Monastère de Gifdu

[Miss RP]

Monastère de Gifdu

// Le Monastère de Gifdu est un gigantesque labyrinthe à moitié souterrain qui s'étend dans toutes les directions et dans lequel il est donc facile de se perdre. Il contient de nombreuses bibliothèques, un gymnase, des salles d'étude, des dortoirs, une poste avec un système de pigeons, et une salle informatique ! Qui a dit que les habitants du Pays d'Ys, et notamment les sorciers, n'étaient pas faits pour les ordinateurs ?

A Gifdu, les Sorciers portent sur le dos un manteau de la Guilde. En bandoulière se porte une sacoche dans laquelle on peut trouver un ristir - un couteau permettant de graver les Graphèmes. Ils ont également un carnet où ils marquent toutes leurs découvertes.

Vous avez la possibilité de devenir Sorcier de la Guilde dès la fin de votre deuxième année à Poudlard. Là-bas, on vous apprendra à maîtriser la Magie qui est en vous, vous découvrirez les Galdr & Lokk, des sortilèges issus des Graphèmes et plus encore !
Depuis toujours les Sorciers du Pays d'Ys protègent leur territoire : prenez le temps de réfléchir avant de vous engagez... il n'y a pas de retour en arrière possible. //

Note : vous ne pouvez poster dans ce topic que si vous êtes en troisième année à Gifdu ! (RP)

Lieu de Knox

[Aquilea]

[RP entre Ferwys Morh'halt et William de Gifdu]

// Après ses achats à la boutique de Dash le Forgeron, Ferwys Morh'halt partit à la hâte. Il ne lui restait plus suffisamment d'argent pour s'acheter un cheval, ni même pour en louer un, il avait donc décidé de faire le trajet jusqu'à Gifdu en marchant. D'après les dires d'une personne interrogée, il en aurait pour trois jours de marche ; le mercenaire s'était donc promis d'arriver au monastère en moins de quarante-huit heures. De toutes manières, il n'avait pas le choix : il était hors de question de dormir dans la Lande des Korrigans.

La lune était déjà haute dans le ciel lorsqu'il atteignit Bouléagant. Il s'arrêta dans une auberge, Le Gommon Pacifique, pour manger un bon repas et se reposer en attendant l'aube. Puis, lorsque les premiers rayons du soleil percèrent l'obscurité, il leva le camp, silencieux comme une ombre malgré sa corpulence.

Le trajet se déroula sans encombres. Il ne croisa rien ni personne, et avait atteint Gifdu en fin de soirée. Lorsqu'il frappa le lourd heurtoir en fonte, un tout petit sorcier lui ouvrit la porte et le dévisagea, perplexe. //

- Que puis-je pour vous ?

- Je suis à la recherche de l'un de vos confrères. J'espérais trouver quelques renseignements ici.

- Il est un peu tard pour vos recherches. La plupart des sorciers sont repartis, et les rares qui logent ici travaillent ou sont entrain de se reposer.

- Ah.

// Le sorcier fit un geste étrange de la main et parut se déconnecter de la réalité. Ferwys se demandait ce qu'il se passait ; il hésitait à prendre congé du petit homme et tourner les talons... //

- Si vous le souhaitez, vous êtes cordialement invité à séjourner au Monastère. Il tombe sous le sens que, durant votre séjour, vous serez tenu de respecter le règlement du Monastère. Vous serez logé dans les quartiers réservés aux invités, et vous y trouverez un document vous expliquant comment ne pas vous perdre entre nos murs, ainsi que les règles en vigueur. Des questions ?

// L'ancien mercenaire avait écarquillé les yeux face à la tirade du sorcier. Il ne s'attendait vraiment pas à être accueilli de la sorte ! Il accepta la proposition, résolu à patienter jusqu'au lendemain matin. Le sorcier le guida à travers les couloirs tortueux et sombres du Monastère, jusqu'à sa chambre. Il ne remarqua pas les deux yeux verts qui l'avaient suivi depuis son arrivée, du haut d'une fenêtre. //

[William de Gifdu]

// William de Gifdu avait rejoint sa couche depuis quelques temps déjà lorsque le heurtoir de la porte principale résonna dans tout le Monastère. Il grommela quelques mauvais mots à propos de ces malotrus qui ne savaient se présenter à une heure décente et s'approcha de la fenêtre pour observer un peu la personne qui osait troubler le calme du bâtiment. Lorsque Melvin, son collègue de garde, entrouvrit la porte, le bibliothécaire crut se sentir mal. Ferwys Morh'halt était au seuil du Monastère ! Lui qui avait fait le mort pendant des mois revenait tel un fantôme quelques semaines à peine après l’événement ? C'était un comble !

Il hésita à se précipiter à la rencontre du mercenaire, mais il était en habit de nuit, et son cœur de presque-sexagénaire non-sportif ne supporterait sûrement pas qu'il descende la centaine de marches de la tour et qu'il traverse le Monastère au pas de course pour retrouver l'homme qu'il avait toujours voulu confronter après la disparition d'Anna-Lena. D'ailleurs, Melvin semblait sur le point de congédier le jeune homme, comme il en avait la consigne. Rapidement, William appela à lui Raidhu, Gebu et Berkana, les associa et projeta le Galdr de Télépathie en direction de son collègue. //

** Melvin ! Fais le entrer et propose-lui une chambre pour la nuit, comme tous les visiteurs habituels. J'irai à sa rencontre demain matin... **

** Mais... **

** Ne discute pas, gamin. C'est d'une importance primordiale. **

// Il laissa les graphèmes se dissiper, brisant la connexion télépathique. Il s'était bien gardé de dévoiler l'identité de Ferwys à son collègue ; de toutes manières, le mercenaire ne pouvait rien faire de mal au sein du Monastère. Les sortilèges étaient trop puissants pour que quiconque puisse s'en prendre à un Sorcier entre les murs de la bâtisse. William de Gifdu suivit les deux hommes du regard jusqu'à leur entrée dans le bâtiment des invités, les sourcils froncés, puis se glissa entre les draps. Il avait intérêt à bien dormir, car le face-à-face qui l'attendait le lendemain ne serait pas des plus reposants... //

[Aquilea]

** Fluctuat Nec Mergitur... **

// Ferwys était réveillé depuis un bon moment déjà lorsque quelqu'un frappa à sa porte. Il rangea la photo, enfila son pantalon et ouvrit la lourde boisée. Le petit sorcier de la veille lui annonça : //

- Il est l'heure du petit-déjeuner. Si vous voulez bien me suivre jusqu'au réfectoire.

// Le jeune homme attrapa une tunique propre - il ne lui en restait plus beaucoup - et emboîta le pas de son hôte. Après une dizaine de minutes de marche silencieuse, les deux hommes arrivèrent enfin à la cantine de l'institution. La pièce était à l'image du reste du bâtiment : murs de pierre froids, sobre, éclairée par de grands lustres électrique et une poignée de petites fenêtres alignées sur la cloison du fond... plutôt austère, comme ambiance. Quelques Sorciers étaient présents dans la pièce, et l'ancien mercenaire vit une lueur d'étonnement passer dans le regard de certains. Ferwys suivit son guide jusqu'au buffet, composé de divers mets au fumet très agréable. Le petit homme le laissa s'installer à la table de son choix et disparut sans un mot. Alors qu'il dégustait son repas, son regard erra dans le réfectoire, passant rapidement sur la poignée de Maîtres Sorciers qui mangeaient dans un silence oppressant. Son cœur manqua un battement lorsqu'il reconnut, parmi eux, l'inconnu de la photo... qui, étrangement, le fixait d'un regard intense, à l'autre bout de la salle. Ferwys détourna les yeux et se remit à manger ; mais l'homme ne tarda pas à arriver à sa table. //

- Ferwys Morh'halt. Si vous ne me connaissez pas, pour ma part j'en sais beaucoup sur vous. Je ne sais ce que vous êtes venu chercher entre ces murs, et je n'en ai cure. Nous avons à parler, vous et moi ; rejoignez-moi à la bibliothèque dès que possible.

// L'ancien mercenaire n'eut pas le temps de répliquer que l'autre avait déjà franchi la porte du réfectoire. Le ton doucereux, presque menaçant, qu'il avait employé laissait à penser que Ferwys avait fait quelque chose de mal à cet homme... L'avait-il offensé d'une quelconque manière ? Avait-il eu un contrat sur la tête d'un de ses amis ? Ou pire, d'un membre de sa famille ? Le jeune homme avait beau se creuser la tête, aucun souvenir ne lui revenait en mémoire... Il se hâta de finir son porridge et ses deux tranches de bacon grillé. A peine avait-il englouti la dernière bouchée de nourriture que le petit sorcier se montra dans l'embrasure de la porte. Ferwys le rejoignit aussitôt et ils se remirent à déambuler tous les deux dans les couloirs sombres et sinueux de Gifdu, jusqu'à la bibliothèque, comme l'autre homme l'avait mentionné. Le sorcier s'écarta pour le laisser passer, puis referma la porte. Ferwys se retrouva donc seul dans une immense pièce meublée de grandes armoires en bois massif qui débordaient de livres en tous genres. Quelques tables circulaires entourées de chaises avaient été placées à proximité des rares fenêtres, et une deuxième porte entrouverte située au fond de la salle laissait passer un fin trait de lumière. Le jeune homme s'avança lentement, ses sens en alerte. Il regrettait presque d'avoir laissé Murgleys dans sa chambre. //

- Entrez, Morh'halt.

// La voix provenait de la deuxième salle ; le ton était froid mais Ferwys ne décelait aucune pugnacité dans ces mots. Il rejoignit donc le Sorcier qui l'attendait dans ce qui semblait être son bureau. Face à lui étaient dispersés un certain nombre de coupure de presse et de photographies. //

- Qui êtes-vous ? Et de quoi devons-nous parler, au juste ?

// Il croisa les bras et redressa la tête avec assurance. Il attendit la réponse de son interlocuteur, espérant simplement que ce dernier n'ait pas remarqué que son attitude était feinte et qu'en réalité, il n'en menait pas large... //

[William de Gifdu]

// William de Gifdu avait observé Morh'halt rentrer dans le réfectoire, à la suite de Melvin. Il était allé lui donner rendez-vous, puis s'était éclipsé de la cantine pour se rendre à la bibliothèque, sa pièce préférée. Il avait très hâte de questionner le dénommé Ferwys sur la disparition d'Anna-Léna, un des meilleurs éléments du monastère, il fallait l'avouer.

Il attendait le jeune homme, assis à son bureau, se répétant inlassablement les questions qu'il poserait au blond une fois qu'il l'aurait rejoint. Perdu dans ses pensées, il entendit à peine celui-ci pénétrer dans la salle remplie d'étagères de grimoires. Il se focalisait sur les pas de l'ancien mercenaire, puis finit par ordonner : //

- Entrez, Morh'halt.

// Le sorcier observa Ferwys un instant. Celui-ci semblait être assez confiant et cela troubla le vieil homme. //

- Qui êtes-vous ? Et de quoi devons-nous parler, au juste ?

// Durant quelques instants, William garda le silence puis finit par le briser. //

- Je suis William de Gifdu, un des plus vieux sorciers ici.

// Il ne savait pas quoi dire de plus pour annoncer son identité et décida de passer directement au coeur du problème et d'exposer les faits à Ferwys. Il allait lui demander carte sur table tout ce qu'il voulait savoir. //

- Savez-vous où se trouve ma collègue Anna-Léna ? Elle a disparu il y a quelques semaines et j'ai des raisons de croire que vous y êtes, au moins en partie, pour quelque chose. Alors évitons de perdre du temps et dites-moi tout ce que vous savez sur cette affaire.

// Il avait employé un ton autoritaire pour être sûr que le message et son importance seraient correctement compris par Ferwys. //

[Aquilea]

// Ferwys et le Sorcier se jaugèrent du regard un instant. Son visage lui disait vaguement quelque chose, mais quoi ? Finalement, l'homme brisa le silence. //

- Je suis William de Gifdu, un des plus vieux sorciers ici. Savez-vous où se trouve ma collègue Anna-Léna ? Elle a disparu il y a quelques semaines et j'ai des raisons de croire que vous y êtes, au moins en partie, pour quelque chose. Alors évitons de perdre du temps et dites-moi tout ce que vous savez sur cette affaire.

// Le jeune homme écarquilla les yeux sous le coup de la surprise. Il ne s'était absolument pas attendu à ce que son interlocuteur mentionne lui aussi cette Anna-Lena. Décidément, cette femme était un leitmotiv, et il y avait fort à parier qu'elle avait quelque chose à voir avec sa situation actuelle... Ferwys décida de jouer la carte de l'honnêteté ; après tout, il se tenait face à un Sorcier, et sans son arme, il n'avait donc pas intérêt à le mettre en colère. D'ailleurs, il semblait déjà particulièrement tendu... //

- Bon, écoutez. Je ne sais pas ce qui a pu arriver à cette Anna-Lena, je viens de découvrir de votre bouche qu'elle a disparu mais je ne connais pas cette fille, enfin... Je ne crois pas la connaître...

// Vu la teinte que le visage de William avait pris, ce n'était manifestement pas la bonne réponse. Ferwys s'empressa de continuer : //

- J'ai perdu la mémoire, d'accord ? J'ai ouvert les yeux à Dashtikazar il y a deux semaines, sans me souvenir ne serait-ce que de mon nom. Mais j'ai trouvé ceci dans mon porte-feuille. Il tendit la photographie au Sorcier. C'est ce qui m'a mené ici. Je suis en quête de réponse, William. Alors savez-vous pourquoi je me suis retrouvé avec une photo de vous en compagnie d'une fille disparue dans mes affaires ? Pourquoi ma mémoire m'a-t-elle été enlevée ? Pourquoi "Fluctuat nec Mergitur ? Voilà tout ce que je peux vous dire, William, conclut-il avec une note de tension dans la voix. A votre tour. Qu'avez-vous à me dire maintenant ?

[William de Gifdu]

// William de Gifdu fut étonné de voir la surprise se dessiner sur le visage de son interlocuteur. Peut-être qu'au final il n'avait rien à voir avec toute cette histoire de disparition ? Mais dans ce cas qui avait des informations là-dessus ? //

- Bon, écoutez. Je ne sais pas ce qui a pu arriver à cette Anna-Lena, je viens de découvrir de votre bouche qu'elle a disparu mais je ne connais pas cette fille, enfin... Je ne crois pas la connaître...

// Le sorcier leva un sourcil interrogateur. Il y avait quand même matière à réflexion. Pourquoi alors Anna-Lena lui avait-elle parlé de Ferwys Morh'halt si celui-ci ne la connaissait pas ? C'était une histoire somme toute très étrange... //

- J'ai perdu la mémoire, d'accord ? J'ai ouvert les yeux à Dashtikazar il y a deux semaines, sans me souvenir ne serait-ce que de mon nom. Mais j'ai trouvé ceci dans mon porte-feuille. C'est ce qui m'a mené ici. Je suis en quête de réponse, William. Alors savez-vous pourquoi je me suis retrouvé avec une photo de vous en compagnie d'une fille disparue dans mes affaires ? Pourquoi ma mémoire m'a-t-elle été enlevée ? Pourquoi "Fluctuat nec Mergitur ? Voilà tout ce que je peux vous dire, William. A votre tour. Qu'avez-vous à me dire maintenant ?

// Le vieil homme resta silencieux un long instant. Il devait avouer qu'il était un peu décontenancé par la tournure que prenaient les choses. Il avait espéré obtenir une réponse rapide et claire de la part de Ferwys mais maintenant il ne savait plus quoi penser. Il fallait absolument qu'il aide cet homme à retrouver la mémoire pour qu'il lui indique sa relation avec Anna-Lena. Il fallait qu'ils la retrouvent coûte que coûte. //

- Ceci est bien étrange. Je ne comprends pas pourquoi vous possédez une photographie de moi en effet. Et je ne saisis pas non plus le sens de cette phrase latine. Enfin, je peux facilement la traduire mais pourquoi serait-elle au dos de ma photographie ? Il semble que je n'en sais pas beaucoup plus que vous sur tout cela..., avoua William, très déçu. Cependant, je peux vous aider à retrouver votre mémoire. Et au fur-et-à mesure, nous obtiendrons forcément des réponses à toutes ces interrogations communes. Par contre, je ne vous promets pas que vous retrouverez tous vos souvenirs, cela me semble très peu probable malheureusement.

[Aquilea]

// L'air accusateur du vieux Sorcier s'envola pour laisser place à un regard soucieux mêlé à une certaine déception. D'un seul coup, il semblait avoir pris vingt ans ; ratatiné dans son fauteuil trop grand, il ressemblait à un lys martagon en pleine déhiscence loculicide, ayant perdu de sa superbe à l'annonce de l'amnésie de Ferwys. Pendant quelques instants, l'ancien mercenaire se demanda si son interlocuteur - dont le regard s'était perdu dans le néant - allait répondre à ses questions. //

- Ceci est bien étrange., finit-il par déclarer, arrachant un sursaut au jeune homme. Je ne comprends pas pourquoi vous possédez une photographie de moi en effet. Et je ne saisis pas non plus le sens de cette phrase latine. Enfin, je peux facilement la traduire mais pourquoi serait-elle au dos de ma photographie ?

// Ferwys haussa les épaules ; bien évidemment, il ignorait ce que cette citation venait faire ici. //

- Il semble que je n'en sais pas beaucoup plus que vous sur tout cela..., avoua William, très déçu. Cependant, je peux vous aider à retrouver votre mémoire. Et au fur-et-à mesure, nous obtiendrons forcément des réponses à toutes ces interrogations communes. Par contre, je ne vous promets pas que vous retrouverez tous vos souvenirs, cela me semble très peu probable malheureusement.

// Ferwys s'installa machinalement sur une des chaises qui faisaient face au bureau de William tout en le fixant du regard. S'il disait vrai... s'il pouvait lui rendre quelques fragments de mémoire... //

- Vous savez, monsieur, je n'ai plus le moindre souvenir ; si je pouvais en retrouver, ne serait-ce que quelques uns, ce serait déjà un progrès incroyable...

// Sa mémoire lui semblait être un sol stérile ne demandant qu'à être amendé ; amendements dont manifestement William de Gifdu possédait quelques ficelles. //

- Je crois que nous n'avons pas d'autre choix. Aidez-moi, et je vous aiderai en retour. Mieux, je retrouverai Anna-Lena, pour vous... **Et pour moi aussi**, songea-t-il, sans savoir d'où cette idée lui venait.

[William de Gifdu]

// Le sorcier observa son interlocuteur s'installer finalement sur une chaise face à lui. Le jeune homme semblait quelque peu perdu, mais une lueur de détermination brillait dans son regard. //

- Vous savez, monsieur, je n'ai plus le moindre souvenir ; si je pouvais en retrouver, ne serait-ce que quelques uns, ce serait déjà un progrès incroyable...

// William hocha la tête. Il était d'accord avec lui, en outre cela pourrait les aider à retrouver sa collègue qu'il affectionnait et qui était une grande perte pour tout le monastère. //

- Je crois que nous n'avons pas d'autre choix. Aidez-moi, et je vous aiderai en retour. Mieux, je retrouverai Anna-Lena, pour vous...

// Le cinquantenaire tendit une main par-dessus son bureau en direction de Ferwys. //

- Nous avons donc un accord, déclara-t-il en serrant la main du barbu.

// Cela s'avérerait sûrement une entreprise ardue, mais ensemble ils pouvaient y arriver. Ils n'avaient pas le choix en réalité s'ils voulaient tous deux obtenir des réponses.

William se plongea un instant dans ses pensées. Il hésitait à en parler à ses collègues, il craignaient qu'ils ne comprennent pas comment il pouvait avoir confiance en un inconnu. Pourtant, c'était son instinct qui lui affirmait que Ferwys Morh'halt n'avait aucun souvenir d'Anna-Lena. Il décida de garder cet accord secret et si les autres sorciers venaient à le découvrir, il leur expliquerait tout de A à Z. //

- Quand pouvez-vous commencer ?

[Aquilea]

- Nous avons donc un accord, déclara-t-il en serrant la main du barbu. Quand pouvez-vous commencer ?

// Ferwys haussa un sourcil étonné ; après l'accueil glacial qu'il avait subi, le sorcier semblait capituler bien vite. Mais il n'allait pas faire de chichis ; il n'y avait plus qu'à espérer que l'homme était bien digne de confiance et qu'il ne lui ferait pas de sale coup dans le dos. A en juger par le regard qu'il lui lançait, il y avait fort à parier que William de Gifdu pensait la même chose à son propos. Sans se connaître, il était difficile de savoir se faire confiance... //

- Dès maintenant, si vous le souhaitez. Je n'ai nulle part où aller, et nul objectif si ce n'est de comprendre ce qui a bien pu m'arriver. Et de retrouver Anna-Lena, bien sûr, s'empressa-t-il d'ajouter.

// Servir de rat de laboratoire pour les expériences d'un magicien ne l'enchantait guère, mais il n'avait pas le choix. Il suivit donc William à travers les dédales sans fin de Gifdu, dans un silence pesant. Le sorcier avait embarqué quelques bouquins avec lui et profitait du trajet pour feuilleter les pages jaunies des manuels. Ferwys était particulièrement impressionné par la capacité du vieillard à se diriger entre les murs de pierre sans lever le nez des phrases tortueuses et incompréhensibles aux yeux de l'ancien mercenaire. Ils arrivèrent dans une salle située dans les étages du monastère. Le jeune homme entra à la suite du plus âgé dans ce qui ressemblait à une salle d'opération : une table munie de sangles était disposée au centre de la pièce, entourée de plusieurs bureaux sur lesquels trônaient de nombreuses machines électroniques et digitales, de tailles et de formes variées. Des fils de toutes les couleurs pendaient de tous les côtés des engins. //

- Eh bah, vous avez du matos à en faire pâlir d'envie tous les magnats de l'aéronautique, ma parole !