fleurs étaient dispersées et son feu éteint. Et que sa cheville était encore gonflé et l'élançait. Si ça se trouve elle avait halluciné alors qu'un orage éclatait sur l'île et le grondement du tonnerre c'était transformé en rugissement pour son esprit fatigué. Elle s'était alors relevée avec beaucoup de lenteur, avait remis un peu d'ordre dans son camp. Nettoyé les mures, les œufs et sa robe dans la mer vu qu'ils étaient couvert de boue pour finir par se sustenter. Elle avait ensuite chercher du petit bois pas trop mouillés, ainsi que des feuilles et de la mousse, et avait amené le tout sur le rocher, la partie la plus haute qu'elle pouvait atteindre sans escalader, où le soleil tapait fortement ce qui lui permit de faire sécher tout ça. Pendant ce temps elle finit de réparer les dégâts en nettoyant ses collection de fleurs et de coquillage de l'île. Elle passa ensuite un peu de temps sur la plage à profiter du soleil et à tremper sa cheville pour soulager la douleur. Pour une fois elle n'avait pas la bougeotte. Elle souhaitait simplement profiter. Elle se rendait compte qu'elle aurait pu mourir, sans s'en douter, sans savoir pourquoi ni comment. Elle ne comprenait pas ce qui l'avait rendu aussi délirante et faible. Mais elle était sûre d'une chose, hors de question que ça recommence. Désormais elle se montrerait plus prudente et prévoyante. Elle voyait toujours ceci comme une folle aventure mais pas seulement. C'était bien plus, c'était une épreuve qu'elle allait remporté haut la main en s'en sortant vivante. Les yeux remplient de détermination, elle se releva pour vérifier que tout était sec et qu'elle pouvait refaire un feu.

Et aujourd'hui, à l'aube du septième jour, elle était là, à contempler ce qui était devenu son quartier général. Aujourd'hui, elle allait faire en sorte de changer un peu la donne. Car aujourd'hui, tout au long de la plage, elle allait installé des feux espacés de quelques mètres à chaque fois pour être sûre d'attirer l'attention d'un bateau ou d'un hélicoptère qui passerait par là. Chaque matin, elle irait entretenir ces feux, puis elle irait se cherchait à manger. Elle avait aussi l'intention de se créer une canne à pèche et peut être une espèce de silex avec des pierres ? Le but étant qu'elle se donne de meilleurs moyens de survivre jusqu'à qu'on la retrouve. Pleine de volonté, Abigail partit, son attirail pour faire du feu dans une main, un bout de bois dont elle se servait comme d'une canne dans l'autre et s'éloigna tranquillement de son camp. //

[Fin du rp]


Objet: Une paire de jumelles

Actions réalisées:
    - Se perdre sur l'île
    - Devoir manger des insectes pour survivre
    - Faire la collection de fleurs, coquillages que vous pourrez trouver sur l'île
    - Avoir une hallucination
    - Se prendre au jeu de la vie sur une île déserte et s'y acclimater de manière remarquable
    - Se faire pourchasser par les animaux locaux


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